Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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18 November 1917
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s.n. 1917, 18 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/s46h12x385/
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Dimanche 18 novembre 1917 — ■» ■ ||— III HiHM bl»'b> 'À uri JBSM- iTÏ. - " X,'-<' ' ,ïi:0 «natinei 1» al iér® aiifesefc - * « 318-324 JOURNAL DE GAND ÉCHO DES FLANDRES ABOMNBMEMTS : TfW Jf/iAWO ^ÏNGOT •'•'-'WQ PlB "X'. 'M STB. INACTION à ÀDMINISTB ATION : «An» - - ®; mm « s — jmm TELBPHOHl 6® yaiageàrr •^wawwaôgo^Bawtq^ <^£.. -s=B.- v-:jr^aacss" •• -r>r*■•.-•- - *zr< J:.. yxasÈBBez*m • Annonces fr (,',80la ligne, éolamos (avait les annonces) 1 fr. la igné, ici m s exuChronique gantoise on dans le corps du jOHlïiHi 2 11'. ' ii . i formations financières et Réparations juciieie 2 fr la ligne. On traite à forfait pour les annonces s uivent répétées. REVUE W.Tiw nccft crn m T LE BRUXELLOIS 2>î.j ifl. — Le prix Nobel pour la littérature. —• Stock! oîm, 8 aov. — L'académie suédoise a décidé d'accorder le prix Nobe pour !a littérature' «' ex aequo » aux écrivain! danois Karl QjMi n ud et, Henrik PôBtoppid; i Du il. — Au Conseil économique, belge. -Là séance inaugurale lu Conseil économique créé par le nouveau "ministère des affaii s économiques ".ura 1 ieu à Paris le 8 novembre stras la présidence dn VI. Paul Hymans. — Norwege — Les nouvel opéra de Christiania. La ville de Christiania va donc, ellt aussi, posséder son opéra. Le grand armatenii norvégien Hannevig a, en efiet, off ,-rt iior seulement de bâtir un opéra, mais encore df se charger do toutes les dépens* accessoires Le terrain est e-'-.jà acheté'^ On estime les frais de construction à six millions de cou ronnes environ. M. Hannevig vient de taire en outre pour plusieurs millions de fondations philanthropiques et . -intifique*. Le Cité Jadih ' Prima ^sra 5, An mois d'avril damier, nous avons annoncé qua l'on a,vait demandé à ! at mis ist ration communale l'autorisation de. construire une cité-jardin «ai le terrain tri o olan-e situé eitre la chaussée de Cô a ut rai, 1 boulevard delà Pacification et.l'av«nue Militaire. Le Conseil communal a déjà auto, isé la vente des terrains situés le long du boulevard de la Pacification et qui doivent être annexés à k cité-jaidin. Le 16 juin dernier fut fondée une société anonyme, « Prima^Vera », avec laquelle le Collège éûhevinai a négocié les conditions qui seront imposées par la ville. Le projet a été approuvé par la Commission locale des monument', t par la Commission médicale lasale et vôÈ6"'par' î-i Coîiseil communal iuaii dernier. Voici les principaux points du contrat : Les terrains situés dans le triangle indiqué plus haut ne seront employés que pour la construction de villas iselées ou groupées deux à deux et entourées de jardinets ; pour chaque villa, la superficie bâtie ne peut dépasser le tiers de. la superficie totale. Dès le jour de la signature du contrat ou dès le le jour où ils appartiendront à la Société anonyme, ces terrains seront soumis à une servitude non-œdificandi d'au moins trois mètres de largeur le long des voies publiques existantes et le long des chemins intérieurs de la eité-jardin, à part quelques exceptions indiquést sur le plan. La Ville donne à la Société l'autorisation d'ajourier la construction de villas à deux ans après la conclusion définitive de la paix Toutes les constructions entamées doivent être achevées dans un délai de deux ans, à partir du jour où l'autorisation de bâtir est accoidée. L* Société anonyme ainsi que es acheteurs de terrains sont autorisés à placer, le long des voies publiques or, des chemins intérieurs, des clôtures au moyen de haies vertes, à condition toutefois de sauvegarder les droits des autorités publiques en cette matière. Ces haies doivent être plantées à une distance de 0.50 m. derrière la limite des chemins ; elles auront une hauteur de 1 m. au minimum et 1.30®. au maximum, seront tenues en bon état et coupées chaque année, avant le 15 ggJJl-l. J.ULL II «g»»— -i v avril, à la hauteur fixée. La Société est ponsabr- de ce:: entretien- « Il est, défendu dr- rem -lacer les haies vert i . > ■: par des murs ininterrompus e> élevés ou : des clôtures en ooi-; toitu.fois-,.dans l'intér de.faspjct général; il est admissible qua 1 ; liai - soient interrompues par un p.tviHoi i une ■■ !» dette ou tout autre motif asthëtFqui A une distance d'au moins lfi ,u de la vo.; publique, il est défendu de bâtir sur une la geur de 3 m. ie Ion ;' de la ligue de séparatio Commune; exception est faite naturellem pour villas accouplées deux à deux c pour les ras prévus plus haut. lies p.nte- des lieux d'aisance,lavanderk: remises, etc. doivent être dissimulées at< yeux du public 11 est défendu d'ouvrir sur les terrains e question des débits de boissons, des salles (i danse, des maisons de débauche, etc., aîn. que d'exploité des cinémas, des maisons d i commerce, des industries ou d>6s_ateliers. / La Société s'engage à oblige")- tous' h ! acheteurs et locataires à faire raceorder li immeubles tvec les conduites d'eau et de ga ou d'électricité, aussitôt qae les conduit* seront placées, et à se soume ttre aux miniir fixés pour la consommation par les contra d'aboaaements. La Société remet à la Ville, qui en accu* réception, un certain nombre d'obligatioi ! "lie montant total des b .néfices est réservé ces obligations après le remboursement (i , capital social • c le prélèvement d'un div dende attribué à ce dernier, prélèvement qi né peut dépass t •/„ par an ; aucune retenu ne peut être faite du chef de traitements e de tantièmes pour les administrateurs et oorr missaires de la société. Enfin la. Ville ne peut pas intervenir dans le opérations de la société; elle sera représenté au Conseil d'administration par un délégu nommé par le-Conseil commun-1. i - , -• ,- s i : ' a a : ve - * i < ÉCHOS D'AR Au Théâtre Néerlandais L^s Dragons de Villar'S La leprésentation de cette œuvre vivace e spirituelle de Maillard n'a pas atteint le n; veau des précédentes. Si le côté vocal fut à peu près satisfaisan quoique Mlle De Vis fut visiblement indispe sé® et que Mlle De Pessemier ne semble nulle ment en progrès, MM. Verniers etDe"Bouvr y ont fait de leur mieux. Il saute aux yeux cependant qu'une œuvr pareille doit être non seulement chantée, mai jouée et dite: elleTn'a été ni l'un ni l'autre. Il est absolument indispensable que le | interprètes aequièrent l'habitude du dialogu et une diction qui se rapproche plus ou moin de la langue littéraire. Comme je l'ai déj tait remarquer, il n'est pas moins nécessair qu'ils apprennent à se tenir pn scène. Même les rôles étaient peu connus et un de interprètes a "failli faite dégénérer ia pièc en parodie. Je ne suis pas sans ignorer avec quelle difficultés se font les répétitions, ni le ma que se donne maître Koels, Je suis convainc néanmoins qee des mesures seront prises pou éviter le retour de ces imperfections; elle risqueraient de compromettre une exploitatioi commencée sous de si heureux auspices. Voerman Henschel L'œuvre réalisteetpoignantede Hauptmani n'est pas sortie à son avantage de l'èpreuv qu'on lui fit subir dimanche. s- A tout point de vue l'ensemble fut imparfait et je suis convaincu qde si l'auteur, eut » été présent, il n'aurait pas été fier rie son en-ir faut, ainsi attifé. ' V 3t II faudrait absolument que les rôles fussent ;s connus, pour e reste on verra après, i, ; MM. Hesselinck et Hoste, seuls, eurent de ;. bons moment:'; d'autres interprètes furent e en- fessons de toute, critique.Que nous sommes loin de la création sous la direction Wannijn! a Au Th air \inard 1 Continuant ses bonnes traditions la direction a choisi pour la semaine une comédie moderne: V Instinct de M. Kistemaeekers. Avec les moyens dont o;i dispose les représentations". furent très convenables Que certains acteurs se gardent de « jouer pour le public c'est bien vieux jeu et unâ__œuvre, moderne de salon s'en accomocig moins qu'une !l autre. Le spectacle était ceufcé par « Tïre-tiu-fl» c » le désopilant vaudeville, qui lut aler-8 temeut enlevé. z 'Et? fàce du Grand ThJiâtrt ss Allez donc voir l'Exposition des objets des-a ; tinés pour la tombola qu'organise, 1e cercle ;s Ar' et Charité au profit de wkuvi-e natio-i 'nale Hc la Tuberculoi". L'antique taverne :e * des Arts » est chang- » en coqngt salonnet is et là où se tenaient les p .sises du « Jagerke », à pendent des tableaux et'dessins, dus au pin-u cea.u ou au crayon d'arti.,tesbit-;: connu . i- Un sympathique comité réserve à chaque ù visiteur une réception ch..rmante, si bien, que, e plus encore, le passé y renaît dans le présent, u Entrée, consommations — potage ou con-[. sommé — et vestiaire absolument gratuits. Il n'est pas interdit d'envoyer des cadeaux ni g j de prendre des lots. B. e - .-..-i é L'snseipment du quatrième degré : La Commission du quatrième degré a visité der-ièreiaent toutes les classes; elle s'est rendue successivement dans les écoles porr~filies * rue neuve St-Pierre et rue de la porte du Sas , ainsi que dans les écoles pour garçons rue t St-Lièvin et au Meerhem. Les cours de dessin et de travail manuel sont en bonne -voie de préparation. Pour le ;, ' dessin, il a fallu fournir le matériel didacti-- ; que, chevalets, planches, etc.; l'exécution de ces travaux a été confiée aux bons soins delà e menuiserie communale. ^ Dans les limites du programme, chaque e ; professeur peut appliquer les méthodes qu'il s I juge les plus.appropriées; après une ou deux î années d'expérience, l'on jugera quelle est la s j meilleure. e Pour les cours de travail manuel l'on ren-s contre des difficultés à acquérir les matières i | premières; il en est de même pour les ateliers s où les échantillons de matériel • et l'outillage ji font encore partiellement défaut. s | Enfin le programme définitif, pour la classé* b i du type commercial, sera, prochainement'sou-! mis à l'avis de la Commission. Il est question s | également d'oiy miser, à titre' d'essai, une l ■ classe du type agricole. Actuaiifës économiques . Une kîaîe qui ressuscite Ceci n'est pas un conte, comme vous pour-. riez le croi e à première vue; ce n'est pas i S non pins un savant exposé dé métaphysique. î t Comment d'ailleurs un in'dfvidu comme moi, s'occnpant éternellement d'arides questions d'écoBomie... poiiîiqù". pourrait-il être, capa-'ie faire ae la littérature ou de 1 . philosophie ? Cela posé, voyons de quoi i: s'agit.. On a l'habitude de dire que l'argent est le l nerf de la^uerre. Mxis, chose bizarre, en proclamant cette vérité populaire, on pense "presque toujours, instinctivement, à l'or. Et ; pourquoi? Lt s réponses son! légion, moi est le métal précieu:. pa «j ceiLnce. L'or est ia | commune mesui e de toutes les richesses aux-: quelles s'attache, le commun des mortels.C'est vers ia possession d« l'or que t vident les efforts de praeque toute l'humanité. Enfin — et voici la raison économique — la valeur de l'or est- infiniment plus stable que celle de l'argent. L'or est la première marchandiss du monde; elle n» varie pas tant, en prix, que ; lé café, le caoutchouc, le vitri 1 et la poudre de riz. j Depuis une cinquantaine d'années, alors 4Uci ce t'ame- x métal jann'e gardait une valeur en auelqn: sorte immuable, la valeur de son ■ ancien concurrent, l'argent, n'a c;-8»ù Sj 1. :s-ser. Lésèremeut relégué d.-ns le t'-or. H-Ua souvenirs, l'argent perdit peu à peu chez les iiomr.'.es le respect-qu'il leur avait si longtemps inspiré. De dieu, il devint, une divinité -de moindre importance, une de ces petites idoles que les hommes, chez qui la reconnaissance est une vertu rare, se prirent, petit à petit, à délaisser pour se tourner résolument véis l'autel plus brillant du veais d'or. Mais voilà que, depuis la guerre, l'ancienne idole a regagné de son prestige et qu'elle est en passe de devenir à i.oùveau un concurrent redoutable de, la l'iiviaité chantée par Méphistophe-les an second tableau de « Faust ». Comment et pourquoi? Nous le verrons ci-déssoùs : Le métal-argent se trouve rarement à l'état pur. Le plus souvent il se présente sous forme de Binerai — sulfure ou ehlorure — ou associé à une éjjjpbiûaison de plomb. Sa production varie considérablement; pourtant, jusqu'à l'aube de ia guerre, elle ne fit que croître, i£n 1850, eli.e se montait, dans le monde entier, qu'à environ -^50,000 kgs. En 1901, elle ét -it déjà de 5 1/2 millions d- kgs. Dix ans après, ce chiffre avait monté jusque plus de 7 millions de kgs. Rien d'étonnant donc à ce que, en présence de cet, accroissement considérable de la production, le prix de l'argent baissa. Les plus grandà producteurs responsables de ce monvemant éta'jeht, dans l'ordre; le Mexique, les E tis-Unis, 1-: Canada, l'Australie, l'Amérique du Sud. Soit dit en passant, la. Belgique en produisait annuellement pojar une bonne vingtaine :» millions de francs. Ceti argent n'était ivid mmfent pas retiré de •mines; il provenait du traitement des minerais de plomb 'dans nos usiiaes de désargeniation comme, celle, par exemple, d'Hemixèm près d'Anvers. Tbéo. ;qBement, l'atgent vaut, à poids égal, ■ 15 1/2 lois moins que l'or. C'est ià une évaluation tout arbitraire, car sur cette base,-un kg. d'argent vaudrait 21-.: „ francs. Or, en réalité, il.ne valait plus, avarft la guerre, que 80 à 100 francs. C'est pourquoi on supprima, dès .1879, dans un grand nombre de pays, la frappe libre des pièces de cent sous.. Depuis la guerre, eette situation s'est, mo difiée, en ce sens que, la production mondial a considérablement dimj^ué. En 1916-,„elie n'a pas même été de 5 1/2-millions de kg. Ce phénomène est ' attribuable au relâchement économique du Mexique, rongé par une anarchie intestine, ainsi qu'à la disparition, comme producteurs, de certains pays européens, tels que la Bel- ique, l'Allemagne, etc. Précisément au moment où s'est fait jour ï ' " N, cette moins-value dans la production, la coh-' sommation a augmenté en de fortes nropor-îj tions. En présence d'une pénurie crois nta : de monnaie d'appoint, de nombreux Etats se |j sont mis à frapper de nouvelles monriêi -sd'ar-| gent. L'Angleterre, par exemple, qui en iabri-que annuellement, en moyenne, pour une valeur de 75 millions de francs, a émis, ■ depuis août 1914, pour plus d'un demi-milliaie de pièces d'argent. La France a battu son propre record en 1.915, avec une émission de nièces nouvellement, frappées d'une valeur totale de 86 millions. Avant la chute du tsarisme, la ; Russie avait déjà monnayé tout Parlent qu'elle avait pu acheter en Chine. Enfin, en Hollande, aux ïndesAnglaises (pàys-cl. -sique de la monnaie d'argent) et dans tous les pays à double étalon monétaire, on a .assif-i à des émissions successives de monnaie 4'appoi -t en argent, Le résultat de cette oispropoi ion entre la production et la consomma io a évidemment été la hausse constance du prix de l'argent. Ler grands ...marchés eu momie . pour métaux précieu? Londres t, New-York— cotaient l'argent, avant la guerre, environ 90 francs le kg. La semaine passée, ce même kg. se vendait à Londres 165 fr .ncs. •fit la hausse ne fait que commencer! Que faut-il en conclure pour l'avenir? Il est assez malaisé de faire des prophéties. Pourtant, l'état catastrophai des/ finances pu:niques de l'Europe pourrait bien nous réserver des surprisesje jour où l'on cessera d se b ,t-tre. Ce jour-là, l'argent aufàjpeut-étre - , n. son mot à dire. Nous avons assisté depuis i rois ans à tant de choses extraordinaires, lu de théories ont été renversées par le coin , s événements, que l'on n'oserait que très riiiei-lement croire à la disparition rapide - a nouvelle puissance acquise par l'argent. Faute de grives, on mange des merles. Faute de jaunets, les gouvernements s o rissent actuellement à l'argent. Il est vrai que ; le Veau d'Or est toujours debout. Cela n'euSÎ. '- pêcae pas qu'à ses côtés se lève un Goncui* ' rem d'argent autour duquel rois st penp ■« ? confondus commencent également s danser une ronde folle. Pourvu que la sarabt.nét. ne dégénère pas en rixe. .. Raoul-Gus ave. Le prix Nobel pour la Littérature L'Académie suédoise a partagé le prix Nobel pour ia littérature, entre Cari Gjeilerup e: Henri Pontoppidan. Gjeilerup et Pontoppidan sonttousdeuxslis de pasteurs et âgés l'un et l'autre de soixan e ans; quoique élevés sous l'influence des ... .. j et de la littérature allemandes, ils en iont d'ardents antagonistes. Henri Pontoppidan, fils d'un prédicateur delà petite ville Frederica (Jutland) et, «u profond observateur de la vie pop ni .ire danoise, principalement des classes infère:; e*. 11 étudia les mathématiques et les scit ces naturelles et publia en 1881 son premier recueil de nouvelles Stàkhede Vriger. Da.-s ses satires sentimentales dirigées surtout eontre les grandes fautes de Ta vier il suit l'exemple du satirique norvégien Alexandre Kielland. Son originalité--et sa personnalité s'accentuent dans ses derniers- roman* et nouvelles, principalement dans Mim La terre promise, son chef-d'œuvre, ua garde de nuit et Lylck Per. Ses contes ont été prest qae tous traduits en allemand et édité» chez , Diederichs à Iena. Cari Gjeilerup, né au presbytère deRoholt» l (Séiande), étudia la théologie. Tandis" que l'observateur Pontoppidan est profondément PeaiHeton ta Jeartie! df. G uns 300 Le Comte MONTE-CRISTO PAE ALEXANDRE [JMAS — Cette grâce, misérable I tu la regarda» cependant comme une grâce quand elle te fut faite; ton lâehe cœur, qui tremblait devant la mort, bondit de joie à l'annonce d'une honte perpétuelle, car tu t'es dit, comme tous les forçat» : Il y a une porte au bagne, il n'y en a pa» à la tombe. Et tu avais raison, car cette porte du bagne s'est ouverte pour toi d'une manière inespérée : un Anglais visite Toulon, il avait fait le vœu de tirer deux hommes de l'infamie ; son choix tombe sur toi et sur ton compagnon; une seconde fortune descend pour toi du ciel, tu retrouves à la fois l'argent et la tranquillité, tu peux recommencer à vivre de la vie de tous les hommes, toi qui avais été condamné à vivre de celle des forçats ; alors, misérable, alors tu te mets à ten ter Dieu une troisième fois. Je n'ai pas assez, dis-tu, quand tu avais plas que tu n'avais possédé jamais et tu commets un troisième crime, sans raison, sans excuse. Dieu s'est fatigué. Dieu t'a puni. ^ Caderoutse s'affaiblissait à vue d'œil. — A boire, dit-il ; j'ai soif... je brûle! Monte-Cristo lui donna un verre d'eau. — Scélérat de Benedetto, dit Caderousse en rendant le verre ; il échappera cependant, lui ! — Personne n'échappera, c'est moi qui te le dis, Caderousse...- Benedetto sera puni ! — Alors vous serez puni, vous aussi, dit Caderousse; car vous n'avez pas fait votre devoir de prêtre... vous deviez empêcher Benedetto de me tuer. — Moi ! dit le comte avec u» sourire qui glaça d'effroi le mourant, moi empêcher Benedetto de te tuer, .au moment où tu venais de ' briser ton couteau contre la cotte c!% mailles qui me couvrait la poitrine !... Oui peut-être si je t'ousse trouvé humble et repentant, . j'eusse empêché Benedetto de te tuer, mais je t'ai trouvé orgueilleux et sanguinaire, et j'ai laissé s'accomplir la volonté de Dieu ! — Je ne crois pas à Dieu ! hurla Caderousse, tu n'y crois pas non plus,., tu mens... .. tu mens!... — Tais-toi, dit l'abbé, car tu fais jaillir f hors de ton corps les dernière» gouttes de ton sang... Ah! tu ne crois pas en Dieu, et tu 5 meurs frappé par Dieu !... Ah ! tu ne crois pas • en Dieu, et Dieu qui cependant ne demande qu'une prière, qu'un mot, qu'une larme pour i pardonner Dieu qui pouvait diriger le poignard de l'assassin de manière à ce que tu expirasses sur le coup... Dieu t'a donné un quart d'heure pour te repentir... Rentre donc en toi-même malheureux, et repens-toi ! — Non, dit Caderousse, non, je ne me rspens pas; il n'y a pas de Dieu, il nJy a pas de Providence, il n'y a que d* hasard. — Il y a une Providence, il y a ar."î)ieu, I dit Monte-Cristo, et la preuve, c'est que tu es I là gisant, désespéré, reniant Dieu, et que moi, ® je suis debout "devant toi, riche, heureux, sain s1 et sauf, et joignant les mains devant ce Dieu J auquel tu essayes de, ne pas croire, et auquel jj cependant tu crois au fond du cœur. — Mais qui donc êtes-vous, alors ? demanda J Caderousse ea fixant sëT? yeux mourants sur le eowte. — Regarde-moi bien, dit Monte-Cristo en : prenant la bougie et l'approchant de son t" visage. — Eh bien ! i'abbé... l'abbé Busoni... m» ' r Monte-Cristo enleva la perruque qui 1« défigurait, et laissa retomber les beaux cheveux .loirs qui encadraient si harmonieusement son pâle visage. — Oh ! dit Caderousse épouvanté, si et n'étaient ces cheveux noirs, je dirais que vous êtes l'Anglais, je dirais que vous êtes lord Wilmore. — Je ne suis ni l'abbé Busoni ni lord Wilmore, dit Monre-Oristo : regarde mi^tix, regarde plus loin; regarde dans tes premiers souvenirs. Il y.avait dans cette parole du comte une vibration magnétique dont les sens épuisés du misérable furent ravivés, une dernière fois. — Oh ! en effet, dit-il, il me semble que je vous ai vu, que je vous ai cpnnu autrefois. — Oui, Caderousse, oui, tu m'as vu, oui, tu m'as connu, — Mais qui donc êtes vous, alors ? et pourquoi, si vous m'avez vu, si vous m'avez connu, pourquoi me laissez-vous mourir ? — Parce que rien ne peut te sauver, Caderousse, parce que tes blessures sont mortelles. Si tu avais pu être sauvé, j'aurais vu là une dernière miséricorde du Seigneur, et j'eusse encore, je te le jure par la tombe de mon s "** j père, essayé de te rendre â la vie et au i; repentir. ; — Par la tombe de ton père ! Cadere sse, | ranimé par une suprême étincelle et se aou-! levant pour voir de plus près l'homme qui jj venait de lui faire ce serment sacré à tous ses ! hommes : Eh ! qui est-tu donc? Le comte n'avait pas cessé de suivre le pro-grès de l'agonie. Il comprit que cet éla. de vie était le dernier; il s'approcha du moribond, et le couvrant d'un regard calme et triste à la fois : — Je suis... lui dit-U^à, l'oreille, je suis... Et ses lèvres, à peme ouvertes, donnèrent passage à un nom prononcé si bas, que ie comte semblait craindre de l'entendre lui-j même. Caderousse, qu'était soulevé sur se -. noux, étendit les bras, fit un effort pour se ï reculer, puis joignant les mains et les levant : avec un-suprême effort. | — 0 mon Dieu, mon Dieu, dit-il, pardo» e ' j v3hs avoir renié ; vous' existez bien, vpus êtes • bien le père des hommes au ciel et le jnéo . hommes sur la terre. Mon Dieu, Seigneu , je vous ài longtemps méconnu ! mon lie u. s neur, pardonnez-moi ! mon Dieu, Seig neur, j recevez-moi !

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