Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 06 June. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/c24qj79910/
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JOURNAL DE GAND abonnements : RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES» BELGIQUE : 16 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 frases pour trois mois 3, RUE DE FLANDRE. 3. GAND L , . Pour l'étranger, le port en sus TÉLÉPHONE 685 au bas 6 la dernlere Pa8e du journal. Les Barbares d'Europe Les cléricaux s'apprêtent à fêter, dans Quelques jours, le trentième anniversaire e leur domination. A cette occasion, ils ne manqueront certainement pas de vanter les prétendus bienfaits dont, à les entendre, ils ont comblé le pays, car l'audace n'est pas précisément la qualité qui leur manque-Or, qu'ont-ils fait de la Belgique ? Sans doute, dans les grands centres, et dans les régions industrielles de la Wallonie, où l'opposition gardait une solide hégémonie locale, leur volonté d'obscurantisme est demeurée vaine, et ils n'ont pu, selon I" voeu de l'autorité romaine, paralyser tout à fait l'essor des idées du libre examen, ni contrarier totalement le développement des institutions de progrès et d'émancipation démocratique. Mais en Flandre, dans les contrées rurales, là où ils sont les maîtres sans conteste, et où ils ont par conséquent la responsabilité £e ce qui a été réalisé, quelle a été, à quoi équivaut, après trente ans, l'oeuvre sociale du pouvoir ? De quoi peuvent se glorifier les dirigeants bien pensants ? C'est un de leurs coreligionnaires qui va nous répondre, un religieux dont on ne contestera sans doute pas les conclusions, quel-que suggestives qu'elles puissent être. Dans la Nieuwe Gazel, d'Anvers, — métropole et citadelle du flamingantisme jae-tancieux — un confrère publie un article qu'il intitule les Barbares d'Europe, et dans lequel, en signalant les loyales constatations du religieux précité, il met en relief la détresse intellectuelle et morale dan* laquelle nos maîtres, intéressés â la prolonger, ont laissé croupir les malheureuses populations flamandes. Cet article constitue, dans sa pittoresque verdeur, un document trop édifiant pour n'être pas reproduit dans son entièreté. Le voici : « Les barbares d'Europe ? Ne cherchez pas loin : ce sont les paysans et les ouvriers flamands, et c'est un père jésuite qui nous l'affirme. Ce jésuite, c'est le père Stracké, qui jouit depuis longtemps, comme historien, d'une réputation bien méri-ifre. Il vient de faire paraître une brochure intitulée : Pauvre Flandre ! et dans laquelle il déplore amèrement la misère morale du peuple flamand. "Il n'existe pas de peuple au monde, dit-» j'i nolamment, qui mérite autant que le «nôtre le nom de peuple sauvage, et il n'y » en a pas un auquel la civilisation extérieure, le respect et la dignité de soi-mê-»me fassent autant défaut. » Voulez-vous voir un nigaud, qui fait le «fanfaron et se vante de son propre abais-» sement ? Cherchez-le en Flandre. » Voulez-vous voir une mégère qui n'a «plua rien conservé de la femme que le «sexe, cherchez-la en Flandre. » » L'auteur dit encore qu'il a parcouru l'Europe entière, descendant jusqu'aux dernières marches de la vie sociale, mais qu'il n'a trouvé nulle part un peuple « aussi sale et aussi commun « qu'en Flandre. Il a voyagé en Roumanie et en Serbie, en troisième classe, dans un train de nuit bondé d'ouvriers agricoles, et ceux-ci étaient de véritables dandys comparés à nos ouvriers flamands, qui font des wagons de chemins de fer de véritables écuries, qui détruisent et souillent tout ce qu'ils touchent ou approchent, qui laissent sur les murs des salles d'attente et dps water-closets des inscriptions et des entailles qui trahissent les âmes les plus bestiales. «La feuille hebdomadaire Carolus consacre un l>on article â cette brochure, dont elle estime la lecture bienfaisante, et propose que les libéraux l'achètent par milliers pour la répandre partout. Cette proposition est, à vrai dire, plutôt ironique. L'auteur, en effet, suppose qu'on va lui reprocher d'avoir été «gagné par les papistes ii, «Acheté par les papistes? El pourquoi? Pour avoir conseillé aux libéraux de faire de la propagande au moyen d'une brochure écrite par un père jésuite ? « En vérité, qu'est-ce qui pourrait mieux servir â la propagande libérale que cette brochure, dans laquelle un ecclésiastique romain trace une image aussi affreusement exacte de ce qu'une domination romaine d'un demi-siècle a fait de notre pauvre j*euple? . * » Car si les campagnards flamands sont réellement si grossiers, si peu civilisés, si 1 hestialisés — et aussi barbares, car ils le sont certainement — à qui en revient la faute, si ce n'est à l'Eglise catholique ? >' Elle a exigé, depuis 1884, le monopole de l'éducation des campagnards, elle ne ; tolère pas d'autre enseignement, pas d'autre morale que la sienne dans les villages ; et, dans la dernière loi scolaire, elle s'est réservé pleinement le droit d'attaquer et d.' : démolir, dans ses écoles, toute autre morale que celle du catéchisme... « Voilà les fruits d'une morale ennemie de tout ce qui est beau, qui réprouve tout ce qui peut flatter les sens et, par consé-' quent, raffiner le goût et le caractère, qui | encourage déjà chez lo* plus petits enfants ' la délation et le mouchardage et qui enseigne que l'on peut rendre sa conscience ' blanche comme neige et la laver de tout péché,-quelque grand ou lourd qu'il soit, 'simplement en venant le raconter au premier vicaire venu. » Tous les efforts du clergé romain tendent à rapprocher, au point de vue de l'évolution intellectuelle, le campagnard le plus possibe du bétail de son étable. De la vie intellectuelle des villes il n'a pas besoin de connaître le premier mot ; lire, réfléchir, raisonner... entendre une autre cloche que celle de son église paroissiale, tout cela est dangereux pour son âme. Tout ce qui est aimable et charmant lui est représenté par un péché. Une jeune fille qui se lave un peu plus loin que les oreilles et les poignets et qui essaie de s'habiller proprement et avec goût, est signalée dans la chaire de vérité comme « une poupée de mode à la française », et est exposée aux moqueries, sinon aux outrages des croyants. » Et le père Stracké dit que la femme doit être ici l'ange sauveur, que c'est aux jeunes filles de Flandre qu'il incombe de rendre leur pays plus riche !... , >1 Mais, pour le clergé romain, la femme reste toujours la fille d'Eve, la source de tout mal et de tout péché sur terre. Il lui lest défendu d'exercer' ses charmes naturels sur les hommes, et certainement elle n'ose pas se donner de la peine pour aug-z menter ce charme par le raffinement de l'esprit et de la parure. e » Les Sociétés catholiques n'osent pas e jouer la comédie avec la collaboration des - femmes,-'l'amour est considéré comme un - sentiment impudique, une suggestion du e diable. Pour le vrai chrétien, la femme e Commence seulement ù avoir droit au j Irespect, lorsqu'elle a dépassé la quarantaine et qu'elle porte une barbe. 1 » Comment en pourrait-il être autre-e ment ; une semblable moral» doit finir y par produire un peuple ue gens muipro-. près et de rustres ! Ce peuple nous l'avons maintenant : Le Père Stracké n'avait pas besoin de nous le dire, mais il est pour-e tant bon qu'il l'ait dit. Venant d'un ecclé-. siastique romain, ces considérations ont une valeur centuple. Elles sont un aveu a et une accusation pour lies responsables. e Et réellement les propagandistes libéraux feraient chose opportune s'ils répandaient i abondamment la brochure du Père Stracké ç parmi le peuple. » 5 On ne peut douter de ces témoignages, i puisque ce sont des Flamands qui parlent î ainsi de la Flandre. Et quant au Père - Stracké, il faut lui savoir gré de sa fran-é chise. Grâce à lui, le résultat du despolis-e me clérical dans les infortunées provinces s qui e.i ont subi le plus durement le joug s est mis en crue lumière. Il n'y a certes t rien à ajouter à un tableau aussi édifiant, - mais il y a une moralité à en tirer. 3 Nul n oserait contester que le plus élé-9 mentaire souci de solidarité sociale pres-t crivait aux dirigeants de s'efforcer d'éclai rer les masses ignorantes, de faire naître - et de stimuler chez elles l'instinct de la di-t gnité humaine, de les rendre sensibles à - tout ce qui fait la grandeur et la noblesse - de l'époque. Mais vous ne connaissez pas les cléricaux I Emanciper les pauvres paysans fia mands ? Pas si bêtes. Le marasme dans lequel ces mal heureux croupissaient, on l'a entretenu f au lieu de les en tirer, car c'était pour not maîtres une chance providentielle que d( pouvoir, au milieu de notre civihsatior intensive, régner sur cet Ilot inculte où di t barbares idiomes permettent de perpétuel 1 l'aveuglement et l'inconscience. Nos mal ^ très avaient charge d'Ames, mais ils ni - pensent qu'à eux-mêmes, et ils ont cyni quement méconnu le devoir qui s'imposai à eux. En trente années, que de bien n'eus sent-ils pu réaliser 1 - — t Peut-être d'aucuns y ont-ils pensé. Mais i le sordide intérêt électoral ne le permettait > pas, et il a triomphé — sans combattre, 1 semble-t-il — de l'altruisme impérieusement prescrit par des dogmes qu'on oublie cha-! que fois que cela peut être nécessaire... : II ne fallait pas que les crédules et pitoyables soutiens de la domination confessionnelle fussent tentés de s'affranchir, il t fallait qu'ils fussent à tout prix maintenus i dans leur dénuement intellectuel et moral si lamentablement anachronique, dans leur isolement, dans leur ignorance imperméa- > ble et opaque, afin qu'on pût être sûr qu'ils I voteraient bien. Et de fait, leur douloureuse ingénuité est i demeurée telle qu'ils ont continué à soute-? nir ceux qui n'ont cessé de se comporter à leur égard comme s'ils étaient leurs pi-; res ennemis. Et l'on est amené à se dire t que si les campagnards flamands avaient , la brusque et nette révélation du mal irréparable que leur a fait l'oppression intéressée des cléricaux, on ne sait par quelles fureurs se manifesterait soudainement leur indignation vengeresse... ■ Nos maîtres ont retardé pendant trente 1 ans le progrès moral et social, ils ont paralysé littéralement l'évolution naturelle, " la montée vers le mieux de quelques millions d'innocents, ils ont rendu la Bel-' gique entière confuse devant le monde en ' présence de ce crime de lèse-humanité i qu'elle a laissé commettre. Grâce à eux, il y , a encore des barbares, chez nous, et ce sont les pères, des barbares qpi nous l'at-, testent. , Au jour prochain de l'anniversaire, nos : maîtres profiteront-ils des Te Deum et des | harangues officielles pour faire à ce propos le mea culpa qui s'impose ? On peut en douter. Et comme ils l'oublieront certainement, que partout les anticléricaux s'emploient à leur rafraîchir la mémoire... ECHOS On raconte, dit la Gazette, que la transformation des Chemins de fer ne serait pas à la veille d'êlrrf-! faite. , L'autonomie devait être le premier pro-j jet à mettre en discussion lors de la pro-, chaine session législative. Mais il y a, pa-i ralt-il, du tirage, au sein du Cabinet. L'ac-. cord ne s'est pas fait. On craint notamment de se mettre à dos, au point de -yue . électoral, l'énorme personnel des chemins r ,de fer: G0.000 électeurs disposant évidemment de plus de cent mille voix. Bref, le Cabinet serait assez désorienté. Et pas seulement à propos de railway, on pense bien... D'après certains renseignements, les ; recettes de l'Etat seraient loin d'être aussi ■ favorables, cette année, qu'on l'espérait. Il y eut, en 1912, on le sait, une plus-va-:lue de cinquante millions. Ce serait, hélas ! la dernière aubaine de l'espèce. Et l'on craindrait un sérieux déficit. UH ' En Campine. Un ingénieur qui suit de près les travaux des charbonnages de la • Campine, a annoncé au XX' Siècle qu'on extraira dans un mois du charbon par l'un des nouveaux puits et que l'on en pourra livrer à la consommation dans un an. D'autres puits seraient bientôt terminés.\w\ On doit la vérité à ses amis. Les journaux cléricaux échangent des amabilités à propos du sérieux ' échec que vient de subir le gouvernement. Le Bien public se jette dans la mê-1 lée et dit son fait à chacun, aux députés comme aux ministres. 11 critique notamment avec sévérité la dernière loi sur les assurances sociales qui fut, selon lui, odieusement bâclée. Les députés cléricaux ont-ils fait leur de voir et ont-ils repoussé le projet comme ) ils l'auraient dit ? Non. Et cependant : n A rencontre de tous les précédents, ni le Conseil supérieur du travail, ni le Conseil supérieur de l'industrie et du commerce ne furent consultés. Ni la Commission 1 permanente, des mutualités, qui était pourtant à même de donner un avis autorisé. 1 Ni les actuaires qui siègent dans la Commission des accidents du travail- Ni enfin la droite. ; La droite, dans la très grande majorité, sejnéliait de jQêJiroiet. dgiit. Isa principes s étaient en contradiction avec le caractère it général de nos lois ouvrières. Elle pressen- I tait le danger que ce projet devait créer [t tout à la fois pour les mutualités et pour les [. finances publiques. Combien de membres osèrent se plaindre de ce que la droite n'eût pas été consultés j. au préalable au sujet d'une réforme donl il les conséquences ne sauraient se calculer. iS Combien prirent la parole pour combattre ,] le projet ? Combien votèrent contre ? ir L'o"casion était unique, pourtant, en facf de la Jurenchère libéro-socialiste, poui s prendre carrément attitude. On vota ce qui le gouvernement voulait, u Le Sénat, se di -j sait-on, le Sénat aura tôt fait d'étrangler ce petit monstre. >1 T Mais la droite a préféré voter le «petit j. monstie» pour s'en prévaloir auprès du ,e corps électoral. Elle avait violé toutes ses ,( promesses de 1912. Il fallait qu'elle fit au 5. moins semblant de réaliser une partie de celles-ci... quitte à s'en remettre au Sénat ,s du soin d'étrangler la loi. ,r A épingler, cet acte d'accusation. Nouveaux bons du Trésor. 1- Nos finances sont des plus pros- -, pères. Cela est si évident, dit l'In- 1- dépendance, que M. Segers se pro- 1- pose de relever les prix des coupons et des n abonnements de chemin de fer et que M. é Van de Vyvere vient de faire une nouvelle y émission de bons du Trésor, qui auront '<■ cette particularité typique de n'être rem-t- boursables qu'à long terme, le 1er juillet 1916, c'est-à-dire après les élections géné-3 raies... 3 C'est le marché de Paris qui est particu-'■ itièrement travaillé pour le lancement de n cette affaire. Et pas plus tard qu'hier un groupe parisien en acceptait pour deux 1- millions, « selon les offres faites », disait le télégramme. Serait-il indiscret de demander au mi - nistre des finances quelles sont ces offres ? On comprend à présent pourquoi M. de Broqueville affirmait l'autre jour avec une belle assurance qu'il n'était pas question de créer de nouveaux impôts. e w« e Ça commence..! rf- Depuis lundi, les prix des billets de sociétaire sont portés de 50 à J- 65 p. c., si le voyage comporte, ne )- fût-ce qu'en partie un irajet en train ln-1- ternational ou même simplement direct, ce > }ui est le plus souvent le cas. 1- Les élections étant passées, il n'y a plu? e de raison pour qu'on se gêne encore. On is s'en apercevra de nouveau très prochaine 1- ment. vwv Ti= » saboteront» la loi scolaire. f 1 Une nouvelle preuve dans ces li gnes extraites du Bien public : >3 * " ' « L'obligation scolaire, par exem si pie, telle qu'elle est prévue par la récent? loi, peut être organisée d'une manière qui 1- ne soit nullement vexatoire, ni préjudicia- II ble aux intérêts des gagne-petit de l'agriculture. » C'était prévu. Et nos adversaires oser.l s'indigner après cela de ce que les anticléricaux songent à résister légalement à uni a loi néfaste qu'eux-mêmes ne respectenl a pas ! Pour du toupet, c'est du toupet.., le "" n Une trouvaille. n Les catholiques se sont découver n un député de plus : c'est M. Gravis p. dont M. Brancart occupe le siège, à Soignies, en dépit des intentions des élec teurs, manifestées par le vote simultani en tête de la liste catholique et à côté di ,( nom de M. Gravis. x Gravissimo 1 — bravissimo ! — voulons r_ nous dire. Si l'on se met à compter les bu! i. Ietins nuls, il est certain que l'on arriver: ~s à modifier certains résultats. Bref, d'après l'organe catholique qui £ a fait cette belle découverte, 1,200 votes on s été annulés, à Soignies, au préjudice de li liste catholique « à raison d'une formalih s dont, aprè3 tout, le bien-fondé reste à dé "e montrer ». C'est la loi, et voilà tout. Cette loi per ji met bien de marquer un tas de bulletins er j. autorisant le vote à côté du nom d'un effec --. tif, et de celui d'un suppléant, ce qui ser n de contrôle aux catholiques. Bien souvent on a protesté contre cettf l, disposition. ,1 C'est bien le moins qu'il soit fait appli n cation de la loi quand des électeurs inin telligents se trompent et s'imaginent qu s, l'on peut aussi marquer les bulletins ei ■à votant dans la case de tête~-et pour un ef fectif. - _ - e D'ailleurs, il y a des bulletins nuls autre '■ part qu'à Soignies, que l'on ne songe pas r à éplucher pour apprécier les intentions des 3 électeurs. Les catholiques ont tellement conscience e de leur défaite qu'ils tâchent d'en diminuer e l'importance par toutes sortes de petits 't moyens. MU Joyeux avènement. Les Munchner Nachrichten ont : . été priées d'insérer l'information ' suivante j , «La maison X..., spécialité de viande et saucisse à Aichach, a eu l'honneur d'offrir 1 à Sa Majesté le roi de Bavière, pendant son séjour dans cette ville à l'occasion du ' huit centième anniversaire du château du 1 WitteLsbach, un spécimen de ses produits 3 en témoignage de son loyalisme et d© «on 1 dévouement. Ces présenti, notamment un j L avec une couronne, formé de cervelas ' d'Aichach et un chaufroid aux armes de Bavière entièrement modelées en saucissons, ont été exposés sur la table du déjeuner royal et, au moment du départ, portés 'dans le wagon-salon du roi. Leurs Majes-1- tés ont daigné s'en réjouir et faire exprimer leur reconnaissance par l'adjudant-général 1- von Walther dans la lettre que voici : s « Leurs Majestés le roi et la reine ont reçu avec plaisir les remarquables pro-e duits de votre ind-strie, envoyés et offerts t par vous à l'occasion des fêtes du huit centième anniversaire de la fondation Wittels-t bach, et elles ont particulièrement appré-:- çié vos excellents pâtés de viande. Leurs Majestés vous adressent pour cette attention délicate leurs remerciements les meil-e leurs. » n - Qui aurait pu résister, disent tes Nouvel-x les de Munich, â une demande de publicité e si touchante ? Nous n'avons supprimé que le nom de la fabrique. 0 Dernier vestige. Tout se modernise. L'archaïsme e .disparaît de partout ; c'est dire que, D - 'dans la rue notamment, le pittoresque se fait de plus en plus rare. S'il y surgit encore parfois, c'est pour prendre figure d'anachronisme un peu gro-s tesque. à - Les fleurs qu'on y vend ; les légumes qui c garnissent tes étaux des marchés ; les voi-1- tures trop perfectionnées où s'enferment les e cruches et les flacons de lait ; le panier 'l'osier attaché au guidon d'unô bicyclette ? pour livrer à domicile les gigots, les filets, n les côtelettes du boucher ; les camions au-?- 'tomobilas véhiculant les fûts de bière, les bêtes écorchées à l'abattoir, les sacs de charbon ; cent autres perfectionnement mécaniques ont tué les petits métiers popu- 1 laires et supprimé des types, des ujtensiles et des coutumes de naguère. 1 Pourtant, voici un spectacle quotidien ,5 que l'on peut contempler dans tes rues les ii plus animées et tes plus luxueuses de la 1- : ville. i- Devant une boulangerie est arrêté un long chariot rustique. Il est vieux, il est :t rudimentaire. Ses :\.ues ont enfoncé ju3-' i. qu'au moyeu dans la boue jaune des orniè-if> res et elle j se sont recouvertes d'une croûte it .l'argile ramollie. Les ridelles se détraquent. Le sabot de frein est rafistolé au moyen d'une épaisse semelle de soulier hors d'usage. rt Deux chevaux efflanqués, que l'on a dé-s livrés de l'étreinte des brides, croquent placidement, le oou tendu vers le sol, une bot-- te de trèfle Jetée à leur intention sur le bord lé du trottoir. u Aidé du paysan qui a amené là son attelage, un garçon enfariné décharge les fa-3- g6ts de chêne qui font le faix du char cam-1- pagnard. C'est la pâture du four qui ne ■a brûle encore rien de mieux que ces bûches sèches de dur bois noueux venues des fo-a réls d'alentour. it Et ce tableau patriarcal est, dans la ville la affairée et parmi le machinisme partout lé triomphant, un dernier vestige du passé. Il é- disparaîtra bientôt à son tour, les fagots, les vieux chevaux, la charrette villageoise, r- remplacés par la vapeur, l'électricité, les :n moteurs, toutes les diaboliques inventions c- fiévreuses enfin et leur impeccabilité uni- r' forme et précise. •» le Entre ménagères. — Le3 légumes sont Hors de prix, marne Plumeau ! ■}' — A qui le dites-vous, marne Tru- ^ meau, à qui le dites-vous? Mais il parait ;; qu'il y a des raisons pour cela. ,I" — Je voudrais bien tes connaîtra — C'est l'institutrice de la primaire qu: m'a expliqué cela. Il parait que maintenant les cultivateurs connaissent le nom botanique de tout ce qu'ils cultivent, 'le noir entomologique de toutes les vermines qu: mangent ce qu'ils cultivent et le nom chi mique de toutes les saletés avec lesquelles on tue la vermine. Et, naturellement, c'es nous qui payons pour ça. Le Meurtrier de Gauzy LA RAISON DU CRIME , Paris, 4. — Gauzy, dont l'état est des plus 1 ilarmants, a désigné à la police son meurtrier 1 I/est un nommé Mazoier que Gauzy connaît d« 1 .ongue date et avec lequel il avait eu des diffi i îultés d'intérêt. C'est au moment où Gauzy lu) 1 reprochait d'être vendu ù la police et sa con- l 3-uite malhonnête que Mazoier lui tira ù boul , )ortant deux coups de revolver dans le ventre. | La police recherche activement le meurtrier. Un Vœu du Conseil Général de la Fédération Progressiste ' Voici 1e vœu que vient d,e voter le Con-I seil général de la Fédération progressiste i « Le Conseil général de la Fédération ! progressiste, » Considérant que les élections du 24 ■ mai ont donné 760,013 voix aux partis qui ■ réclament la revision et le suffrage univer-1 sel, contre 572,591 voix aux candida'ts du gouvernement, dont un certain nombre, d'ailleurs, sont eux-mêmes ralliés à la revision et au suffrage universel ; qu'en additionnant ces chiffres à ceux des élections i qui ont eu Heu, il y a deux ans, dans l'au-1 tre moitié du pays, on constate que 1e gouvernement n'a obtenu que 1,323,633 suffrages, contre 1,331,971 aux partis d'opposi-lion ; » Qu'il est donc en minorité de 8,338 voix et qu'il n'a plus qualité ni autorité à exèrJ eer le pouvoir ; » Qu'il n'est pas douteux que la révision et le suffrage universel sont voulus par ls majorité du pays ; » Demande aux mandataires de l'opposition d'exiger le prompt aboutissement des travaux de la commission des XXXI; de façon que les Chambres puissent êtra saisies, au début de la session prochaine, des propositions de réforme électorale pro; vinciale et communale ; que la nouvelle concernant cette réforme soit votée au cours de cette session et puisse ainsi servir de base à la revision constitutionnelle; laquelle doit, de toute nécessité, être décrétée avant les élections générales de 1916 : » Considérant de plus qu'il a été constaté par les résultats des dernières élections que l'inutilisation des exédenta de voix i des partis d'opposition sous le régime de 1 Ja représentation porportionnelle incomplète et faussée qui est en vigueur a abouti t a maintenir une majorité de 12 voix à la [ Chambre à un parti qui a été mis en mino-.' rité par le corps électoral, même plural ; . que celte situation est inique, inadmissi-; ble et dangereuse ; » Qu'il importe donc d'adopter un système de R. P. intégrale qui assure aux parJ tis la représentation la plus exacte possible de leurs forces ; que le projet de loi dont M. Vande Walle avait saisi la Chambre et qui avait fait l'objet d'un rapport favorable de M. Nérincx constitue une so-I iution équitable et pratique permettant,' même sans remaniement des circonscriptions électorales, l'utilisation des exédents de voix actuellemr t perdus dans les élec' tions législatives comme dans tes élections , provinciales ; , » Le Conseil général estime indispensable que les dispositions de ce projet soient appliquées non seulement dans li nouvelle , loi sur tes élections provinciales, mais aus-h l'élection des Chambres constituantes , chargées de la revision, afin que celles-ci soient la représentation exacte de la na^ ' tfûil. » < * ! à l'Etranger PETITE CHRONIQUE D'ANGLETERRE L\ TERREUR SUFFRAGETTE A SON APO-! GEE. - LES AMAZONES ET LE ROI. — SUFFRAGETTES ET CATHOLIQUES. — LES ANTI-MILITANTES. t Londres, 5. — La panique suffragette a gagne Buckingham-Palace, surtout depuis que Mme PaaJUiijr&t, ajjrès aypir_jJiri£é JLaUaque contre O J—■— IWIM I.I.IH —1 ir Feuilleton du Journal de Gand LA VOLEUSE DE BONHEUR GRAND ROMAN DRAMATIQUE I»AK > \ LEON SA.Z1E j- • .—»— PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne » Le capitaine vous aime... à la folie... mais à la folie, mais ni l'un ni l'autre vqus ne vous en doutiez ou n'osiez pas le dire. u Eh bien I moi, je suis là... pour servir , de truchemeent. : » Je doia vous avouer que j'aime beaucoup maternellement ce cher Armand... J'ai pour lui falfection la plus sincère, la plus profonde. » Je 1e veux heureux. : » Ç'a m'a été un gros crève-cœur quand je l'ai vu contracter mariage av^c oe-tte fille Durand... ou Dupont... ou Du mont, je ne sais plus au juste... parce que je pré- ; voyais ce qui, forcément, est arrivé. « On n'attelle pas un cheval de race avec un briqueté ; quand l'un tire à hue, l'au- 1 tre va à dia. I » Enfin, tout s'arrange pour le mieux, ■ grâce à cette rupture, qui ne tardera pas 1 i être changée en divorce définititT"*^ l » Mais le capitaine ne peut demeurer, ainsi sajis femme, laisser sa fille sans mè- 1 re ; ce n'est pas possible. » Or, comme c'est vous qu'il doit aimer,, il faut lui dire qu'il peut vous aimer... car, s vous n'éprouvez pour lui, n'est-ce pas, au- 1 . cune antipathie ? 1 ' — Au contraire, déclara Emilienne. [ — Donc... moi... qui ne suis heureuse que quand j'ai fait le bonheur des autres... r si vous le voulez bien, je me chargerai du c vôtre. Emilienne aurait pu éclater de rire au nez de la marieuse, lui crier : — Trop tard, ma bonne dame... La demande en mariage est faite, t Mais elle pensa que personne ne serait i plus à même de 1a tenir au courant sur ce d qui se faisait chez le capitaine que cette vieille fouine. Elle la ménagea.- 1 — Evidemment, dit-elle, être la femme du capitaine Armand de Magney serait pour moi le plus grand honneur, mais je crois ° que vous vous illusionnez. «Monsieur de Magney n'a pas le cœur s libre. b — Allons donc ! souria la marieuse. Il 1 r aimerait sans que nous en fussions informées ?... — Peut-être... C'est une supposition. — Et quelle serait cette personne? â Emilienne prit un détour pour répondre, li — Avez-vous ftgardé quelquefois miss Sampson ? P d — L'institutrice de Simone? e — Oui. e — Dieu, non... Qu'offre-t-ell« de par-tioul-ier ? a — Vous te verrez. c — Comme ça, à vue de face à main, elle I< 1- m'a paru ne pas différer des autres insti- y tutrices... la même façon, longue, sèche, '' vilaine... C'est une Anglaise, eii somme... s une Anglaise qui... c Emilienne l'interrompit. £ — Une Anglaise qui serait jolie, très jolie,— Allons donc 1 — Parfaitement... et quand ces filles-là s'avisent d'être jolies... elles le sont doublement... Or, oelle-ci a abusé de la permission.La marieuse devint sérieuse. — Oh ! oh I fit-elle, le capitaine se permettrait de garder chez lui cette maltresse d'outre-Manche... » Evidemment, il y a là un danger, » Il faut voir... je verrai. Elle demanda alors à Emilienne : — Sans cet empêchement, qui n'en sera pas un bien longtemps, si toutefois il existe déjà, vous consentirez â devenir la femme du comte de Magney ? — De grand cœur. — Et vous me chargez die la négociation ? — Si cela vous plaît. — Parfait, entendu. Vous pouvez considérer le mariage comme à peu près conclu.Emilienne lui dit : — Je crois, qu'avant toute chose, il est bon de savoir où en sont le capitaine et l'institutrice. — C'est ce que je vais voir. — Vous viendrez me le dire, — Aussitôt. La comtesse de Chaufoy prit congé de la jolie rousse. Elle approcha d'elle son visage allongé, pointu, comme celui d'un rat. Et elle embrassa Emilienne, Celle-ci se laissa faire. Mais quand la comtesse fut partie, elle1 appela sa femme de chambre. — Vite, vite, lui dit-elle, de l'eau de Co-| logne, que je me lave la figure... Cette; vieille femme m'a embrassée... et bavé sur la figure. Elle se passa vivement sut la joue un' coin de serviette imbibé d'eau de Cologne] saupoudra sa figure de poudre de riz. i )- Puis elle se renfonça duns ,son lit moelleux, et paresseusement se laùssa gagner par le sommeil, k La comtesse de Chaufoy ne perdit pas son temps. Au sortir de la demeure de la belle Emilienne, elle se dirigea à pas mentis chez 1e capitaine. Ce fut le brosseur qui la reçut. Patureau était un excellent homme doué des meileures intentions, brave soldat, dévoué ù son capitaiine, faisant tout pour lui plaire. a Mais c'était une mécanique humaine, g plutôt qu'un homme à proprement parler, e II fallait lui indiquer ce qu'il y avait à faire. C'était alors parfaitement exécuté. l" Mais on ne pouvait exiger de lui la moindre preuve d'initiative, d'intelligence, . de finesse. ~ Ce fut lui que le capitaine envoya por-ter la réponse à la visiteuse qui se présentait., — Mon capitaine, répéta-t-il, mot pour mot, regrette beaucoup de ne pouvoir vous recevoir en ce moment. — C'est regrettable. — Il est en conférence avec son avoué, et ne peut se déranger. — Je comprends ça. — Mon capitaine sera heureux de vous revoir, il vous prie de l'exouser et vous de-: ' mande de bien vouloir revenir., Patureau savait ses -phrases pair cœur,; on les lui avait appriseis. g: Et lui redisait machinalement, comme un petit garçon qui récite sa leçon. J La comtesse le vit bien, de même qu'elle! e] jugea, au premier coup d'ceil, la capacité' r' intellectuelle du brossei»r. • — Si le comte de Iilagney ne peut me! i> recevoir,•pensa-t-elle, il ne faut pas que' e! mon dérangement reste tout à fait pansi i profit.:'' —v—•* r" > | ■ M ■ ■■■■ HIIMI I ■■ Il Alors, elle se mit à faire causer ce brave • garçon. — Mon Dieu, dit-elle, tout en faisant la 1 part du regret que j'ai de ne pas voir ce cher capitaine, pour qui j'ai la plus vive . affection, vous pouvez, vous, mon ami, 1e . remplacer. « » Je viens demander des nouvelles de cette mignonne Simone. ; » Gomment va-t-elle ? Le brosseur redit machinalement ce qu'il I avait l'habitude de d'ire quand on lui posait la même question. — La maladie de mademoiselle Simone suit son coure régulier, nous espérons voir [ bientôt la convalescence. — D'ailleurs, appuya la comtesse, Sinno-ne est admirablement soignée par miss Sampson. — Madame peut 1e dire, affirma le brosseur.— Miss Sampson se donne beaucoup de mal, — Beauooup. Ici, la leçon n'était plus apprise. ! La comtesse le vit bien au changement d'intonation du brosseur. — Peut-être parlera-t-il, se dit-elle. Et elle interrogea insidieusement : — C'est une jeune femme très dévouée h son maître, comme vous à votre oapitaine. i — Oui, madame. — Elle remplace vraiment la mère ab-. sente. — Elle fait son possible, en effet. — Ah 1 1e capitaine lui devra une grande reconnaissance. : — C'est la vérité. , . ■[ — D'ailleurs, je crois qu'il la lui manifes-: te déjà. * — Je ne sais pas,madame. ■! — Le capitaine ne traite pas miss Samp-son comme une personne à son service, il II la regarda comme une amie. v—- 'IL e C'est tout juste, madame, I a J—■— r e — En effet, mon ami, quund quelqu'un vous rend le service qu'en ce momeaV lui rend l'institutrice, 011 doit lui en témo»1 J gner aussitôt sa reconnaissance. ® » J'approuve 1e capilaine s'il agit ain»! ® envers miss Sampson... cela prouve qu?, u aulant de cœur que d'intelligence. La comlesse savait que lo meilleur moyey de prendre le brosseur était de faire l'élotf' du capitaine. Elle ne se priva point de chanter ser] ll louanges. y Patureau écoulait de toutes ses oreilles, démesurément larges, béatement, séduil ,, par cette femme qui, quoique comtesse, semblait si simple de façon, parlait ave>} lui, Patureau, et faisait un tel éloge du j oapitaine qu'il avait en adoration. Sa prudence étant de la sorte endormi^ 3. il ne prit plus garde à cette perfide ennci mie, qui tout à son aise, sans que le bénê| [P s'en doutât, le confessa, obtint de lui ci qu'elle voulut savoir, ce qu'elle était venu4 chercher ici. La oomlesse se relira avec celte certii )l tude que l'Anglaise faisait courir un dange| à Emilienne. — Oh I oh l dit-elle, faisons attention !... » C'est une belle commission qui nouJ j, échapperait encore. ». » Cette fois, je ne veux pas que le capi taùne de Magney se marie sans que j'au 3. au moins quelque cadeau. » Ce serait vraiment trop forl. Restait à savoir à quel point le capilaiiu |e en était avec l'Anglaise. Deux cas se présentaient : Ou le capilaine et mis3 Sampson n s. faisaient que flirter ensemble, à l'anglais* comme dans les romans français ; Ou le firtage était poussé jusqu'au der p. nier point, comme cela arrive plus qu'o1 il ne le dit passé le détroit. |i [A suivre, Samedi 6 juin 1914 5 centimes le numéro 58me année — N° 157

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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