1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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01 January 1916
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s.n. 1916, 01 January. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gh9b56f08j/
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QUAND LE FEU EST A BORD! {Suite.) Les pêcheurs rentraient à temps ; ils avaient interrompu l'arrimage des paniers et le triage des poissons pour s'occuper uniquement aux manœuvres adroites et rapides de la voilure ; un coup imprévu de la rafale pouvait faire chavirer les embarcations ! Elles étaient au port, enfin, à l'abri du danger ; les cordes jetées par les pêcheurs étaient saisies promptement par les femmes, les enfants, réjouis du retour heureux de la flottille !... Toutes les chaloupes étaient rangées au quai d'arrivage !... Toutes ?... Non !... car un groupe anxieux de femmes se précipitait vers les arrivants: — "Et la Jeanne-Marie Pn C'était la plus forte chaloupe de pêche du port, montée par le patron, quatre aides et un mousse !... — " Elle vient, répondait un rentrant ; elle est lourde !" — En effet, à une lieue de la côte, sous le noir d'encre des nuages, j'apercevais, sur la haute cîme des flots, la silhouette vague et confuse d'une embarcation. Soudain, au-dessus de la Jeanne-<0%Carie, un éclair, le premier, laboura les nuées !... une boule de feu décrivit un arc fantastique !... le bruit du tonnerre n'était pas encore parvenu jusqu'à moi qu'une gerbe de flammes surgit des ténèbres lointaines!... Touchée par la foudre, la Jeanne-Marie flambait comme une torche !... J'entendis à mes côtés des hurlements de douleur, des cris de stupeur et d'épouvante !.., Je vis les femmes des malheureux occupants de la chaloupe enflammée, s'effondrer sur le sol, se tordre avec des cris affreux, puis s'évanouir !... Impuissant, je contemplais tristement le tragique spectacle de la Jeanne-Marie ; toute lumineuse sur le fond sombre de l'horizon, ballottée par les vagues en furie, elle semblait exécuter une danse macabre avant son entrée en agonie,... elle était semblable à ces pièces d'artifice que l'on fait osciller, le soir, à l'occasion des fêtes populaires !... Déjà, malgré l'orage qui grondait, malgré les éclairs immenses qui sillonnaient la nuit, malgré la tempête qui redoublait, les mêmes pêcheurs, les heureux de tantôt, avaient bondi dans un canot de sauvetage et volaient, sans souci de la mort, au secours de leurs camarades !... Une heure se passa !... deux heures !... le canot était rentré !... nulle trace des compagnons !... la Jeanne-Marie même avait disparu !... L'orage s'était apaisé !... les flots s'agitaient de moins en moins !... Et tandis qu'entre la haute falaise et le phare, des femmes éplorées fouillaient du regard les flots pervers qui venaient mourir à leurs pieds, espérant retrouver les corps des disparus, derrière elles, dans le Casino, sous les flots... de lumière... éclairant les salles de jeu, les salons de dégustation, un orchestre tzigane, pour charmer les nombreux loisirs des viveurs et des mondaines, jouait, dans un rythme berceur, la grande valse de la Veuve Joyeuse !... Cruelle ironie de la vie. ♦ Le lendemain à l'aube, sur la plage de Mers, voisine du T réport, cinq cadavres à demi-nus, meurtris, ensanglantés, brûlés de-ci de-là, étaient rejetés sur le sable et les galets!.. Une charrette de paille recouverte d'une bâche transportait dans leur demeure les dépouilles des malheureux !.. la population travailleuse, toute en larmes, leur faisait cortège !.. Seule, une pauvre femme hébétée, échevelée, parcourait sans trêve la plage, de long en large !... la mère du mousse !.. la "Grande Bleue" le gardait pour elle et refusait obstinément à ce cœur maternel une suprême et dernière consolation. Faut-il dire que l'énergie humaine n'ait jamais été victorieuse dans la lutte contre le feu ? Les cas sont rares, il est vrai, mais ils existent cependant, où le plus satanique des éléments dut arrêter son œuvre dévastatrice. Un écrivain célèbre, diplomate de marque et de talent, le baron allemand Von Hiibner, nous en donne la preuve à propos du paquebot nFrance" sur lequel il s'était embarqué à Saint-Nazaire, le 10 septembre 1886, à destination de la Martinique. Le vapeur emportait près de quatre cents passagers et une importante cargaison de marchandises. Tous, hormis le capitaine Collier et ses officiers, ignoraient que la " France " véhiculait dans ses flancs soixante caisses métalliques contenant 8,000 kilogrammes de poudre ! Les coups de temps s'étaient prolongés depuis le départ jusqu'au 20 septembre, jour où le méridien des Açores était franchi. La mer était devenue calme, les passagers heureux d'être débarrassés de la grosse houle étaient, pour la plupart, remontés sur le pont. Les uns arpentaient le navire baigné de soleil, les autres rêvaient, lisaient, devisaient... Brusquement, les marcheurs s'arrêtèrent et les causeurs se turent. Un cri venait de retentir : Au feu ! Dans une des cales, des hommes de corvée avaient heurté deux dames-jeannes remplies d'eau-de-vie, qui s'étaient brisées par le choc ; le liquide répandu avait filtré à travers les interstices du plancher sous lequel était accrochée, par malheur, la lampe éclairant la sommellerie ; les gouttes d'alcool s'étaient métamorphosées en pluie de feu et, dans les entrailles du paquebot, la flamme grondait, menaçait, soufflait devant elle, de couloir en couloir, son haleine embrasée. " Il en résulta tout d'abord une panique, écrit le baron Von Hiibner ; on courait, on s'agitait, on s'entrechoquait, on revenait sur ses pas ; d'autres s'armaient d'appareils de sauvetage ; le plus grand nombre s'entassaient dans les canots encore suspendus aux porte-manteaux mais tournés en dehors et prêts à être amenés. Pauvres ressources, quand on pense que le navire se trouvait à plus de 800 milles de tout rivage au milieu d'une mer solitaire ; les chaloupes disponibles se réduisaient à quatre dans lesquelles le tiers à peine des passagers eût trouvé place. Il fallut l'intervention énergique des officiers, pour faire comprendre à ces fuyards que leur poids romprait les garants des ♦ — ♦ ♦ a 1914 ILLUSTRE — N' 99 a

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This item is a publication of the title 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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