Informations Belges Observation, importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelins, LE HAVRE (Seine-luférieure) France. (xxxi.— Brésil et Belgique.— Le gouvernement brésilien a désigné le « Lloyd Royal Belge », comme agent de la Société de navigation du gouvernement brésilien. Les marins belges. — Le lieutenant Van Rysselberghe reçoit la " Distinguished Service Cross " — A la suite d'un rapport du vice-amiral commandant de Douvres, signalant que le lientenant de marine belge, Van Rysselberghe, a coopéré d'une manière particulièrement efficace aux opérations de la « Downs Boarding Floti 1 la ». S. M. le Roi d'Angleterre vient de décerner la « Distinguished Service Cross » au vaillant marin belge. Cette haute récompense, accordée par la première puissance maritime du monde, souligne singulièrement les qualités des hommes de mer belge. (xx). — Patriotique solidarité des Belges. — Pour fournir les soldats belges de chaussettes. — Une courageuse septuagénaire. — Un journal belge paraissant à Londres publie dans son numéro du 5 juin 191G, l'information ci-après : « Mme Jassogne de Marneffe, de Ciplet (Liège), actuellement réfugiée à Little Hadham, qui, à l'âge de 72 ans. tricotte incessamment, depuis le début de l'exil, des chaussettes pour les soldats, vient de recevoir du gouvernement anglais la décoration « Vo-luntary Works. » C'est là une récompense que nous notons volontiers et un exemple que nous proposons à nos lectrices. » (xx) — Les Allemands déportent sous prétexte de sévir contre les patriotes belges. — Le correspondant à la frontière du ResidenLièbode envoie à sou journal (n° du 16 mai 1917, lr« édition), à la date du 15 mai 1917, les détails suivants : « De Neerpelt, de Lommel et d'endroits situés plus loin en Belgique, comme Diest par exemple, on nous communique, qu'il y a une semaine les Allemands ont commencé à emprisonner des personnes influentes ou de les surveiller. Beaucoup déjà ont été envoyées en Allemagne, sous l'inculpation qu'elles favorisaient l'évasion de Belges en âge de servir. » (xx). — Réquisitions allemandes en Belgique : fil barbelé, rails, locomotives, vaches. — On verra, par les lignes ci-après, ' traduites du Tete-graaf d'Amsterdam (n<> du 23 mai 1917, édition du soir), que les Allemands continuent de piller la Belgique : « De notre correspondant de la frontière, 22 mai 1917. « Les Allemands exigent, dans toute la Belgique, du fil de fer, et surtout du fil de fer barbelé. Aux clôtures des prairies, il ne peut y avoir qu'un fil. Ils démontent de plus en plus les lignes de chemins de fer vicinaux et de tramways, emportant les rails, lesbilles et les signaux, tout comme les locomotives et les wagons. Ceci se passe aussi bien en Flandre que plus au Sud en Hainaut. « 800 vaches réquisitionnées sont en prairie au nord de Turnhout. Lorsqu'elles seront grasses, elles seront abattues dans les abattoirs militaires où, là aussi, des civils belges sont obligés de travailler. » (xx) — La crise alimentaire en Belgique occupée. — Le rationnement de la viande à Bruxelles. — D'après une lettre de Bruxelles, publiée par le Nieuwe Courant, de La Haye (24 mai 1917), le commerce de la viande de bœut est réglementé depuis le 10 mai. La ration quotidienne maximum est fixée-à 200 grammes. (xx) La crise alimentaire en Belgique occupée. — La famine. — Un journaliste hollandais donne de navrants détails. — Le correspondant à la frontière hollando-belge du « Nieuwe Courant », organe hollandais, qu'on ne saurait accuser de partialité en faveur de la Belgique, envoie à son journal (n° du 8 Mai 1917) l'article ci-dessous sur la situation alimentaire en Belgique occupée. «Jusqu'à présent, l'impression première des étrangers qui parcouraient la Belgique était que rien ne manquait aux habitants. On pouvait encore voir des provisions dans les magasins, de la viande en niasse ot les étalages étaient bien fournis. Et ce qui faisait encore plus d'impression, c'est que dans les restaurants on pouvait se procurer de tout; le choix était grand. Moi-même, j'ai emporté un jour un menu de restaurant gantois, très complet, au moment où l'on disait que la famine régnait à Gand. Mais même cette impression superficielle ne sera plus celle de l'étranger qui visite la Belgique. On peut encore se procurer, de ci.de là, de la marchandise dans les magasins, mais on recule devant les prix. Et les nécessités habituelles de la vie bourgeoise, comment y faire face ? Le pain et la farine sont rationnés plus parcimonieusement encore qu'en Hollande et le pain est d'un goût bien moins bon, ce qui permet de 7 Juin 1917 N° 358

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