Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 09 April. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/h41jh3fh7r/
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JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : REDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES' BELGIQUE: 15 francs par an ; 7-50 francs pour aix moi» j 4 francs pour trois moi» o diip t-»c. pT a vnotr o r* a xt t-v R ■ Pour Vétranger, le port en sus TÉLÉPHONE 665 ▼«* tarif au b«s de U dernière page du journal. i r vote du home rule Pour la troisième fois, le home rule bill a été voté en seconde lecture par la cham bredes communes La majorité a été de 80 voix (356-276). La première fois la seconde lecture a été votée par 101 voix et la seconde fois par 98. Cela ne signifie pas «rand'chose, et est simplement accidentel; Se plus, les élections partielles ont diminué la majorité normale de 126 voix à 98 I,cs débats n'ont pas jeté une nouvelle lumière sur la question du home rule et il eStà remarquer qu'à la séance de lundi il n'y avait, sur les bancs du gouvernement, ni ,\i. Asquith, qui provisoirement n'ost pas membre du parlement, ni M.Lloyd George, ni sir Edward Grey; en un mot aucun des principaux chefs du gouvernement. De tous les discours, dont il est inutile de donner de longues relations, il résulte que la situation reste la môme. M. Redmond dit être disposé à aller très loin pour concilier les Ulstériens, mais ne I fait aucune proposition. Le gouvernement propose l'exclusion de l'Ulster pendant six ans et son entrée automatique dans le home rule au bout de ce temps, mais comme M. Redmond, le gouvernement dit qu'avant (outil faut voter le home rule. A cela, sir Eiward Carson et M. Bonar Law disent qu'il faut ou exclure l'Ulster jusqu'au mo-ircntcù, d'elle-même, cette province vien-s H dra au home rule, ou consulter le pays avant le vote de la loi. Et M. Bonar Law a déclaré officiellement, au nom de l'opposition, que si le gouvernement inGère ses nouvelles propositions dans une loi et la fait voter, puis fait des élections générales et I reçoit l'approbation du pays, lord Lans I H downe emploiera toute son influence auprès . ■ de la chambre des lords pour que le home I rule soit voté saus mo Jifioations et sans retard, et sans que le gouvernement perde H aucun des avantages que lui donne le Par-I liament A et. 1 ■ Le point do vue des unionistes est, I comme l'a dit sir E. Carson, qu'il est I absurde de voter une loi, et de demander ' H ensuite aux électeurs ce qu'ils en pensent. ' H La réponse des libéraux est que deux I foisen IS10 les électeurs se sont prononcés | H sur le home rule et qu'ils ont donné la ' ■ majorité aux libéraux. Us disent encore I que, pour l'avenir, il y aura normalement I deux élections générales,avant que l'Ulster I I arrive à la fin de la période d'exclusion de ! six ans et que si, d'ici là, les électeurs ' H voyaient uu danger â laisser 1 Ulster entrer I dans le home rule, la période d'exclusion I serait prolongée et des mesures seraient h ■ prises pour empêcher la minorité protes-I tante d'être tyrannisée par la majorité , I catholique. De part et d'autre, évidemment, il y a J ■ des arguments plausibles, et il semblerait, à tout prendre, que les propositions de ) H M. Asquilli offrent une excellente base. A ) ■ coté de cela, il y a des faits que l'on ne peut ) ■ négligés et dont il faut tenir compte : ) H 'e premier est que le gouvernement se j ■ trouve eu présence, en Ulster, d'uue armée , ■ révolutionnaire éventuelle et le second, I c'est que les Ulstériens ont vu prendre i H récemment certaines mesures militaires et I ■ navales qui dépassaient incontestablement l H Par leurs proportions les mesures ordi-l I naires de précaution nécessaires pour pro-I léger les bâtiments et les dépôts do muni-l H lions de l'Etat. Tout cela, à tort ou à raison, I a laissé la situation plus embrouillée et pli s i ■ obscure qu'auparavant. 1 I j !,'iouloils' au point de vue de la procé-• ■ Jrt\ 'tue lorsque la chitmbro des cominu-I nés aura volé en troisième lecture le projet I de home rule, ce projet devra être pré-k ■ ^ l<i signature du roi, que les lords I approuvent ou non. C'est probablement ' H M mois de juin que cet événement se pro-, ■ dutra. ECHOS La Situation Industrielle. L'Action Economique obser que les marchés ne marquent a cune velléité die réagir contre lourdeur qui continue à peser, avec te diance môme à s'accentuer, sur l'allu générale du développement des affair industrielles. Ils demeurent dans l'cnsea Me absolument désoeuvrés. Le volume d 'commandes reste toujours très réduit ,môiiM.' en France, où la note dominan .avait élé un pou plus optimiste la serin ;ne dernière, la situation est redevent moins favorable. Fiaut-il s'en étonner ? C doit s'attendre voir les marchés de me Je r fort peu intéressants pendant un ce tain temps encore et les alternatives < <liécouragoment et d'espoir par lesquels le monde industriel passe pour le momen constituent la preuve que l'on i>e peut t J>lcr encore sur des indices certains de r lèvement industriel. Quoi qu'il en soit, les faits actuels soi d'autant plus déroutants que la saiso printaniène est d'ordinaire la plus actn de l'année» iiiuiciié sidérurgique allemand laiss franchement à désirer. Les affaires voi: se raréfiant et les prix tombent de semain en semaine pour les produits non synd quiés ; les usines sont vraiment aux abois oe qui explique les concessions qu'elle font sur le marché de l'exportation. D'u autre côté, à la crise en Argentine, a Brésil, au Mexique, et dont l'influence es si grosse de conséquences, il faut mainte liant ajouter le réel malaise qui règne su le marché chilien, où la valeur de la nias tre est descendue au-dessous d'un Iran et où las perspectives défavorables son marquées par 1111 grand nombre de fail lites. , Emile Yerhaeren n'est pas élec leur ! Parlant de la manifestation qu les Liégeois ont organisée diman che, en l'honneur du poète Albert Mockel le Temps raconte cette piquante anec dote : « A propos de M. Emile Yerhaeren, qu présidait le banquet Mockel, on me raj porte un fait cibrieux. Le grand poète be: ge séjourne une bonne partie de l'anné en France, mais il a sa résidence régu lière en Belgique, dans un petit villâg de la région frontière. M. Venhaerèn avai demandé récemment, conformément à 1 loi, son inscription sur les listes électc raies ; or, um agent catholique demand la radiation du poète, sous prétexte... qu'i n'est pas de nationalité belge. La Cou d'appel vient de décider que M. Vcrliac ivn devra faire la preuve oe sa qualité d citoyen belge pour être maintenu sur le listes électorales. Cotte preuve, il la fer, par la simple production de son acte d naissance, mais n'est-il pas curieux d contester la nationalité du plus nobl poète dont s'enorgueillisse lu Belgiqu contemporaine ? » ww Le goûter matrimonial d'Ecaus sinnes-Lalaing. Mademoiselle la Présidente d l'Association Matrimoniale nom demande d'informer nos lecteurs céliibatai res dp ce que le Xlle Goûter Matrimonifi aura lieu, comme les années précédente* le lundi d? la Pentecôte, 1er juin. ww « Niclit rauchen ». Le-bourgmestre d'un village de 1 banlieue unversoise vient d'être 1 héros d'une plaisante aventure raconte Y Indépendance. S'étant installé confortablement dan un coupé de 2e classe du train vers la fron lière, il iourre co \oncieusement sa ni pe et se met ù fumer. Survient le garde qui intime, d'un ton quelque peu bourru au magistrat communal l'ordre d'éteindr sa pipe. Celui-ci n'en fait rien et continu-à fumer de plus belle. Quelques minute plus tard, le garde surgit à nouveau et voyant qu'il n'est tenu aucun compte d> son ordre, invective le voyageur en oe termes : — Vous ne voyez donc pas qu'il est dé fendu de fumer dans ce compartiment ? — Je ne vois rien du tout, répond pla cidement le bourgmestre. Et il se remet i tirer de copieuses bouffées de sa pipe. Cette fois, le garde prend la mouche: i exige le coupon du voyageur et, à sa dos conte, le remet entre les ni a M Ou chèf 71e gare, qui dresse procès-verbal k sa charge. L'affaire suit son cours et, à 1'-audience, le bourgmestre jure ses grands dieux qu'il ■ n a aperçu aucun Àvis défondant de fumer, y. , On lui explique qu'il « pris place dans un la wao°n allemand a'îelé au traiin et que les n- mois comminatoires; « Nie ht rauchen» pe s'étalaient bel et. bien sous sos veux, es . ~~7 Mais, répond le digne bourgmestre, n. je lis le français et le flamand, mais je ne 3a comprends rien à l'allemand. .Te ne pavais et pas que la connaissance de l'allemand fût [e devenue obligatoire en Belgique. » j. I/; Tribunal se trouva quelque peu #>m-Le barrassé; mais, fi. lement, il se rendit in aux raisons invoquées et acquitta haut la j. main L* magistrat facétieux. r- le iw* ',3 Echo de l'armée. ' , Le sergent Brisquarl, chargé de faire la statistique des hommes de sa section, interpelle un soldat. . — Vous, numéro 4, voudriez-vous me ' dire votre nom, s'il vous plaît ? J — Ghergent, je m'appelle Porphyre Joyeux. — Très bien. Et votre âge? ; — J'ai eu trente et un ans aux fumiers l — Parfait. Et quel culte professez-vous ? — Vous dites, chergent ? — Je vous demande quel est Se oulte que ^ vous professez ? — Ivateur, chergent. L — Quéq' c'est que ca ? j. — Gui te... ivateur, chergent. t Autour du Parlement L'ATTENTAT SCOLAIRE AU SENAT Les matamores do la droite qui voulaient, à leur tour, fairo clôturer la discussion générale, aujourd'hui mercredi, onl dCjà rentré leur 2 colichemarde. Pendant la séance de mardi, tfes émissaires , cléricaux sont venus à gauche, faire des proposions qu'ils qualifient conciliantes. Ils seraient disposés à accorder à leurs col- • K'-gues des vacances de Pâques ; le Sénat, au 1 lieu de se réunir le mercredi li, rentrerait en séance Je l-undi 20. Mais en échange on siégerait - les lundi et samedi et éventuellemnt le matin. 3 Ces propositions ont, jusqu'à présent, reçu à gauche un accueil assez frais, l es membres de 2, Imposition estiment que, puisque sans les » consulter, on leur a fait subir la loi du nom-bre, ils n'ont plus â se préoccuper des conve-1 nances personnelles de ces étrangleurs à bout • de souille. — i l r la statistique commerciale internationale 5 En 1910, une conférence internationale se tint ^ ù Bruxelles. Son programme était ainsi tracé : X « Etablir, en dehors de la statistique commer-3 ciale spéciale à chaque pays, une nomenclature 3 commune où se grouperont, en un nombre res--, treint de catégories aux vocables conformes, Jes » marchandises importées et exportées (commerce ' spécial) sous la double indication du poids et de la valeur. » Les plénipotentiaires recommandaient à leurs - groupements respectifs les cinq catégories générales suivantes : e I. — Animaux vivants ; II. — Objets d'alimentation et boissons; 5 III. — Matières brutes ou simplement prépa-■ rées ; 1 IV. — Produits fabriqués; V. — Or et argent non ouvrés et monnaies d'or et d'argent. Une nouvelle conférence eut lieu en 1912 ; elle proposa l'institution d'un Bureau international de statistique commerciale, dont le siège serait i établi ù Bruxelles. De plus, un organe spécial 3 serait créé et intitulé : Bulletin du Bureau international de statistique commerciale. ' Le Bureau fonctionnerait sous la direction et a surveillance du gouvernement belge, line répartition des parts contributives des Etats con- i tractants dans les dépenses annuelles du Bu- . reau international serait faite d'après l'impor-, tance de leur commerce spécial respectif. , La part contributive de la Belgique se trouve- 1 rait fixée à 1.200 francs. ( Les ministres des affaires étrangères et des ^ finances viennent de déposer un projet de loi 5 portant ratification de cette convention t , L'Ai:«magne, la Belgique, lu Bolivie, le Chili, ' ; !a Colomko, In République (le Cuba, le I)an<'-, mark, la République Dominicaine, l'Espagne la !• ronce, ,a Grande-Bretagne, le Guaténiala, la ( . Repub.ique de Haïti, le Honduras. l'Italie, le Ja- 1 pou, le Mexique, le Nicaragua, la Norvège, le [ Paraguay. Jes Pays-Bas, le Pérou, la Perse, le Portugal, la Russie, le Siam, la Suède, la Suisse r t et l'Uruguay onl adhéré à celle convention. I AU SÉNAT Fin ae la séance au 7 avril M. CARPENTIER continue: Dans les écoles libres, on 3'arrangera, *\i gré du père de famille. Les sanctions sont insuffisantes, constate l'orateur, qui s<i propose de présenter un amende-mont à leur sujet. A propos ihi quatrième degré, il émet le vœu que les ouvroirs des couvents qui exploitent lo travail des enlants pauvres ne reçoivent pas de subsides. Après avoir exalté la morale libre, l'orateur déplore les inimitiés, les antipathies que la loi créera parmi les entants, que nos luttes politiques vont diviser. Il s'élève contre l'organisation d<?s cantines scolaires, contre la modicité des appointements d's instituteurs. Votre loi. dit-il en terminant, est une loi de guerre ; celle guerre vous allez la faire en puisant dans les caisses de l'Etat. Nous saurons y répondre, et pour défendre la liberté de conscience, nous ne ferons pas moins que vous n'avez pu faire pour l'asservir. La loi scolaire va nous être imposée : «A bas la loi scolaire». I-e vole plural nous l'a donnée : «Vive le .Suffrage Universel » (Applaudissements ix gauche.)MOTION D'ORDRE. — INCIDENT M HANREZ reproche â la droite d'avoir adressé â la.gauche l'épilhète de «gamins». M. RUZET'iE, fréquemment interrompu par \ns sénateurs socialistes et libéraux, observe que l'opposition l'a traité de farceur. J'ai prononcé les paroles que M. Hanrez nous reproche. Je les regrette, mais la gauche doit reconnaître qu'elles sont parties au milieu d'un échange d'invectives. CRIï? A GAUCHE : Ça n'est pas vraî ! Mensonge ! Nous ne vous avons pas invectivés l LL PRESIDENT réclame vainement le silence în nappant a coups de maillet sur son pupitre. Le calme renaît enfin dans l'hémicycle. M. DE FAVEREAU déclare l'incident clos. • REPRISE DU DEBAT M. KÉESEN fait l'éloge de la loi scolaire, qu'il ia^raUque°mm€ i0* d'affranchiss€ment dé-Sans religion, dit-il, c'est la révolution et l'anarchie. Enlevez la religion au peuple, et il ré-j.amera les biens de la terre. La guerre à la vermine noire est le prodrome de la guerre h la vermine dorée. L'orateur justifie la raison d'être des écoles xm e^onneHes, Nos principes, dit-il, nous décident de confier nos enfants aux écoles neu-ie*. Reconnaissez-nous donc le droit d'avoir •6lr ^,amme £colaire» comme vous avez le , h ?ra[eur ^ Procès de la morale indé-I endante a laquelle il oppose la morale calholi-que, Ja seule capable de soutenir le peuple dans l adversité. Il se base sur la doctrine de Saint-ihomas. «La morale facultative,dit-il, ressemble à la jument de Roland, qui n'avait qu'un seul1 défaut .celui de ne i>as l'écouter.» ! L orateur délend les congrégations religieuses I contre les attaques dont, elles ont été l'objet de I la part de la gauche, à propos de l'octroi de! subsides aux ouvroirs. L'orateur est a tout instant interrompu par la gauche, mais il ne répond pas aux questions i|ui lui sont adressées. Il larmine en disant que les catholiques, s'ils peuvent réclamer les subsides qui leur sont dus pour leurs écoles, savent aussi s'imposer de grands sacrifices y>our soutenir l'enseignement jui a toute leur sympathie. (Applaudissements i droite.) M. GOBLET D'AI.N IELLA souligne l'importance de la loi scolaire, et montre à la suite de quelles circonstances elle a été votée à la Chambre.Il retrace les évolutions des lois sur l'inslruc-îoii publique dans notre pays. Séance du 8 avril La séance est ouverte à 2 h. 20. M. DE FAVEREAU préside. L'Attentat Scolaire On continue la loi scolaire. M. GOBLET D'ALVIELLA, poursuivant on discours, établit un parallèle entre e régime fait aux écoles confessionnelles t celui des écoles neutres. 11 donne ensuite lecture de nombreux •assages de livres classiques employés lans les écoles libres, montrant ainsi la aleur de l'enseignement confessionnel. Les cléricaux défendent l'école eonfes-ionnelle parce qu'elle a pour but de former le bons électeurs. En terminant, l'orateur rappelle un dis-ours de Léopold rr, en 185/, dans lequel ? roi disait qu'il n'y ;i de bonheur et de aix que dans la modération. Puisse notre souverain actuel se souvenir e ces sages paroles. (Très bien à gauche.) Ja la Zwanze-Commissioi La Loin mission de»s XXXI a teaxu merci'i di sa douzième séance. Ce fut la journée des réactionnaires. M. Orban î-ompit une lanoe en faveur d vote pl'u-ralî M. de Kerkove d'Exa-orde, gouverneur c la Flandre Orientale, a surenchéri. Il célébia les mérites du régime des q-u-j tre infamies. Après ces deux plaidoyers en faveur d statu quot on eiiitondàt un discours de N Trasenster. L'ancien député dodtd'inaine c Liège refusa de défendre le vote plturaJ. est à la fois illogique, désordonné, et k gananti es qu'il semble vouloir donner à 1 capacité et à lu propriété sont illusoires, aboutit, en réalité, à. amener la pnédom nance des éléments ruraux sur les popub tions urbaines. M. Trasenster critiqua ensuite le syst< me actuel de représentation proportionnolli qui laisse sans représentation des minor fés considérables et provoque des coalition peu désirables. La Commission s'est ensuite ajournée la première quinzaine de mal. Trois orateurs restent inscrits, parmi le-quels M. Arthur Yerhaegen, dont on atten avec impatience k discours. L'Affaire Rochette LA" SUCCESSION DU M. FABriE Paris, 7. — Le Temps annonce que M. Moi baux, conseiller à la Cour de cassation, a accep le en principe le poste de procureur général qu M. Bienvenu-Martin lui a offert ce matin. En ce qui concerne la nouvelle situation d M. Fabre, le ministre de. la justice n'a pas ei eore pris de décision. Il semble, dit Le Tempi que le sarde des sceaux ait renoncé, à la mis !t la retraite, mesure à laquelle le gouvernemen avait d'abord songé. M. Fabre recevrait un compensation qui consisterait dans l'altributio: d'un poste à la Cour de cassation, M. Bienvenu-Mairtin a, en outre, décidé d «ire comparaître devant le Conseil supérieur d «a magistrature M. Bidault de l'Isle. M. i A BRE AU MINISTERE Paris, 8. — M. Bienvenu-Mai lin a reçu hie Ni. Fabre. procureur général, et lui a annonc stui intention de le relever des fonctions qu'. détient. Le garde des sceaux a décidé de nomme M. Fabre suit premier président en province ,->oil conseiller â la Cour de cassation. On considère comme certain que M. Ilerbau; acceptera le poste de procureur général à 1 Cour de Paris. Quant à M. Bidault de l'Isle, il paraît toujour très probable qu'il sera déféré au Conseil supé rieur de la magistrature. y i-N ' t T- - Le Drame du Figarc \T CUI T ll'Y TFAfmr.NF. rcyu cet après-midi M. Cailluux, ancien ministr* >»e- finance?, qui fait sa déposition. Cette dé|X)silion sera très longue et ne se ter minera guère, croit-on avant 5 % ou G h. M. Avril, rédacteur parlementaire au l-'igaro a écrit hier à M. Boucard pour lui demander i être entendu de nouveau afin de compléter li déposition faite hier par M. Fr. Reichél, égale ment rédacteur au Figaro. La /ie de M. Caillaux Paris, 7. — La déposition de M. Caillaux seri très longue et ne se terminera sans doute ptu aujourd'hui, ou alors ce sera très tard dans li soirée. C'est, en effet, toute sa vie, toutes se: pensées intimes, que l'ancien ministre des fi uariccs veut confier au juge d'instruction dan. l'espoir de sauver peut-être celle qui a tout sacri fié pour lui et est même allée jusqu'au crime. Tout d abord, M. Caillaux a donné au jug< l'instruction quelques détails sur sa vie privée Marié pour la première fois en août 1906, i •pousa Mme Gucydan, femme divorcée de M uupré, percepteur à Paris. Bientôt la mésjntelli -jenee troublait le ménage. Sur les origines e ■es causes de celte mésintelligence, M. Caillau: Jbserve le plus grand silence. En sepienibre .omme M. Caillaux était à Mamers avetc Mm< iueydan. un paquet de lettres lui fut déffobé li nuit dans le t:roir de son bureau. Toutes ce. ettres étaient écrites par M. Caillaiix à Mm< ilainouard, devenue depuis Mme Calllauvx. e lé j à divorcé; alors. L'une, très courte, était ré ligée .sut du papier à en-tôle «Conseil généra Je la Sarthe », et l'autre sur du. papier à en-têU '< Chambre des Députés ». Dans cette dernièn lettre, longue de seize pages, M. Caillaux expo sait sa vie intime depuis plusieurs années. J< développa^ 'dit-il, les raisons, dont les princi pales étaient déduites de ma situation politique qui m'interdisaient de me dégager .immédiate ment des liens.ccéés en 1SXI6. Lorsque M. CaUlaux eu! constaté que le^ deux ï i ettres lui avaient été prises, il proposa à sa lemme soit ie divorce, soit une réconciliation, mais en mettant à l'une ou à l'autre de ces so-lutions une condition : la restitution des lettres. Mme Gueydan opta pour la réconciliation et comme gage, le 5 novembre 1909, ti son domine, ti, rue Pierre-Charron, les deux lettres fu-u rent brûlées en présence de M. Piivat-Descha-nel, secrétaire général du ministre des finan-!e ces. Avant de brûler les lettres en présence de M. Privat-Deschanel, M. Caillaux demanda ù sa emme d'attester qu'elle n'en avait gardé ni pho-lographie, ni copie. Mme Gucydan affirma so-IcnneHement qu'elle n'avait rien gardé. u M. Caillaux continue alors, en proie à une vi-I. ve émotion : M. Privat-Deschanel, qui a été le e témoin de cette période critique de ma vie, vous m dira que confiant dans la parole de ma femme, ,q je m'étais complètement, réconcilié avec elle. l'écartais alors de ma vie tout souci intime. Ma quiétude devait être de courte durée et mes [' évolutions se modifièrent quelques mois après i- orsqu'il m'apparut que je ne pouvais pas ne i- pas introduire une demande en divorce. C'est ce que je fis au commencement de juillet I" I.e divorce fut prononcé le 9 mars 1911, après .• accord entre les époux. Quelques mois après le l* divorce, en octobre 1911. alors que M. Caillaux s -tait président du Conseil, soa chef de cabinet, M. Desclos, entra un jour dans son cabinet pour à informer que M. Vervoort, alors rédacteur au Cil Bias, avait été invité par Mme Gueydan à publier des lettres sur lesquelles il donna à M Caillaux des détails qui se référaient exactement m \ deux lettres qui avaient, été soustraites et à d lettre parue dans le Figaro le 13 mars. M. Caillaux indiqua que dans son esprit, les " trois lettres faisaient bloc. M. Caillaux se s^u-v eut très nettement d'avoir répondu a M. Des-,-os : Ce sent les lettres qu on m a votees. ajoutant : La publication m'en serait fort pen. hle ii cause de leur caractère intime, mais uim; aucmen-t à cause de cela. Je ne puis croire qu i. i trouve un journaliste ayant quelque sent, ment de son devoir et de sa dignité et quelci' ' - respect de sa profession pour user de pareine.- ,U\T Desclos répondit, qu'en tout cas ni M. Ver 0 voort ni M. Pierre Mortier, qui était inconnu d< ■' M Caillaux fi ette éperme. ne consentiraient -' , o" qu'on leur demandait. 0 Oi elques semaines après cet incident, M. Ca ^ 'aux se remaria et épousa Mme Rainouard. 1 a e ,e second mariage, il retrouva le bonheur con; 1 n'et Ma femme, dit-il, fut la compagne la plu lend're, la plus ntlentive qui se pût. voir en m.• 3 -no temps que l'associée la plus fidèle et la 2 mieux informée. Nous vivions dans une étroi « intimité de coeur et d'espr t. Je sais les bruit-Mii on a réoandus sur la prétendue désunion d< r notre mariage. Périodiquement, il nous en i< 6 venait des échos Nous comprenions bien, nu 1 femme et moi, que ces.échos faisaient partie u r tégranle de la campagne que certa ns organe , de la presse, et en tête le Figaro, menaient cou Ire moi depuis deux ans et demi. Aussi, n'y al v tachions-nous nulle importance. Combien d-i fois, cet hiver, ne nous sommes-nous pas ami; sés ensemble des racontars qui me représeï 5 taient comme le rival de M. Calmette aupiv - d'une femme. , ^ A cet endroit, la déposition de M. Caillaux es: suspendue pour quelques instants. La campagne du " Figaro ,, I M. Caillaux en arrive à la campagne d:. ' Figaro. 11 avait connu M. Calmette oans les m Ions de M. Waldeck-Rousseau, doi.b il était U-collaborateur, et dont M. Calmette défendait. L. politique. Les relations des deux hommes s'espacèrent sous le ministère Clemenceau. M. ( ai [ mette commença à attaquer M. Ciilliux. Celu; ' ci affirme que M. Calmette, dont 11 Cépi »re pu -fondément. la mort, ne pouvait avoir aucun res sentiment contre lui. M. Caillaux ri-rut à plusieurs .reprises des offres d'une campagne contre M. liaimelte, mais il refusa toujours de &< servir de pareilles armes. ; M. Caillaux parle ensuite, mais avec réserv•< de la publication projetôe par M. Calmette d'1 certains documents relatifs â la défense de lj» France. Il indique que c'est sur l'intervention cv M. Barthou, h la demande du représentant le i plus autorisé du pouvoir que M. Calmette a re- > noncé, au dernier moment, k la publication qui i aurait été de nature à créer les plus graves > complications extérieures. En ce qui me concerne, dit M. Caillaux, j'au-» rais appelé de tous mes vœux une telle publication que je ne redoutais pas. Le jour où, le temps ayant fait son œuvre, î je pourrai païk r librement, le jour où je livrerai à ta publicité l'œuvre que j'ai écrite sur 1 Agadir, je suis sûr que tous les citoyens rendront justice, non seulement à mon patriotisme, mais à ma clairvoyance politique, pour ne t pas dire plus. 1 : M. Caillaux conclut de ce que le document , on question avait failli être publié qu'il était, ; bien renseigné sur ce qui se passait au Figaro, i et qu'un adversaire recourant a de t>:-l]es armes i ne reculerait devant aucune publication. : M. Caillaux fut ensuite très étonné de la pu-L blication de la lettre « Ton Jo ». Son indignation s'accrut, quand il apprit de I différentes sources que le Figaro allait publier i les deux lettres. Mme Caillaux n'eut plus, à, : partir de ce moment, aucun doute sur la publication des lettres intimes dérobées à son mari. : Cette publication qui devait, dit M. Caillaux, étaler sa vie sentimentale, était pour Mme C.ail-laux un froissement de ses sentiments les plus profonds. Il s'agissait de sa légitime dignité de femme et de mèw. _ - — - j fouilietou du Journal de G and 93 I MUTE PÈGRE „ PAR .Paul MAHA.L1N LA BÔYARDE QUATRIEME PARTIE Jj6 financier, qui avait les yeux et l'es-.,] ' ai"€urs ,s'en fut donner contre ce cou-j, ' interpellant d'Avricourt sans pren- e B^rde à la compagne de oelui-ci : vflïl ^!,iuez"mo' donc où se cache ce mau-l Plaisant de Desperrières. Il y a une ,rn 1° queJ€ lc cherclie. Imix>ssibLe de mot-e la main dessus. Paa questionna l'autre, il n'e.sl m,atin en déjeunant cnsein-, ' C;1C^ Mignon, il m'avait cependant an-j,," / 1 intention d'être l'un des premiers S(1,'uv«c deux personnes qu'il devait pré-un h '' ll0t,!e charmante amphitryonr.1 : ses amis, jo crois, et une jeune fille. ,-Ul* jeune fille? interrogea vivement lille? aid€" 11 vous a Par1^' d'une jeune k a ou'' Je m(î suis môme de-„ Si CÇ n'élait pus quelque débutant^ «menait se former à votre école, une l ^ de leçons et de conseils, — ïs province ou de mngos'n ' s* îi'oitw à l'exi/çrwuce <i« la orwrâ* spasio parisienne conune notre pianei re sa chaleur du soleil. La courtisane serra le bras du gentilhon ie : * — Taisez-vous, d'Avricourt ! Ce que von ites là est infâme 1 — Eh ! s'exclama Nathan, c'est celte clu î Rose!... Pardonnez-moi de ne pas vou voir devinée tout d'abord : niai.s, d'hoi cur, vous ôles aveuglanle sous cette Go jndc de pierreries !... lût puis, je suis : réoccupé de l'absence du docteur... Il s'adressa de nouveau à d'Avricourt : — Et Sylveira ? Vous n'avez pas de noi elles de Sylvoira ? — Pas davantage. Je ne l'ai aperç u'un instant, (x; soir, au Cercle. 11 causa vcc Ivermor... — Ali .! oui, Kermor... A propos, je ne 1 ois pas non plus, Kermor... * Pourquc 'est-il pas là, Kermor? La Boyaide intervint : — liaron, nous sommes à la rechercli u marquis; si vous le rencontrez avar l»js, veuillez me l'envoyer sur-le-champ. — Je n'y manquerai pas,, belle dame ; c , par réciprocité, vous tombez sur notr sculape... Le financier songeait : — Pour que ces deux madrés compère 3 soient pas des nôtres, il faut que oeti le ne nous prépare rien de bon. Quan s rats abandonnent la cale du navire est que celui-ci va sombrer. J'agirai îu-t-ôtre sagement en débarquant avan )rage et le naufrage. Kn ce moment, 'le doge de Venise au tr: e étage de robes — sans poches — étai bordé mystérieusement par un superb >likare entré au bal depuis quelques m. nies à peine, et le dialogue suivant s't langeait entre eux, à voix basse, dans 1 >in où ils s'étaient réfugiée hors de porté î toute oreille : — Vous venez de là-bas, Béchut, ? X * dQ&ç JlOliVHW j c — iBeaucoup de nouveau, monsieur Isoard. Toute 1.1 Jjoilc est stuis dessus des-sous. Oïl m'a dépêclwS vous prévenir... — A cause ?... 3 — L'u homme ramassé à minuit e| demi, rue d'Enfer, près d'une maison en cons-Iruciion, ii cent pas des Enlants-Trouvés... s — Dans quej état ? — Mort. t — Diable 1... L'n accident?... Un crime? '■ — Un crime: un couteau planté jusqu'uu manciie entre les deux épaules. — Signalement ? — Une soixantaine d'années. Bien couvert. Son argent dans su poelie et ses lu- !j joux sur lui. ' — Une vengeance, alors ? — Frappé par derrière. C'est probable. " Aucune trace de lutte. » — Signes particuliers ? — Enveloppé d'un dom'itio noir avec un nœud orange sur l'épaule gauclie. 6 M. Isorard Carpentier sursauta : 1 — Un nœud orange 1... Un domiino noir!... Ah! mon Dieu! 1 11 se frappa le front avec violence : " — C'est bien le costume convenu... Et l'endroit, l'heure, tout concorde... Minuit, lu lue d'Enfer, près des Enfants-Trouvés... s Puis, avec explosion r ? — (".'est ce pauvre papa Blanohard |... L'ancien notaire!... Ferragus !... 1 l'uis encore, furieux, exaspéré, meAa-f çant : 1 — C'est rein, ils me l'auront tué, par. bleu!... Ali! les brigands!... Un si brave J homme!... , Une main le lira doucement par l'une de ses (rois robes... 11 pivota sur les talons... Derrière lui, deux dominos étaient debout : ' un gris et un rose. . I.e premier avait la taille et l'encolure e d'un homme robuste, quoique déjà âgé. L« , second, plus petit, plus mince, plus frêle, ' .'lit évidemment une femme. I! s'appuytit vw h«4 d* «», qynivumqa Ww# impressionné, jusqu'à ne rien entendre de ce qui se disait autour de lui, par le bruit, 1e mouvement, l'éclat, la nouveauté du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. M. Isoard était d'une humeur de chien enragé : % Le plus grand répondit avec tranquillité : — D'abord, vous remercier, mon excellent ami, de l'oraison funèbre, non moins brève qu'énergique, que vous venez de prononcer et que j'aurais presque l'envie de faire graver, en guise d'épitaphe, sur ma tombe. Carpentier faillit sauter en l'air : —■ Cette voix !... D un geste rapide, le domino souleva et rabaissa la bavette do son masque... Le policier poussa un cri : — Nous !... Mais alors, celui qui là-bas... Lt pourquoi, saorebleu I ce changement d'uniforme ? — Parce que je suis mort, ayant été assassin é voici tantôt deux ou trois heures. — Mort I... Assassiné 1... Quelle est cette charade ? — A minuit, rue d'Enfer, près des En-'ants-Trouvés. L'agent que la Préfecture vous a expédié a parlé comme saint Jean Bouche-d'Or. Son rapport est des plus exacts... Une patrouille de sergents de ville est venue se heurter à mon cadavre, au milieu des matériaux d'une maison en construction... J'avais la lame d'une va-vaja catalane enfoncée dans le dos jusqu'au manche. J'ai dû expirer sur le coup... Du reste, ce n'est pas le seul crime qui ait été ■ommis, cette nuit, dans ce quartier : M. de Ivermor a été poignardé un peu après, au môme endroit... Abasourdi, le chef de la Sûreté s'exclama : — Quel ouvrage !... Eh bien, je ne sais pas si l'on doit avoir besoin de moi à la boutique !... Il va falloir que je prenne mes cliques et mes claques. . — Vous resterez ici, parce que c'est k qu'on u le plus besoin de vous. M. Isoard Carpentier le regurda en face — Ah ça ! s'informa-t-it, est-ce que lo bandits qui ont travaillé là-bus seraient par hasard, ceux ù qui nous aurons affair tout à l'heure ? i \ ' L'autre baissa la tète en wianuvù d'ui firmation. Le détective continua : — Alors, ce qui a été décidé ;tient\tou joui s ? — Comme avant mon décès. — Fameux ! Puis, après un silence : — C'est égal, je ne serais ''pas * fàchi qu'on allumât uu bec de gaz dans ces té nèbres... Car, enfin, ce dont Biéchul est ac couru m'informer... Il y a un (homme tué.. — Oui. — Au lieu, à l'heur»: et dejla façon.in diqués... — Oui. orange sur l'épaule... . — En domino noir, ' avec - un? nœu< — Oui. — Eh bien ?... — Eh bien, il y a un'pro^âbe qui dit L'habit ne jait pas le moine... Médilisz-Ie — yuoi? • — Ce proverbe. Le chef <le la sûreté .ràflécHiU — Bon, hon, je commence à _v être... S l'habit ne fait pas le moine, le domino m fait pas l'homme. Mai* qui djablc était sou le domino de votre piuce ? En ce moment, la voix du baron K'athaJ s'éleva dains «n groupe : — Gomment, messieurs, personne di vous ne l'a aperçu ?... Ces,, incotnpréhen sible!... Non, sur l'hooneur,, il fau< de tou te nécessité qu'il soit arri\té un malheur — A qui ? interrogea quelqu'un. — Eh ! mais, je le répète A tout venant Vou« n« Vsvm p.as vu, n'est-ce pas? A c. 1 Un double éclair jaillit par les trous du masque de Carpentier. Une question muet; : te et. dardée. Celui à qui edle s'adressait > répondit gravement : , — 11 avait essayé de m'empoisonner ja- 2 dis. C'est un de ceux qui ont commandé la boucherie, l'incendie de Suresnes. Que Dieu ait pitié de son âme ! e Il était irois heures du matin. Peu à peu la glace s'était rompue, les invités s'étaienl enhardis, la féte s'était animée. On dansait avec frénésie. Le parquet brûlait sous les pieds. On pillait les buffets servi» avec une abondance royale. L'ivresse des vi.ns 1 capileux, du punch et du plaisir envahissait tous les cerveaux. L'orchestre, caché dans la cage de verre d'une spacieuse serre chaude, derrière une triple palissade d'orangers, venait d'allaquer, une valse de Strauss,— une de ces val. ses vertigineuses dont le rythme entraîne-ra;it des statues. . Les couples tourbillonnaient, étroitement enlacés. Parmi eux, celui que formaient la maîtresse de la maison et le haut personnage : qu'elle avait qualifié d'Excellence était universellement remarqué. Littéralement couchée entre les bras qui la guidaient, abandonnant, sa tête sur l'épaule de son cavalier dont le masque effleurait ses cheveux, lascive, alar.ïuie, * flotfanle, presque plmée, la Coyarde évo-' luait. sur le parquet ciré avec cette lég.>rMé voluptueuse des wiljis de la vieille ballade ' allemande dont le pied ne laissait pas même une trace sur l'herbe, humide de rosée, î des prairies. La galerie trépignait S'aise à la voir. On applaudissait, El mademoiselle Soupe i-l'Ail, faisant allusion à l'attitude perc' 'î de la courtisane sur son valseur, '-n i cette exclamation en usase p^nde-: -v i entractes &u, « parada « 4-; 3 *>Mtr = iMi&V.WU fi Jeudi 9 avril !9M 5 centimes le numéro 58me année - N° 99

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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