N° 261 28 Février 1917 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des uouvelles de presse concernant la Belgique occupée : lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Tfs nnlps d'information directe et. nersonnelle ne sont nrécédées d'aucun siffne. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelins, I_,E IIAVRE (Seiue-Iuférieure) France. (xx). — Un ballon d'essai de la propagande allemande. — Aucun catholique belge n'est allé à la réunion internationale de Zurich. — Aveu de la « Kôlnische Volkszeitung ». — H y a quelque temps, la presse allemande annonçait que, le 12 février 1917 une réunion secrète de parlementaires et hommes politiques catholiques d'Allemagne, d'Autriche, de Pologne, de Belgique et de certains pays neutres, s'était tenue à Zurich. Un démenti catégorique du Havre s'opposait aussitôt à cette tendancieuse nouvelle : aucun parlementaire catholique belge n'avait assisté à la réunion de Zurich. Jugeant la bataille perdue, la Kôlnische Volkszeitung (20 février 1917, n° 141), avoue qu'aucun délégué belge n'était présent à ladite Conférence... Les ballons d'essai allemands crèvent l'un après l'autre... comme de vulgaires zeppelins ! (xx). — « La Belgique est, pour l'Allemagne, une plus grande barrière que jamais ! ». — Le grand journal américain Chicago Herald (publie dans son numéro du 2 janvier 1917), l'éditorial ci-après : « L'Allemagne franchit facilement la barrière de la Belgique dans sa ruée vers Paris. Mais aujourd'hui la Belgique lui est une plus grande barrière quejamais. Elle se dresse devant elle, comme l'ange à l'épée flamboyante, chaque fois qu'elle veut négocier, se concilier l'opinion publque, ou parler d'humanité. L'Allemagne fait des propositions « humanitaires » de paix. Que répondent les Alliés ? — La Belgique. — Elle se déclare prête à collaborer de bonne foi à un plan qui garantisse la paix permanente de l'Europe. Que pensent ses ennemis de sa bonne foi ? — La Belgique. — Elle insinue officieusement qu'elle ne conçoit pas différemment des Alliés les droits des petites nations. Toujours la même réponse. — La Belgique. Elle désire se concilier l'opinion neutre, du moins comme une aide à sa paix. Qui se dresse au travers de ce dessein ? — la Belgique. — Les libéraux allemands tâchent dé persuader le monde qu'ils représentent une force réelle. Qui ruine leurs meilleurs efforts ? — La Belgique. — Et les déportations des Belges L'Allemagne essaie de justifier sa moralité. Les Alliés répondent simplement : — La Belgique. — Les Allemands doivent se demander si après tout, cela en valait la peine. La violation de la Belgique a exacerbé la lutte, fortifié la résolution des Alliés, -dressé 1 opinion neutre contre l'Allemagne et ajouté un gros obstacle à toute négociation de paix. Et tout cela pour ne pas arriver à prendre Paris ! La Belgique n'est pas un gain, mais une perte pour l'Allemagne. » Réponse émouvante des femmes portugaises à l'« Appel des femmes françaises aux femmes de tous les pays ». — La' protestation contre les déportations,lancée lelGfévrierl917, par les femmes françaises aux femmes de tous les pays, a retenti au Portugal. La « Croisade des femmes portugaises », en effet, fondée pendant la guerre, à Lisbonne, dans un but patriotique, a créé un comité de propagande destiné à recueillir dans tout le Portugal, dans ses colonies et au Brésil, des adhésions nominatives à la protestation citée ci-dessus. Dans ce but, sous le titre : «Une monstruosité allemande », le « Comité de propagande » vient de mettre en circulation un vibrant manifeste qui rapporte quelques-uns des terribles événements auxquels la ville de Lille a servi de théâtre au cours des déportations, et cloue au pilori l'Allemand, dont « les crimes, perpétrés en plein XX« siècle, ne s'effaceront jamais des mémoires », «plus infâmes, plus brutaux, plus odieux, que tout ce que firent Mores et Turcs lors de ces invasions que l'histoire a enregistrées avec effroi ! » Le manifeste se termine ainsi : « Femmes du Portugal ! Pendant que nos soldats défendent, les armes à la main, la cause du droit et de la justice, qui est la cause sainte de la défense de notre race et de notre civilisation, il est nécessaire que nous nous unissions, toutes, dans une même révolte et une même horreur I « Signez cette protestation et faites honneur au nom portugais ! » La généreuse intervention des femmes du Portugal ne laissera pas de toucher profondément le cœur des femmes belges. (xx). — Générosité hollandaise : la « Société anonyme des Zincs de la Campine » alloue cent florins par jour au Comité national de Secours et d'Alimentation.— D'après le Courrier de la Meuse (n° du 8 février 1917), la « Société anonyme des Zincs de la Campine », à Dorplein-Budel, accorde un subside de 100 florins par jour au « Comité national de Secours et d'Alimentation » et à l'œuvre « La Santé de l'Enfance ».

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