Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 24 June. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7659c6w909/
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Jeudi 24 juin 1915 IEr- centimes le numéro 59me année — I\° 475 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : ,S fr. par an ; S fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RTJ±!J IDE FLANDRE, 3, CS-A-ISTr TÉLÉPHONE 665 ■ -ij nanti-rm Taasaa» MÏ9 ■ ' w ■nBuH' ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. ILA GUERRE Sur le frant occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 22 juin. — Sur la rive ouest du ci nal, au nort' eues' de Dixmude, nous avons re poussé des attaques ennemies dirigées contr trois fermes que nous occupons. Au nord d'Arras, hier encore, il y a eu sur tout des combats d'artillerie. Une attaque d'in tanterie française a été repoussée vers minui jjns le Labyrinthe au sud de Neuville. | Pu Champagne, à l'ouest de Perîhes, aprè a,-oir fait sauter plusieurs fourneaux de mines "nous avons avancé nos positions. Sur les Hauts-de-Meuse, les corps à corp h ont duré toute la journée au milieu d'une vin H lente canonnade. Ce matin, vers 3 heures, nou ■ avons contre-aîtaqué et rejeté l'ennemi presque ■ complètement de nos tranchées en faisant 13t ■ prisonniers. Près de Marcheville, nous avon I repoussé aisément une petue attaque ennemie A l'est de Lunéville, près de Leintrey, il y I eu de nouveaux combats d'avant-poste. [ Dans les Vosges, nous avons changé inten I ticnnellemerit nos positions et, sans être inquié I iés par l'ennemi, nous les avons reportées su ■ la rive est du Fecht. à l'est de Sondernach. | Au Hilsenfirst, l'ennemi ayant encore ait:: I qué, a de nouveau subi des pertes sensibles. Nos aviateurs ont lancé des bombes sur h ■ port d'aviation de Coureelles à l'ouest d< ■ Reims. A Bruges et à Ostende, l'ennemi a jeti I des bombes qui n'ont causé que des dégât: I sans importance militaire. Communiqué officiel français Paris, 20 juin (23 heures). — Au nord d'Arra! I nous nous sommes approchés du nord-ouest d( ■ Souciiez. Le combat d'artillerie a continué vio ■ lemment. I A l'ouest des Argonnes nous avons repoussf I une violente attaque ennemie. I En Lorraine, près de Reillon, nous avons en ■ levé un centre de résistance allemand. Nou; ■ irons repoussé deux contre-attaques; une troi ■ sième nous a obligés à reculer temporairement ■ nous avons toutefois reconquis celte position ■ Une quatrième attaque a été arrêtée par notrf H feu. I Notre offensive dans la vallée de la Fecht con ■ linue; nous avons fait des progrès. Communiqué officiel anglais [ De la frontière hollandaise, 20 juin. — Di ■ communiqué du feld-maréchal French, le 19 : I Au nord d'Ilooge, nous avons occupé 20C H mètres de tranchées allemandes. I Au nord-est d'Armentières nous avons faii ■ sauter plusieurs mines, ce qui a détruit tint ■ partie des tranchées ennemies. I Le feu de notre artillerie et infanterie a cause Bilespertes à l'ennemi. Nos aviateurs ont jeté H des bombes sur La Bassée. Sur le front orientai Communiqué officiel allemand I W. T. B. 22 juin. — Au nord et à l'ouest de H Letnberg, les combats continuent. Les Russes ■ ont été obligés d'abandonner cette nuit leurs po- ■ sitions à l'ouest de Zolkiew. Depuis le début de H notre dernière offensive dans la région de ■ Przemysl et de Jaroslau, le 12 juin, les troupes ■ allemandes et le corps d'armée austro-hongrois ■ qui combat dans leurs rangs ont capturé 237 ■ officiers et 58,800 soldats russes, 9 canons et H136 mitrailleuses. Communiqué officiel autrichien I Vienne, 22 juin. — Les troupes coa lisées se sont avancées danà leur poursuite jusque devant Zolkiew et jusque près de f.cm-berg et au Sud de la ville jusqu'au ruisseau de Szezerick. Toutes les forces russes se trouvant dans cette ligne on; été attaquées partout. Près de Mikolajow et de Zydaczow, l'ennemi se tient au Dnjestr. Des troupes de l'armée Pflanzer ont repoussé de violentes attaques des Russes au sud-ouest de Potok et de Zloty, près de Za-leszezyki et dans le territoire de frontière bes-sarabique. avec les pertes les plus considérables pour l'ennemi. Pour le surplus la situation au Nord est inchangée. ; Communiqué officiel russe Pétrograde, 20 juin. Dans la région à l'Ouest du Njemen, les combats locaux perdurent sans repos. Sur le front du Narew, pendant le 19 juin, bombardement d'artillerie à Jednoro-setz et Grudusk. Sur le front de la Tanew pas j de combats importants. Dans la direction vers Rawa Ruska et le long de la ligne des lacs à Grodek l'ennemi a passé le 18 et 19 juin à une i nouvelle offensive avec des forces considérables, dont des troupes fraîchement arrivées. Au Dniester, les combats acharnés avec des forces de combat ennemies ont continué pendant les 18 et 19 juin; ces troupes ont traversé le fleuve en amont de Nizniow. Progressant du fleuve plus en avant l'ennemi a pénétré jusque dans les villages de Koronetz et Kosmierzin. Par une vigoureuse contre-attaque nous l'avons cependant refoulé. Entre le Pruth et le Dniester un combat violent s'est poursuivi pendant les 18 et 19 juin. Sur le front itâlo-autrichien Communiqué officiel autrichien Dans la nuit du 20 juin nos troupes héroïques ont de nouveau repoussé, près de Plava, deux attaques italiennes. Ici se présenta un officier italien avec un drapeau blanc et un clairon devant notre position pour nous soumettre une demande du commandant de ia brigade. Comme ces personnes ne purent justifier leur qualité de parlementaires par une procuration par écrit, elles furent arrêtées, et sont prisonniers de guerre. Dans le territoire au nord-ouest de Krn, l'ennemi a été chassé de la position de la crête; dans cette action les détachements du régimenî des honveds de Debreczine se sont particulièrement distingués. Notre lourde artillerie a attaqué avec succès dans le combat de montagne. A la frontière de la Ca-rinthie l'ennemi a de nouveau attaqué dans la région à l'Est de Plocken, toujours avec le même insuccès. Dans le territoire de frontière du Tyrol rien d'essentiel ne s'est passé. Le feu de l'artillerie lourde italienne contre nos fortifications reste sans aucun effet. Le 19 juin les installations des tanks et du port de Monopoli ont éié bombardées efficacement par un torpilleur et les stations de Bari et de Brindisi ont été endommagées par des jets de bombes de nos aéroplanes maritimes. Communiqué officiel italien Rome, 20 juin. — Un temps pluvieux et le brouillard empêchèrent et ralentirent les opérations dans les parties montagneuses du théâtre de la guerre. Entretemps il fut possible, dans le territoire du Krn, de compléter et de fortifier notre garnison par l'occupation de positions qui dominent les environs de Clezzo. A l'Isonzo, nous avons repoussé deux contre-attaques ennemies exécutées pendant la nuit contre les positions récemment prises autour de Plava. î tLcrnuiNE, ooa Aux Dardanelles Communiqué officiel turc Ccnstantinople, 21 juin. — II y a eu hier u fnibie combat d'ariillerie et d'infanterie prè d'Ari Burnu. Près de Sedd ul Bahr une attaqu ennemie, dirigée contre notre aile gauche, ver midi, échoua sous notre feu. L'ennemi dut s'en fuir dans ses tranchées avec des pertes considé rables. Une attaque, que l'ennemi exécuta c matin de Sedd ul Bahr contre tout noire fronl fut également repoussée. Nos batteries de 1 cô j d'Anatolie bombardèrent également ai: jourd'hui avec succès des desiroyeurs, des rele veurs de" mines, l'artillerie, des transports cli train, les dépôrs de munitions, les hangar d'aviateurs ennemis, détruisirent un aéroplar et en endommagèrent un autre. L'ennemi fi alcrs jeter plus de 30 bombes par ses aviateur sur ces batteries sans occasionner de dégâts ECHOS A Ertvelde La communication suivante a été affichéi dans la commune : Je suis forcé de sévir, avec les peines le: plus sévères, contre tous ceux qui dépassent le: prix maxima, aussi bien contre ceux qui païen que contre ceux qui réclament ces prix. Le tarif maximum pour le bétail vivant es fixé ainsi au kilo : Bœufs et cénisses, 1 re qualité; jusqu'à 1.45 fr. 2e qualité, jusqu'à 1.20 fr.; vaches, Ire qualité jusqu'à 1.20 fr. ; 2e qualité, jusqu'à 0.95 fr. porcs, jusque 2 fr.; veaux, 2 fr. et moutons 1,20 fr. Ceux qui dépassent ces prix maxima seron punis au moins d'une amende de 300 francs. L; même peine s'applique aux bouchers qui dépas sent les prix maxima de l'Inspection d'Etape (S.) Hildenbrand, Oberlieutenant et commandant La torpille allemande Le Scientific American a annoncé, il y a plu sieurs mois, qu'un nouveau type de torpille: était mis en usage à bord des sous-marins aile mands. Cet engin est lancé à courte distance et soi poids, plus considérable, résulterait d'explosif; dont chaque torpille né contiendrait pas moin: ■ de 420 livres. L'explosion de pareille quantité, surtou quand la torpille a touché le flanc du navire, suf firait à avarier tellement les œuvres intérieure: du bâtiment, que tous les procédés de protec tion spéciale imaginés contre le danger des tor pille, seraient inopérants. Il n'existe pas de problème plus importan que celui de trouver une méthode de défensf contre l'attaque du sous-marin et de ses torpille: destructives. Les nouveaux submersibles allemands parais sent être munis de lance torpilles tant sur le cô té qu'à la proue. Ils sont, en outre, probable ment à même de lancer des torpilles pendan qu'ils naviguent à la surface de la mer. Un chef-d'œuvre d'orthopédie Un chirurgien bien connu, le Dr A. vor Eiselsberg, a présenté à la société médicale de Vienne un patient dont les quatre membres on été amputés, mais qui néanmoins est encore i même de travailler. 11 y a huit ans, en Amérique, cet homme âgé aujourd'hui de 38 ans, a été brûlé par ur courant électrique de 68,000 vol.s, au poin que les bras ont dû être amputés au milieu e les jambes au jarret. Une fois guéri, le pa.icn commença à exercer ses moignons et, dix moi: plus tard,un bandagiste américain confectionna à son intention, des prothèses artificielles, don le malheureux se sert encore et qui n'ont exigé que de petites réparations jusqu'à présent. ■BJWEMgaBBMKaMWIMfcLlMaMBMMMaaBMBBajau «n ——— Les moignons du jarret son: attachés dan les jambes artificielles. Au bout des bras artif ciels les quatre doigts sont reliés entr'eux c r .'. tent fixes, le pouce seul est mobile et mis e mouvement par une lanière actionnés par de ' mouvements de l'axe opposé. L'amputé pei s'habiller et se déshabiller tout seul, manger £ s'adonner à n'impor.e quels exercices; il pei également marcher en se passant de canne et pu faire 18 kilomètres en un jour. 11 a été admis à une clinique, où, par so propre exemple, il montre aux so'dars amputé jjsqu'à ce quel point on peut perfectionner le membres artificiels, ce qui constitue égalemer ,. une grande consolation pour les guerriers ble: sés. Il est question d'exhiber cet homme, dans 1 . même but, dans d'au,res hôpitaux de guerre. Maladies de tranchées On signale une nouvelle maladie qui frapp les soldats ayant faif un séjour assez prolong dans les tranchées. Cette affection intéress particulièrement les dents ou plutôt les gencives i les symptômes qui caractérisent cette maladi sont les suivants : la chair des gencives gonfl et devient très douloureuse; peu après il s . forme à différents endroits des foyers purulent: j Au moindre attouchement, la chair saigne ( l'on voit alors apparaître entre les dents du san I mêlé de pus. La revue scientifique qui donne ces renseigne ments ne nous fixe pas sur la thérapeutiqu appliquée à cette maladie nouvelle provoqué \ par la guerre des tranchées. , j Le canal de Panama et la Russie i On vient d'inaugurer la navigation de New t j York à Vladivostock par la voie du canal de Pc t | nama. Pour le moment les cargo-boats améri - , cains sont seuls admis à se rendre par le cam à Vladivostock, mais on compte établir d'ici pe un service régulier pour les voyageurs entre 1 côte atlantique des Etats-Unis et le grand poi sibérien. La télégraphie sans fil en Chine > Le correspondant du « Seotsman » à Hong kong annonce que la télégraphie sans fil a fa! des progrès sensibles en Chine. Deux nouvel t les stations ont été établies à Canton et à Wt ; sang, près de Shanghaï.Trois autreé stations se i tent ouvertes dans quelques semaines à Hong keng, à Futschan i et à Hankéou. Quant à 1 station de la colonie anglaise à Hongkong, 1 consul général américain de cette ville rap porte que le rayon de la station a été élargi d telle sorte qu'elle peut envoyer des message à 500 e: même à 700 milles, dans la journée et à 1,300 milles pendant la nuit. Les nouvelles stations de Wusung et Canto: ' peuvent envoyer leurs messages à la même dis 1 tance. Quand le nouveau service sera complè 1 tentent organisé, en pourra échanger des mes sages par télégraphie sans fil dans toutes le eaux chinoises. Le soleil producteur de force électrique Des perspectives inattendues nous sont ou ' vertes par un article du professeur Bodenstein dans la Zeitschrift fur angewandte Chenue. L< savant y démontre que les radiations solaire 1 peuvent créer de l'élecIricité. Il faut les fain agir sur des métaux, enfermés dans des réci pients d'où l'air a été chaussé, explique-t-il L'électricité produite par ce procédé est enxoyéi à une plaque de métal, placée en face de la pla que soumise à la radiation et ramenée à cetti dernière par un fil. On obtient de cette façoi un courant électrique, fournisseur d'énergie Pour le moment, il est vrai, cette transformatioi des rayons de soleil en force électrique ne peu encore avoir aucune portée pratique. Mais ot espère arriver à des réalisations dont la porlét serait incalculable, en continuant l'étude de: phénomènes photoélectriques. 11 est désormai: s permis de prévoir le moment où l'humanité i- pourra se rendre indépendante de la houille en t empruntant directement du soleil l'énergie né-n cessaire à l'industrie. L'énergie solaire dépasse, s du reste, de beaucoup tout ce que la technique " de tous les peuples de la terre pourrait jamais :t utiliser. Les chiffres, que l'on peut citer à l'ap-' pui de cette assertion, donnent le vertige. Car a toutes les machines de notre planète ne fournissent actuellement que 100 millions de chevaux-c vapeur à peu près, pendant que le soleil en ^ rayonne 200 billions, c'est-à-dire 200,000 mil-t liards, sur la terre. Deux millions de fois plus que la somme des forces dont nous avons besoin. Il suffirait de capter un millionième de la s force dégagée par les ravons solaires pour mettre en marche le double de toutes les machines, locomotives, etc., fonctionnant sur le globe terrestre.e é Le « plus grand » journal du monde e II ne s'agii que du format, car pour oser attri-. buer la primauté à un journal sur tous les autres,-e il faudrait avoir la poitrine bardée du triple e airain... Mais comme format, là palme ne peut g probablement pas être disputée au numéro de l'Itluminated Quadruple Constellation qui a :t été imprimé en 18;>9 à New-York et qui compte -, parmi les plus rares curiosités de la presse du monde entier. Cette feuille était haute de 1 m. 82 _ et large de 2 m. 00, contenait 13 colonnes, dont e chacune avait une hauteur de 1 m. 20, de sorte e que les colonnes réunies des douze pages du journal avaient une longueur de 125 mètres. QuaranUMypographes avaient travaillé pendant huit semaines sans relâche pour composer ce journal monstre, qui, bien entendu, n'avait - aucune prétention à la rapidité ni à l'actualité Le « eonfortimètre » Le mot seul vous repose. Confortimètre I Un appareil qui crée du bien-être, qui indique à I l'homme dans quelles conditions il pourra s'écrier : Où peut-on être mieux ! « La nécessité de cet appareil s'imposait », lit-on dans le dernier rapport de l'Office d'hygiène des Etats- - Unis; on a reconnu, en effet, que le bien-être ' de l'homme dépend d'une série d'influences atmosphériques et particulièrement du degré d'humidité de l'air, de la température, de la pression atmosphérique, etc. Tous ces facteurs a doivent être réunis pour créer la sensation du « confortable ». Le « coniortimètre » est destiné à « balancer » » les influences atmosphériques. L'appareil règle 5 automatiquement la température de la pièce, sa teneur en vapeur d'eau, etc., et inscrit en même temps toutes les indications se rapportant à la t température, au degré u'humidité de l'air, etc. Au Portugal s Le nouveau ministère Le nouveau ministère portugais est formé de la façon suivante : Présidence, Guerre et Marine, MM. José ) Castro; Intérieur, Fernandez Silva; Justice, ; Cathano Menezes; Affaires étrangères, Augusto s Sparcas ; Finances et Colonies, Norton Mattos ; : Travaux publics, Manuel Monteiro ; Instruction publique, Lopez Martino. En Hongrie Le grain et les pommes de terre ; Oïl mande de Budapest que la Hongrie va régler le prix des grains de 1a nouvelle récolte de la même façon qu'en .Autriche. Une société anonyme, complètement d'accord sur son programme d'action avec le gouvernement, va probablement être sous peu ' constituée, ayant pour objet social le commerce des grains. Feuilleton du Journal de Gand 22 Le Comte DE Monte-Cristc PAR ALEXANDRE DUMAS — Eh bien ! demanda celui-ci en arrivi tas son cabinet, que se passe-t-il don parlez. — Des choses que je crois de la plus hat gravité, et qui nécessitent mon départ à l'instt mème pour Paris. Maintenant, marquis, exc ssz l'indiscrète brutalité de la question, a\ vous des rentes sur l'Etat? ~~ Toute ma fortune est en inscriptions; a sept cent mille francs à peu près. Eh bien ! vendez, marquis, vendez, v°us êtes ruiné. -*• Mais, comment voulez-vous que je ven d'ici ? — Vous avez un agent de change, n'est-pas?— Oui. — Donnez-moi une lettre pour lui, et ( vende sans perdre une minute, sans perdre seconde; peut-être même arriverai-je trop t — Diable! dit le marquis, ne perdons pa: temps. . Et if se mit à table et écrivit une lettre à agent de change, dans laquelle il lui ordon de vendre à tout prix. — Maintenant que j'ai cette lettre, dit V fort en la serrant soigneusement dans son tefeuille, il m'en faut une autre. — Pour qui? — Pour le roi. lnt - - Pour le roi? — Oui. — Mais je n'ose prendre sur moi d'éc ite ainsi à sa Majesté. m, — Aussi, n'est-ce point à vous que je la :u- mande, mais je vous charge de la demande ez M. de Salvieux. Il faut qu'il me donne une tre à l'aide de laquelle je puisse pénétrer f ;ix de Sa Majesté sans être soumis à toutes les malités de demande d'audience, qui peu\ ou me faire perdre un temps précieux. — Mais ri'tavez-vous pas le garde des sceE de qui a ses grandes entrées aux Tuileries, et l'intermédiaire duquel vous pouvez jour et i ce parvenir jusqu'au roi? — Oui sans doute, mais il est inutile qui i partage avec un autre le mérite de la nouv< [u'il que je porte. Comprenez-vous? le garde d une sceaux me reléguerait tout naturellement : ard. second rang et m'enlèverait tout le bénéfice : i de la chose. Je ne vous dis qu'une chose, marqui 'ma carrière est assurée si j'arrive le premi son aux Tuileries, car j'aurai rendu au roi un se nait vice qu'il ne lui sera pas permis d'oublier. —- En ce cas, mon cher, allez faire vos p '"e_ quets; moi j'appelle de Salvieux, et je lui fa por- écrire la lettre qui doit vous servir de laisse passer. — Bien, ne perdez pas de temps, car dai un quart d'heure il faut que je sois en chai: de poste. — Faites arrêter votre voiture devant r'r{ porte. — Sans aucun doute, vous m'excuserez a de~ près de la marquise, n'est-ce pas? auprès c ;r à mademoiselle de Saint-Méran, que je quit let" dans un pareil jour avec un bien profond regre irès — Vous les trouverez toutes deux dans me f°r- cabinet, et vous pourrez leur faire vos adieu ent — Merci cent fois; occupez-vous de n lettre. ux, Le marquis sonna; un laquais parut, par — Ditesiau comte de Salvieux que je l'a mit tends. — Allez, maintenant, continua le marqu : je s'adressant à Villefort. :11e — Bon, je ne fais qu'aller et venir. ;s Et Villefort sortit tout courant; mais à lu porte il songea qu'un substitut du procureur le roi qui serait vu marchant à pas précipités S: quait de troubler le repos de toute une ville ;r reprit donc son allure ordinaire, qui était te r- magistrale. A sa porte il aperçut dans l'ombre coir a- un blanc de fantôme qui l'attendait debout is immobile. z" C'était la belle fille catalane, qui, n'ayant de nouvelles d'Edmond, s'était échappée à ,s nuit tombante du Pharo pour venir savoir e le même la cause de l'arrestation de son amant I A l'approche de Villefort elle se détacha la muraille contre laquelle elle était appuyée vint lui barrer le chemin. Dantès avait parlé ~ substitut de sa fiancée, et Mercédès n'eut pt ' besoin de se nommer pour que Villefort la connût. Il fut surpris de la beauté de c( femme, et lorsqu'elle lui demanda ce qu'é devenu son amant, il lui sembla que c'était ^ l'accusé, et que c'était elle le juge. — L'homme dont vous parlez, dit brusq ment Villefort, est un grand coupable, et je [_ puis rien faire pour lui, Mademoiselle. Mercédès laissa échapper un sanglot, is comme Villefort essayait de passer outre, s l'arrêta une seconde fois. •— Mais où est-il du moins, demanda-te que je puisse m'informer s'il est mort ou vivant?du , — Je ne sais, il ne m appartient plus, repon- n!jl dit Villefort. ute Et gêné par ce regard fin et cette suppliante attitude, il repoussa Mercédès et rentra, refermant vivement la porte comme pour laisser de-n'e hors cette douleur qu'on lui apportait. Mais la douleur ne se laisse pas repousser ainsi. Comme le trait mortel dont parle Virgile, Pas l'homme blessé l'emporte avec lui. Villefort 'a rentra, referma la porte, mais arrivé dans son "e" salon les jambes lui manquèrent à son tour; il poussa un soupir qui ressemblait à un sanglot, "e et se laissa tomber dans un fauteuil. Alors, au fond de ce cœur malade naquit le au premier'germe d'un ulcère mortel. Cet homme "nt qu'il sacrifiait à son ambition cet innocent qui re" payait pour son père coupable, lui apparut pâle :"e et menaçant, donnant la main à sa fiancée, pâle îai[ comme lui, et traînant après lui le remords, 'u' non pas celui qui fait bondir le malade comme les furieux de la fatalité antique, mais ce tin-ue_ tement sourd et douloureux qui, à de certains ne moments, frappe sur le cœur et le meurtrit au souvenir d'une action passée, meurtrissure dont et, les lancinantes douleurs creusent un mal qui va :11e s'approfondissant jusqu'à la mort. ]6i (A suivre;.

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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