Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 16 May. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/000000193n/
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Samedi 16 mai 1914 t at, m Y*fr,- X 5 centimes le numéro 0ome annee ■■■pwjaewMU«jU''iu nw MM ■ m N° î 36 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par ail ; 7 50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, HUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉÏ ÉPHONE 665 ANNONCES* Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. MSBlMÉF A la veille de la bataille électorale, il y a, certes, opportunité à rejproduire cet article éloquemuienl commëmoratif qiuo put>/ie L'Avenir du Tournaisis «Nos amis de ln province de Limbourg ont. décidé de lutter dans leurs deux circonscriptions électorales. M. Peten sera le premier candidat à Hasselt, et M. Neveu mènera la lutte à Tongres. »En 1912, tous deux ont été battus, et le Limbourg est redevenu la seule province belge qui ne possède pas de représentation libérale. On espère que cette année, l'échec d'il y a dieux ans sera victorieusement réparé. Les cîéricaux craignent Pour leurs positions acquises. M. Helleputte organise meetings sur meetings, où il célèbre les bienfaits, financiers et autres, dont la ré-oion est redevable à sa sollicitude ministérielle. Visiblement, nos adversaires ne sont pas rassurés sur les rés-ul'nts du scrutin prochain. Ils savent d'ailleurs combien leur « triomphe » de 1912 fut malhonnête et Irauduleus. Dans l'arrondissement de Uns sett, le nombre des suffrages exprimés, d'après les chiffres officiels, fut notablement inférieur h celui dont disposaient les électeurs inscrits. C'est une bizarre anomalie dont on n'est point parvenu à connaître la cause, et qui laisse soupçonner une de ces escroqueries électorales devant quoi les partisans de la « bonne cause » n'ont point coutume de reculer. «Cette campagne de 1912 fut. dans le Limbourg, particulièrement scandaleuse. I.es I cléricaux y ont déployé leur savoir-faire, I et il est fàcheuv que cette page d'histoire électorale soit trop peu connue de l'opinion publique. «C'est pourquoi, il faut louer l'excellente publication mensuelle : La Documentation Anticléricale d'avoir reproduit les passages essentielles du discours prononcé à Ja Chambre, sur ce sujet,' par M. Canaille I Huysmans. «Ce discours est profondément édifiant. Il nous apprend que la justice elle-même I au pays de M. Hellepulte, est pourrie et I changé les plateaux de sa balance selon I qu'il s'agit de cléricaux ou de « suspects ». I Un journal clérical ayant odieusement ca I lomnié M. Neven, ce journal fut acquitté I par les juges parce que « l'honorabilité de I Al. Neven est au-dessus de tout soupçon »; I mais les journaux de l'opposition sont ac-I câblés de condamnation qui ont l'audace I de s'attaquer à l'un ou l'autre chef clérl-I cal. «Dans mon village natal, dit M. Ca-I mille Huysmans, un individu était poursul-I vi (levant la justice de paix pour des obscé-I nités commises devant les filles d'un con-I seiller communal de l'opposition. L'officior I du ministère public, qui était le bourgmês-I tre clérical, déclara au plaignant : «Mon-I sieur, quand on est libéral dans un pays I comme le nfltre, on doit supporter les con-I séquences de son attitude >k Et le juge ac I ijuida le prévenu..u J inuiue'ae aire que les p. us mque» ci I les plus monstrueuses accusations furent I répandues contre les anticléricaux. On le.-I accusa de vouloir supprimer la rémunéra I lion des miliciens, et de vouloir détrui.-r ■ églises et. couvents; on les qualifia cou ■ ramment de Bonnot, de bandits et de Fia "Un journal clérical imprima que Bon ■ nol, Garnier, etc., sont nos saints. Les libé-I raux au pouvoir «empêcheraient les prè I 1res d'approcher du lit des mourants » e' I « forceraient les enfants à piétiner le cru I «Impossible, dans un article de journal, ■ le rapporter toutes les ignominies inven- ■ tées par les cléricaux limbourgeois. La ■ seule nomenclature en prendrait une co- I «Parlons toutefois de la corruption offi- ■ Mlle. Elle s'étala avec une impudeur ré- ■ voilante. Les candidats cléricaux déclaré ■ Jfflt que les mlnstres leur avaient promis ■ tes plus grandes faveurs pour tous le- ■ ssats des administrations. Des lettres mi Bstêrielles promirent la construction de ■ nouvelles gaies, des travaux d'embellis ■ sèment, etc Et l'on s'étonne, nnrès c ' ■ <jie la caisse est vide et nu'il faut, crée! ■ ne îyiuveaux ijjig<âiï ? - » On n'a pas Hésité à jeter les femmes » les enfants dans la bagarre. On a dtstribui dans toutes les écoles des prières spéciale pour la réussite des élections. A l'approcht des candidats libéraux, les enfants s'en fuyaient : ils avaient peur des envoyés d»i diable I « A Bilsen, dit M. Huysmans, ma petit* » fille a été conspuée h oe point qiuie j'ai dt » télégraphier au bourgmestre du village »Et malgré cela, tous les jours, mêm< » après l'élection, on lui crachait au vi usage. « » Ainsi, voilà comment les cléricaux com prennent l'éducation de la jeunesse. N'est ce pas la démonstration éclatante dtu oa-rac 1ère fanatique de cet enseignement clériea. à qui le projet Poullet va octroyer 25 mil lions par an, en attendant davantage? LE CLERGE ORGANISE LES SAOULBRIES » Naturellement, le clergé a joué un rôl« peu évaingéilique dans ce débordement d< haine et d'outrages. A Gand-Looz, les en fants ont dû se confesser le samedi avan les élections, et le ouré a dit die se mettrv à genoux devant leur père pour qu'il vot< bien. « A Vliermael, le olergé prêcha que tow ceux qui se trouveront en compagnie <l< Neven seront damnés. » A Mechelen-sur-Meuse, le doyen visiù tous les électeurs. On prêche dans toutes les églises du canton, le 2 juin, au matin Des prêtres pleurent et disent que si Never passe, toutes les églises siéront fermées. » Les curés prêchaient qu'on pouvait, i » la rigueur, pardonner la flétrissure d'v.n< «jeune fille, le meurtre et l'assassinait «mais qu'il n'y avait pas die pardon poui » ceux qui voleraient en faveur des liibé n raux. » Des prêtres annonçaient aux femmes que, si les libéraux passaient, Dieu se ven gera.it; leurs enfants mourraient et la ma ladio ravagerait leurs étables. » On a organisé une véritable « sâoulogra phie ». Le clergé allait de café en café payei de la bière et du genièvre, et enivrer les électeurs pour la victoire « de Dieu » sur 1< n démon ». On a acheté des votes à ee.n sous pièce. La fraude a fleuri comme nul 'e part ailleurs. Presque tous les cachetf électoraux variaient et l'on employait des c.ncres différentes afin de faciliter le con frôle. » Les actes de violence furent nombreux. ' docteur Seroléa, de Hasselt, qui était lié visiter un malade, fut attaqué à la faveur des ténèbres. »A Bilsen, à Gruitrode, etc., les témoins ont, été menacés, insultés, tournés en dérision. A Brée, les autos envoyés pour amener les témoins libéraux ont dû fuir. » M. l'avocat Voncken, de Tongres, a été outragé pendant plusieurs heures par une bande d'écoliers visiblement instigués'. Le garde champêtre n'intervint pas. Quand il quitta le bureau pour accompagner l'urne, les vauriens crièrent : « On doit tuer le cochon ». » Il fut poursuivi par une bande d'ivro gnes si menaçante que le chef de gare dut requérir la gendarmerie. D'autres témoins encore furent traqués, roués de coups, obligés de se réfugier dans des greniers pour échanper à leurs assaillants. » Terminons ce résumé par ce fait que rappelle M. Camille Huysmans : « Ma mè-» re, dit-il, qui habite Bilsen, est très ma-» lade. La chambre à coucher est située au » premitr étage, et il y a en dessous un ii magasin avec un volet mécanique. Eh » bien I la nuit du scrutin, une bande de soi-» xante-dix militants cléricaux vinrent jus-» qu'au jour recler le volet, terrorisant ain-» si la pauvre femme. » Inutile de commenter, n'est-ce pas ? Les faits sont assez éloquents par eux-mêmes. Ils crient vengeance. Ils montrent ce qu'est la vie publique dans les régions où les cléricaux sont les maîtres tout-puissants. On se dirait dans un pays de barbares que la civilisation n'a pas encore humanisés. C'est par ces moyens-là que les cléricaux ont sauvé provisoirement leur majorité de fraude I Espérons que nos amis limbourgeois dont l'énergie et la vaillance sont admirables, auront leur revanche le 24 mai prochain.Et demandons aux honnêtes gens ayant le respect de la probité et de la moralité, s'il est encore possible de voler pour un narii nui doit sa_ for£e_ malsaine à j'mii- , tation des pires instincts d'une population , de ma'heureux, abrutis de fanatisme, ; d'ignorance et d'alcool. ECHOS La Ligue de l'Enseignemcn'. , boulevard du Haiimaut, 110, à Bi'u- | xelles, nous prie dé rappeler qu'il existe chez elle un service de placement pour instituteurs, institutrices. r:'J-. I?w»ts et régentes, munis d'un diplôme délivré par une Ecole normale publique (Etal, province ou commune). ' Les Administrations comrnu'.iales, ainsi que les porteurs de diplômes non pourvus d'un emploi, sont priés die s'adresser au Bureau de la Ligue, boulevard du Hainaut. 110. à Bruxelles. <? v\v\ Un singulier « cio-iv" de morale » 1 Voiot, dit la Gazette de Charte-roi, le résumé d'une leçon de religion et de... morale (!) donnée par un professeur eccSésiastiqr j dans une de nos Ecoles moyennes officielles de garçons : « Il faut respecter les supérieurs séculiers, mais moins toutefois que les supérieurs ecclésiastiques, parce que oeux-ci, tenant leur pouvoir de Dieu, sont supérieurs à tous les laïcs. » Le vote éleotoral est d'une grande importance. C'est un acte grave. Il faïut le remplir dans l'intérêt de la bonne cause. En 1879, la loi scolaire des libéraïuix, celte loi de malheur qui portait atteinte à la légitime autorité de l'Eglise sur les âmes, a été votée à une voix près, et le sénateur libéral de Bruges qui en assura je vote avait été élu grâiîe à l'indisposition d'un ■ curé qui n'alla pas remplir son devoir électoral, 'se disant qu'une voix ne ferait rien à l'affaire. Ainsi, il eut un scandale ■ sur la conscience. » Tel est le cours de... «morale» (I) qu'on donne dans les écoles publiques payées 1 avec les deniers de tous les contribuables I ww Maintenant qu'ils ne se croient plus en péril, les cléricaux peuvent, de-ci de-là s'offrir le luxe de laisser s'exhaler la haine légendaire des dévots, raconte Le Peuple. Dans l'arrondissement de Saint-Nicolas, c'est la sécession des ouvriers catholiques contre la liste gouvernementale dont boer-ke Van Brussel, promu officier de l'Ordre de Léopold, est. le plus bel ornement. Mais en Campir.e, où les saintes mSlices se croient invulnérables, non seulement M. Gielen danse, sur l'air de la valse nègre, son petit cavalier seul, au . risque do casser toute la vaisselle du ménage clérical, mais une autre candidature dissidente a surgi, celle de M. Jacques Boonen, docteur en sciences de l'Université catholique de Louvain, qui surgit contre M. » Hellepulte, au nom de l'antimilitarisme. Humom anglais. — Présence d'esprit. Le juge. — Vous devriez rougir de honte. Un homme de votre taille battre une malheureuse petite femme comme la vôtre ! Je regrette vraiment que la loi ne m'autorise pas à vous faire fouet- L'accusé — Mais Votre Honneur, elle ne cesse de me vexer et de m'irriter. Le juge. — Vous irriter ? Et comment s'y prend-elle pour cela ? L'accusé. — Oh I vous ne la connaissez pas, Votre Honneur. Elle me^ dit toujours : Mais battez-moi donc, misérable I Battez-moi. grand lâche I Je vous en défie bien, car si vous avez le malheur de me toucher, je vous ferai comparaître devant ce grand vieux chauve, avec sa sale tête et ses yeux chassieux, et son nez de travers, et... Le juge (avec rapidité). — Acquitté ï Propos lies et vils LE SCANDALE C'est l'abomination de la désolation. Pour peu que Mgr l'évôque de Lille continue à foudroyer l'abbé Lemire, il en fera le président «te la Républiauô.. Sans doute, ce pontife à explosion était nourri de l'histoire de la Belgique voisine ; il y avait appris comment un certain abbé Daens fut knccked-outé par un épiscope de poids lourci C'était encourageant pour les épiscopes et instructif pour les abbés capables de ruer dans les rangs. L'abbé Lemire semblait un beau sujet d'expérience. Ce professeur d'une philosophie édulcorée dans un petit séminaire d'une dévote bourgade flamande, avait d'abord été un député quelconque, timide et discipliné, puis il s'était avisé de penser par lui-même. Il avait été sourd comme une- malle aux paternelles semonces de l'autorité .. L'évêqua de Lille, un évêque tout neuf, prit sa foudre numéro 1 et la lança sur le journal de l'abbé Lemire. Ah 1 on allait voir ce qu'on allait voir ! Ça fit patatras ; les dévotes épouvantées se "bouchaient les oreilles, les bedeaux glapirent comme s'ils étaient en mal d'enfant. Et le journal foudroyé doubla son tirage Monseigneur, étonné, prit son instrument en mains (c'est son lance-foudre que je veux dire), souffla dans le tuyau, chargea soigneusement, visa Lemire aux jarrets et tira Boum ! Lemire fut nomn?é vice-président de la Chambre. C'était prodigieux.Abasourdi, l'évôque chaussa son appi reil olfactif de bésicles de précision. Il s'en alla sur lie sentier de la guerne, sajns bruit sur ses mocassins feutrés ; armé d<e sa plus fidèle carabine, il guetta l'abbé au dé-t'Oiir des élections. Il le vit venir avec émoi : feu ! pan ! pan ! (c'était mue carabine à d'eux couds) ; la victime fut élue triomphalement. De désespoir, Monseigneur faillit s'asseoir sur sa mitre pointue. Et comme il méditait un nouveau coup, avant même qu'il n'ait fait feu, voilà qu'on annonce aujourd'hui que l'abbé Lemire va être élu maire de sa bourgade. Je ne sais pas ce qui se passe sous le crâne pontifical. Un musulman, un simple muphti, à la suite d'échecs si nets, n'hésiterait pas. Il reconnaîtrait la volonté d'Allah et s'inclinerait devant elle. Il sait, en effet, que ses complots seraient inefficaces et sa rancune — s'il en a — impuissante — devant la volonté de toutes ; choses. Mais um évêque ne reconnaît pas facilement dans Les fad>t.s le vouloir de son créateur. Il a, de ce créateur, une idée singulière ; il n'admet pas -qu'il ne pense pas commc les évêque s et comme les bedeaux. En somme,il semble qu'iil y ait une partie entamée entre l'E-terneU et l'évêque de Lille. Celui-ci vent faire ramasser des pelles successives à l'abbé, l'autre veut l'exalter. Pour peu qoie cela diure, Lemire deviendra pape. En attendant, il sera maire et mon-seigneur sera quinand. BOBBY Autour du Parlement LA PETITE HISTOIRE Une amusante pétition circulait jeudi sur leî bancs de la gauche sénatoriale. Elle est adressée à la municipalité montoise e' demande aux édiles de la cité du Doudou de porter à la postérité le nom d'un de leurs illustres concitoyens. Il s'agit de M,- Arsène Thirau, dont on veu> faire le parrain d'une rue montoise. Vous ne connaissez pas M. Thirau ? C'esl 1 agent électoral du cléricalisme' hennuyer qui, jugeant que le nom d'Emile Verhaeren ne pouvant contribuer à la grandeur de la patrie. :ii a contesté la qualité de citoyen belge pour < uir sa radiation des listes électorales de Rois • Un fa:t aussi méritoire,qui dépasse de plu- eurs coudées les exploits des petits-frères de Lille, mé-ritai-t évidemment d'être inscrit dans les fastes de l'Histoire. Et déjà vingt sn?nateurs avaient apposé leur signature sur la supplique. N'est-ce pas diurne des plus jolies galéjades du pays provençal ? L'Attenta" -colaire AU 3_ S LE VOTE FT"T Le sort en est jeté. Après une opiniâtre résistance des deux oppositions. la majorité cléricale du Sénat, laissée seule à sa lfiche criminelle de destruction de l'enseignement public, a voté, à l'unanimité Lf Droîet Pouliet- Et sur un signe du Père Boom,-ce revenant de la politique réactionnaire, elle a couvert d'acclamations interminables et de hou-rras frénétiques le nom lu ministre qui a présidé à relte entreprise.Ce fut un spectacle vraiment édifiant. Rayonnants de joie et d'allégresse, les pères conscrits cléricaux assaillaient le banc des ministres, enserrant M. Poullet à l'étouffer, sous l'œil mélancolique de M. le baron Descamps-David qui contemplait cette apothéose dont il eut obtenu quelques hribes sv avait pu rester rapporteur. La cérémonie faite, les droitiers se rendirent au salon de la présidence, où MM. de Favereau et t'Kint de Rodenbeke congratulèrent à nou-beau le tombeur victorieux de nos éooles. Ils lui offrirent un bronze, La Défense du Foyer, oeuvre du sculpteur Boisseau... sous lequel on mettra les lumières de ce qui reste du département de l'instruction publique. AU SÉNAT Séance de jeudi après-midi M. DE FAVEREAU préside. L'Attentat Scolaire Vote de la loi M. BERGER fait observer, à propos de l'article 30, que l'on a supprimé la disposition de l'article 19 de la loi de 1895 suivant laquelle l'école adoptée doit recevoir les enfants ayant droit à l'instruction gratuite, sans pouvoir exiger d'autre rétribution que celle prévue par l'article 3. Dans le document qui compare la loi de 1895 à celle de 1914, il est dit que le sixième paragraphe de l'article 19 a été supprimé par un vote final de la Chambre. C'est inexact. La Chambre ne s'est pas prononcée à ce sujet. M. CARPENTIER proteste contre la disposition qui met à charge de l'instituteur malade un dixième des frais nécessaire au payement de •■'intérimaire. Il propose de mettre un cinquième la charge de la province. M. GOBLET D'ALVIELLA formule différentes critiques au sujet de l'article 29. M. POULLET. Les écoles privées ne peuvent £lre obligées de recevoir gratuitement les élèves nécessiteux. L'obligation d'admettre ces enfants dépend de l'acceptation des subsides. L'erreur de M. Berger provient d'une mauvaise interprétation du texte. M. BERGER. Pardon ! Nous nous trouvons en présence d'une disposition qui, après le vote le la Chambre, a été indiquée comme ayant été supprimée par un vote formel. M. Berger s'en rapporte au procès-verbal de la Chambre. M. BRAUN. Nous n'avons pas à nous occuper •les procès-verbaux de la Chambre. M. BERGER. J'ai signalé une irrégularité gra-\e. Le pouvoir judiciaire sera appelé à trancher ia question, car nous nous défendrons avec énervée contre votre loi de parti. (Très bien 1 à gau-.;he. Protestations ù droite.) Le ministre confirme ses déclarations. Les amendements de l'opposition sont repous-bés. L'article 30 est adopté. L'article 31 est libellé comme suit : « L'instituteur des écoles communales, adoptées et adopta-bics s'abstient dans son enseignement de toute attaque contres les personnes ou contre les convictions religieuses des familles dont les enfants lui sont confiés. » D'autre part, M. DE BAST propose d'ajouter : « L'instituteur doit s'appliquer d'une façon constante à enseigner à ses élèves la pratique loyale de la tolérance et du respect des opinions de tous les citoyens. » M. LEKEU se rallie à l'amendement de M. De Bast ; comme M. Feron l'a fort bien dit à la Chambre, « il ne faut pas que les classes soient transformées en salles de meeting ». L'orateur condamne la propagande politique faite par les instituteurs des écoles congrégànis-te?, et Spécialement contre le socialisme. Il parle longuement de la tolérance, de la tyrannie, des intérêts de classe, de l'Eglise et des droits de la classe ouvrière. (Applaudissements à l'extrême-gauche.) M. FLECHET appuie l'amendement de M. De Bast M. DE BAST développe son amendement. M. CARPENTIER. Un levain de haine recommence à fermenter et, certes, il est dû à l'enseignement que, dans certains milieux, on donne à l'enfance et à la jeunesse. Vous ne permettrez pas que cette œuvre mauvaise continue. Unissez-vous donc à nous pour obliger tous ceux qui ont charge d'âmes à prêcher aux petits la bonté, la douceur, la tolérance, la fraternité.Vous voterez donc notre amendement dans une pensée de paix entre tous les citoyens, dans une noble et généreuse pensée de fraternité et de ' meilleur être pour les petits, pour la famille belge tout entière. (Très bien 1) MM. LIBIOULLE. IIALOT et BRUNARD prennent encore la parole M. POULLET montre que la loi fait h l'instituteur un devoir absolu de s'inspirer des principes de tolérance. L'article 31 précise ce devoir. L'amendement qu'avait présenté M. Hvmans ,4' ei aui a Qé repris au Sénat était éguii'Qque. Il jriXKT i :XF.£. il rCT3ïr3*ïSSCfTy instituait pour toutes les écoles un enseignement neutre: c'est précisément ce que nous ne voulons pas, car nous estimons que les familles catholiques qui réclament un enseignement confession-nel doivent penivoir être assurées que cet enseignement sera organisé selon leurs désirs. M. GOBLET D'ALVIELLA. Vous allez noua imposer une loi sectaire. Vous ne l'acceptons pas ; nous la subissons. Si la fortune électorale nous donne un iour le pouvoir, nous saurons réaliser la réforme scolaire dans un esprit de paix, de fraternité et de concorde l .(Très bien ! a gauche.) MM. I.ekeu Goblet. Brunard. Flechet et Car-pentier retirent leurs amendements et se rallient à l'amendement de M. De Bast qui est mis aux voix et repoussé par 68 voix contre 34. L'article 31 est adopté. M PELTZER développe son amendement créant un article 31 bis, article qui tend ù imposer ailx instituteurs des écoles libres le sermert imposé aux instituteurs des écoles officiels. M. GOBLET D'ALVIELLA. s'élève contre la limitation des athénées et des collèges royaux a 24, le nombre des écoles moyennes pour filles a 50. La sollicitude du gouvernement pour les écoles primaires ressemble h celle d'Ugolin. qui dévorait ses propres enfants. M. SPEYER proteste ô. son tour contre l'article 32. Une fois de plus, dit-il, le gouvernement affirme sn volonté de ruiner ses propres écoles. L'article 32 est voté. Au sujet de l'article 33, M. HALOT veut pren. dre la parole. La droite et la gauche protestent.. M. LF.KF'J. L'art de l'obstruction. (Rires à gauche et A droite.) M HALOT .ce rassied. [Approbation générale.) L'amendement de MM. Magnette et consorts est repoussé. f.cs articles 33. 34, 35, 3(5 et 37 sont adoptés. Avant de passer au vote sur l'ensemble de la-loi. par appel nominal, on entend M. HANREZ qui lit la déclaration suivante au nom de la gauche libérale : Déclaration de la Gauche libérale Voici le texte de la déclaration de la gauche du Sénat : « La gauche libérale ne prendra point part au vote sur un projet de loi manifestement contraire aux principes fondamentaux de notre charte constitutionnelle. » La Constitution proclame la liberté de conscience et la liberté d'enseignement, elle impose à l'Etat l'obligation dTnstitu.er un enseignement public, c'est-à-dire accessible à tous. » Cet enseignement public existe, il est irréprochable. il n'a donné lieu à auoune critiqué, il est soumis au oontrôle des autorités locales,i responsables devari i<*\s familles et devant le' corps électoral. . » Or, le projet qui a été voté par la majorité do la Chambre des représentants menace notre enseignement public par les privilèges qu'il accorde à l'enseignement congréganiste. Celui-, ci aura le droit d'exiger des subsides> de l'Etat sans être soumis a aucun contrôle, ni pour les méthodes, ni pour le choix des livres, ni pour la nomination des instituteurs dont on n'exigera pas de garanties de capacité et de moralité, ni pour la direction de l'éducation qui pourra s'attaquer impunément aux convictions des parents et même à nos institutions nationales. «Tandis que le projet affiche comme titre l'institution de l'instruction obligatoire, il ne prend pas les mesures nécessaires pour assurer l'obligation. Son titre n'est qu'un masque lui dissimule son but réel, son but essentiel qui est d'attribuer graduellement ô l'Eglise le monopole de l'enseignement et de créer, a côté du budget des cultes, le budget des congrégations. Elle entend contraindre les chefs de famille à faire instruire leurs enfanls dans la seule religion catholique, ù les soumettre à l'autorité religieuse, à les détacher de l'mfluen-ze familiale pour leur inculquer des principes •le fanatisme.et d'intolérance et finalement, ainsi que L'a proclamé M. Braun, à les dresser, ï'est-à-dire à en faire des électeurs soumis à la domination cléricale. . » Cette loi. qui fera reculer la culture intel-beotAieîle de la nation est. au surplus, provocatrice <V» divisions et de haines jusque parmi les enfanta ; elle menace ta paix publique et i um-nationale, elle permet a une partie du pays l'opprimer l'autre partie. » Cette oppression est d'autant plus odieuse Tu'eJ'e ne s appuie pas sur la volonté de la ma-iortlé des citoyens. Le vote plural donne la ma-'<>:•>'.4 des voix à une minorité d'électeurs ren-•->rcA? par la fraude. Or, malgré cela, aux éler-;tona oerm&ev les candidats cléricaux n'on" •-.n, T -- ■ -lu»*.'* vùiï sur 2.621,906 votes valables. Et si la majorité parlementaire est plus accentuée, c'est par suite de la division savante des circonscriptions électorales, et par suite aussi des défectuosités de la représentation proportionnelle. Cette majorité ne représente pas ia volonté du pays. » Nous protestons, d'autre part, une fois de plus, contre le rôle humiliant imposé au Sénat qui,pour satisfaire le gouvernement, a rejeté systématiquement tous les amendements proposés, même ceux dont, les membres de la droite reconnaissaient le fondement. ^ » Nous suivrons l'exemple des libéraux de la Cliambre : nous refusons de participer au scrutin final et d'honorer d'un vole, même négatif, un projet de loi inconslitutioniv ! antipatrio-t:qii*_— - • — - Ifeuilleton du Journal de Oand 1S il VOLEUSE DE BONHEUF 3RAND roman dramatique PAR LmON SJlZIM PREMIERS PARTIE ■'-.■s Martyr® Lucienne " Assurément. ^ - Maig savez-vous que la fièvre typhoïde 66t ~ En quoi? - Elle se communique. ^milienne prit son plus joli sourire pour ré- Il faudrait être sans cœur pour penser à Cela et priver cette enfant de soins. ' Et ce n'est pas mon cas. t était une façon de faire entendre au capitule qu'il je savaft ou qu'il le verrait bientôt. ^r> le capitaine croyait savoir qu'elle en avait. ^ 1 il croyait même que ce cœur battait pour ^°uble méprise. ^pendant, très épris, et tombant sous le char-4 Cette enchanteresse dès qu'il l'approchait, le capitaine, tout ému, lui offrit le bras et la conduisit dans la chambre de Simone. Comme toujours, l'Anglaise était là. Elle tenait un livre à tranches dorées et semblait lire avec beaucoup d'attention. Ce livre était une petite Bible. Elle se leva en voyant entrer le capitaine et Emilienne, et salua comme sa condition le deman-i dait. [ Emilienne, très comédienne, très sûre d'elle, daigna lui rendre amicalement son salut. Il lui plaisait, se sentant, elle, au bras de celui qu'elles désiraient toutes deux, de singer l'affabilité, la cordiale simplicité. La tigresse rentrait ses ongles et faisait patte de velours. — Comment va la mignonne? — demanda-t-elle à miss Sampson, faisait sa voix aussi douce que possible. — Toujours la même chose. — Pas plus mal cependant, n'est-ce pas? — Ni mieux. — Ces terribles maladies sont longues. — Très longues. La conversation, sur ce train là, pouvait durer plus longtemps que la maladie elle-même. Mais les deux femmes s'étudiaient, s'observaient.Ni l'une ni l'autre ne voulait partir la première et se dévouvrir. Mis9 Sampson se retranchait derrière sa situation de subordonnée pour ne pas parler en premier.Elle se contentait de répondre. Et Emilienne ne voulait pas sortir de la phrase ; banale, sans importance. Le capitaine avait avancé un fauteuil à la jolie » rousse. ? Celle-ci, avant de s'asseoir, se pencha sur le lit de l'enfant. \ — Elle dort? — demanda-t-elle. — Oui, mademoiselle. — Depuis longtemps? — Une heure environ. Le oapitaine intervint. — Simone, — dit-il — dort à peu près une heure d'un trait. — Elle ne sera donc pas longue à s'éveiller ? — Dans quelques instants. — Il me tarde — fit Emilienne en s'asseyant — de voir l'accueil qu'elle me fera à son réveil. — Il ne peut être que bon. — Je l'espère, car la première fois que nous nous s'ommes vues, la présentation ne m'a pas été favorable... au contraire. — Pardonnez à une enfant malade. — Ai-je l'air de lui garder rancune, à la pauvre chérie ? » Je comprends... elle ne me connaissait pas. » Les enfants sont toujours un peu sauvages. » Puis, peut-être a-t-elle été impressionnée par la couleur de mes cheveux. — Non, mademoiselle — fit Armand — vos admirables cheveux ne sont pour rien dans la froideur de ma fille à rotre égard. » Mettez le tout sous le compte de sa fièvre. — D'ailleurs, je compte bien qu'à force de douceur, quand elle me reconnaîtra mieux, elle finira par m'aimer. — Je n'en disconviens pas. — Nous serons bientôt les meilleures amies du monde. Le capitaine alors se tourna vers miss Sampson qui, muette, immobile, raide, dans son fourreau noir, écoutait, il dit : — Mademoiselle Saint-Raliez a la bonté de nous seconder dans les soins à donner à Simone. — Oh! fit Emilienne se récusant, je viens seulement vous prêter mon concoirs. » Et je n'ai la prétention d'être qu'une garde* malade pleine de bonne volonté qui fera tout ce qu'on lui dira de faire, et serait très heureus,e - . i miss, de vous soulager un peu, de vous éviter j quelque fatigue. 1 L'Anglaise salua sans se départir de sa raideur. Ce n'était plus la même femme. L'ensorceleuse serpentine de naguère, qui avait été comme une révélation pour le capitaine, qui lui avait procuré une si forte émotion, avait disparu entièrement. C'était maintenant l'institutrice d'outre-Manche, raide, sèche, sauf qu'elle était merveilleusement jolie. Sur ces entrefaites, l'enfant s'éveilla. Emilienne commença l'épreuve. Elle voulait savoir comment Simonne la recevrait aujourd'hui. Aussitôt que la petite eut recouvré ses esprits et se fut débarrassée de la torpeur du sommeil, elle se leva et s'approcha du lit. Elle prit la main de Simone qui s'allongeait pâle, couleur de cire, sur la couverture bleue de son lit. — Eh bien! mignonne, demanda-t-elle, on se réveille, on a fini de jouer avec son ange gardien... car tu dois avoir un ango gardien qui vient jouer avec toi, comme avec toutes les- petites filles bien sages. Simone se tourna vers celle qui lui parlait. Elle la regarda longuement, et ses pauvres yeux, tout vernés, tout bleus, regardaient sans expression, sans traduire quoi que ce soit de sa pensée. Cependant elle ne retira pas sa main de celle d'Emilienne. Celle-ci prit cet abandon pour un encouragement.Avec plus de confiance elle se pencha vers la malade. — Veux-tu m'embrasser, Simone? demanda-t-elle.Simone ne répond;t pas. Cependant elle no fit pas un mouvement pour létourner la tête. Alors la jolie rousse se pencha tout à mail et embrassa la fillette. Simone se laissa faire. Il semblait qu'elle n'eût pas conscience de ce qui lui était fait. Ses yeux même ne se ^fermèrent pas sous le baiser de cette étrangère, comme font instinctivement ceux de tous les enfants. Emilienne put croire que son baiser était enfin accepté. Il n'était que subi, aurait vu tout de suite quelqu'un ayant l'habitude des enfants. Il n'était que subi par la pauvre malade, incapable de se défendre, n'ayant plus de force, plus même de volonté. Cependant avec joie, avec une satisfaction profonde, Emilienne se releva. — Vous voyez, monsieur de Magney, dit-elle, que nous commençons à être bonnes amies toutes deux. — J'en suis on ne peut plus heureux, — déclara le capitaine. Dès lors Emilienne s'installa au chevet de la petite malade. Elle prétendait, en premier, ne voulior que seconder l'institutrice. Peu à peu elle prit la direction, même les soins à donner à l'enfant. Miss Sampson dut lui obéir. Tout le monde, d'ailleurs, bientôt se trouva sous sa coupe. Elle était devenue la véritable maîtresse de la maison. Toutefois, elle enveloppait les ordres qu'elle donnait d'un sourire. Elle ne commandait qu'avec douceur. Personne, dans la maison, ne pouvait se plaindre d'elle. Au contraire, du petit au grand, elle cherchait lisiblement à se faire, non seulement tolérer, admettre, mais aimer. Elle se glissait s'infiltrait, si je puis dire ainsi, dans la vie domestique du petit hôtel. Et elle arriva à conquérir ce qu'elle voulait arracher à tout prix à l'Anglaise, l'administration de ce petit monde. Au demeurant, elle paraissait s'entendre à cela d'une façon merveilleuse. Le capitaine en était émerveillé. — Mais, — lui disait-il, — vous faites une femme de ménage merveilleuse. — C'est assez rare chez les Anglaises — insis-ta-t-elle — et chez les Américaines d'origine anglaise. » Cela vous étonne de me voir conduire une maison. » Rappelez-vous que je ne suis Anglaise et Américaine que seulement de naissance. »Je suis de cource française,et par conséquent femme de foyer, de ménage, d'intérieur. — Dans ce cas, dit — Armand séduit, aveuglé, — je vous laisse la haute administration de ma maison puisque vous voulez bien consentir à cela. Grâce à cette nationalité américaine, dont Emilienne se targuait ou se défendait tour à tour, selon les besoins de sa cause, elle put braver le scandale qui eût résulté pour tout autre personne ayanf une conduite comme la sienne. Mais elle était Américaine, par conséquent en France nul ne devait s'étonner de la voir ainsi prendre place chez un homme seul. On eût fait sans doute quelques réflexions plus ou moins libres sur le séjour de l'Anglaise chez le capitaine. Mais il y avait chez lui une Anglaise et une Américaine... C'était, paraît-il, bien moins dangereux.Très occupé dans la journée au ministère, le capitaine partait le matin, ne rentrait que le soir 1 chez lui. (A suivre.) ï

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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