Informations belges

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05 September 1918
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s.n. 1918, 05 September. Informations belges. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sx6445mx7h/
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N° 802 bis o Septembre 1918 Informations Belges Un portrait du soldat belge. — Sous le. titre Fantassin de Belgique, le capitaine X... envoie du front à la ' Revue belge ' (8, rue du Four, Paris — n° du 15 août}, un article plein de vie et de finesse d'observation, d'où est tiré le portrait suivant du soldat belge : « Dans les lignes avancées, le soldat belge apparaît dans toute sa grandeur et sa beauté. Appuyé au parapet, le fusil à portée de la main, les grenades proches, le regard fouillant l'ombre, l'oreille tendue, rien ne peut le distraire. Si une fusée éclate, on voit sa tête s'incliner en avant et ses yeux scrutent plus intensément les broussailles, la plaine, les trous d'obus, le réseau de fils de fer barbelés, jusqu'à ce que la fugitive lueur se soit éteinte. S'il aperçoit quelque chose de suspect, s'il a entendu un son inquiétant, il prend son fusil et appelle, à voix basse, son chef de poste : avec lui, il est tendu, tous ses sens aiguisés vers ce qu'il a perçu et il attend. Est-ce une patrouille allemande en reconnaissance, un coup de main qui se prépare, une attaque qui s'organise ? Son esprit est calme, sans inquiétude : s'ils viennent, il saura se défendre, fl a sous la main tout ce qui lui est nécessaire, il n'a pas peur. Ce n'est qu'une fausse alerte : il va voir lui-même ce qui !> attiré son attention, examine le terrain, longe les défenses accessoires et ne rentre derrière son parapet que lorsqu'il est certain de s'être trompé. « Il n'y a pas qu'à la déferisiv e qtie notre soldat conserve son calme et son sang-froid : à l'offensive, il fait preuve des mêmes qualités guerrières. « Une de ces dernières semaines, une \ îolente attaque allemande s'était emparée d'une partie de nos postes avancés. Au point du jour, précédé d'un barage triple extrêmement dense, l'ennemi sautait dans nos positions, poignardant une partie de la garnison' et capturant l'autre partie, puis s'intallait avec des mitrailleuses dans un abri en béton armé qu'il avait construit lui-même jadis. Une compagnie fut désignée pour contre-attaquer de plein jour, afin de réoccuper les ouvrages perdus. Les groupes sont hâtivement formés, les gradés instruits de leur mission trouvent plus d'hommes qu'il ne leur en est nécessaire, et ils partent, au pas de course, jusqu'à l'endroit d'où ils doivent déboucher. L'ennemi est tellement surpris de cette audace qu'il ne fait encore déclencher aucun tir de barrage, ni aucun feu de mousqueterie sur ces téméraires. D'un seul élan, nos hommes conduits par leurs gradés, quittent la dernière ligne que nous tenons et s'avancent en champ découvert. Lé canon ennemi donne alors avec une violence intense et ils progressent encore : les mitrailleuses allemandes entrent on action et leur funèbre fauchage commence ; nos fusils-mitrailleurs soutenant la contre-attaque répondent coup pour coup. Nos soldats avancent pourtant,plus lentement, mais le barrage devient tellement serré qu'ils sont obligés de se terrer dans les trous d'obus remplis d'eau, où ils s'accrochent au terrain jusqu'au soir sans perdre une ligne du sol reconquis,sans un geste de retraite,le regard tourné vers l'ennemi durement et la résolution farouche. La plupart sont dans l'eau jusqu'au cou, mais ils ne bougent pas. La nuit tombe peu à peu. Tous ces hommes sont relevés sur leurs positions par d'autres et leur premier soin est de transporter les camarades blessés et tués : ils font tout cela avec simplicité, avec calme, ce calme de l'héroïsme et du sacrifice consciemment accepté. « Pas un seul n'a flanché,- pas un seul n'a hésité, et si leur effort n'a pas obtenu le succès attendu, il n'y a pas de leur faute ; leurs chefs sont partis huit : six sont restés sur le champ de bataille : la plupart tués, les autres blessés grièvement. Et quand l'heure du retour au cantonnement est arrivée, ils partent, mais seulement parce qu'ils savent que l'ennemi a été rejeté de nos postes et que notre ligne entière est reconquise. A peine rentrés et reposés, les voilà partis pour l'hôpital, pour visiter les blessés : ils n'en oublient pas un seul : ils vont leur ser-ser la main et se regardent sans rien dire : ils comprennent leur silence, forment un vœu et partent. Spontanément, ils apportent leurs maigres ressources au sergent-major afin qu'une tombe plus soignée soit réservée à ceux qui ont péri : ils donnent largement, ils se privent pour donner, chacun veut mettre son obolé et leur pensee et leur cœur s'en vont vers les morts. « Pour la plupart sans famille, sans connaissance, sans soutien, nos fantassins ont besoin d'attachement ; ils cherchent un ami, un confident, quelqu'un avec qui partager leurs pensées et leur pain : il en est qui ne se quittent guère et qui. hier, rie se connaissaient pas ; il en est qui ont ramassé Un barbet au coin d'une route et qui ne peuvent plus s'en passer. « Partout ce chien les suit, pataugeant dans la houe, montant aux avant-postes, ayant sa par! de la boite de viande, et sa part aussi du sac à paille, au cantonnement.« Dès qu'il sent l'intérêt de son chef pour lui,le soldat se prend d'affection pour celui qui le commande : il vient lui demander conseil, cherche par lui à avoir des nouvelles des siens, lui parle de son avenir, lui conte ses projets, rappelle le temps de paix, son métier, sa mine, ses champs, sa charrue ou son marteau, et dans ce sens, il y a tant de bien à lui faire, tant d'idées à élargir. « Le soldat belge n'aime pas la guerre plus que les soldats alliés : il la fait parce qu'elle est là et qu'il faut bien la faire, mais il n'y met pas moins de soin pour cela. D'ailleurs, je crois, pour ma part, qu'il n'y a personne qui ge s'ente un goût particulier pour la guerre ; elle contient trop d'horreurs, brise trop d'habitudes, et crève trop brutalement le\ernis extérieur qui rend la vie supportable. Si sauvage que l'homme soit resté au fond de lui-même, la guerre lui rappelle trop cette bru-. talité qui l'éloigné de sa vraie nature, pour le rapprocher de l'animal et de ses tendances, et si la guerre ne contenait en elle les vertus de dévouement, de sacrifice, de courage, de patience et tant d'autres, ce serait une chose atroce et extra-humaine. » (xx) — La victoire de la Marne et les habitants de Charleroi. — On sait que la victoire de la Marne a suscité une grande joie en territoire belge envahi. Les habitants de Charleroi l'ont célébrée d'une manière plutôt piquante. En effet, un journal belge de Hollande rapporte que, le lendemain du jour où la nouvelle arriva à Charleroi, des pancartes, collées pendant la nuit sur la porte du « Meldeamt » et sur celle des bureaux du commissaire civil allemand annonçaient : « Prochainement, locaux à louer » ...

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This item is a publication of the title Informations belges belonging to the category Oorlogspers, published in Le Havre from 1916 to 1919.

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