N° 713 4 Juin 1918 INFORMATIONS BELGES Observation importante W J-/ V cv O J- V_-» JLJL J. J.XX _£-> U1 U c\j _LJ_ u c Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 29, rue Jacques-Louer. I.E II VVKI-: (Seine-Inférieure) France. (xxx)— Démission de M. de Broqueville, premier ministre belge. — M. Cooreman prend la présidence du Conseil. Le Havre, 3 juin 1918. — M. de Broqueville, chef du Cabinet belge, ayant donné sa démission, le Roi a confié la direction des affaires à M. Cooreman, ancien président de la Chambre des Représentants. La démission de M. de Broqueville n'a été provoquée par aucun dissentiment sur les questions de politique soit intérieure, soit extérieure ; elle est le résultat, de certaines divergences de vue au sujet des méthodes gouvernementales. M. Cooreman prend le portefeuille des Affaires économiques. A ce département sont rattachées les attributions du Ministère de la Reconstitution nationale.(xx) — Admiration helvétique pour la Belgique et son grand chef. — Sur le point de quitter la Suisse, les internés belges ont invité chez eux, à une fête de famille, les recteurs et professeurs des diverses facultés de Genève qui les reçurent avec tant de cordialité.Le directeur du Journal de Genève s'est excusé, par télégramme de ne pouvoir participer à cette réunion fraternelle. Voici le texte de cette dépêche : « Empêché par obligation professionnelle de me rendre à votre aimable invitation, je vous prie de trouver ici l'assurauce renouvelée de ma fidèle sympathie et de mon admiration profonde pour la Belgique et son grand Chef. Je n'oublie pas que je les vis en temps de paix, c'est-à-dire dans une prospérité merveilleuse qui ne tardera pas à renaître, et que je les vis en pleine guerre, c'est-à-dire en pleine gloire. « Chapinsat, « député, directeur du Journal de Genève. » (xx). — La Reine d'Angleterre assiste à la remise de médailles de la Reine-Elisabeth et salue les blessés de l'armée du roi Albert. —■ Au St-Andrew's Hospital, à Londres, où sont soignés des blessés belges, s'est déroulée une émouvante cérémonie. La reine Alexandra d'Angleterre y assistait. A son arrivée, elle a été reçue par Mgr Carton de Wiart, administrateur. Il était entouré de Mgr Bourne, du ministre de Belgique à Londres, du lord-maire, de Mme Carton de Wiart, femme du brigadier-général, le héros tout récemment décoré à nouveau par le Roi d'Angleterre, du chevalier Carton de Wiart, de Mme Carton de Wiart, sa mère, du comte de Lalaing, ministre plénipotentiaire,etc. La reine Alexandra a visité l'hôpital et a adressé la parole à la plupart des soldats. Puis le baron Monchéur a remis la Médaille de la Reine-Elisabeth à des infirmières. Deux d'entre elles venaient également de recevoir la médaille de la Reconnaissance Française en souvenir des soins qu'elles ont donnés à des blessés français, à Has-tières, en 1914, alors qu'elles étaient attachées à l'ambulance de Mgr Carton de Wiart.. (xx). — MM. Orlando et Sonnino et la ligue italo-belge. — Il s'est constitué, en Italie, une ligue italo-belge ayant pour but de resserrer les liens qui existent entre les deux pays. Le Giornale d'Italia, (29 mai 1918) publie le texte d'une lettre envoyée par M. Orlando, président du Conseil, au marquis Vittorio de La Tour, président de la Ligue. On y lit, notamment : « Je vous remercie de m'avoir annoncé la création, à Rome, de la Ligue italo-belge. « Les buts que la Ligue se propose ne peuvent que plaire au gouvernement, lequel sera heureux de voir devenir toujours plus intime et plus cordiaux les liens existant entre notre pays et l'héroïque nation belge » D'autre part, M. Sonnino, ministre des Affaires étrangères, a dit, dans sa lettre de réponse : « J'ai le plaisir de répondre à la lettre dnns laquelle vous m'annoncez la constitution définitive, à Rome, de la Ligue italo-belge, dont le noble but est de resserrer de plus en plus les liens d'amitié entre les deux peuples, d'augmenter leurs rapports cordiaux et de promouvoir la connaissance réciproque des deux pays. « Je ne puis que louer l'opportune création de la Société susdite ef il m'est agréable de lui assurer que, de la part de ce ministère, l'appui moral le plus' étendu ne lui fera jamais défaut en vue de la réalisation des buts qu'elle s'est assignés ». (Voir I. II. 695, 16 mai 1918.) (xx).— L'invasion de la Belgique est, pour l'Allemagne, une effroyable perte au point de vue moral. — On trouve dans le journal de guerre du docteur Muehlon, ancien directeur de l'usine Krupp à Essen, qui vient deparaître en Suisse sous le titre L'Europe dévastée, cette note prophétique, enregistrée à la date du S août 1914 : « — Je recueille mes pensées et je trouve que l'invasion de la Belgique équivaut pour nous à une effroyable perte au point de vue moral. « Je trouve que nous avons agi avec plus de cynisme que n'en a jamais montré Bismarck et qu'une guerre victorieuse serait loin de nous rendre la confiance de l'Europe et du monde. »

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