INFORMATIONS BELGES. F° 6 77. du 28 avril 19X8. ^ X X ) RAVTTAILLHCNT DE LA BELGIQUE OCCUPEE. - MESURES PRISES COjnIi'41.KliJSlCE INTERALLIEE DES TRA1TSP0RTS. - La pr-eisse annonce que la è-onference intera^liee des transports, qui vient de se réunir à Paris, et a laquelle II* Paul Segers, ministre des ohemins do fer et de la marine, représentait la Belgique, a terminé ses travaux. Elle a donne pleine^satisfaction à l'oeuvre du Relief ( ravitaillement des pays odVupés)/ainsi qu'aux gouvernements belge et français/ particulièrement intéressés* Comme mesures immédiates, la Conférence a décidé d'expedier sans retard vers la Belgique et les dépatfté" ments_ envahifej des fcéreales en quantités suffisantes tour combler au plus tôt le déficit qtte l'on redoutait. D'autre v&rt > Un fegime définitif a été adopté» Le "Weath Exé>-cutive" (conseil siegeant a Londres et où sont représentés la Belgique, la^Erance, la Grande-Bretagne, l'Italie et les Etats-Unis) est charge de parer aux besoins de la C.R. B. (oommission for Re-lieflief in Belgium) en tonnage ou en cargaison, et ce, par priori- Cette désision est^conforme à la résolution votée par la Conférence int-er*alliee en décembre 1917; elle sera appliquée par un or£anis/ïe executif responsable devant le Conseil allie oes'trans portç. Son execution rapide permettra de parer à l'insuffisance re-douasee des approvisionnements. ( X X ) LA BOURSE DE BRUXELLES, / LE S AGE M1 S DE CHANGE ET IBS ALLEMANDS.- La presse hollandaise résumé, a peu près de la manière suivante, la situation que les événements actuels créent à la Bourse des valeurs de la Capitale belge: La Bourse officielle des valeurs de Bruxelles ferma ses portes, lors de ,1a déclaration de guerre, pès que les Allemands furent installes dans la ville., ils essayeront de faire fonctionner l'institution mais vainement. Les agents de ohange se refusèrent à réintégrorle local dans^lequel un détachement de "Landsturm" tenait garnison. Ils préférèrent travailler en séances officieuses sous^la direction de deux délégués choisis par leurs collègues, délégués qui remplirent les fonctions de l'ancienne "commission de la Bourse". Un beau jour les Allemands s'adressèrent aux deux délégués et leur exprimèrent le désir de voir s'ouvrir à nouveau les portes de la Bourse et ce_la aux conditions que voici séaumées:. 1°) les agents de change réintégreront le looal de la Bourse offioielle 2°) ils désigneront dans leur sein une^commission de dix membres honorablement connus dans le but d'arrêter, d'accord avec^les Allemands, un règlement d'ordre intérieur; 3°) n'auront accès dans les locaux de la Bourse que les agents de change établis à Bru-•xellès avant la guerre et on ne négociera que les valeurs inscrites à la cote- avant la guerre; 4°) le contrôle allemand s'exeroe-ra sur les agents de change. Les deux délégués firent rapport à leurs commettants, maisils obtinrent peu de succès. Apres discussion, l'assemblee consentit a envoyer une délégation plus nombreuse pour continuer les çour-^ parler s, mais lorsqu'on voulu passer a la désignation des délégués ^ complémentaires, personne ne voulut se commettre avez les Allemands » D'autre part, la ville de Bruxelles, propriétaire des locaux de la Bourse refusa de les mettre a la disposition^des agents de ohan-ge plaiés sous le contrôle allemand. Les deux délégués_aviserent la " kommandantur11 de l'échec de leur démarche. Le 10 janvier^1918, les Allemands ordonnaient la fermeture de la Bourse officieuse, mais les agents de change n'ont pas fait leur soumission. La Bourse officieuse continue a fonctionner sous la direction d une- commission qui applique le règlement d'ordre intérieur d avant la guerre. Naturellement les affaires ne sont pas actives et pour cause. Le pays a été ravagé de fond en comb.le par les Allemands. ( Voir I. B.; n° 5 79-593-,62I ) .

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