Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 04 August. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hh6c24rq2k/
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Mardi 4 août 1914 SSIo 177 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un seme. un trime. francs francs francs ANVERS - . 15.00 8.00 4.50 IfsFTéRIEUR . 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.60 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger.—Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cme$ Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour Les annonces d'émission, on traite à forfait. C8SF" Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes DEUXIÈME ÉDITION LA CRISE EUROPEENNE LES NOUVELLES SONT MOINS BONNES Les Allemands auraient déclaré officiellement la guerre, non seulement à la Russie et à la France, mais aussi à la BELGIQUE! Ils seraient en ce moment au pays de Herve. — Ils se rapprochent donc, par le pays de Liège, vers la Meuse. — C'est là que nous les attendons ! L'ETAT DE SIÈGE EST DE NOUVEAU PROCLAMÉ A ANVERS ANVERS L'état de siège de nouveau proclamé COMMUNICATION DU CAB8NET DU BOURGMESTRE Le Bourgmestre vient de recevoir le télé-gramme suivant : « 4 août, 8 h. 46 du matin » «L'Etat de siège est proclamé». Le Gouverneur Militaire, DUFOUR LES TITRES DE LA BANQUE NATIONALE A ANVERS Un train spécial a quitté Bruxelles cette nuit, emportant pour Anvers les titres de la Banque nationale. LA CIRCULATION DES TRAINS Les trains continuent à fonctionner à l'intérieur avec une admirable régularité. A peine quelques retards sans importance sur la ligne Anvers-Bruxelles. On annonce que divers trains seront momentanément supprimés pour permettre l'acheminement de munitions et marchandises, de la capitale g. Anvers. SOLLICITUDE DU PUBLIC POUR LES SOLDATS Partout, à la campagne comme à la. ville, nos soldats sont l'objet de la sollicitude empressée des passants. A la campagne, nos soldats qui ont le temps de faire un arrêt dans les villages se voient bourrer les poches de fruits, de cigares, etc., en même temps qu'on les acclame. LE SENTIMENT POPULAIRE Le sentiment populaire contre nos envahisseurs éventuels monte lentement, à Bruxelles comme à Anvers, à un diapason auquel il sera bientôt difficile d'arrêter une explosion. Nous invitons nos lecteurs à observer le calme le plus parfait et à s'évertuer à calmer les passions de la foule. DAMS LE PAYS Les Allemands auraient déjà déclaré la guerre à la France et à la Belgique. —- Ils seraient déjà dans le pays de Herve. Bruxelles, le 4 août. Le bruit court à la chambre que l'Allemagne aurait déclaré la guerre à la France et à la Belgique. On dit, mais nous le répétons sous toutes réserves, que les Allemands seraient déjà entrés en Belgique du cité de Herve. ESPIONS De Bruxelles, le 3 août. : Entre cinq et six heures du soir, des employés de la gare de Waterniael reniarqutrent que quatre ou cinq individus aux allures suspectes cherchaient à se dissimuler le long de i i voie, du côté du viaduc qui précède irnhé-:li;itement la station. Ils hélèrent ces hommes qui, se voyant découverts, prirent la fuite du côté d'Etterbeek. Ils avaient commencé à couper des fils télégraphiques et projetaient \e f 1 ire sauter le pont, afin d'obstruer la grande ligne stratégique de Bruxelles à Arlon. On se mit à leur poursuite, et on parvint à les rejoiu '' ■(> peu avant la gare d'Etterbeek. La fouit indignée mènaçait de les écharper. Ces ban-lits sont des Allemands, des espions certainement, qui vont être traduits devant le conseil de guerre. En Hollande L'ALLEMAGNE ET LA NEUTRALITE HOLLANDAISE Le ministre d'Allemagne à La Haye assure que l'Allemagne n'a pas remis d'ultimatum aux Pays-Bas. i,'Allemagne respectera la neutralité landaise pourvu que celle--.i soit strictement observée. En Italie L'ITALIE RESTE NEUTRE Rome, lundi.La «Tribuna» dit que l'ambassadeur d'Allemagne a communiqué officiel - Ilement à M. di San Giuliano l'état de geurre acte en déclarant que l'Italie gardera la neutralité conformément à l'esprit et à la lettre du traité de la triplice. L'ambassadeur ne fit aucune communication au sujet des relations franco-allemandes. Aux Etats-Unis POUR CONJURER LA GUISE FINANCIERE De Washington : La chambre de cpmpensa-tion des banquiers a accepté la proposition du gouvernement autorisant l'émission de certificats de la chambre de compensations pour prévenir la crise financière. Un fonctionnaire a dit aujourd'hui : Nous n'avons pas l'intention de permettre que l'Europe donne du papier pour de l'or. Si l'Europe refuse de payer les traites américaines -en monnaie, tout ce que nous aurons à faire sera de payer les traites européennes de la même façon. Les représentants diplomatiques en Europe sont autorisés à changer les chèques des ambassades contre des lettres de crédit et les chèques des voyageurs. M. Bryan déclare qu'il est sûr que le chemin de fer et les vapeurs accepteront les chèques des ambassades. NOS DEPECHES Service de l'Agence Havas LES RELATIONS DIPLOMATIQUES FRANCO-ALLEMANDES ROMPUES Paris, 4 août. — Les relations diplomatiques entre la France et l'Allemagne sont rompues. La rupture des relations diplomatiques entre la France et l'allemagne est due à l'initiative de l'Allemagne. M. DE SCHOEN A QUITTE PARIS Paris, le 4 Août. — M. Schoen quitta Paris à dix heures du soir avec personnel, ambassade consulat d'Allemagne et membres légation de Bavière. Le gouvernement français ordonna à l'Ambassadeur de France de quitter Berlin après avoir remis les archives à l'Ambassade protectrice des intérêts français à l'Ambassadeur des Etats-Unis. M. Schoen pria l'ambassadeur des Etats-Unis de vouloir bien se charger du soin des intérêts alleman ls en France. A LA CHAMBRE DES LORDS Londres 4 Août. — La chambre des lords vota sans discussion le Bill Lloyd George qui reçut sanstion royale dans la soirée. L'ATTITUDE DE L'ALLEMAGNE A A L'EGARD DE LA FRANCE Berlin, 4 août. — Selon une communication officielle, les troupes allemandes, conformément a.ux ordres reçus, n'ont pas, jusqu'ici,traversé la frontière française. Par contre, depuis hier des troupes françaises ont attaqué les postes-frontières allemands sans déclaration de guerre. Bien que le gouvernement français ait annoncé à l'Allemagne, il y a peu de jours, le maintien de la zone 'non-occupée de dix kilomètres, des compagnies française franchirent la frontière allemande sur différents peints, et .occupèrent, la nuit dernière, des localités allemandes. Des aviateurs qui lancent des bombes sont arrivés jusque dans le grand-duché de Bade et la Bavière, violent la neutralité belge et. passent par dessus le territoire belge, ils parviennent dans les provinces du Rhin et cherchent à détruire nos voies. La France a commencé ainsi l'attaque contre nous, et amené l'état de guerre. La yrn-eté de l'empire nous oblige h non? dre ; l'empereur a donné les ordres nécessaires à l'ambassadeur d'Allemagne et l'a invité à réclamer ses passeports. LE GENERAL «JQFFRE PART POUR LA FRONTIERE Paris, 4 août. — Le général J offre est parti à 11 h. 45 pour la frontière. Paris, 4 août. — Le comptant pour le 3 % français a fait 76- et le 31/2 libéré. LE PREMIER ACTE D'HOSTILITE DES ALLEMANDS A L'EGARD DE LA FRANCE. LA NOTE DE M. DE SCHOEN AU GOUVERNEMENT FRANÇAIS. AEROPLANE ALLEMAND JETANT DES BOMBES. Paris, 4 août. — Le ministère de la guerre annonce que le premier acte d'hostilité des Allemands fut de fusiller M. Samain, ex-président du Souvenir français à Metz, et d'emprisonner tous les membres du Souvenir français.Dans la note que M. Schoen remit au gouvernement français, le gouvernement allemand invoque des faits matériellement inexacts, et prétend notamment que des aviateurs français auraient pénétré en Belgique, survolé Nuremberg, lancé des bombes, et que les troupes françaises auraient violé le territoire allemand sur plusieurs points. Une dépêche de Lunéville annonce qu'hier, vers six heures du soir, un aéroplane allemand jeta trois bombes sur la ville, n'occasionnant que des dégâts matériels. Une compagnie allemande est signalée en territoire français, près de Mars-la-Tour. ATTAQUES INFRUCTUEUSES DES AUTRICHIENS CONTRE LES SERBES Londres, 4 août. — Lé Daily Télégrâph publie une dépêche de Salonique, du 2 août, disant que les Autrichiens attaquèrent la frontière serbe au nord et à l'ouest et surtout à Po-seroyatz, Semendria, Belgrade, Sosnitza, Ma-krager, niais les attaques ont été repolissées chaque fois et jusqu'à une heure du matin pas un pouce du territoire serbe n'avait été envahi.LA RUPTURE FRANCO-ALLEMANDE Londres, 4 août. — Le Times annonce que l'ambassadeur d'Allemagne a quitté Paris à dix heures du soir. L'ambassadeur de France e:i Allemagne a ordre de quitter Berlin. L'OFFEMSSVE RUSSE La guerre est déclarée. Quelle est l'importance, ' dàôs. ces conditions, de l'appui que la Russie prêtera à la France ? Beaucoup de personnes, en France et ailleurs, s'imaginent que l'intervention de la Russie pèsera d'un poids décisif dans la balance. Il ne faut pas se faire d'illusions. La vérité est autre, sans être toutefois bien terrible. La Russie.a une armée formidable, c'est entendu. Mais c'est une armée destinée surtout à servir la cause de 1a. paix. Ce n'est que récemment que la Russie a envisagé la possibilité d'une vigoureuse offensive contre l'Allemagne. Auparavant, suivant la déclaration du général Gillinsky au général Jolïre, l'année dernière,, c'était d'abord contre l'Autriche que la Russie devait diriger le gros de ses forces et tâcher de frapper le grand coup. Tout ce qu'elle pouvait faire du côté de l'Allemagne, c'était d'immobiliser quatre ou cinq corps d'armée allemands, peut-être même six, mais pas davantage. Quant à songer à une marche simultanée sur Vienne et sur Berlin, c'était impossible.Mais depuis l'article retentissant de la Gazette de Cologne, qui a ému l'opinion russe et irrité les cercles gouvernementaux,la. situation est tout autre. L'état-major russe a décidé, en cas. de conflit, — et les événements le prouvent, — de procéder à une offensive sérieuse contre l'Allemagne. Le moyen lui en est facilité, du reste, par l'imprudente et aventureuse intrusion de l'Autriche dans le guêpier serbe qui immobilise une bonne partie des forces de la monarchie dualiste. La première mesure militaire dirigée contre l'Allemagne a été la nomination du général Gillinsky, ancien chef d'état-major de l'armée russe, au poste de gouverneur général de la Pologne, avec mission d'organiser dans ce pays, d'une façon parfaite, des troupes de première ligne et d'en faire la base solide de l'of- » fensive contre la Prusse et le point de départ de la inarche contre Berlin. Mais le danger n'en reste pas moins très grand pour la France, au moins pendant les vingt-cinq ou trente premiers jours de la guerre. La Russie n'a pas eu le temps de compléter ses lignes stratégiques. Les distances y sont trop grandes pour que sa mobilisation y puisse être utilement achevée avant un mois au maximum. Or, on voit maintenant la rapidité de la mo- 1 bilisation allemande. Dans quelques jours, elle sera complètement terminée. La Russie, malgré tous ses efforts, ne pourra faire autre 1 chose, pendant une dizaine de jours, que d'immobiliser cinq à six corps d'armée allemands1. Car c'est à ce chiffre que s'est vraisemblablement arrêté l'état-major allemand pour protéger les frontières orientales de la Prusse, afin de mettre à profit ce répit d'une dizaine de jours que lui laissera la Russie pour essayer de porter à la France un coup décisif. Ensuite, il se retournera, en cas de succès, contre la Russie, pour l'obliger à signer la paix. T1 faut chercher la raison de la folle guerre actuelle dans l'intention de l'Allemagne de ne pas laisser à la Russie le temps de développer son réseau de chemins de fer et d'accumuler sur les confins de l'ancien royaume de Pologne des troupes à effectif complet et. en quantité suffisante pour tenter une vigoureuse offensive contre la Prusso. Et c'est pourquoi !a France, pendant les quelques semaines qui vont suivre, restera sans doute seule exposée au choc des écrasantes forces allemandes. Mais l'enthousiasme qui règne dans la République française, la fermeté du gouvernement. la rapidité de la mobilisation et la froide détermination de l'armée, si nous en croyons les reportages de certains de nos confrères, pourraient bien déjouer les calculs de l'état-major allemand, trop aveuglé peut être par les exagérations manifestes du rapport T-Iumbert. ACTUALITÉS L'ARMEE AUTRICHIENNE (IV) D'autre part, cette autorité souveraine de l'empereur sur les choses militaires s'exerce trop souvent au détriment de la vérité et de la justice.'. Le cas de Benedeck, le général vaincu :i Sadowa, apporte une preuve tragique .{ue les intérêts réels ou supposés de la îy.jastie peuvent l'emporter sur toute autre considération. Après la mort de Radetzky, Benedeck apparaissait comme plus puissant et le puis populaire des généraux ; et quand, sn 1866, une attaque italienne menaça au sud et une attaque prussienne au nord, benedeck fut placé contre son gré à la tête de l'armée du nord, sous prétexte que le prestige de son nom vaudrait un j ;rps 'd'armée de plus. La vraie raison :1e cette nomination était autre. La défaite par les armes prussiennes était prévue et il ne paraissait pas désirable que l'archiduc. Albert, le seul autre général de premier plan, fut exposé à des revers sur le champ de bataille. Benedeck fut appelé de Vérone et informé qu il était désigné pour commande r en Bohême. Il protesta et refusa parce que,- disait-il, il connaissait chaque tronc d'arbre et chaque pierre de la ljO ; bardie, tandis qu'il ne connaissait rien de la Bohême. Il se préparait à retourner vers le sud lorsqu'il fut réveillé de nuit par un aide-de-camp d,e l'empereur et pressé de se sacrifier pour la dynastie qui n'admettait point l'éventualité d'une défaite militaire pour un membre de la maison impériale. Benedeck s'inclina devant cet ordre, passa à l'archiduc Albert la victoire qu'il avait organisée dans le sud et alla terminer sa brillante carrière par le désastre :1e Sadowa. Il avait seulement stipulé qu'il aurait les mains libres en Bohême. On lui en fit la promesse verbale mais cette prouesse ne fut point observée dans la pra-ique car son plan de campagne se trouva constamment traversé par le conseil :1e guerre impérial siégeant à Vienne. Après la défaite, il devint l'objet de la naine et du mépris publics. Son désir d'adresser à l'empereur un ^apport personnel des vicissitudes de la ■a m pagne ne fut jamais exaucé. L'archiduc Albert, revenant victorieux de Lom-jardie, lui demanda de ne point répondre aux attaques publiques et de ne rien entei'pour sa justification. Le 19 novembre 1866, Benedeck s'engagea par écrit i tout supporter en silence. Le 8 décembre suivant, dans l'officielle W iener Zeitung, il pouvait lire un article ravalant ses services antérieurs et léclarant que la perte de la confiance mpériale, l'avilissement de sa réputation ; î i l j taire aux yeux de ses contemporains ■t de la postérité, la conscience de l'im-nonse désastre que l'armée et, par la ':u.i!e de sa défaite, la monarchie tout, uUière avait subi sous ses ordres, devait itre pour lui un châtiment plus sévère nie n'aurait été sa condamnation par une iour martiale. La responsabilité de cet irticle semble se partager entre l'archi-luc Albert et le ministre de la guerre qui ous deux en corrigèrent les épreuves. Dans son testament Benedeck décrit leur conduite comme « dépassent mes idées de droit, de justice et d'honnêteté. • « J'ai pris cela aussi en silence, a;c: 1 tait-il, » et j'ai, avec phhosoph'-' alun Ration, supporté pendant sept ans mon dur sort de soldat. Je m'estime heureux de n'avoir pas, malgré cela, perdu la raison et de n'en vouloir à personne.J'en Eti fini avec moi-même et avec le monde 3t j'ai la conscience complètement nette. Seulement ma vie de soldat y a perdu toute sa poésie. » Et, pour bien signifier qu'il ne lui restait plus rien de la poésie du soldat, Benedeck recommandait au commandant de la garnison de Gratz de ne rendre aucune espèce d'honneurs militaires à sa dépouille. L'amiral Tegetthof, le vainqueur de Lissa, ne fut pas traité avec plus d'égards pie l'infortuné Benedeck. T1 se vit retirer pour quelque mystérieuse raison le commandement de la flotte à quelques semaines de la victoire, 3t fut envoyé dans une espèce d'exil sous le prétexte qu'il avait besoin d'étudier les marines étrangères. Le mystère qui enveloppe la bataille de Lissa sera peut-être éclairé un jour et l'on parviendra peut-être à connaître si Teuetthof fut châtié à cause d'une mesquine chicane avec les fonctionnaires des comptes au sujet d'un banquet donné pour célébrer la victoire ou parce qu'il1-avait pris trop au sérieux un rôle qu'on lui avait assigné dans une tragi-comédie internationale. Une chose peut être affirmée avec certitude, c'est que les documents contemporains et les versions qu'on a publiées des circonstances relatives à la bataille de Lissa ne méritent pas une entière confiance.Quand on confiait approximativement la vérité concernant les circonstances qui précédèrent et qui suivirent l'annexion de la BosnieTtIerzégovine et qu'on sait avec quel soin la vérité fut cachée au public austro-hongrois par la presse soumise à l'influence officielle, on n'accepte pas volontiers comme authentiques les versions qui découlent des documents autrichiens. [A suivre.) Firmin °1harlerie. LE MOUVEMENT DE LA P'OPULATION Le trentième bulletin hebdomadaire du service communal d'hygiène donne les résultats suivants sur le mouvement de la population du 19 au 25 juillet 1914 : naissances, cent cinquante-quatre (une naissance gémellaire) ; décès, soixante-sept, dont neuf appartenant à la population flottante. Trente-six mariages ont été contractés dans le courant de cette semaine. Deux divorces ont été prononcés. Parmi les causes de décès nous trouvons les cas de maladies infectieuses suivants : rougeole, quatre ; tuberculose pulmonaire, cinq ; croup et diphtérie, deux. CE QUE CELA COUTERA Un membre du Lloyd a essayé de calculer ce que va coûter la guerre européenne. Il sait qu'il serait absurde de vouloir atteindre a quelque exactitude dans ces évolutions. Aussi n'aligne-t-il des chiffres que pour fixer les idées. Mais c'est intéressant. La guerre sud-africaine a coûté à l'Angleterre cinq milliards de francs. Et qu'était !a guerre sud-africaine à côté de celle qui commence ! Il n'y a rien d'exagéré à'croire que celle-ci coûtera cinq fois plus. Cela paraît même modéré. La dépense serait donc de vingt-cinq milliards qui seront détournés des ressources de l'industrie, du capital mondial. Les transactions qui s'opèrent annuellement sur le marché de Londres s'élèvent à cinq milliards. La guerre absorberait donc tout l'argent qui roule, en cinq ans, sur le premier marché du monde ! Mais cela ne représente que les frais directs de la guerre. Et ces-frais-là ne font qu'une petite partie de ce qu'elle coûtera au total. Dans toutes les parties du monde, le capital se trouve aujourd'hui dans une situation des plus tendues. Il manque partout et les sommes engagées dans l'industrie sont compromises partout parce que l'argent fait défaut pour continuer à travailler. Chose curieuse : les effets de la situation s'étendent jusque dans l'Amérique du sud. On y manque de capital pour empêcher les capitaux engagés d'être anéantis. Ah ! le monde est à un mauvais tournant de son histoire ! Dès le début de la semaine dernière, du vendredi précédent au mardi, la dépréciation, rien que sur deux valeurs américaines prises en exemple (Canadian Pacific et Rio-Tinto), atteignait, dit l'auteur, plus de 250 millions. Et l'on en. était qu'aux menaces de guerre. Mais, dira-t-on, ce sont là des pertes sur le papier seulement, des pertes imaginaires. Le Canadian Pacific et le Rio-Tinto n'en valent ni plus, ni moins, en eux-mêmes, pour cela. La perte n'en est pas moins réelle : elle représente. en gros, la tentative du marché pour évaluer les premiers effets de la guerre sur le crédit T1 peut sembler étrange de parler à propos des événements présents d'un railwav canadien et d'une mine espagnole dont la fortune ne paraît dépendre en rien de l'Europe occidentale Il y a pourtant une relation intime entre ceci et cela : et l'on peut dire que peu de pays seront peut-être plus éprouvés par la guerre que le Canada. Cela paraît paradoxal. Mais tout l'outillage industriel de ce pays, nouvellement, construit et grevé de lourdes charges, est à la merci du crédit européen et peut souffrir énormément, si ce crédit vient à lui manquer. Il en va de même pour l'Argentine, le Rrésil, voire, bien qu'à un moindre degré .pour l'Australie et l'Afrique du Sud. Tous les pays neufs en voie de développement ont besoin du capital européen : et, si nous anéantissons des millions dans notre put je du monde ,si nous fermons nos manufactures, détruisons notre commerce et massacrons nos populations, comment épargne-.rons-nous du capital pour les pays neufs ? L'auteur estime que la perte complète qu'entraînera la guerre représentera un recul de trente ans dans le progrès matériel universel. Quels que soient les résultats de la mêlée, les échanges de territoire qui s'ensuivront, tout pays commercial, tout homme qui vit de son travail subira de graves dommages. L'argent n'est en sécurité nulle part, même s'il est engagé à des milliers de kilomètres du théâtre de la guerre. L'activité du monde moderne est basée sur le crédit ; et le crédit ne * vit que de la paix. LA CRISE DU THE EN CHINE Depuis plusieurs années la mode s'est implantée en France de prendre le thé vers la fin de la journée, et de nombreux établissements se sont créés qui ont contribué à développer cette habitude aujourd'hui entrée dans les mœurs. Aussi la consommation du thé, dans notre pays, a-t-elle atteint, depuis environ dix-ans, des proportions considérables et toujours croissantes, ainsi qu'il ressort des statistiques de la douane. Les thés les plus appréciés chez flous, sont ceux que nous importons des Indes, de Ceylan et de Java. Le thé de Chine, dont le prix est beaucoup moins élevé que celui de Ceylan au des Indes, n'est plus guère acheté en effet que pour être mélangé avec ces derniers dans le but d'obtenir un breuvage moins coûteux et moins fort. En 1912-1913, !a France avait encore cependant importé de Fou-Tchéou, centre du marché chinois, 977,459 givres de tué. A l'issue de la saison dernière, elle n'en a acheté que 594,558 livres. Cela ne tient pas seulement, il est vrai, au discrédit qui frappe les thés de Chine, mais aussi à une crise que traversent depuis de longues an nées les exportateurs, crise qui aujourd'hui a pris de telles proportions que les autorités provinciales, après avoir constaté la diminution des recettes faites par la douane, commencent à se préoccuper sérieusement de la question. La saison du thé commence dans le Fou-Kien vers le 20 mai. Dès cette époque on pouvait donc considérer la saison 1913-1914 comme terminée, les envois qui seront faits ce mois-ci ne devant pas modifier sensiblement les résultats connus. Or, ces résultats, d'après les renseignements fournis par notre consul à Fou-Tchéou, sont loin d'être satisfaisants . ét la saison 1913-1914 sera la plus désastreuse qu'aient jamais connue les exportateurs chinois. Alors que pour 1911-1912 et pour 1912-1913 — années déjà mauvaises — le total des exportations était de 21,540,079 et de 16,977,584 livres, il s'élève seulement à 14,974,565 livres pour la saison 1913-1914. On peut d'ailleurs avoir une idée de la crise progressive qu'a subie le commerce des thés en Chine si l'on c'onsidère qu'en 1890 les expéditions de thé à destination du seul marché de Londres atteignaient le chiffre de 52 millions de livres I La surproduction, à une certaine époque, la spéculation irraisonnée, l'encombrement des marchés, l'ignorancé des procédés de culture, la dépréciation des prix et celle de la qualité, telles sont les causes qui ont porté au commerce et à la réputation des thés du Fou-Kien un coup terrible, dont ont largement profité les thés des Indes et de Ceylan où des producteurs mieux éduqués s'efforçaient, par l'emploi des méthodes scientifiques, d'améliorer la préparation de leurs récoltes et de se rendre indépendants des saisons et du temps. L'Angleterre, la Russie, l'Allemagne, les Etats-Unis, l'Australie, l'Autriche, la Hollande sont les plus gros acheteurs de thé chinois. La France n'arrive qu'au neuvième rang parmi les pays d'Europe classés d'après l'importance de ces achats. Les thés qu'elle achète plus spécialement, sont le congou, le souchong, l'oolon, les pekoe, mais ces derniers en infime quantité.L'ANESTHESIE REGIONALE L"anesthésie régionale prend une place de plus en plus importante parmi les méthodes susceptibles de supprimer la douleur au cours dçs opérations chirurgicales. La petite seringue que remplit une solution de cocaine ou de ses succédanés, stovaïne ou novocaïne, permet ici d'annihiler la sensibilité dans un vaste territoire, tout en réduisant la technique à quelques piqûres quasi indolores. Une belle preuve en fut donnée à l'une des récentes séances de la Société de chirurgie où le professeur Le-jars s'était chargé d'un rapport sur une observation du docteur Sourdat (d'Amiens). Celui-ci, infiltrant avec le précieux anesthésique le tronc même des derniers nerfs lombaires, au point même oû ils sortent du canal rachi-dien, obtint un champ opératoire insensibilisé assez grand pour pouvoir ouvrir largement le flanc droit de sa malade, fendre le péritoine, explorer avec le plus grand soin la région de la face inférieure du foie, de la première partie de l'intestin, du pancréas, de l'estomac, évacuer le contenu de la vésicule biliaire, fai-

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