Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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26 November 1918
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s.n. 1918, 26 November. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/w66930q36f/
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Mardi 26 novembre 1918 fto 240 Trentième année ABONNEMENTS : un an un sera*. un trim*. francs francs francs ANVERS • 1500 8.00 4.50 INTÉRIEUR 18.00 9.50 5.36 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 peuvent depasser le 31 decemuic BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS - . O-ÎHH ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Tnuto PnmmiinÎP^finn rala-fiisa à nu h In hàtlonfinii rlnif aiiroecôo q M I RAPflT Hii*û^aifi>.i>arlanfûiii an nhûf fin îminnil INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 90 c""s Demandes et offres d'emplois . 40 Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion . 35 „ Annonces financières . . l franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. . Mf" Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : . nf>ntimns ICICpilViiw» — Lf. NUMÉRO 10 CENTIMES admis par la censure La moralité publique Lea «lierres, par le désordre qu'elles créent dans les rouages de lu vie noi-nrde par les nécessités de toutes espèces qu'elles font surgir avec l'obligation inéluctable, d'y donner une solution immédiate- par le bouleversement complet de la'vie économique qu'elles entraînent rapidement à la suite d'une utilisation autre que l'utilisation normale des ressources de la nation, ont un profond retentissement sur- la moralité publique et les changements, sont d'autant plus pro-londs que leur durée u été plus-grande. Ces faits d'observation de toutes les L'uerres n'ont pas manqué de se produire irudue/'/ement'. Peu accusés d'abord en 1914 et 1915, ils ont eu une marche ascen-lioiinelle en 1916 pour atteindre leur point culminant en 1917 et 191,s. An début, c'était presque l'état normal. En 1917 et 1918, c'était le' scandale éclatant au grand jour. En' 1014 et 1915 seuls 1rs observateurs, les philosophes voyaient les signés précurseurs de cette décomposition' (in 1917 et 1918, tout le monde s'en apercevait et le regrettait amèrement. Comme toujours en l'oecyrrence, si le mal atteignit toutes les classes de la société, il fut limité, c'est-à-dire que rela tivement peu nombreui furent ceux qui s'écartèrent de la voie morale pour adopter les à peu-près d'une conscience se débarrassant insensiblement de tout scrupule.La guerre de 191 A-1918 fut plus particulièrement fertile que toutes les précédentes en désastres moraux à la suite de nombreux facteurs. Il y eut tout.d'abord l'exemple de l'envahisseur qui, dans ses succès d'un moment, semblait pouvoir impunément violer le Droit, la Vérité, la Justice, en affirmant par surcroît, dans un odieux blasphème, que ^Dieu était avec lui. « Gott mit uns ! » Cette affirmation crue par,la masse lui donnait une jBbrce morale irrésistible. Klle sapait chez le envahis et .chez tous les spectateurs rt l'invasion la croyance dans la force pBimorlelledes grands principes de la civilisation et de l'humanité: le Droit, la Vérité, la Justice. ,Si on pouvait les violer impunément el de ce. chef eii obtenir tous les avantages ptiissanee, considération, richesse, ces Jraùd's principes ne constituaient qu'ur obstacle a renverser momentanémen toutes les l'ois qu'on y aurait intérêt, quitte il les rétablir, non pour soi, mais poui les autres, de manière à faire respecter el , à consolider ses propres avantages. Telle fut, à l'origine, la mentalité de l'envahisseur et cette mentalité fit des adeptes eh dehors- de lui. De là naquirent une série de catégories de personnes néfastes au respect dù aux lois morales, dangereuses pour l'ordre social,en opposition directe avec le li lire développement économique et les as: pirations nationales du pays. A l'intérêt générât, toutes ces individualités, substituaient l'intérêt personnel, sans se soucier s'il .était de nature à nuire aux intérêts plus respectables et plus sociables dt la collectivité. Et l'on vit surgir des modalités . multiples- d'un même état d'âme ; « l'arrivisme », pour employer un néologisme qui. d'un mot caractérise bien la mentalité de l'individu pour qui par venir est tout, quels que doivent en être les moyens. Les 'accapareurs de tous genres, les spéculateurs, éh denrées alimentaires de toute nécessité, en produits d'habillemen et de chauffage apparurent. Ces gens m se demandaient pas si, en agissant de 1s sorte, ils n'allaient pas, violant la loi mo raie de solidarité, faire un tort énorme ; leurs semblables, en les privant de pro duits indispensables à leur existence non. jk ne voyaient que leur intérêt rh momenT7"nrm'Syfen • d'arriver rapidemen à la fortune, à la richesse, ou d'augmen ter leur avoir. Et l'on vit de toutes parts et dans toutes les classes de la société des personnes totalement étrangères à un article, se l'attirer, l'accaparer, le monopo- ■ User dans un but de lucre.... | L'accaparement, qui en rendant la vie chère, mit tout ce qui est nécessaire à l'existence hors de la portée des bourses petites et moyennes créa un nombre incalculable de misères de toutes espèces, de chagrins plysiques el moraux, de maladies et de deuils. Elle tua sournoisement loin du froid de bataille beaucoup d'existences qui eussent été utiles au pays ; elle fut une forme honteuse de l'égoïsme humain poussé par Kaiguillou inavouable de la cupidité. t'o second facteur puissant affaiblissement de la moralité publique fid le fonctionnement anormal de la Justice, l'impunité des délits qui profitaient à l'envahisseur*, les avantages, les encouragements octroyés par lui à. tous ceux qui l'aidaient à étrangler nos libertés, à nous piller, à nous voler, à nous assassiner, à nous dominer. Toute une catégorie d'individus sans aveu, incapables de conquérir honnêtement une situation, y virent, un moyen facile de parvenir rapidement au but de leurs convoitises. Ils oublièrent de se demander si ce qui était bâti hâtivement dans de telles conditions n'était pas l'édifice construit sur le sable, destiné à s'écrouler au moindre souffle de saine réaction. L'activisme ne fut qu'une modalité de « l'arrivisme ». L'intérêt général fut son prétexte ou plutôt son masque : l'intérêt individuel fut son véritable mobile. Ans si vit-on des gens variés incapables de parvenir par les voies normales, se faire accorder par l'envahisseur des emplois, des- prébendes largement rétribuées et s'efforcer, dans certains cas, de garantir pour l'avenir par des combinaisons d'assurances, les avantages momentanés de la malhonnêteté et de la trahison. Mais on ne viole pas impunément le£ immortels principes du Droit, de la Justice et de la Vérité : ils portent en eux même une irrésistible force de vie qui les fait réapparaître dans toute leur luminosité alors que certains les croyaient disparus,Ce soid ces principes qui ont armé Je monde entier contre l'envahisseur, qui l'ont mis en mouvement et lui ont donné la force nécessaire pour abattre les viola teurs des bases de toute la civilisation moderne. L'écroulement, de l'Allemagne n'a eu , qu'une seule cause : sa violation systématique et éboutée de la loi morale qui régit le monde I Aussi longtemps que notre planète existera, on n'y édifiera jamais un organisme social viable sur I'; base du cynisme, de la fourberie, du mensonge, de l'injustice et de l'escl-wage physique el moral. Pareille organisation, toutes les fois quelle sera tentée, contrai rement à la loi morale universelle qui nous prescrit la franchise, la droiture, la justice, le respect des droits de notre semblable et sa liberté de penser et d'agir — fut-il très faible aboutira infailliblement à la faillite complète, à l'écroulé ment. Quels sont les remèdes à cet état social ? Il y en a quatre principaux : le ré tablissement du cours normal de la Justice, la propagande morale, le travail et le retour de nos soldats. Le. rétablissement dv cours normal île In Justice a armé notre pays contre les éléments pour lesquels la crainte de la répression est un facteur essentiel de moralité. Certaines personnes n'évitent de faire le mal que par crainte de l'amende ou de la prison. Ce sont elles qui obligent un pays à posséder des juges, des * prisons et des gendarmes. La magistrature belge qui, au cours d'une oppression formidable et sans exemple, a donné les preuves d'une intégrité, d'une élévation de sentiments, d'un patriotisme, d'un désintéressement qui ont fait l'admiration du monde entier, est à là hauteur de.Sa tâche et, pas plus qu'elle .nia faibli devant le joug de l'envahisseur, elle ne~sera point inférieure en l'occurrence à sa haute mission sociale. Elle fit honneur au pays en temps de guerre, elle remplira vaillamment son" p':I-■ élevé d'organisme d'assainissement moral en temps de paix. Klle s'est empressée d'en donner ia preuve depuis ces quelques jours qu'elle a reconquis son entière liberté. Lu propof/nndi' idomle .- voilà un terrain d'action sociale ouvert à toutes les ;-cs volontés, à toutes les intelligents. il suffi? (l'être .honnête pour être utile. Le particuliers, tout comme les collectivités, peuvent agir. Il faut pratiquer le bien pour lui même, parce que c'est le bien, et que lui seul satisfait nos consciences. Lui seul nous permet de vivre en paix avec nos voisins ; lui seul rend possible la vie normale de la société moderne. Voilà ce qu'il faut dire partout A quelque opinion philosophique, à quelque religion que l'on appartienne, il v a à la base de toutes ces opinions, de toutes les religions d'éternels principes qui régissent l'humanité et aux-'jucls rolle-ei ne peut se soustraire sous peine de . e.-daclysiue. Ces principes immuables sont la .Vérité, le Droit, la Jus-fice, et on ne Ic-s. a jamais violés impunément. Le travail . st un remède souverain de l'immoralité . c'est un de nos plus impérieux devoirs personnels et sociaux. Les travailleurs sont des êtres moraux, ce sont les facteurs du maintien de la civilisation élevée d'une société. L'oisiveté conduit à la débauche, à l'immoralité, au crime. Là encore les particuliers et les collectivités ont un beau rôle en prêchant le travail, en montrant tout ce qu'il entraine avec lui de satisfaction morale, de bonheur et de bien-être pour ceux qui le pratiquent. Au travail ! Que tous ceux, qui, par le fait de la guerre en ont été privé et "ot dù se faire aider, se faire nourrir, se ressaisissent au plus vite. Le commerce renaît, l'industrie va surgir de ses ruines ; partout, il faut de l'énergie el l'activité pour rétablir en pleine santé la Belgique meurtrie, mais pleine de vie. Au travail ! les moindres concours sont indispensables. Que chacun apporte sa contribution à la grande oeuvre de reconstitution de notre pays ! . Nous avons foi pleine et entière dans l'avenir moral de notre chère patrie. Par sa situation géographique, elle a subi au cours de l'histoire de rudes épreuves, d'affreuses secousses, mais toujours, elle a résisté; son'exubérante vitalité, son indomptable énergie ont eu raison de tous les obstacles. Sa moralité, qui n'est atteinte que légèrement el à la surface, redeviendra très-vite pure et sans tache, grâce aussi à un facteur inoral de premier ordre : le retour île noire armée. L'école du soldai est essentiellement l'école morale du devoir. Le soldat belge en a donné l'exemple au monde entier. Rentré parmi nous, il va faire œuvre efficace d'assainissement moral. Et notre armée glorieuse, après avoir libéré la Belgique .d'un joug odieux, va remplir un dernier rôle des plus nobles : épurer l'âme belge au contact de sa droiture, de son honneur, et lui rendre sans délai son honnêteté et sa grandeur ! Albert Df.i.mont. NOUVELLES ET RÉFLEXIONS L'EX.KAISER Nous avons proposé hier de céder l'ex-empereur au Jardin zoalogique, où la direction pourrait Me faire enfermer, avec son ex-kronprinz, dans la cage aux tigres des Indes. L'idée n'est pas mauvaise. Sa réalisation donnerait satisfaction à bien des gens, qui se torturent maintenant la cervelle pour trouver le moyen de faire subir à ces deux bêtes féroces le châtiment qui soit à peu près en proportion avec les crimes qu'ils ont sur la conscience : une vingtaine de millions d'hommes morts.au front ou estropiés, sans compter les hommes, les femmes et les enfants qui sont morts de privations derrière, le front ;uen* • ,. suijeÂ:ia ruine de l'Europe entière, sinon du mo ide. Jamais criminel guillotiné, pendu ou éfr.iuglé a-t-il fait la million» ième partie de .c 'irjtf ni perpétré ces deux monstres, avec les coi iplices dont ils se sont entourés ? Aussi tni-é exécution quelconque serait-elle un c-li&ti rnnite trop rapide. Equitablement, on doit leur lyij.ser le temps, dans l'isolement, d'être rongé? pai la honte ei les remords. Aussi une cage a tig es... A vrai dire, ils en sont déjà presque là. l,a cage proprement dite dans un jardin '/.0( logique fait encore défaut, mais la grilit y est déjà. En effet, au cœur du village d'Amerongen se trouve une haute porte de fer soigneusement fermée et gardée par deux con stables hollandais. Derrière la grille, on voii Daiser et repasser, dans les allées du parc tin homme déjà vieux, gris, ratatiné, à la fa»;e crispée, presque dans l'attitude engoisséf d'un condamné à mort qui attend son heure il èst vêtu d'un uniforme gris de l'armée aile nuinde : < >st Guillaume II. Son châtiment i déjà commencé. Mais le sort qui l'attend st rapprochera davantage de celui qu'il a mérité Quel sera ce sort? Personne ne le connaît en • ore, pas même lui. 11 voudrait aller habitai Çopïbu. Mais la Grèce n'en veut pas l'ex empereur aura de la peine à trouver un gîte sur, à supposer que les alliés lui laissent lt liberté d'en chercher un. Partout on le consi i dère ^connue indésirable. La nouvelle seuk qipPl avait des tentations d'aller -habiter Cor Ion a soulevé l'opinion publique en Grèce, e ' jamais le gouvernemen.t hellénique,— qui n'es plus celui que le trop germanophile Constautii avait imposé à son peuple en violant la, cousti tution qu'il avait juré d'observer, — le gouver uernent hellénique, disions-nous, n'autoriserai l'ex-kaiser à résider sur son territoire. On prétend que les révolutionnaire* aile rnands qui se trouvent en Hollande estimen qu'il doit être expulsé afin de calmer le: esprits et qu'il soit envoyé à l'île du Diable, ot' avait été déporté le capitaine Dreyfus. C< séjour conviendrait déjà mieux, à condition toutefois, qu'on ne lui permette pas d'y em porter les fantastiques quantités de provisioni: de toutes sortes, amenées en Hollande dans le: deux trains du kaiser et qui viennent d'arri ver au château d'Amerongen, ni, non plus, le< deux sacs contenant chacun environ cin quante kilogrammes de pièces d'or et d'argen qu'il s'est fait expédier de Hollande. On ignori encore où ce trésor sera déposé. Qu'on le dé pose là où l'on veut, mais il ne faut pas que celui qui a plongé dans la misère des million: de familles jouisse encore à son aise de tan de richesses et de vivres. Le régime coniinui des déportés à l'île du Diable, c'est le sort, h plus doux qui puisse encore être le sien. Mais, a-t-on le droit d'extrader l'ex-kaiseï de la Hollande, où il a cherché asile? Le ca: est exceptionnel. i^es crimes de Guillaume I sont tellement énormes, ils dépassent de si loir I tous ceux qui se sont présentés déjà, que l'on j peut se demander s'il n'y a pas lieu de 1é • traiter, à la rigueur, en dehors des lois et de> coutumes qui ont été a-ppliquables jusqu'ici Le kaiser et le kronprinz constituent tous deux encore un danger pour la sécurité de l'Eu rope et même de l'univers, et le droit de ce> deux monstres, dont la scélératesse est inex piable, doit-il prévaloir sur l'intérêt du monde entier ? Quoi qu'il en soit, la faculté de droit de Paris a été consultée au sujet de l'extradition de Guillaume IL Etant donnée la complexité de la question elle a demandé un certain delà ' pour faire connaître sa réponse. Et il sembk que les autres puissances alliées n'agiront d< commun accord avec la France qu'àprès avoir reçu des consultations de leurs juristes offi ciels. En attendant, les ministres à La Hayt ont, paraît-il, déjà fait des réserves sur la pré senee de l'ex-kaiser eu Hollande. LA POURSUITE DES TROUPES ALLEMANDES Dans la journée du 25, 'armée belge, conti nuant sa progression vers l'est, a atteint h frontière hollandaise et bordé la Meuse jusque au nord de Maastricht. ; plus au sud, ses élé ments avancés sont arrivés à quelques kilo mètres de Liège. LE PRESIDENT DES ETATS-UNIS A BRUXELLES M. Wilson prendra la parole à la conférenci de la paix pour y exposer ses vues relatives « la constitution d'une ligue des peuples. I s'embarquera à New-York dans les premiers jours de décembre, et visitera les principaux champs de-bataille du front occidental.D'aprè: les dernières nouvelles reçues de Washington le président Wilson aurait manifesté l'inten tion de se rendre non seulement à Londres e à Paris, mais aufi&i à Rome et à Bruxelles ■ 'I ' "11"." ■ '!.-H '»■ ■ UNE BONNE NOUVELLE nous parvient qui fera plaisir surtout aux mères de ta mille. Les Américains ont accumulé aux environs de Bordeaux, dans des magasins d'une colossale étendue, d'immenses stocks de marchandises diverses. Ces provisions sont destinées au nord de la France et à la Belgique. On s'occupe actuellement, pour le transport de ces objets, d'organiser un service de camions automobiles. Les Américains veulent ramener l'étalon de vie au taux normal et ce dans le plus bref délai possible. Le service de transport, sera organisé jusque dans les plus petits villages. Les prix vont donc baisser et ce ne sera pas malheureux. m DE LA PRUDENCE ! Les Allemands, eu; se reUrant, ' <<ut' abandonné un peu dans tous les coins des projectile de divers calibres, des. fusées et de la dynamite. <!>r, de partout nous arrive la nouvelle d'accidents plus au moins graves qui ont ct«* occasion:.iés pau < es dangereux objet-s. Ce sont surtout les enfants qui sont les victimes inconscientes de la négligence ou des actes criminels des allemands. Il importe donc aux pa rents de faire la leçon à leur enfants et de les mettre en garde contre tout objet de provenance militaire et dont ils ignorent et la nature et le maniement. AU PALAIS DE JUSTICE Nous disons ailleurs l'état de malpropreté et de délabrement dans lequel se trouvent les établissements qui ont été occupés par les hoches. Le palais de Justice est un de ces locaux.Quand les juges régulièrement institués par les lois belges,-abandonnèrent leurs fonc-; >ns après les incidents que l'on sait, les allemands prirent position du palais de Justice et . en firent, une étable. On nous dira que cela convient au genre dé beauté des boches ! C'est, possible, mais c'est plus que désagréable pour ceux qui, — après eux, — doivent y revenir, on a donc dù procéder à un nettoyage complet, et alors quand les Juges ont voulu réoc-cuper les locaux ils ont fait quelques constata tions ahurissantes. Aucune clef ne fonctionnait encore. Toutes avaient été changées. Puis les registres, les formules et le papier avaient disparu. On les a retrouvés plus tard, il est vrai, chez un papetier où on les avait rendu pour trente marcs. Ajoutons cependant bien vite que l'honnêteté du papetier -en question n'est pas mise en douté. Il a fait cet achat eu aver-i tissant sur le champ le parquet qui lui a rembourse les trente màrcs. Dans les locaux ou , siège la cour d'aésjses, les boches, avant de partir, ont découpé très proprement le cuir qui recouvrait les sièges des avocats^ des magistrats et des jurés. Les rohurs sont évidemment. inconnus. LA CULTURE A L'ŒUVRE Les services d'hygiène s'occupent en c moment de nettoyer et de désinfecter les divers immeubles que les Boches ont occupés pendant quatre ans. Ces locaux sont, pour la plupart, dans um. état de malpropreté indescriptible. On ne s'eir fait pas d'idée. Le cœur tressaute de dégoût quand on entre dans ces écuries d'au-gias où Hercule, ne suffirait pas i>our Jes net toyer. Puis, ce travail de désinfection ne se fait pas toujours sans danger. C'est ainsi que dans un des locaux de la caserne 4 oh a découvert une espèce de machine infernale capable de faire sauter tout le bâtiment. C'était une armoire remplie d'explosifs reliée par un fil presque invisible aux ampoules électriques d'éclairage de la salle. Toutes ces lampes brûlaient et la machine devait sauter en éteignant le luminaire. Heureusement, ou s'est aperçu à temps de cette criminelle tentative et les bandits allemands, y ont été pour leurs frais. LES MAUVAIS BELGES L'instruction ouverte contre tous ceux qui, à un titre quelconque, — ont aidé les Allemands dans leur œuvre funeste, se poursuit rapidement. Trois juges d'instruction sont chargés de ces multiples affaires ; chacun d'eux est assisté de deux juges du siège et d'un grand nombre d'adjoints et d'agents de police. M. Lamproye s'occupe d'établir le bilan des l activistes ; \i. Steyaert règle le compte des accapareurs, et M. Barbe recherche tous ceux-qui ont fait du commerce avec l'ennemi. Le nombre des arrestations est déjà fort consi-' dérable, et tous les jours il augmente. Parmi les principaux activistes rappelons qire les deux ex-députés d'Anvers Ad. I-Iendrickx et Augusteyns ont été mis sous clef en compagnie de Gillis, le pharmacien du Marché-au-Blé, des avocats Van Steenberghe et | Quakkelaar,. de l'instituteur Jules Mees, de I lef Vliii Hoof, le compositeur de musique, i de Or.'ieyheeckx, le commissaire de police de ! Keckeren ft d'un certain Charles- Mertens. Il • y en a bien d'autres. Parmi ceux qui'ont fait j du citunierce avec les Allemands on cite deux négociants en... bois: Joseph Nyssen er Léon C;iu\vaert. Les changes révélées contre eux sont fort graves,car is ont directement coopéré à des faits de guerre contre leur propre pays, | en livrant aux allemands du bois qui servait a confection des tranchées et à d'autre» j moyens de défense. Plusieurs journaux ont annonce que ht ; nommé Alphonse Baye-ns, directeur à'uiie | feuille défaitiste anversoise a été également i iîiTèté. il n'en est rien. Cet individu est parvenu ù se soustraire au mandat de capture qui a été lancé outre lui. On ne sait oé . qu'il est devenu ; il a' probablement trouvé un refuge en Hollande, où M. Pol de \forti ; est allé lui enir compagnie. Les journaux i hollandais, en effet, annoncent que le conser-j vateur du musée des Beaux-arts a cru pru-| dent de passer la frontière, dédaignant l d'engager une discussion avec le procureur j du roi, sur la manière dont il convient ^ d'interpréter le code-pénal. ADRESSE DES FLAMANDS CATHOLIQUES AU ROI Au nom de ses membres, dont le nombre ; dépasse le millier, le bureau de la section an-j versoise du Davïdsfdnbs u envoyé à Sa Majesté le roi, l'adresse suivante : Sire, Le I)a\ idsfonds d'Anvers, qui compte plus de mille membres, appartenant tous à la, bourgeoisie flamande de la cité, et dont la* généralité a observé envers Votre Majesté et envers nos institutions nationales,, unes et indivisibles, un attachement indéfectible pendant toute la durée de l'occupation, a l'honneur de présenter à Votre Majesté, à l'occasion de sa rentrée triomphale dans sa capitale, l'expression de ses sentiments de vénération et de de-vouement patriotique. Dès le début du déplorable mouvement séparatiste, favorisé par le pouvoir occupant et ayant en vue la division de notre population, alors qu'il était du devoir de tous les bons citoyens de prêcher l'union et la concorde, le Davidsfonbs d'Anvers, organe autorisé de l'opinion publique flamande, a condamné et renié cette politique néfaste. Son président le considéra comme un devoir d'apposer sa signature sous les manifestes que" les .sénateurs et députés en pays occupé, ainsi que les principaux littérateurs et présidents d'associations flamandes d'opinions différentes adressèrent, au nom du peuple flamand aux autorités occupantes, contre la fla-mandisation de l'université de Gand. sans l'intervention du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif belles, contre la séparation administrative et contre la division politique au pays. Nous avons gardé la certitude que la Belgique. sous la conduite sage et éclairée* de Votre Majesté, saura instaurer après la guerre une période d'entente fraternelle entre tous les enfants de la patrie. Le Davjdsfonds d'Anvers exprime sa confiance absolue dans les déclarations élevées de Votre Majesté, se rapportant à l'égalité la plus complète de nos deux langues nationales et assure le roi que le peuple flamand, dans * 1'oeuv.re de reconstruction économique de la patrie, saura concourir, en émulation fraternelle avec la population wallonne, en vue de l'édification d'une Belgique plus florissante et plus prospère que jamais. .Nous avons l'honneur, Sire, d'être de Votre Majesté, Les. fidèles sujets. Au nom du bureau : Le vice-président, Le président, M. Vlaes. Jan Van Menten. Le secrétaire, Théo. Dk Ruyter. INTÉRIEUR Le service militaire A bref délai seront appelées au service militaire les six plus jeunes classes, soit les jeunes gens nés de 1894 à 1899, et âgés par conséquent de dix-neuf à vingt-quatre airs. Cela fait un total de deux cent mille hommes. De plus, sont déclarés mobilisables tous les hommes nés de 1870 à 1898 inclus. On libérera, par contre, deux classes qui avaient été provisoirement appelées sous les drapeaux, celles de 1877 et 1878. Le compte rendu analytique Le premier numéro du compte rendu analytique des discussions des chambres législatives de Belgique vient -de paraître. Il publie la séarree royale du. vendredi 22 novembre, chambres réunies, qui ouvre le sessio* ordinaire 1918-1919. M. Masson M. Fulgewce Masson, député de Mous, à qui le roi a confié le portefeuille de la guerre, est enfin rentre en Belgique. Il était prisonnier en Allemagne depuis sept ou huit mois. Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE ( 1914-1918 la guerre vue d'Anven Annotations quotidiennes d'un habitant de la vill préambule Après cet entretien, le président de la répt hlique et les membres du gouvernemer décident' d'adresser à la nation f<rancab l'appel suivant : «Depuis quelques jours, l'état de l'Euro j s'est considérablement aggravé, et,, en dép des efforts de -la diplomatie, l'hurizon s'e: • assombri, A l'heure présente, la plupart d< nations ont mobilisé, leurs forces, et, ménii : des pays neutres ont cru devoir prendre ceti mesure à titre de précaution. Des puissance dont la législation constitutionnelle ou mil faire ne ressemble pas à la nôtre ont, sai avoir pris un décret, de mobilisation, con uiencé et poursuivi des préparatifs-é^quita!ar à la mobilisation, et qui. n'en sont qi, "exécution anticipée. La France, qui affirn ï'es volontés pacifiques-; qui, dans ces joui tragiques, donna à l'Europe des conseils c rnodéràt-ion et un vivant, exemple de sagess et.Yp-ii multiplie ses efforts pour maintenir p;iix du inonde, s'est, préparée a toutes h éventualités. Elle a pris uès maintenant, h première dispositions indispensables pot sauvegarder son territoire, mais notre législ 'ion ue permet pas de rendre ces préparati complets s'il n'intervient pas un décret < mobilisation. Soucieux de sa responsabili et Ventant qu.il manquerait :'.i un devo saoi'é s'il laissait 1eâ choses •a» l'état, le go 1 nement vient de prendre le décret qu'imposa la situation. La mobilisation n'est pas 1; guerre. Dans les conditions présentes, elle! apparaît, au contraire, comme le meiMeut moyen d'assurer la paix dans l'honneur. For de son ardent désir d'aboutir à une solutioi pacifique de la crise, le gouvernement, ^ J 1 ,abri de ces précautions nécessaires, conti j nuera ses efforts diplomatiques. Il espèn j encore, réussir.11 compte sur le sang-froid ! de cette noble nation pour qu'elle ne se laissa j pas aller à une émotion injustifiée, ainsi qtu p i sur le patriotisme de tous les Français. I sait qu'il n'en, est .pas un seul qui ne soi prêt à faire son devoir. » Eu Belgique, — irous reprenons au 29 juil let, — le conseil des ministres décide î'appe d'urgence de trois classes: 1910, 1911 et 1912 Le bourgmestre d'Anvers publie la proclama tion ci après : e it « Mes chers. Concitoyens, » Une nouvelle et effroyable guerre mena--; ^ d'éclater en Europe, et inquiète le m'ond< p civilisé par les immenses désastres qu'en- ^ -peut.'"entraîner. Je prie, cependant, mes cher i'. concitoyens- de rester calmes, et de ne pa s s'affoler. Le Belgique n'est pas directemeu visée par les puissances en conflit. Le gotivei lf nement a pris, néanmoins, les plus énergique e< mesures pour préserver nos frontières, contr P toute surprise. U incombe à tous les bon •s citoyens de l'aider - dans sa tâche, et de n e préparer a faire .-leur devoir patriotique, t. -, bourgmestre prie en-core ses concitoyens de s a' méfier dés personnes qui, spéculant sur i; ^ situation t-roublee, cherchent à déprécier l; >s valeur de l'argent et à augmenter le taux de ir vivres. La Banque nationale répond di i- i. remboursement intégral de ses billets, et ' ls -oredit d !:i Belgique est au dessus de tout le atfeite. Que tout le .monde veuille donc s lé tranquilliser. L'autorité veille, et prend le ir mesures que nécessitent les circonstances." a- Une panique financière se produit dans ' pays. A la Banque nationale à Bruxelles e à Anvers, comme aux agences de l'intérieu • du pays, des milliers de personnes assaillen les guichets en vue d'obtenir le change de bililets de banque en numéraire. L'affluenc-et la nervosité du public sont telles que de mesures de police sont nécessaires. Le vendredi 31 juillet, à quatre heures e quart de l'après-midi. M. de Broqueville ministre de la guerre et président, du consei des ministres,accorde une longue entrevue au: représentants des grands journaux de la capi ' taie. L'honorable ministre, qui a tout soi sang-froid, s'exprime avec le plus grand cal me, et dit eu substance : « Messieurs, le événements se sont précipités ; nous avon décrété la mobilisation générale. Je doi rendre hommage à la presse : elle fait-preuve I en ce moment, de sentiments vraiment pétri otiques. Elle a compris qu'il y a un rée intérêt national à ce qu'elle soit prudente dan les graves circonstances que nous traversons J'ai la conviction qrw» le territoire belge u sera pas violé ; néanmoins, nous devons ètr à la hauteur de nos obligations. Nous devoir être à même de remplir «otre devoir. Non devons jouer notre tôle. Je suis convaincu que dans ces ir constances, nous le remplirons e (pie nous sortirons grandis de cette épreucf Je puis vous déclarer, messieurs, et cela r< 1 suite des rapports qui me sont parvenus, qu les militaires rejoignent leur corps respectif " le coeur plein d'un ipàtriotisnre qui n'est poin 1 sans émouvoir. Ils savent qu'ils ont leur fv ; mille, leurs parents, leurs femmes, lent enfants, leurs foyers :< défendre. Nous devon aussi et surtout rassurer les populations. F. 1870, nous avons fait notre devoir; cette foi: 1 nous passons par une véritable phase d'affoli 1 ment. Oui, rassurons l'opinion publique. O * i refuse d'àccenter les billets de vingt-franc: 1 ; A Paris, le même fait se produit. On refu< • ; !e^ billets de la banque nationale de Franci - ; On refuse eux de la Banque nationale d ? I Belgique. D'tes bien que nous nous trouvo/i ? ! dans une excellente situation financière, < ». | que ciest à. tort que l'on refuse les billets ê * | banque, qui conservent toute leur valeur. L ; ministre des finances m'a donné, à cet égard, . j des assurances formelles. Evitons les spécu-. j lations, et réprouvons l'acte de ceux qui, . j spéculant, changent des billets de vingt ^ francs et prélèvent- une commission de trois ^ francs. Nous sommes à un moment très grave de notre histoire, mais je puis vous déclarer que rien n'est encore perdu, et j'ose espérei que le danger qui nous menace sera en3ore j conjuré, si, cependant, le canon tonne, tâchons d'être à la hauteur de la situation. Jusqu'à ce moment, il n'y a eu aucun fléchissement. Je ne désire qu'une chose, messieurs le bien du pays. » Nous arrivons ainsi au 2 'aort.t. Dès qu'il > paraît presque certain que le conflit ne peut ^ plus être localisé à l'Europe centrale, et que la guerre s'annonce imminente entre l'Aile magne et la France, les puissants voisins de la Belgique. Celle-ci affirme nettement 1 son intention de ne pas sortir de la stricte * neutralité que lui imposent les traités et lf souci de son inviolabilité territoriale. Voici le p texte de l'arrêté royal paru au «Moniteur' p du 2 aoiit, et qui proclame cette neutralité s « L'Autriche-Hongrie et la Serbie se trouvant s en état de guerre, le gouvernement rappelle aux nationaux que la Belgique e.-*t perpétuel t leinenl neutre, et que tout acte contraire au> devoirs de la neutralité doit être évité ave» soin. Le code pénal contient la dispositioi e suivante, qu'il peut être utile de signaler ; * l'attention publique : « ART 123. - Oui t » conque, par des actiohs hostiles non approu » vées par le gouvernement aura exposé l'Eta s » à des hostilités de la part d'une puissance s » étrangère sera puni de la détention de dis 1 » ans, et si des hostilités s'en sont suivies, d< » la détention de dix à quitte ans. »> En corn mentaire à cet arrêté royal, le ministre d< i'intérleur. M Paul Berryer, adresse la circulaire suivante aux gouverneurs des provin e ces belges : « Au milieu des événements qu se préparent, la Belgique est décidée de dé.fen e dre sa neutralité. Celle-ci doit être respectée s mais la nation a pour devoir de prendre i 't cet effet toutes les mesures que peut ço-mpor e ter la situation. U importe donc que V e populatien unisse ses offerts à ceux du gouver nement, eu évitant toute manifestation qui serait de nature à attirer au pays des difficultés avec l'un ou l'autre de ses voisins. A cet effet, il convient que messieurs les bourgmestres prennent immédiatement des arrêtés interdisant tout rassemblement qui pourrait avoir pour objet de manifester des sympathies ou des antipathies à l'égard de l'un ou de l'autre pays. 11 importe également que,par application de l'article 97 de la loi communale, le collège des bourgmestre et échevins interdise tous spectacles, cinéma tographiques ou autt'es, qui auraient pour objet de représenter des scènes militaires de nature à éxciter les passions, et à provoquer des émotions populaires dangereuses pour l'ordre public. Vous voudrez bien, monsieur le gouverneur, prendre immédiatement les mesures pour qr'ie ces instructions soient appliquées sans retard. » Le 2 août au soir, le gouvernement allemand fait remettre au gouvernement belge, par son représentant à Bruxelles, une note criminelle, où il lui fait savoir que la Belgique est invitée à permettre aux armées du Kaiser le libre passage à travers la Belgique vers la Fran e. et qu'en cas de refus, elles se frayeront un chemin par la force. Nous reproduisons cette iiote plus! loin, « in extenso. « Cet ultimatum s'abat comme la foudre sur la Belgique, et dès le lendemain, la sixième division d'armée prend vaillamment le chemin de l'est, et part, de Bruxelles par l'avenue de Tervueren. Le gouvernement allemand, pouvait-il être assez naïf [tour supposer un instant que ses honteuses propositions allaient être accueillies, par la Belgique,sinon avec empressement, tout ou moins avec résignation ? Ce serait lui prêter une mentalité bien spéciale que de l'admettre. L'Allemagne ne pouvait .-e tromper sur la réponse qu'elle allait recevoir de Bruxelles. Mais elle ne s'attendait, très pro bablement, pas à la belle résistance que notre petite armée allait opposer à la sienne. Ignorant la valeur de nos troupes, elle ne connaissait pas, non {plus, l'esprit d'union i qui aimerait tous les Belges indistinctement - lorsque la patrie serait eu danger. La réponse de la Belgique fut ce qu'elle devait être : on le verra dans nos notes du J août prochain. Comme pour détromper de suite les Allemands dans leurs espérances insensées, le même jour, dans une proclamation rédigée par le groupe parlementa ire socialiste et le conseil gênerai du parti ouvrier, les socialistes annoncent leur adhésion au crédits votés pour la mobilisation et la défense du pays. Voici e document : ." A la Population, » La guerre européenne est déclarée. Dans quelques jours,da-ns quelques heures peut-être, des millions d'hommes qui ne demandaient qu'à vivre en paix vont être entraînés, sans leur aveu, dans la nlus effroyable des tueries, par des traités qu'ils n'ont pas consentis, par des volontés qui leur sont étrangères. La démocratie socialiste n'a aucune responsa bilité dans ce désastre. Elle n'a reculé devant rien pour avertir les peuples, .pour empêcher la folie des armements, pour conjurer ' hi catastrophe qui va frapper la communauté européenne. Mais, aujourd'hui; le mal est fait, et par la fatalité des événements, une pensée nous domine: bientôt peut-être aurons-Mous à donner notre effort pour arrêter l'invasion de notre territoire. Nous le ferons d'un cœur d'autant plus ardent qu'en défendant, contre la barbarie militariste, la neutralité et l'existence même de notre pays, nous aurons conscience de servir la cause de la démocratie et des. libertés politiques en Europe. Nos camarades appelés sous les drapeaux montreront. comment les travailleurs socialistes savent se comporter devant le danger. Mais quelles que soient les circonstances où ils se trouveront, nous leur demandons de ne jamais oublier, au milieu des horreurs qn'Ps verraient commettre, qu'ils appartiennent à 1' Internationale ouvrière, et d'être, dans toute la mesure compatible avec leur légitime défense individuelle et. celle du pays, fraternels et bons. » Nous avons ainsi la guerre entre l'Allemagne et l'Autrii lie Hongr ie d'un côté, et la Serbie, la Russie, la France et- la Belgique de l'autre.

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This item is a publication of the title Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle belonging to the category Financieel-economische pers, published in Anvers from 1889 to 1919.

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