Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelle* de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. A l«o nnmmnninafiAna <1* aai^rin* • *>.Q nna lannnaa.I Anai< Y .(7 >V A VRK! /6ain*-lnfAi«ianMi WnsnAB L'école de l'armée. — Visite d'une délégation de la Croix Rouge. — (Front belge, février 1918). — Parmi les œuvres diverses du front qu'a visitées la délégation de la Croix-Rouge venue des Etats-Unis sous la direction de M. Eliot Wedsworth, le vice président du « Conseil de Guerre » de ce puissant organisme qui compte 22 millions de membres, qui a déjà constitué un fonds de secours de 500 millions de francs et qui va être appelé à en constituer un second tout aussi important, il faut donner une mention particulière à l'Ecole de l'Armée. L'origine en est curieuse. Après la bataille de l'Yser, la 5« division de l'armée avait des cantonnements à Boitshoucke. Des enfants rôdaient tout autour. Les soldats les nourrissaient de leur popote'. Mais il fallait faire mieux et plus. Averti, le général Ruquoy, qui commandait alors la division, ordonna de leur construire des baraquements, des réfectoires et des classes d'école, car il ne fallait pas les abandonner. Le génie divisionnaire se mit à l'œuvre et. parmi les brancardiers, le service de santé trouva les instituteurs diplômés nécessaires. En huit jours, tout fut prêt : l'Ecole de l'Armée fonctionne, N'y a-t-il pas là un admirable exemple de solidarité nationale entre l'armée et la population civile, en même temps que de promptitude toute militaire dans la conception et dans l'exécution ? L'Ecole de Boitshoucke — que l'on appelle l'Ecole du général Ruquoy — a compté presque 400 élèves. 11 y en a encore environ 200 aujourd'hui, car des enfants ont suivi leurs parents quand une partie de la population civile a quitté le front lors de l'offensive de l'année dernière Les élèves y arrivent de gran l'matin et la quittent l'après-midi. Les cours sont ceux du programme officiel des écoles primaires. A midi, les enfants ne retournent pas chez eux ; ils reçoivent à l'école même un repas substantiel.C'est le commandant Doms, de la 5e division d'armée qui continue à s'occuper de l'école avec un souci militaire de la discipline et un sentiment aimant de père. La Croix-Rouge américaine vient de doter l'école de l'Armée d'une belle salle de récréation. Aussi quand MM Wadsworth, Bicknell, John van Schaick, Joy Lee et Simmons sont allés la visiter, le samedi 23 février, les élèves les ont reçus avec enthousiasme et sur un tableau noir, ils avaient écrit ce souhait de bienvenue : « Les Etats-Unis ont joint leurs efforts à ceux des Alliés pour battre l'ennemi commun. « Nous nous en sommes réjouis de tout 'cœur. « Nous autres, élèves de l'école de l'armée de Boitshoucke nous avons trouvé de grands bienfaiteurs dans ce noble et fier pays. « Aussi nous sentons en nous une double reconnaissance pour les habitants du pays « of stars and stripes » et nous crions bien sincèrement «Vivent les Etats-Unis ! », Une réponse belge au dernier discours du chancelier de l'empire allemand — Déclaration de M. Paul Hymans, ministre des affaires étrangères de Belgique. — Interrogé sur le passage relatif à la Belgique contenu dans le discours prononcé, le 23 février 1918, au Reichstag, par le chancelier de l'empire d'Allemagne, M. Paul Hymans, ministre belge des affaires étrangères, a déclaré : La pensée du gouvernement belge est connue et n'a pas varié. Il l'a affirmée tout récemment dans la réponse qu'il a adressée, le 2$ décembre dernier, au Saint-Siège. Le Gouvernement belge a dit : « L'intégrité du' territoire métropolitain et colonial, l'indépendance politique, économique et militaire sans condition ni restriction, les réparations pour le dommage subi, des garanties contre le renouvellement de Vagression de iqiÇ, telles sont les conditions indispensables d'une paix juste en ce qui concerne la Belgique. » Le Gouvernement belge avait déjà déclaré et répété qu'il ne discutera la paix que de concert avec les Puissances garantes de l'indépendance qui ont fait honneur à leurs obligations envers la Belgique. (xx). — A propos de la réponse du roi des Belge5» à la note du pape.— Dm ris le grand journal péruvien (Lima) El Comercio (2(3 janvier 1918). M. le Dr Varela y Obergoso commente la réponse du roi des Belges à la note du pape. Ci-après un passage de son éloquent article : . « Albert de Belgique a répondu à la note du pape Benoît, fixant en termes précis l'opinion de Sa Patrie, en cette heure suprême. « La réponse est digne du Roi Glorieux qui la donne. Il n'y a ni tiédeur, ni hésitation, ni vaine et fausse posture, ni pitié suppliante. Dans le coin brumeux où l'ont amené l'honneur et le patriotisme, le monarque belge sait qu'il est entouré de l'amour de tout Son peuple ; que Sa voix est la voix de la Belgique, et Sa foi, la foi des Wallons et des 2 Mars 1918 N° 621

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