Journal d'Anvers: hebdomadaire de la vie anversoise

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s.n. 1914, 10 April. Journal d'Anvers: hebdomadaire de la vie anversoise. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9c6rx94985/
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10 avril 1914 N° 2 35" ANNEE. 10 centimes le numéro. JOURNAL D'ANVERS ADMINISTRATION ET RÉDACTION: 35, l^OB 35 = AÏJYEf^S TÉLÉPHONE 2118 1«es tnanuscffibs fie soi)t pas rendu» ANCIEN ORCHESTRE littéraire, théaIral àrIÎSTIQUE, mondain AfiOEflSîE^rElSfTS : POUR LA BELGIQUE: CIIïQ F^UCS POUR L'ETRANGER: SIfT FWCS IL SERA RENDU COMPTE DE TOUS LES OUVRAGES î*OHT DEUX EXEMPLAIRES ONT ÉTÉ ADRESSÉS A LA RÉDACTION La Revue "Le Compère à l'œil". M. Van Santen nous autorise à reproduire une scène de la Revue "Le Compère à l'œil» qui s'est jouée avec un immense succès au jeune barreau. On sait qu'une représentation publique sera donnée au profit de l'œuvre de la vulgarisation de la Langue française. Le Notaire Mademoiselle Emerance,mes hommages rampent à vos pieds et j'adresse mes respects à votre innocence veriueuse. Emerance (à pari ) Hélas. Le Compère Monsieur le notaire, Mademoiselle Emerance vient de nous apprendre que vous voudrez bien nous donner la primeur de votre belle fête. Le Notaire Avec plaisir, mais je suis seul pour le moment, solus sum et sum solum, comme on dit en latin notarial. Monsieur l'instituteur ne pourra venir que dans un quart d'heure. Emerance Et Madame Bizarre de Neuss ? Le Notaire J'ai vu son automobile arrêté devant divers magasins, mais elle ne pept guère tarder. Voici notre sultane, quand on parle de la grâce on en voit les yeux. (entre la sultane, de préférence un homme grand habillé en aimée. Très poseuse, toussant de temps en temps d'un air affecté). Emer\nce (plaçant une chaise) Veuillez prendre place Madame. Ceci représente votre trône. Et maintenant nous allons commencer. Mais je vais d'abord vous dire en deux mots le thème de la pièce. Une sultane est assise sur son trône et reçoit les hommages de ses sujets. Le poète les présente à la sultane et chante ses louanges en vers chatoyants. Voulez-vous commencer, mon cher notaire ? Le Notaire, très lyrique Schéhérazade o reine, o reine de beauté, Reine de Perse assise sur ta chaise percée. Vois tes adorateurs dont les têtes pressées Viennent te murmurer l'hymne de volupté. Ils viennent de partout, Bagdad et Bénarès, New-York, Saint-Pétersbourg, Anvers etBrusellès. Les as-tu reconnus, ils sont tous tès enfants, Oui tu connais leur langue, ils pouss' des cris persans Puis entend la musique, ah c'est l'amour qui entre C'est le rythme dolent d'une danse du ventre. Emerance A ce moment le poète s'arrête et la sultane prise du mal du pays esquisse quelques mesures de cette danse. La sultane se lève et fait quelques contorsions genre danse du ventre C'est adorable. Alors le poète reprend et va nous détailler la beauté de la sultane. Le Notaire Car tu est la beauté, le parfun^ la jeunesse Tes yeux sont des brillants en amandes princesse Tes dents sont en ivoir' défiant tout' concurrence Et tès bras sont très blancs, très long et très immenses (La sultane s'étire longuement) Tonnez c'est un oiseau, un colibri mutin, Qui relève la têt' d'un petit air gamin. Schéhérazade o reine divin sortilège Voici de tes sujets le fidèle cortège. Emerance C'est alors que s'avance le défilé de tous les figurants de la pantomime et tour à tour ils sont annoncés par la poète. Le Notaire Accepte les offrand' les fruits vermeils et d'or Les ananas d'Afrique et les nèfles du nord, Un régim' de banan', des prun' propitiatoires Et comme apothéose tout un lot de poires. Voici de Montigny avec que son crachoir C'est un nègre épatant, mêm' quand il n'est pas noir Puis dominant la foule, élégant, élancé Nabab amoureux d'une aimé', la tour Eiffé. Ce sont des princes des vizirs de tout' couleur Riches comme Coloonde et tous cheiks au porteur. Voici Rieth qui te donne en guise d'auréole Pour baigner tes cheveux une lampe à pétrole Et Jacqu' Ratincx enfin, khalif plein de noblesse Dans un coffret t'apporte le livre d'adresse. Tous Bravo, bravo. Monsieur le notaire. Le Notaire Et voici notre danseur (salutations) (entre le danseur) Emerance Continuons, je vous en prie. En place pour la danse. Musique s'il vous plaît. Venez tous ici en rond. (Musique de la danse du ventre Les acteurs se mettent en demi cercle autour du danseur. Emerance chante les couplets et le chœur reprend en criant galagala et en jetant des cris aya aya aya) Le danseur dans le centre Et nous tous autour C'est la danse du ventre La danse d'amour Galagala Ca se dans' comme au Caire Ah que c'est joli On fait comm' les moukères E* comm' N'jinsky Galagala. Mais ici dans not' ronde C'est pas Nijinsky C'est un homme du monde C'est Castelinsky Galagala. Non c'est pas un' mouskère C'est pas Nijinsky Car notre bayadère C'est Castelinsky Galagala. Ce dernier complet est repris jusqu'à la fin de la danse. Le Compère Et maintenant que la revue théâtrale continue, j'appelle, Madame Butterfly et Mademoiselle Beulemans. La Commère Minute, laisse nous souffler un instant, vois d'ailleurs nos acteurs qui viennent prier le public de leur donner quelques instants de répit. Un acteur et le chceur (Septuor de la Veuve Joyeus e) Il faut des entractes dans la vi' Le malheur, le bonheur vont ainsi Le repos impérieux se proclame. Oui Messieurs et vous Mesdames, L'amour même a besoin de souffler Ne but-c' que pour un peut s' retremper N'y a donc rien d'épatant que nos pauvres gosiers Manquant d'habitude réclament Oui Mesdames Belles dames Chères, chères dames, dames, etc. Il faut des entr'actes dans la vi' Le malheur, le bonheur vont ainsi, Le repos impérieux se proclame, Oui. Messieurs et vous Mesdames, Soyez bons, attendez un quart d'heur' Ainsi le veut notre bon régisseur. Et pour donner un peu de courage aux chanteurs, Un bravo, Messieurs, Mesdames. RIDEAU. Notre ami Nous ne résistons de publier le joli portrait de Gaston Calmette que publie notre consœur « Femina ». On ne peut guère que répéter après eux les belles paroles profondes, pénétrantes, des amis qui, tout frémissants de douleur, ont expliqué pourquoi nous aimons si chèrement l'être adorable qu'on nous a tué. Mais j'ai bien de la peine... Gaston Calmette a été pour moi, bon si merveilleusemeDi, il m'avait accordé une si grande part de son affection généreuse ! On permettra que, moi aussi, je dise quelque chose de ma reconnaissance, de ma tendresse, de mon respect. * * * Quiconque approchait notre ami a vu son désir infatigable de donner de la joie, de secourir, sa douceur exquise. Et moi aussi j'ai vu cela, Dieu sait ! Mais à travers cette grâce abondante, d'abord et toujours, j'ai senti la force. Une force dont je n'ai pas rencontré la pareille chez les plus énergiques. On lui cédait au premier mot. On cédait sans qu'il parlât, même. C'était assez que son sourire s'éteignît, que ses yeux devinssent graves. On cédait. Il n'avait aucune violence. Dans l'extrême émotion et la colère, sa voix se faisait plus tranquille et plus basse. Et il ne disait point de paroles rudes. Seulement, on sentait la présence d'une volonté qui ne plierait pas: une volonté qui irait jusqu'au bout! Nul besoin qu'il l'extériorisât, elle était là irrésistible. Pourtant, il avait la sensibilité la plus vive, la plus tendre aussi. Pitoyable aux grandes détresses, il l'était encore aux très petites. Jusqu'aux égratignures de la vanité trouvaient en lui des sympathies efficaces. Jusqu'aux indifférents le trouvaient prêt à aider à rendre content ou moins malheureux. Il louait avec une belle chaleur, un goût subtil, une admirable science du cœur, quelquefois d'un mot seulement, quelquefois d'un regard que l'on n'oubliait pas. Il aimait à charmer: il charmait. Et sous cette finesse, cette urbanité, ces manière faciles, ces qualités presque féminines à force de délicatesse, il avait, dans l'extrême force du terme : un caractère. L'héroïque campagne qu'il a menée, et dont il connaissait le péril, et les paroles qui furent son adieu à sa chère maison, alors que tout le sang de son brave cœur coulait, emportant sa vie, cette lutte, ces paroles, expriment la vérité profonde de son âme. Ceux qui voyaient en lui un homme très spirituel, et le plus aimable des hommes, n'ont connu que les lueurs atténuées de cette âme toute faite de passion et de volonté. Fidèle à des certitudes ardentes, notre ami suivait sa voie avec une fermeté souriante et inébranlable. Ce qu'il avait une fois résolu, il le faisait, quels que fussent les obstacles et les risques. Il ne se fatiguait pas de vouloir toujours ce qu'une fois il avait voulu. Et son énergie calme était sans intermittences, pareille à elle-même constamment, prête à servir sans efforts, sans secousses ni, changements d'état. Il entrait dans la lutte, dans les pires menaces avec le naturel, l'absence d'attitude et de fracas qu'il avait pour entrer dans un salon plein d'amis. Son courage était si aisé, si souple qu'il nous a caché son péril. A lui voir pendant ce combat, tout ensemble, tant d'ardeur, de foi, de passion patriotique et une telle simplicité, — son «air de tous les jours» enfin! — nous avons oublié que plus grande était sa bravoure plus hideuse serait la vengeance. L'adversaire savait, comme nous le savions, que, vivant, il ne cesserait la bataille qu'après la victoire : Mme Caillaux devait venir. * * * Ce grand énergique si doux, ce volontaire à îaçons câlines avait le jugement aussi clair que quiconque et plus d'indulgence que personne. Il voyait les tares mais se souvenait surtout des parcelles précieuses qu'il savait découvrir à côté. La laideur morale ne lui donnait pas l'âcre plaisir qu'elle donne à beaucoup. Souvent il la niait contre l'évidence. Il savait que même les cœurs atroces ont leurs peines... Il avait le goûtd'admirer qui marque les êtres de noble race. Et quand son admiration se mêlait d'amour, elle lui donnait, je le sais, je l'ai vu, des joies d'une intensité extraordinaire, les meilleures qu'il connut sans doute. L'un des souvenirs les plus émouvants que je garde de lui, c'est une certaine expression qui montait à son visage dès qu'il parlait de son frère, le docteur Albert Calmette. Il était si orgueilleux de se magnifique savant, de cet homme à large cœur! A la pensée de cetta pure et belle gloire, ses yeux brûlaient, son sourire devenait d'une merveilleuse tendresse. Ah comme il l'aimait, ce grand frère qui l'aime si bien!... * * * Ses générosités étaient fabuleuses. La générosité matérielle, il a pris pour en effacer la trace des soins si délicats qu'on ne saura jamais ce qu'elle fut. Mais sa générosité morale, nous sommes un tel nombre à en avoir connu les merveilles que la mémoire en sera longue à périr. Qui écoutait, comme lui, une confidence, patient, attentif, intéressé, ému ! Puis, tout de suite, c'était le conseil juste, le secours offert. Quelquefois c'était le bienfaisant silence où la douleur se sent comprise... Quelle solitude il laisse dans nos cœurs ! Comme nous avions besoin de lui ! * * * Pour ses collaborateurs, c'était un ami délicieux. Il avait la fierté de leur talent, de leur esprit. Risquait-on devant lui la moindre critique sur l'un d'entre eux, une expression de peine qui passait dans ses yeux, une rapide parole la coupaient net. Il savait défendre les siens! Et comment dire ce que ce chef si parfait pour les hommes de sa maison, était pour celles de nous qu'il y avait admises avec tant de bonté profonde ! Belle, jeune et rayonnante, vieille et triste, pure ou non, la femme était pour lui l'être sacré.Où d'autres n'ont au mieux, que de la pitié, il gardait encore du respect. Nul homme n'a consacré à la femme un plus noble culte, ne l'a placée plus haut, n'a mieux su toutes les forces qu'elle a parfois dans le cœur. Il apportait à ses amitiés une extraordinaire délicatesse, une déférence moins encore de manières que de sentiment et qu'on éprouvait à chaque minujte, en chaque occasion. Pour prononcer le nom de certaines amies très chères et qu'il révérait, sa voix prenait un accent du piété. Elle savaient, ces amies, qu'elles pouvaient tout attendre de lui, tout demander, qu'il était heureux de prendre des peines pour leur faire un peu, ou beaucoup de bien, qu'en abusant de lui elles lui donnaient un bonheur dont il restait reconnaissant, l'admirable être! Mais il n'était pas besoin qu'il aimât aux profondeurs, toutes les femmes avaient droit à sa bonté efficace et chaude. Certes, il faudrait qu'elle eût une âme singulièrement ignoble, celle qui, ayant approché ce cœur généreux incomparablement, cette énergie si douce, n'en conserverait pas un souvenir ému, une gratitude profonde, la volonté de servir sa mémoire par la douleur et le respect... * * * Quand Paul Bourget lui déconseilla de recevoir celle qui depuis si longtemps l'attendait la main sur la crosse du revolver, il répondit: « C'est une femme! »... Il avait la pensée remarquablement rapide; lorsqu'on lui exposait une affaire compliquée, au troisième mot il avait tout saisi, vu les possibilités, les prolongements, leï L

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This item is a publication of the title Journal d'Anvers: hebdomadaire de la vie anversoise belonging to the category Culturele bladen, published in - from 1903 to 1958.

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