Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1918, 20 March. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/319s17v06s/
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^Vendredi 20 mars 1914 5 centimes le numéro 58me année - N° 79 JO URNAL DE GAND ABONNEMENTS : RÉDACTION & ADMINISTRATION : I ANNONCES- BELGIQUE15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois RUE IDE FLANDRE» 3» GAND Pour Vétranger, le port en sus ' TÉLÉPHONE 665* ' lo tarif au bas do la dernière page du journal. • Le Drame Caillaux r.cwalito journaliatiquo présente sou-I ,,-it l;.i >Iks< c- en raison inverse du de-j'i'itérél qu'elles devraient offrir ii la I "irojlti du public. Pus moyen de parler I L,i,iôiir(''l:'!. d autre chose que de l'u'ssas-ic'irccleur du f iijuru, par la femme h"«l»:«îre 'tes finances de France. Les r',ar< v ronsaorent des pages entières I ilVes' lV'"e s-'1* ont l!'ouv« 10 nioyen >, din. ru trois l'B'u'S, qu'après tout le 'Lf, belliqueux dont lu presse russe et •l'iitmand' '''ous assourdis depuis 'l.m]à jours su profit des organisateurs ! noa»eiJ\" armements, dos induslries I ni 1» course nux armements enricliit, et i» nouveau* emprunts dont la Russie se I mvnare 4 taper la nation amie et alliée en j„i "faisoni -Toire qu'elle voudrait se met-L e-1 étal de 'aire la giterre t'i l'Allema-I L l'idée aurait surgi, au contraire, que S, jin, Kimple, au lieu de continuer cette su'-encl'ère insensée de lu course aux armement» serait de s'entendre franchement , (j(, 5'aiiier, puisqu'on ne veut pas se faire ia guerre et que chacun n'arme que n'r.ur sa défense. On offrirait donc h 1 Allemagne d entrer dan, ln Triple Entente. Celui qui ferait cela serait le plus grand bienfaiteur de l'humanité. L'est trop raisonnable pour n'être pas ir.viaisemWable. t D'ailleurs, les journaux ont mieux à fai-I re q:>e uc s'occuper île la paix du monde, qui serai' si facile t\ assurer, s'ils voulaient faire eu faveur de la paix le dixième des efforts qu'ils font en faveur du bluff de la 2'ierrt et de la ruineuse réalité fie l'augmentation continue des armements. Mme CaiHaux a tué M. Oilmetle et, du même coup, atteint, peut-être mortellement, la carrière politique de son mari et ' le cabinet Doumergue dont il était le ministre principal. Le fait divers fait ainsi une entrée sensationnelle dans la politique, et comme le public est avant tout assoiffé de faits divers sensationnels, il ne peut avoir d'yeux ni d'oreilk» pour autre clioso.. Bien entendu, ou s'occupe très peu de l'enseignement psychologique et social que comporte ce drame : cette femme, affolée jusqu'au crime par les procédés immondes devenus de mode dans la presse réactionnaire et boulevardière de Paris, qu'on avait vue l\ l'œuvre dans l'affaire Dreyfus et qai continue à mettre au service de la ; même cause les mômes procédés. Car, en somme, toute cette affaire est là. •Ce que usait le Figaro, journal des riches, des gens bien pensants (on l'appelait déjà, i: 3 ii q .araule ans, le journal des curés et "deb cocottes) en M. Caillaux, c'é- 1 tait le ministre des finances décidé à faire voter l'impôt sur le revenu. Or, en France comme en Belgique, les riches ont une sainte horreur de l'impôt su le revenu : en France comme en Belgique, les riches veulent continuer à ne pas puyet leur part de l'énorme fardeau des charges publiques démesurément accrues par les dépenses militaires et veulent que ce soient les travailleurs, les ouvriers, les paysans, qui paient a leur place. • Li seule idée de payer leur part les met | en fureur, et le Figaro, comme toute la pi' -v réactionnaire et briandWle, s'était i lait l'organe de cette fureur. 11 fallait, à tout prix, empêcher l'impôt sir le revenu de passer. Tous'les moyens devaient être bons pour ce!-», jusques et y compris la cassepolerie, qui est maintenant l'arme favorite des cléricaux (et le Figaro est essentiellement clérical).Mais ces mœurs de presse ont leur revers, et ce qui est arrivé dams les bureaux du Figaro montre qu'il peut y avoir de sérieux H:coiivénien-ls à publier des lettres privées «t intimes, des documents volés, des inven-10:1s calomnieuses à jet continu, et que si la loi est impuissante à empêcher ce genre <!e polémique, elle expose ceux qui s'y li-ïrent à des représailles plus graves qu'une fl'-liun en justice. x Pour avoir une idée de l'état nerveux dans lequel la campagne du Figaro avait dû mettre Mme Caillaux et apprécier l'acte 1 auquel t>He s'est laissée entraîner par l'exas 1 1 pératien, rien ne peut être plus typique | que la correspondance adressée au Jour- . ; Ml de Genève, la veille de l'attentat, par «on correspondant parisien, M. Pierre Ber-nus, un homme impartial et modéré : M. Ca'-fTiette poms il avee une passion sauvage dans le Figaro lu campagne qu'il a entrepr>< contre M. Caillaux. Il a publié, ces jours dernier.-un document qui, à son avi->, serait de nature a établir définitivement le cynisme de son granc ennemi, et il a remis sur le tapis une vieille affaire. Les deux questions, qui n'ont rien di commun qui sont d'importance fort différente doivent être examinées séparément. % Le document révélé ne paraît pas atteindre le résultat qu'en attendait M. Calmette. Peut-être même, en définitive, fera-t-il plus de tort au directeur du Figaro qu'au ministre des finances. 11 s'agit, d'une lettre adressée par M. Caillaux à une amie. On a généralement été choqué par le procédé qui consiste à jeter dans le débat politique un billet intime écrit à une femme et dont plus d'un galant homme aurait hésité à faire usage. Jusqu'à présent, on n'avait pas coutume de touiller dans la correspondance amoureuse d'un adversaire pour essayer de tirer parti politiquement d'un moment d'abandon, je ne sais si je m'abuse, mais 11 me semble qu'il y avait là un scrupule légitime et honorable et que nous ne sommes pas encore mûrs pour des m ours d'Iro-quois et de Hurons. Il est d'ailleurs difficile d'attribuer beaucoup de valeur à une boutade échappée à la plume d'un homme politique dans des circonstances très particulières. La lettre en question est du 5 juillet 1901. M. Caillaux raconte à son amie qu'il a remporté un beau succès. «J'ai érrasA l'impôt sur le revenu en ayant l'air de le défendre ». écrit-il. Voilà un texte qui serait remarquablement cynique et singulièrement grave s'il pouvait être attribué au ministre des finances du cabinet Clemenceau, du cabinet Monis ou du cabinet Doumergue. Il tendrait alors h établir que ce ministre se moque du monde. Mais la lettre date de l'époque du ministère Waldeck-Rousseau, et, dans ces conditions, aux yeux de quiconque n'a pas perdu le souvenir de ce qui se passait en ce temps, ne révèle vraiment rien de bien extraordinaire. C'est un fait que M. Caillaux n'était pas alors !« partisan fougueux de l'impôt sur le revenu qu'il est devenu depuis huit ou neuf ans. C'est un fait que Waldeck-Rousseau lui-même, homme politique modéré, contraint par l'attitude absurde de .son ancien parti de s'appuyer sur la gauche radicale et sur l'extrême-gauche. était parfois obligé de ne pas repousser des propositions auxquelles, au fond, il n'était pas favorable. Tel fut le cas dans ce débat au sujet de l'impôt sur le revenu, soulevé par M. Klotz. Le président du Conseil et son ministre des finances cherchèrent à écarter en douceur, sans lieu r ter de f ion t. leur majorité, un projet dont ils ne voulaient pas. 'Altitude peu héroïque si l'on veut, mais qu'expliquent les circonstances politiques. La boutade de M. Caillaux définK )> sez exactement cette attitude. 11 n'y a vraiment pas lù de quoi fouetter un chat. Le peu d'enthousiasme qu'avait alors l'actuel minisire des finances pour les systèmes de réforme fiscale dont il s'est fait par la suite le champion, est si connu de tous qu'on lui a reproché son évolution dans la récente discussion du Sénat. Il ne me semble donc pas qu'on puisse faire état sérieusement, dans la lutte politique présente, de la phrase que M. Calmette a l'intention de faire afficher dans toutes les communes de France. Le directeur du Figaro commettrait même un acte d'une loyauté polit.que discutable s'il ée bornait à placarder la phrase elle-même, sans la compléter par des précisions de circonstances et de date, car, abusant de l'ignorance du grand public, il ferait croire ainsi que c'est au mement où il soutenait au Parlement les projets dus à son initiative personnelle que M. Caillaux se flattait de les é'-raser en ayant l'air de les défendre. Je connais bien de.-? gens qui ne sont pas éloignés de penser que M. Caillaux serait aujour-l'hui eue »re capable d'un tel machiavélisme. Mais il e.^t évident que ce n'est pas sur la pièce -ecrète de M. Calmette qu'on pourait fonder une teille opinion. Il est de l'intérêt de tous qu'on n'use pas, dans la bataille politique, quels que soient les hommes ou les projets qu'on attaque, t'armes déloyales, qui sont souvent d'ailleurs l'un maniement dangereux pour ceux qui s'en servent. Beaucoup plus grave est l'accusation portée outre M. Caillaux dans l'affaire Rochelle. Ce iriander véreux, auquel M. Léipine rendit un ,'rand service en l'arrêtant dans des conditions illégales contre lesquelles on a eu raison de protester, aurait bénéficié plus lard, quand sa culpabilité 11e faisait plus de doute, de l'appui de \1. Caillaux. Celui-ci, en avril 1911, alors qu'il itait ministre des finances, aurait obtenu de VI. Monis, président du Conseil, qu'il donnât i'ordre au procureur général, M. Victor Fabre, d'user de tous les moyens dont 11 pouvait disposer pour faire renvoyer le procès h l'automne. L'affaire fut, en effet, ajournée, et c'est à cela que Rochette dut de pouvoir éviter la prison, après toute une Série d'aventures judiciaires. M. Fabre aurait d'abord résisté à une injonction aussi extraordinaire. Devant l'ordre formel de M. Monis, il se serait incliné. Mais il aurait eu soin -de consigner les détails de cette entrevue (où selon son expression, il aurait subi ta plus grande humiliation de sa carrière) dans une s "-rte de procès-verbal, que plusieurs personnes disent avoir vu. Voilà le récit qu'a fait M. Calmette. Ce récit n'est pas nouveau, puisqu'il circulait déjà lors de l'enquête sur l'affaire Rochette. La Commission demanda même que le procureur général fut délié du secret professionnel, mais eile ne put l'obtenir, et la lumière resta sous le boisseau. L'affaire Fabre-Monis est, en effet, beaucoup plus grave que 1-a lettre adressée par M. Caillaaix à sa femme. - Il s'agit ici d'une véritable forfaiture, ' dont MAI UtUlaux, Monis et Fabre se sera ent reridus coupables, par une invrai-j .semblable complaisance envers Rochelle et » peur permettre à celui-ci de s'échapper. ! L'enquête dirigée par la Chambre et di-, l igée par M. Jaurès va faire la lumière h ce sujeit, Lumière qu'on n'avait pas voulu 1 faire jusqu'à présent. 1 Et il y a Lieu de féliciter la Chambre et le gouvernement de M. Doumergue d'avoir voulu qu'elle fill faite, complètement, impi-fovablement. • Mais que penser <V ces anciens chefs de gouvernement, de ces anciens gardes des sceaux, MM. Barlhou et Rriand, qui au» raient eu en poche cet étrange rappoit Fabre, c'est-à-diie la preuve de la forfaiture de plusieurs ministres et d'un procureur général, et qui n'en ont rien dit, alors que la Commission d'enquête cherchait en vain h faire la lumière, mais ont attendu, pour produire ce document h la tribune, l'occasion où il pouvait devenir pour eux un moyen de donner un croc-en-jambes à un adversaire politique. Os chefs de la fédération des gauches, qui est surtout le parti de ceux qui s'ap-puyent à droite, ont vraiment d'étranges procédés et une étrange mentalité. Quant au procureur général Fabre, qui aurait consenti à commettre cet acte *le forfaiture à la demande des ministres et se serait contenté d'en dresser, dix jours après, un procès verbal pour le remettre à son chef hiérarchique, le garde des sceaux, M. Sembat, qui a beaucoup d'esprit, rasait dessiné il y a trois jours, dans l'Humanité, au moyen d'un apologue, en racontant que M. Caillaux, avec l'aide «e M. Monis, aurait commis un attentat sur la vertu de Yictorine, la bonne de son collègue. Yictorine, après coup, aurait cru nécessaire de rédiger un procès-verbal de celle coupable entreprise. Mais tout en protestant contre la violence qui lui aurait été faite, comme on lui demandait comment on avait pu ainsi abuser d'elle, qui est vigoureuse, elle aurait fini par avouer avoir peut-être un peu aidé à la perpétra-lion de l'attentat par une résistance qui ressemblait h un abandon volontaire. M. Sembat concluait en disant que M. Victor Fabre saisirait le sens de son apologue.11 faut d'ailleurs ajouter que le président du tribunal, qui a fini par remettre l'affaire Rochette, sur les instances de M. Fabre, dément énergiquement la version de celui-ci. G. L. ECHOS Et ça continue ! Quoi donc ? Mais la machine naturaliser î Le deuxième feuilleton de la session actuelle de la Chambre comporte* vingt-cinq demandes de naturalisation ordinaire que, la Commission compétente propose d'admettre. Sur ce nombre, il y a dix-huit institutrices, religieuses, instituteurs ou prêtres venant <lè différents pays. De France : sept religieuses-institutrices et cinq institutrices ou directrices d'école, un instituteur. D'Allemagne: une institutrice, une directrice d'école et un professeur. Des Pays-Bas : un prêtre et une institutrice. ^ Nous finirons par collectionner dans notre pays to îs les fruits secs de l'ensëicne-ment clérical des pays voisins. ■ IWli' ' ww Humour anglais. Les deux vagabonds : — Somme toute, mon vieux, il vaut beaucoup mieux'ôtre honnête. Cela rapporte davantage. — Allons donc ! — C'est comme je vous le dis. Vous vous rappelez ce chien que j'avais volé. 3'avals inutilement îssayé de le vendre : personne ne voulait m'en donner cent sous... Alors, je l'ai rapporté à sa légitime propriétaire, tequel m'a donné vingt francs. A PARIS LE DRAME DU FIGARO — LES CONSEQUENCES POLITIQUES — I.ES REPUBLICAINS UNIS On serait bien injuste si l'on prétendait que les événements qui se produisent à Paris piiit perdu le..pouvoir de retentir,dans i univers tout entier. Franchement, depuis quelques jours, le monde park> de nous. 1! semble même parler de nous avec une certaine équité et nous devons lui en être reconnaissant. . Le drame qui a mis fi>n h la campagne de M. Calmette, directeur du Figaro, contre M. Caillaux, ministre des finances, vous en ■*avcz les rapides et tragiques péripéties. « Que peut-on dire de la terrible tragédie qui vient d'ensanglanter le cabinet du directeur du Figaro? Ami particulier du prince Victor-Napoléon, et droit i or dans i'àme, M. Gaston Calme lté gardait, cepen dont, à l'égard de ses adversaires,, des sentiments de bienveillance et d'amabilité. 1 iommeiH ces heureuses dispositions se sont-elles tout, à coup transformées en une crise d'implacable hostilité envers un homme qui se trouva — parti de la droite aussi — inaugurer, à ses yeux, le début d'une ré voîul'ion sociale exécrée ; comment contre cet ennemi public toute arme lui parut de bonne guerre ; et comment il rechercha le corps-ù-corps éperdu qui vient de s'achever dans le sang, il faudrait, pour expliquer ce phénomène, une analyse de double et mê me de triple psychologie, puisqu'un troisiè me personnage est violemment intervenu. S'abstraire des hommes et des circonslan ces nu point de vouloir rechercher les éléments profonds de la cause est d'autant plus impossible que le drame, pour le bénéfice des commentateurs diversement dispo sês, va sa prolonger en des événements d'ordre public et privé d'où jailliront peut-être des éclats imprévus. » Ainsi s'exprime M. Georges Clemenceau dans Y Homme l.ibrr, et jé croîs bien que c'es-t lui qui a le mieux tiré la morale do cette lamentable histoire. \ Histoire inutile, au surplus. On a\sorli». •i la tribune do la Chambre, le fameu^rap nort Victor Fabre, qini incrimina il l'aKj l u le de M Caillaux el de M Monis dans l'af faire du financ er Rochette et que M. Cal méfie devait publier. Rien ne parait moins aisé; à démontrer que la vérité des accusa lions du procureur Victor Fabre — el la parele très catégorique du président Bi-daull de l'Isle s'oppose à la sienne. Au surplus^ les conditions dans lesquelles M. BarIJiou s'est procuré ce rapport Victor '•\abre. l'a gardé par devers lui pour le pro du ire hier à la tribune r.e semblent pas de nature à fortifier la politique de la Fé déralion des Gauches contre celle du mi nislèreef du bloc des Gauches. Enfin, M Doumergue a vigoureusement et efficacement répondu à tout. Il a été plus qu'applaudi, acclamé. M. Caillaux aurait lui-même fait tête à ses adversaires. Kt il eùi obtenu ui> succès complet, ce n'est point contestable. Dans ces conditions, le drame affreux du Figaro apparaît encore plus étrange. On conçoit l'én u'vement exceptionnel que pouvait créer ch« 7. celle femme les agressions quotidiennes du Figaro. Elles dépassaient le ton habituel des polémiques de M. Calmette qui se piquait, au contraire, d'avoir envers tout le monde une absolue courtoisie ; mais on ne leur avait, dans le Parlement, attribué aucune importance particulière, et M. Caillaux était de ces hommes politiques dont on peut dire qu'ils ne doivent pas « se frapper pour si peu ». Alors, quoi 1 J'espère que l'on tirera, du moins à propos du féminisme, la conclusion nécessaire. Mme Caillaux passait, à juste titre, pour une femme non seulement très distinguée et gracieuse, mais encore très pondérée. Et vous voyez à quelles extrémités l'ont amenée les'excitations indirectes d'une polémique politique trop violente... Que serait-ce si on accordait le droit de vote aux femmes ! Et on faisait campagne, ccs jours-ci, en faveur du droit de vote pour les femmes ! Voilà une campagne term;née maintenant. J'aime à le croire. U ne faut pas compliquer les choses. Elles soni compliquées suffisamment. Mais n exagérons rien. On assistera à quelques manifestations bruyantes de camelots du roi. Mais elles n'offrent aucune importance et ne sauraient déterminer aucun mouvement d'opinion. Ne jugez pas d ailleurs de 1 état de la France ipar les articles de lu presse parisienne. La presse provinciale est beaucoup plus calme : or, 1 elle est maîtresse de l'opinion du pays. Et nuis, M. Clemenceau a encore dit la note instc : u Le spectacle n'est pas sans analogie avec certains moments de l'affaire Hreyfus. 11 serait bon de ne pas aller plus lom. » Los républicains s'uniront comme < alors, et les ennemis de la République n entreront pas dans la place. J. ERNEST-CHARLES. I LE DRAME DU FIGARO La Commission de i'affa're Rochette va délibère LA DÉPOSITION DE M. BIDAULT DE L'ISLF Nous avons publié hier le document lu à la -hambre par M. Barthou. , A ce document M. Doumergue a opposé la position de M. Bidault de l'isJc, président de a unambre des appels correctionnels, devant la -ommission d'enquête de l'affaire Rochelle Voici la déclaration du président du Conseil : M. t.aslon Doumergue, président du Conseil. - Le 20 mars 1912, la Commission entend M. Bi-lault de lise président de la Chambre h ln ur d appel et vo:ei l'extrait du procès-verbal : « Le président. - Nous vous serions obligés î nous dire dans quelles conditions une remise 3 I affaire Rochelle a été accordée? >> M. Bidault de t'Jsle. — M. Maurice Bernard ous a demandé une remise parce qu'il était naïade ; j ai c mc-u'té mes collègues, ils m'ont .ipondu (|u on no pouvait refuser une pareille >mise à un a\oc.1t qui lu demandait. Je suis allé e mon propre mouvement chez le procureur :eneral : je mi ai demandé ce qu'il pensait'de 1 situation. Il ni a répondu 1 «Faites ce que 01IS voudrez. •> l'ai accordé la remise : j'n'rfirffle lue la queslion po itique n'a joué ici o'icliii rôle. ,, ., „ ,Londres. )7 mars. M'iiince R licre. — Voire enlrclien avec n. procureur g.-néral a-l-il 016 la cause dOler-ninanle de la remise? •£. Nî'lault de l'Isle. — Non, en mon âme*et onscience. rien n'a été incorrect dans ce que ious avons fait. » PARTIE CIVILE L'1 \euw du d 'funt, Mme Calmette, étant en nstanee de divorce avec son "mari, mais 1 s rilKifiaux ne s'étan point prononcét- sur le itige, elle reste quai fiée pour t cor.itStoior par-e civi.e. Ce iôN- i e ; 11 être également revendiqué pa:' e fus d1? ta victime ; mais, comme i est nii-ieuT. ce serait sa mère, tutrice légale, qui le epresenlerait en l'espècfî. Enfui, il v a lieu envisager aussi l'intervention des frères du lefunt. LE DEFENSEUR JDE Mme CAILI AU? Au début de l'après-midi do mardi. MmcCanaux demanda comme défenseur M» Henri Re->ert. Le bâtonnier de l'ordre des avocats se ré-usa, en alléguant l'affectueuse amitié qui l'u-ussa.it à M. Gaston Calmette. I n p?u plus tard, Mme Caillaux reçut à la ■mon de Saint-Lazare la visite de M0 André tes-', député, à qui elle exprima son désir l être assistée par M. le bâtonnier Fernand La->orl.M'* André liesse, après s'être rendu chez M. ■aillaux et s'être entretenu avec lui, «se char-iea de transmettre à rérainent avocat le vœu e Mme Caillaux. M° Labori promit une répon-e pour l'après-midi. A 4 heures du soin', en el-et, après quelques démarches, M* Lafcpri fit onnailre qu'il assumerait La défense d V Mme •adlnaux Labori et Andisé Ilease allèrent alors à «aint-Lazare. où ils arrivèrent en automobile ers i 1/2 h. \I° Fernand'Labori éfait également ecompagné d > deux de" ses collaborateurs, M« -ebeau et dk Paehmann. Au bout d'une demi-heure, M» André liesse nitta.it la prison Saint-Lazare et gagnait le Pars-Bourbon.M® Labori est resté à ta prison jusqu'à C h. I.o règlement, aurait voulu que,l'entretien en-re Mme Joseph Caillaux et son d I n;eur eût ieu dans le parloir, mais, cédepit aux prières e M° Labori, le directeur do la p-rison cor.s^n-it, a titre tout à fuit exceptionnel, à céder un ustant son bureau à l'inculpée et\à son avocat. C.'est donc dens le/cabinet du difrecteur qu'eut ou cette pieni'ôre entrevue. Mme Caillaux montra, assure-l-on. beaucoup e courage en mé.nie temps qu'une grande pei-e. Elle répéta quelle avait voulu venger son îari, mais que jamais elle n'avait pensé tuer t. Gaston Calmette. M® I-eirnand Labori nous a déclaré qu'avant 'accepter la tâche do dé-fendre Mme Caillaux. avait tenu a accomplir deaix démarches : une ampr/s de M. Caillai; v pour avertir le mi-Ulre demissionnnfre qu'il/défendrait s^ cliente ans mettre en cause In mémoire de M. Cal-îette, pour qui M* Lab/iri conserve des senli-îents d'exce'lent souveiUr et de parfait estime : autre auprès de la rédaction du Figto.ro, peru ffirmer les mêmes seçtlîmenls Ces deux dé-îarches ayant été fort bien accueillies. M® l.a-ori ne crut pouvoir se déro£>er â une .ren.vre u'il considérait comme'un devoir. OXVOCATION DE LA COMMISSION D'ENQUETE DEIL AFFAIRE ROCHETTE Paris, 18. — M. Jaurès, en sa qualité de prési-sm de la Commission d'enquête concernant 3'faire Rochette, n com^qué cette Comm'ssioii Dur demain après-midi, sans altenJre le vote J Sénat relativement a la prolongation des pou-)irs de la Commission,. M. Jaurès estime que la Commission, en com-ençant yendred. cl en siégeant sans, discon-auer niai ni et soir, pourra arriver, en trois ou lalre jours, à déposer ses conclusions. UNE MOTION EN FAVEUR DE M. CAILLAUX Paris, 18. — Le groupe du parti radical et radial socialiste a volé un ordre du jour de svm-•alhie et d'affectueuse confiance en présence de odieuse campagne de calomnies dirigée conire lui. LA LETTRE DE M. THALAMAS" La lettre de M. Thalamas est. ainsi concue : « Madame, je n'ai pas l'honneur de vous con-nail.re, mais je sais par expérience quelle est l'infamie de ia presse immonde envers les sen-i i me n! s les plus intim?s et les plus sacrés et quelle guerre elle mène contre 11 fan Je cl les affaires privées les plus respectabkes de ceux pii luttent centre les privilèges des rich'ïp ni .ios menées cléricales. » Vous en avez bué un, bravo l "Lorsqu'un homme e,n vient jusqu'à se met-'re en dehors de lia loi morale et à côté des pénalités civiles les plus efficaces, il n'est plus [u'un bandit. Et quand la société ne vous fait tas justice, on n'a qu'à se la faire soi-même. » Faites de la lettre l'usage que vous voudrez, •I voyez en elle, avec mes respectueux hom-nages, le cri d-e la conscience d'un honnête 'ionune révolté et d'un journaliste-député écœu-■é des précédés de ceux qui déshonorent la >resse et le Parlement. » TIIALAMAS. » R. S. — Ma femme, qui me prie de vous idresser l'expression de ses svmpath es. vient le faire sur votre acte un article dans la Dé-oéchc de Versailles que je vous enverrai de-naîn. » UNE MOTION AU PALAIS BOURBON Paris 18. — M. I.èrolle a déjiosé un projet e resolution tendant à modifier deux articles lu o de jx nal de façon que le faux témoignage levant le juco d'instruction soit considéré et uini comme le faux témoignage devant le trl-•unal. On sait que la Commission parlenicn-aire d enquête de l'affaire Rochelle, jouissant les pouvoirs judiciaires, est assimilée à un juge l'instruction. En raison de l'absence du président du Conseil et du garde des sceaux, la nio-:on est renvoyée à la Commjss! -n de réforme udiciaire. La séance est levée. M. CAILLAUX A SAÏXT-LAZARE Paris, 18. — M. Caillaux s'est rendu de nou-.-e.au cet après-midi à la prison Saint-Lazare, oU 1 a eu une entrevue de près d'une heure 'et lemie avec Aime Caillaux. LA T. S. F ET LA NOUVELLE v DU DRAME Lrt nouvelle de l'assassinat de M. Gaston Calmette s'est propagée mardi soir ivec une rapidité inouïe. Les éditions spéciales dos journaux du soir ont fait leur apparition sur les boulevards et dans le cen-tre de Paris vers huit heures et demie. Mais les pays les plus lointains, les transatlantiques de l'Océan et les paquebots de la Méditerranée, munis de postes de télé-frapbie sans lil, apprirent la nouvelle pres-|uc en môme temps. Un sait, en effet, que le poste rhdiolélé-jraphique de la tour Eiffel envoie tous les ours, entre huit heures et demie el neuf icures du soir, une séi ie de radiotélégram-nes faisant connaître les principaux é vêtements qui ont eu lieu dans la journée en •'rancc et l'él ranger. Ainsi les postes hertziens de Marseille, .e Cusablane t, d'Alger et même de Torn-•ouctou furent prévenus à huit heures |i*aranlc-cinq minutes du crime qui venait i'êt-re commis deux heures auparavant. C'est aussi par la*T. S. F. qu'un des irnis du directeur du Figaro, le docleur •j.riquez, médecin des liftpitnux, fut averti le l'assassinat de M Gaston Calmelte. Un les internes du-docteur Enri^uez a installé, •n effet, avenue de l'Aima, un petit appareil de fortune pour recevoir les messages néléorologiques et les signaux horaires de a lour Eiffel. Apprenant à l'improviste la errible nouvelle, l'interne prévint son maître, qui se rendit aussitôt au Figaro. M BRI AND ETAIT ABSENT On a vivement reijiarqué l'absence de VI. Briand au débat qui s'est déroulé à la Chambre. On racontait dans les couloirs qu'une réunion avait en lieu le matin à la Fédération des gauches. On y aurait agité la question de savoir si M. Barthou ferait bien de lire le document Fabre, M. Barlhou et M. Millerand étaient de cet avis. M. Briand, au contraire, s'y serait opposé et, comme on ne se rangeait pas a cette opinion, il aurait déclaré qu'il n'assisterait pas à la séance. HAUTE PÈGRE ^ tr t\I\ Paul M AH AL IN LA BÔYARDE TROISIEME PARTIE Aventure île Mlle Alliette calibreUne P°'Snée de égares de fort miTt **°nJrcl>ande de premier choix. L': mfj u" velours, un nectar. Le gouverne Jen fume pas de pareils. W'en s'exlusia : le m u i lue ça de luxe!... Mazetlc ! L d0 Fr inof ^'auras ^iaI1(îu, ^"Jtre, plus pressant poursuivit : l'ito fin ? el J;| niarche du festin : Om< sëiir ;,?5S .,lcrbc« au jambon, lapin chas au vin u. mP'Snons, matelotte de Seim nienriinn» c' images divers, frufb Mus fiiî ' 'ou^ cc^11 arrosé des crus le. el vpri SencJcux' ~ cachets jaune, rou-Pousîn.p. u derrière les fagots, avec cale alcof.it 1 ' ,rince'tes et surrineeltes, le Buinl1 v • douce^'s et tout le sainl-fru i M ftU Cliquai te la \'Quv<i u | lessert, si l'on est sage... Sens-tu le l'ourb d'ici, petit ? Le gamin de Puris est, selon les cir constances, sobre comme un chameau oi gourmand comme un moine. L'auditeur di •:e fastueux menu renifla bruyammen dans le vent. Ses narines battirent, sa lan gue claqua contre son palais, ses yeux éja cu.èren-t un feu d'artifice de convoitise : — Si je le sens ! s'écria-t-ii. C'est-à-<lir< que je m'en administre une pleine vent-réi d'avance. Par le nez, s'entend, mon bon homino ! Le tentateur poussa le galopin vers lx guinguette : — Au moins, reprit-il, si lu refuses d< becqueter, touJ(e un pcrroquei en compa gnic de ces dames. — Des dames 11 y a des dames 1... Juste en ce moment, mademoiselle Absin lliino apparut dans rencadrcment de la por le du cabaret et héla d'une voix légère nient enrouée par les fatigues du bail de 1< veille : — Ohé I là-bas, quand vo'us aurez fini, le: dégoulineurs de paroles?... J-'ai l'estomai dans les talons de mes bottines... Le frico est servi. A table !... L'amphitryon présente gravement le ga min à la grande fille et la grande fille ai gamin : — Monsieur Cyprien Rifolel, un de me* amis les plus#inlimes... — Mademoiselle Léocardie Barbançon, une de mes nombreu ses conjointes... Mademoiselle Barbançon, qui avait reçi ses instructions, enveloppa l'adolescent d'u ne œillade en coulisse : — Un amour de crapaud, fit-elle. Genti comme le péché. Monsieur est des nôtres, je pense ? ~ — Peuh ! repartit Buridan, il faut prlei monsieur. Il boude comme son ventre. Monsieur fait des façons et des cérémonies.. Mon Dieu, il a peut-être raison ; on doit s< ■ coucUer comme coules «4 vêz^ rable famille, et s'il s'attarde trop longtemps dans notre lucullus intime... l>éja vexé d'avoir été traité de «crapaud» par une personne du sexe, Cyprien protesta vivement : — Ça, je vi'cn tamponne le coquillard (je ni'en bals l'ieil). J ai le passe-partout dans ma poche 1... e — Ah ! répéla l'autre, dès l'instant que e tu as le pusse-parloul... — Parbleu! 011 111e l'a confié, vu que, quand je fais des heures de nuit à la ma- i nufacture, il m'a.rrive parfois de trouver !oi>t le monde dans le pieu (Ml) en rentrant... 3 —A'or.s, rien ne t'empêche d'être de la ,'obichonnade... Le cadet des Rifolel se grattait l'oreille ivec rage. Ce geste dénotait chez lui un scrupule ultime prêt à s'envoler. l Sur un signe de l'amphitryon, Absinthi-ne vint lui prendre le bras, et avec son 5 sourire- le plus incendiaire : — Allons, pas de crucheries, jeune hom-t nie. Les façons, c'est bon pour les tailleurs, et les cérémonies, c'est bon mo îr les curés. Votre couvert est mis, h gauche du 1 mien, coté du cœur. Offrez-moi votre anse el en roule pour la symphonie des mâchoi-5 l'es I La fête tirait à sa fin. La table, à la nappe tachée de vin, de sauce el de café, se 1 >uvrail des débris d'un plantureux repas. Le gamin faisait à lui tout seul plus de >i'u;|, que Ious les autres convives. Ceux-ci I 'avaient consciencieusement grisé. Aussi 1 avait-il dénoué sa cravate, déboutonné son •-,'ilet el retroussé jusqu'aux coudes les man-lies de sa vareuse. Momentanément sou-igé par ces sacrifices, il s'étalait entre . \bsinthine ci Tape-à-l'ŒiL dans une atti-; 1 :ule de paclir. h'un bras, il étreignait la 1 • <lv la ;4«l'aaUe, ^ ectpHr«i' î cou de la seconde. Ainsi posé, il pérora vec un tic-tuc de moulin : — Je bois aux dûmes. Elles sont le sire e la vie. Pas besoin, pour leur monter ourrichon, d'avoir la taille d'un cent-ga es. Moi qui vous parle, depuis que j'j Age de rai.von, elles m'ont couronné c •urs myrtes les plus chouettes... Les auditeurs éclatèrent de rire. L'orateur les regarda de travers : — Vous êtes grande,- poursuivit-il, ma ous êtes laids comme des cloportes à 1 211 verse... — Ah çà ! dis-donc, méchant Tom-Poue< rogna Marque Mal agacé, si tu te priva c noue débine.. Et Mort-dans-le Dos ajouta a\ec fatuité — Chacun a ses avantages inhérents < aturels . Cyprien les toisa avec un mépris prt — La pai*, figurants de la Morgue uclle malheureuse serait tentée de vou îlcver à votre famille en pleurs? Tand-j ie moi, on me câline, on me dorlote, o ie bichonne. Et pourquoi, je vous le d< lande ?... — Oui, pourquoi ? fut-il répété en chœui — 1) abord; parce que, si je suis pclil ni du truc, < 111 galbe et du zinc. Ensuite ircc que la femme, — que, nonobstant, j )rte dans n on sein, — est un animal c; 'icieux, fantastique et déraisonnable. — lié 1 Ià-Uis, malhonnête ! protesta Te i-fi-l'Œ»l en le pinçant jusqu'au sang. L'adolescent l'embrassa sur sa tache : — Ne nous fâchons pas, ma perdrix au: 1011 x. Je m'explique. Tenez, voici, ici pré ni, mon ancien copain Buridan' qui a 1 ille de plus que moi, de la mon liai} e, tou s avantages, et qui ne connaît, pas de maî p dan:, l'art de tromper les jeunesses, 1 nslat du fameux don Juan, dont j'ai vi présenter la pièce sur te théâtre de Saint ou<l par les artistes de Grenelle et di ontpamae^e bien, * vous ait amenées et que ce soit lui qui finance, vou<3 l'avez làché/<le plusieurs crans pour vous acoquiner 6 "mon individu, et je parierais cen. sous contre un simple décime qu'il n'en »:st pas une «le vous deux q^i ne commette des i 1 iconséciuences pour accaparer mes hommages. Est-ce vrai, oui ou. non, mes sirènes ? /; — C'est vrai, réponidiKent èuî'unisÊon les bayadères interpellées. L'amphitryon demeura calme\dcvanl cette déclaration spontanée. 11 se conter.ta de demacnder:ft — Et ta conclusion, fiston? — La concuision ? balbutia le cadet des Rifolet dont l'ivresse s'épaississait de la chaleur de son débit ah ! ou^:. la conclusion... Ma loi, tb conclusion e4l, que j'ai la l>épie. et que mon verre semérijt faute d'humidité..t— Prends carde, conseil/la Buridan, si tu t'humectes davantage, tu vas offenser les murailles el tu réveilleras la (maison en rentrant... -7 As pas peur ! Quand le frajhqin est en rain de pioncer, on lui tirerait le f canon des Invalides dans les oreilles, qu'il tse rctournerai! de l'aulrc cAlé en vous -d.isp.nt : Dieu ■"ous bénisse.... — Mais il y a ta mère.^a sœurf... — Oh ! maman, elle a le sommeil encore '>lus loim. que mon aîné. Un çAtetau de ilomb, quoi ! Quant à la sœurette, depu-is fu'elle nourrit l'es.poir de convoyer avec >011 prince, elle perche d'ans le septième ciel. Pas moyen de la faire redescendre sur lerre ! L'amphitryon se pencha\ vers ses invités : — Noilù qui est bon n savViir, murmura-t-il. 1 r. Puis il fil un sinne aux detix femmes. Celles-ci prirent sur la fablf. Q'uno un flacon de kiisch, l'autre »w f!^e(jn de rhum, • t on remplirent, -- chticunei oar moitié, — 1« y?r- y i- Ce dernier, dont ta langue s'einbumis-s sait de plus en plus, continua d'une voix e empâtée • 0 — D'ailleurs, j'ai une idée... Une idée c qui ne serau p is venue à une l ie... Je me 1- léi'liaussc dans la (Xj-'.t, et, comme il y a 1, u.n tapis tout le Joug d'u corridor et d fes. ■alier, deouis le perron jusqu'aux cum-s bles... ». — A merveille 1 marmotta Buridan. I- Ensuite, haut : — A ta santé, l'enflé ! — A la lie;.ne I I.e tière de Marital entonna d'un trait tes trois quarts des alcools combinée : — Oui! dedar;i-t-il, c'est un velours... Lu velours épingle, par exemple .. 11 essaya de reprendre sa pose de beau parleur. — Attcnlioii !... Je vais de l'avant... Où u en étais-je ?... — lu en étais à ton idée qui no serait n pas venue à une bête... — Ah ! oui. . Kl bien, j'en ai encore une n uire.. t ne autre d'idée, tu comprends... s ifUKmrs n." ne serait pa.s venue à un "tour., .\lar.iari la jiangine, mon eronnon u 1 ' '''-''c, loul c:ki dort la clef sur ta porte I en dehors!,.. Eux pas malins!... Si ié . ^ entends qui se réveiller.I. ie tourne I objet dans la serrure, et je ]■ s bouche 2 ■' '«"'«? et d Ça leur épargnera la s i":"® « l! ,urnbusler «vec leurs jérémia- J La sueur iu,i coulait du front; son teint _ marbrait ; sa léte vacillait sur ses épaii-'■s. Il s ^lia '..sait sous la double influence e In fatigue cl de la boisson Buridan il un nouveau signe... Le verre fut rempli tercchçf.. Im.is le ijrand garçon s'informa : — Ainsi, c'est au second étage que se" rouve la chambre de Ion aîné ? — Au second. . A gauche... Près de celle ' )u je respire... — la môle habile le premier J s i*

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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