Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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19 November 1918
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s.n. 1918, 19 November. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sq8qb9w328/
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1 Mardi 19 novembre 1918 Le numéro 10 centimes No 233 Trentième année ABONNEMENTS: un an un seme. un trim*. francs francs francs ! ANVERS . • I500 8 00 * a0 INTÉRIEUR • 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On l'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : I Harché-aux-tEufs, 9' - ANVERS TéléDhone : 2380 ANVERS-BOURSE INSERTIONS: La grande ligne : Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées • une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . » 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait- - ' i a*- Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Tnii^n Anmmiininofinn b*q1q +iwo q l'admink+ratinn nu à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du iourna ENFIN! lis sont partis, les 'oriuands ! Durant cinquante et un mois, ils ont sévi chez nous comme des barbares. Ils ont incendié, pillé, violé, emprisonné, assassiné H a cœur joie. Ils nous ont martyrisés et i i .iffamés comme si nous étions la plus I '•■jupable des nations. Une grande partie le la population est tuée au front, fusillée il pour crime de patriotisme, morte d'épui-■i sement, faute de nourriture suffisante. I H Us ont fomenté et favorisé la traîtrise ■l la félonie et muselé la vérité. Par mille vexations, ils nous ont rendu la vie insup-1 j portable: Us ont déporté nos jeunes gens il . t débauché une partie de nos ouvriers i pour qu'ils aillent travailler en Allema-'. I'".il. arrêtant l'industrie, dont Us i I s'appropriaient les ir>»uiiations et l'outil -t1 liage, ils ont ruiné une grande partie de la population. En un mot, il n,y a pas ; de crimes qu'ils n'aient commis chez nous, comme d'ailleurs partout où ils ont ' passé. Vaincus, malgré tous les moyens malhonnêtes e{ barbares dont ils se sont P servis, malgré toutes leurs transgressions *f du droit des gens et des conventions de La-Haye, ils sont maintenant obligés de su retirer piteusement. Nous les avons ' vus déménager, lamentablement, comme des troupes de romanichels. Nous sommes libres, enfin ! Nous pouvons respirer, !' parler, écrire. Nous le ferons. Et le public Ej sera heureux dé voir paraître ses journaux à lui et de n'avoir plus à chercher ^ , ses informations dans des publication: qui n'avaient pas sa confiance, parce qu'elles avaient visiblement pour mis-jj sion de déprimer son moral. Heureùse-i-KV-nt, malgré la mauvaise lecture à la B qu 'Ile il devait se résigner,, son esprit el | son jugement sont restés sains. Il a cou-pi tinué «fi distinguer le bien du mal, le S vrai du faux, et tout le monde est resté t brave et confiant, excellent patriote, saul quelques félons, qui ont à peu près tous (li-nnrn avec les Allemands, et un certain H .nombre d'égarés dont le pourcentage ne H dépassera sans aucun doute pas celui d'aucun autre pays belligérant. Dans sor immense majorité, le public s'est magni W\ vquemént comporté, et nous l'en félici K tons. Comme nos soldats au front, lt ; public en pouvoir de l'ennemi a fail E honneur au nom de Belge. Si les Allemands ont tout fait pour !« nous désespérer, il y a eu par contre. H parmi les nôtres, des hommes d'action qui n'ont rien négligé pour atténuer le ■ i' causé par l'ennemi. Ce n'est ni le mvmciît,' «i la place ici de faire connaître leurs noms : nous aurions à citer la plu ;.art de nos autorités, de nos négociants rie nos banquiers, de nos financiers, de nos industriels, de nos avocats, de nos ii"".'istrats. Nous aurons l'occasion de jH faire connaître leurs principales œuvres rl:ms le Journal de l'i guerre dont nous commençons aujourd'hui même la pu-| blicfttioh en feuilleton, que plus tard nous publierons peut-être en volumes, — ■f line nous avons tenu au courant duranl tout le cours de la guerre, nonobstant le danger que ce travail présentait poui H notre personne. Aujourd'hui, nous nous H bornerons à rendre hommage à leur cou I rage, à leur dévouement, à leur abnéga H lion, à leur charité, à leur ingéniosité I et à leur esprit d'initiative. Le public i -- aigri par les privations inévitables. ne leUï a pas toujours, rendu entièrement justice, mais leur mérite de persister dans une œuvre aussi ingrate en est d'autant plus grand. Les représentants des pays neutres, notamment de l'Amérique, de la Hollande, de l'Espagne et de la Suisse ont aussi droit à beaucoup d'éloges et de reconnaissance pour les immenses services qu'ils nous ont rendus dans l'œuvre de la Commission pour le secours et le ravitaillement de la Belgique. Que dire de notre armée pour glorifier à suffisance ses mérites ? Sa bravoure, son impétuosité, son endurance et sa ténacité, admirés par le monde entier, l'ont couverte de gloire, et nous ont rendus fiers d'elle : les manifestations enthousiastes qui l'ont accueillie jSaïtout où elle a fait sa rentrée, le disent assez. Ses exploits héroïques seront burinés par l'Histoire à l'égal de ceux de la meilleure des armées alliées, si tant est que l'on puisse parler de meilleure là pù toutes ont été sublimes. \u surplus, la cause qu'elles défendaient était noble et belle ; l'idéal poursuivi, des plus exaltants : il ne s'agissait de rien moins que d'empêcher la barbarie' de reprendre la place de la civilisation. Notre roi, notre gouvernement, les chefs militaires, Foch, Pétain, Haig et Pershing, en première ligne, comme les chefs politiques, Wilson, Lloyd George, Clémenceau, Sonnino, etc., qui ont conduit la guerre à la fin qu'elle devait avoir, ont tous droit à l'éternelle recon-' naissance, non seulement des peuples vainqueurs, mais aussi de l'humanité entière, qu'ils ont sauvée d'un désastre effrayant. La barbare Allemagne, vaincue, rendue désormais impuissante, est en train de recevoir le châtiment que réclame la justice ; laissons-là au sort que lui feront ses justiciers. '1 est à prévoir, pourtant, qu'elle portera longtemps la honte de ses crimes inoubliables et que le nom d'Allemand restera exécré pendant de longues générations encore. Ne songeons plus à elles pour le moment, et livrons-nous tout entiers à la joie et à l'enthousiasme comme à la vénération de ceux qui ont si bien travaillé 1 pour la libération de notre pays. VIVE LE ROI I VIVE L'ARMÉE ! ■ VIVE NOTRE GOUVERNEMENT ! VIVE LA BELGIQUE ! VIVENT LES ALLIÉS ; A nos lecteurs Nous voici de nouveau. Après cinquante et un mois d'éclipsé, nous reparaissons : dans des conditions encore très imparfaites, nous le savons, mais nous faisons acte de présence. Le public tiendra compte sans aucun doute de ce qu'il nous est matériellement impossible de reprendre , d'emblée l'allure d'avant le bombardement d'Anvers. Tous les éléments font encore défaut pour faire un journal complet. Nous ne disposons ni de la poste, ni du télégraphe, ni du téléphone. Aucune agence d'information ne fonctionne encore. D'autre part, nos principaux collaborateurs, dispersés hors des frontières belges, ne sont pas encore rentrés, ou, du moins, ne .se sont pas encore présentés pour reprendre leur besogne. Au surplus, nous sommes obligés d'.tre ménagers de notre peu de papier que nous avons réussi à sauver des réquisitions impitoyables. Enfin, les Allemands, qui ne visaient qu'à ruiner notre industrie, ne nous ont laissé qu'un de nos moteurs de presse, le moins puissant. Nous ne parlons pas du reste du matériel nous enlevé.Tout nous manque donc pour faire un journal présentable. Soit, nous paraissons quand même. Il y a quelques jours, nous rencontrions un de nos plus fidèles abonnés, — ils nous sont d'ailleurs tous fidèles, -f: eh bien, nous dit-il, quand comp-tez-vous faire paraître de nouveau 1' « Anvers-Bourse » ? Aussitôt que possible. Vous savez, il faut d'abord que la dernière de ces capotes grises soit partie. — Bien entendu. -Et puis, il faut que nous ayons le moyen de faire un journal. Que voulez-vous que nous fassions sans poste, sans télégraphe, sans téléphone. — Pourtant.... — Sans rédacteurs, sans correcteurs ? Ça, c'est plus grave. Pourtant, je vous assure que le public se contentera de peu : le titre du journal et quelques articles. Il serait si heureux de les avoir sous les yeux : cela le changerait complètement de la lecture à laquelle il.a été astreint pendant si longtemps ! —Vous pensez I — J'en ai la ferme conviction. — Dans ce cas, je vais faire l'impossible.Et voilà ce qui nous a engagé à paraître aujourd'hui. D'autres journaux anversois ont paru hier déjà. Peu, cônfraternellement, i!s nous ont laissé dans l'ignorance de leur décision collective. Nous paraissons donc tant bien que mal, et nous prions nos lecteurs de bien vouloir nous pardonner notre imperfection forcée. Cette imperfection, d'ailleurs, disparaîtra progressivement dans un temps très court. Bientôt, nous disposerons de nouveau de tous les éléments qui nous font actuellement défaut, et l'Anvers-Bourse redeviendra le journal qu'il était au moment où éclatait la guerre et où il prenait un si bel essor. En attendant, nous prions toutes les administrations civiles et militaires de la ville, le Comité national, les organismes et toutes les œuvres actuellement en fonctions de bien vouloir nous honorer de leurs communiqués, avis, statistiques, etc. Aux banques, aux industriels,-'et aux négociants, nous demandons de nous envoyer de nouveau leurs intéressants renseignements. Aux sociétés commerciales, nous serions très obligés si elles voulaient de nouveau nous favoriser de leurs publicité. Peut-être, serait-il d'un intérêt suffisant de publier dans Y Anvers-Bourse les rapports et bilans et listes des tirages qu'ils avaient l'habitude de publier et qui n'ont reçu qu'une publication insuffisante au cours de cette guerre. De cette façon, le public aurait bientôt une lecture intéressante, et notre journal serait remis rapidement en train. Wotre feuilleton Nous commençons aujourd'hui la publication d'un journal do la guerre. Dans ce journal, nous a vans noté (au jour le jour Les faits de la guerre depuis le premier jour jusqu'au dernier. Lés 'hostilités aynnt duré très longtemps, ce travail est. inévitablement assez étendu, d'autant plus que nous l'avons fait assez complet. La. publication en prendra donc un temps plutôt long. Néanmoins, nous avons cru devoir l'entreprendre pà r.ce que nous pensons qu'elle offrira, à nos lecteurs une lecture rétrospective intéressante, surtout pour ceux qui sont i-estés absents de leur pays depuis l'invasion des Allemands. Bien entendu, nous n'avons pas prétendu écrire l'histoire de la guerre. La rédaction d'une telle œuvre 11e se fait pas au cours des événements mêmes, alors que- trop d'éléments font défaut, surtout dans le territoire occupé par l'ennemi. Elle sera entreprise par des spécialistes lorsque le mo ment sera venu. Ceux-ci tireront aussi de la guerre qui vient <le se terminer si heureusement pour nous les enseignements et les conclusion qu'elle comporte. Mais telles quelles nos notes ont. l'avantage de présnter une vue cinématographique des événements que nous avons vécus et de la situation où nous nous sommes trouvés. Elles contiennent, en outre, en résumé les documents qui sont venus à notre connaissance, tels que arrêtés, proclamations, discours, écrits, etc., etc., dont la lecture rétrospective est très curieuse maintenant surtout que nous connaissons les résultats de la guerre. Ainsi, rien n'est plus amu-N-uit que de relire en oe moment les proclamations des von Bissing et des von Falkem bausem, ainsi que les discours des von Beth manu Holllweg, des von Hertling, des von Kuliflimiann, etc. Enfin, nos notes faciliterom •'•ventuellernent la recherdhe 'de certaines dates Les opérations militaires sur les divers front? y sont également soigneusement signalées quoique le plus souvent succinctement, de sorte que l'ensemble de ces notes présente ut excellent aide-mémoire de la plus grand* guerre qui. ait jamais eu- 'lieu. C'est la premier* fois, si nous ne nous trompons pas, qu'uni guerre soit ainsi relatée jour par jour, et nou: 1 e pensons pas que l'innovation n'ait pas quel ques côtés avantageux,- celui notamment d.i bien présenter la. succession des faits. Quo qu'il en soit., le public jugera. Pour être complètes, ces annotations quoti diennes devaient être précédées d'une relatioi «de l'origine de la guerre dont elles s'occupent Nous y avons songé et débutons donc pa un préambule où une telle relation est faite Notre travail nous a coûté assez bien di temps et. de peine; il ne se faisait pas 1101 plus sans quelque danger pour notre per sonne : si les Allemands avaient trouvi nos (manuscrits ! Nous nous estimerions cepen 'dia.nt suffisamment récompensé si ' nos lecteurs pouvaient y trouver l'intérêt que nous ; avons vu. La paix prochaine et le niveai des cours. Auprès avoir, pendant plus de quatri ans" gardé le silence plutôt que de nou soumettre à la tyrannie d'une censun trop odieuse,' voici qu'il nous est permi de nouveau de parler à nos conpatriotei de leurs intérêts financiers. Nous met 'tons à user de ce droit enfin reconquis un empressement d'autant plus grand que, si la gloire du triomphe et de l'hon r.eur gardé intact apporte au peupli belge une compensation pour l'épreuvi terrible qu'il a subie dans son entité rno raie, il n'en est pas de même de la perti qui lui a été causée dans le domain matériel. En effet, malgré la victoire malgré le principe de l'indemnité admis par l'envahisseur, il est certain que pou redonner à notre pays sa brillante situa tion économique d'avant la guerre, il n< sera pas de trop de toutes les énergie: rationnellement dirigées de ses habi tants. Renouant une tradition déjà ancienne notre journal, ainsi que l'indique di reste son titre,considère comme un poin essentiel de sbn programme de repré senter le marché d'Anvers au point d( vue de ses intérêts financiers. Aussi hier devons-nous à nos lecteurs, si heureuse nient retrouvés, de leur exposer quels sont les éléments qui conditionnent ac tuellement le niveau général des cours et cela en vue des changements qu'amè nera la paix en marche ou qui ont déj: commencé de s'accomplir. Telle qu'elle est là notre cote offi cieuse des fonds publics constitue un vé ritable paradoxe. Les Etats, les commu nés et les sociétés se sont criblées de det tes pour faire face aux exigences de lf guerre : le crédit de certains Etats si trouve gravement compromis à la suitt de perturbations politiques ; plusieurs sociétés n'exploitent plus : d'autre: voient leurs dividendes ou l'intérêt dt leurs obligations amputés par des taxe: écrasantes, et cependant, le niveau géné rai de nos cours est supérieur à celui d< "juillet 1914. La contradiction apparente de ces cours 11e s'impose pas moins quand on les compare aux cotations des places étrangères. Notre rentre nationale 3 '% s'inscrit à 80 alors que le consolidé anglais 2 1 2 % et la rente française 3 % ne valent à Londres et à Paris respectivement que 60 et 62. Le Russe 4% qui s'obtient à Londres à 47, se paye ici 68. Le Brésil 4 %, qui's'inscrit chez nous à 85, vaut à peine 55 chez nos voisins dîoutre-Moerdijk. Et nous pourrions, multiplier-ces exemples. Est-ce à dire que la contradiction signalée est réelle ? Nullement. Le niveau élevé de nos cours s'explique par une série de circonstances, spéciales à notre pays en même temps que générales dans leur influence sur les prix pratiqués en Belgique, et qui, toutes, sont essentiellement transitoires. La première des ces circonstances et la plus importante est la dépréciation de la monnaie allemande à laquelle l'envahisseur à donné force légale de payement. Le prix d'un objet n'étant autre chose que le rapport entre cet objet et l'unité monétaire, il se comprend que, moins le marc représente de centièmes i de florin, plus nous devons payer chei les titres comme les marchandises. Un second élément de la situation i -boursière belge est que notre pays, au cours de ces quatre années de réquisitions, de production industrielle cou-■ stamment régressive et de progression > continue des prix,, s'est vidée quasi-com-1 plètement de marchandises, celleS-ci ayant été remplacées par des capitaux sans emploi commercial. En se portant en masse vers l'achat de fonds publics susceptibles,, au début, d'une.plus value certaine, ces capitaux ont contribué puissamment à orienter le marché dans le " sens de la hausse. I Le troisième facteur de relèvement des cours est une conséquence du précédent : c'est l'accumulation des disponibilités bancaires se traduisant pas unt diminution notable du taux de l'intérêt Un quatrième élément de hausse fui la pénurie de titres offerts en vente relie résultait principalement de ce que le - marché belge n'avait à sa disposition, er fait de titres extérieurs, que ceux dont , la provenance ne pouvait très souvent s'accommoder de ses sentiments patrio ) tiques. Les marchés vers lesquels l'atti-: raient ses sympathies lui étaient fermés par des prescriptions de plus en plus ri-? goureuses. Enfin il y avait l'absence d'un marché à terme. : Il nous reste à examiner ces causes diverses et de déduire les conclusions de cet examen. Ce sera l'objet d'un article i suivant. J. D. Le retour de nos soldats i -Vendredi, les derniers soldats ennemis nom [ quittaient. On a vu ce cortège lamentable, doni la tète se trouvait déjà à Schilde alors que un queue -tramait encore au bout de l'avenue du Sud. Quelques groupes chantaient, mais i avec peu d'enthousiasme. D'autre part; le cortège avait quelque chose de carnavalesque . avec ses attelages de toutes sortes, chargés des objets les plus hétéroclites et les moins guer rières. Le cortège révélait, en outre, un par fait désordre et les officiers semblaient plutôt être au service de leurs hommes. Nous avons vu même un soldat porter au-dessus de la tête un parasol rouge ouvert. Un autre portai; un immense parasol chinois fermé. Ce 11c sont lïi que quelques èemples typiques, mais nous pourrions citer des foules de faits qui montreraient que la retraite d'Anvers des dernières troupes allemandes n'avait rien d'une retraite glorieuse. Soit, c'est'pour leur compte si, après avoir tout perdu, les Allemands veulent encore renoncer à toutes dignité. Voyant ce départ, l;i population anversoise s'attendait à voir entrer bientôt les nôtres. Cette attente, on i :om prend bien, la mettait dans une granc. | joie, dans une joie telle même qu'on en aim.it pu craindre une explosion trop violente. Le cardinal Mercier appréhendant probablement auss: de voir le public avoir de la peine à contenir sa joie dans des bornes raisonnables, avait far lire par son clergé la proclamation suivante dans les églises : « Très chers frères, » L'heure de la libération de la Belgique est arrivée. Puissent la joie et la gratitude remplir nos cœurs. Mais attendons le retour de noitre Roi et de notre armée pour donner libre cours à la manifestation de notre patriotisme. Ne mettez pas en danger, au dernier moment, l'allégresse du peuple belge. Conservez votre calme, restez clignes, soyez maîtres de vos sentiments. » Vive la Belgique, une, libre et indépendante ! » Cette proclamation 'a-t-elle produit l'effet, voulu, ou, la population., s'est-elle sensiblement assagie au cours des quatre ans de guerre que nous venons de traverse] ? Toujours est-il que rien de ce que l'on: aurait pu redouter n'a eu lieu. La joie de voir, rentrer nos hommes a été, . et est encore, délirante, l'enthousiasme de la population est monté au comble, mais aucun fait répréhensible ou même critiquable ne s'est produit. Les avant-gardes des armées victorieuses du roi Albert passèrent l'Escaut vendredi, à deux heures de l'après-midi heure allemande , encore), et se rendirent immédiatement vers l'hôtel de ville. Le bourgmestre, M. De Vos, et les échevins Cools et Van den Rerglr se trouvèrent réunis dans, le cabinet du bourgmestre, lorsque, à leur grande stupéfaction, vinrent s'arrêter devant l'hôtel de ville des autos militaires belges, amenant les autorités qui venaient s'entendre avec l'administration communale sur les premières dispositions à pren dre. Chaque bateau de Sainte-Anne débarqua, ensuite de nouveaux soldats, qui furent tout. acclamés avec une exubérance délirante. Nombreuses furent les dames et même les jeunes filles qui embrassèrent spontanément nos braves troupiers, et les prirent par le bras pour les conduire. Entretemps, la foule grossissait toujours au Canal-au-Sucre, à la Grand Place, à la place de Meir, etc. Dans l'a près-dîner, toute la ville et la banlieue s'était portée vers ces endroits, où la circulation devenuit extrêmement difficile. , Le Te Den m chanté à la cathédrale, en l'hom neur du roi Albert avait réuni tout ce qu'Anvers compte d'autorités, de même que lés principaux représentants du commerce, de la finance, des arts, tous encadrés d'une foule compacte, qui était très émue, surtout lorsque la Branbançonne fut entonnée victorieusement pour la première fois depuis l'invasion. A un moment donné entrent trois soldats, qui sont ovationnés, oui ovationnés dans l'église, et conduits près du bourgmestre De Vos, qui les embrasse. Pendant qu'a lieu le Te Deum, le drapeau allemand est remplacé par le drapeau belge sur la tour de la cathédrale, ce aux applaudissements et acclamations frénétiques de la foule qui se trouve deius les environs Devant l'hôtel de ville, l'une auto militaire arrive .après l'autre et débarque des militaires. La première connaissance que nous ayons vue' parmi les soldats, c'est notre confrère Ernest Henrion qui, rentré il y a un an de sa mission au Congo,1 a pris du service à 1 n. e belge. Il a bonne mine '.'ex-secrè * peT ?a rédaction du « Matin >> dp même que tous les soldats belges déjà arrivés. Il ne leur a visiblement manqué de rien, à nos braves défenseurs du sol belge, et le publie-le constate unanimement avec une réelle satisfaction. Leur tenue et leur équipement contraste aussi avantageusement avec ce que nous avons eu sous les yeux pendant les quatre ans d'occupation allemande. Aux balcons de l'hôtel de ville, nous avons remarqué, outre le bourgmestre, plusieurs échevins et conseillers communaux. Les fanfares des sociétés « Broederbaud », « Grétry » et « Be-langhebbenden van dokken en kaaien » apportent une belle ovation à l'administration communale. Peut-être avaient elles espéré pouvoir saluer et accompagner de leurs musiques une entrée solennelle des troupes, mais cette entrée ne s'est pas faite de façon que l'occasion leur en fût offerte. C'est, sans doute, partie'remise jusqu'à la. joyeuse entrée du roi. Le bourgmestre, très ému, adresse quelques paroles à la. foule. Il invite la population au calme et l'engage à rester tranquille pendant une couple de jours encore pour fêter avec d'autant plus de jubilation la pincipale entrée de troupes. Il présente également au public le nouveau gouverneur militaire d'Anvers, qui se trouve à côtié de lui. et remplacera désormais le> baron von Zvvehl. d'odieuse mémoire. Plus tard, vers quatre heures de l'après-midi, alors que le jour tombait déjà, est arrivé de la cavalerie. L'annonce de cette arrivée avait attirée là aussi une foule compacte, qui ovationne chaleureusement les bravés troupiers. Ce qui contribue largement à augmenter le bônhefc- de la population anversoise, c'est l'é-clairagFde la ville. Connue avant la guerre, on voit de nouveau clair. Plongée pendant quatre ans dans l'obscurité le soir, il semblait à la population que d'un cimetière elle était entrée dans un théâtre ou se donnait un. spectacle de gala. Samedi, dimanche et hier, les troupes •belges ont continué à affluer à Anvers, et la fouie en liesse a été toute auss icompacte en rue. Toute la ville est pavoisée et à mis ses atours de fête. En un mot, nous pouvons dire que nous venons de Vivre à A rivets trois journées i n'oublia it H Feuilleton de L'Anvers Bourse 1^ j 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville PRÉAMBULE I.'origine de la guerre qui vient de dévaster ggi fi de" ruiner la plus grande partie de l'Europe ii.eu pour prétexte, comme on sait, l'assassinat I m prince-héritier d'Autriche, l'archiduc Tnuicois-Ferdinand, et son épouse la duchesse deHohenberg, commis le 28 juin 1914.En visite M « s-trajevo, — ancienne capitale de la Bosnie, I — l'archiduc et la duchesse avec leur suite se 1 vendaient en automobiles, le matin, à l'hôtel-de-ville, lorsqu'une bombe tut lancée sur la I ' voiture princière. L'archiduc, d'un mouvement -rah de la main, écarta le projectile, qui alla éclater sur une automobile où se trouvaient le ' comté •Boos-Waltdeck, son aide de camp, et le itèntenant-colonel Merizzi, aide de camp du gouverneur de Bosnie, qui furent tous deux légèrement blessés. Quelques spectateurs et un certain nombre de personnes de l'entourage furent également atteints par des • éclats de bombe. L'auteur de l'attentat, arrêté irnmé-•liatement. était un ouvrier-typographe du 'lu nom de Cabernovitz. Le cortège poursuivit •si route*. A l'hôtel- de ville, le conseil munici-Pai reçut l'archiduc-héritier et ra. duchesse. '4 bourgmestre allait prononcer .une allacution Risque l'archiduc l'arrêta et. dit à haute voix : 'Monsieur le bourgmestre, lorsque j'arrivai à •-aia.jevo pour faire une visite, on m'a lancé 1 1r'e_ bombe : c'est indigne. » Après une pause, • i.iôuta : « Eh bien, maintenant,, vous pouvez tovier. » Le bourgmestre prononça, alors son ^'locution à laquelle .le prince répondit. Après j ,a réception à l'hôtel de ville, l'archiduc-Aeritier se fit conduire à l'hôpital où se trouva le lieutenant-colonel Merizzi. Comme l'automobile arrivait à l'angle des rires François-Joseph et Rudolf, un individu nommé Grevillo Prinzip, sujet, hongrois, se précipita en avant et, rapidement, tira deux coups de revolver. La première balle, traversant la paroi de l'automobile princière, blessa la duchesse au ventre. La seconde balle atteignit l'archiduc à la gorge, lui perforant l'artère carotide. La. duchesse s'évanouit et s'affaissa sur les genoux de l'archiduc, qui, quelques instants après, perdit également, connaissance. L'automobile fut immédiatement dirigée vers le konak, où deux médecins prodiguèrent leurs soins aux augustes blessés.. Tous les secours de la science furent inutiles : Archiduc et sou épouse avaient déjà succombé. I/e lendemain matin, les journaux viennois consacrèrent des éditions spéciales à l'horrible attentat de Sarajevo, qu'ils condamnèrent naturellement tous de la façorr la plus énergique. Plusieurs journaux exprimèrent 1,opinion que l'iissassinat était dû à des motifs politiques, et avait été soigneusement préparé. Cette opinion prit bientôt corps dans la population austro-hongroise, et le gouvernement de Vienne se forma la conviction que les auteurs du drame de Sarajevo n'avaient pu agir spontanément, mais qu'ils étaient , été instigués en Serbie, sinon avec la coplicité du gouvernement, tout au moins à la suite de sa tolérance complaisante à. l'égard de certains cercles politiques serbes. Le gouvernement austro-hongrois se forgea, un dossier destiné à établir le fondement de sa conviction. La presse austro-hongroise, et. aussi, la presse allemande s'évertuèrent à attiser le feu. La Germania mit en cause la nationalité serbe tout- entière et, même, l'entourage du roi Pierre ; elle engagea l'Autriche à demander à la Serbie des garanties contre le retour de pareilles monstruosités-, et à exiger le concours de la police hongroise sur le territoire serbe. Le Berliner Tageblatt vit dans, l'attentat de (le Sarajevo une affaire internationale. A son avis, l'Autriche avait ie droit d'entreprendre des démarches diplomatiques de nature à lui garantir la loyauté future de son voisin serbe. On voit comment, d'un acte insensé comis par deux gamins criminels, on peut faiie surgir, au besoin, des complications internationales. La spontanéité que mit la presse austro-hongroise et allemande à prendre unanimement, cette attitude dangereuse pour la paix européenne fut bien suggestive, puis-qu.il .eu est. résulté un ultimatum déraisson-nablement exigeant adressé, le 20 juillet suivant, au gouvernement serbe sous forme de note verbale; voici comment ce document était libellé : « Le :'»l mars 1909, le ministre royal de. Serbie à Vienne a fait au gouvernement impérial et. royal, sur les instructions du gouvernement serbe, les déclarations sui^ vantes : » La Serbie reconnaît que, par le l'ait âcconi-» pli vis-à-vis de la Bosnie, elle n'a pas été » atteinte dans ses droits ; elle se con.for-» niera, par conséquent, aux décisions que les puissances prendront conformément à » article 25 du traité de Berlin. En même » temps que la Serbie se range aux conseils » des grandes puissances, elle s'engage -à >' renoncer à l'attitude de protestation et » d'opposition qu'elle a adoptée depuis octobre » dernier. Elle s'engage, d'autre part, à » modifier la direction de sa politique vis-à-» vis de l'Autriche-Hongrie, et de vivre, à » l'avenir, avec celle-ci en bonnes relations » de voisinage. » « L'histoire' des dernières années et, en particulier, les douloureux événements du 28 juin dernier ont démontré l'existence, en Serbie, d'un mouvement subversif dont le but est. de détacher une partie de l'Autriche-Hongrie de la monarchie. Ce mouvement, qui s'est engendré sous les yeux du gouvernement, sêrbé, a eu. des conséquences, de ce côté de la frontière de la Serbie, dans des actes de terrorisme, dans une série d'attentats et de meurtres. Loin de remplir ses engagements formels, contenus dans les déclarations du M 'mars 1909, le pouvernement royal serbe ira rien fait pour réprimer ce -mouvement. Il a permis les agissements criminels de diverses sociétés et associations, le langage effréné de la presse, l'apologie des auteurs d'attentats, la participation d'officiers et de fonctionnaires à des agitations subverssives. .11 a permis, enfin, toutes les manifestations,(jni ont. incité la population serbe à la. haine de la monarchie et au mépris de ses institutions. Cette tolérance dont le gouvernement royal s'est rendu coupable se manifestait encore à l'époque même où se sont fait sentir dans le monde, par les événements dit 28 juin, les suites horribles de cette tolérance. Il apparaît, .clairement, à la suite des dél là rations et des aveux des auteurs de l'attentat du 28 juin, que le crime de Sarajevo à été préparé à Belgrade; que les assassins reçurent les armes et les bombes dont ils étaient-munis d'officiers et de fonctionnaires appartenant à la Narodna-Obrana -et, enfin, (pie l'envoi des. assassins et de leurs armes en Bosnie fut organisé et réalisé par les autorités de la frontière serbe. Les résultats ci-dessus de l'instruction ne permettent pas au gouvernement impérial et royal d'observer plus longtemps l'attitude de patience et d'expectative qu'il avait prise pendant des années vis-à-vis de ces agissements, qui ont. leur foyer à Belgrade, et sont de là, transportés sur le territoire de la monarchie. Ces résultats imposent au contraire, au gouvernement impérial et royal, le devoir de mettre un terme à ces agissements, qui constituent une menace permanente pour la tranquilité de la monarchie. Pour atteindre ce but, le gouvernement impérial et royal se voit dans l'obligation de réclamer au gouvernement serbe une assurance formelle que celui-ci condamne cette propagande dangereuse pour la monarchie, c'est-à-dire l'ensemble des menées dont le but. final est de détacher de La monarchie des territoires qui lui appartiennent. Afin de donner à son engagement un caractère solennel, le gouvernement serbe publiera, en première page de son journal officiel du 26 juillet, les déclarations suivantes : » Le gouvernement, royal serbe condamne ». la propagande contre l'Autriche-Hongrie, >» c'est-à-dire l'ensemble des menées qui ont » pour eut de détacher de la monarchie au-» stro-hongroise des territoires qui lui appar-» tiennent; et regrette très sincèrement les » conséquences funestes de ces menées cri-» minelles. » Le gouvernement royal serbe regrette que » des officiers et des fonctionnaires serbes » aient pris part à cette propagande, et aient » ainsi mis en péril les relations de bon voi-» si nage amical que le gouvernement royal » 'serbe s'était solennellement engagé, dans » ses déclarations du 31 mars 1909, à observer. » Le gouverneenmt royal serbe, qui désap-» prouve et rerejette toute tentative d'immix-» tion dans les destinées dès populations de » quelque partie de l'Aurtriche-Hongrie que ce » soit, •considère comme son devoir d'avertir » de la façon la plus catégorique les officiers » et lies fonctionnaires, ainsi que la popula-» tion tout entière du royaume, qu'il agira dé-» sonnais avec la plus grande sévérité contre » toute personne qui se rendra coupable de » pareils agissements, et qu'il s'emploiera de » toutes ses forces à les arrêter. » Cette déclaration sera portée simultané-» ment... à la. connaissance de l'armée royale » par un ordre du jour de Sa Majesté le roi » et publiée dans l'organe officiel de l'ar-» mée. » » Le gouvernement royal serbe s'engage, d'autre part : » 1. — A supprimer toute publication qui exciterait à la haine et au mépris de la monarchie et dont, la tendance générale serait dtërigée contre l'intégrité territoriale de celle-ci ; ». — A procéder de suite à la dissolution de l'association « Narodna-Obrana. » ; à confisquer tous les moyens de propagande de celle-ci, et à agir de la même façon contre les autres sociétés et associations serbes qui s'adonnent, à la propagande contre l'Autriche-Hongrie. Le gouvernement royal prendra les mesures nécessaires pour que les sociétés dissoutes ne puissent pas continuer leur activité sous un autre nom où une autre forme ; » 3. — A éliminer dans délai de l'instruction publique en Serbie, tant en ce qui concerne le corps enseignant que les moyens d'instruction., tout ce qui sert où pourrait servir à fomenter la propagande contre l'Autriche-Hongrie ; » 4. — A éloigner du service militaire et de l'administration en général tous les officiers et fonctionnaires coupables de propagande contre la monarchie austro-hongroise et dont le gouvernement se réserve de communiquer les noms et les faits au gouvernement roya.l ; » 5. — A accepter la collaboration en Serbie des organes du gouvernement austro-hongrois dans la suppression des mouvements snbeer-sifs 'dirigés contre l'intégrité de la monarchie ; » 6. — A ouvrir une empiète judiciaire contre les patisans du complot du 28 juin se trouvant sur le territoire serbe. Les organes délégués par le gouvernement austro-hongrois prendront part aux recherches _y relatives ; » 7. — A procéder à l'arrestation du commandant Vo.ija Tankosie et du nommé Mil en Ciganovie, employé d'Etat serbe, compromis par les résultats de l'instruction de Sarajevo £ » 8. — A empêcher par des moyens efficaces le concours des autorités serbes dans le trafic illicite des armes et explosifs à travers la frontière, à lincencier et. à punir sévèrement les fonctionnaires de service à la frontière de Chabatz-et à Loznica, coupables d'avoir aidé les a uteurs du crime de Sarajevo en leur facilitant le passage de la frontière ; » 9. — A donner a.ir gouvernement austro-hongrois des explications sur les propos injustifiables de hauts fonctionnaires serbes, tant en Serbie qu'à l'étranger, qui, malgré leur position officielle, n'ont pas hésité, après l'attentat, du 28 juin, à s'exprimer dans des interviews d'une manière hostile envers la monarchie austro-lrongroi.se ; » 10. — D'avertir sans retard le gouvernement austro-hongrois de l'exécution des mesures comprises dans les points précédents. » Le gouvernement austro-hongrois attend la réponse du gouvernement royal au plus tard jusqu'au samedi 25 de ce mois, à six heures du soir. » A la. lecture de cette note, on s'aperçoit, sans qu'il soit besoin d'une grande perspicacité,'. que les termes en sont calculés de telle sorte qu'il était impossible à la Serbie, comme à toute autre nation qui n'aurait, pa's perdu le sens de la dignité, de les accepter intégralement.La clause 5° surtout est. de celles qu'un pays qui prétend au respect national est obligé de repousser sans hésitation. Elle tend, en effet, à rien moins qu'à permettre à l'Autriche-Hongrûè de s'immiscer dans la gestion intérieure du pays, et à supprimer ainsi la souveraineté de la nation, serbe. Au surplus, la. note impose au gouvernement serbe une série d'humiliations dont il n'existe peut-être pas d'exemple' dans l'histoire diplomatique. a suivre.

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This item is a publication of the title Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle belonging to the category Financieel-economische pers, published in Anvers from 1889 to 1919.

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