Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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30 January 1914
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s.n. 1914, 30 January. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cr5n874b9c/
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JOURNAL DE G AND abonnements . REDACTION & ADMINISTRATION : I annonces . BKLGIQUB : 16 francs pai an; T-BO franc» pour six mois; 4 francs pour trolï mois. 8, RUE DE FLANDRE 8 GAND Pox • l'étranger, le port en *». __ ' ' Voir le tarif au bas de la dernière page du tournai. "" " - TJUJBPHONB 666 I ■■ ■- _ Une Exécution Rarement, la Chambre a entendu un dig-;ours aussi impressionnant que celui prononcé mardi, par M. Maison, dans l'interpellation Brunet sur la question de6 missionnaiies. C'est dn la meilleure éloquence parlementaire. . . Vigueur, précision, sobriété, modération dans la foi me, tout y était réuni pour en faire comme un modèle classique de ce que doit Être ur discours prononcé à la Chambre.L'oruteur excellent qu'est M. Masson n'avait jamais été mieux inspiré et jamais l'effet produit par sa parole sur l'assemble ne fut plus profond ni plus définitif. La cause est jugée et la condamnation est sans appel. M. Briffaut aura beau blêmir, glapir et ;e débattre, il aura beau se faire couvrir par M. Woeste. pa.r le chef du gouverne* nent noir par les évêques et par le pape, il pourra entasser de nouvelles vilenies jans son Bulletin antimaçonnique et se faire acclamer dans les jésuitières, où le sens critique est aussi totalement absent que le sens moral, et où l'on peut raconter à un l pub ic d'inLéciies les choses les plus odieuses comité les plus grotesques quand il I s'agit des francs-maçons (ne jamaiis oublier que M Woeste a cru 5 Diana Vaughan et aux énormes fumisteries de Léo Taxil, :e qui exigeait une crédulité encore plus [ grande q-K celle des bons députés français qui viennent de promettre leur concours à inauguration du monument de l'imaginai* I re Hégésippe Simon), M. Briffaut est un I homme juge et qui ne se relèvera jamais. 1, est devenu banal de dire que les diis-I jours pror.on"és à la Chambre changent ra-I minent l'opinion des députés et jamais I leurs votes. Et l'on ne sait que trop qu'après le dis-I murs du chef du gouvernement les votes ' de la droite sont acquis à l'ordre du jour i de sauvetage de M. Briffaut. Us opinions comptent tout do même aus-i pour quelque chose, il il n'est plus péris, après le réquisitoire écrasant de M. lasson, d'avoir deux opinions sur M. Brif- On peut tout au plus, par politesse, îbstenir d'exprimer cette opinion, puis-Telle l'a été suffisamment par MM. Mas->n et Hymans. On peut aussi par discipline, quand on ! t député catholique, voter comme si l'on I voit l'opinion contraire, mais cela n< I li.inge rien au sentiment de répuilsion qu* I ont honnête homme doit éprouver pour i m procédés mis en lumière par M. Mas- ■ n avec une documentation irréfutable. Aussi M. Woeste, apostrophé, s'est tu et I M. de Broqueville, qui avait fait avec tant I «'.o brio l'apologie de M. Briffaut sur des or-I dres venus de haut, évidemment — car a I n'est pas de gnieté de cœur et pour le plad--:r de lâcher son collègue P-nkin, l'homme I le plus fort de son cabinet, qu'il se livrait I i cette peu al (rayante besogne — M. de I Broqueville s'était littéralement effondré è I .^on banc, son nez dans ses papiers, ou re-I gardant la pointe de ses bottes. Je dis : sur les ordres venus de haut. Il I n'est pas possible, en effet, d'expliquer au-I irement l'attitude du chef du gouverne-I ment,, prenant, avec exaltation la défense I du chef des casseroles que le ministre des I colonies avait exécuté avec tant de maés- ■ tria à la précédente séance. Il n'est pas admissible que le discours I par lequel M. Renkin avait exposé l'invrai-I semblable incorrection des procédés de la I campagne antimaçonique et l'absence de I tous griefs des missionnaires vis-à-vis de I ceux à qui ils ont déclaré une guerre sans I merci, ait été prononcé sans un accord I préalable avec le chef du gouvernement. Donc, pour que celun-ci ait pris à la séan- ■ ce suivante la singulière attitude qui a stu-I péf'é tout le monde et faiit croire même h la ■ probabilité de la démission de M. Renkin, I I a fallu qu'il y eût, d'un mardi à l'autre, ■ >ino intervention toute puissante, une de I interventions auxquelles les ministres I Vricaux belles sont incapaibles de résister, I rdomnanf h \t. de Broqueville de donner I ! iwn anv millionnaires et h M. Briffaut I ,r>^s que M IWikin a va 9 si bien démontré I dans leur tort. I On rac^n'e n"* c'est l'eucharistique M. I ''°v!en. évAm-e de Namur et- intermédiaire ■ officieux cr.tre le gouvernement, les mis- ^ion^a're eT * wt:ran. qui est WU V#'< fier l'ordre de Rorro donnant raîêOÉl a N Briffaut et iort h M. Uenkin. C'est assez vraisemb'able. Kn ton* cas, il a dû se passer quelqu chose dans ce coùl-là. Mais les faite ci 1rs par M. Renkin (et au nous avo~.s résumés ici lors de son dw s cours au Sériai n'en restent pas moins d( bout, incontestée. On a porié contre des magistrats cor Cotais des accusations infamantes, qui a î trouvent absolument contrauvées, et c( i sur \r témoignage de repris de justice, qu e le niinist-c a démontré être d'odieux cc quins. ' Les missroiinaires et leurs amis de 1 i presse fanatique ont dénoncé, en s'ap s puyant sur ces accusations fausses et ce lomnieuses et dont l'origine aurait dû gui fi re h leur inspirer le mépris, un prétend-j complot maçonnique formé au Congo cor tre l'action des missionnaires, t M. Briffaut s'est fait l'éditeur de ce rc r man et M. Masson, après M. Renkin, a et k en fH«ire justice. , Le ministre avait montré ce que vaiai j le témoignage des coquins et repriB de jug tice, qui ont été au Congo les informateur : du Bulletin antimaçonnique. Mais M. Bril faut avait d'autres preuves du grand com i plot dor.t il s'est fait le dénonciateur: ui discours prononcé dans une Loge, il y j I quatorze ans, par M. Sluvs, et où celui-c a émis l'opinion que l'action des mission i naires en général n'était pas ce qu'il y j , de mieux pour faire passer les negres d< ; leur sauvagerie à la civilisation. On peut rendre hommage au couragi i et au désintéressement personnels des mis sionnaires et avoir les doutes les plus sé i rieux sur le résultat de leur action civili satrice, de leur zèle parfois inconsidéré, di leurs préjugés. Le rapi»ort de la Commission d'enquête qui a confirmé les horreurs du régime léo poldiien, a aussi révélé les graves inconvé n-ients de certain® procédés des mission naires catholiques. Ces inconvénients ont d'ailleurs été cons tatés à peu près partout par les observa teura impartiaux. Ils l'ont été par Reclus. Ils oni lait, l'objet d'un intéressant rap port de M. Headford au Congrès de la Li bre-Pensée, êl Rome. Et les procédés de discussion des mis sionnaires vis-à-vis de M. Renkin, leud langage plein d'arrogance, leurs menaces leurs prétentions au Congo prouvent sur i abondamment qu'ils s'y considèrent oom i me les maîtres, absolument comme en Bel gique, et qu'au lieu de leur jeter la bride su le cou. comme le fait l'ordre du jour <te M Woeste, on devrait, au contraire, les surveiller de près. Et pour le bouquet, il y avait la lettre Wangermée, une lettre volée. Car les casseroles antimaçonniciues n'ont vraiment pas de chance et semblent n'a voir à loin disposition que deiix moyens d'information : la délation et le vol <ie« lettres. M. Wangermée, fils du vice-gouverneuj du Katariga, est franc-maçon, paralt-il (i en a peut-être encore le droit), comme l'es; M. Vandervelde et il a répondu à une de mande de renseignements de celui-ci, dan; une lettre confidentielle que la poste a re mise au domicile de M. Vandei'velde, qu< oekui-ci a dit n'avoir pas égarée, mais qu auraut été trouvée, d après Le Soir, dan? un volume de la bibliothèque de la Chain bre par un député clérical, qui a trouvé tout, naturel de la photographier et de 1< Communiquer au Bulletin antimaçonnique Le procédé a été qualifié comme il convenait et le (Jéputé clérical n'a pas cru de voir se vanter de sa mauvaise action. On sa<it ce que contenait cette lettre. M. Masson l'a lue et appréciée. Le signataire ne considérai! jxis comm* un bonheur le progrès des missions et esti m-ait qu'on ne peut punir et battre les nè grès qui croient devoir jouer -du tam-tarr à la lune et exécuter une danse religieuse è cette occasion ! Ici, la prétention des missionnaires d* cléricaliser le Congo sous le prétexte de k civiliser aboutit à une véritable bouffonne rie. Les catholiques se scandalisent de ce qu< M. Wangermée a comparé le tam-tam en l'honneur de la lune au jmter n osier. Ce sont, en effet, des manifestations d< religiosité difficilement comparables, mail quand il s'agit de religion, i:! n'y a pas t raisonner. . IT- Chacun fait ce que sa religion lui ordonne rie faire. « Il est assez plaisant d.a voir les catholi-1€ ques demander 'interdiction du tam-tam h la lune et des danses qui l'accompagnent et ie qu.i seraient aussi peu réservées aue le s. Tango (sur lequel des évêques diffèron4, e- parall-il. d'avis avec le pane qui préfère cotte danse pi a téenne la fourlana de Ye-n- nise). alors que le décret >ie?s.idor pres-je crit de troubler la cérémonie de la messe en e, sa u lu an t par des roulement? de taml>o^ir îe l'élévat:nn du Sa.int-Sacrement. manifesta- 0- tion militaire qui semble avoir, avec le sentiment religieux, aussi peu ('o rapport que la le tam-tam dos nègres. G. L. I ECHOS Le parti .des casserons. scène se passe en chemin de ■" ft\r. La voiture-salon est pleine de députes cléricaux. Ils reviennent <ic .. la séance de la (^hambre où, mardi, Kulgen 1 ce Masson a 6i magistralement exécui-" ' ignoble Briffaut. i^eur jacta.i.ce de la s< ^ maine préeé<lente est tombée. La journ* n'a pas été bo-mie pour les casseroles. ^ Néanmoins, 1 un d'eux, un lourdaud i a taire <lu plat pays, croit pouvoir pli; ganter avec la légèreté u.rsine qui est Y.. j. cai\)cîcristique de ceux de ga race. a — Ça lui apprendra, dit-il avec un gr e ri«re, ça lui apprendra, à Vandervelde, mieux surveiller sa correspondance ! » c Kt ck* s'esclaffer. Dans un coin, deux messieurs écor taient... 1- Lors d'un aj'rôt dans le silence, l'uri e d'eux, s'adressanit à l'autre, demanda : — As-tu appris que notre ami X... vieni î, d'être victime d'un vol ? On lui a chipé son )- porte-monnaie, un jour au'il se rendit h l« Chambre... i- — Tant mieux, jrvp'iT^ l'autre, ça lui ap-prendra à met-ire des serrures n ses po-ches»..Dans le wagon, personne ne se mit h ! rire. *\\\ )- l- Le règne des curés. Ainsi, de l'aveu du XXe Siècle, »- le journal catholique le plus cléii r cal, le plus ardent et le plus com- j, balif, l'ingérence des prélres se manifeste r- jusque dans l'exploitation des chemins de i- 1er et elle se manifeste de telle sorte qu'elle I- est une cause peut-être essentielle de dés r organisation. [. Ef(rayés de celte constatation, les cléricaux essaient de réagir, ou du moins île l'annoncent. 9 Trop tard, messieurs du gouverne m eni et de la droite. I \ous avez livré le budget de l'industrie i. et du travail au clergé, qui dirige d'mnom-g brables mutualités gorgées de subsides. Va 3 clergé y est et y restera. Il est le muîlre. Vous lui avez livré l'enseignement, et M. r le curé régnera, plus dominateur que ja-mais, dans les villages : Stéphane nous l'a . prédit. Vous livrez aux moines le Congo. Tant pis pour la colonie et tant pis pour vous. Vous voulez christianiser 1 armée et M * de Broqueville prépare une réforme du * corps des aumôniers, après avoir tenté de _ rendre la messe obligatoire et après avoir interdit aux officiers l'accès des loges 1 Cette faiblesse, vous la paierez. Les curés osent se permettre d'écrire aux , magistrats jwur leur recommander des prévenus, ainsi que cela s'est passé l'an aer-" nier b Bruxelles ? Cela aussi favorisera la " réaction salutaire. Et tenez, voilà que vous êtes vous-même* effrayés des ravages que l'intrusion du curé produit dans un domaine industriel, e l'exploitation du raihvay. Vous en verrea bien d'autros. Les gens modérés en ver-ront aussi bien d'autres I h %%%% Un mauvais quart d'heure poui les cléricaux. A propos de la crise ministériel * le qu'un amendement à la loi soo' laire a failli faire surgir, un correspondanl bruxellois écrit : « En générai, d'ailleurs, les choses von* 1 assez mal pour la droite. La question coloniale, la crise des chemins de fer, qui e nécessite une réorganisation immédiate ® sur des bases nouvelles, la question des k langues, la situation financière, caifin la question électorale — k propos.d* laquelle ^ aMppwg—o——n—>— les cléricaux démocrates se dressent sérieusement contre |q, vieille droite — toul cela provoque au sein du p -ti catholique un malaise très sérieux. » Les catholiques sincères ne se le dlssI mulent |>as et s'en montrent fort préoccupés, d'autant plus que ce malaise se produit au moment où va s'ouvrir la campagne électorale Ce qui leur parait essentiel pour l'instant, c'est de sortir coûte que coûte du débat scolaire. En fini r a-t-on cette semaine ? A droile, on l'espère. Mais à gauche, on en doute. Puis, qu'importe ? La discussion sera aussi approfondie ou Sénat qu'à la Chambre, de telle sorte que le projet pourra difficilement acquérir force de loi avant le mois d'avril, c'est-à-dire avant la veille même des élections. Or, il n'est pas douteux que la droite désirerait aller à la bataille électorale après s'être dégagée totalement de l'impression pénible aue doit produire dans le pays une réforme ae parti, réalisée uniquement en faveur des intérêts d'un jwfi. >» Le projet scolaire pèsera autant sur les chances électorales do la droite que les nouveaux impôts. »i - Le désarroi au chemin de fer et la politique financière des cléri-ca u \. L'anaivhie règne de nouveau au chemin di Ici Ui cause en est apparente. Elle s!' rit tache dire loiucnt aux vices de h politique financière du gouvernement. Is. matériel fait défaut. Les locomotives sont surmenées. Dans beaucoup de dépôts, eljes travaillent éans arrêt, une éauipe succédant h l'autre, la machine allant jusqu'à ce qu'elle s arrête en p eine voie ou qu'elle occasionné des accidents. Quelle est la cause de ce désarroi dont l'industrie et le commerce se plaignent vivement ? Il suffit d'ouvrir le compte rendu des opératidns du chemin de fer qui vient de paraître pour le constater. On y trouve, page 121, l'aveu que 187 locomotive», 30T> tenders, 808 voitures de voyageurs, l.Goi voitures de marchandises sont en défaut d'être renouvelés, en imputant ia depen.se sur le compte ordinaire. Que signifie ce déficit énorme? Tout simplement que l'Administration n'a pas d'argi.-nt pour renouveler un grand nombre de locomotives et de wagons hors d'usage. C'est ainsi qu'uni politique financière viciée dans son principe désorganise peu à peu le mécanisme de l'administration. w\* Petit problème. Deux joueuis. L'un debout, l'autre assis Apr&s une heure, chacun a gagné 20 francs. — Qu'est-ce qu'ils ont joué ? — ? ? ? — Une sonate, voyons ! A PARIS LA l'OLlTIQUE A L'ACADEMIE FRANÇAISE — LE DISCOURS DE M. BOU- TKOUX. — L'ELECTION DE M. BEY- BON ET L'ANTISEMITISME Le** passions politiques se transportent tout enuoros dans la Vie littéraire. Elles s'y montrent, très impérieuses et même très vioientes. Et oonune l'Académie irançaise consacre encore, dans une certaine mesure, les réputations titulaires, c'est autour de ses élections ou de ses récompenses que se livrent le plus vigoureusement les batailles politiques. Nous l'avons nien vu l'autre jour» M. Emile lioutroux, successeur du générai Lan g-ois, prenait séance sous la ooupol* et n prononçait, l'eloge de son prédécesseur. Ai. Bout-roux a été constamment heureux uans sa belle vie, vouée avec assiduité aux plus nobles travaux. Un de ses biogra phes signale, du moins, que M. lioutroux lut très digne de ce bonlat>ur : «Non seulement il sut les mériter pur un perpétuel travail de transformation et d'aménagé-ment des forces spirituelles, mais encore il n'en subit nul dommage, — ce quti advienl rarement aux gens en situation — et sa pensée, toujours souple et libre, ne fui point circonvenue par les promisses et les facilités que lui prodiguait ahisi la fortune » M. Emile Boutroux exerça une grandie influents eu«r la éién*»naXicsn iiuji eiiseaflna. Son élection académique était le juste cou ronnement, comme on dit, d'une belle e utile carrière philosophique. Dans son dis cours de réception académique, qui es d'une grande pureté de forme, Ai. Bou troux a eu to vrai courage de reporter su l'Université française quelque chose de so: succès. Il a eu le vrai courage de faire d^ vant «l'Académie l'éloge de l'Université française, si ûprement et w sottement dé criée depuis quelques années dans le mon de réactionnaire. En revanche, M. Pau Bourget, qui lui répondait, a fait tous se: efforts pour rattacher M. Boutroux à 1; réaction. On connaît le fougueux fanatis me réactionnaire, à la fois catho'ique e monarchique, de M. Paul Bourget. Ce fa natisme est récent; il est d'autant plu; excité pour cela. Naguère, M. Bourget beaucoup fait pour démoraliser la boui geoisie française. Ses romans ont été, poui les Parisiennes et non pas moins pour lo provinciales élégantes, l'école des adul tères. Maintenant, le d-iable, devenu vieux, s'est fait ermite. M. Paul Bourget, con verli, devrait, à l'instar de Paul Féval, cor riger ses romans et en ôter toutes les impu relés de morale, sinon les impure!és r' style, ce qui serait trop difficile. Il n'.* songe pas. et il lui suffit de prophétiser coules les fois qu'il en a l'occasion, la rcs lauration de la domination catholique en France. Il n'y a pas manqué, l'autre jour, et il a fait de son mieux pour annexer M. Boni roux à la droite... - Mais ce n'est là qu'une petite affaire. La grande affaire, c'est l'élection prochaine de M. Beyron. M. Beyron est ur philosophe qui a énormément dé succès. Le succès n'est pas nécessairement un signe je L'énie pour les philosophes- Il parait cependant que M. Beyron a aussi du génie. Toujours est-il que le snobisme mondain i'esl emparé de lui, et que les cours de U. Beyron forment le speclacle le plus conique'du monde. Et la plupart, pour ne pas dire toutes les séduisantes personnes qui y assistent sont bien incapables de comprendre la moindie parole de ce métaphysicien fuyant et subtil. Elles n'admi rent pas moins pour cela. Or, la doctrine de M. Beyron, si malaise à saisir,*i été considérée par tous les l>oliticiens rétrogrades comme venant ù 1 appui de leurs opinions. Ils soutiennent ionc de leur mieux la candidature du philosophe Beyron à l'Académie. M. Cochon •t le marquis de Ségur sont ses parrains... 1/élection s'accomplira,il d'elle-même et rait éclatante. Mais M. Beyron est juif. . oici que certains déclarent ne pouvoir lui ardonner son israélisme. On lui sait gré l'être conservateur ; mais il reste sémite. iM-aêl pourra-t-o'l faire son entrée à l'Aca-dôiuic ? Ludov'.c ILilévy fut académicien. Mais i! était protestant et son père avait été protestant avant lui. Ix séniitisme originel étfiil .ionc suffisamment nettoyé pour les académiciens. Par malheur, le pere de M. Beyron n'a pas songé que son fils serait un jour candidat à l'Académie. Et il est demeuré juif Une grossière caui|>agne antisémite, menée par les fanaliques d'ex-trême-droitc, a donc commencé contre M Beyron. On en verra les suites. Mais il appert de tout cela que l'élection de ce philosophe sera encore une élection politique La violence nj la mauvaise foi n'y scron! étrangères. J. F.R N EST-CHARLES. Explosion de Poudrière • X DES MORTS ET DES BLESSES Gênes, 28. — Cet après-midi, vers 2 y2 h., une ^ explosion s'est produite à la poudrière d'Arezzo. . La détonation a été entendue ù. une grande distance ; de Voltri, où la population a été très al-armée, les autorités et Us habitants sont partis sur les lieux de l'accident pour porter se- 6 cours. i II y a cinq morts et des blessés. * IL Y A SIX MOH'IS Gênes, 29, — La poudrière, qui a fa t explosion dépend de la batterie Arvesi, dans les Monts Apennins de Liguruj. I/) général Ritti s'est iminéd ai^meiit transporté sur les lieux de l'accident avec les autres autorités, des médecins, des infirmiers militaires porteurs de brancards et du matériel de panso-ment.I^e nombre des moi-ts est de six, dont cinq soldats du 3î>." d'infnnterie et un civil. 3 L'explosion est duo à l'imprudence d'un soldatLes dég&ts sont très élevés. m m KRUPP absorberait Poutiloff >:• £ Paris, 28. — Le Temps publie la dét ôche sui-I« vante de '"i-Pêtersbourg : £ D'activé., égocialions sont engagées aducl-j lement enl les établissements I'outilolf, qui construisent artillerie de campagne russe conformément u vstème français, et la maison Krupp Ces ne; it.ioni» ont pour but le rachat u ties usineg Pou. f par la grande maison alle- 5 mande, qui au .(insi n sa dispos t on lo-s Pl p.ans et secret k 'Uïcaiion du matériel de , guerre français. Le réeent ;nt de Krupp, qui r ot acludonient a 'ersbourg, met tout en œuvre pour reconqu ainsi en Russie pour sa maison la s:fcu<iti. :>répoiRlérante qu'elle • n'a pas su y com-erve ans les dernières an-n nées. H est appuyé p«&r u* feroui^e des banques •aliemanii'js ù la tôt© diKp.^l Se trouve la Deuts-I che Bank. Le Temps public ensuit? un démenti formel de l'usin 1 Krupp h ce sujet. Le journal reproduit ensuite égalemc: ■ un 1 démenti d'u bureau dos renseignements dt -t-r Pi'-teisl>.)urg et ajoute les ligne- suivantes ; i t.'affaire de 1 usine nouvelle de Tsaritz n-!, chargre do constru re la grosso artillerie rus.s> d'après le modèle français et sous le contrôle d« la maison anglaise Vickers, n'a rien de com irnin avec le rachat, pa-r la maison Krupp, det usines Pouti-loff. Il est. au surpl-us, h notre con-n naissance, ajoute Le, Temps, que la négociation Krupp-Poutiloff est réelle et devait se résoudre I. aujourd'hui. Nous ne publions donc ce démenti que sous toutes réserves. f- EMOI AU PALAIS BOURBON n Paris, 28. — Les dépêches relatives à la n main-mise de l'usine Krupp sur l'usine russe, e *»at causé une certaine émotion parmi e quelques députés, qui vont tâcher de se rensei. ». gner auprès du gouvernement. !# Celui-ci aurait, parait-il, télégraphié ù Saint-^ Pétersbour^ pour connaître la véritable portée de cette affaire, mais il ne serait pas encore en possession de la réponse de notre ambas-sadeur.e Les députés que nous avons rencontrés sont g d'au,ours unanimes à penser que dans une c, question aussi délicate, toute précipitation se-.. rait blâmable et aucun ne songerait ce soir à . poser une question au gouvernement à ce su-1 jet et encore moins à l'interpeller. M. Caillaux aura l d'ailleurs répondu A M. Dcnys Cochin qu'il ignorait encore tout de s celte affaire et qu'il ne pourrait répondre à au-à cime question qui lui serait posée à ce propos I à la Commission du budget. D'après un d puté, il s'agirait d'une souscrip. tion de 7.r> millions faite par une maison alie- II mande et une Société anglaise pour l'augmentation du capital de l'usine russe. Ces députés estimeraient que l'incident était regrettable à la veille d'un emprunt russe de li 600 millions en Frence. 6 L'INTERVENTION DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS l" Paris, 28. — C'est dans la journée d'hier mardi que le gouvernement a été informé des bruits il en circulation au sujet de la transformation dont serait l'objet l'usine Poutiioff, et de l'introd'uo il tion dans cette affaire de capitaux étrangers. I M. Gaston Doumergue, ministre des affaires étrangères, a aussitôt télégraphié à notre ambassadeur fi Saint-Pétersbourg pour lui deman-n der des éclaircissements sur ce point, et le prier, :- au cas où ce bruit serait fondé, d'appeler l'atten-i- tion du gouvernement russe sur les sérieux in-convénients que présenterait la transformation « de l'usine sur les bases indiquées. ' M. Gaston Doumergue n'a pas encore reçu d« : réponse de Saint-Pétersbourg. '* Toutefois, il semble résulter des premiers renseignements parvenus ù Paris, de source non lt officielle, il est vrai, que les informations publiées sur l'état actuel de la question ne répondent pas complètement ù la réalité des faits. - LES RENSEIGNEMENTS DL LA PRESSE PARISIENNE Paris, 2'J. — Les journaux reproduisent les informations ooncernant l'affaire Poutiioff. Ils manifestent tous une évidente émotion. Le Petit Parisien dit qu'à l'heure actuelle la e proposition Knipp-Yickers-Maxim n'est pas en-core acceptée, mais la réponse Poutiioff est é imminente s Le Journal dit que dans les milieux officiels français on considère les informations concernant la maison Poutiioff comme exactes. On espère cependant que la divulgation suffira à déjouer la machination, dont le secret était la condition essentielle. LE MONITEUR Du 29 janvier BOUBGMESTBE. — M J. Verberck est nommé bourgmestre de Duffel. ABMEE — Le lieutenant général G. Léman, o été déchargé des fonctions de commandant de l'Ecole militaire. — Le colonel E. Cuvelier, directeur des études h l'Ecole militaire, a été nommé comman* dant .de J'Ecole militaire. — — ~ —— Feuilleton du Journal de Gand ■ qq journal ae wana z I Le Bouchon I de Crista] PAR Maurice LEBLANC • •-> ' ■ ' ' I U lendemair, les renseignements de ■ J relecture confirmèrent ce que Prasville savaient. Le marquis d'Albufex, tr ■ »mpromis dans l'aftaiire du Canal, si coi ■ Promis que lt prince Napoléon ava.it dû 1 ■ retirer la direction de son bureau politiq ■ f France le marquis d'Albufex ne so ■ er.ait le grand tram de sa maison qu ■ jwcc d'expédients et d'emprunts. D'un a ■ w côté, en ce qui concernait l'enlèveme ■'' DauiTOq, il fut établi que, contraii ■ rifiit îi go,, habitude quotidienne, le me ■ 'fus n'avait pas paru au cercle de six i^Pl heures et n'avait pas dîné c\trr. lui. ■ '" rentra, ce soir-là, que vers minuit et ■ M. ' H H L'accusalion de M. Nicole recevait air ■ ® oiniineneement de preuve. Malheure ■ «ment — et par se® moyens personne ■ .upui ne réussit pas davantage, — il 1 ■""possible de recueillir le moindre indi ■ ™r l'automobile, sur le chauffeur et sur 1 ■ 5utre personnages qui avaient pénél ■ «Si ' de Daubrecq. litaitoe (tes ( ■ "w du maruuls. oonuroral» <xmm 22 _ dans l'affaire ? était-ce des hommes à "™ solde ? On rie put le savoir. Il fallait donc concentrer toutes les i cherches siur le marquis et s<ur les chAloai et habitations qu'il possédait à urne certatj distance de Paris, distance que, étant do né la vitesse moyenne d'un automobUe le temps d'urrèt nécessaire, on pouv< L évaluer à cemt cinquante kilomètres. Or, d'Albuiex, ayant Kwit vendu, ne pc sAdait ni châteaux, ni h&bltati<ms en pi vince. ® ». On se retourna, vw» les parents et 1 amis intimes du marquis. Pouvait-il disp eer, de ce côté, de quelque retraite sûre < emprisonner Daubrecq? ; Le résultat fut également négatif. F.t les journées passaient. Et quelles Jou nées pour Clarisse Mergv ! Chacune d'ell rapprochait Gilbert de l'échéance terribJ Chacune d'elles était une fois die mot] 1- vin.gt-quatre heures avant la date qu'e] et ovait involontairement fixée en son espr .i. Et elle dis^ait à Lupin que la même anxié obsédait : ]u,j — Encore «nquamte-cinq joto... Enoo ,ue cinquante... Que, peut-on faire en si p< oU. de joure ? Oh I ]»' vous en prie... je vous < u'ii Prie— au- Q116 pouvait-on faire en effet ? Lupin, j cnt s'en remettant à. personne du soin de su re. veiller le marquis, ne dormait pour ain ar_ dine plus. Mais le marquis avait repris i t £ rà régulière, et, défiant sans doute, ne 1 ]l hasardait h aucune absence. t à Une seule fois, il alla dans la journ. chez le duc die Montmaur dont l'équipaj nei chassait le sanglier en forêt de Durlain eu- et avec lequel il n'entretenait que dies rej; ele, tierns sportives. fut — Il n'y a pas h supposer, dit Prasvill lice que le richissime duc de Montnfeur, qui i les s'occupe que de ses terres et de se6 cha itré ses, et ne fait pas de politique, se prêt* ae- U gé<juestr&Uoi^ 4am mi ah^^att ^ m — sa Lupin fut de cet avis, mais, comme il n voulait rien laisser au hasard, la semair suivante, um matin, apercevant d'Alhufe j* qui pariait en tenue de cavalier, il le suiv na jusqu'à la .gare du Nond et prit le Irai o. en même temps que lui. * et H descendit à la station d'Aumale, o d'Albufex trouva une voiture qui le cond-u E.t vers le château de Montmaur. ». Lupin déjeuna tranquillement, loua ui: o- bicyclette, et parvint en vue du château n momeul 011 les invités débouchaient d es j>aic, 0:1 autorrobile ou ti cheva.1. Le ma o- quis d'Albufex se trouvait au nombre d< cavaliers. Trois foi», au couis de la journée, Lupi le re\il qu'il galopait, l't il le retrouva |r_ soir à la station, où d'Albufex se rendit cheval, suivi d'un piqueur. |«, , L'épreuve était ronc décisive, el il n na avait rien de suspect de ce côté. PourqiK U« cependant Lupin résolut-il de ne p:is s'e it. teuir aux apparences ? Et pourquoi, le lu té demain, envoya-t-il Le Balini faire une ci quête aux environs de Montmaur? Su re croît de précautions qui ne reposait sur ai ;u cun raisonnement, mais qui concorda sa avec sa manière d'agir méthodique et m nutieuse. te Le surlendemain, il recevait do Le Halli ir- outre des informations sans intérêt, la lis si de tous lei! invités, de tous tes domesliqu* *a et de Ions n's gardes de Montmaur. se Un nom le frappa, parmi ceux des p queiirs. Il télégraphia aussitôt. Se «Se renseigner sur le piqueur Sebastii ni )i v e, La réponse de Le Batln ne Virda pus. a- « Sébastian.1. (Corse) a été recommandé a I duc de Montmaur par le marquis d'AIbi e, fex. Il habite à une lieue du château, un p, Villon de chasse élevé parmi tes débris t s- la forlcresse féodale qui fut le berceau t K la famille de Monlmaur. » {b — Ça y est, dit Lupin h Clarisse Merg' en lui montawt la Uttrt de U Bail a. Toi ne d« suite ce nom de Sebastiani m'avait r< ine pelé que d'Albufex est d'origine corse. 11 (ex avait là un rapprochement... vit — Alors votre intention ? ain — Mon intention est, sa Daubrecq trouve emfeitné dians ces ruines, d'enti où en communication avec lui. iui- — Il se défiera d« vous. a — Non. Ces jours-ai, sur leo indioatic me de la police, j'ai fini par découvrir les de vieiles dames qui ont enilevé votre pc ®u Jacques à Saint-Germain, et qui, le s. ar" même, voilées, l'ont ramené à Neuiliy. 3es sont deux vieilles tilles, les cousines Daubrecq, qui reçoivent de lui une pet Pln rente mensuetile. J'ai rendu visite à ces 1 moiselles Itoussolot (rappelez-vous 1« 1 a nom et leur adresse, 13tbis, itue du Ba je leur ai inspiré confiance, je leur ai p n'y mis die retrouver leur cousin et bienfa-ilei uoi et l'atnée, Eupbrasie Rousselot, m'a ren 'en une lettre par quoi elle supplie Daubrc cil- de s'en rapporter absolument au sieur 1 en- colc. Vous voyez que toutes le» précautio ur- sont prises. Je pars cette nuit. f11!; — Nous partons, dit Clarisse. luit _ vous! iru" — Est-ce que je peux vivre ainsi du; l'inaction, dans la fièvre 1 llu, Et elle murmura : s'e — Ce n'esit plus les jours que je compte Jcs les trente-huit ou quarante jours au pl qui nous restent... ce sont les heures... P1" Lupin sentit en elle une résolution tr • violente pour qu'il cssayftt de la combi ' " Ire. A cimq heures du matin, ils s'en laient tous deux en automobile. Grogna au 'e8 accompagnait. I,,,. Afin de ne pas éveiller les soupçons, L pn pin choisit comme quartier général u (]e grande ville. D'Amiens, où il installa C risse, il n'était séparé de Montmaur q par une trentaine de kilomètres. jy Vers huit heures, il retrouva Le Ba tut «a Iota 4a rtacùHM lorterwe, «am rap- dans la région sous le nom de Mortepicrrc Il y et, dirigé par lui, il examina les lieux. Sur les confins de la forôt, la petite ri viôre du Ligier, qui s'est creusé à cet er m droit une v aidée très profonde, forme un ilrer boucle que domin«e l'énorme falaise de Moi tepierre. — Rien à faire de ce côté, dit Lupin. L -ions falaise est abrupte, haute de soixante o ieux soixante-dix mètres, et ki rivière l'ens-err petit de toutes ports. Ils trouvèrent plus loin un pont qui alboi • lissait au bas d'un sentier dont les lacel 1 die jçS oonduisirent, parmi les sapins et le etite chênes, jusqu'à une petit-e esplanade, où s > d€" drees^i.iit unie porte, massive, bardée d leur fôr^ hérissée de clous, et flanquée de deu grosses tours. pro- — C'est bien là, dit Lupin, que le p te-uf, queur Sebastiani habite ? reofl — ^lli' ^ ovec sa ^emnie, dam ; un pavillon situé au ift:lieu des ruines. J ; ions aI>Pri«1 en outre, quil avait trois grand fils et que tous trois étaient soi-disant pai <is e<n voyage, et cela précisément le jou où l'on enlevait Daubrecq. — Oh ! oh ! dit Lupin, ki coïncidenc vont la peine d'être retenue. 11 est bien pr< bable que le coup fut exécuté par ces gai lards-là et par le père. A la fin de l'après-midi, Lupin profit ™u d'une brèche pour escalader la courtine, droite des tours. De là, il put voir le pavi trop jOIi du garde et les quelques débris de 1 bat- vieille- forteresse, — ici, un pan de mur o ^ al- se devine le manteau d'une cheminée lard piUg loin, une citerne ; de ce côté, l'arcad d'une chapelle ; de cet autre, un amonoellj Lu- ment de pierres éboulées. une Sur le devant, un chemin de ronde bord Cla- la falaise, et à l'une des extrémités' (le r que chemin, il y a les vestiges d'un formkîajy1 donjon presque rasé au niveau du sol. taJlu L« soir, Lupin retourna près de Clar'ss M«rCf. Ët. 4à8 tors, il lu te wvottû enu — ——igcsaw——— i. Amiens et Mortepierre, laissant Grognard ot Le Bailu en observation permanente, lit six jours passèrent... Les habitudes i- de Sebastiani. semblaient uniquement sou-e mises aux ciigenccs de son emploi. 11 ni-r- luit au châleau de Montmaur, se promenait dans la forût, relevait les passages dea a bêles, faisait des rondes de nuit. u Mais le septième jour, ayant su qu'il y .e avait chasse, et qu'une voiture était partie le matin pour la station d'Aumale, Lupin se posta dans un groupe de lauriers et de buis qui entouraient la petite esplanade, devant la porte. ; A doux heures, il entendit les aboiements ' de la meute. Ils se rapprochèrent, accom-pagnés de clameurs, puis s'éloignèrent. Il les entendit de nouveau vers le milieu de l'après-midi, moins distinctes, et ce fut tout. Mas soudain, dans le silence, un galop de cheval parvint jusqu'à lui, et qucl-IS ques minutes plus tard, it vit deux cav.i-" liers qui escaladaient le sentier de la ri-13 vière. [■ Il reconnut le marquis d'Albufex et Sebastiani. Arrivés sur l'esplanade, tous <a mirent pied à terre, tandis qu'une fcm. a', 'e la femme du piqueur sans <!oute, ouvrait '■ la jiorte. Sebastiani attacha les brides des montures h des anneaux scellés dan . mie borne qui se dressait à trois pas de Lupin, a et, en courant, il rejoignit lu marquis.'I.a ft porte se ferma derrière c.il.v. Lupin n'hésita pas, et,,.hi«'4i que ce.filt a encore le plein jour, comptant sur la ; ili-lJ tude de l'endroit, il se liis^a au creui do la • brèche. Passant la -Wle avec |>rfrcaùtion, il ~ aperçut les deux .hommes et la lemme •!■; Sebastiani qui se hâtaient vens les ru.ri s du donjon. e Le gardç isouleva un rideau de lien ■e découvrit . rentrée d'i:n escalier qu'il . e cendit, ainsi que d'Albufex, laissa^ lenune en faL't,o.n sur la terrasse. t ; (4 , Vendredi 30 janvier 1914 —M S centimes le nnméro 58me année — N0 30

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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