N° 477 6 Octobre 1917 Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvettes de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première -de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (mi) signifie : Information de source officieuse eu officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les oommunioaUons de service : 39, rae Jacques-Louer, LE HAVRE (Seine-lnf.) France AVIS. — A dater de ce jour, les communications de service des «Informations belges» doivent être adressées : 29, rue Jacques-Louer, Le Havre (Seine-Inférieure) France. (xxx) — Dans l'Est Africain allemand. — La Gazette de VAllemagne du Nord du 20 septembre 1917 a publié un arliculet, repris par divers journaux ennemis, disant qne le roi du Ruanda, Msinga, aurait succombé « dans un combat de retraite » pour la cause allemande. Cette information est en tous points inexacte. L'ordre n'a jamais été troublé dans le Ruanda. Le roi Msinga, non seulement continue à exercer son autorité sur les populations de sa province, mais il est le dévoué collaborateur de l'autorité belge. Telle est l'alfirmation qu'apporte un télégramme récent du commissaire royal Malleyt. chargé de l'administration des territoires d'occupation belge dans l'Est Africain allemand. (xx) — La consommation du gaz et de l'électricité en Belgique occupée.— Restrictions nouvelles. — Un arrêté du gouverneur général en Belgique occupée, en date du 22 septembre 1917, stipule de nouvelles restrictions en matière de consommation du gaz et de l'électricité. Voici les dispositions essentielles de cette réglementation : « A partir du 1" octobre 1917, tout possesseur d'un raccordement à une usine à g*z ou d'électricité pourra consommer les quantités suivantes : « Gaz : «30»3 par mois et en outre 50 p. c. de la quantité consommée en plus pendant le même mois de l'année précédente. « Electricité : « 20 kilowattheures par mois et en outre 50 p. c. de la quantité consommée en plus pendant le même mois de l'année précédente. Cette restriction ne s'applique pas aux moteurs électriques de plus de 5. HP.» Conformément à leur habitude, les Allemande menacent les contrevenants des peines les plus sévères, eu égard à l'importance relative du délit : 3 mois de prison et 5.000 M. d'amende. Les Conseils de guerre jugeront les délinquants. Il importe de remarquer, une fois de plus, que des restrictions aussi pénibles ne sont rendues nécessaires en Belgique occupée que par la faute de l'envahisseur qui s'empare, sans droit, au profit de la guerre qu'il mène contre les Belges, de 80 p. c. de la produc. tion houillère du pays. (xx).— Patriotique fermeté des Belges. — Le petit personnel des ministères refuse son concours aux Allemands.— Les tentatives allemandes de division des Belges en deux groupes antagonistes, flamand et wallon, que les envahisseurs comptaient mener à bonne fin par la séparation administrative du pays en deux gouvernements distincts de Flandre et de Wallonnie, se heurte à la résistance émouvante du personnel belge des fonctionnaires, du haut en bas de l'échelle. Un quotidien hollandais, Algemeen Handelsblad, d'Amsterdam du 2o septembre 1917, édition du matin, apporte un nouvel écho de cette résistance patriotique : « Après les fonctionnaires supérieurs et subalternes de Bruxelles, qui ont refusé de servir sous la loi de séparation administrative, ce mouvement s'est étendu aux employés inférieurs. Ainsi les employés serviteurs et femmes de peine des ministères flamands de Bruxelles ont donné leur démission. Deux fois par jour, les grévistes sont tenus de se faire « contrôler » par les autorités allemandes. Parmi les démissionnaires, il en est beaucoup de très pauvres. » Le geste de ces très modestes travailleurs est d'autant plus noble, que ces humbles patriotes sont menacés de la famine et des rigueurs allemandes, dont la moindre est la déportation.

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