Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 27 July. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/mg7fq9r803/
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Lundi 27 juillet 1914 No 170 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un semc. un trime. francs francs francs ANVERS - . 1500 8.00 4.60 INTÉRIEUR . 18-00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 16.50 8.00 On s'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone : 2388 ANVERS-BOURSE INSERTIONS: La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmcs Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 26 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal ACTUALITÉS LE PRIX DE L'ANGELUS Il y aura tantôt un mois, nous constations que la chambre des députés de 1-aris inscrivait à sou ordre du jour, avant de se séparer, la première délibération d'un projet de loi relatif aux droits il'auteur des artistes dans les ventes d'art. 11 semble que nous soyons bien luiu présentement d'un tel objet. Le procès de la femme Caillaux nous absorbe à ce point que nous ne savons plus exactement où se trouve aujourd'hui M. Raymond Poincaré — dont la personne et le v-.yage offrent pourtant quelque intérêt et que nous n'accordons pas à la note autrichienne toute la valeur d'éventualités qu'elle comporte. Nous sommes des badauds. Nous n'ap portons d'attention et de curiosité qu'aux manifestations les plus violentes de l'actualité, au détriment des plus pressantes et,des plus graves. Un gros faits-divers, un dramatique procès d'assises nous pas-;-i ; l iera toujours mieux qu'un problème diplomatique où la paix de l'Europe serait en question. Ensuite, le temps passe et, après quelques mois écoulés, nous éprouvons de la confusion à avoir été mystifiés une fois de plus. Quelques esprits pourtant échappent à ces entraîne-ii'.enls, dédaignent le superficiel. C'est ainsi que nous voyons en ce moment M. Romain Rolland, insensible à l'engouement des foules, publier de profondes études de critique d'art qui n'ont pas le moindre rapport avec nos soucis : dans une revue internationale, il donne quel ques pages d'analyse esthétique relatives ù François Millet, et il se trouve que ces I âges s'adaptent involontairement au projet de loi dont le parlement français se propose d'aborder prochainement l'a discussion. Us. vie du grand peintre de 1'Angélus noiis avait été déjà révélée en partie, et des fragments de sa correspondance avaient élé publiés. M. Romain Rolland complète ces biographies et ces confessions. Voici des aperçus nouveaux et une douzaine de lettres encore inédites. Nous nous en occuperons en ce qu'ils se rapportent au projet de loi sur les droits d'auteurs. Que François Millet ait traîné avec les siens la plus misérable existence, nous . ne t'ignorions plus, mais nous savons aussi que les peintres de son. temps, voire parmi les plus puissants et les meilleurs, ne connaissaient pas les grandes ventes affolées dont les enchères retentissent périodiquement comme des coups de for-lune. Presque tous les artistes de sa génération ont souffert de la pauvreté, de la faim, de la maladie, du malheur sous toutes ses formes. Théodore Rousseau a accompli son admirable labeur dans une misère et une solitude pour ainsi dire absolues ; il est mort frappé de paralysie générale, auprès d'une femme devenue démente à force de souffrances. Troyon est mort fou. Marilhat est mort fou. De-camps se tortura durant trente ans et mourut de mort tragique. Diaz, Corot, Jules Dupré, qui eurent au moins une glorieuse et prospère vieillesse, connurent à leurs débuts les pires des épreuves physiques. François Millet ne fut donc pas exceptionnellement traité par le sort ; il s'en rendait compte, et il acceptait sa douloureuse destinée. « Je n'en veux à aucun », écrit-il en 1857'i « ne me croyant pas plus victime qu'une quantité d'autres ». « Je n'ai pas la prétention », écrit-il en 1859, « d'être plus malheureux qu'une quantité d'autres ». 11 partagea donc le sort commun. Comme les autres, il souffrit de la pauvreté, de la solitude et de l'indifférence. Ce qui le distingue seulement de beaucoup d'autres, c'est sa sérénité dans les revers. La sottise, la méchanceté, l'égoïsme n'ont jamais effleuré son calme. « Oui, il y 'a de méchantes gens », écrivait-il en 1844, « mais il y en a de bons, et un bon vous console de bien des mau-mais. Je ne me plains pas.» Pourtant, en de certaines crises, c'est la détresse noire. Millet est à bout de ressourcés. Les fournisseurs lui envoient l'huissier ; son boulanger lui refuse du pain. En 1856, il écrit : « Où trouver ma fin de mois? Car il faut bien que les enfants mangent avant tout ! » En 1857, l'année des Glaneuses, la misère l'eût acculé au suicide si sa conscience n'en eut repoussé l'idée avec horreur. En 1859, l'année de I'Angelus, il écrit au milieu de l'hiver : « Nous avons du bois pour deux ou trois jours seulement, et nous ne savons comment nous en procurer. Ma femme va accoucher le mois prochain, et je n'aurai rien.» Un soir d'hiver, dans sort, logis sans feu et sans lumière, on lui apporte une maigre aumône arrachée au gouvernement ; il répond simplement : « — Merci, cela arrive à propos. Nous n'avons pas mangé depuis deux jours ; triais l'important, c'est que les enfants n'aient pas souffert ; ils ont eu jusqu'à présent leur nourriture.» D'ailleurs, il écrivait dès 1847 : « L'art n'est pas une partie de plaisir. C'est un combat, un engrenage qui broie. Je ne suis pas un philosophe ; je ne veux pas supprimer la douleur ni trouver une formule qui me rende stoï-que et indifférent. La douleur est peut-être ce qui fait le plus fortement exprimer les artistes.» . Donc il acceptait son destin avec une vaillance surhumaine, pour lui-même et pour les siens. La loi, la morale peuvent-elles l'accepter ? Le tableau des Glaneuses a été vendu par Millet trois cents francs : d'enchères en enchères, il s'est élevé à une valeur marchande de 480,000 fratics sans que les héritiers (!) de l'artiste aient reçu un cen time sur celte dilatation posthume de la succession paternelle. Le tableau de I'Angelus a été vendu par Millet douze cents francs, et Chau-chard a dû payer 675,000 francs pour l'enlever aux Américains et l'offrir au musée du Louvre. Ces chiffres disproportionnés indiquent bien qu'il y a pour le législateur « quelque chose à faire »; — comme nous <Iis;>iis quand nous ne savons pas du tout ce que nous ferons. FlKMIN ClIARLEHIE. La crise austro-serbe Le texte complet et officiel de la réponse serbe. La Serbie se montre extrêmement conciliante. — Que fera l'Autriche ? On prétend qu'elle a déjà virtuellement ouvert les hostilités. — Ce bruit n'est pas encore confirmé. L'Autriche censure les informations sur les mouvements militaires. — L'Allemagne se met résolument du côté autrichien. — L'Italie semble hésiter. — La Russie, la France et l'Angleterre font bloc de l'autre côté. EN SERBIE Belgrade, le 26 juillet. Voici le texte de la réponse du gouvernement serbe à la note du gouvernement austro-hongrois : « Le gouvernement royal serbe a reçu la communication du gouvernement impérial et ' royal du 23/10 de ce mois, et il est persuadé que sa réponse éloignera tout malentendu qui menace de compromettre les bons rapports de voisinage entre la monarchie austro-hongroise et le royaume de Serbie. Le gouvernement royal a conscience que les protestations qui ont apparu tant à la tribune de la skouptchina nationale que dans les déclarations et les actes des représentants responsables de l'Etat, protestations confirmées par la déclaration cl11 gouvernement serbe faite le 18/31 mars 1909, ne se sont pas renouvelées vis-à-vis de la grande monarcnie voisine en aucune occasion, et que, depuis ce temps, autant de la part des gouvernements royaux qui se sont succédé que de la part de leurs organes, aucune tentative n'a été faite dans le but de changer l'état des choses politique et juridique créé en Bosnie-Herzégovine. » Le gouvernement royal constate que, sous ce rapport, le gouvernement impérial et royal n'a fait aucune représentation, sauf en ce qui concerne un livre scolaire, représentation au sujet de laquelle le gouvernement impérial et • royal a reçu une explication entièrement satisfaisante.» La Serbie, à de nombreuses reprises, a donné des preuves de sa politique pacifique et modérée pendant la durée de la crise balkanique, et c'est grâce à la Serbie et aux sacrifices qu'elle a faits dans l'intérêt exclusif de la paix européenne que cette paix a été préservée. » Le gouvernement royal ne peut pas être rendu responsable des manifestations d'un caractère privé, tels que les articles des journaux et les agissements de sociétés, manifestations qui se produisent dans presque tous les pays comme une chose ordinaire, et qui échappent, en règle générale, au contrôle officiel, d'autant moins que le gouvernement royal, lors de la solution de toute une série de questions qui se sont présentées entre la Serbie et l'Autriche-Hongrie, a montré un»; grande prévenance et a réussi, de cette façon, à en régler le plus grand nombre au profit du progrès des deux pays voisins. C'est pourquoi le gouvernement royal a été péniblement surpris par les affirmations d'après lesquelles des personnes du royaume de Serbie auraient participé à la préparation de l'attentat commis à Serajevo. Il s'attendait à être invité à collaborer à la recherche de tout ce qui se rapporterait à ce crime, et il était prêt, pour prouver par des actes son entière correction, à agir contre toutes les personnes à l'égard desquelles des communications lui seraient faites. Se rendant donc au désir du gouvernement impérial et royal, le gouvernement royal est disposé à remettre aux tribunaux tout sujet serbe, sans égard à sa situation et à son rang, pour la complicité duquel dans le crime de Sarajevo les preuves lui seraient fournies. Il s'engape spécialement à faire publier à la première page'.d*u Journal officiel, en date du 13/26 juillet, l'énonciation suivante : » Le gouvernement royal de Serbie condamne » toute propagande qui serait dirigée contre » l'Autriche-Hongrie, c'est-à-dire l'ensemble des » tendances qui aspirent en dernier lieu à » détacher de la monarchie austro-hongroise » des territoires qui en font partie, et il déplore » sincèrement les conséquences funestes de ces » agissements criminels. » Le gouvernement royal regrette que cer-» tains officiers et fonctionnaires serbes aient » participé, d'après la communication du gon-» vernement impérial et royal, à la propa-» gande susmentionnée, et compromis, par là, » les relations de bon voisinage auxquellés le » gouvernement royal s'était solenellement en-» gagé par sa déclaration du 18/31 mars 1909. » Le gouvernement, qui désapprouve et ré-» pudie toute idée ou tentative d'une immixtion » dans les destinées des habitants de quelque » partie de l'Autriche-Hongrie que ce soit. co:i-» sidérera qu'il est de son devoir d'avertir for-» mellement les officiers et fonctionnaires et » toute la population du royaume que, doré-» navant, il procédera avec la dernière rigueur » contre les personnes qui se rendraient cou-» pables de pareils agissements, qu'il fera tous » ses efforts à prévenir et à réprimer. « Cette énonciation sera portée à la .donnais-» sance de l'armée royale par un ordre du jour » signé au nom de S. M. le roi par S. A. R. le » prince héritier Alexandre et sera publié dans » le prochain bulletin officiel de l'armée. » » Le gouvernement royal s'engage en outre : » 1° A introduire, dès la première convocation de la skouptehina, une disposition dans la loi de la presse par laquelle sera punie de la manière la plus sévère la provocation à la h line et au mépris de la monarchie austro-hongroise, ainsi que toute publication dont la tendance générale serait dirigée contre l'intégrité du territoire de l'Autriche-Hongrie. » Il se charge, lors de la revision de la constitution, qui est prochaine, de faire introduire dans l'article 22 de la constitution un amendement de telle sorte que les publications ci-dessus puissent être confisquées, ce qui actuellement, aux termes catégoriques de l'article 22 de la constitution, est impossible. » 2° Le gouvernement ne possède aucune preuve, et la note du gouvernement impérial et royal ne lui en fournit non plus aucune, que la société Narodna-Odbrana et les autres socié tés similaires aient commis jusqu'à ce jour quelque acte criminel de ce genre par le f:iil d'un de leurs membres. Néanmoins le gouvernement royal accepte la demande du gouvernement impérial et royal de dissoudre la société Narodna-Odbrana et toutes autres sociétés qui agiraient contre l'Autriche-Hongrie. » 3° Le gouvernement royal serbe s'engage à éliminer sans délai de' l'instruction publique en Serbie tout ce qui sert ou pourrait servir à fomenter la propagande contre l'Au tri cl e-Hongrie, quand le gouvernement impérial et royal lui fournira des faits et des preuves de cette propagande. » 4° Le gouvernement royal accepte, de même, d'éloigner du service militaire ceux dont l'enquête judiciaire aura prouvé qu'ils sont coupables d'actes dirigés contre l'intégrité du territoire de la monai'chie austro-hongroise. Il attend que le gouvernement impérial et royal lui communique ultérieurement les noms et les faits de ces officiers et fonctionnaires aux fins de la procédure qui doit s'en suivre. » 5° Le gouvernement royal doit avouer qu'il ne se rend pas clairement compte du sens.et de la portée de la demande du gouvernement impérial et royal tendant à -ce que la Serbie s'engage à accepter sur son territoire la collaboration des organes du gouvernement impérial et royal, mais il déclare qu'il admettra toute collaboration qui répondrait aux .principes du droit international et à la procédure -criminelle, ainsi qu'aux bons rapports de voisinage.» 6° Le gouvernement royal, cela va de soi, considère de son devoir d'ouvrir une enquête contre tous ceux qui sont ou qui éventuellement auraient été mêlés au complot du 15 juin, et qui se trouveraient sur le territoire du royaume. » Quant à la participation à cette enquête des agents dey autorités austro-hongroise qui seraient délégués à cet effet par le gouverne ment impérial et royal, le gouvernement royal ne peut pas l'accepter, car ce serait une violation de la constitution et de la loi sur la procédure criminelle. Cependant, dans les cas concrets, des communications sur le résultat de l'instruction pourraient être données aux organes austro-hongrois; » 7° Le gouvernement royal a fait procéder, dès le soir même de la remise de la note, à l'arrestation du commandant Voislam Tanka-sitcli. Quant à Milan Viganovitch, qui est sujet de la monarchie austro-hongroise et qui, jus qu'au 15 juin, était employé (connue aspirant) à la direction des chemins de fer, il n'a pas pu. encore être rejoint. » Le gouvernement impérial et royal est prié de vouloir bien, dans la forme accoutumée, faire connaître le plus tôt possible les présomptions de culpabilité, ainsi que les preuves éventuelles de culpabilité qui ont été recueillies jusqu'à ce jour par l'enquête de Sarajevo aux fins d'enquête ultérieure. . » 8° Le gouvernement .serbe renforcera et étendra les mesures prises pour empêcher, le trafic illicite d'armes et d'explosifs à travers la frontière. Il va de soi qu'il ordonnera de suite une enquêté, et punira sévèrement les "fonctionnaires des frontières, sur la ligne de S •habab-I.eznija qui ont manqué à leurs devoirs, et ont laissé passer lés auteurs du crime de Serajevo. » 9° Le gouvernement royal doiinpra volontiers des explications sur les propos que ses fonctionnaires, tant en Serbie qu'à l'étranger, ont tenus après l'attentat dans des interviews et qui, d'après l'affirmation du gouvernement impérial et royal, ont été hostiles envers la monarchie, dès que le gouvernement impérial et royal lui aura communiqué les passages en question de ces propos, et dès qu'il aura dé montré que les propos employés ont, en effet, été tenus par lesdits fonctionnaires, propos au sujet desquels' le gouvernement royal lui-même aurait soin de recueillir des preuves et convictions. » 10° Le gouvernement royal informer! le gouvernement inipé'riaPet royal de l'exécution des mesures comprises dans les points précédents. en tant que çela n'a pas été déià fait pnr l i présente note, aussitôt que chaque mesure aurait été ordonnée et exécutée. » Dans le cas où le gouvernement' impérial et royiil ne serait pas satisfait de cette réponse, le gouvernement royal serbe, considérant qu'il est de l'intérêt commun de ne pas précipiter la solution de cette question, est prêt, comme toujours, à accepter une entente pacifique en remettant cette question soit à la décision du tribunal international de La Haye, soit aux grandes puissances .qui ont pris part à l'élaboration de la déclaration que le gouvernement serbe a faite le 18/31 mars 1909. **» Hier soir, le ministre de Bulgarie est arrivé au moment où M. Pachitch quittait le ministère pour se rendre à la légation d'.-Yutriche-Hongrie et demanda à être reçu immédiatement par M. Pachitch. 11 lui fit. -mit-on. une communication au sujet de l'attitude de la Bulgarie dans le conflit. *** C'est le prince héritier qui, au nom- du roi-, a signé le décret de mobilisation de toute l'année. On publiera une proclamation invitant les citoyens à rester tranquillement da-ns leurs maisons parce (pie si le pays est attaqué l'armée se défendra autant que possible. *** La Skoupchtnia est convoquée pour le 27, à midi. *** Les services des chemins de fer sont militarisés. On est ici depuis hier matin sans nouvelles de l'étranger. *** Des informations parviennent ici sur les préparatifs de l'Autriche. Le troisième corps occupe la Slavonie. Des troupes campent dans tous les villages entre Semlin, Camponivo et Provice. A Semlin, qui est situé de l'autre côté du Danube en face de Belgrade, les nri-sans privées regorgent de soldats. Douze canonnières sont mouillées à Neusatz. En Autriche-Hongrie Vienne, le 26 juillet : Les manifestations' ont duré très avant dans la nuit. A plusieurs reprises, des cortèges se sont formés se dirigeant vers la légation de Serbie, mais la police a toujours réussi à en protéger les aMrds. La rue où demeure le mi nictre de Serbie est également gardée par un cordon de police Aujourd'hui, dimanche, la ville s'éveille tard, comme d'habitude, et, dès les premières heures de la matinée, les rues sont à peu près vides. La pluie tombe drue engageant., d'ailleurs, très peu à la promenade. Un communique dit que, selon les prescriptions militaires prévues pour le cas où des hostilités sont menaçantes,tout officier d'une puissance hostile doit être arrêté s'il est rencontré sur le territoire autrichien ou hongrois. Ce qui s'explique suffisamment en raison de la possibilité où il se trouverait de faire de l'espionnage. C'est pourquoi l'arrestation du chef de l'état-major général serbe, général Putnik, à Budapesth fut opérée, mais il faut remarquer que toutes les nouvelles suivant lesquelles le général Putnik aurait été appréhendé sont con-trouvées. L'arrestation du général s'est opérée, bien entendu, dans les formes correspondant à son rang militaire. Le général Putnik fut escorté jusqu'au casino militaire de Budapesth où il fut reçu avec la plus grande courtoisie. Comme l'armée austro-hongroise est inspirée de sentiments trop chevaleresques pour vouloir priver l'armée serbe de son haut commandant, des ordres ont été donnés afin que le général Putnik ait dès aujourd'hui la possibilité de continuer son voyage vers son pays. Dans ce but un train spécial, comprenant un wagon salon, a été mis à sa disposition. Le gouvernement italien, a fait parvenir au gouvernement austro-hongrois la déclaration • que, dans le conflit éventuel entre l'Autriche-Hongne et la Serbie, il prendra une attitude arnicme et répondant à leur alliance. Dans les milieux autrichiens, on fait remarquer que cette déclaration spontanée s'associe dignement à la manifestation éclatante de fidélité à l'alliance de l'empire allemand On ajoute que cette manifestation sera saluée avec enthousiasme par la monarchie entière, et qu'elle a été accueillie avec satisfaction ici connue une réponse aux sentiments éprouvés de l'Autric'ie-Hongrie. Elle ne manquera pas d'affermir et d'approfondir les sentiments chaleureux de la population ent'ère pour le royaume allié. La Banque d'Autriche-Hongrie a élevé, à par tir du 27 courant, le taux d'intérêt de la banque de 4 à 5 %. I.a chambre de la bourse a décidé de fermer celle-ci les 27, 23 et 29 juillet. Cette décision est motivée par des raisons d'intérêt public en ue d'empêcher tout préjudice économique et financier injustifié pour la population et de prévenir des manœuvres alarmistes. . D'après la Correspondance Wii.iielm, le doc teur Zwierzina, conseiller ministériel du commerce de la bourse de Vienne, a déclaré, au cours de la séance du comité de la bourse, que suivant ses informations particulières ii n'y avait aucune raison de croire que Te conflit avec la Serbie ne pourrait pas être localisé.On a notifié ce matin au ministre de Serbie la rupture des relations diplomatiques. En même temps on lui a remis ses passeports. A l'heure actuelle le ministre n'a pas encore quitté Vienne. ***• Tous les journaux déclarent que, si la Serbie ne revient pas au dernier moment à de meilleures dispositions, c'est la guerre, mais, ajoutent-ils, le trouble-paix ce n'est pas nous : c'est ce groupe d'officiers serbes ambitieux ((ne l'assassinat du précédent souverain a portés au pouvoir, et qu'anime un esprit de conquête malfaisant. Cet esprit de conquête s'est tourné contre la monarchie. C'est pourquoi celle-ci ne saurait s'écarter de la largeur d'un cheveu de ses premières revendication" En conséquence, il ne peut être question, ni de médiation, ni d'arbitrage. La propagande pan-serbe est née de cette conviction erronée que notre monarchie a perdu confiance en soi, (pie notre modération n'éhrit que de la* pusillanimité, et notre amour de -a paix, que de la faiblesse. C'est, là, une illusion qu'il convient de faire disparaître. L'Autriche-Hongrie est une puissance pacifique, mais le vieil esprit guerrier vit encore dans notre armée. Aucun journal du matin n'annonce la remise à une date ultérieure des diverses fêtes et manifestations sportives. Le fait que. la guerre n'est pas encore déclarée laisse jusqu'ici à la ville son aspect normal. Les journaux consacrent en général aux événements des articles fort calmes où la conviction dans le bon droit de l'Autriche-Hongrie éclate à chaque ligne. L'enthousiasme qui a éclaté de toutes parts dans la ville ne laisse aucun doute sur la popularité de la croisade contre la Serbie. On attend maintenant de Saint-Pétersbourg la décision qui doit, comme on dit ici, purifier l'atmosphère. I.a Wiener Morgkn Post écrit que Vienne et Berlin mêlent aujourd'hui leurs sentiments et leur confiance, et des millions d'hommes sont dominés par la même émotion, et sont prêts, comme autrefois. « Le peuple a raison : la guerre doit être menée jusqu'à la dernière extrémité, afin que la paix illusoire qui existe actuellement devienne une paix véritable. » La Zeit écrit : » Cette guerre décidera au sort de l'Autriche-Hongrie et des Balkans, peut-être même de celui de toute l'Europe ; du sort de l'Autriche seule, si on nous laisse seuls avec la Serbie ; de celui des Balkans, si un Et it balkanique se mêle au différend ; de celui de l'Europe, enfin, si la Russie intervient ». La DeUtsche VoLKsiiLATi estime que la Serbie a été invitée hier à établir avec l'Autriche-Hongrie des rapports normaux. La monarchie lui a tendu franchement la main. La Serbie a méprisé son geste. Que les conséquences en retombent maintenant sur ce pays ! L'Arbf.iter Zeitung espère q' e la Russie, malgré son langage menaçant et pour une misérable question de prestige, ne provoquera pas une guerre européenne. D'après certains journaux, le baron En gel de Ma.iufeldin, ministre autrichien des finances, se serait mis, par l'intermédiaire des caisses d'épargné postale, en relations avec les banques de Vienne, afin d'assurer la couverture des dépenses extraordinaires qui pourraient, éventuellement, devenir nécessaires par suite de la situation politique. Le ministre hongrois des finances doit également prendre des me sures à cet égard. La somme qui paraît devoir être nécessaire s'évaluerait à trois cents millions de couronnes. *♦* Contrairement à certains bruits répandus par les journaux viennois aucune intervention des puissances ne s'est produite jusqu'ici. Suivant la Nui m-: Frhik Presse, le ministre de Serbie à Vienne aurait eu des entretiens répétés avec le conseiller d'ambassade russe, prince Kousdascheff. L'ambassadeur de Russie est.rentré à Vienne ce soir. La Zeit croit savoir que c'est sur l'intervention personnelle du chef d'état-major a.utri- ! chien, général Conrad von Hetzendorf, que le général Putnik a été remis en liberté. L'Arbeiter Zeitung loue la haute valeur mi 1 i V;.ire du général Putnik, et lui attribue la plupart des grandes victoires remportées contre la Bulgarie dans la seconde guerre balkanique.Un télégramme de Semlin à la Correspondance sud-slwe prétend que Belgrade présentai;! hier le spectacle d'une débâcle complète. La population aurait été prise d'une panique qui aurait encore été accrue par la rumeur d'une arrivée imminente des troupes autrichiennes et du bombardement de la ville. La garnison a quitté la ville dès samedi, ne laissant en ville que quelques troupes de couverture-. Tous ceux à qui cela a été possible ont quitté la ville emportant ce qu'ils possèdent. On mande de Raguse à la Correspondance sud-slave que d'après les nouvelles arrivées de Cettigné, le conseil de la couronne, tenu sous la présidence du roi, a décidé la mobilisation générale. Hier et aujourd'hui ont eu lieu des manifestations en faveur d'une action commune avec la Serbie. Agram, le 26 juillet : De grandes manifestations patriotiques ont eu lieu hier soir. Le public a défilé en cortège sur la place d'Iikatschitchi aux cris de : Vive la Croatie. A bas la Serbie. Les manifestations se sont prolongées tard après minuit. ♦ ** De Budapest, le 26 juillet : Les manifestations se sont renouvelées dans la journée d'aujourd'hui. Une foule évaluée à dix mille personnes a parcouru les rues en poussant des vivats enthousiastes en l'honneur de François-Joseph, de l'empereur d'Allemagne et de l'armée, en injuriant la Serbie et en chantant des hymnes patriotiques. Les officiers et les soldats sont l'objet d'acclamations enthousiastes. *** De Serajevo, le 26 juillet : La nouvelle de la rupture des rapports diplomatiques avec la Serbie a causé dans la ville une vive agitation.- Comme les rassemblements dans les rueç ne sont pas autorisées en vertu de la loi martiale le public s'est réuni dans les cafés où il a manifesté sa joie. Devant le palais du gouvernement, une grande foule, comprenant beaucoup de Musulmans, s'est rassemblée à une heure tardive de la soirée, en poussant. des vivats en l'honneur de l'empereur, de la monarchie et de l'armée, et en entonnant l'hymne national. Elle s'est livrée alors à des manifestations enthousiastes et patriotiques, au milieu desquelles ont rétenti des hurrahs pour l'archiduc François-Ferdinand et des cris contre la Serbie. EN RUSSIE Samt-Petersbourg, le 26 juillet : Cet après-midi, le premier ministre a affirmé, de nouveau, la détermination de la Russie de ne pas se désintéresser du sort de la Serbie. Un ukase impérial publié ce matin interdit la publication de toutes les nouvelles relatives à l'armée et à la marine. Une très grande activité règne aux ministères des affaires étrangères et de la guerre. L'empereur se tient d'une façon presque constante en communication avec les ministres. Ce soir, M. Sasonoff s'est rendu à Krasnoë-; Selo auprès du tsar. Le ministre de la guerre en est revenu seulement à cinq heures du matin. Malgré le caractère critique, la ville présente un aspect calme. M. Sasonoff se tient aussi en communication avec Les ambassadeurs de France et d'Angleterre, ainsi qu'avec le ministre de Serbie. Le ministre des affaires étrangères a eu cet après-midi un long entretien avec l'ambassadeur d'Allemagne dans le train de Krasnoë-Selo. D'autre part, M. Sasonoff et l'ambassadeur d'Autriche ont eu aujourd'hui une longue conversation. On considère que la situation est toujours très sérieuse. Cependant, l'impression générale est meilleure. La journée de demain semble devoir être décisive. ••• Un ordre du ministre de la guerre défend aux aéronau-tes de survoler la zone ouest de la frontière. D'après les Journaux, les banquiers, réunis l ier sous la présidence du directeur de la Banque d'Etat, ont approuvé la proposition du sous-secrétaire d'Etat aux finances de ne pas exécuter ceux de leurs clients atteints par les différences de bourse ces jours-ci. Les Serbes élèves des écoles militaires russes ont quitté la Russie, rentrant en hâte en Serbie. **» Une manifestation de sympathie à laquelle ont pris part les élèves officiers a eu lieu à minuit devant la légation de Serbie. Cette manifestation s'est répétée un peu plus tard sur la perspective Newsky, devant les bureaux d'un journal où les dépêches reçues dans la soirée étaient affichées. La substitution de l'état de protection renforcée à l'état de protection extraordinaire a été promulguée dans les villes de Saint-Péters-bourg et de Moscou, ainsi que dans leurs gouvernements respectifs. *** La mobilisation roumaine, que l'on dit portée sur le 5e corps, est accueillie avec satisfaction.*** Hier soir, au théâtre de Krasnoë-Selo, une vive agitation n'a cessé de régner parmi l'assistance composée d'officiers. L'entrée de l'empereur a été saluée par l'hymne russe entonné par les personnes présentes Les réservistes serbes ont reçu instruction de gagner la Serbie par la Roumanie. Suivant les journaux, la promotion- des cadets par le tsar était si inattendue que les professeurs de l'école l'ont apprise seulement à neuf heures du soir. Les nouveaux officiers sont partis immédiatement pour Saint-Péters-bourg, afin de s'équiper. Ils rejoindront leur corps sans le mois de congé habituel. Le ministre de la guerre a donné également l'ordre de faite une promotion parmi les élèves des écoles de Moscou, Tver, Vilna, Kieff, Odessa, Tiflis et Elisabethgrand. **# Le Vetcherna Vremia assure que des mesures militaires sont prises contre toute surprise de l'Autriche-Hongrie. *** C'est sous le titre « A la veille de la guerre. — La guerre est inévitable » que les journaux enregistrent ce matin les phases du conflit austro-serbe et, dans leurs commentaires, on retrouve toujours la même nécessité d'une intervention énergique. * Comme le Novoie Vremia, là Gazette de la Bourse ne croit plus qu'en une intervention de l'empereur Guillaume. Si l'Allemagne veut que ses déclarations officielles sur ses sentiments amicaux à l'égard des pays voisins trouvent un écho dans la masse du peuple russe, déclare la Gazette de la Bourse, il faut que Berlin renonce à soutenir la politique provocante et slavopobe de l'Autriche, qui menace la paix européenne. Suivant la Retch, le tsar et l'empereur d'Allemagne échangeraient des communications personnelles dont on attendrait des résultats favorables. La Novoie Vremia écrit : « L'Autriche seule n'osera pas blesser ouvertement le droit international. Une parole de l'empereur allemand suffit pour que l'Autriche retire sa note. L'empereur sait que la Russie ne peut rester indiffA'ente, mais -.st forcée d'appuyer la Serbie de tout le poids de sa puissance militaire. La note de l'Autriche, c'est la guerre avec la Russie. Une guerre austro-russe appelle la participation de l'Allemagne. Une rencontre russo-allemande, c'est la participation de la France et de l'Angleterre. La responsabilité qu'entraînerait cette débâcle de la civilisation européenne retom Lierait alors sur l'Allemagne et son chef. Une issue pacifique est seule possible, si l'Allemagne n'est pas maintenant fermement décidée à faire la guerre avec la France et la Russie. La Russie reste tranquille, mais elle sait quels sont ses devoirs historiques. Elle est prête à f i i re les démarches les plus résolues que les ^ événements exigeront. » Dans un autre article de la Novoie Vremia, qui n'en consacre pas moins de trois aux événements actuels, on lit encore : « La Serbie doit savoir que son frère aîné «siave est à côté d'elle, et que son appel sera entendu. Si le sort le veut, nous acceptons le défi. Comme un seul homme, nous saurons défendre notre honneur, et nos droits. Dans l'attente d'événements proches, la Russie reste parfaitement calme, s'appuyant sur sa propre puissance militaire, sur son alliance immuable avec la France. Elle est prête à prendre les responsabilités les plus décisives que 'es événements demanderont. Les diplomates autrichiens peuvent être sûrs que la débâcle de la Serbie, dont ils rêvent, n'aura jamais lieu. L'amour de la paix de la Russie s'est manifesté dans les tentatives faites pour prévenir le conflit,*mais l'attitude provocante de l'Autriche est telle qu'elle tue tout espoir. Que Dieu punisse ceux qui commencent ! » On retrouve cette phrase dans plusieurs autres journaux. Le Courrier de Saint-Pétersbourg croit qu'on se trouve en présence d'une tentative de bluff austro-allemande. Il demande qu'on en finisse une fois pour toutes avec ce système d'intimidation ; mais, si la folie de l'Autriche, dit-il, est réelle et non fictive, il faut y mettre fin. Le Kopeika invite le peuple russe à rester fort et uni devant les épreuves qui l'attendent. Le Courrier de Sm.nt Pétershourg enregistre les craintes qui ont été exprimées à Saint-Pétersbourg de voir la Bulgarie se préparer contre la Serbie. C'est pourquoi, suivant 'e Den, la Russie aurait conseillé à la Bulgarie de ne pas intervenir si elle veut éviter des conséquences fâcheuses. EN ALLEMAGNE Berlin, le 26 juillet : On dément formellement la concentration de la flotte allemande dans les eaux norvégiennes.*** Au sujet de l'entrevue de l'ambassadeur d'Allemagne à Paris avec le ministre des affaires étrangères par intérim, on- confirme de source autorisée que le gouvernement allemand n'a pas tenu à Paris un autre langage qu'auprès des autres cabinets, en particulier à Saint-Pétersbourg et à Londres, et qu'il a partout déclaré qu'à son point de vue le conflit entre l'Autriche et la Serbie doit être considéré comme une affaire qui regarde uniquement ces deux Etats, et qu'il doit pour cette raison être localisé. Ses efforts tendent à ranger à son point de vue les autres puissances afin de maintenir la paix européenne. *** L'empereur est attendu dans le courant de la journée de demain. Il est parti ce soir à 0 l 2 heures de Bergen, sur le HoiienzoLlern. Le but du voyage est Kiel. M. Cambon, ambassadeur de France à Berlin, a vu cet après-midi M. de Jagow, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères. Le consulat d'Autriche-Hongrie annonce la mobilisation partielle et invite les sujets autrichiens à . rejoindre leur corps. *** Une animation extraordinaire règne dans Berlin. La foule s'assemble dans les rues et sur plusieurs ftoints la circulation est presque interrompue. Les manifestations devant l'ambassade d'Autriche, le palais royal et le palais du chancelier se succèdent. Des postes de police sont en -permanence devant l'ambassade de Russie et des précautions sont également prises près de l'ambassade de France. Il convient de constater que la foule ne manifeste pas d'animosité ouverte contre la Russie et, encore moins, contre la France. Dans leurs éditions spéciales les journaux prévoient l'éventualité de graves difficultés. **♦ Un courrier spécial des affaires étrangères est parti ce soir pour Kiel allant au devant de l'empereur. *#v A Berlin, on est un peu moins pessimiste ce soir, et l'on espère que l'empereur exercera une influence dans le sens d'une médiation. *** Le gouvernement allemand a fait faire ce matin une démarche auprès de l'ambassadeur de Bussie à Berlin en vue de lui exprimer ses regrets an sujet des manifestations qui ont en lieu la nuit dernière devant l'ambassade. *** Au cours des manifestations qui ont eu lieu la nuit dernière quelques cris ont été poussés devant l'ambassade de Russie. La police est intervenue aussitôt et a arrêté un manifestant. *** Dans les milieux allemands, on persiste à considérer la situation comme très critique. Quoi qu'on dise n'avoir pas perdu l'espoir que les grandes puissances pourraient s'entendre pour localiser le conflit austro-serbe. Après l'attitude de Saint-Pétersbourg, qui paraît devoir se dessiner comme assez énergique, c'est celle de Londres qui préoccupe les milieux politiques. On ne cache pas que l'on attribue à l'Angleterre, dans les circonstances présentes, une influence qui peut être décisive. #** Il y a eu aujourd'hui de nouveau des manifestations de sympathie devant l'ambassade d'Autriche-Hongrie. Des cortèges se forment précédés de drapeaux autrichiens, italiens et allemands. *** Jusqu'à présent on n'a pas connaissance que des mesures militaires ou navales extraordinaires ont été prises. On n'entend pas dire que des permissionnaires seront rappelés. Le Lokal Anzeiger annonce d'Alsace-Lorraine que de nombreux réservistes italiens ont reçu l'ordre de retourner en Italie. **# Le correspondant du Berliner Tageblatt à Vienne télégraphie qu'on 'apprend de source officielle que des pourparlers sont engagés entre les puissances pour localiser le conflit. Les manifestations ont continué ce soir à Berlin. EN ITALIE Rome, le 26 juillet : Dans les milieux officiels, on garde une réserve impénétrable. On se borne à exprimer l'espoir que l'intervention de l'Angleterre puisse au dernier moment modifier la situation.L'Italie n'a pris aucune mesure militaire. La nouvelle du Lokal Anzeiger suivant laquelle en Alsace-Lorraine de nombreux réservistes italiens auraient reçu l'ordre de rentrer en Italie est fausse, sauf en ce qui concerne les, réservistes de la classe de 1901 rappelée sous les drapeaux depuis quelque temps déjà et indépendamment de la situation actuelle. Une note officieuse communiquée ce matin essaye de retenir l'opinion publique sur la pente où elle semble s'être franchement engagée. Ce n'est pas bien, dit la note, de déchirer à l'allié qui descend en lice pour défendre son droit : « l'alliance ne m'oblige pas à te suivre ». Dans les milieux politiques, on exprime l'avis qu'une action énergique de l'Angleterre déciderait de l'attitude de l'Italie pour écarter la guerre.

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This item is a publication of the title Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle belonging to the category Financieel-economische pers, published in Anvers from 1889 to 1919.

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