Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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27 December 1918
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s.n. 1918, 27 December. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hm52f7kv63/
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vendredi 27 décembre 1918 Ho 265 Trentième année ABONNEMENTS : un an un serae. un triii francs francs franc ANVERS . 20.00 11.00 e o INTÉRIEUR . 23.00 12.00 7.0 KXTRRIEUR . 35.00 18.00 10 0 On s'abonne à Anvers au bureau d journal, et dans tous les bureaux de: pos de Belgique et de l'étranger. - Les aboum ments partent le 1er de chaque mois tt n peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: IVIarché-aux-Œufs. 9' - ANVERI Téléphone : 2388 ANVERS-BOURSE INSERTIONS : La grande ligne : Annonces ordinaires .... un franc Demandes et offres d'emplois • 7& cent. Convocations d'assemblées : une insertion . . la liiïne un franc Annonces financières .... 2 francs Pour une série d'annonces et pour lus annonces d'émission on traite à fer/ait. ÏMr Les annonces sont mesurées au lignomètre. - Les titres se payent d'après l'espace qu'ils s'occupent. L'administration et la rédaction declmen toute responsabilité quant à leur teneur. te Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés s JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Tnntp nnmmiinip.atinn reiafiwo à l'nriminktratinn nu à la rfiriar.tinn finit être adressés à M. J. BAC-JT, adlTlinistrateur-direCteUr" du jOUriU ADiVHS FAR LA CENSURE A V i S Les nouveaux abonnés qui prendront un abonnement pour toute l'année 1919 recevront le journal GRATUITEMENT depuis le jour de leur inscription jusqu'au 31 décembre. Prix de l'abonnement : Vingt francs La crise des transports Le ministre des chemins de fer a ré l vélé, récemment, par l'organe du Soir, l'état lamentable dans lequel se trouvent nos chemins de fer. Non seulement les voies sont en partie, détruites ou endommagées, mais le matériel roulant est défectueux et usé, un grand nombre de voitures et wagons sont toujours retenus en Allemagne et les ateliers manquent de toutes pièces, de tous les produits nécessaires pour entreprendre le# réparations. Enfin, notre réseau tout entier est toujours livré aux autorités militaires anglaises, françaises et belges, qui en disposent avant tout pour les besoins des armées. L'idée surgit très naturellement, dans ces conditions, de faire* supporter une partie du trafic des grandes lignes de j chemin de fer par les chemins de fer | vicinaux. Mais ici aussi, la situation I n'a rien de réjouissant et l'exploitation est tort réduite à la suite des destructions et enlèvements opérés par l'ennemi : deux mille kilomètres environ sur quatre mille sont entièrement soustraits à l'exploitation. Des renseignements qui viennent d'ê-' fre fournis, il résulte néanmoins'que les réparations pourraient se faire assez rapidement, au bout de six mois environ, si les quelque trente sociétés exploitantes pouvaient disposer des rails et traverses nécessaires. Il nous reste ainsi, pour seule ressource, les transports par i eau ; car l'on ne peut compter sérieusement. pour effectuer les grands trans-■ ports requis par l'industrie, sur les ! quelques chariots à chevaux et autres véhicules que l'on rencontre encore, de ci de-là, sur les routes du pays. Notre matériel de batellerie, composé de remorqueurs et de bateaux, s'il a moins souffert que le matériel de chemin de fer, représente une. capacité de tonnage et surtout de transport moindre qu'avant la guerre. Un certain nombre de bateaux ont été conduits, dé; 1914, en Hollande, pour y être vendu; à hauts prix. Les remorqueurs et ba teanx réquisitionnés par les Allemand; sont cri général en mauvais état, faute d'entretien.Les chantiers de Willebroeck, Ombret, fleez, Hoboken et Baesrode n'ont rien produit. Mais voici que la situation se complique encore à raison de l'intervention i d'un facteur nouveau. Les bateliers, sollicités de toute part par des chefs d'entreprises et des négociants pressés de transporter leurs produits et marchandises, font valoir les njèmes prétentions | que dans la prerriière phase de la guerre. Le marché étant libre, les frets comme on sait, s'étaient élevés jusqu'à tren-; te-cinq francs à la tonne, alors qu'en temps normal ils oscillent en moyenne 1 entre deux francs cinquante et quatre francs ! (l'est là l'une des raisons, la l principale sans doute, qui nous a fait manquer de charbon, notamment pen-| rtant les rudes mois de l'hiver, et qui a I contribué en tout cas à faire hausser les I prix. 11 fallut l'intervention du pouvoit [ occupant pour mettre fin à des abus devenus intolérables, et ce ne fut qu'à i dater du jour où le « Consortium belge ' des affréteurs.» fut chargé de l'affrètement des charbons destinés au terri toire du gouvernement général que la I situation put être améliorée.: de trente-cinq francs à la tonne les prix furent | abaissés à dix francs environ et se maintinrent Wnsi jusqu'au départ de# Allemands, Nous voici de nouveau en marche, li lue et forcés de payer les hauts prix Les bateliers font valoir que la vie es chère et qu'ils ne font pas de profit. 11 sont patrons pour la plupart, formen une population très spéciale, qui se re crute toujours dans les mêmes familles le métier se transmettant invariable ment de père en fils. Ils ont en généra beaucoup d'enfants et cette eirconstan ce est de nature, incontestablement. rendre légitimes certaines exigences ai point de vue de leur rémunération. Le bateaux, d'autre part, ont atteint de prix très élevés. Un bateau de trois cen trente tonnes, qui normalement coût vingt-cinq mille francs environ, se pay a l'heure actuelle quarante mille franc et même au-delà. Et l'entretien îles ba teaux est certainement très coûteux. Mais toutes ces raisons rte peuvent ju; tifier les prétentions des bateliers, telle qu'elles se manifestent' aujourd'hui. Le prix imposés sont exagérés dit Vlndt pmdance à qui nous empruntons et données. Et c'est vrai. On pourrait mêm dire que si les bateaux coûtent cliei beaucoup trop cher, c'est précisémer et surtout parce que les bateliers ont fa hausser le coût du fret. Nous avons cei tes moins de matériel qu'avant la guet re, mais nous disposons de plus de bi teaux et de remorqueurs que durai! l'occupation, puisqu'un grand nom bide ceux-ci étaient réquisitionnés o loués. Les prix d'affrètement auraien dû baisser, les bateliers les font hausse de jour en jour. Il y aurait un" danger évident à lai: ser perdurer cette situation. La cris des transports est plus grave que di rant la guerre et elle sévit à un momei où se pose, plus pressant que jamai: le problème du ravitaillement et le pre blême de lit reprise de notre vie éconi inique. Il ne s'agit point ici seulemei des seuls intérêts de la corporation dt bateliers, c'est l'intérêt du pays, so existence à la fois et son avenir qui soi en jeu. Il est urgent que le gouverni ment intervienne. DEPECHES TELEGRAPHIQUES 'Servict de rA§*nce /fAVAS) Les troubles à Berlin Berlin, 27 décembre. — On annonce que dr manifestants ont occupé l'édifice du s -r warts. gardé par un détachement de :ha; seurs. qui a .été désarmé. Des soldats'qui trdbvent parmi les manifestants y ont pbu d« nouvelles sentinelles. On assure que le V' i warts n'a .été occupé ni à l'instigation du nai ni à celle des chefs révolutionnaires, ma qu'elle a eu lieu à la suite de l'indignaiio spontanée qui s'empare de la foule par s.tu i de l'attitude du journal. impôt sur les bénéfices de guerre en Allemagi Berne, 27 décembre. — La Suddeutscui: /i tung dit que le conseil des mandataires lu j ci pie s'apprête à fixer le nouvel impôt sur ii bénéfices de guerre, qui rapportera m -a;vi vingt milliards à l'empire. Le séjour des étrangers M. Vandervekle, ministre de la justice, . fait, à la presse, les déclarations suivantes a sujet de la situation des étrangers : Est-il exact, lui a-t-on demandé, comme a l'affirme, que la Sûreté publique, au lieu d'e: puiser tous les Allemands, accorde au coi traire des permis de séjour à tous «eux qi trouvent deux répondants de nationalité belge Il n'y a rien de vrai dans cette histoir A l'heure actuelle, pas un seul iiermiis < séjour n'a encore été accordé. I.'arrête-loi d 12*octobre 1918 oblige tous les étrangers à fa.ii une déclaration à l'administration communa de la localité qu'ils habitent. Les autorités 1 cales, conformément à cet arrêté-loi, leur doi nent un récépissé qui sert de permis de séjoi provisoire. Ce n'est qu'après l'examen (Le Lei dossier que le ministre de la justice décideo s'il y a lieu de leur accorder un permis (i séjour, toujours révocable d'ailleurs. — Mais en attendant? — En attendant, j'ai donné à la Sûreté publ que -les instructions suivantes : à moins c fiiconstances tout à t'ait exceptionnelles, il a lieu d'expulser, - automatiquement poi ainsi dire, — les sujets allemands ou atiti chiens dès l'instant mi ils ont servi l'ennèni soit qu'ils aient été incorpores dans les a mées, soit qu'ils aient été employés dans b services civils de l'occupation. Quant ai autres, l'examen de chaque dossier individu s'impose, car il n'est pas possible d'englobi dans un ordre général d'expulsion, les Als ciens-Lorrains, dont répond la légation de , France, des Italiens de Trè-nte ou Trieste, qui sont encore technique meut- des sujets autri-l chiens, mais que la légation d'Italie réclame, s des P olonais de 'jPo>:i'anie eî de (ialicie, oi. j- bien encore des dtens de nationalité allemande, établis depuis deTpngues an-nées en Belgique, qui s'y sont marnes, qui ont des fils ou des » gendres au front-belge. et qui, pendant l'occupa t ion- même, 'ont fadt • la preuve certaine j de leurs sympathies et de leur loyalisme vis-à-vis- de notre pays. Je sais qu'après avoir souffert tout ce qu'ils ont souffert beaucoup i de nos compatriotes sont tenir- de diae i « Mettez-les tout de même dehors. Dieu recon-naitra les siens.» Mais s'ils étaient à notre place, s'ils voyaient connue moi certains dos-5 siers, s'ils avaient a statuer sur le sort de t malheureux, que l'expulsion, après vingt ans, après trente ans de séjour, séparerait de leurs enfants, nés en Belgique, ayant servi en Bel-gjq.e, i's se rendraient compte que cette jus-s tice somm.aire risquerait d'être la pire des injustices. Il faut donc examiner, et, pour examiner avec la rapidité indispensable, l'or-ganisation actuelle de la Sûreté ne pouvait suffire. Aussi ai je décidé (pie, jusqu'à la fin s île la guerre,, elle serait divisée eu deux seo-; lions. La première, renforcée provisoirement de dix docteurs en droit e: d'un certain nom bre d'auxiliaires, dépouillera les dossier* S d'étrangers, et me fera des propositions sur 0 les affaires d'expulsion ou de permis rie séjour. La seconde, composée essentiellement de . magistrats commission nés en qualité d'audi-| teurs militaires en campagne, procédera aux 1 enquêtes dans les cas les plus délicats. De plus, une sorte de tribunal administratif, où siégèrent «les fonctionnaires et des magistrat?, examinera les réclamations des Beiges sus pects ou des personnes pouvant revendiquer I la qualité de Belge, contre lesquels des mesures auront été prises. Ce tribunal me fera des ! propositions, car, ici encore, j'entends -prendre la responsabilité de la décision. J'espère ainsi l mettre fin, le plus tôt possible, à une situation r qui, si elle devait durer, deviendrait intolérable. \u moment où >s Allemand^ sont partis, en effet, la Sûreté milita ire ou les parquet s ont fait arrêter et interner tous ceux qui leur P étaient signales comme suspects. Vies tire indispensable. si rigoureuse fût-elle, à un rnd-j ment où les troubles les plus graves avaiem éclaté ou ejaient à craindre. Mais aujourd'hui, tout est rentré dans le calme, et néanmoins, au, liesel-Jenhaus, à l'Ecole allemande, à la i- prison de Forest, dans les prisons de provin-j. ce, il y a des centaines d'étranger^, ou même des Belges, qui n'ont commis aucun délit. -— h qui ne sont pas — remarquez-le bien — sous i le coup d'un mandat d'arrêt, qui sont sim-[ plement internés, et qui attendent avec une naturelle impatience que l'on statue sur leur sort. — Pourquoi ne les expulse-t on pas tout de suite? - A quelle frontière Les conduire? La France ou la Hollande ne les accueillerait pas. Et comment, dans l'état actuel ries transporte, les-envoyer tous de l'autre côté du Rhin ? — Alors ? — Alors, sur la proposition, même des magis trats qui les avaient fait interner au momeni de l'armistice, j'ai donné l'ordre d'élargir un certain nombre d'entre eux : des malades, de.- p in offensifs, des victimes d'erreurs sur la per " sonne on de dénonciations fausses. Ces gêna s< m t rentrés chez eux, à moins qu'on ne leur 1 ait assigné un autre domicile. Ou s'étonne, et s parfois on s'indigne de les revoir sur le pavé n de Bruxelles. Mais il doit être bien compris e que celte libération provisoire ne préjuge rien. Leur dossier reste à l'examen. Beaucoup sont libérés aujourd'hui qui seront expulsés de-ie main. On a jugé simplement qu'il n'y a vain pas de raisons suffisantes pour prolonge)- leui internement préventif. Je sais bien qu'il y ' aura des patriotes pour trouver que, vis-à-vi? ''s de gens qui ont commis le crime de naître Allemands, il serait infiniment plus simple ei plus expéditif d'interner en bloc et d'expulse.i - à pleine charrettes, sans tenir compte des situations particulières. Mais, que*vouiez-vous, tout le monde ne pousse pas le patriotisme jusque-là. *' Un journal demandait l'autre jour que u l'on publié au Moniteir le nom des mauvii.4 Belges qui poussent l'absence de patriotisme n jusqu'à réclamer l'élargissement d'un Aile-. mand interné. Quelqu'un m'a fait, il y a peu [ de temps, pareille demande. Et je vais le dénoncer, savez-vous cojnmeut il s'appelle i <1 Léon Col.leaux ! En résumé, j'estime que la fermeté n'exclut pas la mesure, et je crois ^ pouvoir dire que tel est le sentiment du gou !'e vernement entier, u e ! Le litige des îles d'AIsnd i_ Profitant de la présence en Europe du grand i- pacificateur,- c'est-à-dire du président Wilson, it la population des iles d'Aland vient de faire a une nouvelle démarche auprès^des gouverne e ments alliés, en vue de voir régler, selon ses vœux, la régime politique de l'archipel. Elle était russe, la voici finlandaise : mais elle i- entend être suédoise, et cette volonté est ua le turellement appuyée par le gouvernement de y Stockholm. Celui-ci vient donc de faire expri i.r mer au gouvernement finlandais par le minis-i- tre suédois a Helsingfors, le désir de voir i. la population d'Aland et des iles adjacentes r- appelée à s'exprimer par un vote plébiscitaire. Ce litige d'Aland est encore un de ces points x que le public couvre de son indifférence et qui ?! exigeront, de la part des diplomates appelés '•r. à l'examiner, de l'habileté et du tact. Dispu i- tées comme elles sont, les îles d'Aland'ne sont pas, pour un pays, un élément de prospérité ' négligeable. Malgré le rude climat, la pêclu y est très productive : des milliers de tonne de harengs chaque année. L'archipel se coin pose d'une grande île de 650 kilomètres carre et de :}:?") îlots, dont une centaine'sont habi tés. Il est constitué par les sommets d'm plateau granitique. Les îles produisent de céréales en quantité suffisante pour les be soins des habitants, et ?eux-ci, au nombre d> \'ô,000 environ, exportent des légumes, dt laitage et du bétail. Aland, au point de vue stratégique est, pou ainsi parler, la clef de la Baltique septentrio niile. ('.'est pourquoi les Russes, qui la possé daient depuis 1S09, s'étaient, vu défendre, pa le traité de Paris de 1856, d'y élever des fort: fications. Celles qui protégeaient avant cett date l'excellent mouillage de Bomarsund, ve Jijrdent d'être, détruites par la flotte angle française. in écrivain bien connu, spécialiste des oh - j ses .Scandinaves, Léouzon-Leduc, a consacr ii.ux iles d'Aland une pittoresque monographie Pendant la saison d'été, elles peuvent consti tuer une villégiature sanitaire remarquable ; cause , des pins et des mélèzes qui y foison rient. Vingt cinq mille ^sujets de plus, qui ne de mandent pas mieux, une pêche magnifique b\ port sûr. voilà ce que la Suède réclame ave les iles d'Aland. Le relèvement de l'industrie et du commerc l n communiqué des affaires économique i qui explique le plan suivi par celui-ci e fournit un document intéressant, ('.'est pou satisfaire au désir exprimé par le ministr des affaires économiques que M. Crues Soivav, président du Comité national, pri l'initiative de créer avec M. Jadot, gouvei neur de la Société générale. MM. Pau Van 1-Joegaerden et Emmanuel Janssen, e d'accord avec le Comité central industriel £ l'Institut Solvay, un comité chargé d'étudié les mesures à prendre en vue de la repris de notre activité industrielle et commercial après la guerre. Ce comité, dit Comité d îelèvement de l'industrie et du commerc* compose des personnalités les plus •mi:n n*c et lès plus qualifiées de l'industrie dt commerce, de l'agriculture, de la finance e de la polilique, fut installé le 17 décenibr 1!>I7, par M. Solvay, son président, dans le locaux de l'Institut de sociologie. M. Solva; précisa le programme des travaux qui de \aient être poursuivis sous la direction d M. Jadot, vice-président, e;- à l'interventioi dévouée du secrétaire-général, M. George Desprez. Il fut décidé qu'il serait jirocédé une enquête, dont serait chargé le «' '.ut central industriel, en vue d'établir l'étendu des dommages de toute nature subis ;ar . ' i i : dustrie belge du fait de la guerre et les ;.gn sein en ts de l'occupant. Dans le même ordr d'idées, il convenait de déterrniner les règle qu'il était désirable de voir appliquer en vu d'assurer une réparation équitable des pn judices soufferts, tant par les particuliers qu par l'ensemble de la collectivité. Il y avai lieu ensuite d'examiner si l'intervention d l'Eîat ne s'imposerait, pas dans la réorgan sation de l'industrie et du commerce, et d quelle manière cette intervention pourrai s'exercer. 11 était nécessaire aussi de reehei cher si un certain ordre ne devait pas êtr observé dans la reconstruction des industries de manière à faire renaître avant tout celle qui sont d'un intérêt vital pour le pays, c qui impliquait la réglementation de l'Importe rion et du transport des matières-première et de l'outillage. Enfin-, en considération' de changements profonds que la guerre parai? sait devoir entraîner dans les relations en nomiques internationales de l'avenir, il étai désirable que les industriels et les connue) çants fussent appelés à faire connaître leur vo-ux et leurs desiderata à l'égard de l'oriei ration à imprimer à la future politique doiu nière de la Belgique. Conformément au programme ainsi trac.» trois sous-commissions furent formées, chai gé.es respectivement de l'étude des question relatives aux dommages de guerre, à la rt constitution de l'industrie et du commerce e aux tarifs douaniers. Durant plusieurs moif •les trois commissions tinrent séance. régultf rement, d'abord à l'institut de sociologie puis, après que l'Institut, eut été réquisitionn pat l'autorité allemande, dans les locaux d la Société générale. Les nombreux problème* complexes et délicats sur lesquels le comit eut à se prononcer, ne pouvaient manquer d faire surgir -ertaines divergences de vues Cependant, si les discussions furent parfoi longues et laborieuses, l'accord finit toujour par s'établir entre les membres, grâce à 1 profonde conscience qu'avait chacun de trs vailler à une œuvre nationale, à la volont unanime de subordonner en toutes choses, le intérêts particuliers à l'intérêt général. La première sous-commission, présidé par MM. Hulin et F. Van Hoegaerden, dress ;e plan de l'enquête destinée à établir le coi -tat des dommages éprouvés par l'industri belge. Le Comité central industriel se chai gea de l'exécution, qu'il sut mener à hier malgré les difficultés énormes que cette tâch présentait. La Commission s'attacha égale ment à préciser les règles .relatives à l'inden •lisation, à déterminer quelles catégories d dommages devaient légitimement donne lieu à réparation, à fixer les bases de l'évn ! nation des dommages, à formuler les prit: ripes de l'organisation de la procédure suivre pour la constatation des dommages. ? Finalement, les conclusions proposées par ; M. Paul-Emile Janson, rapporteur, furent adoptées. ; Les travaux de la deuxième commission furent dirigés par MM. Trasehster et Hénin. li ! s'agissait de définir s'il y avait lieu de faire ; intervenir l'Etat dans la réorganisation de l'industrie et du commerce et s'il n'y avait. 3 pas lieu d'adopter un certain ordie dans la , reconstitution île l'industrie nationale. Après de longues discussions, au cours desquelles se firent jour Jés.opinions les plus divergentes, il fut. créé use commission d'étude, chargée de faire rapport sur les deux questions précitées. MM. Trasenster et Barnieh présentèrent finalement des conclusions qui préconisaient, la création de groupements dans l'industrie et le commerce devant servir, dans la période de transition, de base à la rénovation économique du pays. Ces conclusions furent adoptées à l'unanimité. La deuxième commission eut également à s'occuper de la question de l'organisation du marché de la main-d'onivre durant la période de restauration et du problème île la réorgani-' sation de l'exploitation des chemins de fer de l'Etat, i-'.ile se rallia aux conclusions formulées dans les rapports présentes par M. Barnieh, directeur de l'Institut Solvay, et par M. Van 1 der Bydt, ingénieur en chef aux chemins de fer. i.es principes adoptés en ce qui concerne l'organisation provisoire du marché du travail ne diffère ni pas sensiblement de ceux qui ont été im:; sacrés par le récent règlement du Comité national. Quant a l'exploitation des g chemins de fer, la Commission émit le vœu que dtis réformes profondes fussent apportées ^ a a régime actuel, dans le sens de l'autonomie administrative et financière de la .régie, ' La troisième commission, que présidaient. ; MM. Carlier et Strauss, tout en affirmant que ' les principes du libre échange devaient, d'une 1 manière générale, continuer à inspirer la po-litique douanière de la Belgique, se prononça cependant, sur rapport de MM. Wauiers, ' Franck et Ansiaux, en faveur d'un rapproche-.ment économique avec les puissances alliées r réalisé sur la base d'engagements réciproques. Elle demanda qu'à litre transitoire, durant la ?a période de reconstitution, pouvoir fut donné ? au gouvernement d'apporter aux tarifs douaniers tels changements, relèvements ou atte- * limitions qui seraient reconnus nécessaires 1 pour accélérer la renaissance du commerce et 1 ' de l'industrie belges. l' On ne peut nier que l'ensemble des travaux "i dont il vient d'être somma i rement rendu k compte n'apporte un concours précieux à l'oeuvre de la îéuovatiou nationale. 11 est a souhaiter que le gouvernement s'inspire des 1 résolutions qui ont été adoptées par le comité. s Une commission spéciale composée du bu- I l'eau du Comité central industriel, du secie-taire général du Comité du relèvement de - l'industrie et du commerce, puis de l'un des directeurs' de l'Institut Solvay, a procédé, depuis, au gToupeinent des industries et l'exécution de certaines mesures suggérées par les s diverses edmimissions précitées. C'est cette II commission qui, sons le nom de section spéciale du Comité central industriel, a installé |J des bureaux U, rue du Gentilhomme, dirigés 1 par M. Uytbotvh, et qui défend en dern.'ro e a a.xse les intérêts de l'industrie organisée. [e congrès socialiste Le parti ouvrier a tenu à Bruxelles ces s jours de Noël un congrès extraordinaire. On p y a entendu en premier lieu un rapport de M. Vandemvelde. Le ministre s'est, exprimé en s ces termes : ^ "Au moment où je suis rentré à Bruxelles encore occupée, je me suis trouvé de-. vaut un fait accompli. Le conseil général venait de voter un ordre du jour estimant-' qu'au lendemain de la libération du territoire, ^ il y avait lieu de réclamer le suffrage uni-] versel, la liberté syndicale et la poursuite des accapareurs. Dans ces conditions, il approuve! nit l'entrée de socialistes dans un gouvernement national sans majorité de paitis. Un congrès devait approuve!- ces dé ^ cisions d i; conseil général. A-t-il bien fait ~ de prendre cette responsabilité? C'est à vous camarades, de le dire. Et tout d'abord, la reconstitution du pays. Nul n'y a un intérêt plus vital que la (lasse ouvrière, car c'est ! elle qui a le plus souffert de la guerre. Vous ^ connaissez la situation • matérielle du pays: elle est angoissante. Arrivé à Gand je de-mandais à C.oppieters ce qu'il pensait : « Nous p ne pensons qu'à une chose, avoir à manger », dit-il. Dans un pays incapable de se suffire à lui-même, avoir à manger veut dire que s les pays d'outre-mer nous enverront le pain * et la viande qui nous manquent. Or, ces pays 1 sont eux-mêmes dans la gêne et. d'autre part, r nos voies ferrées sont dans un état lamenta- ble, les voies d'eau sont souvent obstruées, ^ et les bateaux sont entre les mains de proprié-ta ires qui imposent des frets excessifs. Au point de vue financier, notre , situation est 1 plus mauvaiiseï encoi'e. Les charges d-r: l;« ^ guerre pèseront lourdement sur notre peuple. 1 Pas un parti n'a les épaules assez, larges pour supporter pareil fardeau. La seule solu- * tion possible était doqc un gouvernement 1 d'union générale. Le conseil général a décidé notre participation ; à vous de dire si pour cette œuvre de reconstitution il vaut mieux '' que restent au pouvoir Anseele et W'auters ' ou s'il est préférable qu'ils soient remplacés par Hubert- er Helleputte. Mais, je le dis, en vérité, si la Reconstitution dev ait se flaire 1 sans nous, elle se ferait contre nous. » Une seconde question est à envisager, celte de la libellé syndicale. La classe ouvrière a conquis la liberté des coalitions par vingt ans de luttes. Mais cette, liberté était incomplète. Elle se heurt ait à l'article 310 qu'un arrêt de Cour avait déclaré inapplicable aux patrons, el aux règlements ministériels qui ne laissait guerre le droit aux ouvriers de l'Etat de s'associer. Bientôt les temps seront changés. A vous encore de dire si vos intérêts seraient mieux défendus par un socialiste ou un conservateur. La liberté syndicale des agents de l'Etat existe et plus personne n'y touchera. Passons à la question du suffrage universel à 21 ans. Depuis la création du parti ouvrier, ce fuit toujours le premier point de notre programme. Aujourd'hui, cette réforme est proposée par le gouvernement. Le projet a été remis par le ministre de Broque-ville à ses collègues, lundi dernier ; ils l'ont approuve à l'unanimité. Nous pouvons donc espérer. Pas tout à l'ait cependant ? 11 y aura encore des résistances. Les conservateurs ne discutent plus le principe, mais ils le voteront, diseni-ils, après que les électeurs pluraux auront nommé la nouvelle Constituante. Ce ne sont pas les socialistes qui ont dicté au gouvernement la procédure qu'il a admise : c'est, le bon sens et la nécessité. L'exposé des motifs du projt démontre que des élections sous un autre régime sont pratiquement et. moralement impossibles. Pratiquement, car pour refaire les listes électorales il faudrait dix-huit mois. Il y a également une impossibilité morale. Peut-on admettre qu'aucun des jeunes gens qui se sont battus pour le pays ne.puisse participer au vote? Et les.'"'petits bourgeois dont la maison est brùléé; le commerce détruit? Il n'auraient plus qu'une voix, tandis que les. accapareurs, qui ont acheté des propriétés, auraient, eux, le tripple suffrage. Serait-il possible d'admettre de pareilles injustices ? Cependant, on insiste en nous disant : • N'oubliez pas le texte de la. constitution à laquelle vous avez prêté serment. » Ce serment, nous engage. Nous ne sommes pas disposés à traiter les constitutions comme des chiffons de papier. Mais pour observer un texte constitutionnel, il faut qu'il soi,: observable. Un certain nombre d'articles de notre Constitution ne sont pas observables par le fait de la catastrophe qui s'est déchaînée sur nous. C'est ainsi- que par l'articile jl 11. il faut voter l'impôt tous les ans; saris cela on ne peut le percevoir. De même, pour l'impôt du sang. Cependant, depuis quatre ans, nous n'avons pu le voter. La constitution n'était pas observable. Le gouvernement a bien dil * s'en passer Si on était resté esclave de la lettre, la Belgique aurait été vaincue. Un second exemple réside dans l'article :?tj. Le pouvoir législatif s'exerce par le roi, la chambre et le sénat. Sans ces trois éléments, fias de lois possibles. Le gouvernement a dû recourir aux arrêtés-lois, par nécessité. Un troisième exemple: l'article 51. Les membres de la Chambre sont élus pour quatre ans et renouvelés tous les deux ans. Les pouvoirs de t..us les membres de la chambre sont donc sans valeur. On nous dit de demander à ces hommes de décider s'il y a. lieu de reviser la constitution. Us ne le peuvent. On a beau chercher, on ne pourra respecter les formes constitutionnelles. U faut donc que les pouvoirs de fait et non de droit demandent aux chambres d'avoir la sagesse de l'aire tranquillement la consultation électorale sur la base du suffrage universel. Nous sommes en dehors de la légalité par le fait de l'invasion — et nous allons faire un effort victorieux pour rentrer dans le droit. Telle est la politique large du gouvernement tout entier. Voilà dans quelles conditions nous avons assumé la lourde charge du pouvoir. Dans quelques mois,avec toutes les réformes que les socialistes auront fait accepter, la classe ouvrière sera plus forte que jamais pour défendre ses droits. Je vous attends alors et ne crains pas votre jugement. (Longue applaudissements. i * * * L'après-midi, les délégués d'Alost. d'Aude narde. Ath, Tournai, Gand, Court rai, se déclarent partisans de r intervention du parti dans la combinaison ministérielle. M.Souim.it, délégué de Charleroi, est également partisan de cette politique ; toutefois, ii voudrait voir les questions économiques prendre le dessus. D'autres délégués encore abondent dans le sens de l'intervention actuelle; ce sont ceux de Huy, Liège, Louvain, Luxembourg,Nivelles, Namur, Malines, Mous, Dinaiit-PhilippevllLe, -Saint-Nicolas, Soignies, Ter m on de, Thuin,-Turnhout, Verviers, Bruges, Osfcande. Le délégué de Waremme voudrait des pre-! «'isions en ce qui concerne le sénat. Comment ; sera-t-il élu? U serait intéressant de le savoir ; | d'autre part, la liberté syndicale est-elle réellement accordée aux ouvriers de l'Etat, et pour-! i aient-ils se mettre en grève? Le délégué d'Ypres déclare que sa fédération e.si hostile à la participation. M. Carlier Ath-Touruai , à son arrivée * la tribune, est longuement applaudi. M. L i: K i; i : fait remarquer que c'est là un hommage au camarade qui vient de rentrer après trois années passées sous les verrous des | barbares allemands. M. Cari.m.h donne >on adhésion au ministère de coalition: mais il importe, dit il. que le parti socialiste s'intéresse, plus que jamais, a l'action ministérielle de ses ministres. M. Canlier signale au rp mis tre de la justice l»s accapareurs qui ont affa.nn la classe ouvrière et qui aujourd'hui., devant l'inertie totale des parquets, relèvent la tête et s'obstinent à gar V Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 31 l 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville DIMANCHE, 23 AOUT 1»14 Vingt-et-unicme jour de la guerre A Auvet -, tout est tranquille. Les hommes et les te in in es d action continuent sans relâeh-e leur travail de charité et de dévouement. Il y règne, a cet égard, une grande émulation.Au centre de la ville, l'animation est toujours9 grande. Le commerce des vendeurs de journaux continue à prospérer. \ vrai dire, cependant, les journaux, soumis à une censure s- vèra et parfois capricieuse, renseignent asse? mal le public. Les agences d'information, coi ne-sont pas plus libres, ne font pas mieux A Bruxelles, il n'y a, pour ainsi dire, plus un soldat allemand ^depuis ce matin. Trois r-ern mille hommes passent à côté de la capltaie, d ont cent cinquante mille par Forest et l'c-:? dans la. direction de Ninovf. A Liège, on fait tout ce qui est possib'.lë ei vue de ne pas laisser aux Allemands le moin dre prétexte à ce qu'ils appelent des reprisantes. Après Favertissemen-t paternel d* l'.id ministration communale vient celui de l'Unior des fabricants d'armes. Cet organisme fai savoir aujourd'hui aux ouvriers armurier que, conformément aux instructions donnée l»«tr les autorités militaires allemandes ajux fa br-icants d'armes, ceux-ci doivent les reudri inutilisables pour le tir par l'enlèvement d'um piece essentielle à toute arme Unie.ou en blam qui se trouve, soit dans leur fabrique, soit chez leurs ouvriers en chambre, ceux-ci doivent immédiatement enlever les pièces en question et les rapporter de suite aux fabricants. En cas de difficultés avec les autorités, les fabricants prient les ouvriers' d'avertir immédiatement le fabricant auquel les pièces appartiennent. En, terminant, l'Union des fabricants recommande aux ouvriers le plus grand calme dans l'intérêt de l'industrie armurière. La nation belge souffre beaucoup en ce moment., mais elle a des amis sur qui elle peut compter. Nous avons déjà eu l'occasion de signaler les éloges et les promesses de nos alités. Aujourd'hui encore paraît dans la presse parisienne un communiqué officiel qui est adressé au peuple belge mais n'a' pu être envoyé en Belgique. Ce communiqué nous dit les paroles dont nous pouvons nous montrer fiers, et qui sont bien trouvées pour nous inspirer confiance malgré tout. Voici comment il s'exprime : Si l'on nous eut dit, il y a trois semaines, en ce premier dimanche de la guerre, où la France attendait la décision de Londres ei uouvait douter de voir encore à ses côtés la flotte de l'armée de l'Angleterre, si l'on nous eut dit que, vingt-deux jours après, nous aurions pu» terminer tous les préparatifs, et que sur tout le front, ou presque, le territoire serait indenmev qui donc l'eût admis sans conteste ? Oh, nous avons le prix dont fut achetée notre sécurité!présente.Nous savons quels en sont les ouvriers véritables.Nos troupes ont fait eur devoir, mais l'héroïque nation belge a fait plus que le sien. Elle se deva'it à elle-même, elle nous devait aussi de défendre sa nationalité. Nous attendrais tout de sa loyauté et de sa vaillance. Mais elle a dépassé notre attente, c'est elle qui. par sa résistance obstinée, a permis notre mobilisation, notre 1 concentration, le débarquement de nos alliés 1 dans nos ports, leur arrivée sur le front de ; bataille et l'organisation systématique de cette guerre en commun. C.est la nation bel-: e tout entière qui, donnant son sang, don-' rant son territoire, donnant sa capitale, a ? voulu que Liège et \nvers devinssent daa* 1 histoire synonymes de Thermophyl«® et de Marathon. Frères belges, nous vous avons apporté, il y a quatre vingt-trois ans l'indépendance, vous nous avez payé votre dette au centuple. Jamais, non fils et les fils de nos fils, à travers les siècles, n'auront pour vous assez de reconnaissance et d'amour!» Ceci a -pour nous d'autant plus de valeur que les Français, eux, ne laissent jamais protester leur signature. Au point de vue de la politique internationale. nous avons aujourd'hui, le 23 août l'échéance de l'ultimatum japonais à l'Allemagne. Or ce matin, il a été communiqué verbalement au représentant du Japon à Berlin que le gouvernement allemand n'a, à donner à ; l'ultimatum japonais d'autre réponse que celle qui consiste à rappeler son représentant à l'okio. et de remettre ses passeports au repré sentant japonais à Berlin. Le Japon déclare donc la guerre à ^Allemagne ; voici en quels ' termes : « Par la présente, nous déclarons la guerre i l'Allemagne, et ordonnons a notre armée et à notre flotte d'etamer de toutes leurs forces, , :-es hostilités contre ce pays. Nous ordonnons < ensuite aux autorités compétentes d'atteindre . :e but national en restant dans les limites du i droit des gens. Depuis que la guerre a éclaté eirEurope, dont nous suivons les r*onséquence* cala miteuses avec une sérieuse préoccupation, < nous avions espère pouvoir conserver la paix 1 ni extrême orient, en observant une stricte ii'pu'ralité. Mais l'action de l'Allemagne a en 1 fin obligé r \rigleterre. notre alliée, de déclarer 1 la guerre à l'Allemagne, eî l'Allemagne s'occupe à Kiao Tehéou des préparatifs de la guerre, tandis que ses navires de guerre qui croisent dans la Pacifique menacent notre commerce et celui de notre alliée. La paix > en extrême Orient est ainsi mise en péril, i Dans ce but. notre gouvernement et celui de : Sa Majesté britannique, après un échange • de vues complet et sincère, ont convenu dp pi fTidre telles mesures qu'ils estimeront indis pensables pour la protection des intérêts gé- : riéraux dont question dans la convention d'à 1 - < liance, et nous, de notre côté, nous avons. : conformément à notre désir, donné à notre 1 gouvernement mission d'offrir un conseil s>^- ieux au gouvernement impérial d'Allemagne. \ la fin du jour indiqué à cet effet, notre gouvernement n'aurait pas encore reçu de ré-)orisc on ce conseil est acrepté. Nous nous -oyons donc dans l'obligation de déclarer la ïuerre, malgré toutes nos intentions pacifiques, surtout en cette période de notre règne >ù nous portons encore le dueil de notre mère regrettée. C'est notre désir sincère que la paix. >ar 1-e dévouement et la bravoure de nos sujets. soit rapidement établie, et que la gloire le notre empire soit augmentée. » 11 est à remarquer que les conditions de "ultimatum adressé à l'Allemagne sont libelles de la même façon que celle de l'ultima-um adressé par l'Allemagne au Japon en RfK), en ce qui concerne Port-Arthur, après a guerre sino-japonaise. Les Japonais ne se lisaient aucune illusion sur la réponse qu' ls recevaient dç l'Allemagne. Ils n'ont pas irdé, ajv'ès la remise de leur ultimatum, i prendre les mesures nécessaires pour com-.-en.-er le- hosrillités à la dfite fixée. Le -iège et le bombardement de Kiao-Tchéou ont ■ommencé aujourd'hui. L'empereur Guillau-ne, de son cSté a donné ordre à la garnison le la colonie de se défendre jusqu'à l'extrè ne. Fn communiqué officiel du département le la marine anglaise appelle l'attention des -.fats neutres sur le fait que la navigation 1 «ns la mer du Nord est devenue dangereuse, ■lu violation des stipulations de la convention ip La Haye, les Allemands continuent, sur ies rôtîtes de navigation du commente, à •uner des mines flottantes. Ces ruines ne 11isl'out lias à la prescription de la conven i ion qui veut qu'après un nombre d'heures lonné les mines deviennent automatique-nent inoffensives. D'autre part, ces mines ne ;ont pas placées d'après un plan militaire léterininé. ni seulement destinées à enrayer action de la flotte ennemie. Elles semblent dutAt semées au hasard afin d'offrir du dan •er aux. navires de commerce d'Angleterre et es pays neutres. Déjà dans la met du Nord, une grande distance de la cote anglaise, deux navires danois, qui ont heurté une mine, ,nt fait naufrage. De même dans le golfe de Finlande, deux navires hollandais sortant de ports suédois ont été coulés par des mines. Aussi, l'amjrauté britannique engage les navires neutres, avant de se rendre dans la mer du Nord, à toucher un port anglais, où il leur sera donné connaissance des \oies navigables nettoyées par les Anglais et sur lesquelles la navigation a été. rendue aussi sûre que les circonstances le permettent. Les Allemands déploient de grands efforts contre Narrinr, qui se défend vigoureusement. La grosse artillerie qui a servi à détruire les forts de Liège est employée en ce momeni contre cette forteresse. Ce matin, à six heures, le canon a commencé à se faire entendre, toute la matinée, c'est un vacarme à ne pas entendre Dieu tonner. Aux roulements sourds du canon se mêlent le sifflement des balles et le crépitement des mitrailleuses Vers une heure de l'après-midi, après une légère accalmie, le combat reprend plus violent encore :on peut compter jusque trente deux •oups de canon" à la minute, et, même deuT trois, peut être quatre coups sont parfois tirés simultanément. Vers deux heures, le tir des batteries françaises diminue sensiblement pour se faire complètement à trois heures, environ. Mais peu après, le bombardement systématique 'commence pour ne cesser que vers sept heures il u soir. Trois forts sont détruits. Les alliés quittent la ville. \ la frontière franco-belge, les Français battent en retraite, et passent la Semois, poursuivis par l'année d'Albieeht. von Wurtemberg. A Mons, les Anglais livrent bataille, mais sont débordés par l'ennemi. Pendant ce temps, que se passe-t il sur la rive droite de la Meuse, près de Dinant ? Tandis que le duel d'artillerie s'engageait vers six heures du matin, les fantassins allemands descendaient dans les Fonds-de-l.eff et ccnimen-çaient leur œuvre de destruction et de mort. Une des premières victimes est un malheureux père à qui un officier envoie une balle de revolver à bout portant : le pauvre liomm# n'étant pas mort sur 1p. coup, l'officier l'achève en le frappant de cinq coups de sa bre. Chez Pavez, les Ulemands fusillent un groupe de quinze personnes, environ, parmi lesquelles se trouve la famille Nepper, composée de si$ membres. Au fur èt à mesure qu'ils avancent, ils brûlent et ils tuent. Ils arrivent jusqu'à Leffe; faubourg de Dinant. Ils envahissent toutes les maisons et en chassent les habitants, qu'ils conduisent pour la plupart à l'abbaye des Prémon-trés. Parfois, ils fusillent sur place: c'est ainsi que M. Victor Pomelel est tué sous les yeux de sa femme et de ses enfants; la pauvre veuve est conduite en prison et, quand trois jours après elle rentre dans sa maison, elle y trouve le cadavre de son mari, qu'elle doit ensevelir elle-même. Charles Naus, clief-mécanicien de la manufacture de tissus de Leffe, esr fusille devant sa femme, et son cadavre est coupe en deux. Vers dix heures du matin, un officier se présente dans la cour de l'abbaye ; il somme tous les hommes de le suivre, leur promettant qu'aucun mal ne leur serait fait. Tous sont fusillés, au n'ombre d'une cinquantaine, sur la place de l'Abbave. Vers midi, un autre officier se prescrire au couvent, et exige une somme de soixante-mille francs, au prix de laquelle le monastère serait épargné. Cet argent n'étant fias en la possession des Prémon très et des réfugiés, l'officier se contente d© quinze mille francs, qu'on parvient à recueillir à grande peine. Pendant toute la journée, les soldats recherchent les hommes dans le faubourg de Leffe et, à mesure qu'ils en trouvent, ils les conduisent sur la place de l'Abbaye, où on les fusille aussitôt. Ou retrouve dans le jardin- de la maison Piette, sise en face rie l'abbaye, cent quarante-neuf cadavres de civils ; dans la cour du couvent des sœurs de la Doctrine, viiiïgt-deui. Le soir, wn-s cinq heures, les soldais allemands se présentent à la manufacture de tissus de Leffe, ou< le directeur, M. Beniv Himmer. consul <fe la République argentine, s'es- réfugié avec in? grand nombre. de ses ouvriers accompagnés de leurs ! femmes et de leurs- enfants. M. Himmer offre I aux Mleniarids toute sa fortune pour avoir la vie sauve, am.sj que celle de ses ouvriers. L'officier lui- répond : -< Nous ne von^as pas d'argent, nous voulons du sang. • (A SIHVB*,.

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This item is a publication of the title Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle belonging to the category Financieel-economische pers, published in Anvers from 1889 to 1919.

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