Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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02 September 1917
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s.n. 1917, 02 September. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6d5p845g0k/
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Dimanche 2 septembre 1917 LO centimes le 11; .léro (Ilme année — [N®* *2-41-247 JOURNAL DE GAND IbQ C2J-CO I*33ri J32î&£ ABONNEMENTS VB FRANC viNér omo, PAR xsimbstb RÉDACTION & ADMINISTRATION : 8A»D — «, m& Si F?.ASCBKî S — eSHB TELEPHONE 685 Annonces fr. 0.80 la ligne. Réclames (avant les annonces) 1 fr. la ligne. Réclames en Chronique gantoise ou dans le corps du journal 2 fr. la ligne. Informations financières et Répartitions judiciaires 2 fr. la ligne. — On traite à forfait pour les annonces souvent répétées. Hevue des journaux cl® ia semaine. LE BRUXELLOIS Du 88. — Un écho mystérieux. — Un médecin militaire allemand raconte dans une revue scientifique qu'il a observé, sur le front, un curieux exemple d'écho Par une après-midi ensoleillée et absolument calme, il enien-dit à quelque quatre cents mètres de l'endroit nù i! se trouvait-, 4 ou 5 décharges de mitrailleuse; 2 à 3 seconde- après l'écho renvoyait le bruit de ces détonations L'observateur, intrigué, vu l'absence ^e tout, plan qui pût renvoyer les bruits, changea de place; l'écho répéta à la grande surprise de l'observateur les coups tirés par l'artillerie lourde allemande et l'artillerie des alliés. Ce n'était que plus tard qu'il découvrit que les sons lui étaient renvoyés par un ballon observateur, dont la paroi agissait comme surface de résonnance. — Curieux moissonneurs. — On sait que la culture du riz est pratiquée sur une vaste échelle dans l'île de Sumatra, un des joyaux des Indes néerlandaises. Le grand public ignore cependant la façon primitive, dont se fait la moisson dans ces régions. Lorsque le riz est arrivé à maturité, les indigènes n'emploient pas la faux. — encore moins une faucheuse! — pour couper ie riz : ils coupent les épis un à un au moyen d'un petit couteau. Une fois moissonnés, les épis sont liés en gerbes et transportés aux granges, à dos d'homme. Quand on considérera main-d'œu-vre qu'il faut pour récolter la production d'un champ, par cette méthode primitive, on se demande comment il est possible que la récolte de la nourriture principale d'une si nombreuse population, puisse encore se faire de cette façon, de nos jours. Dans beaucoup de rizières de Chine et du Japon, le riz est tout simplement arraché à la main. Du 20. — Au Congo Belge. — Le Havre, 24 août — Lo général Tombeur, le vainqueur le Tabora, retourne en Afrique comme gouverneur du Katanga. Il remplira à Borna les fonctions de gouverneur général pendant le îongé du gouverneur Henry. Sont nommés : De Jleulemeester, vice-gou-verneur général de la province orientale: Moulaert, vice-gouverneur général de la province Equateur; Bureau, vice-gouverneur général, assistant du gouverneur général. Wangermée, vice-gouverneur, est pensionné ît promu commandeur del'Ordre de Léopold II; Malfeyt, vice-gouverneur et commissaire général du territoire occupé en Afrique Orientale, est également promu commandeur de l'Ordre de Léopold II. Du 30.— Le radium chez «matante». — L'importante revue scientifique « Miïnche-oer Medizinische Wochenschrift r, qui paraît i Munich, contenait dans un de ses derniers numéros une annonce bizarre. Elle informait în effet le public des intéressés que « le 20 loût, à 9 h. du matin, il serait procédé à la vente publique d'un gage du Munt-de-Piété, consistant en un tube contenant 6.1 miligram-ues de sel de radium, bromure cristallisé,analysé et authentifié par l'Institut Teehnico-Physical de l'Etat à Charlottenburg, les 16, 19, 22, 28 et 30 avril et les 8 et 12 mai 1915. — Métamorphoses de guerre. — Parmi les îombreuses surprises que nous réservait la juerre et ses conséquences, il en est une à la-juelle on ne se serait certes jamais attendu. 3'est le « Moniteur de l'Empire Allemand » n. 188) qui nous l'offre en publiant l'acte ofii- i i r ciel de transformation de. l'impôt tante société f de production de films cinématographiques : ■ «Union Opéra- und Opéretten-Fiim Ge.-cil-; scliaft » en société: « Union Suppenwïïrfel- ; ; Fabrik », c'est-à-dire en société pour la fabri-! cation et l'exploitation de potage en cubes de < j toutes sortes. C'est l'art théâtral transmué j î en... art culinaire ! DE GSHTEwAAB [ Du 31. — Eclairage. — De nombreux amis j { et lecteurs nous ont demandé quelles dispos;- ; j tions on prendrait l'hiver prochain ait sujet f J de l'éclairage. Nous pouvons leur assurer que j { la direction du service du gaz et en pourpar- ; \ 1ers avec l'autorité pour obtenir une solution j î de cett: question importante qui, si elle n'est j ; pas résolue complètement, pourra du moins f J donner quelque satisfaction à; ia population. | Espérons qu'on en obtiendra le meilleur | l'ésultat. aus'quss Services « du Comité urbain de Secours et d'Alimentation | m ILes bureaux de vento Le? bureaux de vente dont dispose le Comité ; sont de trois espèces bien différentes : ] 1. le marché couvert. Place Ste-Ph.iraïlde, ; où se font les ventes extraordinaires de pois- | sons, de poulets, d'abats de viande, etc. Nous S en carierons en détail dans un prochain art.i-« • i ' cle. 2. les bureaux de vente des denrées réser- j vées aux tuberculeux, aux enfants maladifs, j aux réfugiés qui arrivent à Grand à l'impro- ? viste et reçoivent un rationnement immédiat, ! aux bateliers qui ne sont pas inscrits régu- j lièrement en ville, aux lessiveurs, coiffeurs jj etc., qui emploient des articles spéciaux ne se • trouvant plus dans le commerce 3. 3 bureaux de vente disséminés dans toutes j les sections de la ville et dans les faubourgs, -servent pour les débits réguliers et journa- j liers, ainsi que pour la vente des légumes, du | nain blanc, des biscuits pour enfants, de moins j de 5 ans, des farines Florima et Phosphatose g pour enfants de moins de dix ans. enfin pour j certaines ventes extraordinaires,comme celles des poulets, du beurre et des oeufs. Au début, la vente était absolument libre: le Comité engageait, même les gérants à faire de la propagande, craignant de ne pouvoir écouler assez rapidement les marchandises et d'avoir ainsi des capitaux immobilisés. Mais bientôt on dut introduire les cartes de ménage et l'on commença à fixer des rations. La vente fut de plus en plus restreinte ; les clients d'abord ne pouvaient plus acheter que deux fois par semaine, aux jours qu'ils préféraient, puis à des jours fixés ; plus tard la vente devint hebdomadaire et finit par se faire tous les quinze jours De cette façon, les 1 opérations se passent avec plus de régularité et le Comité est surtout parvenu à éviter les longs stationnements. I Lorsqu'un client se présente dans un magasin et énumère les marchandises qu'il désire 1 I acheter.celles-ci sont inscrites sur une souche ' qui est conservée pendant trois mois et men- ! tionne le numéro de la carte de ménage, le ' ! nombre de personnes renseignées, la nature des d-enrées et le prix. Cette souche est ensuite < transcrite dans un cahier de vente. î Dans chaque bureau est affiché le règle- 1 ment du Comité; une balance mise à la dispo- t : sition des clients leur permet de vérifier le i poids des paquets qui leur sont remis. Le I Comité regrette vivement que le public n'use 1 < pour ainsi dire pas de„celte faculté; cela évite- { < mit beaucoup de difficultés et en particulier f t les réclamations non fondées de clients qui, j une fois rentrés chez eux. pèsent leurs mar- j i jhandises sur une balance qui peut être mal 1 réglée; on comprend aisément qu'il ne puisse c itre donné suite à des plaintes de ce genre, c li au magasin de vente, ni au bureau du quai é lu Bas-Escaut. <j Là cependant existe un service où l'on 1 îxarnine avec bienveillance toutes les récla- 1. nation du public. On nous affirme du reste c lue les plaintes sur le poids et la qualité des t narchandises sont excessivement rares; car f e public se rend compte généralement des grandes difficultés que présente le ravitaille- n nent à l'heure actuelle. S'il est établi qu'une d Réclamation au sujet de la qualité des denrées îst. justifiée, le comité les remplace ou les rembourse au gré du client. 11 est inutile d'ajouter que l'on exige des smployés qu'ils se montrent polis et prévenants envers le public: en cas de plainte, des r inspecteurs font une enquête contradictoire et j les agents reconnus en faute sont sévèrement. ( punis. , Le service d'inspection est chargé de sut - t veiller la marche régulière des diverses opéra- , tions. Journellement lc?| inspecteurs passent c ians une série de bureaux de vente qui leur e ont été indiqués la veiljfe au soir. Ils vérifient t si l'inscription au livre de vente est conforme % celle du livre d'adresses, c.-à-d. si le nombre le rations servies d'après le livre de vente sst identique au nombre que renseigne le livre d'adresses. Ils voient ensuite si les modifications néces- 1 saires sont apportées à ce livre et prennent £ les paquets de marchandises au hasard pour ' vérifier le poids. Un agent spécial, expert- ( ioniptable, est chargé de la vérification des ' [ivres. Le livre de vente permet un contrôle minutieux de toutes les opérations effectuées par :e bureau de vente, et le livre de caisse permet le contrôler la compt&bi'/tê du gérant. Les bons de secours remis en paiement lans les bureaux de vente sont versés journel- ement au Comité par paquets de cinquante; j e gérant est crédité hebdomadairement en r jne fois du montant de toute la semaine. Ces bons de chômage constituent une grande ^ iifficulté, attendu qu'il n'y a que des coupons .. ie 0,25 fr. et de 0,60 fr. Les gérants en reçoi- ^ ?ent par mois pour 30,000 fr. eu moyenne et Ians les bureaux de vente de la périphérie, j es trois quarts de la recette consistent en j jons. Il semble que l'introduction de tickets g le plus graude valeur, 1 fr. ou 2 fr., par exem- j( }le, faciliterait considérablement, les opéra- « ■ions. , T * • ^ Le livre des inventaires renseigne d'un iôté les entrées totales, de l'autre les sorties g ;otales de chaque jour. La différence doit se jj trouver en magasin Enfin les emballages qui ne sont pas factïï- j' 'és font l'objet d'une comptabilité spéciale (j ians le livre des emballages, de sorte que le n )ureâu du Comité connaît toujours, par caté- 0 çories, 1e nombre d'emballages que détiennent d es gérants. Pour donner de nouveau une idée des pré- p ■autions prises par le comité, il suffira de h nentionner que l'emploi du papier servant à n 'emballage des marchandises est soumis à h tne réglementation prévoyant la qualité et le d >oids du papier. Le gérant doit acheter le h lapier au Comité; les paquets sont pesés r lapier compris et la minime quantité de mar- li «i I,.II il—MB—muggS3 s :handises remplacées par le papier sert à embourser les frais d'achats du gérant. Le papier fourni aux gérants est excessive-aent léger : on en jugera si nous disons que e papier d'un sac de fèves d'un poids exact .'un kg. ne pèse que 6 grammes, soit une perte e marchandise de 1/2 °/00, ce pourcentage videmment sera plus élevé pour les rations e moindre importance et moins élevé pour 3S rations plus fortes. Pour l'emballage du ird et du saindoux,on emploie du papier par-Iteminé pesant 20 grammes par feuille; le ableau ci-dessous peut donner une idée du oids minime du papier employé : Poids de la ration Format du papier Poids du papier îoins de 200 gr. 1/8 feuille 2,5 gr. epuis 200 gr. 1/4 ,> 5 gr. 700 gr. 1/2 » ■ 10 gr. 1700 gr. 1/2+1/8 12,5 gr. » 1900 gr. 1/2 + 1/4 15 gr. n 2300 gr. 1/2 + 1/2 20 gr. En un mot, aucun moyen de contrôle n'est égligé pour assurer une répartition équitable e tout ce qui est destiné au ravitaillement, "est une erreur de croire que les denrées en épartition non réclamées par le public profient au personnel des bureaux de vente. Les ioyens de contrôle et de comptabilité empê-hent tout emploi abusif des marchandises t les fraudes, si on en découvrait, donne-aient Jieu à des poursuites judiciaires.' Les Expositions M. Albert De Vos, dont la salle Taets nous nontre en ce moment les dernières oeuvres, st incontestablement le plus émouvant et le ilus sincère de nos marinistes. Il aime et onnaît l'océan, non seulement en artiste mais ,ussi en marin. Il a vécu la vie des pêcheurs t des matelots, il a pénétré leurs instincts irimitifs et leurs sentiments profonds, il a iartagé leurs joies et leurs douleurs, et voilà iourquoi il se dégage de son œuvre non seu-ement une joie esthétique, mais encore une orte impression moraie. Il faut remarquer pourtant que cette im-ression est d'autant plus agissante, que artiste semble l'avoir moins cherchée. Ses leilleures toiles sont celles où le drame éter-el de l'homme chétif contre la mer formi-able est suggéré plutôt que narré, où les ersonnages se devinent à peine dans le gran-iose tableau de nature. Là où l'anecdote umaine est le sujet, comme dans le « Nau-ragé », la convention semble l'emporter sur inspiration, inspiration si haute et si incère dans des pages comme celles institu-ies : « A l'aube », « Un moment poétique Après 45 ans de services », •• Le lever du rouillard r, «Vent du nord », «L'adieu », etc. Et la cause en est peut-être dans la pas-ion qu'a vouée l'artiste à sa superbe et perde inspiratrice : si cruelle, si homicide qu'elle oit, il ne peut s'empêcher de l'admirer, de aimer, de la glorifier, et il sent combien la ouleur humaine est peu de chose dans la îagnifique horreur des éléments. Mais il se roit parfois obligé de s'apitoyer sur cette ouleur pour émouvoir les cœurs sensibles ... Il n'est plus besoin de dire avec quelle am-leur de vision, avec quelle sûreté de moyens, t. De Vos traduit les aspects infinis de la ter. Les masses liquides, tantôt calmes, tantôt ouleuses sont d'une fluidité, d'une mobilité, 'une profondeur étonnantes. Quant à sa cou-sur, qu'il répand par larges brossées, elle svêt les nuances les plus délicates et les tons is plus hardis. On sent dans cette peinture la marque d'un tempérament puissant, d'une vocation sincère, servis par un travail constant. et une riche documentation. 0. V. ySHcs&iqiiB Baaialai! BANQUE l'Union du Crédit de Gand. — Fondée en 1855. — Siège social : Place St-Michel, 16. Bureaux auxiliaires : F. Claeys, rue St-Michel, 9, et A. Vanderstraeten, rue de Flandre, 32. — Taux actuel en comptes de quinzaine : 2 1/2 °/0. Fonds publics : coupons, changes, toutes opérations de banque. (1038) VIVRES, mis en vente par le Comité Urbain de Secours et d'Alimentation : rationnement de la quinzaine du 3 au 1.5 septembre : sel, 500 grammes par personne, 0,28 fr. le kg. ; café, 50 gr. par personne, 5 fr. le kg. ; lard salé, 100 gr. par -personne, 4 fr. le kg. ; oignons, 2 kg. par personne, 0,40 fr. le kg. mpw? 'itàsr ffl , U1UUJJU4 P. STRUYF, successeur Grand choix de musiques belges et étrangères. liuthetie artistique. — (îordes garanties justes ^ an ores. — Accessoires divers. (1132) PAIN. — Le Comité urbain de Secours et d'Alimentation a l'honneur de porter à la connaissance du public qu'à partir du dimanche 2 septembre prochain, la ration en pain sera réduite à trois pains de 770 gr. chacun. Le prix maximum est fixé à 0,43 fr. par pain. g I r JVI A PCBÎIKS POWBER Lv 1 y r\ En vente partout (2i23) PAIN BLANC. — Le Comité urbain de Secours et d'Alimentation à l'honneur de porter à la connaissance du public qu'à partir de de dimanche 2 septembre prochain, la ration en pain blanc est portée à 2 pains de 825 gr. chacun par semaine. Le prix maximum est fixé à 0,72 fr. par pain. Sois i ilPÛlBn ahêa;i#cLda S'a.ireoser : P. Beha-'gc!, «j. des Moines, 13, Gand. (1298) ENQUÊTÉ.— Le Collège dès bourgmestre et Echevins porte à la connaissance du public qu'une enquête de commodo et iucommodo est ouveite au sujet du voùtement de la. partie du cours d'eau communal dit des Augustins, encore à ciel ouvert dans la rue de la Cerisaie; avec suppression de l'escalier d'accès. Les intéressés qui auraient des observations à présenter peuvent "les faire valoir, par écrit, an l1' bureau à l'Hôtel de Ville, ou le plan est déposé à 1 inspection du public à partir du 26 août jusqu'au 10 septembre 1917. Maison JULES OOSSCHE 27, rue ciiguâ de Brabant Achat et vente de titres côtés et non côtés. Négociations de coupons au meilleur cours. Renseignements financiers. (2130) L'ECOLE professionnelle pour jeunes filles est transférée de la rue des deux Ponts 45 à la rue de l'Avenir 16. Réouverture des cours le lundi 3 septembre. MOQERN PALACE Jusqu'au 6 septembre : Le Chapeau E W 2106 V Grand film policier en 8 parties Les trois paaas de Lily Çomédie-vaudeville en 2 parties Les serres da Griffart Drame en 2 parties Las deux capitaines, dramatique Etc., etc. (2189) -euiileton du Inurnal ae uana. j Le Comte DE Monte-Cristo PAE ALEXANDRE DUMAS — Mon»ieur, lui dit-elle, je n'ai pas besoin e vous apprendre que le mariage de Valen-ine est rompu, puisque c'est ici que cette upture a eu lieu. Noirtier resta impassible. — Mais, continua madame de Villefort, ce ue vous ne savez pas, Monsieur, c'est que ai toujours été opposée à ce mariage, qui se lisait malgré moi. Noirtier regarda sa belle-fille en homme qui ttend une explication. — Or, maintenant que ce mariage, pour le-uel je connaissais votre répugnance, est ompu, je viens faire près de vous une démar-he que ni M. de Villefort ni Valentine ne euvent faire. Les yeux de Noirtier demandèrent quelle tait cette démarche. — Je viens vous prier. Monsieur, continua madame de Villefort,, comme la seule qui en ait le droit, car je suis la seule à qui il n'en reviendra rien ; je viens vous prier de rendre, je ne dirai pas vos bonnes grâces, elles les a • toujours eaes, mais votre fortune, à votre petite-fille.Les yeux de Noirtier demeurèrent un instant incertain : il cherchait évidemment les motifs de cette démarche et ne les pouvait trouver. — Puis-je espérer, Monsieur, dit madame de Villefort, que vos intentions étaient en harmonie avec la prière que je venais vous faire ? — Oui, fit Noirtier. — En ce cas, Monsieur, dit madame de Villefort, je me retire à la fois reconnaissante et heureuse. Et saluant M. Noirtier, elle se retira. En effet, dès le lendemain, Noirtier fit venir le notaire : le premier testament fut déchiré, et un fut fait, dans lequel il laissa toute sa fortune à Valentine. à la condition qu'on ne la séparerait pas de lui. Quelques personnes alors calculèrent de par le monde que mademoiselle de Villefort, héri- j tière du marquis et de la marquise de Saint- ; Méran, et rentrée en la grâce de son grand-père, aurait un jour bien près de trois cent mille livres de rente. Tandis que ce mariage se rompait chez les Villefort, M. le comte de Morcerf avait reçu la visitp de Monte-Cristo, et, pour montrer son empressement à Danglars, il endossait son grand uniforme de lieutenant général,qu'il avait fait orner de toutes ses croix, et demandait ses meilleurs chevaux. Ainsi paré, il se rendit rue de la Chaussée-ri'Antin, et se fit annoncer à Danglars, qui faisait son relevé de fin de mois. Ce n'était pas le moment où. depuis quelque temps, il fallait prendre le banquier pour le trouver de bonne humeur. Aussi, à l'aspect de son ancien ami, Danglars prit son air majestueux et s'établit carrément dans son fauteuil. Morceif, si empesé d'habitude, avait emprunté au contraire un air riant et affable; en conséquence, à peu près sûr qu'il était que son ouverture allait recevoir un bon accueil, il ne fit point de diplomatie, et arrivant au but d'un seul coup : — Baron, dit-il, me voici. Depuis longtemps nous tournons autour de nos paroles d'autrefois.... Morcerf s'attendait, à ces mots, à voir s'épanouir la figure du banquier, dont il attribuait le rembrunissement à son silence ; mais au contraire, cette figure devint, ce qui était presque incroyable, plus impassible et plus froide encore. Voilà pourquoi Morcerf s'était arrêté au milieu de sa phrase. — Quelles paroles, monsieur le comte ? demanda le banquier, comme s'il cherchait vainement dans son esprit l'explication de ce que le général voulait dire. — Oh ! dit le comte, vous êtes formaliste, mon cher Monsieur, et vous me rappelez que le cérémonial doit se faire selon tous les rites. Très bien ! ma foi. Pardonnez-moi; comme je n'ai qu'un fils, et que c'est la première fois que je songe à le marier, j'en suis encore à mon apprentissage : allons, je m'exécute. Et Morcerf, avec un sourire forcé, se leva, fit une profonde révérenee à Danglars, et lui dit : — Monsieur le baron, j'ai l'honneur de vous demander la main de mademoiselle Eugénie Dang'ars, votre fille, pour mon fils le vicomte Albert de Morcerf. î Mais Danglars, au lieu d'accueillir ces pa-S rôles avec une faveur que Morcerf pouvait espérer de lui, fronça le sourcil, et, sans inviter le comte, qui était resté debout, à s'asseoir : — Monsieur le comte, dit-il, avant de vous répondre, j'aurais besoin de réfléchir. — De réfléchir ! reprit Morcerf de plus en plus étonné; n'avez-vous pas eu le temps de réfléchir, depuis tantôthuit ans que nous causâmes de ce mariage pour la première fois ? — Monsieur le comte, dit Danglars, tous les jours il arrive des choses qui font que les réflexions que l'on croyait faites sont à refaire. — Comment cela? demanda Morcerf ; je ne vous eomprends plus, baron ! — Je veux dire,Monsieur,que depuis quinze jours de nouvelles circonstances... — Permettez, dit Morcerf; est-ce, ou n'est-ce pas une comédie que nous jouons ? — Comment cela, une comédie ? — Oui, expliquons-nous catégoriquement. — Je ne demande pas mieux. — Vous avez vu M de Monte-Cristo ? — Je, le vois très souvent, dit Danglars en secouant son jabot, c'est un de mes amis. — Eh bien ! une des dernières fois que vous l'avez vu, vous lui avez dit que je semblais oublieux, irrésolu, à l'endroit de ce mariage. — C'est vrai.

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