Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 22 April. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nk3610xn2h/
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Dimanche '22 avril 11)17 T centimes le numéro 61 me année — N°s 106-112 JOURNAL DE GAND ECHO DUS ITOLi^LNiaXtïaUSI ABONNEMENTS : UK FRAKC ?Aî5 TRIISiSTKE RÉDACTION & ADMINISTRATION : KAfèC — S, BUË 3âÉ FLAHBRE, S -~ 8AÎSB TELEPHONE 665 À -,NONCES ; S'tdreaser rue de Flandre, 3. GstiiS. HEVUH tiss journaux tic ia ssiiiaine. BcLGiSGKER KURIEfl ; 9. Le nouvel hymne national l usse. Le journal russe «liu-izkoje Slowo» de Moscou donne, dans sou numéro du 2 avril, un article annonçant que le nouvel hvrnue national est composé, et sera bientôt publié par la Presse et par des imprimés spéciaux. Il est composé d'après la « Marseillaise- * et aucun mot ne fait allusion à un monarque ou président ni à des personnages officiels; au contraire, il parle du peuple, des Russes libres, et d un gouvernement démocratique. Le jour de la publication du nouvel hymne sera considéré dans tonte la Russie comme un jour de fête nationale. BRUXELLOIS Un 14. — France. - La presse française et la crise du papier. Paris, 12 avril. Du « Matin »: La Commission interministérielle de la presse a décidé, au cours de sa séance de mardi dernier, de faire une démarche auprès des pouvoirs publics pour leur demander une nouvelle réduction du nombre des pages des journaux. (Jette mesure est la conséquence de la crise des charbons et de l'arrêt total, depuis deux mois, des importations de pâtes, ainsi que des importations de papiers fabriqués, qui ont provoqué un épuisement rapide des stocks de matières premières et de papiers fabriqués, existant en France, en sorte qu'à l'heure actuelle une grande partie de la presse est, faute de papier, menacée dans son existence même. Le plus grand réflecteur du monde. L'observatoire de Mount Wilson à Pasa-dena (Californie) a fait installer un miroir concave de 101 pouces de diamètre, soit un peu plus de 2.50 mètres.Ce réflecteur gigantesque a été taillé en France dans un bloc de verre: d'une épaisseur de :>2 centi-îui ires et pesant 4.5 tonnes. Il n'a pas fallu moins de cinq ans pour livrer cette pièce, i i." les huit premiers essais ont été défectueux. !. ■ réflecteur, qui a été installé sur une tour élevée, servira à prendre (les photographies astronomiques, et l'appareil pliotogi aphique dont il fait partie, passe à juste titre pour être le Ivodak le moins portatif du monde entier, son poids atteignant environ ii30 tonnes!- Du 10. ~ Un musée unique en son genre vient d'être inauguré à Christiania, il s'agit d'une collection composée uniquement. de patins et de leurs accessoires, x.e Club des Patineurs de Christiania, qui a fourni les éléments pour constituer ce mu-■, a collectionné depuis de nombreuses années des patins de tous systèmes, de toutes formes, ainsi que des accessoires de patinage, et ce, de façon à constituer une histoire fidèle et rétrospective du patin, depuis ses origines jusqu'à nos jours. Rien n'y manque, et l'on y voit même figurer des panus préhistoriques, provenant de fouilles archéologiques. On a eu soin de réunir des spécimens de patins en usage dans tous les pays du monde, y compris les patins de coursés, les patins à l'usage d'acrobates de cirque et les patins militaires. Pour enrayer la. spéculation. - - Les hausses successives et excessives, que subissent les denrées alimentaires de première nécessité, sont provoquées par les manœuvres des trafiquants. On songe enfin à y mettre un frein. C'est dans ce but que l'autorité supérieure a décidé d'apporter des restrictions au commerce des denrées alimentaires. Pour tous les négociants, qui ne pratiquaient pas le commerce des denrées alimentaires avant le 1er août 1914, 1 exer cice de ce commerce à titre professionnel sera subordonné, à partir du Ie1 mai prochain, à une autorisation préalable, poui autant que le chiffre d'affaires résultant dii total des recettes et des dépenses ne dépasse pas une moyenne de 100 fr. par jour. i n contrôle sera exercé sur les livres de commerce, de façon à pouvoir, en tout temps, se rendre compte des prix d'achat ei de vente. Le tait de se livrer à un commercc usuraire sur les denrées alimentaires sera désormais sévèrement puni. Du /o. Procédé nouveau d'écriture pour aveugles. La méthode préconisée par K. Cantonnet (France), unit d'ingénieuse façon les avantages de l'alphabet Braille -et ceux de l'alphabet Mulot, assure le. « Temps ». L'écriture se fait en caractères usuels, ceux-ci étant formés par des lignes (le points enfoncés suivant le procédé Braille et sur la tablette qui sert à celui-ci Ainsi est réalisée la possibilité de donnei aux aveugles une écuture qu'ils relisenl facilement et que les voyants peuvent également lire, sans difficulté. Ou écrit de gauche à droite et on lit"dans le même sens. Le relief se produisant, naturellement, suî le verso ele la feuille de papier, le renverse ment de l'écriture est obtenu, pour lei clairvoyants, en regardant les lignes dam une glace. Quant a l'aveugle, il lit des doigts en plaçant la feuille sous la tablette Braille. Le procédé semble appelé a rendre ele grands services lorsqu'il s'agit d'apprendre à lire et à écrire à des hommes de venus tardivement, aveugles, souvent eloué: d'une instruction médiocre, et ele leur per mettre ele correspondre avec les voyants qu: éprouveraient une grande difficulté a ap prendre l'écriture Braille. La captation ele l'énergie eles chute: el'eau en Scandinavie. En Suède et ei .Norvège, pays qui sont, après la Suisse, le; plus riches eu cours d eau a chute consielé rable et très appropriés a la production d< l'énergie électrique, i industrie a tiré lai gement parti ele la « houille blanche » Sous ce rapport, la Norvège tient la tête; 1; méthode suivie élans ce pays consiste a ac corder aux firmes (pu le demandent, de: concessions polir l'établissement d installa lions ele captation. Le gouvernement nor végien lui-même n'a prévu jusqu à présen <iu une installation de minime important qui fournira le courant nécessaire, à l'élec trification ele la ligne ele chemin de fer d( Christiania à Dranheni. Le total de h force hydraulique de la Norvège est évalui à 4 millions ele chevaux-vapeur, dont SU! mille ont été concédés jusqu a présent. Le* concessionnaires en exploitent déjà 552.OUI dont un tiers est employé a la productioi du salpêtre, qui est extrait de l'atmosphère A-ces entreprises industrielles il convien el'ajouter encore l'énergie hydraulique ex ploitée par les communes, qui ne sont pa: tenues de prendre des concessions. hi Suèele, l'exploitation des forces hydrauli épies du pays se fait sur une autre base, ici l'Etat a construit pour son compte de gran des centrales électriejues, dont I adminis tration est assumée par la direction ele chutes d'eau, sous la compétence de laquelb tombe également le creusement des canaux Les trois grandes centrales électriques eh l'Etat suédois disposent ensemble de plu de 250.000 chevaux-vapeur d'énergie Hydraulique. Le système de captation ele1 cetti énergie est développée méthodiquement pa l'Etat, qui compte arriver ainsi à pouvoi électrifier tout le réseau ferré du pays. Du 16. L'emploi ele la tourbe comun combustible. - Paris, 10 avril. Dt « Matin » : Le président de la Chambre «1< Commerce ele Tulle adresse uy appel ei faveur ele l'utilisation comme combustibf de la tourbe du plateau de ivlillevaches ; dont l'abondance est telle qu'elle pourrait suffire au chauffage domestique de plus ele vingt départements, sans compter les applications industrielles auxquelles elle pourrait servir. Son extraction ne coûte pas plus de deux à trois francs la toune et le trans-pori en gare, y compris la mise en wagon, ne doit pas atteindre comme prix moyen 5 francs la toune. La « Chemise » de 11. Protopopofï. i. Pi.itopopoff, ancien ministre élu Tsar. - va passer en jugement. A défaut des esprits qui semblent l'avoir abandonné, il reste au ministre tombé une chance ele salut. Il y a quelques mois , M. Protopopofï s'en fut à Rome. Sa redingote, élégante mais immuable,intrigua un de nos confrères ele l'«Ora». Cette redingote, vue et revue en visite, à dîner, aux thés, à toutes heures du jour et des soirées, devait ceiler quelque mystère. L'astudieux reporter en : eût le cœur net: f sous cette redingote, pas de linge: « un plastron de panne noire, nous confie-t-il, auquel un col amidonné était attaché non devant, mais derrière ». Ainsi que l'homme heureux, .M. Protopo-potf n'avait pas ele chemise. Du 19. Les ventes de tableaux à Bruxelles. Les prix atteints par les toiles ' marquantes, et les toiles courantes elles-; mêmes, vont de semaine en semaine en progrès. Dans ce mouvement, l'Ecole flamande et l'Ecole hollandaise tiennent toujours la tête. A la vente qui a eu lieu, Jlontague de l'Oratoire, 1' ® Adoration des Mages », de •I. Schoorel, a eu les honneurs de l'adjudication la plus élevée, soit l(i,500 francs. On fait ensuite: Teniers le Jeune, 4,000 fr. ; Nicolas Lucielel, un portrait, d'homme, 6,800; (r. David, un petit triptique, 4,800; Bieugliel d'iînfer, une « Tentation de St-Antoine », 4,200; J. de Bray, un portrait ; d homme, 6,000 etc. Parmi les modernes, F. Courtens, « Sous-bois avec moutons », a fait 5,000; A. Stevens, «Femme au repos», 1,100, etc. Bref, 126,777 francs ont été payés pour 325 tableaux, dont 54 anciens. : et tous, tant les seconds que les premiers, ont soutenu par de beaux prix la réputation * ele leurs auteurs. Le» glaciers avaiu,'lit. S'appuyant sur des observations récentes, le professeur - P.-L. Mercaton vient de publier une communication d'un grand intérêt sur la marche des glaciers suisses. Après une longue période de Tecul, qui s'étend de façon inm- \ terrompue sur deux générations, les glaciers accusent. aujourd'hui un mouvement ' en vivant qui semble général. Voici plu-> sieurs années qu'il se préparait: en 1913 ' déjà, p. c. (les glaciers avançaient, tan-1 dis que les autres montraient encore un léger recul. En 1915 et en 1916, la proportion s'est renversée: les deux tiers eles glaciers ont avancé, un tiers seulement con-' tinue à reculer. A l'heure qu'il est, l'appa-1 ronce élu glacier supérieur de Grindelwalel est déjà entièrement modifiée. Parmi les glaciers qui reculent encore, figurent surtout les longs glaciers de vallée, comme 1< glacier d'Aletsch, qui de tout temps n'a * suivi que de loin les grands mouvements d'ensemble. A noter que les glaciers des Alpes orientales, toujours un peu en retard sur la masse, ont commencé leur mouve- 5 ment descendant. L'avance s'accentuer a-t-elle cette année? Etant donné l'hiver rigou- - reux qui s'achève, on peut s'y attendre. * Oé n'est pourtant pas certain. C'est en effet pendant la première moitié de l'hiver, comme 011 sait assez chaude, qu'il est tombé le plus de neige dans la montagne. A cette 1 masse, la période des grands froids n'a - ajouté que peu de chose. Toutefois, il y a 1 de grandes probabilités pour que l'avance des glaciers continue, Jusqu'où s'étendra-, t-elle? O11 ne peut le dire, mais les observa- =j-fc*rrr.-. —««rare aç , lions du passé ont get-iuis de constater élans , ces périodes d'avance et de recul un certain < rythme assez régulier, qui procède par séries d'années à peu près équivalentes. Si l'on admet que cette loi se vérifie dans le cas présent, ou pourrait assister à d'assez curieuses modilcjAiens de sites avant qu'il soit tiès longtemps. RE BENTEMAAf! Du As. Service élu-gaz. Aux Lui-eaux de la rue Borluut, nous avons obtenu les renseignements suivants au sujet ele la question du gaz qui préoccupe tant de personnes.L'emploi du gaz n'est provisoirement autorisé que pour la cuisson. Le chauffage et l'éclairage sont défendus. On peut consommer le tiers du relevé fait au mois de mars. Le prix par m3 est de 0.25 fr. E11 outre ou peut encore consommer le quart de ce tiers, mais au prix ele 1.25 fr. par m!S. Si le tiers de la consommation n'atteint pas 10 in-'j, 011 tolère une consommation de 16 mil. Les compteurs pour l'industrie, le chauffage et la force motrice seront scellés. Les îouveaux abonnés ne sont plus ael-mis.HET VOLK Du 20. Pain à la farine d'avoine. — Le a Message:- de Bruxelles » écrit: Par suite ele la diminution du nombre ele chevaux, une grande quantité d'avoine pourra être employée à l'alimentation de la population. Depuis plusieurs années l'alimentation eles enfants et des personnes faibles au moyen ele l'avoine, joue un granel rôle eu Amérique. Sous peu on installera d#s moulins pour l'avoine dans les moulins à farine en Belgique et principalement à la malterie .Kicquier. La mouture ele l'avoine est toute différente et plus difficile que celle des autres céréales. Bientôt on pourra la commencer. line centrale de lassivsgs L'Administration communale est occupée à organiser une véritable, centrale de lessivage dans un grand établissement situé près de la Lys. Dans cette centrale 011 mettra à la disposition des ménagères des cuvts en bois pour la lessive ; chaque femme aura sa cuve, devra faire la besogne elle-même et sur place. On y procurera de l'eau chaude, de la soude et probablement du savon, l ue fois la lessive faite, les femmes seront transportées par bacs dans un pré, où l'on blanchira le linge; celui-ci sera ensuite rincé dans l'eau courante. Après le rinçage les ménagères pourront emporter le linge chez elles ou le faire sécher sur le gazou. Il est facile de prévoir fyiie cette nouvelle institution qui 'fonctionnera sous peu, rencontrera un accueil favorable parmi la population au moment où le combustible tait presque complètement défaut et où les ingrédients nécessaires à la lessive sont à des prix inabordables pour les petites bourses. L'idée part de ce principe d'hygiène qui s'impose en tous temps et principalement pendant les- fortes chaleurs: le linge, surtout le.Jinge de corps, doit être maintenu dans un état constant de propreté. Les Expositions Quelques artistes amateurs ont eu la généreuse idée d'exposer et de vendre à la salle Taets quelques-unes de leurs œuvres au profit du si populaire et si bienfaisant organisme du « Petit Sou >. Ce sont MM. J. De Sniet qui, outre quel ques bons paysages, expose une intéressante étude d'après Rubens; M. Ch. Griin, dont les dessins à la plume sont des chefs-d'œuvre de patience et dont l'un, l'odyssée de Colombine, est tout a fait charmant; M. L. Hagiienbeek, dont les pastels ne manquent ni de force ni d'éclat et révèlent parfois de réels dons de peintre; M. G. Van Bocxtaele dont les aquarelles ont de la fraîcheur et de l'exactitude, et M. Longueville qui, s'essayant dans des genres divers, a quelques tableaux vraiment réussis. On ne pourrait assez féliciter ces exposants, et de leur geste charitable et de leurs persévérants efforts, ni assez se réjouir du succès qu'a rencontré leur initiative La cité-jardin ouvrière Nous avons annoncé récemment que la Société des maisons ouvrières projetait la création d'une cité-jardin ouvrière à la chaussée de Svvynaerde. Elle met. actuellement le plan au concours; tous les architectes domiciliés dans tirand-tiand peuvent y prendre part. Un programme détaillé du concours sera déposé à partir du 23 avril à l'Hôtel de Ville, lr Bureau chez M. Aiingneau, Secrétaire-Directeur de la Société. Parmi les conditions, notons les suivantes : Les concurrents peuvent grouper ou isoler les habitations; il leur est également loisible de prévoir la construction de 4 ou 5 maisons susceptibles d'être utilisées comme boutiques, avec dépendances, atelier ou salle de réunion, voir même un jeu de boule. Il est souhaitable que chaque maison comprenne une chambre de famille et une cuisine, trois chambres à conclier, une cave ou un garde-manger bien aéré, une petite remise, une petite étable, un jardinet pour fleurs et un jardin légumier mesurant environ 180 m2; il serait utile de prévoir 3 ou 4 maisons disposant de 4 chambres à coucher. Le plan terrier de la cité-jardin indiquera clairement le lotissement général, le groupement des habitations, la voirie, les jardinets et les potagers. Le prix de revient de chaque habitation complètement achevée et prête à être habitée, ne devrait pas dépasser la somme de 3900 fr. Ce prix doit comprendre une somme de 200.000 fr. représentant la valeur totale du terrain ainsi que les dépenses accessoires; il doit également comprendre tous les frais quelconques. Les projets seront appréciés au point de vue esthétique, pittoresque et utilitaire; celui qui répondra parfaitement à ces conditions sera acheté au prix de 1000 fr. par la Société gantoise des maisons ouvrières qui en disposera à sa convenance. Si aucun projet complet ne donne pleine satisfaction, la Société pourra affecter une somme de 500 fr. à l'achat du meilleur plan de lotissement général. La Société se réserve le droit d'acquérir éventuellement au prix de 250 fr. des plans de maisons offrant les qualités de bon mar- . ché, d'esthétique et d'usage pratique. Les projets doivent être déposés, contre reçu, entre les mains de M. Mingneau, Secrétaire-Directeur de la Société, à l'Hôtel de Ville de (ïand, lr bureau, au plus tard le 15 juin 1917. Lionseil communal de Gand En séance du 16 avril dernier, M. Rodolphe De Saegher, avocat, a été installé comme Feuilleton du Journal de. Gand 274 Le Comte DE MON TE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Yalenfine se releva, approcha un siège pour Jiorrel, recommanda à Barrois ele ne laisser outrer personne; et après avoir em-bi-ussé tendrement son grand-père et dit adieu tristeAnent à Morrel, elle partit. Alors Morrel, pour prouver à Noirtier qu'il avait la confiance ele \ aient i ne et connaissait tous leurs secrets, prit le dictionnaire, la plume et le papier, et plaça le tout sur une table où il y avait une lampe. Mais d'abord, dit Morrel, permettez- moi, Monsieur, de vous raconter qui je suis, comment j'aime maelenttOiselle Y alentine, et quels sont mes desseins à son égard. J'écoute, fit Noirtier. C'était un spectacle assez imposant que ce vieillard, inutile fareleau en apparence, et qui était devenu le seul protecteur, le seul appui, le seul juge de deux amants jeunes, beaux, forts, et entrant dans la vie. Sa figure, empreinte el'une noblesse et d'une ^austérité remarquables, imposait a Morrel, qui commença son récit en tremblant.Il raconta alors comment il avait connu, comment il avait aimé Valentine, et comment Valentine, dans son isolement et son malheur, avait accueilli l'offre de son dé-voue..:ent. Il lui dit quelle était sa naissance, sa position, sa fortune; et plus d'une fois, lorsqu'il interrogea le regard du para-lvtique, ce regard lui répondit: - C'est bien, continuez. Maintenant, dit Morrel quand il eut fini cette première partie ele son récit,maintenant e[ue je vous ai dit, Monsieur, mon amour et mes espérances, dois-je vous ehre nos projets? Oui, fit le vieillard. — Eh bien ! voilà ce (|ue nous avions résolu. Et alors il raconta tout à Noirtier: comment un cabriolet attendait dans l'enclos, comment il comptait enlever Valentine, la conduire chez sa sœur, l'épouser, et élans j une respectueuse attente espérer le pardon i de M. ele YTillefort. — Non, dit Noirtier, — Non? reprit Morrel, ce n'est pas ainsi qu'il faut faire? — Non. — Ainsi ce projet n'a point, votre assentiment ? — Non. — Eh bien! il y a un autre moyen, dit Morrel. Le regard interrogateur du vieillard demanda: -lequel? J'irai, continua Maximilien, j'irai trouver M. Eranz d'Epinay, je suis heureux ele pouvoir vous dire cela en l'absence de mademoiselle ele Villefort, et je me conduirai avec lui de manière à le forcer d'être un galant homme. Le regard de Noirtier continua d'interroger.Ce que je ferai? — Oui. — - Le voici. Je l'irai trouver, comme je vous le disais : je lui raconterai les liens qui m'unissent, à mademoiselle Y7alentine ; si c'est un homme délicat, il prouvera sa délicatesse. en renonçant (le lui-même à la main de sa fiancée, et mon amitié et mon dévouement lui sont de cette heure acquis jusqu'à la mort; s'il refuse, soit que l'intérêt le pousse, soit qu'un ridicule orgueil le .fasse persister, après lui avoir prouvé qu'il con traindrait ma femai£,qu« Valentine m'aime et ne peut aimer un aulne' ([lie moi, je me battrai avec lui, en lui Sonnant tous les avantages, et je le tuerai ou il me tuera; si je le tue, il n'épousera pas Yalentine ; s'il me tue, je serai bien sûr que Yalentine ne l'épousera pas. Noirtier considérait avec un plaisir indicible cette noble et sincère physionomie sur laquelle se peignaient, tous les sentiments que sa langue exprimait., en y ajoutant par l'expression d'un beau visage tout ce que la couleur ajoute à un elessin solide et vrai. Cependant, lorsque Morrel eut fini de parler, Noirtier ferma les yeux à plusieurs reprises, ce qui était, on le sait, sa manière de dire non. Non? dit. Morrel. Ainsi vous désapprouvez ce second projet, comme vous avez déjà désapprouvé le premier? - Oui, je le désapprouve, fit le vieillard. Mais que faire alors, Monsieur? demanda Morrel. Les dernières paroles de maelame de Saint-Méran ont été pour que le mariage de sa petite-fille ne se fit point attendre: dois-je laisser les choses s'accomplir?Noirtier resta immobile. - Oui, je comprends, dit Morrel, je dois attendre, — Oui. Mais tout délai nous perdra,Monsieur, reprit le jeune homme. Seule, Valentine est sans force, et on la contraindra comme un enfant. Entré ici miraculeusement pour savoir ce qui s'y passe, admis miraculeusement devant vous, je ne puis raisonnablement espérer ejue ces bonnes, chances se renouvellent. Croyez-moi, il n'y a que l'un ou l'autre des deux partis que je vous propose, pardonnez cette vanité à ma jeunesse, qui soit le bon ; dites-moi celui eles eleux que vous préférez: autorisez-vous mademoiselle Yalentine à se confier à mon honneur? - Non. — Préférez-vous que j'aille trouver M. d'Epinay? — Non. Mais, mon Dieu! de qui nous viendra le secours que nous attendons du ciel? Le vieillard sourit des yeux comme il avait l'habitude ele} sourire quand on lui parlait (lu ciel. Il était toujours resté un peu d'athéisme dans les idées du vieux jacobin.Du hasard? reprit Morrel. — Non. De vous? — Oui. — De vous?.

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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