Dernières Nouvelles: Journal quotidien (1914-)

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19 October 1914
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s.n. 1914, 19 October. Dernières Nouvelles: Journal quotidien (1914-). Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0p0wp9tk0r/
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JOURNAL QUOTIDIEN édition paraissant le soir pour le lendemain. Un Voyage â Anvers. (SUITE.) On a même pu craindre un instant d'assez graves inconvénients. Et qu'on ne croie pas que nous exagérons; du ce côté : ous avons poussé aussi loin que possible notre enquête et nous avons pu nous convaincre que le fait doit avoir été exact. Là où leurs témoignage» sont moins concordants c'est sur le nombre des malheureuses victimes de la panique. D'aucuns disaient qu'en avait compté prtsque mille victimts surtout des enfants étouffés dans les bras de leurs mères ou des enfants réparés de leurs parents, qui bien vite piétinés, avaient trouvé ainsi une moit terrible. Nous devons pourtant à la vérité de dire que le brave homme nous a averti qu'il ne les avait pas vus. Gomme tant d'aï très nous raconta-t il je m'étais mis en route pour aller voir jusqu'à S iiute-Anne, mais des amis qui en revenaient m'en racontèrent tant que le conrage me manqua et je suis rentré avec eox ! D'autres, que nous questionnont et qui avaieut été jusque là, affirmaient qu'il y en avait cer tainement sept à huit cents ; enfin un inspecteur de police nous dit que l'on restait peut-être en dessous de la vérité en évaluant les victimes à quatre cents et que les divergences d'appréciations ne prouvaient qu'une chose, c'est que le nombre des victimes fut considérable, hi on n'avait pas caché aux habitants le moment du bombardement les gens auraient pn partir paisiblement daDs toute la journée du mercredi. Si le jourmal officiel l'avait annoncé peut-être qu'il se serait fait pardonner tous ses mensonges antérieurs et il n'anrait pas été canse des insanités qui par ricochets sont retombés sur ses amis. Car il faut tout de même que je vous le dise, neus avons trouvé un brave homme qui n'en démordait pas c'était un fait connu par tout Anvers que les cléricaux avaient vendus la ville d'Anvers anx allemands ! Je n'ai eu garde de l'end issuader j'y aurais perdu mon temps et malheureusement nous n'en avions pas trop à dépenser. Encore si notre auto nous avait pu rendre les services que nous en avions attendu ! Mais il était écrit que nous en verrions plus d'une et que le plaisir de pouvoir vous donner des nouvelles vraies de notre métropole (pas du journal) nous aurait causé bien des surprises désagréables. Ce fut d'abord la difficulté de trouver à manger. Seuls deux ou trois cafés avaient ouvert et si l'on y trouvait de la bière et du vin, il ne fallait pas songer à demander de la nourriture. Une tartine, passe encore, mais dès que vous éleviez vos prétentions, cela ne marchait plus du tout. Pourtant, nous finîmes par trouver au restaurant Theigels en face de la gare centrale ce que nous dési rions : une bonne portion bien préparée qui nous permettait d'aller de l'avant. Ce fut lestement expédié et aussitôt nous partions pour la grand'place afin de faire viser notre permis. C'est à ce moment juste qu'un siffle ment se fit entendre; un de nos pneus rendait l'âme! Le conducteur en avait un de rechange... mais après examen il ne fut pas trouvé dans de meilleures conditions que l'autre. Il nous fallut donc trimbaler de pied par toutes les rues car il n'y a pour le moment, ni chevaux, ni voitures, ni trams, ni cochers, ni conducteurs dans tout ce grand Anvers 1 Et c'est ainsi que nons allâmes quémander 1 :s petits renseignements que vous venez de lire et bien d'autres encore. C'est ainsi que nous apprîmes que l'eau manquait depuis plus de quinze jours, et que les photogiaphesn'avaient pas même pu développer les dlffé- 1 rents clichés qu'ils avaient pris vu la mauvaise qualité 1 de celle qu'ils avaient à leur disposition. Il ne faut pas ] demander si l'on en buvait des quantités! 1 Le pain par contre a meilleur goût et meilleur aspeet < que le nôtre. Les Anversois ont encore l'avantage sur < nous dans le bon marché du beurre qui n'a jamais atteint ' que 3 fr. 80 et le café dont le meilleure est côté plus bas ] que notre moindre qualité. Quant au pétrole, il était en 1 si grande abondance que les Bel. es avant de partir en 1 incendièrent cinq tanks ! Et nous qui ne le connaissons * plus que de- nom! Peut-être n'eùt-il pas été tout à fait nécessaire à la. défense «le la ville de commettre des aetes 1 inutiles au point de vue qui les instiguèrent et si nuisi- < bles à l'Intérêt général des autres Belges. Ou croyaient ils vraiment que seuls ils comptaient encore? S'ils en était ainsU i'f auraient puut-^cre pu se comporter mieux qu'ils ne l'ont fait, surtout vers le moment où les premiers forts sont tombés entre les mains des Allemands. Nous ne blâmons naturellement pas nos soldats qui ont fait leur devoir, tout leur devoir et cela pendant tout le 1 temps tic la puerre; mais il faut bien le dire, tout le monde n'a pas ■ u la présence d'esprit des simples soblats et des gradés sortis des rangs ! A Anvers, comme en d'autres places, à entendre parler des choses vues, on peut se rendre compte que beaucoup de ceux qui étaient plus directement mêlés au commandement des troup> s ont souvent perdu la tête. C'est ainsi que l'on ne croirait jamais ce qu'on nous a raconté au sujet de la reddition de la ville si officiellement nous n'avions lu la confirmation au moins partielle de ce que l'on nous a dit. Nous posons a'abord qu'avant le bombardement les chefs ne se faisaient plas aucune illusion sur l'issue de l'action, mais il fallait laisser aux troupes le temps de partir en mettant entr'» lies et les troupes allemandes le plus long intervalle possible. C'est ce qui fit accepter le bombardement. Lorsqu'on crut le moment propice et le laps de temps écoulé entre le départ des Belges et l'arrivée des Allemands snffisamment long on hissa le drapeau blanc. Le canon cessa de tonner le vendredi 9 octobre entre 9 heures et demie et dix heun s du matin. Les troupes allemandes se mirent en marche et l'entrée de Berchem des parlementaires furent envoyés en villes. Ils se présentèrent à l'Hôtel de ville où le conseil communal était réuni (pour mieux dire ceux des conseillers qui étaient restés en ville) et ils demandèrent au bourgmestre de leur indiquer où ils pouvaient trouver le commandant militaire d'Anvers avec qui seul, ils pouvaient traiter de la reddition. Le bourgmestre 1rs fit accompagner et lorsqu'ils se présentèrent pour causer au commandant celui ci avait disparu ! Voyez-vous l'ébahissem6nfr de ces braves gens qui croyaient naturel qu'un commandant de place ne s'absente pas lorsqu'on va traiter de la réddition d'une place forte? Ils ne pouvaient cependant pas attendre qu'il plût au commandant de retourner à son poste! Ils retournèrent donc à l'Hôtel de ville et déclarèrent nu bourgmestre que puisqu'ils étaient, eux Allemands, la seule autotfitë militaire à trouver à Anvers, ils prenaient possession de la ville et donneraient aux troupes l'ordre de l'occuper mili-tairen-ent. Ce qui fut fait aussitôt, car lorsque les autorités communales sortirent de l'Hôtel de ville les Aile mands se trouvaient déjà à la gare centrale. Les forts eurent connaissance immédiatement de ce qui se passait et se rendirent à leur tour à l'exception d'un kcul qui n'était plus en communication avec la ville. Il tint deuxjeurs! mais ce ne fut pas de sa faute, le pauvre, il ne savait pas ee qui s'était passé. Lorsque les Allemands se présentèrent pour l'occupation du fort, le commandant ne prétendit pas le rendre, parce qu'il n'avait pas reçu d'ordres du commandant de la place. Il résista donc... mais ce fut aussi platonique qu'éphémère ! L'autorité communale l'avisa aussitôt de ce qui se passait en ville et alors il dut bien se rendre à l'évidence. Et ce finit l'incroyable biistoire de l'incroyable reddition de la place réputée imprenable d'Anvers. Car il est bien entendu que tout est incroyable dans ce siège unique de la place d'Anvers, et on ne sait ce qu'il faut admirer le plus ici, ou de la confiance téméraire de ceux qui se sont retirés dans le réduit national, ou de leur couardise après s'y être laissé enfermer. Car en définitive il faut que l'on soit logique. Ou la place valait quelque chose ou elle ne valait rien, il n'y a pas de milieu. Vous, généraux de toutes armes, vous deviez savoir ce que vous faisiez lorsque devant des forces supérieures vous reeuliez en vous appuyant sur la place. Vous deviez savoir, quand vous j accumuliez, même dans ces derniers temps, pour des millions et des millions de vivres et de munitions de toute espèce que vous en auriez besoin, c'est à dire que vous en auriez besoin, c'est à dire que vous en auriez pu tenir longtemps devant les forces supérieures que vous saviez en oyées contre vous. Et si vous avez agi comme vous l'avez fait, quel incroyable événement a pu vous amener à sortir au bout de dix jours d'une place où vous n'étiez pas mëine complètement entourés? Le manque de vivre? Ils étaient à peine entamés ! Le manque de munitions? Mais le gouvernement avait rassuré le pays dans des proclamations dithyrambiques! Le manque d'eau? Mais dans toutes les places fortes cette disette est prévue et partout les précautions sont prises ! Insuffisance de votre armée? Pourquoi lorsque vous en aviez le tempr et les territoires ne pas avoir rappelé les classes neee» i saires à la défense? Ou croyez-vous que l'on n'aurait pak répondu à votre appel? Mais alors vous connaissiez bien peu vos compatriotes, qui ne demandait pas mieux que de répondre en masse à votre appel. A un appel opportun bien entendu : car que signifie un appel commi celui que vous avez adressé à ces pauvres jeunes gens, qui ne peuvent en aucune façon y répondre? Mais si ce i n'est donc aucun des événements, qui ordinairement in-j fluencent les sièges, nous demandons encore quelle chose s extraordinaire a donc pu mettre un terme prématuré à i un siège, que vous aviez cru pouvoir durer, mettons seulement six mois? Soyons bons princes et mettons même trois mois ? Car d'ici trois mois d'antres événements se seront passés qui peut-être auraient pu faire lever ce siège, qui donc connait l'avenir? et qui peut s'en dire assuré ? Nous n'envisageons ici qu'une partie du dilemme parce r que nous ne pouvons pas croire que la seconde doive t être développée.'Non il tst impossible que vous ayiez 3 fait toutes les dépenses sachant que vous ne pouviez pas 3 tenir, étant convaincus qu'Anvers ne tiendrait pas et ne i valait rien. A*h.J qu'il sera curieux de lire l'histoire de ce siège ! J'entends celle qui dégagée de toute idée précon-i çue de toute partialité, s'appuyera sur les documents t authentiques pour donner à chaque chose, et à chaque e personne, là responsabilité qui leur reviennent I En attendant, nous croyons vous aveir donné, nous aussi, î un récit complet et véridique de ce que nous avons vu et entendu en cette après-dinée bien remplie, et le jour tombant nous force à songer à notre retraite, nous nous dirigeons donc vers la grand'place à la recherche de l'auto qui doit nous reconduire à Bruxelles. N° 23. Prix : 10 Centimes. Lundi 19 Octobre 1914 —————g————^ *

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