N° 561 31 Décembre 1917 Informations Belges Oiîservation ix3a.x>ox*t£k.xa.t;e Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des uouvelle* de presse concernant la Belgique occupée : lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité. n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belçe. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe Adresser les communications de service : 39, rue Jacques-Louer, L.E£ II^VStB (Seiun-luférieure) Krauoe A l'occasion du Nouvel Ad, les « Informations, belges» ne paraîtront pas le 1erjanvier 1918. Le Roi Albert reçoit le général Pershing. — (Front belge, 29 décembre 1917 : d'un témoin oculaire.) — Aujourd'hui, le général en chef du corps expéditionnaire américain en France est venu rendre visite au Roi Albert. Le général Pershing a débarqué dans une gare du front belge où il a été reçu par le Roi, accompagné du général Ruquoy, chef d'Etat-Major général, du colonel Tilkens et des officiers de sa maison militaire. Une compagnie d'infanterie avec drapeau a rendu les honneurs, tandis que la musique jouait l'hymne américain. Le Roi a conduit le général Pershing à la résidence royale où il l'a retenu à déjeuner. Le général Pershing a quitté le front belge aujourd'hui. Visiteurs japonais au front belge — (Front belge, 29 décembre 1917 : d'un témoin oculaire.) — Le colonel Oinouma, attaché militaire du Japon à Rome, et le commandant Hirosé ont visité le front belge. Ils ont parcouru les tranchées dans un secteur intéressant et ont vu des centres d'instruction divisionnaires. Aux officiers belges qui les accompagnaient, ils ont exprimé, avec de vifs éloges, l'impression favorable produite sur eux par l'armée belge. A propos d«3 légendes allemandes sur la campagne dans l'Est africain. — La vérité sur la résistance das coloniaux allemands. — A plusieurs reprises, les journaux et autres publications d'Allemagne, pour pallierles répercussions de la défaite de l'Empire dans ses colonies, ont tenté d'accréditer des légendes d'héroïsme surhumain de la part d'une « poignée d'hommes » luttant,pendant des années contre des forces considérablement supérieures et puissamment organisées. C'est ce qui est arrivé encore à propos de la conquête de l'Est africain allemand par les forces anglo-belges. Sans méconnaître la ténacité de la résistance des troupes allemande, à laquelle le gouvernement anglais a d'ailleurs rendu hommage, il convient de lui garder ses justes proportions conformément à la réalité des faits. Des indications recueilliesau ministère belge des Colonies permettent de donner à ce propos des précisions intéressantes. La première partie de la campagne de l'Est africain a été marquée par l'offensive allemande et la résistance des Alliés. On peut dire, d'une façon générale, qu'avant 1916 l'initiative fut partout aux mains des Allemands, sauf à la côte où eurent lieu quelques bombardements et tentatives de débarquement britannique. L'offensive alliée ne date que des premiers mois de 1916. La résistance allemande a donc duré exactement un an et demi et non pas trois ans, comme on voudrait le faire croire. Il est inexact aussi d'affirmer que les troupes allemandes se trouvèrent coupées de toutes ressources. Il est établi que plusieurs navires allemands, probablement trois, parvinrent à déjouer le blocus ; et leurs cargaisons furent d'une aide précieuse aux troupes de von Lettow. Pour prouver que les Allemands étaient parfaitement outillés et armés, il suffit de savoir que, quand Tafel se rendit, l'armement qu'il possédait encore comprenait un.canon de 60 m/m, un canon de 37, 25 à 30 mitrailleuses et 1,200 à 1,400 fusils et quantité de munitions. Rien n'est donc plus loin de la vérité que de dire que les troupes allemandes eurent à lutter « contre une coalition, supérieure en nombre, d'Anglais, de Français, de Belges et de Portugais ». Les Français n'ont, à aucun moment, pris la moindre part à' la campagne contre l'Est africain allemand. Un chiffre suggestif. L'est celui des captures faites pendant le mois de novembre 1917; pendant ce mois, les Allemands perdirent : 1,115 Européens, 3,382 soldats indigènes, 6 canons dont 2 de marine et un de campagne de 4 p., 73 mitrailleuses et plusieurs milliers de fusils. Quant à l'évaluation directe des effectifs allemands, on peut faire connaître ceci : L'évaluation des effectifs en campagne en 1917 attribuait aux Allemands un minimum de 6,000 soldats encadrés par un millier d'Européens. Les événements ont prouvé que les supputations faites étaient, de loin, bien inférieures à la réalité. Déjà avant la prise de Mahenge, qui marque le début des importantes captures en Européens et soldats indigènes faites par les Alliés, le capitaine commandant la lrecompagnie du 111e bataillon belge pouvait écrire : « C'est inouï le grand nombre de blancs que les Allemands ont sur la route de Mahenge. Ils ont perdu,depuis un mois, plusd'Européensquenous n'en avons dans un régiment, presque dans deux régiments en comptant les prisonniers ». Certes, la défense de l'Est africain a demandé de grands efforts à ceux qui en étaient chargés, et von Lettow, sans contredit, a fait preuve de grandes qualités militaires. Mais de là à appeler la défense allemande une lutte héroïque sans exemple, il y a loin. Toute la tactique allemande consistait à défendre avec opiniâtreté des positions fortes et longuement préparées, puis de se retirer au moment où l'attnque à fond de l'ennemi se dessinait. Les Allemands n'a-vaientils pas derrière eux des milliersde kilomètres? Mais en se retirant, ils faisaient le vide dans les territoires abandonnés, et créaient ainsi aux colonnes alliées, engagées dans un pays dénué de

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