Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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22 January 1914
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s.n. 1914, 22 January. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9z90864m6k/
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—■fmmmmm—i———| JJBBBBBHBS ■!^gP!———.— i . , . ,,, ,, Jeudi 22 janvier 1914 5 centimes le numéro 58me année — N° 22 JOURNAL DE GAND abonnements i REDACTION & ADMINISTRATION : annonces b BELGIQUE : 16 tranca pai an: 7-50 francs pour six mois; 4 francs pour trois mot?. 8( RUE DE FLANDRE, S, GAND Pmr l'étranger, le pormu». , . Voir le taril au bas de la dernière page du tournai TÉLÉPHONE 665 hioiurt et nmm Ld (Satinée amène parfois des rapproch meivl* singulièrement dramatiques. • ftlui qui fut et qui restera pour l'Histoi «.viouel Picquart, l'héroïque et modes ï.-«dat de l'œuvre de justice et de répar i:i«n dans l'affaire Dreyfus, meurt brusqu ■jiu.'ii el en même temps disparaît l'homn admirable qui se trouva au premier rai dnr.s celle bataille, avec cette poignée < bons et grands citoyens qui sauvèrent alo l'honneur de la France et donnèrent t inonde une incomparable leçon de civism Francis de Pressensé, depiHs dix ans pr si<!<?nt de la Ligue des Droits de l'Homm Lundi matin, me trouvant à Paris ayant uffnire chez mon éminent ami et co frèce Lehlois, qui fut le confident, le confie du colonel. Picquart et à qui celud-ci oonf comme avocat el comme Alsacien, le redo table secret de l'innocence de Dreyfu dont il venait d'acquérir la preuve connr chef du célèbre bureau des renseignement je fus i\ la fois stupt^fai-t et atterré en a,ppr nwnt que le général Picquart venait de mo' rir des suites d'un accident de cheval, doi il ri'nvait pas voulu tenir compte et qui r l'avait pns empêché de continuer minuto sement. jusque samedi, son service c commandant du corps d'a rmée d'A mien Je rapportais la triste nouvelle à des am avec qui je (levais déjeûner et cpii m'inv taieni à prendre la parole, le 1er févrie an banquet que l'on organisait en l'ho? neur de Francis de Pressensé à ' nccasio du Xe anniversaire de son elee'ion à 1 présidence de la Ligne des Dro'ts d l'Homme. Nous concertions les moyens de donne un éclat aussi grand que possible à cet! manifestation en l'honneur du merveil'cu publiciste. qui était la plus haute autorit de Franc<- en matière de politique intei nationale, le défenseur de toutes les ca\ ses de justice, !a conscience la plus pun 'a plus droite qui ait. guidé l'activité d'u homme public et qui frisait vraiment d Pressensé, aux yeux de l'étranger, l'hor neur de la démocratie française. Il y avait là le grand écrivain russ Kovaiewskv élu des Universités ru.sses a Conseil de l'Kmpire et l'un des chefs <lc Cadets, qui acceptait de grand cœur d :-rendre «i ^arole dans c<'tle cérémonie e 'l'apporter ie saUil des libéraux et des ck mocrates de Russie, alors que l'Allianc ne vnul généralement a la France que le >o,l:citat,'uis intéressées des bureaucrate absolutist.-s en quête de nouveaux mi liards à emprunter au profit de la réactio intérieure et des combinaisons funestes d la diplomatie russe en Orient. Nous écrivions au Dr Simarro, IU>is1< rien de 1 alfaire Ferrer, qui vient d'c< cepter la présidence de la Ligue .-•5lMigr>ol des Droiis de l'Homme (une ir.slitui.io: dont la nécessité n'a pas besoin d'être ci montrée et à qui la besogne ne manque ra pns), de venir sY-;oc'.. r ii i.oîre hoir mage qui (levait s a Jro sor à ,:i fois a pays de Ut Déclarai ion des Dro'is de l'Hom me, la Ligue <jui fui çpn:;[i!uce, sous I* présidence de Tr.irieux, pour mninfeni celle glorieuse tradition au moment où cil. sembla i sur le point de sombrer en Fran ce dans un courant de folie réactionnaire e à l'homme qui sut incarner, avec une abné galion rar.j el un véritable héroïsme, le; noble,-- principes que la Révolution franeai se h proclamés dans le monde el dont la dé fan se est l'Objet môme de te Ligue de< Dlrifs de l'Homme en Belgique ou en Éspu gr:e, comme en France. lit à ce moment môme, notre noble ami terrassé par une congestion cérébrale, en trait en agonie et ce matin, au moment ot je me disposais à aller lui faire la visite que je ne manquais jamais de lui faire quand je suis à Paris, j'apprenais qu'il venait de mourir. • La mort de Pressensé, plus encore que celle de Picquart, est une perte irréparable pour in démocratie française, et pour la France elle-même, et aussi pour lous les peuples opprimés, dont les regards se tour-non! vers la France, en qui ils se sont habi-tués à voir le soldai du droit et qui, môme dans son intérêt bien entendu, a trop souvent oublié le r»\!e auquel l'appela il cette confiance des peuples et que Pressensé, seul parfois, ou avec Jaurès et quelques rares esprits clairvoyants, savait toujours lui . rappe'er avoc l'incomparable autorité que dniii ait b sa parole une connaissance e:iCjc'upéd:que des questions extérieures. Le Bougon de Cristal PAR Maurice leblanc ^ Tu as foi les journaux, ce so>:»r ? L'af-f'ire tourne de plus en plus mal. Vauche-i -sy, comme de juste, accuse Gilbert d'air frapjîé le domestique, et il arrive précisément que le couteau dont Vauc.heray s'est servi apparlena.it à Gôlbert. preuve f i a été faiie. ce malin. Sur quoi, Gilbert, <;ui est intelligent mais qui manque d'estomac, a bafouillé et s'est lancé dans des histoires et des mensonges, qui achèveront de 1 " perdre. Voilà où nous en sommes. Veux-lu m'aider ? A minuit le député rentra. Dès iorg et durant plusieuins jours, Lupin modela sa vie sur celle de Daubrecq. Aussi-•<*>t que oelu -ci quittait l'hôtel, Lupin commençait ses investigations. Il les poursuivit avec méthode, divisant chacune des pièces en secteurs qu'il n'abandonnait qu'après avoir interrogé les plus pelits recoins et, pour ainsi d.ire, «piisé toutes les combinaisons possibles. Victoire cherchait nussr!. Et rien n'était VJbUO, p'&ds do tabte* butons de chakefc E Clemenceau a rendu déjà, dans VHomme Libre, un hommage ému et éloquent à son ami, le général Picquart, pour qui il fut l'artisan de la Justice et de la réparation comme Picquart l'avait été pour Dreyfus et e* qu'il eut le courage el le grand mérite de faire m in is lie de la guerre. Réparation dont il fait un juste hon-, te neur à la France, mais dont le principal honneur revient à Clemenceau lui-même. 2- Il y aura unanimité dans l'hommage e rendu au courageux officier, qui fut abreu-^ vé de tai.t d'outrages par l'immonde pres- 0 se nationale te, antisémite et cléricale, qui prétendait friire un lucratif monopole de la u défense de l'honneur de l'armée et ne voyait pa.- que l'honneur de l'armée fran-;j eaise était sauvé et incarné par le colonel î. Picquart. insulté, outragé, calomnié, on-►t fermé pendant près d'un an au Cherche-î. Midi parce qu'il n'avait pas voulu laisser i) mourir comme traître à l'I'e du Diable un n mire offic er français, injustement condam-i, né et qu'il savait innocent! ; Que cet incident ait été possible en Fran-g ce. en IV'oubliquc et à la fin du dix-nen-5 vième siècle, ce sera un des étonnements t] de l'Histoire. Mais que l'opinion de la France, si généreuse, ait pu être égarée h j ce poini par l'exploitation éhontée des plus odieux préjugé.% eût pu aussi rapidement être reconquise et retournée par le sim-" p!e el calme exposé de la vérité et la volonté obstinée de quelques hommes, can-'■ tonnés sur le terrain du droit qu'on niait s et de la légalité que l'on violait sans cesse f contre eux, ce sera un étonnement plus grand encore et qui sera toujours mêlé d'une admiration sans borne pour le cou- 1 rage de ces hommes et pour le sentiment 5 de justice de la nation qui sut reconnaître 5 et réparer si noblement ses fautes. L'héroïsme moral que montra le colonel r Picquarl a ce moment historique, le ser- 2 vice qu'il rendit à son pays, les hautes 5 fonctions qu'il occupa ensuite d'une fa-j çon si dign^. ne laisse de place au moment où il disparaît qu'aux hommages d'admiration que commande ce noble ca- ' ractère. Je crains que Francis de Pressencé n'ait ' pas, au même point, le tribut d'admiration auquel sa mémoire aurait droit. 11 l'aura d,- la part des démocrates, mais ï bien d'autres ne pourront peut-être pas i oublier immédiatement qu'il fut homme de 3 parti en même homme qu'homme de devoir. * t Les lutte* qui accompagnèrent l'affaire Dreyfus l'avaient amené au parti socin-? liste, d<>nf. il fut l'élu ii la Chambre, et 3 nendant crue tant d'autres ont trouvé dans s la minime des idées socialistes l'occasion de recuei: ir des mandats et môme par-i foi.s des places et des profits en même g temps que io popularité. Pressensé, qui n'était pas de la race des Briand, n'y chercha que l'occasion de iutler aux avant-postes pour toutes les causi^s de justice, ï de sacrifier à ses idées sa situation, ses i légitimes espérance» d'avenir et les restes de ba fortune. Il était de vieille souche protestante, fils d'un sénateur inamovible, qui est considé-i ré par les protestants comme une sorte - de dernier Pcre de l'Eglise ; il avait été l diplomate ; filleul intellectuel de Guizot, de Grévy, de Thiers, il aurait pu se pous-, ser par eux à toutes les fonctions lucratives et honorifiques : rédacteur pendant dix-sept ans des premiers Paris du Temps, il uurait pu et dû ôtre depuis longtemps ministre des affaires étrangères et il en savait plus sur ki politique extérieure que tous les mi'nislres ensemble que la France a eus depuis 30 ans. Mais il préféra se consacrer à la défense des causes de vérité et de justice, dans oo domaine comme dans tous les autres, et il finit ainsi par no plus même trouver, en dehors dos journaux socialistes, dans cette presse contemporaine qui dispose de tant de ressources, un journal qui voulût se l'attacher. Il avait écrit h Y Aurore et à l'Humanité ; ses derniers articles ont paru, sous le voile de l'anonymat, dans le supplément politi-que d'un journal d'informations finanoiè-îes.La grande presse, qui ne compte pas un collaborateur qui voulût essayer de se comparer à lui, ne voulait plus ses articles 1 Néanmoins, avec la prodibieuse force de travail qui était en lui et son besoin de dévorante activité, il continuait à tout lire, à tout étudier, a tout savoir de la politique contemporaine, à accumuler des docu-meuts, de quoi remplir chaque jour dix journaux. _ — —. - lames de parquets, moulures, cadres à a laines ae parquets, moulures, cadres < glaces ou de tableaux, pendules, socles < statuettes, ourlets de rideaux, appareils t iéphoniques ou appareils d'électricité, < passait en revue tout ce qu'une imagin tion ingénieuse aurait pu choisir comn cachette. Et l'on surveillait aussi les moindines a tes du député, ses gestes les plus incon oients, ses regards, les livoies qu'il lisa: les lettres qu'il écrivait. C'était chose facile : il semblait vivre < grand jour. Jamais une porte n'était fe inée. II ne recevait aucune visite. Et s< existence fonctionnait avec une régulari rie mécaniisme. L'après-midi il aililaiit à Chamtrc, le soir au cercle. — Pourtant, disait Lupin, il doit bien avoir quelque chose qui n'est pas oatho que dans tout cela. — Rien, que je te dis, gémissait Viotoir tu perdis ton teints et nous nous fenoi pincer. La présence des agents de la Sûreté leurs allée? et venues sous les fenêtres Y< folaient. Elle ne pouvait- admettre qu'i fussent Iù pour une autre raison mie poi la prendre au piège, elle, Victoire, i chaque fois qu'elle se rendait au mardi elle é'ai.t toute surprise qu'un de ces lioi mes ne lui mît pas la main sur l'épa-ul Un jour elle revint, bouleversée. Son p nier de provisions tremblait à son bras. — Et bien, qu'y a-t-il, ma bonne Victt re ? lui diit Lupin, tu es verte. — Verte... n'est-ce pas ?... Il n'y a ■ quoi... i Elle dut s'asseoir et ce n'est qu'apr bien des efforts qu'elle réussit à bégayer — Un individu .. un individu qui m ^bordée. . chez la fruitière... — Bigre ! lil voulait t'enlever ? — Non., il m'a remis une lettre... -— Et tu le plains ? Une déclaration d' meur. évidemment ! — Non,, « Cest jour votre palixwi u qu ^rp—p——pbhp—lWBW^ » Ceux qui l'onl connu de près peuvent en i témoigner comme ceux qui ont entendu t ses dernières conférences ?i Bruxelles, à i Liège, à Anvers, en faveur du prisonnier t russe ou *es derniers articles dans la ï Revue pour les Peuples d'Orient, où il plai-, dait la cause de l'Arménie livrée aux ambitions rivales de la Russie et de l'Allemagne, 1 de la Macédoine livrée par la Paix de Bucarest à de nouveaux oppresseurs, de la ï Bulgarie trahie et assassinée. Los distributeurs du prix Nobel pour la ; paix, à qui Ton suggère en ce moment 1 l'idée plutôt grotesque de se ridiculiser, en [ attribuant ce prix au ministre roumain Ma-jorescu. qui a signé la Paix de Rucanest, ont toujours ignoré Francis de Pressensé, l'homme d'Europe qui avait peut-être le plus de titres h lemr choix, mais qui n'était ! pas du monde officiel, pas môme du petit ( monde du pacifisme officiel. Comme président de la.Ligue Française dos Droits de l'Homme, de Pressensé. depuis 10 ans, s'était dépensé sans compter et non seulement on ne pourra trouver per-. sor.ne pour le remplacer, mais on ne pourrait même, en partageant entre trois ou L quatre hommes les fonctions qu'il remplissait seul, trouver les hommes qui eussent ; la compétence, le dévouement, l'autorité nécessaires. Sa mort est pour la démocrqlie, pour le droit et la justice, pour la cause de la liberté des peuples, une perte irréparable. • Georges LORAND. ECHOS un crématoire pour ]a Er-Igique. On va commencer, à i'eigmes, la première commune Iront4ère française sur la ligne Druxelies-Paris, la construction d'un crématoire dont la création a été décidée par une Société coopérative, créée sous les auspices de la Ligne Del®1 pour la crémation. Cette cons-truction s érigera dans un beau site agreste, non loin de ia gare de Feignies. Les plans ont élé dressés par MM. Hamesse frères, qui ont donné h la façade et aux salles un caractère à la fois grave et harmonieux.11 y aura, passé le porche, un vaste auditorium avec un jubé où l'on pourra faire <le la musique pendant l'incinération, des salles d'attente pour la famille, etc. Quant nu système employé pour l'incinération, il est inspiré <le ce qui a élé fait fi l'étranger. h Zurich, Harlem, etc. La flamme ne touche pas le corps, qui se décompose par l'effet des gaz. JV* 8ALSAM APta,ÏÏLc,EOx \\\v I.e problème de la vie chère. D'après une statislique du Board of Trnde, publiée par l'Action Economique, si la vie alimentaire coûtait 100 francs en Belgique en 1900, en 1912 ellp revenait à 135, et, depuis lors, elle a eerlainement continué h croître. La Belgique est, parmi les dix pays envisagés, un des quujre où le renchérissement est le plus élevé. L augmentai ion générale de la population dan^> l'univers, la volonté de mieux vivre des classes industrielles et agricoles, maintiendront les hauts prix, eurtout pour le blé et la viande, bases de l'alimentation.Les pays qui approvisionnent la Belgique, comme les Etats-Unis, dont on croyait les réserves inépuisables, réduisent d'années en années leurs envois de grains : en 1!WÎ, ils se chiffraient par 72 millions d'hectolitres; ils ne sont plus actuellement que de ?0 h 25 millions d'hectolitres. D'autres régions, le Canada, l'Argentine, etc., les remplaceront momonlan^meni ; mais l'augmentation de leur population, qui s'accroît chaque année, réduira hienlrtt, ft leur tour, l^urs e:v|iorlations de grains. Il est utile de constater combien celte situai,on esl générale. Ainsi, l'Allemagne, qu.«.on seulemeni se suffisait en blé, mais enoore en exportai! chaque année des milliers de tonnes, n en exporte plus el môme en a importé en 1912 plus de 2 millions de tonnes. ç Les mêmes phénomènes se "produisent pour la viande, mais avec une intensité ulut 4 a dit. «Mon patron I » que j'a,i d:it. «Gui, e pour le mouaieur qui habile votre cham s. bre ». n — Hein I t. Cette fois Lujiin avait tressailli. e — Donne-moi ça, fit-il, en lui arraoharal l'enveloppe. L'enveioppe ne portait aucune adresse, Mais il y en avait une autre, à l'inté rieur, sur laquelle il lut : « Monsieur Arsène Lupin, aux bons u soins de Victoire. » r- . — Fichtre, murmura-t-il, oelle-oi esit rai-n de, é II diéohira celle seconde enveloppe. a contenait une feuille de papier, avec ces mots écrite n grosses majuscules : „ «Tout oc que vous faile.; est inutile el dargereux . Abandonnez la partie. » Victoire poussa un gémissement et s'éva-i nouit. Quant h Lupin, il se sentit rougii ,s jusqu'eux oreilles, comme si on l'eût outragé de II- façon la plus grossière. Il éprouvait cetle humiliation d'un duellisle f. dont les intentions les plus secrètes serail ls annoncées à haute voix par un adversaire ir ironique. D'ailleurs il ne souffla pas mot. Victoire 5 reprit son service. Lui, il resta dans sa jl chambre, toute la journée, à réfléchir. Le soir, il ne dormit pas. i. Et il ne («s-sait de se répéter : — A quoi bon r Fléchir ? je me heurte I îi l'un de ces problèmes que l'on ne résout pas par la réflexion. [e « II est certain que je ne suis pas seul dans l'affaire, et que, entre Daubrecq et la ,s police, il y a, ouire le troisième larron que . je suis, un quatrième larron qui marche à pour son compte, et qui me connaît, et <iui lit clairement dans mon jeu. Mais quel est ce quatrième larron ? lit puis, est-ce que je ne me trompe pas? Et puis... Ah! zut!... j. dormons ! Mais il ne pouvait dormir, et une parti* il i* la nuit s'écoMla de la sor'4, forte encore, car si, ©n un an, on peut doubler 1 étendue d'uiv culture de blé, il faut |>.u,s:eu.rs années pour faire une béte de boucherie. La statistique prouve que l'ac-croissemen-l de la pupii/nTon croit dans des proportions plus fortes w-o l'augmentation d'il cheplel alimentaire. La Belgique est tributaire de l'étranger. njinu8llement. pour environ 70,000 télés de bilnil de boucherie. t.a conslalalion de ces faits doit inciler îi rechercher les moyens d'en atténuer les conséquences. Celui qui parait le premier fi l'esprit, c'est de faire rendre ;'i In terre son maxi muni de production lant en quantité qu'en qualité. Propos liâtes e( liiis LK MAUVAIS CLIENT On se piaiiul volontiers qu'un chirurgien oublie ù l'intérieur d'un client une pinoe, une piipe, une éponge, un paquet d'ouale. Ce sont, eai effet, des distractions qui coûtent cher, non au prince de la science, le cbiifre de ses honoraires lui permettrait d'oublier jusqu'à sa montre dans un abdomen, elles coûtent cher au client. Il y a pourtant là une marque de çonfianoe auquel le client pourrait êlre sensible. Quand vous allez chez de malhonnêtes gens, vous ne l>erdez pas votre parapluie, parce' que, méfiant dès l'entrée, vous le tenez jalousement, pendant toule l'entrevue, serré sur votre cœur. Si donc jamais, après une belle laparotomie, vous découvre/ en voire .sein (façon de parler) une jolie pince, outil joli de forci pressure, dites-vous que l'éminent Maître ïailjafond qui vous découpa vous a traité en honnête homme. Mais en voici d une autre. On fourre à l'intérieur de certains clients des tubes de radium qui ont une valeur de quelques centaines de mille francs. Si confiants fussent-ils jusqu'ici en leurs clients, les médecins n'avaient point songé à les traiter en coffres-forts, leur confiant leurs petites fortunes et les truffant avec leurs économies. Bien que vous et moi soyons du mauvais côté du bistouri, je veux dire bien auc nous ne soyons que des clients, nous n'oserions prétendre à demander aux praticiens de telles marques de confiance absolue Ce serait mettre à unr trop rude épreuve la loyauté professionnelle des clients. Ce qui devait arriver arriva. Le client qui avait dans son coffre la petite fortune appartenant à son bon docteur,-prit le train et le paquebot. Il est maintenant quelque part h Corfou ou ailleurs, dans un de ces paradis d'où la justice ne peut extrader son gibier d'élection. Les médecins lui ont fait savoir h cor et k cri qu'il courait les plus grands périls avec son radium dans son for intérieur. Cela l'a lais?é calme omme .e bronze. Après tout, un homme qui n'a pas le sou court aussi les plus grands périls. Si vous sortez avec le Koh-i-noor à votre chapeau, vous courez des dangers graves. Danger pour danger, le client latitant estime sans doute qu'il n'en court pas plus qu'un cofre-fort ordinaire que les larrons veulent ouvrir et forcrr comme son bon docteur l'a forcé et ouvert... Telle est relti histoire mirifique, horrible el immorale. Sans doute le client mourra d'ene indigestion de radium et ce sera justice, mais, instruit, désormais le bon docteur veillera à n'oublier pas môme ses bé-sicles dans un péritoine objectif BOBBY LÀ CHAMBRE Fin de la scancc du 20 janvier M. DE B ROQUE VILLE. Le linge sale vient de c hez vous, et non de chez nous ! (Protestations à gauche.) On interpelle le gouvernement sur ses actes. Aujourd'hui, rien de pareil. On feint seulement <:e croire qu'une int ervention est nécessaire pour garantir dans l'avenir la carrière des agents de la colonie contre une intervention Oiculte ou autre 1 Dans le passé, nul n'a élé inquiété en raison de ses opinions, dans l'avenir, nul ne le sera. La liberté de conscience de chacun a élé et sera respectée. Voilà ce que je déclare formellement. Mais j'ajoute que rmqx'n un devoir de ceux aui détiennent, uaie DnrL île l.ttu,rirtté -i)Ut?LiQUfc ^ Or, vers quatre heures du matin, il lui [n" sembla entendre du bruit dans la maison. Il se leva précipitamment et, du haut de l'escalier, il aperçut Daubrecq qui descen-. dait le premier éitage et se dirigeait ensuite m vers le jardin. Une minute plus tard, le député, après avoir ouvert la grille, rentra avec un individu dont la téte était enfouie au fond d'un vaste col de fourrure, et le conduisit dans e son cabinet de travail. ^ En prévision d'une éventualité de œ genre, Lupin avait pris ses précautions. Com-^ me les fenêtres du cabinet et celles de sa ^ chambre, situées derrière la maison, donnaient sur le jardin, il accrocha à son bal-el con une échelle de corde qu'il déroula doucement, et le long de laquelle il descendit i niveau supérieur des fenêtres du fa" cabinet \ .ulets masquaient ces fenêtres. Mais comme elles étaient rondes, une imposte 11 en demi-cercle restait libre, et Lupin, bien !® qu'il lui fût impossible d'entendre, put dis-1Jt cerner l ou t ce qui se passait à l'intérieur. re Aussitôt, il constata que la personne qu'il avait prise pour un homme était une ^ lemme — une femme encore jeune, quoi* ^ que sa chevelure noire se mélàt de cheveux gris, une femme d'une élégance très simple haute de taille, et dont lé beau visage, avait celte expression lasse et mé-<.e lancolique que donne l'habitude de souffrir. — Où diaî)le l'oi-je vue ? se demanda Lupin. Car, sûrement, ce sont là, des traits, J11 un regard, une physionomie que je con-la nais. ie Debout, appuyée contre la table, impas-sible, elle écoutait Daubrecq. Celui-ci, de-Ul bout également, lui parlait avec animation. II tournai! le dos à Lupin, mais Lupin, Ie s'étant penché, aperçut une glace où se reflétait 1 image du député. Kt il fut effrayé de voir avec quels yeux étranges, avec w juel air de désir brutal et sauvage il revar-£&•; sa visiUuw, est de s unir pour la protection de i Inaigène d'U libre exercice des missions et de la bonne administration du pays nouveau qu'il s'agit de civiliser. En dehors de ces principes, il ne peut y avoir pour la colonie que désordres et désastres.Dans ces conditions, l'agent de l'Etat qui se refuse a aider le missionnaire se déclare étranger fi la mission qu'il a pour devoir de poursuivre. % La protection des missions est une charge d'honnêteté publique pour tous les agents de la colonie. S'il n'.v a point eu concert, il y a eu, comme i'a dit M. HenUin, de graves manquements in-dividrel* ù celle loi. M. MASSON. Quels faits et quels actes? M. VANDERVELDE. Vous lancez contre des fonctionnaires des accusations graves qu'il faudrait préciser. M. DE BHOQUEVILLE. Je parle de faits déjà établis ei d'autres en instruction. M M ASSON Soyez précis. M. DE BROQUEVILLE. Mais les décisions prises et celles qui le seront prochainement sont là. Nous aurez satisfaction. (Ah! ah 1 à gauche.) l'n mot de la franc-maçonnerie au Congo. Le ministre des colonies, dans une circulaire, a émis le vœu de ne pas voir les loges de Borna et St-anlcyville exercer une action... M. COCQ. Il n'y a pas de loges à Borna ni à Stanley ville. M. HO VOIS. Où est-ce qu'i! y en a alors? M. COCQ. Cela ne vous regarde pas. M. DE BROQUEVILLE. Je remercie le sérénis-sime grand-maître de la franc-maçonnerie de nous avoir fuit celte déclaration. M. MASSON. Mais, ma parole, vous avez l'air plus initié que moi. (Rires.) M. VANDERVELDE. Vous avez des indicateurs.M. DE BROQUEVILLE. Nous avons eu des renseignements.M. VANDERVELDE. Vous trouvez naturel qu'on ouvre une lettre adressée à un collègue et qu'on s'en serve. M. DE BROQUEVILLE. Mais on a voulu opposer au ministre des colonies ce que j'avais fait au point de vue de l'armée. Ce que j'ai fait l'a été aux applaudissements de l'armée, qui ne voulait pas de cercles occultes et une société secrète. (Applaudissements A droite.) M. COCQ. Les jésuites ne sont pas une société secrète I M. DE BROQUEVILLE. Avec le ministre des colonies, je vous dis que si une secto poursuivait contre les missions ce serait, de ki part des agents do l'Etat, un véritable scandale d'en faire partie. (Exclamations à gauche.) oui. un scandale, puisque, do par la convention de Berlin, l'Etat a pris l'engagement de protéger les missions ! Et dans votre for intérieur, vous devez être de mon avis. M. COCQ. Nous verrons ce que l'Angleterre pensera de votre avis. M DE BROQUEVILLE. Il est inouï de voir un membre de la Chambre belge invoquer contre nous l'avis d'une puissance étrangère, si sympathique soit-elle 1 (Applaudissements t droite. ) Un grand homme d'Etat français a dit que «l'anticléricalisme n'était pas un article d'exportation ». M. DEMBI.ON. C'est un mot malheureux 1 (Rires prolongés ù droite. Bruit. Colloque.) Vous avez couvert Gambetta de calomnies I Et vous vous en servez aujourd'hui! M. DE BROQUEVILLE. Calmez-vous I L'hom-ma d'Etat, chez Gambetta, était doublé d'un grand patriote. M. ROYER. Il n'en est pas moins vrai que le cléricalisme français est un malheiur pour la politique internationale. M. DE BROQUEVILLE. Il songeait aux nécessités de la France au dehors. (Exclamations à l'extrême-gauche.) Sous son action la politi-quo extérieure de la France se développa mer-•veiHeuiornent. Les exemples de la France républicaine, de l'Angleterre protestante on» laissé en moi une profonde empreinte. Les missionnaires sont le pivot de la civilisation. M. DEMBLON. Vous avez canonisé saint Labre, le patron des crasseux. M. DE BROQUEVILLE. Les missions au Congo sont une des institutions d'utilité publique.Le chef du cabinet fait un éloge vibrant des missionnaires. (Longs applaudissements à droite.) Ils n'ont qu'un idéal : conquérir des enours pour dieu et la patrie ! (Nouveaux a daudisse-ments. "Huées à gauche.) Ne pas protéger les missionnaiies au Congo serait commettre un véritable crime. M. DEMBLON. Ils ont couvert Jes crimes de Léopold II. + M. IIY MANS. L'interpellation porte sur les accusations de M Bnffaut et une partie de la presse cléricale contre des fonctionnaires de la colonie. Les missions ne sont pas en jeu. Il n'y a pas eu un mot contre elles, qui soit parti de nos rangs ! Vous voulez soulever de l'irritation à l'extrême-gauche. (Tumulte. Bruit prolongé.)M. DE BROQUEVILLE. J'entends construire mon discours comme il me plaît. M. MASSON. C'est entendu. Mais vous êtes côté de l'interpellation. M. DE BROQUEVILLE. Et si vous êtes telle-ent d'accord avec moi quant aux missions, ne vous reste qu'à applaudir. Comment, pen-, lant des mois, on a attaqué les missions. (Cri» gauche : «Briffaut I Briffaut 1 ») • M. C. HUYSMANS. Casserole I vieille casse» crte I . Elle-même dut en êlre gônée, car elle ï s'assit et baissa les paupières. Daubrecq, v alors s'inclina vers elle, et il semblait prêt à l'entourer de ses longs bras aux poings ii énormes. Et, tout à coup, JLupim s'avisa e que de grosses larmes roulaient sur le tris- s te visage de la femme. h Est-ce la vue die ces larmes qui fit perdre la tête ù Daubrecq ? D'un mouvement brusque, il étreigmit la femme et l'attira t? contre lui. Elle le repoussa avec une vio- h lence haineuse. Et tous deux, après une h courte lutte où la figure de l'homme appa- x rut ù Lupin, atroce et convulsée, tous deux, l< dressés l'un contre l'autre, ils s'apostrophèrent <X)mme des ennemis mortels. n Puis ils se turent. Daubrecq s'assit, il avait un nir méchant, dur, ironique aussi. e Et iil parla de nouveau en frappant la table à petits coup® secs, comme s'il posait des ïv com d/i trions. h EJde ne bougeait plus. Elle le dominait P de tout son buste hautain, distraite, et les e yeux vagues. Lupin ne la quittait pas du regamd, capUvé par ce visage énergique b et douloureux, et il recherchait vainement a h quel souvenir le rattacher, lorsqu'il s'a- n perçut qu'elle avait tourné lé gène ment la lète et qu'elle remuait le bras de façon im- n perceptible. Et son bras s'écartait de son buste, et * sa main rampait le Ion# de la table, et Lu- ^ pim vit qu'il y avai-t à l'extrémité de cette ^ table une carafe d'eau coiffée d'un bouchon d" h téte d'or. La main atteignit la carafe, tâtonna, s'éleva doucement et saisit le bou- p chon. Un mouvement de tête rapide, un ll£! coup d'oeil, puis le bouchon fut remis à sa place. Sans aucun doute ce n'était pas jji cela que la femme espérait. b — Crebleu, se dit Lupr.n. elle aussi est en , quête du bouchai de cris f ail. Décidément 1 affaire se complique tous les jonr>, Mais, avant de nouveau observé la v: i-te use ii fut stupéfait de noter V«xprcssi/ n «uhiie *t (U tv» vk-a^, uac ex* M. HYMANS. Les honnêtes gens n'approu-i>>nl pas vos éleges. M Renkin a désapprou* • M. Briffaut, vous pas ! M. DE BROQUEVILlE. Si des blessures ont • faites, il n'en reste plus trace. Kl j'exprime le vœu que, dans la colonie, us les blancs se montrent aussi respectueux s lois que les missionnaires. (Ah I ah I à niche.) Les missionnaires y ont mis toute leur ar-ur, mais aussi toute leur bonne foi. Le pays saura quelle esl la volonté du gou-rnement. Celle volonté n'est redoutable à rsonne, elle ne fera trembler que ceux qui l'accomplissent pas leur devoir. L'intangi-! i t é de la carrière des agents, quelles que .ient leurs opinions est garantie. M. MASSON. Est-ce qu'ils devront être obéte is tous, même par les missionnaires ? M. DE BROQUEVILLE. Les missionnaires, mme les autres, doivent observer la loi. Nous entendons faire régner ces trois prin-pes au Congo : l'autorité par la bonté, par la "•ralité et r>ar l'honnêteté. Et ainsi nous aurons fait une colonie dura-:e et prospère, qui honorera la Belgique ! Longs applaudissements à droite. L'orateur •eçoit les félicitations de ses collègues et de w mbreux députés. Bravos ironiques A. gau-he.)M. WOESTE. Après les paroles éloquentes IU chef du cabinet, il ne me restera que quel-pies mots A dire pour travailler ù 1 apaisement. Ali! ah ! à gauche.) M. Brunet a voulu faire coup double : il vouait attaquer le ministre des colonies et M. Brif-aut cl les missionnaires. En réalité, les inté-•01 s de la colonie importaient peu à l'interpella-,eur. Ce qu il voulait, c'était amener des divisions à droite. Nous ne sommes pas ici pour aire le jeu des gauches. M. MASSON. Quelle plaisanterie ! Est-ce que c est nous qui excitons Le Patriote contre M. Renkin ? M. WOESTE. M. Renkin a toujours défendu '.'intérêt national, en restant fidèle au parti catholique et aux missions. M. Briffaut a eu 3es divergences de vues avec M. Renkin, mais piant h l'action du ministre, M. Briffaut est d'accord avec nous tous. M. Briffaut a dénoncé la franc-maçonnerie au Congo. C'est son droit. Il a bien fait ! (Applaudissements à droite. Huées à gauche.) M. Brunet n'a étayé d'aucun fait Ses dires relatifs aux dissensions qui existeraient entre tes Jésuites et les Rédemptorisles au Congo. En rapprochant tous les faits établis, on peut conclure à l'existence d'une action occulte aux colonies. Et les missionnaires ont eu raison de \q plaindre. Il y a eu un malentendu. M. MASSON. Le malentendu du Patriote qui vient de déchirer le ministre des colonies 1 M. WOESTE. Sachons le reconnaître, et attachons-nous au développement d'une grande œuvre au lieu de nous attarder à des détails. Les sentiments du ministre ne peuvent être méconnus. (Très bien 1 à droite.) Rendons à chacun suivant ses œuvres. En présence de vos accusations contre la ministre des colonies (explos. de rires à l'extr.-gauche), je propose à la Chambre le vote d'un ordre du jour tendant à affirmer la volonté des Chambres de voir protéger spécialement les missions chrétiennes, et de confiance dans les actes et les déclarations du gouvernement. Mon amendement s'inspire d'une pensée de justice pour les missionnaires, pour le ministre, et pour M. Briffaut. (Applaudissements t droite.) M. LE PRESIDENT. La parole est à M. Briffaut...M. TROCLET. Un bruit de casseroles se fit entendre. (Rires t gauche.) M. BRIFFAUT. Nous assistons èi un procédé nouveau... M. A. DELPORTE. Un procédé de casseroles. M. BRIFFAUT. 11 consiste à interpeller un député par-dessus la tête d'un ministre. M. DEMBLON. Vous avez écrit tout cela d'avance I M. DU BUS DE WARNAFFE. Tâchez d'écrire vos interruptions. Elles seront plus intelligentes l (Rires.) M. BRIFFAUT. Et d'avance on m'a exécuté. Je ne me sens pas la vocation de guillotiné par persuasion.La campagne que je mène provoque vos colères...M. C. HUYSMANS. Le mépris I M. BRIFFAUT. Je vous sais gré de m'offrir le débat sur le terrain des missions catholiques. Cette campagne me permet de montrer que la Ligue antimaçonnique est une œuvre patriotique et nationale. Avez-vous cru que je serais venu attiser la discorde parmi mes amis, moi qui ai juré de consacrer ma vie à combattre la tyrannie des sociétés secrètes ! (Applaudissements à droite. — Rires à gauche.) J'accepterais, moi, de battre en brèdhe la citadelle catholique ! Détrompez-vous I... M. CRICK. C'est de la déclamation ! M. BRIFFAUT. Je remercie M. le chef du cabinet de m'avoir dit que je pouvais compter sur sa sympathie. Avez-vous pu croire qu'il y ait un seul homme sur nos bancs qui ne soit prêt ù défendre les missions? M. NEUJEAN. Et vos calomnies? M. BRIFFAUT. Leur histoire est une des plus glorieuses de nos onnales. Savez-vous que les catholiques belges leur consacrent annuellement de leurs deniers, plus d'un million et demi? Pour l'amour do Jésus-Christ !... (Applaudissements û droite. — Tumulte à gauche.) M. NEUJEAN. Expliquez vos calomnies, cela vaudra mieux i pression terrible, implacable, féroce. Et i vit que la main continuait son manège au tour de la taMe et que, par un glissemen' ininterrompu, par une manœuvre sournoi se, elde repoussait des livres et, lentement, sûrement * approchait d'un poignard dont U lame brillait parmi les feuilles éparses. Nerveusement elle agrippa Le manche. Daubrecq continuait à discourir. Au-des wis de son dos, sans trembler, la main s'é leva peu à, peu et Lupini voyait les yeuj hagardis et forcenés de la femme qui se fi xaient sur le point même de la nuque qu'ei le avait choisi pour y planter le couteau — Vous êtes en train de faire une bôtise, ma belle madame, pensa Lupin. Et il songeait déjà au moyen de s'enfuii •t d'emmener Victoire. Elle hésitait pourtant, le bras dressé, Mais ce lie fuit <ru une défaillance brève. El le serra les dents. Toute sa face, contracté* par la haine, se forctat davantage encore. El eMe fit le geste effroyable. Au même instant Daubrecq s'aplatissait, bondissait de sa chaise et, se retournant, attrapait au vol le frêle poignet die la femme.Chose curieuse, il ne lui adressa aucun reproche, comme si l'acte qu'elle avait tem té ne l'eût point surpris plus qu'un acte ordinaire, très naturel, et très s in vie- Il haussa le a épaules, en homme habitué à courir r s sortes de dangers, cl il marcha de long en large, silencieux. Elle avait lâché l'arme et elle pleurait, la tête entre ses mains, avec des sanglots qui la secouaient tout en f ;ère. Puis il revint près d'elle, et lui dit quelques paroles en frappant encore sur la table.Elle fit signe que non, et, comme il insistait, è ron l'utr. frappi viole 1 ment du pieu, en cri r t, et si fort qu? Lupin en* len'Y : n îA SUMCi

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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