Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

2260 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 31 July. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jm23b5xs76/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Vendredi 31 juillet 1914 5 centimes le numéro 58me année ■— N0 212 JOURNAL DE G AND ABONNEMENTS : pglAIûUK : 15 franc» par an ; 7-50 franttfMr «Ix no » ; 4 freux» pour wmtm Pour fétranger, le poil en iut I 1 RÉDACTIONADMINISTRATION : S. RUE DE FLANDRE» 3. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Yoir le tarif au bas de la dernière page du journal. ON NEGOCIE I t '«.ffrovable catastrophe est toujours sus-I LrJne sur nos têtes et l'ûrage pourrait ■ Kiiioars éclater d'un moment à l'autre, dé-■SSS sur l'Eurone entière des calamitéWtes que le monde n'en a jamais con- IflMais deDuis uier, on se reprend à pou-vûf resp&r que la«U* P-era au-dç j de^feu.6 et* de 1er, de sang, de larmes et de kH Tfomuler de" prévisions quelcon-! oui pendant le temps indispensable IS Veto soient imprimées, peuvent ne peut se r^/erXdM^retog^èmwuIs con-I *^Sews'feULnirsave'iaqu™ n °ce qui ■concerne le ^^Srs'éTé opUmTs'fe ei I «av'aU fa Office dfp^voir à peu ■ que s ] 1 presse de langue fran IprêS Incertitude dfla défaite de la Rus-I i;"SL« la guerre japonaise et de celle de Bsie dans la guerre j 1 d'accor- tM&raa?i,a lars^SXSSus jneLon ^e^w'Bosni^^cT'de'VHg^govin^, l'absurdité etjle danger russe et surtout du caractère ^ dQIV | ^iUe^Q^dfM PoincarA au tsar, j'écri-nait le tpast de gie ollrriut N&eresœ teSsfçESÎ . tiauSichienne de ^auvm» "erjw, de Bnovéns comme l'assassinat de 1 { héritier et- que si la Serbie ou le parti dies lo/ficiens. est au pouvoir, refuse oes satis-' frictions à l'Autriche, si la Russie est dei-; ri ère la Serbie, c'est la guerre et, grâce aiu bon système d'éqmlnbre entre les deux I camps qui se partagent l'Europe, ce ne sie-! rait puas seulement la guerre et, grâce aai Etats iintéressés. mais bien entre toutes les puissances -de la Triple Alliance et de la Triple Entente. » 1 J'ajoutais que toute la Serbie ne vaut, pas cela et qu'il était à espérer que malgré ! l'ardeur de leur ru. sophil'ie, MM. l onn-caré et Vivian! l'aturaient dit au tsar et qu a leur défaut l'Angleterre le lui dirait, i Je ne croiis pas avoir -écrit jamais de Ligues qui aient été plus rapidement et plus terriblement confirmées par l'événement. ' Pas n'était besoin cependant d'être devin [■peur les écrire; il suffisait d'avoir des [yeux pour voir, ce qui nie semble pas être le cas de la plupart de nos diplomates et Ide nos hommes d'Etat. I II était évident, en effet, dès Le lende-imain du drame de Serajevo, pour quiicon-Ique connaît un peu l'Orient européen, que I l'assassinat de l'arehiîduc héritier d'Autri-iche étant un crime serbe, tramé en Serbie, Il'Autriche voudrait en tirer une vengeance ■éclatante et. mettre fin une bonne fois à une ■propagande nationaliste qu'elle considère Icomme dirigée contre son existence et qui ■s'était affirmée déjà par une série de ten-Itatives d'assassinats, quatre depuis deux [ans, contre les haut-s fonctionnaires autri-Ichtens de la Croatie et de la Bosnie. Je n'ai aucune raison d'aimer l'Autriche ■cléricale et aristocrate, et je n'ai aiucune raison personnelle d'ammosité contre la [Serbie : quand j'étais étudiant à Bologne, [j'ai voulu m'engager avec les camarades [qui partaient pour aller faire le coup de feu [avec les Serbes et espéraient bien rrue ce [ne serait pas seulement contre les Turcs, [mais aussi contre la Austriaco, qui étaiit notre bêle noire... et jaune. Mais il faut se rendre iux faits et reconnaître que l'Autriche consititutionnielle et Me plus en plus autonomiste n'est plus celle Mettennich, que le danger d'oppression en Orient vient surtout de la Russie et "que les Serbes n'ont pas su mériter les sympathies que nous leur avions prodiguées si n'ont guère réussi à. se distinguer que dans la trahison et l'assassinat. lia ont trahi et. assassiné 'a Bulgarie, à lui ils devaient tout et ils font peser depuis un an sur les Bulgares de Macédoine N aussi sur les Albanais une oppression Inouïe au regard de laquelle le régime autrichien en Bosnie, le régime allemand en [Alsace et même le régime moscovite en Pologne, sont au libéralisme ydillique. 11 n'y a donc pas lieu de s'apitoyer particulièrement au sujet de ce qui arrive en pe moment, a la Serbie et l'on peut y voir [a justice immanente de l'histoire; on lui Jait, en punition d'un crime éclatant, qu'on ui impute, non sans de fortes présomptions, ce qu'elle a fait il y a un an à la "Ulgarie, au mépris d'un traité formel On a raison, d'autre part, de protester contre les procédés d'exécution adoptés Par l'Autriche ls ont été d'une brutalité et d'une du-^ inadmissibles, puisque l'Autriche avait fs arguments et des preuves contre la pie. il lui aurait été facile, en les probant à la suite de son ultimatum, d'obéir l'adhésion unanime de l'Europe pour F'ger des garanties d'exécution de la sou-Wion que la Serbie s'était empressée promettra au-delà de ce que l'on pou-attendre d'un peuple ayant souci de sa, Dignité — au point que l'on comprend ïu après la mauvaise foi dont elle a fait jreuve envers la Bulgarie, comme aussi ians l'exécution du premier acte de soumission que l'Autriche lui imposa en 1908, !n comprend que celle-ci n'eût pas con-'ttnee en la sincérité de cette adhésion si °mplète à des exigences que tout le mon-* trouvait excessives et inacceptables. parti militaire autrichien voulait ab-ojument faire la guerre à la Serbie, cela st visible, mais la guerre étant déclarée, n peut causer. La proposition de médiation de sir Ed-^xLGrey _en offre lloccasian,. Quoi qu'en aient dit les journaux — il, faut grandement se méfier en ce moment1 de ce que disent les journaux — des nouvelles sensationnelles ou tendancieuses et des commentaires chauvins, cette offre de médiation n'a été repoussée nulle part. Partout on a été reconnaissant à l'Angleterre.Elle permet une délibération avant qu'on ne se rue à l'irréparable. Mais personne ne veut avoir l'air de mettre trop d'empressement à l'accepter, parce que chacun a peur d'avoir l'air d'avoir peur de la guerre. L'Allemagne, à la différence de l'Autriche, ne cherche certainement pas la guerre, mais elle est liée à l'Autriche par un traité formel et ne veut pas avoir l'air die ne pas donner à son alliée tout son appui. La Russie, de qui tout dépend, et qui a peut-être reçu <le bons conseils de Londres et de Paris (sans compter la conversation personnelle engagée en,Ire les trois empereurs) ne semble pas en tout cas devoir se jeter té te baissée dans la mêlée. Un communiqué russe d'hier matin, q'ue j la plupart des journaux ont inséré dans leurs dépéches sans en souligner l'importance, avait un caractère nettement pacifique.Il est vrai que des courants très opposés sont en lutte autour du tsar et il est effrayant de penser que c'est de la décision de cet homme, de faible volonté et de capacités plus que médiocres, que dépend en ce moment le sort de la civilisation. Cela devrait suffire, quoi qu'il advienne, à démontrer que l'alliance franco-russe est une conception monstrueuse. Qri espère, paraît-iJ, faire admettre au tsar que l'Autriche déclarant faire à la Serbie une guerre de chAtiment et non une guerre de conquête, la Russie peut attendre pour intervenir le moment où l'Autriche dictera ses conditions de paix. Toutes les puissances semblant admettre ce droit de l'Autriche au châtiment de la Serbie et à des garanties sérieuses de sa part pour l'avenir. On parviendra oeut-ôtre h. faire corn prendre au tsar qu'il serait invraisemblable de sa part, de déchaîner une guerre européenne pour revendiquer au profit des Serbes les droits au régicide et l'insurrection. Et du moment qu'on discuté et. qu'on négocie, il semble difficile qu'on n'arrive pas pas à s'entendre, cor il semble qu'il suffit de placer l'Europe devant la conscience du cataclysme que serait une guerre générale pour que tout homme doué de raison doive vouloir l'éviter au prix de n'importe quel effort. L'important donc, c'est qu'on négocie. Le grand danger, c'était le déclancb^-ment automatique de la guerre universelle oui pouvait résulter fatalement de l'absurde système. d'alliances oui partage l'Europe en deux camps et qui fait que les grandes nations honnêtes, laborieuses et pacifiques, la France. l'Allemagne et peut-être môme l'Angleterre pou ient être amenées à .se déclarer la guerre, alors qu'elles n'en ont pas la moindre envie pour une querella qui leur est absolument étrangère et qui m'est, qu'une question de prestige entre l'Autriche et la Russie dans les Balkans. GiEOGES LORAND. ECHOS Pronostics du Vieux-Général. Voici, pour le mois d'août, le 89e- bulletin météorologique du Vieux-GénéraH : Du 1er au 8, assez beau, alternatives d'é-claircies et de petites averses. Du 9 au 17, ondées, température fraîche. Du 18 au 2-i-, réchauffement, temps sec. Du 25 au 31, gros orages, fortes pluies wv\ La bibliothèque d'Ibsen. Le ' 1> Sigurd Ibsen, ministre d'Etat en Norvège et fils du célèbre dramaturge, a offert au Musée de Brekke la bibliothèque de son père. On sera curieux sans doute de connaître les 'lectures de l'auteur du Canard sauvage. Si l'on en croit les Mûnchner Nach-richten, elles étaient peu nombreuses. Tandis que son éinule Bjornson s'intéressait à toutes les manifestations de la littérature contemporaine, Scandinave ou étrangère, les ouvrages d'autrui laissaient Ibsen très froid. Les romans et les pièces de théâtre qu'il appelait « fin de siècle » lui donnaient de la fatigue : il les jugeait obscures et laborieuses, oar il voulait de la clarté chez le prochain. Ses préférences allaient aux grands classiques, notamment à Gœthe, dont il étudiait tes œuvres avec assiduité. Sa bibliothèque contient une foule de livres avec dédicace ; la plupart ne sont pas coupés. On a trouvé le volume d'un malheureux poète suédois qui, sur la première page, demande dans les termes les plus touchants un mot d'encouragement dont il a le plus pressant besoin : ce volume est un de ceux qu'Ibsen n'a pas ouverts. Par contre, les traductions de ses propres ouvragés et les œuvres de critique qui se rapportent à lui forment une collection considérable ; chacun de ces volumes a été lu, relu et annoté. Il y a peu d'ouvrages de philosophie, beaucoup de journaux et de revues, et pas mal de romans policiers, qui semblent avoir été la lecture favorite du poète ; cette littérature facile le délassait de travaux plus ardus. Avec la bibliothèque, le Dr Ibsen a offert encore au* M usée de Brekke un certain nombre d'objets ayant appartenu à son père, entre- autres les humbles meubles en osier qui lui servaient au temps de sa jeunesse et de son dénuement. w A PARIS VICTOR HUGO AU PANTHEON. — RO-DIN El VICTOR HUGO.—LES DROITS DU GENIE L'Europe est en feu — du moins nous l'avons entendu dire — mais elle serait en feu bien davantage si elle savait les ré centes mésaventures du corps de Victoi Hugo. Il est vrai qu'elle se moque peul être de ces récentes mésa.ventures-là. pi! a bien tort. Depuis près de trente ans — le siècî précédent avait quatre-vingt-cinq ans -le corps au poète est au Panthéon. Ce parait tout naturel. Puisqu'il y a une Ac; démie. je dois en être, disait très justemei Zola. Puisqu'il y a un Panthéon, Vick Hufio doit,.J^êtrc..Mais.oil l'a reçu, dan cette magnuique demeure, en parent pal vre. Il y a la pla,ce la plus modeste. 0 va même jusqu'à prétendre que si son ca veau est sombre, il est aussi humide qu. sombre. Et la famiile de Victor Hugo ré clame pour le grand poète une sépultu'n plus confortable. Tout le monde est d'avis qu'il la m/ rite. On a même voulu que son caveau s. distinguât des autres par quelque somptuo sité artistique. En 1900, une souscription pour élever, dans le Panthéon même, un monument à Victor Hugo, produisit 75,000 francs. Ce n'était pas énorme ; mais si les Français savent admirer les poètes, cela ne les empêche pas de rester des petits bourgeois parcimonieux. Toujours est-il que Rodin fut chargé d'exécuter le monu ment. Quatorze ans ont passé, et Rodin en est toujours chargé. Il n'a, en effet, rien exécuté du tout. Si. Il a fait un Victor Hugo, assis, écoutant les voix intérieures, qui fut place au Palais Royal. Il fit en outre un masque, et puis, un buste de Victor Hugo. On attend toujours le monument. Et la famille de Victor Hugo réclame le corps du grand-père pour le mettre au Père-Ln-chaiseRodin nous exposera-t-il i cette extrémité fâcheuse • le corps de Victor Hugo enlevé ^u Panthéon, où la patrie reconnaissante place tous ses grands hommes côte à côte ? Ce serait franchement extraordinaire et excessif. Mais Rodin, qui nous a d'ailleurs accoutumé à beaucoup de charmantes fantaisies, prétend que, pour faire une œuvre sculpturale digne du poète, il est obligé d'attendre l'inspiration du génie. Voilà qui dénote un excellent scrupule d'artiste. Il n'en est pas moins vrai que si tous nos artistes contemporains se résolvaient à attendre l'inspiration 'du génie avant de commencer leurs monuments, Paris et la banlieue et les villes et les chefs-lieux de canton des départements ne seraient pas terriblement encombrés, comme ils le sont, de marbres et de pierres et de bronzes. Mais combien de temps peut se faire attendre normalement l'inspiration du génie chez un grand sculpteur? Rodin affirme que si cela dure plus de quatorze ans. les sots tout seuls en seront surpris. Quatorze ans'', on peut pourtant faire beaucoup de choses en un espace de temps, qui ne laisse pas d'être considérable. Et Rodin a fait beaucoup de choses, assurément. Il a multiplié les ébauches pour les Amériques généreuses, opulentes et taries. On croirait que Rodin dédaigne Victor Hugo. On croirait que cette commande-là ne l'inté- ■ esse pas. Mais alors!... Je sais bien qu'il .l'a pas plus terminé les Portes de l'Enjer :fu'il n'a commencé le Victor Hugo. Il y a "es limites à tout. On a raison d'accorder ^ Rodin la plus grande liberté. Qu'il fasse ce qu'il voudra durant le temp» qu'il voudra. ' Mais le temps s'écoule et Rodin ne fait rien. Rien, ce n'est pas tout à fait issez. Nous avons bien une admiration im ■ ense pou i antre grand sculpteur Inter ational. Il esl inadmissible, néanmoins ne, à cause do lni.®\ iclor ITugo quitte lt ■ inthéon. 11 est inadmissible que Victo' lugo soit la victime de Rodin. I. ERNEST-CHARLES. La Guerre Austro-Serbe lïfSIS Bu Belgique A BRUXELLES CONFERENCE AU PALAIS ROYAL Bruxelles. 20. — Le roi a eu, cet après-midi, au Palais de Bruxelles, mie longue conférence avec les ministres de la guerre, des affaires étrangères et des finances, conférence à laquelle assistait le chef d'état-major général do l'armée. Au Bureau Socialiste International La deuxième séance du Bureau international s'est poursuivie dans le plus grand secret jusqu'au soir. A 6 heures, on a communiqué aux journalistes présents la note que voici : L'assemblée a examiné la situation politique créée par les derniers événements et elle a entendu le rapport des délégués des pays 0(1 1$ guerre sévt. ou menace de s^vir A l'unanimité, il a été diécitie iL? ner le Congrès qui devait se taote- .a caût. a Vienne, mais, au contraire, d'en 1% dat* Sur la proposition des délégué», ail© mise avec la vive adhésion de» fran çais, H a été décidé que le Congrès tiendrait à Paris, Je 9 août, avec le seul point a t'ordre du jour : « Le prolétariat et la guerre. » Le Meeting du Cirque Roya! Depuis le meeting mémorable de la Ligue «le l'Enseignement, où MM. Vanderveltle et Ilymans parlèrent contre la loi scolaire, jamais l'immense arène du Cirque Hovat n'a subi un envahissement pareil à celui de mercredi soir. On faisait queue depuis 5 heures, et lorsque h 6 h. 45 les portes s'ouvrirent, une ruée de 5,000 personnes se précipitent a l'intérieur. Trois fois autant, de manifestants remplissent les rues avofslnontes. La circulation est impossible. Des groupes socialistes ont apporté leurs drapeaux et garnissent les galeries. Les jeunes gardes et les étudiants libéraux ont. fait de même. On les acclame. En attendant l'ouverture de î« réunion des chanteurs imnrovisent un concert. lits entonnent l'Internationale et des chants démocratiques, dont les accents vibrants remplissent la salle. Parmi les assistants, où reconnaît et acclame MM. Buyl, Pierre Daens, C. Demblon, E. Royer, Pépin, Delnorte et Copnieters. L'arrivée des orateurs h la tribune provoque des ovations formidables. On crie : « Vive Vandervelde ! » C'est M. Vandervelde qui ouvre le meeting. Il salue les membres du Bureau international socialiste accourus h Bruxelles pour délibérer sur*la guerre et préparer la pa'x. Le Congrès socialiste de Vienne n'aura pas lieu, parce que Vienne est en état de siège. t e Congrès de la Paix devait aussi se tenir à Vienne en septembre. Il devait être reçu par l'empereur. (HuCes.î Et le bourgmestre de Vienne devait le saluer. Aujourd'hui, c'est autre chose qu'on nous offre. C'est la préparation la plus effroyable catastrophe. Après M. Vandervelde on entend \i. Ilâase qui démontre que la guerre autrichienne contre Jû Serbie est voulue depuis 25 ans. Ce qui est effroyable. dit-il. c'est que pareille folie puisse couvrir de sang l'Europe tout entière. L'Autriche semble pouvoir compter sur l'Allemagne : mais eUe oublie que les traités secrets n'engagent pas le prolétariat allemand. Celui-ci ne doit pas interven r même si la Russie intervient et sur .oe ooint nous sommes d'ace-rd avec nos amis français! Nous ne demandons oas seulement la paix, mais nous voulons qu'on nous laisse la paix. Sinon il se pourrait bien que les peuples fatigués de tant d'alertes et de tant d'agressions imprévues aillent chercher la paix dans la société socialiste. M. Morgari rappelle que quand les socialistes protestaient contre la guerre on lapait sur eux comme sur des têtes de Turc. Depuis lors le bon sens populaire s'est ressaisi. Au lieu d'être quarante les socialistes sont quatre-vingts à la Chambre italienne. Que cet enseignement serve à tout le monde et que î'on se félicite de voir la population protester en votant pour les socialistes, car sinon le jour viendrait où au lieu d'obéir aux ordres de guerre les soldats obéiraient aux ordres de paix. M. Keir Hardie parle en anglais, et parvient cependant à se faire écouter et applaudir. On dit couramment, affiiirme-t-il. en temps de giuenre, que les social'stes peuvent empêcher celle-oi. Il serait peut-être plus simple en temps de paix de ne pas les combattre et d'augmenter leur influence, car le bon sens dit que le jour où ils seront maîtires du gouvernement, les gouvernements ne se feront plus la guerre. (Acclamations.)M. Roubanovitch, délégué russe, déclare que l'Europe civilisée aurait' toert de confondre la Russie avec le personnage périmé qui la domine. Le peuple et les paysans russes ne veulent pas la guerre. Ce sont les gouvernements qui cherchent pareille échappatoire, et chose curieuse, c'est le 14 juillet que M. Poincaré est allé mystérieusement causer avec le tsar des destinées de la contre-révolution qui s'appelle la guerre. M. Roubanovitch estime que dans le conflit présent, la Russie doit s'abstenir. Sinon ce sera pour les prolétaires russes l'occasion de se créer u. e nouvelle patrie h l'image de la démocratie et au feu de la révolution. M. Vandervelde adresse à Rosa Luxembourg, trop fatiguée pour parler, l'hommage de l'assemblée.M. Jaurès interrompt et s'écrie : « Elle Ira se reposer en prison. » M. Troelstra, député hollandais, prononce un long discours fréquemment applaudi, dans lequel il s'efforce de démontrer que la politique étrangère n'est plus aux mains des diplomates et des financiers, mais bien aux mains du prolétariat.Et voici M. Jaurès à la tribune. Une vague d'enthousiasme passe sur l'assistance. On crie : « Vive Jaurès ! Vive la France ! Vive la République. » L'éloquent leader socialiste français dit son émotion en entendant acclamer ici. lui qu'on a.ccuse d'être un sans-patrie, la grande révolution de la France dont il est le porte-parole. Mais, dit-ii, nous ne sommes pas ici pour nous abandonner a nos émotions bien que les diplomates aient juré d'affoler les peuples. Il parle de détente. L'Autriche n'annexera pas. paraît-il, la Serbie ; elle se contentera de lui prendre un peu de son sang. Et voilft l'éoreuve qu'on fait subir h l'humanité après vingt siècles de christianisme et un siècle de triomohe des Droits de l'Homme I Des millions . d'hommes vont s'entre-tuer sans savoir pourquoi. Voilft l'œuvre de la diplomatie. Les diplomates austro-hon-grois se sont surpassés. Quant, h l'Allemagne, elle donne en ce moment un terrible exemple d'anarchie. Au fond, les dirigeants sont pleins d'excitation, et il faut en profiter pour leur imposer la paix. En France, elle ne doit pas ê're imposée au crouvernem^nt : il la veut. (Ovations. Cris : Vive la France I) Le gouvernement français est. le meilleur ami de cette paix Gue poursuit l'admirable gouvernement anglais. C'est pourquoi la France et l'Angleterre sont assez fortes pour dire a la Russie : « Nous ne connaissons qu'un traité, le traité qui nous lie à la race humaine ». (Acclamations prolongées.) M. Jaurès s'efforce ensuite d'établir que ses sentiments sont partagés en Allemagne. Pour les hommes de guerre, s'écrie-t-il, l'heure des responsabiltés va sonner. Si la guerre éclate uqand même, <1 mesure que le typhus achèvera l'œuvre des obus, les hommes dégrisés se retourneront vers nos gouvernants et ce sera la révolution déchaînée qui leur dira : Va-t'en et demande pardon à Dieu et aux hommes. Il fàut tuer la guerre, empêcher que le spectre sorte de son tombeau tous les six mois pour effrayer le monde. C'est l'œuvre du prolétariat. Elle est assez vaste pour faire de lui le champion de la paix. Une ovation formidable retentit. Des milliers de mouchoirs s'agitent. On crie : « Vive Jaurès I Vive la France !» et le meeting est clôturé au milieu d'un enthousiasme indescriptible. A l'issue du meeting, vers 10 % heures, un immense cortège se forme. Il était précédé d'un faisceau de drapeaux rouges et bleus puis d'une banderolle avec cette inscription : « Guerre à la guerre» *t d'un peloton de tambours et de clairons.Les manifestants, portant tous au chapeau de; cooaixles où se lit la môme inscription : « Guerre à la guerre » descendent en ville, par le boulevard du Jardin-Botanique. Celui-ci, sur toute sa longueur, depuis la gare du Nord jusqu'à lu Porte de Sehaerbeek offre l'image d'une 'for-! midable mer humaine. Les m an ifesbant-s traversent. ensuite les boulevards du centre ov^ils soni acclamés et le cortège se disperse sans incident à la Grand'Piace. tin Autriche LE" BUT REEL DE L'AUTRICHE Londres, 29. — Le Times annonce de source autr r-h.ienne crue le but de l'Autriche-Hongrie e.^t d'écraser et de désarmer la Serbie et en particulier de s'emparer de l'artillerie serbe et d'obliger la Serb e h réduire h l'avenir son armée de façon a !.a rendre inoffensive. L'Autrche Hongrie est aussi décidée a prendre le mont Lovcen et la fnrleresse monténégrine qui 'wnmande l'importante bnse navale de Cattarn, malgré lYvpnosil:on h cettp mesure à laquelle on s'altond de la pnrt de l'Italie. En Russie LA MOBILISATION Saint-Pàtersbourcf. 29. — On confirme qu'une mobilisation partielle de l'armée russe a été ordonnée dans le sud et le sud-ouest. I^s corps mobUisés sont, ceux de Kiew. Odessa, Kasan et Moscou. La mobilisation affecte donc exclusivement le territoire a voisinant la frontière autrichienne.Aucun ordre de mobilisation n'a été donné relativement aux troupes stationnées à la frontière russo-allemande. En Allemagne MANIFESTATIONS EN ALSACF, Strasbourg, 29. — Le parti socialiste a organisé, dans les grandes villes d'Alsace, des réu-nions de protestation contre la guerre et contre la menace d'une conflagration générale Une réunion est convoquée pour ce soir à Mulhouse. M. EmoeJ, député au Reichstag y prendra la parole. Des réunions auront lieu vendredi prochain a Strasbourg, où M. Bohle, député au Reichstag, prendra la parole, et a Colniar, où M. Peirotes, prendra la parole. On s'attend à d autres manifestations dans les centres moins LA GARDE DE LA VOIE FERREE Berlin, 30. — On signale de plusieurs villes, notamment de Cologne et Dresde, que les grands ponts du chemin de fer et les travaux d'art sont gardés par la troupe et la police. En Angleterre PAS DE MOBILISATION Londres, 30. — Lç ministère de la guerre fait savoir qu'il n'est pas question du tout de mobilisation.Les mesures prises sont des mesures de simple précaution. ETAmirauté fait un communiqué identique à celui du ministère de la guerre OFFRES DE SERVICES A LA SERBIE Londres. 30. — Un grand nombre d'officiers anglais retraités sont allés offrir h la légation de Serbie de prendre du service dans l'armée serbe. LES DEPLACEMENTS DE LA FLOTTE Londres, 30. — Les journaux annoncent que la première flotte est partie de Porlland, hier, pour une 'destination inconnue,•dans la direction de l'Ouest. Elle avait reçu des ordres secrets.En France JN ORDRE DU JOUR DES RADICAUX ET RADICAUX SOCIALISTES PARLEMENTAIRES Paris, 29. — Les membres du groupe radical et radical socialistes présents Paris, se sont réunis, aujourd'hui, a 3 heures, a la Chambre des députés et ont adopté à l'unanimité l'ordire lu jour suivant : Le groupe radical et radical socialiste au parlement reconnaissant la fermeté et la sagesse lu gouvernement de la République dans les circonstances extérieures actuelles, se solidarise Mroitement, avec lui dans un sentiment de pa-:riotisrr:e confiant. Le groupe a décidé de communiquer cet ordre du jour au président du Conseil par une d.'-légation_ Les armées en présence en cas de guerre Si l'on veut se faire une idée précise de ce que serait le conflit, qu'on songe que les armées totalement mobilisées, avec les réserves et les territoriales, des six grandes puissances comp:rtent environ G.UOO.OOO d'hommes nour la Russie. 4,000.000 d'hommes pour la France. €0û 000 hommes pour l'Angleterre, soit 10.600.000 hommes pour la Triple Entente et 5,000,000 d'hommes pour l'Allemagne. 1.5 :0,000 hommes pour l'Autriche-Hongrie, t.300,000 hommes pour l'Italie, soit 7,800,000 hommes pour la Triple Alliance. & (La journée de jeudil En Belgique CONCENTRATIONS DE TROUPES A LA FRONTIERE SUD Dinant, 30. — Le service de surveillance est organisé ù la frontière par les gendarmes et les douaniers. On nous signale de Givet que d'importants mouvements de troupes s'exécutent en re moment. La France masse de gros effectif» a l^i limite de son territoire. Hier après-midi, sent trains spéciaux remplis de soldats ont quitté Charieville à destination de la frontière. REUNION DU PJJPF\n INTERNATIONAL DE LA PAIX Le Bureau international de la paix a convoqué télégraphiquement, pour vendredi matin, a Bruxelles. une réunion générale des dirigeants des organisations pacifistes à l'effet de prendre en- 1 semble les mesures concertées que dicte la situa- i tion présente, notamment : action nar la nres.se: appui au plan de médiation de Sir Edward Grey démarches jointes des petits Etats menacés par une conflagration européenne. A BRASSCHAET La campagne d'exercice.s h Brasschaet est suspendue jusqu'à nouvel ordre. En Serbie DEUX BANQUES ENDOMMAGEES Londres, 30. — On mande d'Athènes au Daily Tetegraph: La légation de Serbie a reçu une dépêche de Noke selon laquelle Belgrade a été bombardée. Plusieurs obus sont tombés dans j ditférents quartiers de la ville et ont causé des | 'iégûts considérables. La banque anglo-serbe et j la banque A.ndirevitch ont été également atteins : tes. t.e directeur de ce dernier établissement a été blessé. */es deux banques ont protesté auprès de la légation allemande. Les doux adversaires échangent des ooups de canon a ViMlza, à cinq kilomètres en-dessous de Belgrade. En Autriche ENTHOUSIASME BELLIQUEUX Vienne, 30. — Hier soir, l'enthousiasme sem-•lait atteindre son comble. P^s 0 h. )a foule *e nassa devant l'hôtel-de-yiHe, où défilèrent tour i tour, musiques en tête et drapeaux avec effigie le i empereur, les députations des arrondissements: ûepuis 1908. époque à laquelle fut célébré le 60e anniversaire. du règne de l'empereur on n'avait pas vu une telle aflfuence dans les rues. F.n Russ e La mobilisation Londres, 30. — Une note communiquée aux journaux dit que la mobilisation russe se borne !ux circonscriptions militaires de Kieîf, Ka/.ari. Odessa, Moscou. Dans chacune do ces circonscriptions se trouvent quatre corps El'armée su:' pied de paix. La mobilisation transformera les seize corps d'armée en trente-deux. Il y a lieu de remarquer que celte mobilisation concerne la frontière autrichienne et non la fron'ièrë allemande.SUR LE LITTORAL Satnt'PMersbourp. 30. — Une circulaire des .iervlces hvdrog: aphiques annonce que les ha teaux-feux de Liban. Lyser-OrI ot Swaulfcr-Orl, sont retirés. Le phare de Mens her et les feu> de Roongrund et de Smul-Trongrund sont éteints. L'entrée de SébastopQi eot ' interdite la nuit. Fn Italie L'EMBARRAS DE LA DIPLOMATIE Rome, 30. — H sembie que la d ploimliç cher-rhe, sans la trouver, une forme d. finitive sous laquelle doit se déployer son activité. Des pourparlers entre St-P. tersbourg et Vieil ne peuvent faire, dit-on, traîner les choses en longueur /.es visites et échangi-s rie vues entre ambassadeur, le ministre des affaires étrangères et le président du Conseil se sont poursuivis pendant toute la journée. On estime que la mobilisation de plusieurs corps d'armée russes ne saurait précipiter les événements, car elle a été faite dans des régions qui n'intéressent, pas d reniement la frontière allemande. CHEZ LES SOCIALISTE.; Milan, 30. — Le journal socialiste Avanli annonce que les représentants du parti socialiste italien doivent se mettre d'aceord demain, a Bruxelles, avec leurs collègues d'Autriche, pour se réunir directement avec ceux-ci a la fin de la semaine, h Ven.se. En Hollande NEUTRALITE La Haye, 30. — l.e Journal Officiel publie la déclaration de neutralité absolue des Pays-Bas dans la guerre austro-sorbe. En Amérique UN MILLION DE SOLDATS AUTRICHIEN^ OU SERBES VONT EMIGRER Ncw-Yorlc, 30. — Le nomtr-e des Autrichien' et Serbes pour le service militaire, qui résident aux Etats-Unis, dépasserait de beaucoup un million d'hommes. Les consulats d'Autriche et de Serbie, à New-York, sont assiégés par îêurs nationaux désireux de regagner leurs -pays respectifs. CRAINTES D'ASSUREURS New-York. 30. — Les assureurs refusent obstinément d'assurer les vaisseaux portant pavillon autrichien. Il se confirme que plusieurs puissances européennes ont fait aux Etats-Un:s de fortes commandes do charbon pour leurs marines dans la crainte qu'elles ne puissent en trouver dans le Pavs de Galles. Un steamer anglais heurte l'estacade d'Ostende Ci Ostende, 29. — A 6 h. du soir, en effectuanl son entrée dans le port, le steamer anglais Stratay, venant de Tocotinna avec un charge ment de nitrates, est allé donner assez violem ment contre l'estacade. Celle-ci est très endom magée. Le navire a également subi des avaries lEtranger FRANCE MORT DE M. PAUL RiECLUS Paris, 29. — Le chirurgien Paul Reclus, membre de l'Académie de Médecine, est décédé, c« matin, à 3 h., à son domicile. ALLEMAGNE L'ELECTION DU MAIRE DE COLMAR Colmar, 29. — Hier a eu lieu l'élection du maire en remplacement de M. Blumenthal, qui a été battu aux dernières élections municipales. M. Diefekbach, conseiller de justice, a été élu par 24 voix sur 34 votants. ITALIE UNE TUERIE EN CYRENAIQUE Benghazi, 29. — Deux colonnes, commandées respectivement par le général Mambretti et le colonel Martinelli, grâce à leur action combinée, ont mis en déroute, le 27 juillet, un millier de rebelles fortement retranchés dans la zone de Qualan. Les rebelles ont eu 145 morts. Us ont abandonné une grande quantité d'armes et de munitions. Les Italiens ont eu un blanc et un Askaris tués, un officier et 27 soldats blessés. LE VOL DE LA JOCONDE LA PEINE DE PERUGGIA REDUITE Florence, 29. — Le procès de Peruggia, l'auteur du vol de la Joconde au musée du Louvre, est venu aujourd'hui devant la cour d'appel. La cour a admis une partie des arguments de la défense et a séduit la peine de Peruggia. ù. 7 mois et 8 jours d'emprisonnement. Le prévenu ayant passé un temps égal en prison, le* président a ordonné sa mise en liberté immédiate. INDES NEERLANDAISES REVOLTE REPRIMEE Batavia, 29. — Une révolta sérieuse a éclaté sur Ja côte Ouest de Bornéo. Des fonctionnaires hollandais ont été massacrés. Toutefois, les troupes hollandaises ont infligé une défaite aux rebelles, qui marchaient sur la capitale LES SPORTS âu jour (a Jour AUTRICHE contre SERBIE LES FLOTTES AERIENNES EN PRESENCE Au moment où une nouvelle guerre vient d'éclater dans les Balkans, cette fois entre la Serbie et sa puissante voisine l'Autriche, il est intéressant de jeter un regard sur les flottes aériennes que les deux pays vont s'opposer. Dés l'abord, il apparaît comme évident qu l'Autriche possède sur la Serbie l'avantage e' du nombre et de l'organisation. L'aviation militaire autrichienne compren ' uno centaine d'appareils de facture national qui sont répartis en escadrilles de cinq unît< entre les centres de Wieaer-Neustadt, Fscln mend, Goertz, Goriziani, Budapest, Serajevo e. Mostar. La presque totalité des appareils militaires appartiennent à deux types: les 1 iplans Loh-ner h surfaces décalées en flèche et à fuselage, et les monoplans Etrich-Taube,. aux « ailes de •pigeon ». dont le bord arrière est souple : !<■--deux types possèdent, grâce à la forme de leur? surfaces, une remarquable stabilité propre don' Ils ont maintes fois fourni la preuve. Ces appareils sont propulsés par des motei fixes â circulation d'eau de 70 et de 100 L pour la plupart des Austro-Dammler et d Hveronimus. Tous les appareils sont biplace Récemment. l'Autriche a augmenté le noml do ses avions par l'acquisition d'- ne douza : d'appareils français â moteur rotatif — il r cependant à croire que ces avions ne possèd' encore ni un personnel ni une organisation b établis. L'aviation navale de l'Autriche-Hongrie ce prend une douzaine d'appareils, tous des -nots volants, qui ont pour centre Pola, le pr cipal port de guerre de l'empire. Ce sont d' bord cinq canots-volant-s Lévènue. puis de Curtiss : pu s récemment la maison Lohner eile-même entrepris la construction de cane1 volants s'inspirent et faisant des types franc-et américains. La marine autrichienne possc environ une demi-douzaino d.e ces appareils < ont fait montre de bonnes nu a M tés en effectu: en escadrille un raid de 500 kilomètres le le: des côtes de la Dalmatie. On voit, par ce qui précède., que grâce a effort tenace l'Autriche est parvenue â s'affr; chir complètement de l'industrie étrangère • l'aviation ; elle construit chez elle des monopîa; des biplans, des hydravions, des moteurs, el dont les connaisseurs se plaisent à reconnaître valeur : elle est. donc, en temps de guerre, à n me d'assurer par ses propres moyens le ravit:.' tement, la réparation et les -pièces de rechan de ses avions. Les dirigeables joueront sans doute un ri modesle dans la troisième guerre balkaniqr l'Autriche ne possède, en effet, que trois aér lats de médiocre valeur, dont le petit rav d'action, la faible vitesse et l'âge ne permett< pas d'escompter des services bien sérieux. Voici quels sont les dirigeables de l'armée a tro-hongrolse : .4/-/. souple Parseval de 2.300 m. c., constr en 1909. Vitesse, 40 kilomètres. Charge uti 700 kilog. M-II, semi-rigide, construit en 1910, sur plans du Lebaudv et cubant 4,200 m. c. < aérostat a été complètement démonté l'an d nier et ne semble plus susceptible d'aucun > vice. (Le M-I1I, qui était la meilleure unité de flotte, disparut dans la catastrophe de Vien où il entra en collision avec un avion militai! Vindustrie privée pourrait mettre h la dis-sition de l'aéronautique militaire le Boemsch petit souple de 2.750 m. c. et de 40 kilomèl de vitesse, qui, lui aussi, est démonté, et un Cide de 7.009, le Walbarhvon-IIa'borji, dont mise au roint est loin d'être terminée. Un autre aéronat autrichien, le Stagl-Mair varia, qui possède une réelle valeur, grâce h déplacement de 8.200 m. c. et une vitesse 65 kilomètres. n récemment été acheté par , syndicat américain. Enfin, le Zevpeiin, de 20,000 m. c., dont Y quisition est décidée depuis longtemps, n'a ; encore été ii-"é à l'armée austro-hongroise En dépit de la minime valeur de ses dirîg bles, l'aéronautique autrichienne possède ' « la Serbie une écrasante supériorité, grâce r tout an nombre de ses avions. En eîfef,, le vaillant petit, pavs serbe ne p opposer â l'armada volante de son colos voisin qu'une vingtaine d'appareils r'o cor truction française, monoplans ot biplans ù m teur rotatif,' que pilotent des officiers ayai fait leur apprentissage en France. La disproportion est vraiment formidable. T valeur déià légendaire des Serbes suffira-t-el1 h la combler? On n'ose se prononcer sur u-» sujet aussi délicat, quoique tous nos sou haits aillent tout naturellement â ceux qui boUfiat cour leur.iDdéûend<vca-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods