Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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09 December 1918
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s.n. 1918, 09 December. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7940r9nt32/
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■ - - Lundir9 décembre IÎH8 JjO centimes le numéro (î'2me animée — N ' 342 JOURNAL DE GAND É CHO OMIS I^I^abjohes ABONNEMENTS : DEUX FRANCS PAR MOIS RÉDACTION & ADMINISTRATION : GAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 GAND TELEPHONE 665 Annonces fr. 0,80 la ligne. Réclames (avant les annonces) 1 fr. la ligne. Réclames en Chronique gantoise ou dans le corps du journal 2 fr. la ligne. Informations financières et Réparations judiciaires 2 fr. la ligne. — On traite à forfait pour les annonces souvent répétées. Autorisé par la Censure Parmi le personnel des Postes « Il est strictement déîendu de se mettre librement à la disposition de l'envahisseur. Ce n'est que contraint et forcé que l'on peut obéir aux injonctions de l'ennemi. » Tel fut l'ordre de service confidentiel lancé parle ministre Seghers au personnel des postes en prévision d'une occupation du pays par les Allemands. . ;Nous n'entendons pas discuter ici les raisons qui ont déterminé une partie du personnel des postes à ne pas se conformer à l'ordre formel du ministre et à se lier envers les boches par un engagement appelé « acte de loyauté » par lequel le signataire acceptait de travailler pour compte de l'occuparri tout en lui donnant l'assurance qu'il n'aurait rien entrepris contre lui dans l'exercice de ses fonctions. Ah ! le bon billet ! Le roublard allemand déclara l'acte de loyauté conforme aux conventions de la Haye dont il faisait si facilement litière lorsqu'elles étaient contraires à ses intérêts. Quels avantages étaient liés à la signature de ce fameux acte de loyauté ? 1) Le paiement intégral du traitement en cas d'appel en activité ; 2) l'obtention des 2/3 du traitement pour ceux éloignés du service. Une partie du personnel des postes de l'agglomération gantoise, dont 2 fonctionnaires, 27 employés et 74 facteurs, refusa de capituler devant l'adversaire,considérant que la signature d'un acte de loyauté envers un ennemi parjure et traître était une incompatibilité avec la dignité d'un bon patriote. Cette crâne attitude eut comme résultat l'interdiction formelle de payer encore des avances sur les traitements,de façon à amener les postiers rebelles à meilleure composition... par la faim. Les quelques défections qui se sont produites dans la suite parmi les postiers non signataires, étaient la conséquence du procédé inhumain allemand d'affamer ceux qui ne se pliaient pas à leur arrogance brutale. Pour donner des exemples de la colère allemande envers les non signataires,nous citerons le cas des postiers de Bruxelles qui furent révoqués par l'administration des postes Belgo-AUemande, et que ceux de Gand, lors des premières réquisitions d'ouvriers chômeurs, en novembre 1916, furent l'objet de deux convocations spéciales en Quatre jours de temps par les sbires du fameux chef de la police allemande, le major Heitz. Ceux d'entre-eux qui allèrent réclamer à la « Militàr-Polizei », reçurent pour toute réponse « Ah ! Vous refusez de signer l'acte de loyauté ! Heraus ! ! » 11 est nettement établi que la réquisition des postiers gantois ne peut être confondue avec l'appel des hommes de métier, mais qu'elle constitue une basse vengeance envers une catégorie d'employés de l'Etat coupables de ne pas courber l'échiné devant l'ennemi et de rester fidèle à leur serment de fidélité au Roi et aux lois du peuple belge. Ni la perspective d'un exil, ni l'incertitude sur le sort qui devait les attendre, ne firent fléchir les courageux postiers dans leur belle attitude patriotique, et la manœuvre allemande de faire appel à la défection avorta pitoyablement. Grâce aux cartes d'immunisation du Comité national et d'autres services publics, un certain nombre de postiers parvinrent à s'arracher des griffes allemandes, mais la plus grande partie furent enlevés à leur foyer, et partirent le 3 décembre 1916 vers les camps de concentration aux fins d'y être incorporés dans les bagnes s; ingénument dénommés « Zivilarbeiterbatail-lon ». Les humiliations, les mauvais traitements Feuilleton du Journal de Gand 17 ùa Mère Patrie ROMAN PAR MAURICE MONTÉGUT . — Bien ! c'est bien ! Hermann — Dieu t'inspire... Retiens leurs bras; avant l'Allemagne et la France, ne sommes-nous pas deux familles unies déjà ? Les grands-pères d'fîitel ne peuvent se battre entre eux. Déconcertés, déçus, humiliés de leur défaite morale, les garçons revenaient à la charge, avec un redoublement de passion. La querelle monta, et tous les arguments, toutes les invectives, frappant comme des balles, se croisèrent dans «n tumulte, un piétinement de taureaux blessés. — Honte ! Honte ! elamait Herbert, que comptent les familles devant les nations ? Mais Clorinde, pour éteindre sa voix, lui campa son fils entre les bras. Et le géant, vaincu, s'arrêta dans sa haine pour sourire à l'enfant. En riant d'un rire convulsif, Gottlob désig- iifMKBaKaaaagrnrri-aiBi i ibmi et les privations de toute nature endurés peu dant près de deux ans, constituent une étapf douloureuse dans la vie de ces modestes servi' teurs de l'Etat, qu'aucune récompense ne pourr: payer à leur juste valeur. Quatre d'entre eux, victimes de la barbarie allemande, payèrent de leur vie leur attache, ment à la patrie et tombèrent en héros obscur: sur ce nouveau champ d'honneur, loin de leurs | familles, de leurs enfants. Qu'un hommage émi leur soit rendu ici, hommage sincère et méritf envers des humbles dont les noms sont venus s'ajouter au martyrologue de la Kultur germa nique. Leur mémoire restera vivace parmi lf personnel des postes et à l'heure des réparations il importera de songer aux victimes innocentes qu'ils ont laissé ici, à leurs femmes et leurs en fants dont il s'agira d'assurer une existent digne du dévouement dont ils ont fait preuve. Si nous parlons réparation, nous entendons comprendre également tous ceux qui à un degrf quelconque ont fait preuve de fermeté devan l'ennemi. Il ne faut pas que les non-signataires de l'acte de loyauté soient mis sur le même piec que ceux qui, aux heures sombres, ont eu la faiblesse de s'engager à prendre une attitude loyale envers les allemands. Il ne faut pas que le moindre regret puisse affleurer leur esprit, de s'être conduits en bons citoyens et d'avoir fai tout leur devoir. Il ne faut pas que le courage de braver et la révocation pure et simple, et l'esclavage allemand, soit mis au même niveau que la mansuétude de conserver ses émoluments, et la quiétude de garder son emploi quelque fut l'issue de la guerre. Un « distinguo » est nécessaire ei il appartient à la nation de le prononcer par des sanctions. Nous ne demandons ni représailles ni punitions, mais la certitude que ceux qui ont fait toui leur devoir envers la Patrie ont droit à une juste appréciation de leur conduite.' Y. Echos du palais 6 décembre. Vol de saindoux La Cour d'appel a confirmé la peine de six mois de prison prononcée par le tribunal correctionnel de notre ville contre deux personnes, au service des Soupes communales — dont les cuisines sont installées rue Haut-Port — prévenues d'avoir volé du saindoux au préjudice du Comité. Elle y a même ajouté une amende de 26 fr. L'affaire avait fait en son temps — c.-à-d. en mars, avril dernier assez bien de bruit, mais elle parait avoir été singulièrement exagérée. L'encombrement Si, pendant la dernière partie de l'occupation allemande, il y avait eu une grande diminution — sinon de la criminalité, du moins du nombre de procès-verbaux (ce qui se conçoit puisque seule fontionnait la justice allemande), actuellement il y a une recrudescence énorme dans le nombre de plaintes et semble-t-il dans celui des infractions de toute nature. Au parquet, on est débordé, el dans les cabinets d'instruction, on ne chôme pas un instant. Aussi est-il sérieusement question, pour faire face à ce surcroit de travail et vider l'arriéré, de déléguer deux nouveaux juges d'instruction et un substitut ; sept magistrats seraient donc attachés au service du parquet et six à l'instruction.A ce compte-là, le personnel du tribunal proprement dit serait réduit à sa plus simple expression. Mot de la fin A la Chambre des appels correctionnels, dans une série d'affaires, le président a prononcé la nait du doigt cette scène à ses frères. Tous grimacèrent de mépris, grineèrent des dents, jugeant la partie perdue. Christine prononça, non sans hésitation : — Quoi qu'on dise ou qu'on fasse, il y a des liens entre nous et... Guillaume l'interrompit brutalement : — Fiancée de Roland, ta chair réclame. Je te rapslle à la pudeur ! ? La jeune fille rougit et se tut, dépitée. Ce j fut Charlotte, elle était brave, qui releva ! l'injure : — Après? Est-il défendu d'aimer? En tout - cas c'était permis hier. Et toi-même, pour-i tendeur, on t'a vu te frotter aux robes de Judith! — Moi? Moi? balbutiait le jeune homme interdit, cherehant ses phrases.. Eh bien... ça n'est pas vrai !... Et puis elle s'est moquée de moi !... Subitement Gottlob étendit la main pour réclamer le silence ; il l'obtint, et, d'une voix ! sinistrement. calme, posée, il récita : — C'est bien, en effet, très bien. Mais je vous avertis que, lorsque les dissensions aussi profondes existent entre parents, il devient 1 impossible de continuer à vivre ensemble et que, moi, je m'en irai d'ici. formule d'usage : « La Cour, adoptant les motif; : | « du premier juge, confirme le jugement don « appel. » i — C'est donc une réunion « d'évêques », di un profane, loustic à ses heures ! ! — ? — Mais oui, on « confirme » tout le temps ; dans cette boîte-là... i Et il se retire majestueusement. X. X. ÉCHOS D'APT Publications musicales Nous avons reçu en lecture deux romances pour chant et piano : Ma Maison (poésie de Mlle Marg. Daems) et Glisse, glisse, ô nef légère (poésie de L. des Ganes), deux mélodies simples, mais charmantes, qui feront surtout plaisir 1 aux demoiselles. Elles ont été éditées avec soin : par la Maison S Iruyff (au prix de deux francs) et constituent une publication vraiment coquette. A ce sujet un détail rétrospectif qui ne manque pas de saveur. Il y a deux ans, alors qu'on voyait constamment apparaître aux étalages de marchands de musique des romances nouvelles en langue française envoyées par des éditeurs de Bruxelles, la publication de celles-ci fui interdite. L'auteur ayant insisté pour obtenir l'autorisation voulue, tout au moins pour le pays wallon, se heurta à un nouveau refus. La préposé au service de la censure déclara que la maison de son éditeur, M. Struyff, étant sise en Flandre celui-ci ne pouvait être admis qu'à éditer des chants... flamands. L'effet que les publications pouvaient produire par rapport à la question des langues, était donc évalué non d'après la nature du texte, mais selon l'endroit où habitait l'éditeur !! Une... tolérance pareille ne pouvait manquer de susciter une réaction, parfois extrême ! Au Théâtre Pathé Festival Bizet—Saint-Saëns Heureuse idée que celle d'organiser un festival Bizet—Saint-Saëns, deux géants de l'école française ! Cependant combien différents ces deux génies : le premier — Bizet — hardi novateur, qui renversa les formes conventionnelles et étriquées de l'opéra-comique vieux genre et en élargit l'horizon, nature emportée, poète sensi-tif et fougueux ; le second — Saint-Saëns — le constructeur ordonné, architecte musical, maître de la forme. Chez Saint-Saëns les mélodies sont aussi classiquement achevées que les phrases chez Racine. Agencées elles forment un ensemble symétrique, tendant à un bout unique, logiquement puissant comme une démonstration raison-née. Ceci apparaît clairement dans la Jeunesse d'Hercule, qui décrit parfaitement l'hésitation du héros entre le devoir et le plaisir; dans sa Danse Macabre, si scrupuleusement décrite qu'on y entend même le chant du coq annonçant le lever du jour et où le solo de violon, si difficile par suite des dissonnances voulues, fut tenu méri-toirement par M. De Muynck ; dans sa Marche militaire, coordonnée avec tant de goût et extraite de sa remarquable Symphonie Algérienne. Mais ne revenons plus sur ces diverses œuvres, dont nous avons parlé déjà antérieurement de façon détaillée. Même, dans des morceaux vocaux détachés, le même soin de balancement de la ligne mélodique se retrouve. C'est ce qui nous amène à citer élogieusement M. Louis Van den Hoeck, dont l'organe puissant et bien timbré s'est fait valoir dans Henri VIII — qui donc commande...— Il avait auparavant enlevé avec brio l'air du Il se tourna vers Othon et Guillaume et ajouta en interrogation : — Seal? — Non, répliquèrent les deux plus jeunes simultanément, avec nous ! Hermann blêmit, ses yeux vacillèrent. Thè-cle, avec un cri déchirant, semblait s'accrocher à ses enfants déjà lointains. Mais Clorinde, hagarde, joignant les mains, suppliait toat haut. — Mes frères I mes frères ! Depuis que je vis avec vous, heure par heure, jour par jour, n'ai-je pas toujours été une sœur dévouée et complaisante. Voulez-vous ma mort à présent? Que devenir entre vous tous et les autres, là-bas ? Pourquoi, de droit voulez-vous m'arracher ma famille, les vieux qui pleureront, et l«s jeunes qui voudront me venger ? — Tais-toi, Française ! lança Gottlob. Elle marcha vers lui, le regarda dans les yeux et le souffleta d'un seul mot : — Brute ! 11 haussa les épaules. Elle ajoutait di même souffle : — Puisque je suis Française, si l'on m( pousse à bout, c'est moi qui m'en irai, moi j fils sur l'épaule. ————■—————i toréador de Carmen. Le chanteur gagnerait en core s'il épurait sa prononciation. Certes, si cet air, concession au goût conventionnel du jour, n'est pas le plus audacieux de cette partition révolutionnaire, l'entracte du 3e acte de la même pièce est une pure perle, qui malheureusement le plus souvent se perd au théâtre. Le flûtiste M. Aug. Wauters s'y'distingua ; tandis que son collègue M. C. Stock réunit tous les suffrages dans la danse bohémienne de de la Plus jolie Fille de Perth, que l'auteur fut obligé —les exigences de l'époque réclamant un ballet — d'intercaler dans le 4e acte de Carmen.Deux oeuvres de Bizet interprêtées dimanche sont cependant moins connues et il ne sera pas inutile de s'y arrêter un instant. Tout d'abord sa Pelite Suite d'Orchestre, Jeux d'Enfants. Celle-ci riate de 1873. Edg. Colonne venait de fonder sur la rive gauche, au Théâtre de l'Odéen des concerts dominicaux calqués sur le patron de ceux que dirigeait au Cirque l'infatigua-ble et vaillant Pasdeloup. Colonne voulant mettre son entreprise sous le patronage artistique des jeunes musiciens français contemporains s'était d'abord adressé à Bizet en lui demandant une œuvre inédite. Le maître s'exécuta rapidement. Il venait de publier chez les éditeurs Durand-Schœnerverk et C'% douze pièces pour piano sous le titre de Jeux d'Enfants. Ne voulant pas excéder les moyens restreints dont disposait la nouvelle entreprise, à laquelle étaient réservées de si brillantes destinées, il eut l'idée d'en composer une Petite suite d'Orchestre, dont la note naïvement enfantine n'exigeait qu'un minimum d'éléments. Son choix se porta sur les n°s 2, 3, 6, 11 et 12 de ces scènes enfantines, c. à. d. La Toupie, impromptu; La Poupée, berceuse; Trompette et Tambour, marche ; Petite mari, petite femme, duo; le Bal, galop. Lors de la première, 2 mars 1873, cette petite suite fut accueillie avec la faveur qu'elle .méritait et reparut depuis lors régulièrement au programme des grands concerts symphoniques. Aussi ce fut un vrai régal pour notre public de pouvoir déguster ce délicat morceau. L'autre œuvre, non moins célèbre et également trop peu connue chez nous est l'Ouvertnre de Patrie, page nerveuse et colorée. Au début de la saison de l'année 73-74, Pasdeloup eut l'excellente idée de demander à trois des jeunes maîtres français, les plus en renom, une Ouverture Symphonique. Ces trois musiciens étaient : Georges Bizet, Ern. Guirand et Massenet. A son tour Colonne le donna au public du Châtelet, le dimanche 20 décembre de la même année et le s'iccès de Patrie, l'ouverture de Bizet, fut d'emblée si marqué qu'elle fut classée de suite au répertoire des Concerts de l'Association Artistique, comme l'avait été l'Artésienne, dès le jour de son inauguration. Cette ouverture, dénommée Ouverture dramatique par son auteur, porte le nom sacré de Patrie, exprimant ainsi à merveille les sentiments successifs de cette page puissante, pleine de vigueur et d'éclat. On a prétendu que ce titre lui fut donné par Pasdeloup avec le consentement du compositeur. Cette allégation mérite d'être rectifiée, d'autant plus que si cette version était accréditée elle tendrait à établir que Bizet a composé son œuvre au hasard. 11 est établi que Bizet a eu d'abord en vue, en écrivant son Ouverture dramatique, les malheurs de sa patrie vaincue et livrée,les angoisses de l'année terrible, qui, en 74, vivaient encore dans tous les souvenirs. 11 voulait chanter la Patrie en deuil, toujours vivante aux cœurs de ses enfants, la Patrie mutilée et saignant encore> le relèvement futur ! Othon intervenait, psalmodia d'un accent moqueur : — « Tu quitteras ton père et ta mère pour suivre ton époux », dit la Bible. Et la Bible a toujours raison. Elle riposta tragique : — Faux fère, faux ami, faux prêtre, tu calomnies ton Dieu ! Or Guillaume chanta : — Laissons dire... quand les balles siffleront dans les arbres et viendront casser vos vitres, vous changerez d'air et vous trouverez peut-être à propos de répondre. Cela ne tardera pas. Vous serez convaincus alors. C'est la grâce que je vous souhaite. A cette suggestion d'une trêve momentanée, Hermann, comme le faisait Jérôme à la même heure, se railliait aussitôt. — J'accepte ceci. Si l'on nous attaque, nous aurons tous les droits, les autres tous 1 les torts. — J1 sera bien temps, grogna Gottlob, — n'importe, j'ai mon idée. Et, tourné vers Othon et Guillaume, il soufflait : : — Résignons-nous, petits, ces femmes crient 1 ; trop fort; mais il n'est pas interdit de jeter uu | tison sur les tonneaux de poudre. On verra. 1 Mais il comprit qu'il lui aurait fallu rouvrir des blessures trop cruelles et par une fiction de poète, une allégoire touchante, évoqua l'ombre de la Pologne agonisante, toujours vaincue, toujours debout. C'est cet amour irdélibile de l'enfant pour la mère meurtrie et violée que le maître a traduit avec une nervosité farouche, une vigueur el un éclat incomparable. Si donc Pasdeloup a trouvé en Patrie, le mot qui synthétise l'idée, il n'en est pas moins vrai que le plan d'ensemble, l'idée directrice ont été élaborées soigneusement par le compositeur. En ce qui concerne son idéal, s'il était donna de revenir à l'artiste génial, prématurément enlevé, il pourrait assister aujourd'hui à la réalisation de ses rêves inspirés, visions dans l'au-delà, devenus maintenant réalité grandiose ! H. R. * * * Pendant la dure époque de l'occupation allemande, deux de nos concitoyens MM. Hector Balieus et Jef Van der Meulen ont composé courageusement une œuvre nationale, sous forme d'opéra-oratorio, en trois parties : L'Yser (De Yzer). Un comité de patronage pour une exécution grandiose de cette œuvre est en voie de formation.Nous sommes convaincus que MM. Hector Balieus et Jef Van der Meulen récolteront un succès bien mérité. I ••-«-•s-—etf fi A.. UamUA,.» nu 11U119 iwse 1 Les certificats d'études moyennes qui auraient été homologués en 1917 et en 1918, antérieurement à la date du présent arrêté, doivent, pour sortir leurs effets légaux, être représentés à la session du jury d'homologation qui siégera à Bruxelles à partir du 25 décembre prochain. Les épreuves préparatoires subies pendant la même période sont nulles et non avenues. **te MM. Paul Berryer, sénateur et ancien ministre de l'intérieur, Léon Colleaux, sénateur, Louis Bertrand, député, sont nommés Ministres d'Etat. * * * Un arrêté royal prévoit la création, auprès de chaque département ministriel, d'un ou de plusieurs conseils consultatifs de trois membres au moins. Ces membres sont nemmés par le Roi pour un terme de trois ans. Ils portent le titre de conseillers de gouvernement. * * * Des engagements à l'armée peuvent être contractés pour un terme de milice par tout Belge âgé de, 16 ans au moins et de 35 ans au plus: Il n'est plus reçu d'engagements volontaires pour la durée de la guerre. * *• * Sont nommés chevaliers de l'ordre de Léo-pold : MM. A. Poissinger, V. Plas, professears des princes Léopold et Charles ; L. Van Pa-rys, secrétaire particulier da Ministie des (Iliemins dp. fer. marine 11nst.es et téléoranhe. ChnoniauB Gantoise LES BONS DU TRÉSOR. — Le 30 nov., premier joar de la souscription pour les nou-veaax bons da Trésor, on a soascrit poar Gand seulement ane somme rondelette de 31 millions. A LA GARE de la Porte d'Anvers on ne délivre des coupons que lorsqu'un train est annoncé. Il est impossible d'annoncer à l'avan ce les heures de départ et d'arrivée. »gBgagSSBEg^K»MM——— — Au travail ! commanda Griffeld, toujours impérieux... cela détendra vos nerfs. Il sortit, écouta longuement ; au loin du côté de l'habitation française, dans le silence des sapinières, les coaps soards des cognées besognantes retentissaient déjà. Alors il appela ses enfants ; — Ecoatez ! conclut-il, nos eninémis font leur bois comme d'habitude. Puis, d'un ton plus conciliant, il ajoutait : — Non, Gottlob, ils ne songent pas encore à mitrailler nos murs. — Nous verrons demain ! siffla dans ses dents le jeune homme intraitable,nous vei rons demain ! Décidément, c'était vrai qu'il avait son idée. Et là, dans l'Asile des Bois, comme dans la Maison Fermée, les Griffeld comme les Bri-cogne, repris aa travail par la force de l'habitude, manœuvrèrent durement, dépensant leurs colères sar les troncs mntilés croalant dans lears racines. 'A suivre, j

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