Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 01 August. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/804xg9g569/
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Samedi 1r et dimanche 2 août 191' No 175 '*. * ABONNEMENTS : ' un an un seme. un trimc. francs francs francs ANVERS i /'• 15-00 8.00 4.50 INTÉRIEUR 18.00 0.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 16.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS TôUnhnn» : 23RR ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT. directeur-rédacteur en chef du iourn; INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois .40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion ,, 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. il Le numéro : 5 centimes ACTUALITÉS L'ARMEE AUTRICHIENNE Nous avons naguère souligné par ui souvenir cette complexité des races e des langages dans l'armée autrichienne liai 1U03, on s'est avisé de faire revi vre une ancienne coutume abandonnét eo tombée en désuétude depuis vingt-cinq ans : on lit prêter par les recrues ui serment solennel de fidélité au souve rain, comme on procède en Allemagne A Vienne, ce serment a dù être pro noncé en neuf langues différentes : et allemand, en hongrois, en croate, ei. tchèque, en polonais, en ruthène, ei roumain, en serbe et en turc ! La partit religieuse de la cérémonie n'a pas . ét< confiée à moins de six confessions : prê très catholiques romains, prêtres catholi ques grecs unis, prêtres grecs orthodoxe; y onl pris part en même temps que de; pasteurs protestants, des rabbins juifs e des prêtres mahométans. Le maintien du sentiment unitaire e d'une organisation effective dans ce la byrinthe de langages et de races est ui miracle dyanstique et militaire, accom pli par le dévouement du corps des offi ciers à sa tâche. Quel rôle efficace continue de jouei l'année, comme instrument d'unité, c'es ce qu'on peut juger à la manière don 1 attaquent les extrémistes des différente! races. L'accusation la plus fréquente con Ire elle, c'est qu'elle fonctionne commi instrument de germanisation, — accusa tion à la fois bien et mal fondée. On si sert nécessairement de la langue aile mande pour communiquer d'un bout ; l'autre de la monarchie des Habsbourg pour la simple raison qu'elle est indis pensable. Mais les jours où l'alternant était employé comme la seule langue of ficielle sont passés sans retour. Aujourd'hui, l'allemand n'est pas mê me la langue officielle de • l'Etat autri chien, quoique par la force des oircon stances, il reste la langue maîtresse. Ei Hongrie, au contraire, le magyar est 1< langue officielle de l'Etat, quoique 1< moitié de la population soit non-ma gyare. Un coup d'oeil sur un billet di banque austro-hongrois révèle les vérita blés caractères et de l'idée autrichienm et de l'idée hongroise de l'Etat. Du côti autrichien, la valeur du billet est impri niée en allemand, en tchèque, en polo nais, en serbo-croate, en ruthène, en slo vène, en roumain et en italien ; du côti hongrois, la valeur est indiquée en ma gyar seulement, quoique la Hongrie con tienne autant de nationalités que l'Au triche. L'idée d'Etat autrichienne repré sente ainsi l'égalité des droits ethnique et l'idée d'Elat hongroise l'hégémonii d'une race gouvernante. Contre cette ten dance magyare, qui si elle se restrei gnait aux territoires de la couronne hon groise pourrait être explicable et défen dable, -- explicable par l'histoire, défen ilable dans la pratique, — l'influence d' l'allemand, à l'œuvre dans l'armée com mime, est une précieuse compensation Quand la recrue non-magyare a acqui une teinture de la langue de l'Etat ma gyar, elle n'a rien appris qui lui puiss servir ailleurs que clans ses relation avec les autorités locales et les autorité d'Etat. Quand, au contraire, la recru non-allemande a attrapé quelques bribe (l'allemand, elle a acquis tes moyens d se faire comprendre d'un bout à l'autr de l'Europe centrale et dans une grand partie du monde civilisé. Les Slaves d'Autriche et de Hongri reconnaissent la valeur de l'allemain comme moyen d'échange et l'emploien constamment pour communiquer entr eux, verbalement ou par écrit. Quelque Slaves autrichiens sont assez familier avec le tchèque, 1e polonais, 1e slavèns le roumain et le serbo-croate pour s'e: servir avec facilité. L'armée austro-hongroise, et spéciak ment l'armée commune, est ainsi u symbole d'unité et le principal soutie de la dynastie. Bien que l'empereu François-Joseph ait permis aux rég ments hongrois de l'armée commune d se distinguer des régiments autrichien par quelques détails d'uniforme et d parements, il a déclaré à plusieurs rt prises et il a prouvé par ses actes qu' ne laisserait jamais porter une atteint sérieuse à l'organisation unitaire de l'ai mée. A cet égard, il s'est un jour expr mé en ces termes : Mieux est fondé mon jugement fayorabl sur la valeur militaire, l'ardeur a se sacrifk dans le service et la coopération unanime d toutes les parties du total de nos forces d< feusives, plus je dois et veux m'en tenir te meinent à leurs organisations existantes 1 qui ont fait leurs preuves. Mon année, e particulier, doit savoir que je n'abandonner: jamais les droits et privilèges garantis a so Chef suprême, — mon armée dont les solidt liens d'union sont menacés par des aspiv; tions particularisiez procédant d'une idi faussé de la mission élevée que l'armée a remplir pour le bien des deux états de la ni narchie. Une et indivisible comme elle es mon armée restera forte et puissante poi défendre la monarchie austro-hongroise coi tre tout ennemi. Fidèle à son serment, ; force défensive tout entière continuera à foi 1er le sentier du devoir accompli avec ïèl pénétrée de cet esprit d'union et d'harimu qui respecte tous les caractères nationaux résout tous les antagonismes, en utilisant li qualités spéciales de chaque race pom prospérité du grand tout. La tempête de protestations que celo dre d'armée souleva parmi les Magjia — alors engagés dans une campa?! contre tes prérogatives militaires corisf tutionnelles de la couronne — n'enlèi rien à sa signification fondamentale wn me exposé du point de vue dynastique. Voyons maintenant ce qui. dans l'a mée commune, est plus essenliel à Hongrie. Firmin Giiari.ehif. La guerre de l'Autriehe-Hongrie contre la Serbie R/ 1 v /-f [fv(\ / j f* "yi I [y _y/vEnSETZ \ ) ^ l%TbKQwi[z iïum\ C \ Â "" ( S ^ . ) JR t A/ V Bcsut ^ If Bertchha. « j jBujMSchJyBe./obretô/t& * G A5-Ar \o7ïula EL$^ V \\S ^ W fP < Pesfi /P Je/ovwk 0 \\ hti V ôrebemtzaÇ^ ^ ^Kra^inei/atz' ôens^ /fWicLin dP Vornîtzà ~\£eHAJEVO If litchiJ\ f uV' 1 \ v q°Prir«chmZ<VCCdr-\ i % ÇUSHlTZA ) rfV \ ^ ^ \ X F°TCHA/^^Priboj X \ \ r1 ^ j ' ' %\ s. \ i , wr\ V Ç p, ? \ 3 SlENfTZA \ S h *\ y Nov/ÈAZAR jK w ' BlLEK^j . % J \ ^ ÎNJE j N' 6h°° i Mitroltza (T f Sof/ay> ^ »?oGrdiovo « Q \) * ^ : *>, f\ * \ \PrishLmd )) \ f - /y~=EEr.. p\V2e^0ô/l Poi^on^d' ) ( \ V ( / \ t \ /trama ) ' Xv \ ' Ji/Wn . V * \ / \ \ || - - », / ^ \ / II CARTE DU THEATRE DE LA GUERRE La situation reste très tendue, en dépit de la nouvelle qu'un entretien de nature à amener une détente aurait ei lieu à Saint-Pétersbourg entre le tzar et l'ambassadeur d'Allemagne. — La France assure la protection de se! frontières, sans toutefois mobiliser. — La sortie des blés y est prohibée et le " moratoire " est décidé. — On ne sai rien de précis de ce qui se passe en Allemagne.— La mobilisation belae s'effectue dans des conditions admirables Espoir quand même Ce n'est pas encore la guerre. C'est toujours l'incertitude, l'atroce incertitude mille fois plus douloureuse, mille fois plus tragique que le danger visible et présent. On croit discerner une aube réconfortante il l'horizon tourmenté; puis brusquement le vent souffle en tempête ; les coups de tonnerre éclatent, semant l'effroi et la panique. Où allons-nous ' Nul ne le sait. Nous sommes ballottés au flux et reflux d'un océan de nouvelles affolantes et dont la moindre, autrefois, eût suffi à déclencher la guerre. Et pourtant, la guerre n'a pas encore éclaté. Le fait que la .guerre n'a pas encore éclaté ne demeurera pas l'un des événements les moins étranges des moments inoubliables que nous traversons. Nous n'avons pas souvenance, autrement que par les livres, de l'affaire Sclinoebelé de 1887. Mais nous avons vécu la phase critique qui suivit le discours de Tanger, le « quos ego « tonitruant que le César germanique proféra, en mars 1905, en face de l'Europe attentive et de l'Islam délirant mais si vite désabusé. Le coup d'Agadir, qui est d'hier, nous fit passer des heures bien sombres. Jamais, en aucun instant, la tension effroyable de tous ces derniers jours, cette atmosphère lourdement saturée d'électricité ne nous tordit à ce point tes nerfs. Les peuples mobilisent, et pourtant l'irréparable n'est pas encore accompli. L'Allemagne n'a pas encore manifesté explicitement sa volonté. Son attitude reste énigmatique et troublante. Espère-t-elle, tenant en mains tes fils du destin, pouvoir en jouer jusqu'au point ultime où ils menacent de se briser, éprouver la solidité de la triple entente et trouver le défaut de la cuirasse ? Le jeu est terriblement dangereux. Les peuples et tes hommes chargés de les diriger ne peuvent conserver indéfiniment leur calme. Les ruines s'accumulent. Les finances des Etats, leur prospérité économique sont en proie aux plus graves périls. La détente est indispensable. Il ne s'agit pas de la Serbie, mais de l'équilibre du monde, de l'avenir de la civilisation. Il est vrai qu'au lendemain du congrès de Berlin, en 1878, Albert Sorel a prédit que le jour ou l'on croirait avoir résolu la question d'Orient, l'Europe verrait se poser inévitablement la question d'Autriche. Mais cette heure peut encore être reculée et peut-être reportée au jour ;ii le cadran des siècles futurs marquera :.ï fin de l'ère des solutions brutales. La triple alliance doit être persuadée maintenant de la cohésion et de la volonté inflexible'de la triple entente. Si l'Allemagne juge son alliée engagée trop à fond pour pouvoir se replier sans humiliation, elle doit bien savoir qu'il existe dans les chancelleries des ressources infinies pour couvrir de telles retraites des raisons les plus plausibles. Ne désespérons pas. A chaque jour suffit sa peine. Erel. . En Belgique A ANVERS « Vive l'armée ! » C'était hier soir, dans un grand cinéma de la ville. Quel endroit chercher encore de nos jours pour entrer en contact avec l'âme populaire, sinon le cinéma et la rue? A un moment donné, pendant que se déroulait le film qui évoque chaque soir les actualités du moment, une image se présente qui avait trait à la visite du lord maire de Londres en Belgique. On y voyait le roi Albert accompagné du magistrat de la Cité, passant en revue la garnison bruxelloise. Il y eut dans la foule, hésitante et sensible comme une femme, une seconde d'émotion et d'arrêt, puis tout à coup des applaudissements irrésistibles crépitèrent et des cris de « Vive l'armée ! » furent poussés de toute part. Ah ! la noble et réconfortante émotion et comme elle est bien faite pour rassurer ceux qui, comme nous, connurent le temps où un esprit tout différent, hélas ! prévalait en Belgique. Ce n'est pas l'heure de rappeler >e douloureux souvenir, mais l'on n'en est pas moins heureux de vérifier aujourd'hui pâlies faits cet}e parole si souvent répétée : « Attendez le petit Belge au moment du danger. Vous.saurez de quoi il est capable». Nous avons cette joie aujourd'hui, parmi tant de sujets d'inquiétude et d'alarme, de constater que la Belgique entière consciente de son devoir en accepte avec fierté les charges glorieuses. L'élan est unanime dans le pays et le calme dont, en dépit de l'anxiété bien naturelle qui nous étreint, nous ne cessons de faire preuve, est la meilleure garantie de notre confiante en nous-mêmes et de notre force. Quoi que l'on en puisse penser cette force est suffisante pour enlever à celui des belligérants qui serait tenté de raccourcir sa route ou de tourner l'ennemi en foulant notre sol, la tentation de briser son premier élan contre la barrière de fer de nos troupes. F,es précautions sont prises et s'il faut que le malheur que chacun de nous appréhende et déplore par avance se produise, nous saurons, Belges, du premier «nu dernier accomplir le devoir que la patrie attend de nous. Le tocsin Nous avons donc, après combien d'années de quiétude et de paix, entendu hier soir la voix profonde du tocsin. Vers dix heures, soudain, alors que tout était calme par la ville et que seuls les environs de la gare présentaient. encore une animation inaccoutumée, les cloches de Notre-Dame se mirent à sonner le tocsin. En même temps que Roeland sa sœur gantoise, en même temps que toutes les cloches de tous les beffrois du pays, Ca-rolus éleva sa voix de bronze. « Als ik kleppe is 't storm in Vlaanderland ! » Et ce fut une minute d'angoisse véritable. La foule se porta vers la Grand'Place, prise d'une sorte de curiosité particulière où l'appréhension se mêlait à la décision ferme de ne point faiblir. L'explication qui l'y attendait d'ailleurs, n'avait rien encore de tragique. La mobilisation générale étant décrétée, la loi de milice exige qu'elle soit portée à la connaissance du peuple par le tocsin, la publication par voie d'affiches et dans les journaux, ainsi que par voie de proclamation. Et c'est pourquoi un officier de police, accompagné d'un clairon, a parcouru hier soir les différents quartiers, annonçant l'appel des réservistes aux armes. On peut être assuré que hier soir un grand frisson de patriotisme a parcouru, à la même heure, le pays tout entier. Trains militaires A une heure trente du matin, un train spécial a quitté la gare d'Anvers-Sud emmenant environ quatre cents hommes du huitième régiment de ligne en destination de Laeken. La garde civique Hier soir, à l'hôtel Métropole, le colonel Dyckmans du deuxième régiment de la garde civique a réuni ses officiers pour leur communiquer les instructions qui lui étaient parvenues de Bruxelles concernant les services à accomplir par la garde en cas de mobilisation. . Ces instrûctions furent tenues secrètes. D'autre part, la nouvelle nous parvient de Bruxelles, que le département de l'intérieur s'est occupé pendant la journée d'hier de la mobilisation de la garde civique du royaume. Celle-ci serait affectée uniquement au service de garnison. En confirmation de-cette information nous apprenons que le général Mois a reçu des instructions ce matin de l'autorité militaire supérieure d'avoir à assurer aujourd'hui, à partir de cinq heures, un service de garnison déterminé, au moyen îles premier et deuxième régiments d'infanterie de la garde. Les détails manquent" encore. Voici le détail des services qu'auront à accomplir les gardes du « premier » régiment d'infanterie de la garde civique à partir de demain : Dimanche : cinq heures, deuxième batterie, première et deuxième compagnies ; dix-sept heures, troisième batterie, première et deuxième compagnies. Lundi : cinq heures, première bat., troisiè me et quatrième comp. ; dix-sept heures, deuxième bat., troisième et quatrième comp. Mardi : cinq heures, troisième bat., troisième et quatrième comp. ; dix-sept heures, deuxième bat., première et deuxième comp. Mercredi : cinq heures, troisième bat., première et deuxième comp. ; dix-sept heures, première bat., première et deuxième comp. Jeudi : cinq heures, deuxième bat., troisième et quatrième comp. ; dix-sept heures, troisième bat., troisième et quatrième comp. Vendredi : cinq heures, première bat., troisième et quatrième comp. En ce qui concerne le « deuxième » régiment : Dimanche : six heures, première batterie, deuxième compagnie ; seize heures, première bat., troisième comp. Lundi : six heures, première bat., quatrième-compagnie.Proclamation du bourgmestre Mes c'hers concitoyens, Une nouvelle et effroyable guerre menace d'éclater en Europe et inquiète le monde civilisé par les immenses désastres qu'elle peut entraîner. Je prie cependant mes chers concitoyens de rester câlines et de ne pas s'affoler. La Belgique n'est pas directement visée par les puissances en conflit. Le gouvernement a pris néanmoins les mesures les plus énergiques pour préserver nos frontières contre toute surprise. Il incombe à tous les bons citoyens de L'aider dans sa tâche et de se préparer à faire leur devoir patriotique. Le bourgmestre prie encore ses concitoyens de se méfier des personnes qui, spéculant sur la situation troublée, cherchent à déprécier !a valeur de l'argent et à augmenter le taux des vivres. La Banque nationale répond du remboursement intégral de ses billets et le crédit de la Belgique est au-dessus de toute atteinte. Que tout le monde veuille donc se tranquilliser. L'autorité veille et prend les mesures que nécessitent les circonstances. Chez les socialistes On prête l'intention au collège d'autoriser pour lundi soir une démonstration socialiste dans les rues d'Anvers, en manière de protestation contre la guerre. Disons-le tout de suite, c'est le vœu de notre population que dans les circonstances actuelles cette manifestation saugrenue n'ait pas lieu. Il ne s'agit pas aujourd'hui de savoir si l'on est ou non partisan de la guerre, mais uniquement d'assurer la défense du territoire et des foyers, et le moment est au moins mal choisi pour faire de la surenchère électorale. Les socialistes auront beau se promener dans les rues, ils ne feront accroire à personne qu'ils soient les seuls à désirer la paix internationale, eux qui, à l'intérieur, ne cessent de prêcher la guerre des classes. Que nos édiles en soient assurés, notre population supporterait malaisément une manifestation qui malgré tout aurait l'air d'une provocation, d'une incitation â la révolte, 'heure grave où chaque famille s'impose sacrifice de déléguer à l'armée quelqu'un ses enfants. 'heure n'est pas aux plaisanteries électo-es, et, si nos édiles manquent de l'autorité il faudrait pour interdire cet inconvenant tège, nous souhaitons que l'autorité mili-;e qui décida de supprimer la « retraite » ce soir, exprime ses protestations elle-ine en ce qui concerne la promenade en sse des socialistes. Logements militaires u fur et à mesure des besoins d'autres lo- ix dépendant de notre administration com-nale sont mis à la disposition de l'admi-tration militaire. In "outre, les locaux et magasins relevant l'industrie privée sont également mis à itribution. les différents casernements concernent par-fièrement l'infanterie. roici quelques détails complémentaires au et de l'artillerie : 'rois cent vingt-six chevaux et El hommes ; cinquième et septième groupes mixtes de •tillerie sont dans les écuries de l'hippo-nne.)u sixième groupe mixte de l'artillerie, ;gt-quatrième batterie, on à 2 officiers, H) dats et 47 chevaux aux installations pétro-;res.)e la vingt-troisième batterie il y a dans magasins de M. L. Stuyck, rue de Lim-îrg, 30 soldats et 24 chevaux. Ihez Mme veuve Van Tichelen, chaussée Boom, 15 soldats et 9 chevaux. Chez Mme îve Woets, chaussée de Boom, 20 hom-s et 14 chevaux ; chez M. EVeraerts, chaus-i de Boom, 15 hommes et 9 chevaux. le matin l'école communale pour garçons le Froebel du Kipdorp ont été réquisition-; pour l'armée. :ous les locaux particuliers figurant sur listes de la ville ont été réquisitionnés as la huitième section. Ils seront affectés x hommes du vingt-septième de ligne. Fêtes décommandées 2n vertu d'une décision collégiale, toutes fêtes communales, festivals, concerts et très sont décommandées à Anvers. tous apprenons également, en dernière ure, qu'à partir de demain aucune manifes-ion en groupe ne sera jjIus autorisée sur voie publique. Et ceci répond par avance l'articulet que nous publiions ci-dessus sous titre : « Chez les socialistes ». ïs soldats acceptent avec calme la situation ^e qui frappe particulièrement l'observa-îr quelque peu attentif, c'est le calme avec [uel a été accueilli l'ordre de mobilisation... r ceux qu'il touchait plus directement, «fos troupiers s'en vont tranquillement rendre leur corps, le sourire aux lèvres, en ns prêts à faire leur devoir, tout leur de-ir.Z\\qz eux, nul symptôme de crainte ou ilarme ; le cigare ou la cigarette aux !è-es, ils se rendent aux casernes, échangeant s conversations animées, serrant au hasard s rencontres, la main des « fr.ères d'armes » trouvés après plusieurs années de sépara->n.Nul bluff, nulle forfanterie : le calme résolu l'homme qui comprend que la patrie pour-it courir quelque danger et qui lui apporte ns hésiter tout son concours. Les obligations de la garde civique Le bruit court, parait-il, dans certaines lies de province, que la garde va être mobi-îée et envoyée au feu. Quels mauvais plaints s'amusent donc à répandre pareils uits I Non seulement la garde civique n'est ls à la veille d'être mobilisée, mais elle ne iut pas l'être. L'article 123 de la constitution t en effet : La mobilisation de la garde civique ne peut avoir 'ii qu'en vertu d'une lui. Or, cette loi n'existe pas. Pour la voter, le irlement, chambre et sénat, devrait se réu-r, la discuter tour à tour et en adopter tous s articles. Il ne le ferait, cela va sans dire, l'à la dernière extrémité. Et encore, recour-it-il à cette mesure? On peut en douter. 3ut-étre estimerait-il que ce n'est pas la trde civique qui pourrait sauver le pays. La trde civique est un corps chargé de veiller i maintien de l'ordre et des lois. Elle pourrit être réunie certes, mais uniquement pour isurer certains services tels que : garde des iloinbiers militaires, surveillance des bâti-ents publics et des casernes, protection de ansports, service de police, etc., etc. Ces issions lui sont dévolues dans les commuas. Elle ne dépasse pas les limites du terri-ire de la commune sur laquelle elle est forée. Quant aux corps spéciaux de la garde, s sont formés de « volontaires ». Ceux-ci ont gné un engagement dont ils connaissent la }rtée. Eventuellement, ils pourraient être i-placés et être annexés à l'armée mais il est rident que les corps spéciaux ne seront ja-lais occupés qu'à des missions secondaires, ms les places fortes et qu'ils ne seront pns i contact avec l'ennemi. Nos billets de banque La Banque nationale rembourse libérale-lent ses billets ; chacun sera donc payé, mais public doit comprendre qu'il faut le temps latériel de servir les personnes qui se profitent aux guichets. Ce serait une erreur ailleurs de croire que les circonstances po-tiques ont changé quelque chose à la pleine Eileur des billets. La banque vient de décider i frappe d'environ 20 millions de francs en r. Le ministre des finances communique la ote suivante, qui a pour but non seulement e calmer les inquiétudes, mais aussi d'em-êcher les spéculations : Les préoccupations que fait naître la situation 3litique internationale ont déterminé, dans une artie du public, des inquiétudes au sujet de la pos-bilité de se pourvoir, pendant une crise de qnel-□e durée, d'espèces ayant cours. Notre circulation lonétaire comporte une part notable en billets de Clique, et il se rencontre des gens qui paraissent poire que la valeur de ces billets n'est pas sûre, ne leur pouvoir d'échange est menacé. Les p'ropbé-es pessimistes amènent la foule devant les guichets 'échange île la Banque nationale. On ne saurait *oi » montrer l'inanité de ces craintes et le dànger tel (pi'elles feraient naître si elles se généralisaient es billets de la Banque nationale sont garantis, latériellement, d'une façon absolue • par une im-ortante encaisse métallique, or et argent, d'une art, par un portefeuille commercial à courte •héance et de tout premier ordre, de l'autre. La :mvertibilité né fait question. Ce qui est «le ature à créer de sérieux embarras et à compli-uer inutillement les choses, c'est la tendance infléchie de certains personne? à se créer de grosses Sserves, à gonfler d'écus un bas de laine. » Insistons-y ; ces pratiques sont ridicules: il y a jute raison de garder confiance dans les billets ne otre banque, et, cette confiance justifiée démenant générale, tout malaise, toutes difficultés se issiperont d'eux-mêmes. On a exagéré Jusqu'aux ifficultés de nos relations financières avec l'étran-

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