Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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14 September 1914
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s.n. 1914, 14 September. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pr7mp4wr3z/
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Lundi 14 septembre 3914 No 214 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: on a* un seme. un trim*. francs francs francs ANVERS . . 15-00 8.00 4.80 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste !)e Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 26 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. CWT Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes LA GUERRE Télégramme de M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, à M. KloEu kowski, ministre de France en Belgique : Bordeaux, 13 septembre, 19 heures 50 Généra! Joffra annonee au gouvernement que notre victoire s'affirme de plus en plus complète et éclatante. L'ennemi, en pleine retraite, continue à abandonner prisonniers, blessés, matériel. Après un effort héroïque de nos troupes pendant la lutte formidable qui a duré du 5 au 12, l'armée exécute une poursuite sans exemple par son extension et son intensité. A notre gauche, nous avons franchi l'Aisne en aval de Soissons. Valenciennes et Amiens sont évacués. Au centre, nos armées sont au nord de la Marne. Dans l'Argonne, l'ennemi quitte Révigny, mais tient encore à Laimont. Dans l'est, nous avons occupé Saint-Dié, Raon-l'Etape, Baccarat. Lunéville, Hemezeville. Anvers, le 14 septembre 1914. Havas. Les Russes en Autriche Le ministre de la guerre a reçu cfe S. A. I. le grand-duc Nicolas, généralissime des armées russes, le télégramme suivant : Je suis heureux et m'empresse de vous annoncer que la bataille générale en Galicie engagée il y a dix-sept jours se termine par une grande victoire de nos armes. Les trophées enregistrés pour les journées du 8 au 10 septembre seulement se chiffrent par 100 canons et 30,000 prisonniers, dont 200 officiers. Les armées autrichiennes reculent sur tout leur front, poursuivies par nos troupes. GRAND-DUC NICOLAS. M. de Broqueville a immédiatement répondu dans les ternies suivants à S. A. !. le grand-duc Nicolas, généralissime des armées russes : Profondément heureux et plein de reconnaissance pour l'annonce de cette splendide victoire, j'adresse respectueusement à Votre Altesse impériale l'expression de notre admiration pour le grand généralissime et de notre ardente sympathie pour la glorieuse armée russe ; tous nos vœux accompagnent Votre Altesse impériale et Ses superbes troupes. Le ministre de la guerre de Belgique, Baron de BROQUEVILLE. La retraite des Allemands en Fraocc rapport officiel anglais sur les opérations des quatre derniers jours Anvers, 13 septembre, 10 heures du soir. — Communication de la légation britannique. — Voici le résumé des opérations des armées anglaises et françaises pendant les quatre derniers jours, résumé communiqué par le War Office : Le 6 septembre, l'avance de la droite allemande vers le sud atteignit un point extrême i Coulommiers et Provins. Ce mouvement était couvert par un détachement de flanc considérable, à l'ouest de la ligne de la rivière Ourcq. Ce mouvement de l'ennemi vers le sud mit en dangereuse position son aile droite, vu qu'il avait évacué la région de Creil-Senlis-Compiàgne, à travers laquelle il avait poussé son avance. Les alliés attaquèrent cette aile exposée, le 8 septembre, sur le front et sur le flanc. Les forces de couverture furent assaillies par une armée française ayant la place de Paris comme base et qui porta son action sur la ligne Nanteuil-le-Haudouin-Meaux. Les forces principales de l'aile droite de l'ennemi furent attaquées de front par l'armée anglaise qui avait été transférée du nord à l'est de Paris, et par un corps français qui s'avançait à son côté, sur la ligne Crécy-Coulommiers-Sézanne.Ces opérations combinées ont jusqu'à présent réussi complètement. L'extrême droite des Allemands fut repoussée jesqu'à l'Ourcq, où elle se défendit avec acharnement et exécuta plusieurs contre-attaques, vigoureuses, sans réussir cependant à résister à la pression de l'offfensive française. Le corps principal de la droite de l'ennemi essaya en vain de défendre d'abord la ligne de la rivière Grand-Morin et ensuite celle de la rivière Petit-Morin. Jetée par-dessus ces deux rivières et mena cée sur son aile droite par la défaite de son détachement de flanc par l'aile gauche des alliés, l'aile droite allemande repassa la Marne le 10 septembre. L'armée anglaise, ayant une partie des forces françaises à sa gauche, traversa la rivière en aval de Château-Thierly, mouvement qui obligea les forces ennemies à l'ouest de l'Ourcq — déjà assaillies par le corps-français formant l'extrême gauche des alliés — de céder et de se retirer dans la direction du nord-est et vers Soissons. Depuis le 10 septembre, l'aile droite tout entière des Allemands bat en retraite, dans un désordre considérable, Suivie de près par les troupes françaises et anglaises. Le 10 et le 11 septembre on a capturé 6,000 prisonniers et 15 canons, et on dit que l'ennemi continue à battre en retraite avec rapidité, en traversant l'Aisne, évacuant la région de Soissons. On annonce que la cavalerie britannique se trouve aujourd'hui (samedi) à Fismes, près de Reims. Tandis que l'aile droite allemande était ainsi repoussée et mise en désordre, les armées françaises plus à l'est livraient bataille au centre allemand qui s'était avancé jusqu'à Yitry. Le II septembre, pourtant, cette partie de l'armée allemande commença à céder et finalement abandonna Vitrv — où la ligne de l'en nemi formait un saillant — sous la pression des troupes françaises se trouvant entre la haute Marne et la Meuse. Les troupes françaises suivent l'ennemi et citassent une partie de ses forces dans la direction du nord, vers la forêt de l'Argonne. La troisième armée française rapporte aujourd'hui (samedi) qu'elle s'est emparée de ^ >ute l'artillerie d'un corps d'armée ennemi, c'est-à-dire environ 160 canons. [/ennemi est donc en retraite sur toute la ligne à l'ouest de la Meuse, et non seulement il a subi des pertes importantes en hommes et en matériel, mais encore son moral est vigoureusement atteint. QUATRE JOURS DE COMBATS Entre Hofstade et Wezemael (De notre envoyé spécial) Nous sommes donc rentre hier soir à Anvers, avec nos braves soldats qui, après avoir accompli la mission magnifique et périlleuse d'attirer à eux, une fois encore, l'effort de deux corps d'ar mées allemands qui s'apprêtaient à renforcer les forces ennemies combattant en France sont venus prendre à l'abri de nos forts quelques jours de repos. Ce fut nu grand combat, une bataille acharnée de part et d'autre, qui ne dura pas moins de quatre jours. Le front de contact s'étendait entre Hofstade, sous Malines, aile droite, jusque tout près de Louvain, où deux compagnies de nos hommes faillirent bien entrer samedi dernier. fl ne pouvait être question pour nous, en présence des forces dont dispose l'ennemi contraint d'assurer par la Belgique une de ses lignes de retraite, de purger notre territoire des hordes de l'envahis seur. Mais nous avions à lui faire comprendre que notre force est intacte, et qu'il aura à compter avec la vaillante garnison d'Anvers toutes les fois que vel-teilé lui prendra de se- mettre trop à 1 aise chez nous. Nous avions bien aussi, chemin faisant, l'intention de lui reprendre quelques-unes de nos villes et de lui iuer autant d'hommes que nous le pourrons. Ce résultat-là, soyez-en assuré, a été atteint au delà de toute espérance. Nos artilleurs surtout ont fauché littéralement les rangs de l'ennemi, et nos officiers, la guerre terminée, auront de beaux récits à iaire au sujet des' pièces allemandes qu'ils « démontèrent » autour de Maecht. Ah ! les grandes et émouvantes journées et comme la vie va paraître incolore et fade quand ce tumulte, cette tempête de fer et d'acier seront passés. Je voulais vous faire le récit de la bataille qui s'est déroulée vendredi soir autour de Wezemael, sur la route d'Aer-schot et Louvain. Il y a là, devant le village, un gros tertre, une petite colline, que dominait un vieux moulin. Gomme les ailes de ce dernier auraient pu trop aisément servir de point de mire, nos artilleurs résolurent de le faire sauter, ee qui ne leur prit pas beaucoup de temps. Une cartouche de tonile, et le pau: vre moulin, comme soulevé de terre par une main géante, se cabra,, et retomba tout effrité. Puis, nous remontâmes là-haut avec les officiers, et je relis en ce moment les notes que j'ai crayonnées pendant le combat même et qu'à la réflexion je crois devoir vous donner telles quelles, sans phrases, parce qu'elles évoqueront mieux ainsi la véritable impression qui seule importe. Imaginez le décor. C'est un grand panorama circulaire. A gauche, au pied de la coiline, le village de Wezemael. Der-rière-nous, Gelbrode.Ën face, au lointain, les tours et les cheminées de Louvain. A l'extrême droite, à l'horizon, presque invisible, la tour trapue de Saint-Rom-baud. Quantité de clochers épars dans les feuillages et piqués comme des pions sur te damier des landes signalent tes bourgs et tes villages intermédiaires. Au loin, perpétuellement, 1e canon tonne, soit par coups sourds diversement espacés, soit par coups plus nets et en série. Il fait un temps échevelé ; 1e vent fouette tes lourds nuages qui passent comme a la charge, dans un vrai ciel d'héroïsme et de fureur. Nos pièces sont placées sur le tertre même, et par instants, dans un rugissement formidable, elles crachent leurs obus vers un point en avant de Malines où nous pouvons tes voir par moment éclater. Toutes ces trajectoires d'acier mouvant s'ouvrent et se referment par dessus les rangs de nos hommes qui glissent au long des routes, en colonnes, ou se faufilent en ordre dispersé à travers de grands champs de betterave. Tous en ce moment se portent vers Louvain, car ce n'est que 1e lendemain que l'ennemi, ayant rassemblé ses forces à l'extrême gauche pour empêcher que ce point stratégique ne lui échappe, contraignit nos hommes à ne point tenter un combat par tiop inégai. Le communiqué officiel de dimanche matin vous à appris que notre aile gauche s'était repliée, tandis que 1e centre et la droite avançaient ; cela explique absolument 1e mouvement, et il faut louer sans mesure notre état-major pour la sincérité absolue et la franchise avec lesquelles ses communications sont rédigées.Tandis que nos braves soldats avancent de la sorte vers 1e feu, parmi 1e grondement incessant du canon et l'éclatement sonore des shrapnèls, vous imaginez peut-être qu'ils progressent en se traînant, la mort dans l'âme ? C'est que vous n'avez pas vu 1e lignard belge à l'œuvre, je vous en réponds. C'est tout le iong du chemin et jusqu'à cent mètres du feu, une série de lazzis et de plaisanteries. Tel allume sa cigarette, tel bourre un suprême brûle-gueule, et tous, absolument tous, marchent d'autant plus vite que la fusillade et 1e crépitement des mitrailleuses se révèlent de plus près.La bataille est comme une griserie. Nous avons vu pendant des heures, en arrière de la première ligne de feu, des hommes revenir blessés. Les uns portaient le bras en écharpe, d'autres traînaient la jambe ou s'accrochaient des deux bras au cou des ambulanciers : je n'ai pas entendu proférer une plainte. A Hofstade, un petit soldat flamand, blond et frisé comme un saint Jean, revenait avec une balle dans l'épaule et une autre dans le bras; 1e sang ruisselait littéralement le long de sa main à demi relevée. Eh bien, cet homme riait tandis qu'on le pansait et n'eut de cesse qu'il n'eut conté aux camarades combien de Prussiens il avait abattu. On vit par tes simples récits de ces hommes toute la fièvre de la mêlée ; on aperçoit tranchées, le crépitement fiévreux des c ;ups de fusil et, par-dessus le tout, l'accompagnement des basses profondes que ;i i tes coups de canon répercutés dans les échos. Enfin, tes troupes se replient. Mais n'allez pas imaginer que ce soit là quelque chose comme une fuite, comme une confusion. C'est tout simplement ceci : un motocycliste arrive porteur d'un or-r supérieur que bientôt tes officiers se transmettent et redisent à leurs hommes; alors, tout simplement tes colonnes qui avançaient ou se tenaient accrochées à quelque position reviennent sur leurs pas comme à la promenade et s'arrêtent a quelque cinq cents mètres de là, pour repartir encore et reculer ainsi par à-coupsv Ah ! sans doute, dans ces moments-là, il arrive que tes shrapnèls en-m mis éclatent un peu plus près de vous qu'il ne serait, en toute sécurité, désirable ! Mais baste ! qu'importe cela quand le moral est bon ! Nous ne sommes pas sortis pour vaincre les Allemands, mais pour les battre, et nous tes avons quatre jî urs durant én 'rgiquement battus. A. G. UoiïiiFiUniqiié officiel français Paris, 13 septembre. — Communiqué officiel de quinze heures : 1° A notre aile gauche, l'ennemi, continue le mouvement de retraite ; il évacua Amiens, se repliant vers l'est entre Soissons et Reims. Les Allemands se . retirèrent au nord de. la Vesle ; yis n'ont pas défendu la Marne, au sud-est de Reims. 2° Au centre, l'ennemi, qui perdit ReVigny et Brabant-le-Roi, tient encore dans le sud de l'Argonne. A notre aile droite, les forces adverses qui étaient sur la Meurthe battent en retraite au delà de Saint-Dié et Lunéville. Nous avons réoccupé Raon-l'Etape, Baccarat, Remereville, Nomerry et Pont-à-Mousson. En Belgique, l'armée belge poussa une offensive vigoureuse au sud de Lierre. En Russie, la bataille engagée en Galicie depuis dix-sept jours se termina par une grande victoire russe. Les Autrichiens battent en retraite sur tout le front, laissant aux mains des Russes un grand nombre de prisonniers et un matériel important. — Havas-Reuter. Ordre du jour du général Joffre Paris, 13 septembre.-— Ordre du jour du général en chef des armées : « La bataille qui se livre depuis cinq jours s'achève en une victoire incontestable. La retraite des première, deuxième et troisième armées allemandes s'accentue devant notre gauche et notre centre à son tour. » La quatrième armée de l'ennemi commence à se replier au nord de Vitry et de Sermaise. Partout l'ennemi laisse sur place de nombreux blessés et des quantités de munitions. Partout nous faisons des prisonniers en gagnant du terrain. Nos troupes constatent les traces de l'intensité des moyens mis en œuvre par les Allemands pour essayer de résister à notre élan de reprise vigoureuse de l'offensive. Cela a déterminé le succès. » Tous, officiers, sous-officiers et soldats vous avez répondu à mon appel. Tous vous avez bien mérité de la patrie. » Signé : Joffre. — Havas. Les Allemands faussaires Londres, 13 septembre. — En Amérique, on trouve ridicule et on s'indigne des manœuvres des fonctionnaires allemands pour créer de la sympathie pour l'Allemagne. Il paraît que des censeurs allemands ouvrent des lettres destinées aux Etats-Unis, enlèvent le contenu et le remplacent par des feuilles récitant l'amour de la paix des Allemands, surtout de l'empereur. On déclare que ces feuilles sont signées en imitant la signature de l'expéditeur. — Reuter's Telegram Company. Le cardinal ftfl»rcier à Londres Londres, 13 septembre. — Le cardinal Mercier fut reçu cet après-midi à Buckingham par le roi et la reine qui s'entretinrent amicalement avec lui durant vingt minutes. Pendant la matinée, le cardinal Mercier assista à la grande messe à Southwark-Cathedral. Durant l'après-midi, il a paru au balcon de la Westminster-Cathedral, et donna la bénédiction à la procession de cinquante mille catholiques irlandais. Le cardinal, qui se trouvait placé entre les chefs irlandais O'Connor et John Redmond, fut l'objet d'une démonstration des plus sympathiques. Il reçut les adresses de ligues irlandaises auxquelles il répondit par un discours vibrant de patriotisme. Le cardinal Mercier est parti dans la soirée pour Anvers. — Reuter's Telegram C°. Télégramme du général Joffre Bordeaux, 13 septembre. — Au conseil des ministres, M. Millerand communique un télégramme du général Joffre disant : « Notre Victoire est affirmée, elle est de plus en plus complète. L'ennemi est partout en retraite, abandonnant des prisonniers, des blessés et , du matériel. Après des efforts héroïques pen dant une lutte formidable du 5 au 12 sptem-bre, toutes nos armées, surexcitées par le succès, exécutent une poursuite sans exemple par son extension. A gauche, nous franchîmes l'Aisne à l'aval et Soissons, gagnant plus de cent kilomètres en six jours. Au centre, nous sommes déjà au nord de la Marne. En Lorraine et les Vosges, nous arrivons à la frontière. Nos troupes et celles des alliés sont admirables comme moral, endurance et ar-deilr. Nous continuerons la poursuite avec toute notre énergie. Le gouvernement de la république peut , être fier de l'armée qu'elle prépara. » — Havas. Pour savoir si l'Allemagne désire la paix Londres, 13 septembre. — Le correspondant de 1'Associated Press à Washington dit que !e kaiser a eu en considération pendant plusieurs jours une demande non formelle des Etats-Unis, cherchant à savoir si l'Allemagne désirait discuter les ternies de paix. Aucune réponse n'a été, reçue jusqu'à présent. La demande, bien que non formelle, fut un effort (ie caractère officiel dans le but de déterminer si le bruit que l'Allemagne désirait discuter la paix était fondé. — Reuter's Telegram C°. Pas d'argent aux Etats-Unis pour les Allemands New-York, 14 septembre. — La Tribune dit : « Dans une interview avec des banquiers, ceux-ci sont unanimes à déclarer que l'Allemagne iie pourra lancer aucune partie de son emprunt, 250 millions de dollars, aux Etats-Unis.» — Reuter's Telegram Company. Le loyalisme aux indes. — L'enthousiasme pour la guerre. Anvers, 14 septembre, midi. — Communication de la légation britannique. — Dépèche de 1 Londres, le 14 septembre. — Le racontar d'une révolution aux Indes, répandu par les légations allemandes dans certaines capitales, est line pure invention. Les sentiments d'enthousiasme pour la guerre, tel qu'il a été décrit dans les dépêches précédentes, ne fait que croître et les témoignages de loyalisme des princes et des corps constitués et des peuples des Indes se multiplient chaque jour. Anglais aans i Arcmpei Anvers, 14 septembre. — Communication de la légation britannique. — Dépêche de Londres, le 14 septembre : Les forces navales australiennes se sont emparées de la station de télégraphie sans fil à llerbertshohe. Les Allemands ont perdu 30'tués eî 70 prisonniers. La discorde au camp d'Agrammant ! Londres, 14 septembre. — Le correspondant du Times à Ostende apprend que la discorde se produit à Bruxelles entre les soldats prussiens et bavarois. Dans une rixe sérieuse près de la caserne d'Etterbeek, dix hommes auraient été tués. — Havas et Reuter's Telegram Company. Le combat dans l'archipel Bismarck Londres, 13 septembre. — Pendant le combat à Huberts-Hoho, dans l'archipel Bismarck, deux officiers allemands, dont un commandant, quinze sous-officiers et cinquante-six policiers indigènes ont été faits prisonniers. Les pertes des Allemands sont inconnues, mais il y a vingt à trente tués. — Reuter's Telegram C°. Un article de Maeterlinck Londres, 14 septembre. — Le Daily Mail publie un article de M\ Maeterlinck dans lequel l'écrivain flétrit les cruautés allemandes et disant que dans la solution définitive, nous devons être sans pitié afin que nous n'ayons plus besoin de pitié. Cela est une mesure de défense organique. — Reuter's Telegram C°. Le désespoir en Allemagne Londres, 14 septembre. Une dépêche de Genève au Daily-Express dit : « Malgré toute la précaution allemande, la nouvelle de la défaite allemande est arrivée en Allemagne par la voie suisse. Elle causa le désespoir après de si nombreuses victoires annoncées. Les foules se sont assemblées dans tes villes en criant : « Dites-nous la vérité, donnez-nous des nouvelles.» Les bureaux des journaux de Munich sont fermés à cause de la peur ries bagarres du peuple allemand. Ils déclarent : « Si les Français nous battent, que feront les Russes ? Nous sommes perdus !.» Havas-Reuter. i La vie à Liège On nous communique la lettre suivante d'un industriel très honorablement connu à Liège et très sérieux. Elle contient des détails très intéressants que l'on appréciera encore après les récits de la « vie à Liège » déjà publiés : Nous avons vécu et nous vivons encore des heures de réelle angoisse, et à chaque instant nous sommes sur le « qui vive » ! Le jour de notre arrivée, nous sommes tombés en plein bombardement de la ville ! Nous entendions siffler les shrapnèls qui tombaient sur la ville. Le lendemain, la bataille a été générale et pendant six heures consécutives le canon de nos forts et ceux des Allemands n'ont cessé de faire rage. Pendant trois nuits consécutives, ;i partir de dix heures du soir, c'était une fusillade dans tout notre quartier, depuis la rue Eugène Sirnonis et dans tout le quartier des Vennes. La bataille des forts a été épouvantable. Nos soldats se sont ' vaillamment conduits et ont infligé des pertes énormes aux Allemands. Ceux-ci ont certainement laissé ' 40,000 morts aux environs de nos forts, les deux premiers jours de combat. Il y avait des tas de cadavres amoncelés dans les tranchées et plusieurs jours après, lorsqu'ils enlevaient ces cadavres, ils ont retrouvé des blessés sous les morts. Les Allemands étaient consternés. Ils ne s'attendaient pas à une aussi héroïque défense de ce qu'ils appelaient les « soldats de carton » ! Mais nous avons eu affaire ici à de véritables sauvages. Nous ne pouvions évidemment pas résister indéfiniment, à vingt-cinq mille hommes, contre trois corps d'armée se chiffrant par cent vingt mille hommes. Les forts ont résisté jusqu'au bout et ne se sont rendus que parce que les barbares allemands ont pris les femmes et les enfants et les ont placés devant les canons les forts, de façon à ce que ceux-ci ne puissent tirer sans atteindre ces malheureux. Voilà la « belle victoire » allemande et l'explication de la reddition de nos forts, sauf de deux : Pontisse et Chaudfontaine, que nos pauvres artilleurs ont fait sauter sans les quitter ! Les pauvres soldats qui s'y trouvaient ont été atrocement brûlés. Trente-cinq d'entre eux ont été soignés à Angleur. Ils n'avaient plus figure humaine ! Ils' demandaient tous qu'on les achève. Ils étaient aveugles ! Deux cents autres se trouvent dans le même cas dans les hôpitaux, d'où les Allemands les chassent pour y mettre leurs blessés. Les atrocités commises par les Allemands sont épouvantables. Ils ont lâchement fusillé des enfants en présence de leurs parents. Des vieillards étaient obligés de creuser la fosse de leurs enfants que l'on fusillait devant eux. Des villages entiers tels que Battice; Hervé, Fléron, Rabosée, Warsage et la ville de Visé sont entièrement détruits! Il ne reste rien de Barchon I Partout, pillage et destruction. Liège n'a pas été épargné : au quai des Pêcheurs toutes les maisons, depuis l'université jusqu'à la rue des Pitteurs, sont complètement détruites par le feu. Dans la rue des Pitteurs il y a dix maisons brûlées ; au quai des Ardennes, il y avait cinq maisons. Il n'en reste rien ! Toute la place de l'Université est complètement brûlée. On y a tué vingt personnes qui se sauvaient de leurs habitations pour échapper à l'incendie ! Le gazomètre a été bombardé. Nous sommes sans lumière depuis un mois. Nous sommes obligés de dormir en laissant nos portes ouvertes {ce qu'il ne me plaît pas de faire). Nous devons également éclairer toutes nos fenêtres pendant la nuit. La garde civique a été désarmée. Tous les habitants ont dû remettre toutes les armes qu'ils avaient chez eux. On a fait à ce sujet des visites domiciliaires. Nous ignorons absolument ce qui se passe dans le pays. Nous sommes complètement isolés. La ville est entièrement aux mains des Allemands. On nous terrorise à chaque instant. Nous recevons parfois des nouvelles du dehors qui nous relatent des choses qui sont démenties le lendemain. Aujourd'hui 011 nous dit que les Allemands sont à Ostende pour empêcher les Anglais de débarquer ! Est-ce vrai ? On dit que les Russes sont à Berlin, qu'ils ont envahi l'Alsace, la Prusse orientale, qu'on a bombardé Brème, Hambourg, Kiel, etc. On signale de grandes victoires franco-belges, mais il est impossible de rien contrôler. Nous sommes tous en bonne santé. Nous espérons que vous n'aurez pas à traverser là-bas les mêmes épreuves que nous ici I *** J'oublie de vous dire que nous avons logé des soldats allemands, quatorze à la fois. Heureusement que nous étions rentrés, car 011 défonçait les portes ; on doit les nourrir. Ils sont partis maintenant, il ne reste plus qu'une garnison de réservistes ; ils logent dans les casernes, les écoles, le théâtre, le palais. Le drapeau allemand flotte au lieu du drapeau belge. Nous avons l'heure allemande ! On doit être rentré à six heures du soir. Les trams marchent comme ils peuvent depuis sept jours. La ville est lugubre. Deux des ponts ont sauté. Les dégâts des obus, les maisons incendiées ne sont pas pour vous réjouir. Le pétrole manquera bientôt et il n'y a plus, beaucoup de bougies, surtout qu'on en consomme beaucoup en laissant toutes les fenêtres éclairées la nuit. Visé est toujours plein d'Allemands. Tous les ponts sont gardés. Jusque vers le 25, on ne pouvait passer que sur deux ponts à Liège : le pont d'Amercœur et la passerelle. Maintenant on circule un peu plus librement. Beaucoup de maisons brûlées à Chênée. On

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