Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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14 December 1918
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s.n. 1918, 14 December. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v11vd6q88j/
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Samedi 14 et dimanche 15 décembre 1918 No 256 Trentième année ABONNEMENTS : un an un senie. un trime. francs francs francs ANVERS . • 20.00 11 00 6 00 INTÉRIEUR ■ 23.00 12.00 7.00 EXTÉRIEUR ■ 35.00 18 00 10 00 On s'abonne à Anvers au bureau du iournal, et dans toui les bureaux de poste Hé Belgique et de l'étranger. - Les abonnements partent le 1er de chaque mots et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS TéléDhone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à m, J. BACOT, administrateur-directeur du journal INSERTIONS: La grande ligne : Annonces ordinaires .... un franc Demandes et offres d'emplois . 75 cent. Convocations d'assemblées : une insertion . . U ligne un franc Annonces financières .... 2 françs Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. Les titres se payent d'après l'espace qu'ils s'occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 10 centimes admis par la censure AVIS Les nouveaux abonnés qui prendront un abonnement pour toute l'année 1919 recevront le journal GRATUITEMENT depuis le jour de leur inscription jusqu'au 31 décembre. Prix lie l'abonnement : Vingt francs Gare aux soldais de plomb! Il est bien entendu, n'est-ce pas, que cette guerre est la dernière. L'humanité ne veut plus voir lé retour d'un pareil déluge de sang. Tuer la guerre est notre plus chère ambition dè vainqueurs. Mais il ne suffira pas de le déclarer avec plus ou moins d'éloquence : il ne suffira pa? de maudire le cruel Ares pour le rendre désormais inoffensif. Sur la lombe de nos héros, la guerre repoussera, fraîche et joyeuse, si nous nous contentons de faucher ses plus orgueilleux épis : c'est la destruction patiente et méthodique de ses racines qu'il faut entreprendre. Cette tâche incombera aux plénipotentiaires qui établiront les conditions du traité de paix. Un instant d'inattention, un geste maladroit, et voici qu'in-visihleja graine d'où germera la guerre future tombera dans un sillon. Ils ne prendront donc jamais trop de précautions pour éviter ces affreuses semailles. Lorsque tout le monde sera d'accord autour du tapis vert, je voudrais voit-un diplomate prévoyant réclamer négligemment à nos ennemis une dernière J petite -concession, plaisante, et d'apparence; insignifiante : l'Allemagne s'engagerait à fermer, à Nuremberg/ toutes [ ses fabriques de soldats de plomb ! Cela n'a l'air de rien, évidemment'; ce serait pourtant presque aussi utile que la fermeture des ateliers d'Essen. On sait qu'une partie de la Franconie 1 s'est spécialisée dans la fabrication des petits guerriers de métal. C'est «ne industrie qui occupe un grand nombre d'ouvrières. Chaque femme peut fabriquer mille soldats par jour. Le célèbre ; atelier Heinriehsen, de Nuremberg, fournisseur des princes prussiens, a jeté, à lui seul, cent millions de ces combattants lilliputiens sur le marché du monde. Combattants de toutes annes el de toutes nationalités qui se mettent en marche pour conquérir un objectif important : l'imagination des enfants, la pensée des hommes de demain. Si nous voulons tuer la guerre, il faut que l'enfant ne soit pas systématiquement familiarisé avec son décor et pré oocement blasé sur sa cruauté. Il ne faut qu'il cesse de voir des hommes dans les figurines qu'il aligne pour les renverser par' longues files en riant aux éclats. 11 faut que la vie humaine lui apparaisse respectable et que le massacre de ses petits soldats ne soit pas pour lui un tliè me joyeux. Par quelle aberration n'apprend-on pas à l'enfant le caractère sacré de la mort des défenseurs de son foyer ? Pourquoi l'habituer à entourer d'égards la mortcivileet à ne voir qu'un jeu dans la mort militaire ? Une mère laisserait-elle son fils improviser de réjouissantes parties avec de petits squelettes ou de minuscules cercueils? Il rie faut pas qu'elle laisse profaner le souvenir de si douloureux sacrifices humains. Il ne faut pas que l'enfant se persuade obscurément: que la guerre est un phénomène naturel, mathématique et inéluctable comme les marées ; il ne faut pas que la moisson des soldats lui apparaisse aussi normale que celle des blés, et qu'il accepte docilement de voir les périodes de paix et de guerre obéir an rythme inflexible des saisons. i Jouet belliqueux émousse chez l'enfant des pudeurs morales précieuses. Dans une société des nations où l'on prendra toutes les précautions nécessai res pour rendre impossible une nouvelle agression, sa diffusion perpétuerait un danger. Nous devrions surveiller de près les catalogues d'étrennes des grands magasins allemands- Ce sont les premiers tracts de propagande lancés pour faciliter le recrutement des esclaves d'un impérialisme éventuel. Si les mères prussiennes ou bavaroises, après avoir renié le kaiser, continuent à offrir à leur progéniture des panoplies de uhlans, des casques à pointe, des masques -contre les gaz, des avions lance-bombes, des sous-marins lance-torpilles, des minenwerfer, des grosses Ber-thas et des coiffures de hussards de la mort avec le crâne et les tibias en sautoir- la génération prochaine feraxbon marché de la paix du monde. Surveil Ions les soldats de plomb de Nurem berg ! A. Verti. DEPECHES TELEGRAPHIQUES (Service île l'Agence II A) AS) Carisbad occupé par les tchèques Carlsbad, 13 décembre. — La ville» est oc-,cupée par des troupes tchèques. Démenti à la presse hollandaise Washington, 13 décembre. — On dénient, la nouvelle publiée par la presse néerlandaise disant, "que Lan s in g aurait déclaré que l'Allemagne ne serait pas ravitaillée avant les élections de l'assemblée constituante. Le gâchis politique en Allemagne Berlin, 13 décembre. — Fehrenbach, ,prési-, dent du Reichstag, adresse aux membres de Rassemblée et au sexumvirat gouvernemental, une lettre-circulaire qui fait ressortir qu'il devient de plus en plus évident que les alliés refusent de négocier avec le gouvernement actuel. 11 convoque donc l'ancien Reichstag, se reservant, de décider du jour et du lieu de la réunion. Le sexumvirat a répondu que l'assertion que Felirenbach,est dénuée de tout fondement et confirme que la révolution. a mis fin à l'existence du conseil fédéral et au Reichstag. Il avertit Felirenbach., que, s'il convoque l'assemblée, il sera rendu responsable des conséquence*. Belgique et Hollande Amsterdam,' 13 décembre. — Reutek apprend qu'à la suite du récent passage de troupes et de matériel allemands à travers le I.imbourg hollandais, le gouvernement belge pria le gouvernement hollandais de lui accorder des facilites pour le transport de matériel de guerre â Anvers par l'Escaut. Wïlson arrivé à Brest Brest. 13 décembre. — Le George Washington est arrivé à midi cinquante. Importante victoire remporté® sur les bolchevistes Triest, i:'. décembre. — Les journaux annoncent que les cosaques du Don ont remporté une importante victoire sur les bolchévistes près de Xovo-Choperskou, district de Voro-nesch. Au cours des combats, qui durèrent deux jours, ils firent onze mille prisonniers et capturèrent vingt-et-un canons. Foch à Trêves Trêves, 13 décembre. - Le maréchal Foch est arrivé hier après-midi, accompagné d'une suite de quarante personnes. Il s'est rendu à l'hôtel où séjourne la commission allemande d'armistice. Selon la landes/.eiu ng, le général Pershing serait arrivé également. Les élections pour les constituantes Berlin, .13 décembre. — On annonce officiel lement que le gouvernement prussien a décidé que les élections pour la constituante prussienne auront lieu huit jours après les élections pour l'assemblée pour la constituante nationale allemande. Japon et Chine Londres,' 13 décembre. — On mande, de Tientsiu aux journaux, officiellement, que le Japon a décidé de refuser son aide financière à la Chine attendu qu'il est probable que ce fait accroîtrait, les complications internationales.La situation en Chine Canton, 13 décembre. Le gouvernement militaire, répondant le i de ce mois à 1111 mémorandum des alliés, exprima son désir que la paix soit bientôt rétablie entre le nord et le sud. La régence de la Finlande Lôndr-es, 13 décembre. - Rbitkh apprend, que la diète finlandaise a offert officiellement la régence du pays au général .Mannerheim, qui a accepté et a quitté immédiatement Londres pour la Finlande. Cardinal décoré par l'Italie Rome, 13 décembre. — Le cardinal Gibbons est décoré par le roi d'Italie de la croix de chevalier de l'ordre d'Italie. Les Anglais sur le Rhin Londres, 13 décembre. — Le communiqué de Haig dit : » Hier, nos troupes avancées ont franchi le Rhin et commencé l'occupation de la tète de pont de Cologne. Dans la soirée, ils ont atteint la ligne générale ObercassêT-Sieg- burg-Odenihal-Oplaren. » * » La Croix-rouge et les puissances centrales Washington, 13 décembre. - La direction générale de la Croix-rouge américaine a de-claré qu'aucune partie, du fonds d'organisation ne sera employée en faveur des peuples des puissances centrales. NOUVELLES ET RÉFLEXIONS LE CAS DE L' EX On télégraphie de Paris au Nii.twi: Rotterdam sent Couvrant : « La presse française prend acte des déclarations faites par le ministre Ruys de Beerenbro.uck à la seconde chambre néerlandaise, concernant .! ex-empereur d'Allemagne. Cette-déclaration ne donne nullement satisfaction à l'opinion que le gouvernement de Hollande se trompe du tout au tout lorsqu'il prétend que l'abdication du 9 novembre a l'ait de Guillaume II un simple particulier dès qu'il franchissait la frontière hollandaise. La vérité est toute autre, parce que, longtemps après l'armistice, le gouvernement allemand lui-même arrachait à l'ex-kaiser son abdication officielle. C'est donc indubitablement l'empereur et le chef des armées allemandes que la Hollande a reçu. Peut-être est-il maintenant un simple particulier, il n'en reste pas. moins un criminel qui tombe sous la loi qui veut que les criminels soient punis. « Puisque le cabinet de La Haye, l'assure, nous croyons que les gouvernements' des alliés n'ont pas encore fait connaître leurs intentions à ce sujet, mais une chose est certaine, c'est que ses intentions ne se prêtent à aucun doute et que l'arrivée du président \\ i j son sera probablement l'occasion qui leur permettra de faire connaître officiellement leurs intentions. Celui qui a, effectivement' poussé les Etats-Unis dans la guerre, mû qu'il était par le sentiment de la justice, et parce que Guillaume, en dépit de multiples avertissements persistait dans ses crimes contre l'humanité, est le plus qualifie pour rédiger l'acte d'accusation contre lequel ii ne pourra .être appelé par aucun droit d'asile, i La demande d'extradition sera donc faite par i ce que le veut l'opinion publique du monde i civilisé entier, qui exige que justice .soit faite, j et; s'il n'est pas impossible d'exciper de j traités qui s'y opposent, #ainsi que le fait la ; Hollande, il serait en toiis cas remarquablement injuste qu'échapperait- au. châtiment, derrière des articles de loi et des traités, j l'homme qui s'est placé lui-même hors de la loi par ses 'crimes et qui a toléré que son chamelier déclara que des traités sont des chiffons de papier. » Ceci est parfaitement juste. 11 sera intéressant de voir maintenant, si réellement la Hollande va user de subtilités juridiques ou diplomatiques pouc.sauver l'homme à qui elle a si inconsidérément donné l'hospitalité. C'est ainsi 'que la Hollande, la Hollande officielle du moins, sera contrainte de se démasquer. Jusqu'ici, elle n'a pas beaucoup aimé de se montrer à visage découvert : au contraire, elle a préféré mettre deux masques plutôt qu'un. Il est certain, en tous cas, que le gouvernement hollandais ne doit pas trop se laisser aller à' jouer au malin ; les alliés, qu'elle a indisposés en différentes occasions déjà, ne seront pas disposés, pensons-nefus. à se laisser jouer par lui. Il s'agit pour lui d'oublier ses sympathies germanophiles pour se placer enfin un peu du côté des gens qui ont pour eux tous les bons droits et. qui ont défendu si héroïquement la cause de la civilisation. Le moment est venu pour la Hollande d'être prudente, et de rie^ {dus faire cause commune avec les bandits qui ont déshonoré l'humanité. Elle doit, d'ailleurs déjà le savoir à l'heure qu'il est. LES ANGLAIS A COLOGNE De Cologne, le 13 : i A Cologne, les organes de la police an-j glaise ont ordonné la dissolution de la garde I civique de Cologne. Le conseil des ouvriers i'également est dissous sur leur ordre. Hier j j le bourgmestre a dit au conseil communal | ({lie les ordonnances de l'autorité militaire anglaise sont hautement contraires à la vie i économique et à la liberté personnelle des : bourgeois. H ,1 prié-la population de se cori-j duire poliment et convenablement à l'égard : de la force occupante, car il dépend de l'attitude de la population! que les ordonnances soient, rapidement adoucies. Lu vérité, les ordonnances et arrêtés des troupes d'occupations ont déjà été sensiblement atténués. Jusqu'ici, la circulation dans la rue n'était tolérée qu'entre six heures du malin el sept heures du soir ; dorénavant cette circulation sera permise depuis cinq heures du matin ; jusque neuf heures du soir. D'autre part, l'obligation de saluer les officiers anglais est abolie le civil doil saluer l'officier seulement lorsqu'il lui adresse la- parole.011 qu'il est interpelle par lui. Les grands journaux politiques de Cologne, tels que la Kôimsche ZKUTAG,' la Kol.MSCHi; Vol.khzeitl/NG et la RUKI msc.he zkitung ont pu recommencer à pa ; raltre. UNE GRANDE BOURSE DE COMMERCE ftoiis lisons dans un confrère financier de Bruxelles : « Il est question d'établir, à Bruxelles une grande' bourse de commerce, appelée à devenir la plus importante du pays et l'une des plus intéressantes du monde entier. On y traiterait aussi des affaires industrielles À • e propos, il est certain, dès à présent, que le gouvernement ne tardera pas à procéder à la réorganisation de notre régime boursier actuel. Cette réorganisation- serait radicale ,et Ton peut s'attendre à un grand chambard ! Tant mieux ! » LE MARECHAL PETAIN Le maréchal Petain a visité hier la ville de Cjand. 11 est, parti ensuite pour Dunkerque. LA VIE CHERE Le cercle d'employés vient d'adresser une pétition au gouverneur de la province pour lui demander ses bons offices au sujet du coût de la vie. La pétition, après avoir expose la situation des employés qui avec «les ressources réduites, doivent se procurer des denrées de première nécessité à des prix révoltants, ajoute : . Les succès de notre vaillante armée et de ses,alliés, la rentrée triomphale de notre \é-uéré roi et. des troupes belges ont fait revivre en eux l'espoir de jours meilleurs. Aussi, esi-i e avec la plus grande consternation qu'ils j constatant maintenant- que les prix de cer-| taines denrées, le beurre notamment; qui avaient fortement baissé, se remettent brusquement. à hausser considérablement. Nous pouvons, vous assurer, monsieur le gouverneur, que les .-souffrances des employés sont encore bien grandes en ce rnoinenl. Ils s'adressent "donc à vous et comptent sur votre bienveillance et votre sollicitude à leur égard, afin que des ordres soient donnés et des mesures. énergiques et immédiates soient prises. 11 s'agit de. mettre les principales denrées : beurre.-"œufs, lait, viande, à la portée des modestes travailleurs qui eri ont été privés durant quatre années au ' détriment de leur santé et de celle de leurs familles. » Ceite requête du cercle Imitas ne s'applique pas seulement aux employés, elle rend encore'les plaintes et les aspirations de toute la population. Quand les Allemands sont parti- d'ici, on a cru que le trafic audacieux des requins allait cesser et que les prix diminueraient graduellement. Pendant un moment, j! y a eu une légère .tendance à la bTtis.se , mais depuis lors les accapareurs ont repris courage. Ils se sont remis a la besogne et non- seulement ils. ont arrêté la baisse, mais voici que les prix remontent, d'une façon inquietante. Il faut absolument que cela cesse. Les autorités de l'une ou de l'autre-façon doivent intervenir. C'est de toute ué- UN SERVICE FUNEBRE Ce-matin, à onze heures, un service funèbre a été célébré à la cathédrale à la mémoire de '•eux de nos concitoyens qui ont été "fusillés par les barbares pour avoir servi ta patrie. L'église avait j#çu une décoration spéoiale.De grandes tentures ronges descendaient du faite dans le nef principale. Le niaitre-autel portait dans le fond une croix- d'argent lamée sur champ noir bordé également d'ornements argentés. Les stalles étaient revêtues «le draperies noires et le catafalque, entouré de lampadaires, servait d'appui au drapeau belge couvert d'un long voile de deuil. Lue très grande foule emplissait de sa masse compacte les vastes nefs de l'immense vaisseau.Des places avaient été-réservées dans le chœur, immédiatement derrière le catafalque, aux invités, parmi lesquels nous avons note : le général Drubbel et les officiers de son état-major ; le baron de Schilde, gouverneur de la province d'Anvers : M. Jean De Vos, bourgmestre : M. de Meestér, député ; M. de Broucklioven de Bergeyk ; M. Carlier, directeur de le Banque nationale; le général en retraité Heimburger, ancien circonscrip-tionnaire d'Anvers ; M. De Winter, président du tribunal de première instance ; M. Jacobs,-procureur du roi ; .M. V.an den Bosch, bourg mestre de De urne ; M. Stnekens, président en retraite du tribunal île première instance. Dans les .stalles se trouvaient les membres tles familles des fusillés Boci, Baec-kelmans, Franck, Vergauwen avec les défenseurs des victimes, M«" Bernays et Yaes. Au moment du service une musique militaire a exécuté la marche funèbre de Chopin C'est Mgr. Cleynhens, doyen de la cathédrale qui officiait. 11 était assisté de M. Bernaerts, curé de Saint-Charles-Borroinée : M. Dockx, vicaire à Saint-Antoine ; M. Tillernans, vicaire aux Augustins ; M. Stuckens, vicaire à Sainte- . Walburge ;M. Jaguenow, curé à Saint André ; et M. Van Bostraetep, curé à Saint-Paul, tous les six d'an -iens condamnés des Allemands ; ce n'était pas le côté le moins' intéressant de cette lielle cérémonie funèbre. A l'offertoire, au moment de la consécration, les cuivres sonnaient aux "champs ' et, à la fin de la messe, la musique, d'abord en sourdine, puis à toute volée, a entonné la Brabançonne. C'était fort émouvant, et la foule s'est retirée très impressionnée. Etat-Major de la position fortifiée d'Anvers Communiqué du 14 décembre : ^ Aucune modification dans le dispositif de nos troupes d'occupation en Allemagne. Pas d'incidents à signaler. INTERIEUR La mise sous séquestre des biens et intérêts appartenant à des sujets des nations ennemies Le parquet poursuit la mise sous ' séquestre des biens et des intérêts des sujets ennemis en Belgique. Un service spécial a été organisé à ces fins sous la direction de monsieur le substitut Raquez. 11 est à prévoir que les séquestres, — dont plusieurs ont déjà été désignés, — s'inspireront des instructions qui ont été données par le gouvernement allemand à ses agents, lors de l'occupation, dans l'application des mesures de conservation, et de réalisation des biens sujets à dépérissement. Dans la hâte de son départ, l'administration allemande a laissé à notre disposition tous les documents nécessaires et utiles à cet égard. Les collections du- Moniteur belge publié an Havre ne sont pas encore arrivées à Bruxelles, à raison des difficultés de transport, et jusqu'à présent les analyses de l'arrêté-loi organisant la procé dure de séquestre ont été incomplètes ou inexactes. Aussi croyons-nous utile de publier ci-après d'après la Cote libre, le texte complet <le ce document, et l'exposé des motifs qui sont réclamés par de nombreux intéressés : Rapport au roi Quel (pie doive être le, sort final des biens et intérêts appartenant, en Belgique, aux sujets des nations ennemies, il importe que ces biens et intérêts soient connus par le gouvernement et que des mesures urgentes soient {irises pour en assurer la "conservation. Le projet d'àrrêté-loi que le gouvernement a l'honneur de soumettre à Votre Majesté tend à cette double fin. II implique, d'une part, des déclarations à faire au sujet de l'existence de ces biens et intérêts, d'autre part, la mise sous séquestre de ceux ci. Le projet d'arrêté-loi indique quels sont les biens et intérêts sujets à déclarations, quelles sont les personues auxquelles les déclarations incombent, et dans quelles conditions celles-ci doivent être faites. Des pénalités sont prévues pour le .cas où les déclarations ne se feraient point régulièrement. Quant aux .séquestres, leurs pouvoirs sont déterminés avec autant de décision que possible. Ils exerceront essentiellement leur mission à titre conserva toire. Le projet indique dans quilles conditions ils pourront sortir de leur rôle d'administrateur. Le projet d'arrêtédoi charge le procureur du roi "de recevoir les déclaration: de biens et intérêts ennemi^ et confie aux présidents des tribunaux de "première instruire saisie 'par requête du procureur du roi, le soin de désigner les séquestres. II permet à tout intéressé belge ou sujet d'une nation alliée ou neutre de faire opposition à l'ordonnance du président. Cette ordonnance est sujette à appel.. Tes dispositions de l'arrêté-loi entreront en vigueur- le jour même de sa publication. C'est donc à dater du jour de la ■ publication que prendra cours, dans tout le territoire belge non. occupé par l'ennemi, le délai de quinze jours fixé par l'article 5 pour la déclaration des biens ennemis. Aux termes dé l'arrêté-loi du 8 avril 1917, les dispositions- prises par le pouvoir légal sont obligatoires dans toute l'étendue du royaume. Les autorité# administratives et. judiciaires en poursuivront l'application au fur et à mesure dé la libération du territoire et sans nouvelle publication. Par application de ce texte ,les prescriptions du projet d'arrêté-loi seront appliquées de plein droit au fur et à mesure tie la libération du pays. C'est à dater" de la réoccupation de chaque partie du pays que prendront cours les délais qu'elles prévoient.Xous avons l'honneur d'être, Sire, de Votre Majesté, les très respectueux- et fidèles serviteurs, Le ministre des affaires économiques, cooreman. Le ministre de,la justice. N. Carton de Wiart. Sainte-Adresse, le S novembre 1918. ARRETE-LOI ALBERT, roi des. Belges, A tous présents et à venir, Salut. . Vu l'article 20 de la Constitution, qui confère l'exercice du pouvoir législatif au roi, à la Chambre des représentants et au sénat ; Yu L'impossibilité de réunir les Chambres législatives ; Sur la proposition de nos ministres des affaires économiques et de la justice; De l'avis conforme de nos ministres réunis en Conseil ; Nous avons arrêté et arrêtons : Article premier. Il y a lieu à déclaration et à mise sous séquestre des biens et intérêts appartenant à des sujets de nations ennemies, conformément aux dispositions du présent arrêté-loi : CHAPI TRE, PREMIER De la déclaration Art.. i. — Donnent lieu à déclaration les biens et intérêts de toute nature appartenant à. des sujets d'une nation ennemie et spécialement les biens et. intérêts rentrant dans l'une ou l'autre des catégories qui suivent : 1) Tous les biens, meubles"et immeubles, toutes les parts indivises dans les biens meubles et immeubles, quel que soit le titre auquel ces biens sont possédés ou détenus ; 2) Toutes les dettes des sommes, valeurs ou objets quelconques envers des sujets d'une nation ennemie ; 3) Tous intérêts de sujets d'une nation ennemie dans les maisons de commerce, entreprises ou exportations quelconques : 4) Toute convention ou accord d'ordre économique dans laquelle se trouvent intéressés, a un titre quelconque des sujets, d'une nationalité ennemie ; 5) Les sociétés, associations ou succursales de toute nature, ayant -une nationalité ennemie ou fonctionnant fictivement en Belgique sous le couvert de la loi belge ou de la loi d'un pays allié ou neutre. Tous établissements fondations, écoles, établissements quelconques, qu'ils aient ou qu'ils n'aient pas la personnalité civile ; 0 Les actions, parts de fondateur, obligations, titres ou intérêts quelconques appartenant., dans des sociétés, associations, succursales- ou groupements quelconques, à des sujets de nations ennemies. ART, 3. La déclaration doit être faite par toute personne qui commit l'existence des biens où intérêts donnant, lieu à déclaration et, notamment, par tous détenteurs on. possesseurs, gérants, gardiens on surveillants de biens, mobiliers ou immobiliers, par des débiteurs, les co-intéressé s ,les associés * en nom, gérants, directeurs, administrateurs, chefs• on liquidateurs. Art. 4. La déclaration est respectivement reçue par le procureur du roi de l'arrondissement : 1 de la situation des biens ; 2; du domicile ou de la résidence des débiteurs ; 3 et i) du domicile ou de la résidence des co-intéressés, gérants ou liquidateurs; et 6) du siège actuel ou du dernier.siège. Le procureur du roi de l'arrondissement de Bruxelles a compétence pour recevoir la déclaration dans tous les autres cas. Art. 5. — La déclaration doit être faite dans la quinzaine de la mise en vigueur du pré-* sent arrêté-loi. Une prorogation du délai ne pouvant excéder un mois, peut, suivant les circonstances,}. être accordée par le procureur du roi .entre les mains duquel la déclaration doit être faite. Art. (i. — Tonte omission volontaire de déclaration dans le délai prescrit ou toute déclaration faussée, incomplète . ou inexacte faite dans l'intention de dissimuler la vérité,, sera punie d'un emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amende de cinq cents à vjngt mille francs ou d'une de ces peines seulement. Les cours et tribunaux pourront aussi interdire au condamné l'exercice de tout, ou partie des droits énumérés à l'article :\\ du Code pénal pour un terme de cinq ans à dix ans. 'Toutes les dispositions du livre lr du Code pénal sont applicables à ces infractiohsi-CHAPITRE II De la mise sous séquestre Art. 7. — Les biens donnant- lieu a déclaration sont placés sous séquestre. Art. 8. Les séquestres sont nommés par le président du tribunal de première instance, sur requête présentée par le procureur du roi -agissant d'office à la suite de Ta déclaration qu'il a reçue, ou Art. 9. — Le président statue dans les vingt-quatre heures, par une ordonnance motivée exécutoire, sur la minute et. avant l'enregistrement. Dans le cas où il s'agit d'une obligation, le débiteur peut être désigné en qualité de séquestre. Art. 10. — l'ont intéressé belge 011 sujet d'une nation alliée ou neutre peut faire opposition à cette ordonnance en notifiant cette' ordonnance en notifiant cette opposition au procureur du roi et au séquestre. Cette opposition. qui n'arrêtera pas les opérations du séquestre Sera jugée, en premier ressort, par le président qui aura nommé le séquestre conformément aux règles établies par les lois de procédure en matière de référés civils. L'appel sera recevable, abstraction faite de toute évaluation, et sera jugé d'après les mêmes règles? Le droit d'opposition et d'appel appartient au procureur du roi dans l'hypothèse où le président refuserait de désigner un séquestre., - Art. II. Le séquestre ii pour'mission essentielle d'assurer la garde et la conservation des biens et intérêts séquestrés. 11 prend" toutes, mesures miles à .-elle fin. et dresse, s il y a lieu, a son entrée en fonctions, un inventaire détaillé, ainsi qu'un état de situa- Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 22 ! - . | 1914-1918 la guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville vendredi, 14 aout 1914 Douzième jour de la guerre (aims) On a vu (pie TAutriche-Hongrie a tenté de rester le plus longtemps possible en état de paix avec la France et l'Angleterre. Le représentant austro-hongrois à Bruxelles manœuvre dans le même sens. « Il n'existe, » déclare-t-il ' j"1'1 à un journaliste bruxellois, « absolument pas d'état de guerre entre l'Autrjclie-Hongrie et la Belgique. Les relations diplomatiques, vont leur train normal, au grand avantage des deux Etats, qui souhaitent tous les deux de conserver les rapports amicaux qu'ils ont toujours eus. Aussi, ils est hautement regrettable que l'émoi, d'ailleurs très compréhensible, causé par la guerre avec l'Allemagne ait eu des conséquences pénibles. Trop de. gens confondent les deux pays. Une grande partie de notre pays parle l'allemand. Ceci explique eu quelque sorte les erreurs qui n'en sont pas moins regrettables. Des sujets austro-hongrois, froissés, s'adres sent ici à la légation : on les avait .pris pour des Allemands. Ces faits sont compréhensibles plus ou moins, mais seulement dans les premiers jours de "l'émotion. Dans les hôtels du littoral, ils ont été priés de partir plus tôt possible. Pourtant, les autorités austro-hongroises ont donné ordre de laisser parfaitement en paix les Belges sur tout le territoire. Il va de soi que, si le malentendu devait, persister, la situation ne serait plus . la même, et les Belges ont de grands intérêts en Autriche-Hongrie. > Ainsi donc, l'Autriche-Hongrie prétendrait rester en paix avec la France, l'Angleterre et la Belgique, alors que son alliée l'Allemagne est en guerre avec ces trois nations? Ce n'est pas mal imaginé, car elle pourrait rendre ainsi à l'armée allemande de l'ouest de grands services. Mais, fias plus que la France et l'Angleterre n'ont donné clans ce piège teutonnesquement"grossier-, il est certain que la Belgique ne s'y laissera pas pisi.dre, non plus. Les Combats livrés à Haelen et dans lés environs de Tirlemont ne pouvaient, naturellement, que ralentir l'infiltration teutonne. Dans la direction (Je Bruxelles et de la province d'Anvers ,1a marche des avant-gardes allemandes continue sans que Ton puisse*.songer à arrêter sérieusement ces patrouilles innombrables. Plusieurs corps d'armée de l'infanterie ennemie marchent sur Tongres et Saint-Trônd. La cavalerie allemande est au nord de Hasselt. En ce qui concerne la position de Liège, les Allemands s'acharnent de tontes leurs forces contre les forts de la rive gauche. L'attaque est. dirigée surtout sur les forts de J.iers, de Loncin, de Hollogne et de Flémalle, et, en premier lieu, sur relui de Pontisse. Ce jour, la liaison est établie entre l'armée belge et l'armée française par un échange d'officiers envoyés aux quartiers généraux. Le général French. généralissime du corps expéditionnaire anglais, 'arrive'au quartier g_é-néral français. Parmi les différents combats qui ont lieu en France, il convient de signaler les contre attaques que les Allemands multiplient vainement sur la crête des Vosges frontière franco-allemande, à l'ouest, de Colmar . En inaugurant les opérations militaires en Pologne, le généralissime russe, le grand-duc Nicolas NicolajevLtch, lance une proclamation par laquelle il porte à la connaissance-de tonte l'armée -sous ses ordres et de toute la population de l'empire russe que l'a Russie est en guerre en raison de la provocation de l'ennemi commun de tous les Slaves, el Polonais de Russie : l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. « Ceux qui montrent leur fidélité à la cause slave pourront se réjouir dans la. protection particulière de l'armée russe, en ce qui concerne la sécurité de leur personne et de leurs biens. Tout attentat contre la personne ou les biens de Polonais qui ne commettent pas d'acte hostile contre la Rus sie sera puni avec toute la sévérité de la loi martiale. » Entre Zbaraz et Siuiagowka, la cavalerie russe attaque six compagnies et deux escadrons autrichiens, et sabre une compagnie du trente-cinquième régiment de la Land-welir. Les tentatives faites par les Autrichiens en vue de s'approcher du camp russe • au sud de Zbaraz sont repoussées par l'artillerie. qui" leur inflige des pertes importantes. Les serbes font des efforts désespérés pour arrêter l'armée autrichienne sur le front de la Save, mais sentent leur faiblesse numérique.Les Monténégrins, qui s'étaient déjà aventurés sur territoire austro-hongrois, sont également refoulés. Les Anglais paraissent devant Dar-es-Sa-lam, la capitale de l'Afrique orientale allemande.samedi, 15 AOUT 1914 Treizième jour de la guerre La population d'Anvers se montre toujours inquiète au sujet, du chapitre espionnage. Elle est persuadée 'que la ville est. encore infestée d'individus d'origine tudesque à la solde du kaiser. L'autorité militaire elle nlême ne .semble pas avoir tous ses apaise ments à cet. égard, et renforce encore les mesures déjà prises. Dans cet ordre d'idées, te lieutenant-général Dufour, gouvérneui militaire de la position fortifiée d'Anvers, porte-à la connaissance de la population qut les personnes en possession d'un permis de séjour antérieurement délivré devront, se piv senter devant le procureur du roi, siégeani au palais de justice à Anvers. Elle seroni munies de leur ancien permis et d'une photo graphie format -abonnement de chemin de fer A partir- du 18 courant, les personnels q|]i *e-. ront trouvées en possession d'un permis noi; muni de leur photographie portant le sceai ■de la justice seront considérées comme suspectes et traitées comme telles. 'Toutes le^ personnes qui ont reçu des laissez-passer (k l'autorité communale devront les représentai à celle-ci, qui les régularisera suivant de? formes nouvelles. Le gouverneur militaire, considérant la né cessité de sauvegarder la sécurité de la cir '•ulation et. d'empêcher la dilapidation des ap provisionnements, arrête encore que toute: les autorisations actuellement accordées poui le service automobile de l'armée, de la gard< civique et de la Croix-rouge cesseroni leui effet le 17 août, an-soir. Endéans ce délai de nouvelles autorisations devront être fie mandées à cet effet. lin certain nombre de volontaires, aprè; équipement et la période ^ d'instruction, avait reçu ordre d'attendre sur place, ei particulier dans la zone fortifiée d'Anvers qu'on eût besoin d'eux sur le champ de ba taille. Cela ne faisait pas du tout Taffain de nos gallards, qui s'en allaient à tout in stant assiéger les officiers, ' disant* que si m n'était pas pour se battre, ils aimaient an tant rentrer chez eux. On avait grand'peim à leur faire prendre patience. Quelques cen taines d'entre eux sont maintenant convo • qués pour partir au front. Ce n'est plus de l; joie, mais du délire.La Brabançonne est clian tée pendant 1 an ait è pleints gosiers. On si promet mutuellement d'abattre chacun dix vingt, cent Prussiens I Quelques journaux bruxellois s'étant yen dus coupables de regrettables indiscrétion? des mesures sévères sont, piises à l'égard de la presse brabançonne.-Le gouverneur militaire du Brabant décide, notamment, qu'à partir d'aujourd'hui il n'y aura plus qu'une édition par jour et par journal, dont les épreuves seront soumises avant le tirage à l'autorité militaire, qui en élaguera" tout ce qui concerne les opérations militaires. Notons encore qu'un arrêté royal fixe pour certains aliments les prix suivants : farine, vingt-huit francs les cent kilogrammes ; pain, trente-deux centimes le kilogramme : pommes de terre, neuf francs les cent kilogrammes, jusqu'au 15 septembre; ensuite, sept francs cinquante à huit francs ; froment, vingt et un francs les cent kilogrammes ; sel, en gros, cinq centimes ; en détail, huit centimes le kilogramme; sucre, en détail, soixante-trois centimes le kilogramme ; en gros, cinquante-sept. Ces prix sont payés aussi pour la réquisition. En ce .qui concerne le pain, l'état en surveillera attentivement la qualité et le , poids. Les alliés en sont niaintenanl à leur septième partenaire : le Japon se met encore de la partie. En effet, cet. après-midi, un ultimatum japonais a été remis, à la fois, à l'ambassadeur allemand à Tokio par le ministre des affaires étrangères du mikado, et àvla \V il bel mstrasse (chancellerie allemande) par l'ambassadeur nippon à Berlin. Cet ultimatum met l'Allemagne en demeure: I. de retirer ses navires de. guerre des eaux japonaises et chinoises ou de les désarmer ; 2. d'évacuer dans -le délai d'un mois le territoire du protectorat de Kiao-Tchéou. Le gouvernement japonais se réserve de restituer, éventuellement, ce territoire à la Chine. Dans la déclaration qui accompagne cet ui-i timatum, le Japon insiste sur la nécessité de respecter les intérêts en vue desquels fut 1 conclue l'alliance anglo-japonaise ainsi <1 ne sur son désir d'éviter tonte cause de troubles dans les mers d'extrême Orient. Avant d'agir, le. Japon a réglé son attitude de concert avec l'Angleterre. Dans son ultimatum à l'Allemagne, le Japon de mande une réponse avant le 25 août à midi. S'il ne reçoit pas satisfaction complète, le Japon prendra les mesures qu'il croira nécessaires.Ce même jour, sir F. r.rey, ministre a'nglais des affaires étrangères, publie une note explicative de l'a(«-'"• r»l anglo-japonais. "Après échanges de vues, » dit cette note. « les gouvernements britannique et japonais sont d'accord qu'il est nécessaire (pie chacun d'eux protège le?" intérêts d'ordre général_en extrême Orient, envisagés par le traité anglo-japonais. {is ont expressément en vue l'indépendance et l'intégrité de.. la Chine telles qu'elles ont été définies par cette convention. M est entendu que-l'action japonaise ne s'étendra. pas a l'océan Pacifique au delà de la mer de Chine, à Tvxception des mesures qui p.iurraien-i devenir nécessaires'pour protéger les lignes japonaises de navigation dans le Pacifique, ni au delà des eaux asiatiques à l'ouest de la nier de Cliine.^ ni aucun territoire. étranger, exception faite du territoire occupé par le gouvernement allemand sur le continent de l'Asie orientale. » La déclaration de guerre du Japon, comme les manifestations populaires qui se produisent en Italie, an Portugal, prouve que la brutale agression de l'Allemagne contre la Belgique a provoqué dans le moiule entier nu mouvement de réprobation. C'est, à l'heure présente, un réconfort de plus, et l'assurance absolue du triomphe final de notre r-itise, la plus juste et la plus sainte qui soit. La fiotie japonaise pourrait entrer en' action presque i m média terrien t. et. dans les miieux compétents, on croit qu'elle ch u-chera à s'emparer de Kiao-Tçhéou, la colonie importante .acquise en 1898 dans la province de Chantonng. L'Allemagne a toujours été particulièremeiiî fière de la possession de cette colonie. La. flotte japonaise aura également, pour mission de purger les mers de l'extrême Orient de tous les naviresjnarchands allemands qui s'y trouvent encore. (A SUIVBÇ). -

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This item is a publication of the title Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle belonging to the category Financieel-economische pers, published in Anvers from 1889 to 1919.

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