Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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11 November 1917
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s.n. 1917, 11 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ww76t0jw0d/
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' ^ jrnm joe mm &CHO x>Jfe£S JP*jpgjcs SïiSiiACr Ow & AnMINÏSTRATÏON • Annonces ir. ia ligne. «eeiames (avant lea annonces) 1 ft. ABONNEMENTS ■ ® ■u-™slnallu.n • la ligne. Reclames en Chronique gantoise on dans le cor?» du ê ■ ? BS ZZAHINtf, 9 — journal 2 fr. la ligne. Informations financière* et Réparations XJîe y\; K ^nrGT tr-ïïQ V T *BC®3TR'3 , . «w ' judiciaires 2 fr. la ligne. — On traite à forfait pour les annonces * - >■■<>. w»o souvent répétées. | imhiihi PU ' ^ù^.ïr'^XfTIÏXI*a&& ■——B———H—— II II—B IIIWMfTOIWMMMMlWIBMWBBMWMBMMMgM REVUE 4*» }mmams '6» la LE BRUXELLOIS Iht 4. —- Un fleuve ambulant. — Le » Hou-ang-ho » dont la dernière inondation a causé d'énormes dégâts en Chine, est un des fleuves les plus capricieux et les plus dangereux du monde entier. Il entraîne dans ses eaux des niasses énormes rit limon, ce qui lui a valu son nom de - fleuve jaune» Ce limon se dépose au fur et. à mesure qu'il descend du fleuve et modifie à la longue la configuration de son lit, avec cette 'conséquence, qu'à un moment donné 1e fleuve, trop-à l'étroit dans son lit, déborde et cher- lie une autre issue vers la mer. Depuis de lonas siècles, les Chinois se sont évertués à empêcher ces déplacements qui entraînent chaque toi- la ruine des contrées exposées à ces inondations et eu maints endroits ils ont régularisé lé « fleuve jaune ». et construit des dignes puissantes. L'entretien de ces digues a été de tous temps une des préoccupations primordiales des gouvernements chinois. Aux époques de troubles intérieurs, toutefois, les travaux d'entretien furent nécessairement négligés, ce qui détermina toujours des catastrophes. Lors de la ' «miére régularisation de son cours, entreprise sous-le régne de l'empereur Yn, vers :200 avant Jésus-Christ. le « fleuve jaiine » se jetait dans !a mer près de Tien-Tsin; c'est vers ce même endroit que ses eaux semblent s déplacer encore cette fois-ci Pendant les dix derniers siècles avant notre ère, il changea plusieurs fois de lit; en 602 avant Jésus-Christ, il jeta ses eaux vers le sud et se créa une nouvelle embouchure au nord-ouest.de la p esqu'île de Chantoung. "Vers l'an 50 avant Jésus-Christ, le « fleuve jaune > changea à nouveau d'itinéraire et déboucha dès lors dans la mer an sud de la même île de Chan-toung. En l'an 132 avant J.-C, il fut replacé jj dans son ancien lit. Ce n'est qu'en l'an 1194 j de notre ère, que 1' « Houang-ho » regagna j son lit méridional, ce qui était une eonséquen- j ce directe de l'abandon des travaux d'entre- j tien des digues, qui avaient été délaissés i pendant les longues guerres avec les Mongoles En 1852, à la suite de la révolte des Kaï-pings, le fleuve se fraya de nouveau un chemin vers son lit septentrional. Il est probable que les troubles qui ne se sont pas calmés dans l'empire céleste depuis la dernière révolution, eurent pour conséquence de faire négliger l'entretien des digues, ce qui a déterminé l'effroyable catastrophe qui vient de s'abattre sur ce pays. Du 7. — La canalisation du Rhône. — » Le Matin » de Paris du 6 novembre apprend j de Privas qu'un consortium de financiers ! américains a promis un milliard pou. la cana- ; lisation du Rliône,~!e Genève jusqu'au-delà de ; Marseille et a'déjà disposé d'une somme de 250 millions de francs pour cette entreprise Du S. — L'homme, au demi-cerveau. — Grâce au traitement des plus affreuses bles- ; sures, la chirurgie fait chaque jour de nou- ; veaux progrès 11 y a quelque temps, le doc-teur Jurepiu a exposé à l'Académie de Médecine de Paris comment il a opéré un soldat j dont la moitié du cerveau avait été emportée ■ par un éclat d'obus. Le patient guérit de cette \ affreuse blessure et bien qu'il ait perdu la s moitié du cerveau, il exerce sa profession de l menuisier sans qu'on lai remarque la moindre défaillance physique ou intellectuelle : il établit ses calculs professionnels et ses devis avec la mêm«»exactitiide qu'autrefois. . C'est là un cas de la suppléance classique des hémisphères cérébraux. m "-SUS Découverte de mines de ses en Hoïêande Jusqu'ici.la Hollande a toujours dépendu de l'étranger pour se procurer le sel nécessaire à la fabrication de se* produits alimentaires d'uxportation. Avant la guerre, elle importait annuellement 40,000 tonnes de sel allemand; l'Angleterre en fournissait 20,000 et à ceci s'ajoutaient 50,000 à 60,000 tonnes provenant du Portugal et des pays de la Méditerranée. Durant la guerre, cette importation a complètement fait défaut vu l'augmentation considérable des frais de transport qui sont même quadruplés. L'importation dH sel de provenance anglaise a aussi considérable ruent diminué Penant la guerre, l'Allemagne a comblé cette diminution Elle a fourni pour les industries de pêche 65,000 tonnes de sel pulvérisé, plus 15,000 tonne» de déchets pour diverses autres industries et finalement 65,000 tonnes pour les raffineries, en tout donc près de 150,000 tonnes. L'augmentation de l'emploi du sel est à mettre en rapport-avec l'exportation de poissons, moules, viandes et peaux qui va sans cesse croissante. Pour cette année seulement, l'Allemagne a fourni 90,000 tonnes, ce qui explique, vu les besoins croissants de l'industrie des conserves, la pénurie de sel actuelle.La Hollande dépendant de plus en plus de l'Allemagne pour la question du sel, les Hollandais en sont de nouveau arrivés à approfondir la question de savoir si leur territoire ne pourrait pas leur fournir ce qu'ils doivent maintenant acheter à l'Allemagne. Le directeur du service géologique, le Prof. Tesch, vient de révéler au peuple hollandais, dans an article de la revue « De Amsterdammer » que la Hollande posséda m deux plages, près de la frontière Westphalienne, des bancs de sel que l'on pourrait exploiter avantageusement..Il s'agit d'abord d'un bans qui a été reconnu par deux sondages récents à l'Est et au Sud-Est de Winterswijk (nord-est de la Tille Bocholt). Le banc se trouve à environ 700-1000 mètres de profondeur, et est traversé de couche» et de bancs de potassium et du magnésie; l'on évalue l'étendue du champ à 7000 hectares et son rendement à 22 milliards de tonnes; 300 mètres plu» bas se trouvent les charbon*. La seconde mine est située à environ 25 kilomètres plus au nord, près de Buarse (à l'ouest de Ahaus en Westphalie). Cette formation appartient à la couche triasique et peut être atteinte par des forages de 300 mètres de profondeur. Ce banc n'est pas si riche que le premier. Son étendue n'est évaluée qu'à 5500 hectares et son rendement à 2 milliards de tonnes. La concession que le gouvernement était d'avis d'accorder pour l'exploitation, fut refusée en mai de cette année par la seconde Chambre, bien que les travaux fassent déjà très avancés. Jusqu'ici, il n'y a guère de chances que les Hollandais puissent saler leurs conserves et leurs poissons avee du sel de production hollandaise. Les Expositions M. Jacques Dezeine expose, à la Salle du Beffroi, une quarantaine de peintures et de gravures. Bien que son talent semble hésiter I I : encore entre diverses techniques et se i es- sente de certaines influences, il annonce, un j , vrai tempérament de coloriste et une fine sen- > si'oilité d'artiste. Ces qualités se manifestent . excellemment dans des morceaux de premier j jet comme 1' « effet de neige », la « villa j ensoleillée >, les « vieux pignons » et surtout ces coquelicots « à la fenêtre », un petit chef- d'œuvre d» fraîcheur, de spontanéité et de goût. Le sen# très juste dss valeurs, qni s'avère en cette toile donne aussi beaucoup de charme aux eaux-fortes de M. Dezeine; quelques-unes de celles-ci ont d'ailleurs grande allure par le choix du sujet et de la mise en page : tel est ce tragique paysage de terrils et d® hauts-fourneaux, telles sont surtout ces silhouettes de paysans, à la Miliet, se profilant sur le ciel en leurs gestes simples et augustes. Il ne faut pas s'étonner si certaines de ces œuvres ont trouvé plusieurs fois acquéreur. Parmi les dessins au crayon qui complètent l'envoi de M. Dezeine, lés meilleurs sont le portrait d'« octogénaire » et celui de M. 011. Ils confirment et complètent i'nnprfession qae Il l'artiste est de ceux qui méritent de retenir l'attention, parce qu'ils joignent à des dons réels une solide étude et un. persévérant travail.Les nouveaux Tanks Lors des dernieis grands combats en Flandre et au Chemin des Dames, les armées françaises et anglaises,, ont de nouveau employé des escadres de tanks. Ces véhicules diffèrent notablement de ceux qui étaient employés pendant l'été de l'année dernièie, principalement en ce qui regarde la locomotion. Ils ont environ 8 mètres de longueur, 2 de hauteur et 3 de largeur. Ils sont divisés en deux groupes, mâles et femelles. La différence résid • rm'-mènt. Les - mâles » sont pourvus de deux canons légers installés dans des tourelles sur les côtés, ainsi que de deux mitrailleuses placées sur les canons. Les mitrailleuses sont combinées avec les canons de telle façon qa'el ,-s ne peuvent tirer en même temps que les canons. Les « femelles » ont cinq mitrailleuses, deux sur chaque côté t une en avant du véhicule. Les tanks se déplacent à l'aide d'un moteur Dain-ler d'une fo ;e d'environ 100 H. P. Le tank est protégé au moyen d'une cuirasse de navire d'environ 1 cm. d'épaisseur. L'équipage se compose d'un officier, 1 conducteur et 6 hommes; l'observation se fait aa moyen de périscopes. La vitesse est de 3,5 km. à l'heure, soit celle d'an piéton. Les tanks présentent encore certains inconvénients notables, notamment la petite vitesse avec laquelle ils se déplacent, ainsi qu'une certaine gêne dans les mouvements, principalement sur un sot détrempé Toutefois les derniers appareils ont subi une amélioration sensible à ce point de vue grâce au remplacement des roues par des bandes. le Tagliamento Le Tagliamento, tout en ne coulant qu'en partie sur le territoire de la province de Frioul, en est cependant le fleuve principal ; c'est un des torrents particuliers à cette con- > trée ; c'est à dire des cours d'eau qui grossis- jj sent avec une rapidité inouïe à la suite de j pluie* ou de chutes de neige subites et envoient j alors leur» masses d'eau vers des vallées ; i pendant une grand» partie de l'année, ils ; ! restent complètement à sec. Sur une grande partie de son cours, le Tagliamento présente nn aspect lamentable : c'est un immense terrain pierreux dans lequel on ne rencontre que quelques moulins à eau et de rares oasis avec de l'herbe et des plantes.Il prend sa source au Mont Cridola à environ 1370 mètres de hauteur et, en vrai fleuve des Alpes.il conduit ses eaux à environ 50 km. vers l'Est. Il traverse des montagnes et de vertes prairies et reçoit de nombreux torrents des hauteurs environnantes. Après avoir reçu le Fella, il se dirige dans la direction du Sud, vers la province de Frioul. Sa vallée s'élargit, son cours commence à changer. Dans la région de Gemona, où se sont livrés les derniers combats, le Tagliamento est encore uri fleuve important; il coule encore à côté des montagnes qui l'accompagnent loin dan* la plaine; et même lorsqu'elles l'ont quitté, le fleuve a toujours des rives élevées. Mais finalement il doit se séparer également des.de rniers vestiges desjnontagnes et alors, un peu au dessous de'Pinzano, commence le cours typique moyen du Tagliamento. Maintenant il ne peut plus retenir ses eaux tranquilles et se divise en de nombreux cours d'eau; son lit prend des proportions extraordinaires et s'élargit jusqu'à 2000 mètres, voire même 3200 à différents endroits. Une fois que le fl"uve a rempli son immense lit, il ressemble, aux endroits.les plus larges, à une mer et dépasse mêtne le Pô en largeur. Alors il se hutte aux digues, qui depuis Frasonano longent son lit et sont continuellement en danger. S'il parvient i les rompre, toute la régien est perdue. Plus le fleuve avance vers le sud, plus sa force augmente. Déjà de loin, la mer vient à sa rencontre avec des marécages étendus. Continuellement il repousse ses masses de terres et de pierres vers l'Adriatique et change petit à petit en terre ferme ce qui auparavant était la mer. Ainsi s'évoque, dans la région de sa source, l'imasre de la Basse-Italie qui est si caractéristique pour les régions de sources des fruu's alpins 144 JLJ* 8 La grande ère das professeu s Quel est donc le pessimiste qui disait un jour que le monde ignore la désinvolture avec laquelle on le gouverne ? Cet avis, croyons-nous, doit avoir gagné pas mal d'adhérents au cour* des dernières années. Pourtant, actuellement, dirait-on, il se manifeste presque partout une tendance vers l'introduction d'un peu plus de sagesse dans les affaires d'tëtat Et quels «ont les représentants de cette sagesse ? Des professeurs.L'Italie vient de confier ses destinés à un ancien prot'essseur de droit, Orlando, qui est assisté par Nitti, titulaire de la chaire d'économie politique à l'Université de Naples. En Allemagne, pour la première fois depuis la création de l'Empire, le poste de chancelier est occupé par un représentant de l'enseignement supérieur : le Dr. von Hertling, qui fut pendant de longues années professeur de philosophie à Munich. Il est vrai que le chancelier démissionnaire, le Dr. Michaelïs. professa pendant quelque temps, à Tokio, le droit allemand, et que le vice-chancelier Dr Helfferich commença sa carrière comme «pri-vat-docent» à Berlin. La France a quelque peu précédé l'Allemagne dans ce domaine, en élevant le savant mathématicien Painlevé à la dignité de mi- : nistre-président. Enfin n'oublions pas les Etats Unis, qui élurent président, dès 1912, SI. Wilson. professeur de droit public à Prin-cetown, et la Russie révolutionnaire, dont les affaires étrangères furent au débet confiée* au professeur Miljukoff. L'enveloppe éternelle Qui se souciait, avant la guerre, d'une simple enveloppe? Dans l'attente des nouvelle* qu'elle contenait, on avait généralement l'habitude brutale de l'ouvrir avec un minimum de délicatesse, pour la jeter ensuite au fond d'un panier d'où elle ne sortait que pour terminer misérablement un» vie aussi éphémère que malheureuse. Mais la guerre nous apprit que le papier, tant de fois maltraité, est une des matières les plus précieuses et les plus importantes de notre vie moderne. C'est pourquoi on eut bientôt, pour les enveloppes, un respect croissant qui se termina finalement, non plus par un geste dédaigneux, mais par des soins témoignant d'une grande sollicitude | Petit à petit, l'enveloppe utilisée acquit une certaine valeur, et, partant, on la garda; Des inventeurs perspicaces se creusèrent l'esprit pour trouver le moyen de l'utiliser à nouveau. Quelques-uns réussirent. TéMoin celui qui vient de faire breveter en Allemagne un système d'emploi aussi pratique qu'économique. Ce système est le suivant : L'enveloppe e*t à fenêtre. De cette façon, elle n'est plus jamais souillée par une adresse. Pour la fermer, il n'entre en ligne de compte qu'un seul facteur : le timbre-poste. En effet : la partie généralement gommée de l'enveloppe, c'est à diiele pan qui doit être rabattu lorsqu'on la fermera, est pourvu d'un fil ou d'une mince bandelette de papier. Les deux extrémité» libres de ce fil ou de cette bandelette se rejoignent à l'endroit où doit être appliqué le timbre-poste. Une fois celui-ci collé, l'enveloppe est par conséquent fermée. Pour l'ouvrir, on n'a plus qu'à soulever le timbre an moyen d'un des bouts de fil ou de la bandelette de papier, et l'enveloppe peut, de non-veau, être utilisée. Mais ce n'est pas tout; ' l'inventent a prévu encore autre chose. L'en-j veloppe avait pu être souillée par une partie de l'oblitération du timbre, au cas où cette oblitération n'aurait pas couvert complètement l'affranchissement. C'est pourquoi l'endroit destiné an timbre est pourvu d'une petite fenêtre huilée, légèrement plus grande i que le format habituel d'un timbre-poste. De cette façon, si le cachet de la poste a dévié ' sut le timbre, on peut facilement, du bout des i doigts, l'effacer sur l'espace huilé, L'auteur 5 de l'invention a d'ailleurs déjà perfectionné J sa propie découverte. Aa lieu de maintenir j la petite fenêtre huilée destinée à recevoir le i timbre, il l'a remplacée par un carré noir, qui absorbe la partie de l'oblitération dépassant le format du timbre. Et voilà comment on pourra désormais employer une enveloppe jusqu'au jour où la pauvrette elle-même tombera en miettes. Vous direz que c'est simple comme bonjour. D'accord I mais c'est aussi comme l'œuf de Colomb, il fallait le trouver. ■ '■ s. P, Chronique Gantoise mmnnps il! UlUUJLlU. p. STRUYF, successeur Grand chois de musiques belges et étrangères. » lutherie artistique. — ( tordes garanties justes sonores. — Accessoires divers. (113S) "««ilkrte® èu Journal de Gond. 299 Le Oomte DE Monte-Cristo ?AR ALEXAND -K DUMAS Alors Caderousse se mit à cheval sur le perron, et, tirant à lui son échelle, la passa : par-dessus le mur, puis i) se mit en devoir de descendre, ou plutôt de se laisser glisser le long des deux montants, manœuvre qu'il opéra avec uae adresse qui prouva l'habitude qu'il avait de cet exercice. Mais, une fois lancé sur la pente, il ne put s'arrêter. Vainement il vit un homme s'élancer dans l'ombre au moment où il était à moitié chemin ; vainement il vit un bras se lever au moment où il touchait la terre; avant qu'il eût pu se mettre en défense, ce bras le frappa si furieusement dans le dos, qu'il lâcha l'échelle en criant ; — Au secours 1 Un second coup lui arriva- presque aussitôt dans 1» flanc, et il tomba en criant : — An meurtre ! Enfin, comme il se roulait sur la terre, son adversaire le saisit aux eheveux et lui porta un troisième coup dans la poitrine. Cette fois Caderousse voulut crier encore, mais il ne put pousser qu'un gémissement, et laissa couler en gémissant le* trois ruisseaux le sang qui sortaient de ses trois blessures. L'assassin, voyant qu'il ne criait plus, lui souleva la tête par les cheveux; Caderousse ivait les yeux fermés et la bouche tordue. L'assassin le crut mort, laisia retomber la iête et disparut. Alors Caderousse, le sentant s'éloigner, se ■edressa sur son eoude, et, d'une voix mourante, cria dans un suprême effort : — A l'assassin ! je meurs! à moi, monsieur .'abbé, à moi 1 Ce lugubre appel perça l'ombre de la nuit. 1 La porte de l'escalier dérobé souvrit, puis la petite porte du jardin, et Ali et son maître lecoururent avec des lumière*. ^ i VI i LA IIAIN DE DIEU Caderousse continuait de crier d'une voix lamentable : — Monsieur l'abbé, au secours ! au secours ! : — Qu'y a-t-il ? demanda Monte-Cristo — A mon secours I répéta Caderousse; on ! m'a assassiné I — Nous voici I du courage. — Ali! c'est fini. Von* arrivez trop tard; ] vous arrivez pour me voir mourir. Quels ! coups! que de' ng! Et il s'évanoui Ali et son maître prirent le blessé et le transportèrent d • line chambre. Là, Monte- ' Cristo fit signe à Ali de le déshabiller, et il reconnut les trois terribles blessures dont il était atteint. — Mon Dien ! dit-il, votre vengeance se fait parfois attendre; mais je crois qu'alors elle ne descend du ciel que pins complète. Ali regarda son maître comme pour lui demander ce qu'il y avait à faire. — Va chercher M. le procureur du roi Vil-lefort, qui demeure faubourg Saint-Honoré, et amène-le ici. En passant, tu réveilleres le concierge, et tu lui diras d'aller chercher un médecin. Ali obéit et laissa le faux abbé seul avec Caderousse, toujours évanoui. Lorsque le malheureux rouvrit les yeux, le comte, assis à quelques pas de lui, le regardait avec une sombre expression de pitié, et ses lèvres, qui s'agitaient, semblaient murmurer une prière, i — Un chirurgien, onsieur l'abbé, un chi- j rurgien ! dit Caderousse. — On en est allé en chercher un, répondit l'abbé. *> — Je sais bien que c'est inutile, quant à la vie, mais il pourra me donner des forces peut-être, et je veux avoir le temps de faire ! ma déclaration. — Sur quoi ? — Sur mon assassin. — Vous le connaissez donc ? — Si je le connais ! oui, je le coneais, c'est Benedetto. — Ce jeune Corse ? — Lui-même. — Votre compagnon ? — Oui. Après m'avoir donné le plan de la maison du comte, espérant sans doute que je le tuerais et qu'il deviendrait ainsi son héritier, ou qu'il me tuerait et qu'il serait ainsi débarrassé de moi, il m'a attendu dans la rue et m'a assassiné. — En même temps qae j'ai envoyé chercher le médecin, j'ai envoyé chercher le procureur du roi. — Il arrivera trop tard, il arrivera trop tard, dit Caderousse, je sens tout mon sang qui s'en va. — Attendez, dit Monte-Cristo. Il sortit et rentra cinq minutes après avec un flacon. Les yeux du moribond, effrayants de fixité, n'avaient point en son absence quitté cette porte par laquelle il devinait instinctivement qu'un secours allait lai venir. — Dépêchez-vous, monsieur l'abbé, dépê-ches-vous ! dit-il, je sens que je m'évanouis encore. Monte-Cristo s'approcha et versa sur les lèvres violettes du blessé trois on quatre gouttes de la liqueur que contenait le flacon Caderousse poussa un soupir. — Oh ! dit-il, c'est la vie qae vous «e versez -là ; encore. . encore... — Deux gouttes de plus vous tueraient, répondit l'abbé. yigaaaMBMB—M————a—————1 Dimanche 41 novembre 1917 JLCJ tseiiiïaae* le ni i.iér© i \tmm n nwn, yuniwii ywmtÊmmmmmmmÊmÊÊÊSamÊSÊÊS 61 ﻫ auaee • - 311-317

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