Informations belges

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13 September 1918
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s.n. 1918, 13 September. Informations belges. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v11vd6sm37/
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INFORMATIONS BELGES Un solennel hommage rendu èt la mémoire du député beige Georges Lorand Discours prononcé par M. lecomte Goblet d'Alviella, vice-prêsident du Sénat, membre du Comeil des Ministres, aux funérailles de M. Georges Lorand, membre de la Clmmbre des Représentant*, dècèdé a Aix-les-Bains, le 2 septembre 1918, incinèrè au columbarium du Père La Chaise le 9 septembre 4918. Encore un des nótres, et un des mcilleurs, qui dispa-rait en pleine action, en emportant dans la tombe son lot des amertumes et des espérances qu'il partageait avec nous. Une poignée de cendres bientót refroidies ; voila toni ce qui, matériellement, va nous rester d'un homnie encore debout il y a quelques jours a peine, eomme une incarnation de notre patriotisme, une personnification de nos aspirations les plus hautes, un des défenseurs les plus devoués a la cause du Droit et de la Civilisation en. péril. Maisce qui nous reste dans notre deuil, ce qui se dégage des Hammes oü se transforment ces restes mor-tels, c'est 1'image vivante et sympathique d'une person-nalité marquée par son talent et son caractère pour figu-rer au premier rang parmi ceuxdont on pourra dire, en dehors des vaillants tombés sur les èhamps de bataille, qu'ils sont morts pour la patrie. Georges Lorand était un enfant de cette forte terre luxembourgeoise qui, malgré sa mutilation de 1839, n'a cessé de fournir a la Belgique indépendante un contingent de patriotes et d'honnnes d'Etat. Entré de bonne heure dans la vie publique avec la générösité de ses convictions et 1'ardeur de son tempérament, il fut envoyé a la Chambre au lendemain de la revision constitution-nelle, par ses concitoyens de 1'arrondissement de Yirton, qui lui renouvelèrent son mandat dans toutes les élections subséquentes pendant 24 années. Siégeant aux cötés de Paul .lanson et d'Emile Feron, il n'avait pas tardé a se révéler dans 1'arène parlementaire comme un debater consommé, en même temps qu'au dehors il propageait ses vues par la conférence et la presse. Démocrate sans être démagogue, inébranlable dans ses principes qu'il ne sacrifia jamais a ses intéréts, mais accessible au raison-nement et sachant faire la part des circonstances, il se rattachait au libéralisme progressif par ses propres con-ceptions fondamentales que 1'avenir élait a la solidarité et non a la guerre entre les classes, que 1'amour de la patrie n'excluait nullement le service de 1'humanité, enfin que de toutes nos libertés, la plus précieuse était la liberté de conscience. Tous ceux qui ont suivi le mouvement politique de notre pays se rappellent avec quelle vigueur et quelle clairvoyance il participa, en dehors de tout esprit de parti, aux campagnes pour 1'extension du droit de suffra-ge, 1'introduction de la représentation proportionnelle, le développement do 1'instruction publique et la générali-sation du service militaire. II fut un de ceux qui contri-buèrent puissammenta ramener 1'union au sein du parti libéral et il n'a pas tenu a luiqu'elle n'ait été retablie plus tót. C'est avec la même largeur de vue que, dès 1'invasion de la Belgique, il offrit a un gouvernement d'union nationale le concours loyal d'un dévouemenf dont 1'on sent aujourd'hui toute la valeur et tout le mérite. D'une érudition étondue, d'un commerce facile et agréable, de relations süres, Lorand s'était acquis des amitiés solides et précieuses dont profitèrent les causes qui lui étaient chères. Ce serait oublier certains aspects de sa physionomie que de ne point se rappeler qu'il n'était pas seulement un patriote ardent, mais encore un internationaliste dans le bon sens du mot. II avait feit ses études de droit a 1'Univérsité de Bologne. 1'antique héritière de la culture latine, et il y avait puisé, avec une parfaite maïtrise de la langue de 1'Italie, une profonde affection pour cette illustre contrée, qu'il appelait parfois sa seconde patrie. Aussi, le gouvernement de Sainte-Adresse considéra-t-il comme une bonne fortune de lui confier 1'organisation d'une propagande destinée a éclai-rer la nation italienne, encore neutre a cette époque, sur 1'attitude courageuse et la destinée tragique de notre pays. II se livra tout entier a cette inission avec une énergie et un talent qui ne semblent pas avoir été sans influence sur les décisions de 1'Italie elle-même. Nous en avons recueilli le témoignage unanime, lorsque, il y a deux mois, MM. Cai'ton de Wiart, Vandervelde et ïiioi, nous avons en 1'occasion de constater sur place la popularité dont il était entouré et la reconnaissance que lui por-taient, en dehors même du monde officiel, toutes les classes de la population italienne. Du reste, il n'avait pas arrêté sa propagande après 1'entrée enlicedel'Italie,mais n'ayant plus la même réserve a garder, il avait au contraire redoublé d'efforts, se rendant de ville en ville, de bourgade en bourgade, sur toute 1'étendue de la Pénin-sule pour faire ressortir la vraie portée de la guerre et exposer la légitimité des revendications heiges. II voyait une véritable solidarité entre les buts de guerre poursuivis sous les auspices de 1'Entente par toutes les nationalités qui comptent sur cette guerre pour se libé-rer de leurs oppresseurs. II estimait même qu'un nouvel équilibre européen, conforme aux droits imprescriptibles des nationalités, était indispensable pour servir do base a cette Société des nationscivilisées dont il s'était déclaré le partisan convaincu, tout en cherchant a dégager cette conception grandiose des utopies qui peuvent en com-promettre ou en retarder la realisatton. Pendant toute cette période, son activité, qui efl'rayait ses amis, tenait, pour ainsi dire, du prodige et nous sommes en droit de nous demand'er s'il ne faut pas cher-cher dans ce surmenage, la cause de sa fin prématurée. A pareil régime d'un labeur incessant, que ne découra-geaient ni les dislances ni le climat, la lame devait finir par user le fourreau. Sa mort n'est. pas seulement pour nous un deuil parlementaire, mais une perte nationale. II constituait avec son influence et son talent une force sur laquelle nous comptions pour applanir bien des obs-tacles et écarter plus d'un péril au moment glorieux, mais difficile, de notre restauration nationale. Ilélas ! II ne lui était pas réservé la suprème satisfac-tion de rentrer vivant dans sa patrie libérée. Mais au moins, dans ses derniers jours, il aura ressenti 1'im-mense joie d'assister au commencement do la debacle qui doit nous rouyrir les portes de notre pays, de sentir s'approcher 1'heure de la délivrance et de la rétribution, de voir se réaliser les promesses de 1'intervention amé-ricaine, achcvant de souligner la signification idéaliste que, dès le début, il avait lui-même attacliée a cette croisade pour la victoire du Droit et de la Liberté. Nous devrons triompher sans lui, mais Fexemple de sa carrière restera un encouragen^ent précionx pour les sur\ i-vants qui, au dedans comme au dehors de notre pays encore sous le joug, voudront se \ouer aux relevailles de la Patrie. N° 810 bis 13 Septembre 1918

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