Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1600 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 13 March. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/086348hr4v/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Vendredi 13 mars 19] 4 S centimes le numéro 5Sme asiïiée — N° 72 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE. 3, GAND TÉLÉPHONE' 665 ANNONCES» Voir le tarif au bas de la dernière page du Journal. LES RÉGIES Le Congrès progressiste a voté trois ajoutes au projet de platform du Conseil géné ia!i n'a pas eu peur du reproche d'aller ra-;nsi la formule sur laquelle on demai Jjera aux électeurs de juger la politioi ^EtTu'bfên fait, parce que les questioi. c,ir lesquelles il a tenu à faire porter 1 ramoacne électorale sont de celles qui v. Wla peine d'être mises en vedettes "et q: sont appelées à permettre aux partis de ; différencier ; aux candidats de prendre c titude et aux électeurs de voir quels so ceux qui donnent vraiment pour objectif leur politique l'intérêt général. M Prick a demandé avec raison qu < inscrivit h la platform, à côté du S. U. Icus les degrés et de la R. P. intégrale de la désignation des bourgmestres par 1. conseils communaux, nue la R. P. rend, absolument indispensable, la défense < l'autonomie communale, spécialement « point de vue de l'organisation en régie d-ïrands services publics communaux, qr sans cela, deviennent des monopoles < la haute finance et aboutissent trop so; vent à être les véritables maîtres des con mines dans lesquelles bourgmestre, coi sêils communaux et contribuables n'oi plus rien à dire et où la gestion de leui affaires est abandonnée à des financiei qui, naturellement, ne songent qu'à gagni de l'argent et se moquent pas mal du pi blic et "de ses doléances. 11 est peu de questions plus important! et plus actuelles, et le bourgmestre de S jcsse-ten-Noode a eu grandement raiso d'y appeler toute l'attention du Congrès ( de demander aue la défense des régie: contre les monopoles de finances fût mis< au nombre des questions primordiales. On sait qje depuis qu'il y a des progressistes et des journaux progressistes, c'a éK une de leurs principales préoccupations. M. Emile Feron a fait autrefois, dans la Réforme, des campagnes mémorables en faveur de l'organisation en régie des services publics communaux que les administrations doctrinaires d'autrefois coneê daient trop souvent en monopoles aux financiers.C'était, d'autant plus nécessaire que, pour des raisons diverses, la presse' en général ne prend jamais parti contre ces financiers monopoleurs qui sont pour les exploitants des journaux de plus en plus industrialistes des clients de publicité, des amis, souvent dos associés dans d'autres affaires. Le public et l'intérêt général restent ainsi sans défenseurs. On l'a bien vu dans les campagnes que nous avons eues à soutenir contre les compagnies gazières, les trusts électriques, les abattoirs privés., surtout « les accapareurs de tramways», qui profitèrent de la division des Agglomérations en communes distinctes pour battre les communes en détail et les réduire a merci. On se souvient peut-être encore de la campagne que je fis avec mon ami Th. Fidel; contré le monopole des Tramways bruxellois et anversois, mais constitués par les soins du gouvernement clérical. Et déjà ~ plusieurs des administrateurs communaux, qui ne nous écoutèrent pas alors, feu Léon Lepage notamment, sont venus m.' dire combien ils avaient eu à regretter d'avoir laissé se constituer ce monopole, qui fait qu'aujourd'hui, ù Bruxelles, c'est le baron Janssens, une des favoris de Léq.old II, qui est le maître absolu des transports en tram et les règle à sa fantaisie. Gomme administrateur communal et comme journaliste, M. Frick a dû avoir l'occasion de voir ces monopoleurs financiers à l'œuvre et c'est à la fois ce qui explique l'ardeur de ses protestations et, en fait, l'importance. C'est le rôle des mandataires progressistes de .défendre l'intérêt général contre les accapareurs financiers, qui sont partout à l'affût des services publics à enlever aux communes. Et je me penne tirai d'ajouter que l'un des meilleurs moyens d'empêcher ces accaparements néfastes pour l'intérêt public, c'est le Référendum. Si l'on pouvait soumettre au référendum des conventions scélérates comme celle lui fut imposée aux communes bruxelloises par le gouvernement clérical, complètement gagné aux intérêts des Tramways 'dont lus ministres cléricaux rejoignent tard les exploitants dans les conseils d'administration *" de la ha u le ^ finance) avaient été soumises au vote des contribuables, jamais elles n'auraient passé, parce que nous aurions pu les combattre au grand jour et faire la lumière. Aussi peut-on compter sur les financiers aussi bien que sur les cléricaux pour repousser lo Référendum comme ils repoussent l'élection des bourgmestres. Au fond, il y a une étroite conncxité entre la politique cléricale en matière d'autonomie communale, notamment en matière scolaire et l'accaparement des services publics par la haute finance qui est de plus en plus cléricalisme et qui résorbe les membres cléricaux l'u-n après l'autre. En matière d'enseignement comme en matière de services publics, les cléricaux invoquent la liberté avec une ferveur d'a-narchisants, ils poursuivent la destitution de l'iitat, ils proclament son incompétence et ils visent en réalité, par cette destitution, à constituer des monopoles privés dont ils savent qu'ils seront les seuls bénéficiaires possibles. Ep matière scolaire, la destitution des pouvoirs publics amène tout naturellement le monopole de l'Eglise et des couvents. En matière de services publics, le monopole des Sociétés financières. Si la commune abandonne à 1' « initiative privée » son éclairage, sevs eaux, ses tramways, ses abattoirs, il se constitue des monopoles pour les exploiter, parce que la libre concurrence est- impossible en :ces matières et ces monopoles n'exploitent naturellement que dans l'intérêt de leurs actionnaires.On dit que les régies ont des inconvénients et elles en ont. Mais les concessions de monopole ont les mêmes avantages. On peut d'ailleurs réduire an minimum par des mesures intelligentes, les inconvénients des régies. On l'a fait en Angleterre, en Suisse, en Allemagne. * Je demande même, vu l'importance du sujet, ta permission de montrer comment, on s'y est pris en Suisse pour assurer l'au-■nnomie de la régie des chemins de fer de l'Etat, que le Congrès a décidé, sur ma proposition, dinscrire également à notre olalforme pour bien montrer que si nous demandons qu'il soit porté remède au désarroi actuel, œuvre des cléricaux, et que les chemins de fer de l'Etat soient organisés en régie autonome, nous entendons qu'ils restent à l'Etat et ne passent pas entre les griffes des financiers. G. L. ECHOS Une c nnmune-phénomène. «11 existe en la bonne commune de Seneffe une situation certainement unique en Belgique. Les habitant.; n'ont ni bourgmestre, ni chef de gare. Le greffier de la justice de' paix et ie receveur des contributions sont malades. Il manque .un notaire, un garde-champê->re et un... fossoyeur, ce dernier n'ayant amais été nommé régulièrement. » Le Pays wallon proteste d'autant plus avement contre cette situation qu'il en fait 'emonter toute la. responsabilité à M. Drion, député catholique de Charleroi et :onseiller communal à Seneffe. Les régies du télégraphe et du téléphone' donnent-elles un bénéfice a l'Etat ? — Oui, constate le rapport du budget des postes et té-égraphes et téléphones. Le bénéfice de 'exploitation du téléphone s'élève pour 1912, à 2,030,380 fr. Celui des télégraphes à 1,422,598 fr. \\w Les voisins aimables : — Monsieur, vous désirez ? — Je suis l'accordeur de pianos. — Mais je ne vous ai pas demandé.— Non, ce éorit les voisins qui m'envoient. Propos iras et roui LA BONNE ECOLE On nous a signalé l'existence, en Amérique, d'une « enfant de la forêt » ; enfant simplement adoptive, Miss Douglas s'en est allée dans les bois de l'Etat du Maine pour y vivre de.!. i ingéniosité. Elle n a qu une robe et un petit couteau, non renouvelables, et pas même une boîte do sardines. On aurait cru d'abord que cei-'e jeune personne s'en allait perpétrer un simple exil littéraire — tel celui que nous raconta M. Isi Colliin —pour le compte d'un cinématographe : il n'en est rien. C'est sérieux ; ce sera documentaire. D ailleurs, reconnuissons-1 à une manifestation particulière et à un goût américain, d'un penchant général. Nos contemporains ont fait celte découverte intéressante qu'en dehors des villes, il y a des prés, des champs, des rivières, et tous les bourgeois savent maintenant que la nature n'est pas seulement un décor que l'on voit par les vitres d'un wagon de chemin de fer, que cela existe réellement. Et ils y ont été voir. En vérité, aller â la forêt, quand on est citadin, homme de livres, de Club, de boutique et de café, c'est, un des quelques grands voyages que nous puissions faire sur ce globe. Même si la forêt n'est-qu'à quelques kilomètres de notre domicile urbain, cela nous mène plus loin qu'un voyage du Palace Hôtel de Paris au Palace Hôtel de San Francisco, en passant par l'Hôtel-Palace de Johannesburg, qui nous laisseront' toujours l'instinctif sentiment que nous n'avons ^ns changé de place. Bien entendu, retourner à la forêt, ce n est pas aner au t'Ois, dans le sens où l'entend le Parisien, qui emporte un fiacre avec lui et l'assurance d'un restaurant dans la futaie. Retourner à la Forêt, telle l'Américaine Douglas, c'est reculer dans le temps encore plus que se déplacer dans l'espace. II y faudrait partir tout nu ; nous tolérerons la robe (ou le pantalon) et. le petit couteau, à cause de ce que Nosseigneurs les évêques, en leurs mandements, appellent la misère des temps. Et que cet exemple. soit suivi... Le diplôme d'enfant de la forêt, décerné ù un jeune être humain de l'un ou l'autre sexe, certifiant qu'il a vécu deux mois de son... ingéniosité au creux des forêts, garanti rait son énergie, sa décision, son esprit d'entreprise, mieux que tant de diplômes illusoires dont la matière en peau d'âne oarajt magnifiquement svmbolique. BOBBY. Autour du Parlement L.A RETRAITE DE M. H. ECU ET La nouvelle d» La retraite i" în'nente de noVir ami Ferdinand Flechel, lequel ne sollicitait pl'us le renouvellement de son mandat législatif ;'i l'Association Progressiste fie Liège, a causé dam les milieux -parlementaires une surprise attris lée. Pendant tout le cours de la séance do mercredi ce fut un défilé d'amis se pressant autour du banc occupé .pair-le député de Liège et le priant de revenir sur sa détermination. Comme il fit une courte apparition au parloir des journalistes parlementaires, les mûmes démonstrations d'unanime sympathie se renouvelèrent!.— Que voulez-vous, dit M. Flechet à un groupe de nos confrères, lorsqu'on sent que la santé n'y ést plus ou du moins qu'elle réclamé des ménagements, il faut savoir se faire une raison et se condamner à un repos relatif. Le système actuel des longues sessions, avec 1r s séances prolongées et le devoir d'assiduité qui s impose surtout aux députés de l'opposi-I on, ne s'accommode pas de pareilles convenances personnelles. Il y aura l»i nlôl — à par l'interruption de 1900 à 1904. - vingt-sept ans que. le député pro-g:-essiste siège au Parlement. Il nous raconta comment il y entra, en 1S87. succédant à son père, qui avait d'abord, à l'in-vers? de ce qui se pratique généralement, passé par le Sénat, d'où un petit*monsieur de poli-licaille cléricale l'avait éliminé. — J'arrivais, dit-il. de la Sierra, atteint de malaria, et ce fut assis dans un fauteuil, que je dus exposer mon programme démocratique. — Mais vou-s êtes aussi arrivé dans un fauteuil.— Oh ! coin ne marcha pas tout seul. Ma candidature avait été appuyée par la Ligue des Ca jacitaires où se concentrait alors l'effort dec démocrates progressistes de l'époque. Frere-Orban opposa <i ma candidature celle de son propre neveu, M. Halbart, un homme fort distingué qui, dans la suite, vint siéger à la Chambre. On ne lui reprochait que ses tendances modérées. Ce fut la tendance progressiste qui triompha sur mon nom, après un ballottage. On redouta que mes opinions avancées pussent porter préjudice à la liste libérale et les cléricaux m'opposèrent leur candidat- le plus populaire, M. Variden Berghe, qui était généralement leur tête de liste. Le résultat de l'élection fut une surprise; le candidat progressiste obtint une majorité relativement plus élevée que celle des autres scrutins. ...... - ■ III Il II W II I A la Chambre, où j'eus le plaisir de trouver mon vieil ami llouzeau de Lehaie, je fus bientôt rejoint, après le Grand Complot, par Paul Janson. C'est, notre petit groupe, noyau parlementaire de la démocratie progressiste, qui déposa le- projet de revision constitutionnelle cl eut le grand honneur de vor triompher la réforme.Depuis... mais ceci nous mènerait trop loin. — Du tout. 11 faudrait cependant songer a retracer les épisodes d'une aussi longue carrière parlementaire. — Peut-être, plus lard, si j'en trouve le temps, nous lépondit notre ami, en riant. Car pour l'instant, je suis très occupé à écouler l'interminable plaidoyer de M. Renkin. Et il redescend t vers l'hymicycle qu'il devrait bien ne pas quitter. C'est le vœu de tout îe monde. LA CHAMBRE EN SECTIONS Les sections de la Chambre avaient été convoquées à l'effet d'examiner deux propositions émanant de l'initiative de la Gauche libérale. L'une, déposée par M. Giroul, réduit au minimum admis par lia Conférence internationale de Bruxelles, l'accise sur les sucres, so't au taux de 15 fr. les 100 kilos. L'autre signée Jourez, Crick et Franck a pour but de rendre obligatoire le préavis de la renonciation des baux ruraux et ceci pour empêcher ies propriétaires lerriens cléricaux de priver de leurs c?itures les fermiers dont les opinions politiques leur déplaisent. Il va sans dire que les cléricaux sont hostiles à ces deux propositions. Mais le hasard du tirage au sort des sections avait donné, dans quatre sections sur six, la majorité aux députés de l'opposition.Ceux-ci n'oiit pas tiré parti de cet avantage. L'absentéisme de certains socialistes et libéraux a permis aux catholiques de repousser les projets dans la plupart des sections. Dans la quatrième, cependant, la proposition relative aux baux ruraux a été v'btée, "M. Léon Mabilîe ayant voté avec la Gauche. A notez aussi que dans la première section, les ministres de B roque ville et Van de Vyvere se sont- abstenus sur la proposition. LE TESTAMENT POLITIQUE DE PAUL JANSON MM. Flechet, Maurice Feron et Georges Lo-rand viennent de déposer à nouveau quatre, autres projets de loi, présentés par Paul Janson et que la dissolution de 1912 avait frappés de caducité.Ils sont relatifs : 1) Aux Sociétés de travail collectif ; 2) A l'instruction judiciaire contradictoire; 3) Aux droits des enfants naturels; 4) Aux voies et moyens de la constitution d'un fonds en faveur des victimes des accidents du •ravail. Nous analyserons ces divers projets dans un article prochain. LA CHAMBRE (Fin de la séance de 'meioredij i.LvS TRAITEMENTS DE LA MAGISTRATURE L'amendement présenté à l'article 2 du projet et tendant à porter à 300 francs les augmentations des commis-greffiers est adopté par 12fi voix contre 23. L'amendement donnant au projet un effet rétroactif au 1er janvier 1914 est rejeté par Si voix contre GG et 1 abstention. L'ensemble du projet est adopté par 12S voix t't 27 abstentions. LE BUDGET DE LA JUSTICE L oii&embîe du budget est adopté par 80 voix contre 35 et 3 abstentions. LE BUDGET DES COLONIES La Chambre aborde la discussion du budget des colonies pour 1914 discours de m. renki.x LA SITUATION FINANCIERE M. BENKIN. (Mouvements d'atlenlion). i/an dernier, le budget se présentait avec une prévision en déficit do plus de 10 millions et personne ne s'en préoccupa. Il semble aujourd'hui que l'éventualité prévue de 21 million . de mali soit toute la question coloniale l Cela prouve simplement que i\ous manquons ii'esprit colonial. On envisage trop la question coloniale au joint d© vue théorique, pas au point de vue politique. L'annonce du déficit loin de rendre malaisée a discussion du budget, permettra au ministre, et il en est heureux, d'éclairer l'opinion sur des questions qui devraient l'intéresser davantage Combien M. Vandervelde avait raison récem ment die souhaiter de voir rend •"* le voyage du Comgo accessible à tous les députés. (Très bien ! sur pluoiciuns bancs.) — L'œuvre des Belges au Katanga n'est pas parfaite, mais elle est remarquable, nous disait récemment un Transvaalien. Voilà l'opinion de l'étranger. L'opinion chex nous semble s'éveiller aux choses de la colonie Pour analyser sainement tout ce qui a été fait ■it se fait au Congo, il faut envisager l'ensemble et ne pas s'arrêter à la seule situation budgétaire. Ii faut les examiner avec calme et réflexion en rejetant loin de soi toute arrière-pensée politique.La nécessité morale et les avantages économiques qui ont justifié l'annexion subsistent toujours dans Loule .leur force. Le déficit de luid eut-il ete.prévu avec certitude au moment de l'annexion, que je n'en serais pas moins resté annexionniste. Lorsque l'annexion s'est faite, je ne me doutais certainement pas. en tout cas, que la charge alla:l m'incomber de réorganiser et de diriger-la colonie. Je l'ai cependant acceptée avec pleine conscience des responsabilités qui m'attendaient. Je partis pour l'Afrique, et mon opinion fut vite faite. Il fallait mettre fin au régime domanial, si périlleux que ce pûl être au point de vue budgétaire.Par celte suppression, l'augmentation des dépenses se.st. chiffrée à plus de 35 millions. Une partie de ces pertes ont été compensées, certes, mais le manquant pour 1914 dépasse de loin 20 millions. Depuis l'annexion, le boni a été de 1G millions 500.000 francs environ pour les quatre premières années. Le budget s'est donc équilibré à peu près. Le déficit prévu pour 1913 était de 10.514-901 francs; mais a éclaté la crise du caoutchouc. Il a fallu supprimer les droits, la taxe de replan-lation, et fixé à la sortie un droit ad valorem, qui ne rend rien. Des réductions diverses au tarif et des taxes ont conduit l'année 1914 a un déficit de 25 millions.Le déficit, en réalité, est moindre qu'on aurait pu le supposer, mais i.1 a effrayé beaucoup de gens. L'idée se répand que le Congo coûte cher, et l'on se demande où nous allons. CE QUE COUTE LE CONGO CE QU'IL RAPPORTE Lo Congo a-t-il coûté beaucoup d'argent à la Belgique ? Avant l'annexion., la Belgique a fait a l'Etat indépendant des avances pour 21.S47.37G fr. 12. Elle a participé pour 15 millions ù la construction du chemin de fer de Matadi à Léopoldville, mais ce dernier décaissement a constitué un placement fructueux et, en cas de rachat, l'Etat bel^î aura droit au remboursement de ce capital augmenté d'une prime. Par contre, lors de l'annexion, la Belgique a conservé pour 20 millions d'immeubles acquis a l'aide des ressources du Congo. La balance des sacrifices réels consentis par la Belgique avant l'annexion n'est donc pas très importante. Et, depuis l'annexion, qu'est-ce que le Congo a coûté à la Belgique ? Rien. Mais qu'a t-il rapporté £i la Belgique ?. Dans la question coloniale, il y a autre chose à considérer que les balances budgétaires. En dehors des raisons morales et civilisatrices, c'est pour les avantages indirects qu'elles procurent que les nations désirent posséder des colonies. Or, au point de vue des avantages économiques nous voyons qu'en cinq ans la moyenne-annuelle des exportations belges au Congo a été de 25 millions. Elle dépasse 35 millions en 19J3. Le total des sommes annuellement gagnées dans la colonie et remises dans ia métropole est de pkis de 13 millions. Le revenu net moyen des Sociétés commerciales congolaises a été de 16 millions de francs. La métropole, qui a retiré et relire de sérieux avantages économiques de la colonie, se montre peu généreuse a son égard. Du chef du droit de timbre et de la patente des Sociétés congolaises on des Sociétés belges opérant au- Congo^ l'Etat belge a peirçu depuis 1909 une moyenne annuelle de 359,559 francs. Et la colonie, qui supporte tous les frais d'administration, qui construit les routes et les chemins de fer, et assure la sécurité de ces mêmes Sociétés n'a touché annuellement qu'une moyenne de 214,000 francs du chef de patente des Sociétés. L'Etat belge a conservé le bénéfice de la frappe des monnaies divisionnaires d'argent destinées ù la colonie. Les bons du Trésor la colonie ne sont pas escomptés par la Banque Nationale, cl la Caisse d'épargne, qui place des sommes colossales en obligations de Sociétés particulières, ne peut, eh vertu de nos lois, prêter un centime au Congo. Ne voyons-nous pas, d'autre part, que lorsque la Belgique a jugé devoir offrir,à l'occasion de l'annexion du Congo, un témoignage de reconnaissance au roi Léopold II et â ses successeurs, elle a mis les annuités de ces 50 millions à la charge de la colonie, qui en supporte seule le service? Ne savons-nous pas aujourd'hui, avec une certitude absolue, qu'il existe en Belgique des monuments appartenant à l'Etat et qui ont ét< payés è l'aide de' revenus ou de la Dette du Congo, et parmi eux te Musée de Tervueren, dont les frais d'administration même sont encore à la charge de la colonie? De telle sorte que, loin d'avoir coûîé de l'argent h la Belgique, le Congo lui a largement rapporté et lui rapporte cncorc, et qu'une grande partie de la dette coloniale antérieure a la reprise dont le Congo supporte le service, correspondant à des dépenses faites en Belgique et pour la Belgique. Il n'est pas étonnant que, surchargé de celte sorte, le budget du Congo ne soit pas très brillant.L'AVENIR ECONOMIQUE DU CONGO Il faut tendre h l'équilibre budgétaire, ce' équilibre ne serait pas impossible à réaliser si l'on procédait à une sérieuse revision des : augmentations des dépenses avec la volonf' bien arrêtée d'y mettre un frein solide, si l'on : étudie les sources de recettes possibles et les moyens d'en assurer le rendement, si enfin on procède à la revision des bases budgétaire actuelles qui exagèrent les charges que la co-rrMTr~rmi« lonie doit supporter et aussi les chargea de l'ordinaire. La modification de la forme politique (Iw gouvernement de la colonie et la transformation de son régime administratif, le travail d'cr&a-ivisalion intensif auquel nous nous livrons depuis cinq ans ont entraîné Quantité de àéijeneen accidentelles importantes, qui ont toutes figuré à l'ordinaire. LA DECENTRALISATION Le iviiièdie. aux difficultés administrative ac- -U;elles est dans la décentralisation, dans les pouvoirs plus grands donnés au gouverneur général. J'ai toujours pensé que le régime imposé à la colonie était beaucoup trop centralisateur. Mais le remède devait venir à son heure. Les défauts de l'appareil administratif se sont révélés à l'usage. U faudra amener les agents à se consacrer tout entiers à la colonie, à faire toute leur carrière en Afrique. A une carrière plus longue correspondra naturellement une pension plus forte, qui assurera à l'agent de suffisantes garanties à l'époque de sa retraite. Nous nous acheminerons dans cette voie en supprimant les congés biennaux, et en rétablissant progressivement la période du service de trois ans. Le régime du personnel noir sera ' complètement modifié. Les hommes de la force publique seront utilisés dans une certaine mesure pour les travaux d'utilité publique. Nous devons donner à notre colonie une grande autonomie administrative. Le rôle de ta Métropole doit se borner au contrôle et ù la haute direction politiciue, financière, économique. Ces mesures entraîneront, logiquement la ré-)! ganisation du ministère des colonies. Les différents services, quand la réorganisation sera achevée, ne seront plus que les conseillers du ministre dans son rôle de gestion supérieure. Les dépenses de la colonie- sont encore singulièrement augmentées et son développement on-travé par la cherté des transports: ie veux parler des transports maritimes et des transport l>ar rail vers Léo et vers le Mayumbé. Le gouvernement s'efforcera de faire amener ces tarifs à un taux normal Les réformes de 1909 ont supprimé beaucoup d'anciennes recettes. Je proposai de réaliser la réforme en trois étapes, ces délais étaient trop eourts. Les nouvelles sources de ressources escomptées, les impôts, les douanes et le produit des ruines sont loin d'avoir atteint leur rendement normal et par conséquent, la progression des recettes doit se prodmire au fur et- à mesure que le« mesures auront éti'j prises En 1908. le Katanga était encore dans sa période embryonnaire. Aujourd'hui Llisabelliville est créée e; l'occupation belge .est assurée De nouveaux centres de production sont c-ré.és, . on peut envisager l'avenir avec confiance. Le régime des douanes a. été réorganisé. Le seul bureau de Matadi a donné, l'an dernier, une augmentation de deux millions de Trancs de recettes. Malgré la crise de 1913. l'impôt indigène donnera en 1913 une recelte supérieure de S millions de francs, chiffres qui sont loin d'atteindre la capacité fiscale de la population. LES RESSOURCES r , LE COMMERCE ET Lli: MINES Mais le commerce lui-même n'est-il pas irrémédiablement compromis pair la crise du caoutchouc ? Rien n'autorise à le croire. Celle oriso, qui a entraîné pour le "budget une crise immédiate et sensible, dure i toujours. Si la crise durait, ele nous imposerait une période pénible : mais ce serait une erreur de croire que le caoutchouc est la seule richesse qui puisse rendre au Congo. Les ressources latentes de la colonie sont presque indéfinies ; le problème étant de trouver le moyen de les mettre en valeur. De 1908*a 1912 la quantité de caoutchouc exportée a dim.nué de 23.5 p. c., et cependant les exportations se sont accrues de 30 p. c.f et leis importations ont doublé. L'exportation dui oopal a augmenté de 13 p. c. L'industrie minière s'est organisée. Les alluvions du Kasaï donnent 2,000 karats par mois. Diverses industries et cultures se préparent. Les espérances de l'avenir plus lointain résident dans le progrès agricole. 11 faut faire du Congo un vaste pa. ; agricole occupé par une population rurale prospère. Si nous parvenons a réaliser ce but, il assurera aux populations du Cong le bien-être réel, et deviendra une garantie sérieuse pour la souveraineté belge. Enfin, l'établissement dis l'équilibre budgétaire suppose la revision des bases budgétaires actuelles, qui exagèrent à la fois les changes de la colonie et les charges du budget ordinaire.LA VALEUR DE LA COLONIE La situation budgétaire actuelle et la crise du caoutchouc ont si vivement impressionné l'opinion qu'on s'est demandé si la colonie du Congo belge avait une valeur réelle. Rien ne montre mieux que notre esprit colonial est peu formé. Le Congo occupe le centre de la région équa-toriale.Tous les pays situés sous celle latitude sont des pays riches. Aucun n'est doté d'un plus beau réseau fluvial. De toutes paTls des lignes de chemin de fer se dirigent vers ce territoire. On peut supposer que ces coûteux moyens de transports ne se créent pas sans raison. Lt c'est au moment mcine où les grandes nations productrices fournissent un tel effort qu'il se trouve des Belges pour douter de la valeur de leur colonie l - feuilleton Journal de Gand 44 HAUTE PÈGRE PAR Paul MA.HA.L,1N LA BÔYARDÈ TROISIEME PARTIE L'Aventure ds Mlle Âliiette L ancien notaire mit soin front dans ses mains. d-Cet âge,... À Nancy... Quelle coïnci- ^ Oui, à-Nancy, pendant la foire de L autre releva brusquement la tête ©t de~ nc'a d'une voix étranglée : être ^manc^ie de la Pentecôte, peut- - Le dimanche de la Pentecôte, précisé-me'u... Mais comment savez-vous ?... Achève 1 oh 1 achève vite 1... Ne m'interrompez plus alors!... Je breuill m°r^ ^ vient... Mes idées s'.em- ^-nsuite, tout d'une haleine Ce jour-là, il y avait foule sur la Pé-P'iiere, foule sur la Carrière, foule par- raques. Un tintamarre, un soleil, un tohu-boliu, une poussière ! Félicité e>t moi, nous étions à l'affût sur une place, près d'une église... — La paroisse Saint-Epvre, c'est cela. — Une servante sortit des vêpres... — Unie ser vamte alsacienne, n'est-ce p as ? — Tout juste. Avec une jupe rouge, un corsage Lacé par devant, un mouchoir de ?ou dont les bouts éta»ien<t. rejetés sur son clos et un bonnet à paillettes et à papillons d'où s'échappaient deux longues nattes. Elle conduisait par la main un amour de fillette rose,. qu'on aurait diit un chérubin...Maxime pleurait : — Andrée! ...Ma chère et belle Andrée! Mon doux trésor !... — Nous les suivîmes ; pour regagne^ le logis de son maître... — M. le Prévost de Beaaigé... — Il fallait que la domestique coupât dans le plus épais de la cohue. Élle s'y engagea avec l'enfant. Nous leur marchions dans Les semelles... Tout ù coup, des cris s'élèvent : « Au voleur'. A l'assassin! Au feu!» Je ne sais quoi ! Un tais de bêlises ! C'était Félicité qui :ivait payé des gamins pour jeter l'alarme...Là-dessus, débandade et bousculade générales. J'avais reçu mes instructions. Je passe brusquement entre l'Alsacienne et La petite. D'une poussée, je lance la pre-mii.ène au milieu du courant des fuyards qui l'entraîne. Ensuite, en un tour de bras, je saisis la seconde et je l'emporte... La mignonne.lte s'était pâmée de peur... La Bruant l'enveloppe d'un châle, comme un paquet, et nous remontons rapidement jusqu'à la place de Grève, • sur laquelle il n'y avait personne, — tout le m^nde s'étant précinUé ça masse du, côté .de te bagVïM Une çhaise de poste stationnait dans ui coin, sous tes arbres... Il y avait dans cetie chaise de poste un-femme que je n'avais jamais vue... Nous lui remettons l'enfant. Elle nou tend un billet de mille. Puis, fouette, co cher 1 La voiture s'envole au triple galop enfile le faubourg Stanislas et disparal sur la route de Paris... Quelques jours après, nous y arrivions nous aussi, ù Paris... Nous y mangions stupidement notre ar gent en colifichets et en bamboches. Et voilà tantôt Irois mois que nous ' trimballons une déche à tout casser, avw accompagnement de récriminations, d'in jures réciproques, de" querelles et de bat teries... Vous connaissez le proverbe : Quand i n'y a plus de loin au râtelier, les chevau: se mordent... Pourtant, je l'aimais, cette gueuse. J l'aime encore... C'est pour elle que je ni suis associé avec cette colerie de vaurien qui m'aurait mené jusqu'à l'échafaud, e qui m'a mené jusqu'au crime... Et quand je pense qu'elle m'a trompt pour ce faraud, pour ce crapaud, que j'ai luis, tout à l'heure, exterminer de fond er comble, s'il ne m'avait, comme une vermi ne qu'il est, planté son eustache entre le eûtes !... Maxime, ne l'écoutail plus, ne l'entendai plus. 11 songeait. Ainsi, cette trace, si ardemment cherché le hasard — que dis-je la Providence — )i lui mettait soudain sous les yeux, sous li main. , Qui sait si la trace découverte n allai pas lui faire retrouver l'enfant perdue Cette pensée, lo dominait ; l'absorbait ; elt emplissait son cerveau et agitait son cœui Tout le reste s'effaçait devant elle : ce homme qui s'en allait mourant ; le rôl qu'il s,Y«t tos U toms Reraift i mont, ses révélations, ses aveux, et le parti que lui, Gérard, était, on mesure de tirer de cette confession in exlremis... •• Car cet amant d'Heirmance, ce voleur du dépôt confié à la cais\se, à la garde, à la probité du notaire, ce larron d'honneur et d'argent, dont la justice, dont l'opinion avaient contesté, nié l'existence, un témoin l'avait vu ; il lui avait pcirlé ; ce témoin t pouvait établir, d'une indiscutable façon, la part prise par le mystérieux inconnu dans - l'événement qui avait amené le père d'Andrée sur les bancs de la cour d'assises... [ Celte déposition de Jeîin Michu justifiait ' l'acte de violence commis jsur la personne de l'épouse coupable par le mari indignement offensé. . Elle était la démonstration, la manifesla-; fion victorieuse de l'innocence de ce der-: nier. ^ Eh bien, la nuit de l'erreur éclaircie, la 3 réhabilitation éclatante;, l'estime du inonde 3 reconquise, la place retndue à la lumière, à [ la vie, au bonheur,- tout cela, l'ancien forçat paraissait l'avoir oubiié. , Toutes ses idées, tous ses sentiments, toutes ses facultés, se tendaient, s'arrè-t tarent, se pelotonnaient, pour ainsi dire, . sur un seul point : sa fille! Et, respirant 5 à chaque mot, ri bégayait, t.noublé, étouffé, affolé par l'esipoir : — Andrée! .. On m'a parlé d'Andrée !... [ Est-ce que dieu me donnerait la joie die la revoir ? ;• Puis, après un certain travail de réflexion i se penchant vers le blessé, dont le souffle i s'embarrassait, dont le regard se voilait, dont la tête aillait à la dérive : I — Et cette femme à qui tu as livré mon ? enfant-?... :• — Votre enfant ?... — Oui, mon enfant, mort Andrée, ma l fille !... Car c'est elle que tu as enlevée, que i tu as vendue, misérable 1,., Mais çette • tsayne. çstte teams — Je ne l'ai plus jamais rencontrée depuis lors. — Au moins tu connais son nom. L'autre fit un signe négatif. — Tu te rappelles ses traits, son costume, son âge. Le Lorrain étendit le doigt : — Le verre!... De l'eau-de-vie !... J'expire ! .. Maxime saisit le flacon de coignac et lui en mit le goulot dans la bouche. — Tiens, bois !... Bois à ta soif... Mais cette FéL'cite. ta maîtresse, ta complice, elle doit savoir... Micliu repoussa le flacon. — C'e*t trop 1... Une larme suffira... Je ne veux pas paraître gris devant mon juge. Son visage se décomposait avec une rapidité effrayante. Ses prunelles, remontées, disprurciissaient à moitié sous l'arc des paupières relevées jusqu'aux sourcils. Les ailes de son nez se ' pinçaient. Sa bouche s'emplissait d une bave jaunâtre. — L'âge, balibulia-t-il, le costume, les traits... Pas moyen... Je ne me souviens plus. J'ai comme un brouillard tout autour de la cervelle... Un brouillard noir et glacé, comme lu Seine, la nuit, au pont de Saint-Denis... Et voilà qu'un fantôme en sort, livide, grimaç «ni, les yeux ouverts, les cheveux collés par l'eau qui ruisselle... Tout son corps se tordit sous un spasme d'épouvante . — C'est le garçon de recettes !... Son regard me parle L. Je l'entends!... Assassin ! -Assassin !... II battit l'air des^mains comme pour écarter' le spectre : — Il s'approche de moi... Il me prend par le con avec ses doigts humides... 11 me tire Vers ia rivière... Il se souleva tout d'une pièce, comme pour résister, pour échapper à l'étreinte. L'orbite de son œil s'agrandit d'une-ter-reurv d'une» horreur iat«»sesv Ses <J«us mains se portèrent à l'endroit que serraient les doigts .imaginaires !... Il répéta, en suffoquant : — Il me tire !... Sa peau devint couleur de cendre. Un rauquement sortit de sa gonge. Une mousse sanguinolente monta à ses lèvres. 11 retomba inerte... Maxime l'empoigna au coMet et le secoua avec rage : — L'adresse de la Bruant ! insistait-il. Cette adresse, je la veux, indique-la moi, et je te laisse finir en paix ! Indique-la moi et je te pardonne !... Le Lorrain ne répondit pas. En oe moment, le père Sournois annonça de le porte : — Voia le médecin qui descend de voiture.Maxime courut à lui. — Venez, docteur ! s'éoria-t-il. Au nom du ciel, venez vite ! Puis, l'entraînant vers la table sur laquelle Jean Michu était étendu : — Il faut que vous soigniez, il faut qu<! vous sauviez, il faut que vous guérissiez cet homme I Desiperrières considéra'un instant le « sujet » que l'on soumettait ainsi à son examen. Ensuite, froidement : Cet homme est mort, prononça-t-il. IV LA BELLE HERMANCE Fille d'un officier, d'un hobereau sons fortune, Hermance de Sainte-Groix avait été élevée a. Saint-Denis — un pensionnat qui, assure-ton, n'a pas son pareil pour apprendre à dépenser leurs rentes, quand elles en ont, et à désirer en avoir, quand,' d'aventure, elles n'ent ont pas. , * (4 mvctii

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods