Journal de Bruges et de la province

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13 August 1914
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s.n. 1914, 13 August. Journal de Bruges et de la province. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j678s4kf4h/
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ABONNEMENTS: (PAYABLES D'AVANCE). lîn an fr. 1 Six mois » s** Trsts mois » 4 Pour l'étranger, le port en sus. Un numéro : 5 centimes. ON S'ABONNE AU BUREAU DU JOURNAL QUAI VERT, N° 6 ainsi que chez tous les libraires et aux bureaux de poste Le Bureau est ouvert de 9 heures à midi et de 2 à 5 heures. Téléphone 125 JOURNAL DE BRUGES ET DE LA PROVINCE QUOTIDIEN LIBÉRAL INSERTIONS: Annonces : 25 centimes la ligne — Réclames avant les annonces : I fr. — Faits divers : 2 fr. — Articles : S fr. La place occupée par les titres, paie comme si elle était remplie par des lignes en caractères ordinaires. S'adresser pour les annonces du Brabant et pour les annonces des pays étrangers à Bruxelles, Office de Publicité, 36, rue Neuve. ' Pour les annonces de France, s'adresser à l'Agence Havas, 8, Place des Martyrs, à Bruxelles, et 8, Place de la Bourse, à Paris. Lettres, argent, etc., doivent être envoyés franco. Le châtiment Anvers, le 9 août 1914. En octobre 1900, l'armée belge composée de régiments à effectifs dérisoires fut massée dans les rues de Bruxelles et passée en revue par Guillaume II, le faux champion de la Paix. Coiffé du sinistre bonnet des Hussards de la Mort, il descend du train pour donner l'accolade à notre jeune Roi, qui lui faisait féte, et. qu'il eut l'insolence de traiter avec dédain il y a peu de jours, dans un écrit solennel. Son manque de tact alors fut constaté par la foule ; aussi ce l'ut sa légion d'espions recrutée partout en Prusse et payés par le Kaiser qui dut l'acclamer. C'est l'Etat-Major anversois de la lâcheté et de la trahison longuement et méthodiqueinent'organisées dans le pays qui a donné le signal aux Allemands de violer le territoire d'un pays ami qui les a accueillis, les a enrichis" et qu'ils s'étaient engagés à protéger par les traités de 1831 et de 1839 ; d'occuper sans coup férir, le Grand Duché en foulant aux pieds le traité de Londres de 1867, en semant la terreur au milieu de ces paisi les populations. Confiant dans la force de ses armes, confiant dans les rapports de vils courtisans et de son escorte féodale, vivant ainsi que les espions aux dépens de la nation, l'Empereur roi, qui ne craint que Dieu, se croit assez fort pour susciter en Europe une guerre de dévastation, la plus horrible, la plus meurtrière des temps modernes où les découvertes les plus récentes du génie humain sont mises au service de la destruction et de la mort. Cet empereur, ivre de carnage, atteint de la folie des grandeurs, envoie des ultimatums aussi audacieux qu'insultants à l'Angleterre, à la Russie, à la France, à l'Italie, à la Belgique M il dénonce'rses plans"; non seulement il rêve l'hégémonie de l'Europe entière mais encore la possession de toutes les colonies françaises ! En quatre jours, les petits Belges se couvrent de gloire en résistant à trois corps d'armée allemands qui voulaient franchir la position de Liège et traverser le territoire.LaFrance pénètre en Alsace, elle occupe Mulhouse qu'elle avait dù abandonner en août 1870, et va voler de victoires en victoires en attendant que la Russie mobilisée, écrase l'Allemagne au Nord et à l'Ouest. L'Angleterre, la Russie et la France auront vite fait de détruire la puissance navale de l'Empire, sa flotte est condamnée à disparaître, ses colonies sont perdues ! Gott est.mit uns pour punir les attentats violents contre l'humanité, rendre à jamais impossibles les guerres de conquête en soulevant contre l'Allemagne et surtout contre la Prusse une coalition européenne. La peine du talion autorise l'écrasement d'une soldatesque effrénée qui depuis 1866 répand la terreur et ruine le monde par ;la lièvre des armements.Le militarisme outrancier prussien a causé tant de maux, qu'une cruelle et dernière leçon doit lui être donnée pour assurer la paix du monde, et faire régner la Justice et le Droit qui condamnent la barbarie et la violence. Quelque soit le sort réservé aux armes allemandes ; ce grand pays est condamné à se diviser ; l'Empire de 1871 fondé par la conquête disparaitra en 1914 par la défaîte et le Kaiser le sait bien, parce qu'en déclarant la guerre à l'Europe, il jouait son va tout et il savait qu'il lui fallait vaincre ou mourir. 'Saura-t-il mourir ? En tous cas l'Histoire rappellera qu'il a commis des actes odieux, qu'il a proposé aux nations des marchés honteux qui déshonorent l'homme qui les présente ; il a usé de mensonge, de 1 injure, de la duplicité, sa mémoire sera honnie. Ce grand Empereur a agi comme un misérable ! Est-il seul coupable ? Il existe encore en Prusse un repaire de barbares, vivant sous le régime du sabre, et on peut dire que la Prusse vit de l'industrie de la guerre, qui grâce au développement de la science et du machinisme est devenue de plus en plus dévastatrice. Les chantiers navals Vulcain et les usines d'Essen n'ont pas seulement produit des dread-noughts, des coupoles et des canons, elles ont avili les caractères, développé l'espionnage et acheté les consciences. Le métier de soldat jadis chevaleresque est déchu ; je respecte l'officier, franc, loyal, courageux, mais trouve déshonorant pour un soldat de se travestir en prêtre ou en femme pour frapper un ennemi ; il ne mérite aucune estime et doit être exécuté. j Consultons l'histoire de la Prusse, le pourvoyeur des Etats-majors et des engins de la mort et disons tout de suite, que dans le inonde entier, ses citoyens sont peut-être craints pour leur morgue, leur audace, mais qu'ils ne sont aimés nulle part, même en Allemagne. Ce petit pays, poursuit depuis un demi-siècle l'idée de prendre l'hégémonie de l'Europe en s'emparant successivement de petites états. Après avoir permis à la France et l'Italie d'attaquer et de vaincre l'Autriche son alliée actuelle en 1859 à Solferino, la Prusse dans le but de créer la Confédération germanique dont elle prit la tête, attaqua les Autrichiens en 1866 à Sadowa et cette guerre conduite par le savant stratège de Molkte, enleva à sa patrie danoise les deux provinces du Sleswig-Holstein : Ce grand général et Bismarck poussèrent à la guerre de 1870, d'une façon plus honnête il faut le dire que le kaiser actuel qui a pris prétexte d'une guerre austro-serbe pour franchir le Grand I Duché et envahir la Belgique. S'il revenait passer la revue de nos troupes, il devrait passer au dessus de monceaux de cadavres allemands, il pourrait revêtir sa coiffure des Hussards de la mort et verrait beaucoup de nos troupiers portant le casque à pointe ou le bonnet des Uhlans, il verrait les drapeaux prus siens enlevés par les petits belges. Si Waterloo a marqué la fin1 du grand tueur d'hommes, Napoléon, qui était un génie, Liège marquera la fin de cet insolent empereur, colosse aux pieds d'argile que Dieu ne protège plus,comme Sedan a été la fin du règne de Badinguet qui avait aussi conduit la France à sa perte. Avant 1870, la -Bavière, la Saxe, le Wurtemberg, le Hanovre souffraient de subir l'hégémonie de la Prusse, toujours orgueilleuse et despotique et je me rappelle que dans toutes les grandes batailles de cette guerre qui n'est pas à comparer a la conflagration effroyable, à la boucherie humaine actuelle, ce furent les enfants de ces vaillants Etats du Sud et du Nord de l'Allemagne qui furent au premier rang pour supporter les coups ennemis. Au bout de quatre jours, au moment ou I on ramasse leurs blessés en Belgique, on trouve surtout des Meckiem-bourgeois et des Ilanovriens , le métier d'espion est moins dangereux et mieux rétribué pour les Prussiens adorant le Dieu des armées,sans perdre le culte du Veau d'Or. Ces orgueuilleux et arrogantes soudards se distinguent par leurs brillants uniformes habillant de tristes personnages. Nous extrayons du Kolnische Zeitung du 5 août les phrases du discours du Député Social Démocrate Hanse en réponse au discours du Chancelier: « Nous vivons une heure où se pose pour nous la question de vie ou de mort. La politique impérialiste est cause que le monde entier est en armes et que les peuples se ruent les uns sur les autres, répandant un torrent de sang sur l'Europe. Ce sont les défenseurs de cette politique qui en portent devant le monde la pleine responsabilité. » C'est la politique impérialiste qui doit être battue, ce sont les prussiens et la camarilla militariste qui doit être décimée pour permettre aux nations de devenir maîtresses de leurs destinées et de vivre en paix entre elles. Guerre aux provocateurs de la guerre ! doit être le cri de tous les Patriotes, et 1914doit exterminer sans trêve ni merci, les barbares de Prusse qui vivent de la guerre et cherchent à l'entrenir. L'héroïque défense de la position de Liège a sa place dans l'histoire, elle mettra fin en Europe au règne du sabre et du militarisme ; alors les peuples civilisés verront l'auréole d'une ère de justice et de prospérité, quand le Droit primera la Force. Vae victis, en ce moment pour les Prussiens qui ont déshonoré l'humanité par leurs monstrueuses provocations;ils ont arrosé de sang de vaillants soldats le sol de la patrie, que les bourreaux subissent le châtiment qu'ils méritent : L'audacieuse Allemagne doit voir ses forces décimées sur terre et sur mer, elle l'a voulu. J. Sarton. Veillée d'armes Dans les champs, partiellement fauchés, l'infanterie est accroupie, prête à bondir en avant. Des gerbes de paille abritent les hommes et les dissimulent aux lorgnettes de l'ennemi. Le terrain | est mouvementé et propice à dissimuler des bataillons. Sur icue légère proéminence,une batterie d'artillerie a été mise eu action. Les canon; encore silencieux tournent leurs gueules qui vont cracher la mort, vers uu petit bois, où l'on soupçonne l'ennemi de s< tenir: caché. Les caissons ont été abritas dans un chemin creux légèrement en retrait. On n'entend aucu£ bruit, sinon le craquement des rotlfl^'un convoi qui passe sur la grand'rovjte. ' Dans une ferme, tr \s loin, un chien hurle à la mort. Un autre, plus près, lui répond Puis c'est à nouveau le grand silence plus angoissant encore que le grand tracas de la bataille. Le soir tombe rapidement. Les silhouettes des guerriers aux aguets s'effacent, peu à peu dans les ténèbres naissantes. L'heure sonne comme un glas au clocher d'une église... Dans la nuit profonde, nos soldats nous préparent des victoires ! L'Espionnage. La période troublée dont nous sourîmes gratifiés à présent, et ùui est comme pour ainsi dire commune, à toute l'Europe civilisée, met à l'ayant-plan une question primordiale, une question vitale, pour-rions-'nous dire, de la guerre moderne : nous voulons dire l'espionnage. L'espionnage est la .préparation, la première phase de la guerre. En effet, c'est sur les documents établis et centralisés dans le bureau spécial de chaque grande puissance que les états-majors forment les plans d'invasion, lu fur A à mesure des modifications des armements ou des mpyens de défense des pajs voisins signalés par le servir-'- d'esp minage, les plans . de conquête .modifié* égale ment. Nous pouvons donc due hardiment que l'espionnage c->i. en somme, la première phase d'une entrée en guerre. Depuis les temps les plus reculés nous connaissons les diverses méthodes d'espionnage. Cependant fort peu sont au courant de la façon dont l'espionnage moderne est organisé. Nous allons en très peu de mots en faire un schéima : Supposons une grande puissance que nous- désignerons par la lettre A qui désiie espionner ce qui se fait dans une puissance que nous appellerons puissance B. La puissance A, pour commencer le service d'espionnage moderne, fait suivre commercialement les capacités ,,commerciales" de ses> nationaux établis dan's les grandes villes de la puissance B ; elle fait une sélection de ceux qui lui paraissent à tmÂime de remplir le rôle à quoi ils sont destinés, qui sont naturellement les plu® intelligents, et ces commerçants, une fois désignés, sont mis au courant par leur gouvernement de ce que l'on attend d'eux. Le tangage qu'on leur tient se résume par ceci : ,,Vous êtes étantis dans lelle ville de la puissance B. nous, connaissons voire capacité de travail, nous avons confiance en ^ous Nous allons mettre à votre disposition des capitaux, vous allez agrandir vos affaires, les porter sur le pied nécessaire à vous permettre d'être en relations avec un grand nombre de personnel qui par leur situation possèdent des renseignements pouvant intéresser les détails de l'armement, de l'organisation liminaire du pays, de ses moyens de défei^k etc. A vous de choisir ces relationsà en obtenir le nécessaire." Peu de personnes résistent, à cette offre gouvernementale, qui est du reste plutôt un ordre, et ainsi se trouve formé un noyau sérieux d'espions à grande envergure.A ce noyau il faut un lieu de réunion non pas pour se réunir entre eux — sou-\ent ils s ignorent — mais un lieu de réunion où ils peuvent rencontrer sans danger ceux qui viennent de leur pays et ii qui ils doivent communiquer des nou-\ elles, remettre des plans ou recevoir de3 indications, des ordres. Alors un hôtel est créé — hôtel important — de premier ordre, créé au moyen de capitaux gouvernementaux et... le tour est joué. Fréquemment, nous noqs sommes dit : comment est-il possible que, dans un pays il arrive que des nationaux intelligents, travaillant du matin au soir, ayant de belles relations de famille, notés favorablement dans le commerce, ne parviennent pas, malgré tous leurs efforts, à dépasser une avance relative, tandis que des étrangers, à peine installés quelques années dans un pays, peuvent se payer tous les luxes les plus exorbitants ? Après l'exposé que nous avons fait ci-haut, il doit être facile à tout le monde de trouver une réponse à cette question. Et la télégraphie sans fil, djrez-vous, quel rôle peut-elle jouer' là-dedans ? Ne vient-on pas précisément de détruire mê me les plus petits postes récepteurs de toute la Belgique ? N'u-t-on pas, du reste. établi des règlements draconiens afin de pouvoir limiter les autorisations à ceux qi i demandent l'installation d'un poste récepteur ? ^ Eh bien, voilà déjà une chose qu'on n'aurait pas dû faire ; tout le monde doit pouvoir installer des postes récepteurs, mais il doit être strictement défendu, sauf dans des cas absolument spéciaux, d'établir des pbstes émetteurs. En voici les raisons : Une personne ayant intérêt à signaler, par télégraphie sans fil, certaine nouvelle a des postes Correspondants récepteurs, établ ra de nuit, donc dans l'obscurité, sur 1b toit de son habitation, sur une pelouse devant un château, une petite- antenne, quelques f,ls tendus reliés par des fils conducteurs cachés au poste émetteur. Ce poste se trouvera dans un endroit, caché également, où personne ne pénétrera. Il peut être aussi bien une cave qu'une tourelle de château ou qu'une chambre de maison particulière. Avec cela il suffit d'un code spécial établi entre les intéressés pour que l'on puisse mai cher sans danger aucun. Le fonctionnement en est donc très clair: un appareil émetteur et récepteur caché, une antenne qui peut être excessivement réduite et que I on dresse seulement la nait où l'on a besoin de transmettre des nouvelles, avec cela un code composé de mots et d'expressions d'usage courant pointes échanges de télégraphié sans fil et auquel le code aura donné le» significations bien définies... et c'est tout. Si à côté de ces appareils, que nous appellerons ,,appareils fraudeurs", il reste un grand nombre de postes récepteurs appartenant à des voisins, palriotes ceux-là, il serait bien plus aisé de découvrir* ces appareils fraudeurs, précisément parce quel ceux qui entendent les émissions étant plus nombreux il y aura plus ue chince que ! appareil fraudeur caché soit découvert en peu de temps. _ Voilà donc en quelques mots la conception de l'espionnage moderne ; commerçant bien en vue faisant de bonnes affai-îes grâce au capital avancé ; relations superbes avec tous les grands ,,manilôits", lieux de conférence appropriés, appareils de télégraphie sans fil bien cachés avec postes émetteur et récepteur, c'est là l'outillage de l'espionnage moderne. A vous donc gouvernement belge et autres de vous sauvegarder des étrangers à foi tune rapide, à l'im itation facile. A vous de vous rendre compte, surtout en temps de guerre, surtor.t dans des positions fortifiées, que des inventions modernes ne détruisent pas le fruit de vos* labeurs et de vos peines. Veillez, veillez, c est sans doute nécessaire. , , Lettre de Hollande UNANIMES SYMPATHIES- POUR LES BELGES „Le Peuple" reçoit de \ iiegen, d'Amsterdam, président du comité directeur du Parti socialiste hollandais, rédacteur en chef de ,,Het Voile", dépu'î et conseiller communal d'Amsterdam, l'émouvante lettre suivante : Amsterdam, 9 août. Cher ami Wauters, Je lis dans un journal une correspondance de Bruxelles où il est dit que des lettres de Hollande arrivent à Bruxelles. Alors je sens tellement le besoin de vous écrire quelques mots que je ne peux me icienir, espérant que la lettre vous parviendra.Quelle misère, vous autres, Belges, d'être attaqués avec une telle perfidie par cette force barbare l ( )ij ne se sent plus de colèie, et si je n'avais pas 51 ans, je serais déjà avec vous. Moi qui aime tant la Belgique et le peuple belge, je voudrais si volontiers faire quelque chose. Heureusement on vit ici dans une atmosphère pleine dé sympathie et d'enthousiasme pour vous. Je ne crois pas q;e dans toute la Hollande où, il y a deux mois, on avait beaucoup de reîpect pour 11 Allemagne, on trouverait une douzaine de partisans de l'Allemagne. Le peuple applaudit devant les journaux les vaillants Liégeois. Malheureusement, il paraît qu'en Belgique on croit que la Hollmde aide les Allemands. Ii ne faut pas le croire. Nos soldats sont de tout cœur avec, vous et s il y avait des faits de complicité avec 'es Allemands, nous les saurions et les protestations ne tariraient pas, je vous en assure. Troelstra a, dans une déclaration à la Chambre (jeudi dernier), dit que nos sympathies vont vers ,»le peuple brave des Belges", et le libéral Bos s'est déclaré so-lu'aire avec cette déclaration. Surtout dans le Lirnbourg, où les Allemands auraient dû faire les violations de la neutra. ité, on est Je tout cœ.ur avec vous et on a, de vieille date, la haine de l'Allemagne, ressuscitée maintenant plus vive que jamais. Vous pouvez dire tout cela en mon nom dans le ,,Peuple". Faites tout ce qui est possible pour que les deux peuples restent amis. On fera beaucoup ici pour vous venir en aide pour ce qui concerne d'ameindrir la misère des blessés, etc. Dans le Ldmbourg hollandais, il y a maintenant des milliers de Belges du pays de Liège et de Herve et on fait le possible pour eux.- Cher ami, moi qui aiineiais mieux de perdre mon fils qui est à l'armée, dans une guerre contre l'Allemagne que de voir perdre Ja guerre par la Belgique et la France, je vous déclare sur l'honneur que la Hollande n'a jusqu'ici, rien fait, et, dans l'avenir, ne fera rien contre la Belgique. L'état d'esprit du peuple est une garantie. Saluez pour moi le peuple belge qui lutte si héroïquement pour la liberté et contre la barbarie. Je vous serre la main de tcut cœur. V otre ami, VLïEGEN. ■—«— - - ' ■ La Situation. LA GUERRE EUROPEENNE PREMIERS COMBATS. On bataille un peu partout et ce ne semble pas être précisément au profit des deux alliés de l'Entente réduite, car l'Italie ne marche toujours pas. En effet, FA1-lemagne se trouve arrêtée, sinon refoulée sur toute sa ligne de combat, depuis le Lirnbourg jusqu'en Suisse; elle est attaquée assez sérieusement, dit-on, sur plusieurs points vers la Prusse orientale, enfin on ne signale aucun avantage de sa flotte nulle part, au contraire. On nous dit bien que des troupes autrichiennes sont dirigées vers l'Alsace, mais4 pendant ce temps, les Serbes, aidés parles Monténégrins, après avoir purgé complètement leur pays du moindre soldat de François-Joseph, commencent de leur côté à entrer chez le voisin du nord. La Russie, de sou côté, a pénétré en Galijcâe déjà. Le K.ii-w, t^U i»t tenu ;wi etuirant -île tous ces événements, comme, c'est probable, doit s'apercevoir qu'il a commis, en se lançant clans cette aventure, quelques erreurs pleines de conséquence. Erreur vis-à-vis de 1 Italie, en comptant sur sa collaboration; erreur vis-à-vis de la Grande-Bretagne en escomptant sa neutralité, erreur vis-à-vis de la Serbie dont l'Autriche ne devait faire qu'une bouchée, erreur enfin vis-à-vis de la 'Belgique qui devait être traversée en quelques heures. Il y, à peut-être bien d'autres erreurs encore, mais ..celles-ci seules paraissent suffisantes déjà pour expliquer éventuellement un revers, alors qu'on espérait un succès.OU NOUS EN SOMMES Mardi, à midi, le ministère de la guerre a communiqué cette note : Il résulte des rares renseignements arrivés _ au département de la guerre que la situation générale est peu claire Cela résulte évidemment des précautions prises par les belligérants pour celer leurs dispositions.Pour ce qui nous intéresse particulièrement en Belgique, au nord de la Meuse, les Allemands ont poussé dans la direction de l'ouest des forces qui ne paraissent pas considérables, et que notre armée est parfaitement en état de repousser.Nous avons eu des engagements d'avant-postesi au cours desquels l'adversaire a dù reculer.Au sud de la Meuse, la situation n'a pas changé ! les Allemands se sont fortifiés sur la ligne de l'Ourthe, ce qui semble indiquer qu'ils ont l'intention de rester sur la défensive. L état moral et matériel de nos troupes est excellent. Plus que jamais il convient donc d'attendre avec calme et avec le plus grand espoir dans le succès final. * * * Mardi, à 10 heures du soir, nouvelle communication officielle : La situation reste bonne pour notre armée, qui n'est pas entamée. Il y a eu aujourd'hui quelques engajgfctinefflts d'avant-» postes à la suite desquels les Allemands ■paraissent avoir battu en retraite. Certains points occupés par eux, hier soir et ce matin, sont actuellement évacués. Les Belges ont fait sauter un certain nombre de ponts sur le front de l'armée, ce qui a pu faire croire à un engagement d'artillerie. A 1 heure présente, aucun renseignement n'est parvenu qui permette de sup/ poser qu'un engagement d'artillerie ait eu lieu. D'autre part, il est vraisemblable j que des troupe» de cavalerie française sont intervenues dans la zone de notre armée de campagne. » Les nouvelles que 1 on reçoit de l'armée sont très bonnes. Les soldats atten- ' dent impatiemment le moment de se mesurer avec l'ennemi. Rien à dire au sujet de nos alliés. Ils continuent leurs mouvements et leurs dispositions. Il se confirme que lete Alle-mandvsl prévoient l'éventualité de la défensive, car on signale qu'iils remuent la terre en beaucoup d'endroits. Jeudi 78e année — 8» 192 13 août Ml, ^M—Mu «.a «*«- ■ ■^0tfitiBÊÊnÊJStBSB3&SBBUSSSl&ll ItfT "i fil ft* 'iliiflSàgHH8WMB—M——i^M—

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This item is a publication of the title Journal de Bruges et de la province belonging to the category Liberale pers, published in Bruges from 1838 to 1953.

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