Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 17 June. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hm52f7p58x/
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Jeudi 17 juin 1913 JE5> centimes le numéro 59me année — IV' 168 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 8 fr. par an ; \ fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois r» »j !x ». .... m . . _ - RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, KTJiL JDJE FLANDRE, 3, . ANNONCES : \T^\r. I~ «.oAr, a J-. : I LA GUERRE Sur le front occidental Communiqué officiel allemand WTB. Berlin, 15 juin. — Les Français continué avec la plus grande ténacité à te de rompre nos lignes sur le Iront Liévin-Ar Leurs attaques en colonnes compactes, ( lesquelles ils se servaient d'une profusion projectiles, ont échoué sous le feu de nos br; troupes; les Français ont subi de grandes pet Au nord-ouest de Moulin-sous-Touvent nord-ouest de Soissons) nous ne sommes encore parvenus à reprendre les parties tranchées perdues le 6 juin. En Champagne, au nord de Perthe.s et d( Mesnil, il y eu en divers endroits des comt sans que l'ennemi ait pu obtenir un succès. A Karlsruhe, les bombes lancées par aviateurs français ont tué et blessé plusii civils; un avion a été descendu, un autre : atterrir près de Schirmeck. Communiqués officiels français Paris, 13 juin (15 heures). — Pendant ti la nuit, la canonnade n'a pas cessé dan: région au nord d'Arras. Nous nous som emparés de la station de Souchez. Dans la partie sud du « Labyrinthe », 1 opiniâtre à coups de grenades. Malgré les eff acharnés de l'ennemi, nous avons maint tous nos gains des jours précédents. Paris, 13 juin (23 heures). — Dans le sec au nord d'Arras, violent combat d'artille Dans l'après-midi du 13. nous avons attaqu crête, située au nord de la sucrerie de Souci puissamment organisée par l'ennemi. Nous n y sommes maintenus malgré une vive canonn; Le 13, au matin, nous avons attaqué au s tsId'Hébuterne les tranchées ennemies, voisi de la route de Serre à Mailly-Maillet. Dans la journée du 13, l'ennemi a tenté contre-attaque, que nous avons arrêtée. L'ennemi a tenié de reprendre les trancl conquises par nous au sud de la ferme Quennevières, à l'est de Tracy-le-Mont ; été repoussé. Soissons a été bombardé (120 obus). Sur le front oriental Communiqué officiel allemand VV. T. B. Berlin, 15 juin. — A l'ouest Sawle le village de Daukszo a été attaqu pris par nous ; plusieurs contre attaques rus lurent rejetées. Nous avons fait prisonn 4 officiers et 1660 hommes. De violents ass; contre nos positions nouvellement conquises la route Mariampol-Kowno ont échoué et n ont permis de faire 325 prisonniers. 11 en a île même des attaques contre nos troupes nord de Bolinow. L'ennemi battu le 13 et le 14 par Macken n'a pu se tenir, lors de sa retraite, dans ses p lions préparées d'avance. Le butin s'agran Par le fait de notre poursuite, les troupes rus ont dû se retirer au sud de la roule Srzemj Umberg. Marwitz a pris hier Mosziska. L'aile droite de Linsingen s'est lancée à 1 Mut dés hauteurs au sud de Zokol. Notre ca /JUI l (.-// dUo lerie est entrée dans la région au sud d( Mariampol. Communiqué officiel autrichien Vienne, 15 juin. Les armées coalisées ei Galicie centrale ont de nouveau attaqué hier Le front russe à l'Est et au Sud-Est de Jarislai lui rompu après un combat violent et î'ennem onj fut forcé à la retraite avec les pertes les plu: nier considérables. Depuis cette nuit, les Russe: sont également eri retraite près ei au Sud-Es de Mosciska. 16.000 Russes ont été faiis pri sonniers. Entretemps les combats au Sud dt c'® Dnjetr continuent. Près de Derzow, au Sud di lves Mikolajow, nos troupes ont repoussé quatri tes. fortes attaques avec des perles sanglantes pou (au l'ennemi. L'ennemi évacua finalement le terrait pas de combat en fuyant. Au Nord-Ouest de Zuraw de no, les coalisés avancent sur Lydaczow; ils pri rc.it hier Roguzno après un combat difficile , L'attaque au Nord de Tlumacz progresse égale ment et efficacement. Beaucoup de prisonniers ' dont le nombre n'est pas encore fixé.tombèren dans les mains des nôtres. es Au Nord de Zaleszcyki, les Russes attaqué :urs ren; 11 heures de la nuit sur un front largt l(f de 3 kilomètres et profond de quatre files^.Cettc poussée en avant par masse échoua sous notre feu avec de grosses per.es pour l'ennemi. Au Sud d'Ardovac, nos petits postes ont re poussé, après un court combat, une attaque ,ute d'environ 200 Monténégrins. Sinon. la situatioi . |a au Sud-Est est inchangée. Communiqué officiel russe utte Pétrograde, 14 juin.— Le 12 juin, les com-or(s bats acharnés fureut continués sur le front entiei enu ainsi que sur les fleuves Winddu, Wenta et Du-bissa. Les Allemands dirigèrent leurs efforts contré le secteur du front au nord de Schavlen. eur I Dans la région au delà du Njemen, l'ennemi i ^ commencé au même jour l'attaque contre nos positions à l'est de Mariampol. ous Sur le front du Narew, dans la nuit du 12, [Cje quelques escarmouches de patrouilles euren lieu. Entre Omulew et Rozowa, au Nord de ud- Pracniçz, l'ennemi a ouvert le 12 juin, à 3 heures du matin, un vif feu avec son artillerie lourde qui fut suivi par de vigoureuses attaques ll"e d'infanterie, réalisées ensuite vers midi. Plus loin, à l'Est de la ligne du chemin de fer de ees Mlawa, deux bataillons ennemis ont attaqué h de ferme de Pomiany; ils furent toutefois obligé; I a d'arrêter l'offensive. A la Vistule, dans la région de Starorzeba, l'ennemi s'est retiré dans ses anciennes positions après son offensive du 11 juin. Sur la rive gau-_ che de la Vistule, l'ennemi a concentré au soii du 11 juin de fortes unités dans le secteur de k Bzura, entre l'embouchure de la Pissa et le village de Sulika. Ensuite il attaqua pendant 1e nuit et le jour suivants nos positions avec des troupes fortes d'environ 2 division». Le comba de n'est pas encore terminé. ^ et -> En Galicie, l'ennemi a attaqué en rangs serrés ses nos positions à la Lubatchewka. Sur la rive ers droite du Dniester, dans la direction de Mikala- 1Lits jow, seulement échanges de coups de fusil. sur Nos succès à Zurowno ont obligé l'ennemi £ arrêter ses attaques contre nos positions à Haliz, au Depuis le 11 juin, il se contente d'y rassemblei de la cavalerie. A Zaleszyki, nous avons réalisé une attaque contre des unités qui avaient passé sen le Dniester. 3Si-dit.™ Sur le front italo-autrichien Communiqué officiel autrichien Dans le combat près de Plawa du 12 juin, as_ l'ennemi, comme il a été établi maintenant, a va- abandonné devant nos positions plus de 1,000 TELEPHONE 665 : morts et de très nombreux blessés. Hier soir tard, nos troupes ont encore repoussé une nouvelle attaque comme toutes les précédentes. Les Italiens ne purent donc percer nulle part au i front de l'Isonzo. Dans le territoire de frontière du Tyrol et de i la Carinthie, rien d'essentiel ne s'est passé. aux Dardanelles Communiqué officiel turc Consrantinople, 14 juin. — Au front des Dar-! danelies, deux navires de guerre ennemis,sous : la protection de sept torpilleurs, tirèrent envi-; ron 90 obus sur quelques-unes de nos positions près de Ari-Burnu et Sedd-ul-Bahr. Ils n'obtin-1 rent aucun résultat et se retirèrent ensuite bien vite à Imbros. Sur terre, il n'y a eu qu'un faible échange de feu d'artillerie et d'infanterie. Nos batteries d'Anatolie dirigèrent un feu efficace sur l'ennemi.Le 24 mai, un croiseur ennemi parut devant la petite ville de Molych,) à la côte de Medina à la mer Rouge, et fit monter un aéroplane au-dessus de la ville. L'aéroplane fut descendu par le feu de nos soldats et des volontaires et tomba à la mer. £n mer Londres, 14 juin (.Reuter). — Un sous-marin allemand a coulé le vapeur » Hopemount », dans le canal de Bristol. L'équipage a été sauvé. Le vapeur de pêche «Queen Alexandra» a é.é torpillé près de Dundee. L'équipage a été sauvé. » * # Paris, 14 juin. — On annonce de Lisbonne au « Temps »:• Un croiseur anglais a capturé un navire marchand qui avait à bord des vivres pour l'Allemagne. Ce navire appartenait à une firme commerciale de Lisbonne. Beriin. 13 juin.— Les journaux parisiens ont reçu de langer la confirmation que deux sous-marins allemands ont passé le détroit de Gibral tar sans être aperçus par les postes de garde. * • Berlin, 15 juin. — Officiel. — D'après un communiqué du premier lord de l'Amirauté à la Chambre des Communes, en date du 9 juin, un sous-marin allemand a été coulé au commencement de juin par les Anglais. Tout 1 équi-pahe a été fait prisonnier. Il résulte d'une note publiée maintenant par le gouvernement anglais, au sujet du traitement de l'équipage prisonnier du sous-marin, qu'il s'agit ici du sous-marin n U-14 «. Comme ce sous-marin n'est pas rentré de sa dernière entreprise, il doit être considéré comme perdu. Les forces navales de l'Autriche La flotte de guerre de l'Autriche, forme sur le terrain administratif une division autonome, indépendante du département de la guerre. Le chef de la division est en même temps le commandant de la flotte. Celle-ci a comme port central la ville de P_ola. La flotte principale comprend 11 vaisseaux de ligne. De ce nombre quatre sont outillés pour les grands combats ; ils ont un déplacement d'eau de plus de 20.000 tonnes. Les trois principaux sont : 1. Viribus-Unitus 22.000 tonn., viles. 22 nœuds. 2. Amiral Tegethof 22,000 t., vites. 22 nœuds. 3. Prinz Eugen 22.000 tonn., vites. 22 nœuds. Ces navires, portant comme plus gros canons des pièces de 30 cM. ont été construits d'après les plans les plus modernes et datent des dernières années. En effet le Viribus-Unitis a été lancé en 1913, les deux autres en 1914. Les ■ ■ III ■ ■ I.in ■»! I IBMI m i ■ 11—mm-ir-i-TT n canons de ces trois grandes unités ne sont pas placés de la même façon que ceux des vaisseau* de ligne italiens de plus de 20.000 tonnes. Outre ces trois gros navires de combat, l'Au triche a encore neuf vaisseaux de ligne cuiras sés, qui, quoique de moindre importance, on ensemble un déplacement d'eau de 120.000 ton nés et peuvent faire bon service dans les grand combats navals. Les six principaux sont : Zrinyi 14.500 tonnes, 20.5 nœuds Radefsky id. id. Erzberzog Franz-Fenliirand id. id. Eraherzog Friedrich-Max 10.600 tonnes, 20 nœuds Erzherzog Friedrich id. id. Erzherzog Karl id. id. Les trois premiers ont été construits en 1909 1911 et sont armés de pièces de 30 cM., tandis que les trois suivants ont été lancés en 1904-1906 et portent des canons de 20.40 cM. On voit que la flotte autrichienne, bien qui moins nombreuse et moins armée que celle d< son adversaire, peut cependant faire entrer er compte des vaisseaux de ligne bien outillés. A part ceux-ci, la flotte compte encore troi: croiseurs cuirassés équipés comme des croiseur: de combat modernes, ayant chacun un dépla cernent d'eau de 8 300 tonnes. Ces navires on été construits en 1901 et ont une vitesse d< 19 nœuds. Ils sont munis de canons de 20 cM La flotte se complète par quatre croiseur: protégés de 2300 à 7000 tonnes avec une vitessi de 19 à 20 nœuds; de cette dernière catégorii la Zent a déjà coulé. Ces croiseurs n'ayant qu'un petit déplacemen d'eau et datant de 1897 peuvent être considéré: comme de vieux bateaux. Les 19 contre torpilleurs et 44 torpilleurs qui en considérant leur dimension et leur vitesse ni sont pas de la plus haute importance, formen cependant un nombre dont il faut tenir compte Les sous-marins sont au nombre de 10. L'Autriche dispose en outre de sa flotte di Danube, se trouvant à Budapest, et consistan en 4 canonnières de 1776 tonnes. La flotte compte 15000 marins. Comme port de sous-marins, la ville de Pol; est assez importante. Cette station, qui a éti construite dans ces derniers années, possèdt deux cales flottantes. Les forces navales de l'Italie Voici d'après la « Kôlnische Zeitung » la forci de la marine italienne : 14 vaisseaux de ligne, dont 6 ont un déplace ment de plus de 20,000 tonnes. Equi Noms Déplacement Grandes pièces pagi Santé Alighieri 21,000 t. 12 de 30.5 cM. 98" Conte di Cavour 22,500 t. 13 de 30,5 cM. 100( Leonarda è Vinci 22.500 t. 13 de 30.5 cM. 100( Giulio Cesare 22.500 t. 13 de 30.5 cM. 100( CajoDuilio 22.700 t. 13 de 30.5 cM. lOOt Andréa Doria 22.700 t. 13 de 30.5 cM. 100( Les huit suivants sont de plus ancienm construction : Equi Noms Déplacement Pièce» payi Emanuele Filiberto 9.800 t. 4 de 25.4 cM. 55£ Ammiraglio di St-lion 9.800 t. 4 de 25.4 cM. 55f Benedetto Brin 13.400 t. 4deo0.5cM. 82( Regina Margherita 13.400 t. 4 de 30.b cM. 82( Regina Elena 12.800 t.. 2 de 30.5 cM. 76' Vittorio Emanuele 12.800 t. 2 de 30.5 cM. 764 Napoli 12.800 t. 2 de 30.5 cM. 76' Roma 12.800 t. 2 de 30.5 cM. 76^ 8 croiseurs cuirassés, dont les plus puissants ne mesurent que 10.600 t. tandis que les plus modernes vont jusqu'à 30.000 tonnes. 8 croiseurs de 1300 à 3800 tonnes. Trois seulement ont une vitesse de 28 milles. Les autres, avec une vitesse de 19 à 22 milles, peu- ww in UwlHIVIV juumai. vent être considérés comme étant du vieux système. 11 y a 49 contre torpilleurs de haute mer. Ce grand nombre doit être' attribué à la longueur extrême des côtes. Des 50 destroyers la plupart ne méritent pas ce nom. En grandeur et en vitesse ils arrivent très loin après le type destroyer moderne.Tel est également le cas pour les torpilleurs, qui avec une vitesse de 26 à 28 milles viennent de beaucoup après les bateaux modernes allemands.15 bateaux torpilleurs de second* classe avec un déplacement de 79 tonnes et une vitesse de 16 milles seulement ne peuvent plus jouer un ■ rôle dans la guerre navale moderne. Environ 20 sous-marins complètent la marine italienne. Le nombre des unités est plus consi-: dérable que celui de l'Autriche. Seulement, dit : la KOlnische, ce n'est pas le nombre qui décide, i 11 faut encore citer 13 chantiers pour les constructions navales, 4 fabriques de munitions, i deux ateliers de blindage et deux fabriques de i torpilles, de sorte que l'Italie ne dépend pas de l'extérieur et qu'elle est bien préparée pour la t guerre navale. ->r—. -0l—^ ,g, -^,1, ECHOS . L'incinération des tués Le ministère de la guerre français, sur pro-t position de la Commission sanitaire de la Cham-i bre des députés, a autorisé des essais d'incinération de cadavres sur les champs de bataille. En Hollande ' Le gouvernement hollandais a déposé un pro-• jet de loi à la deuxième Chambre pour demander une augmentation du budget en cours de 3 i millions de florins et une augmenta.ion de t même import pour1 le budget des Indes néerlandaises. Ces ressources serviront à commencer la construction de 2 croiseurs et de 4 i sous-marins destinés à la défense des Indes.Les ; sous-marins seront du même type que ceux qui . sont actuellement en construction. Les croiseurs jaugeront environ 6.000 tonnes chacun; i:s auront une vitesse de 30 milles et seront armés de 10 canons de 150 millimètres. Au iours de la discussion du projet de loi , concernant l'extension du service militaire de la territoriale, le député socialiste Troelstra s'est prononcé contre l'urgence du projet et a déclaré que s'il était discuté au milieu d'une atmosphère de panique, on tarait le jeu de ceux . qui désirent une participation rapide de la Hollande à la guerre. Un pareil procédé doit être I énergiquement condamné, parce qu'il inquiéte-I ferait la population et créerait des tendances I belliqueuses. 1 .* * ! Le n Journal Officiel » néerlandais publie Un arrêté royal interdisant l'exportation de toutes : armes, à l'exception des fusils de chasse. Dans certains cas spéciaux, l'autorisation d'exporter peut être accordée. En Grèce i Les élections i Les élections législatives ont eu lieu en Grèce, dimanche dernier. Le parti Gumaris aurait recueilli environ 150 sièges sur 316. Il a remporté ses principaux succès à Salonique, à Draina, à Serres, en Argolide, à Corinthe et en Messenie. Parmi les circonscriptions favorables à Venizelos on cite l'Attique, la Béotie, l'Epire, une partie de l'île de Crête et le Pelo-ponèse. Il faudra, dit une dépêche d'Athènes, attendre jusqu'au 20 juillet, réunion de la Chambre, pour savoir quel résultat les élections auront sur le maintien du gouvernement. ■Feuilleton du Journal de Garni. 4' LE DOCTEUR RAMEA par vjc,w nvj c,o Elle recula effrayée, joignit les mains, et s Pliante : — Mais la pauvre petite, si innocente:... Rameau répondit avec fureur : — Ce sont les gens comme vous qui me Suent d'elle I Allez-vous-en ! '1 fit un pas en avant, avec un air si terr: Velle n'osa pas dire un mot de plus et soi Quand il Fut seul, les battements tumultu de son cœur l'effrayèrent. Il se croyait re 'enu plus maître de lui. Un mot inopport "ae demande intempestive, et sa viole 'avait enore emporté. Et contre qui? Cot femme dont il avait été en mesure, def "'"gt-cinq ans, d'apprécier l'infatigable déve ment. Etait-elle coupable d'un malheur qu'. navait pu empêcher? Oh! elle ne mentait [ ''lc savait. H retomba dans sa tristesse,en se découvt si désarmé et si faible. Un domestique lui porta son dîner auquel il ne toucha pas. était fait de s" supériorité d'esprit qui le Utait au-dessus des compromissions. En ui stant. il redevint un homme semblable au> très, à la merci de la chaleur de son sang s la sensibilité de ses nerfs. Il demeura son la tête inclinée, roulant dans son cerveau d geuses pensées. Il se sentait très chance depuis qu'il n'avait plus à craindre les as; de Talvanne. Sa dernière révolte avait été up- voquée par l'intervention de Rosalie. Po dans ses derniers retranchements, il se de dait avec énergie. Rélégué dans la solitud le silence, sa résistance tombait. Il était loi- contre les autres, point contre lui-même. Invinciblement, comme la veille, le be ble de connaître ce qui se passait dans la ni£ -tir s'imposa à son esprit. Le tableau de la pa ;ux petite malade, ayant auprès d'elle Robert q de- suppliait de ne pas mourir, s'évoqua de un, veau, et la voix insidieuse qui lui avait nce parlé à l'oreille, se fit encore entendre : « < itre tente donc ton désir. Sors d'ici, va t'infor: iuis qui le saura? » Toujours cette hypocrite con ue- 1ère qui le poussait à la lâcheté! Il s'ind :11e et, tout haut, comme s'il s'adressait à quelq >as, de présent et, pourtant, d'invisible, il dit — Je n'irai pas ! ant Et les heures s'écoulèrent. Il entendit ap- J ner minuit. Le silence, autour de lui, était i ^'en plet. Les voitures avaient cessé de rouler dan met_ la rue. Pas un bruit, pas un souffle : la solitude , in. On eût pu croire qu'un ordre avait été donn au_ pour que le passage fût libre, devant lui, s' •t de voulait monter. Il ouvrit sa fenêtre : son froii ^re. brûlait. La lune pâle et pure argentait les mas 'ora- sifs du jardin. Un rossignol se mit à vocaliseï lant, dans les lilas, et les trilles de l'amoureux ail auts faisaient un si violent contraste avec la sépu! pro- craie tristesse qui éntourait Rameau, qu'il lu ussé sembla que l'oiseau chantait sur une tombe. 1 ifen- ne voulut pas l'entendre davantage et repouss e et sa fenêtre. fort Hésitant encore, il marcha de long en large tenaillé par l'envie de monter. Puis, brusque soin ment, il sortit. Il suivit, dans l'obscurité, le cou ison loir, gravit l'escalier, arriva à l'étage supérieur jvre entra, sans bruit, dans le salon, et vit la port< ti la de la chambre entre-bâillée. comme la veille. 1 nou entendit parler, il approcha. Un homme étai déjà assis, près de la lampe, dans un fauteuil, mai Don- ce n'était pas Robert, c'était Talvanne. Le vieil ner, lard, fatigué par les veilles, brisé par les émo seil- tions, n'avait pu vaincre sa lassitude, et s'étai igna endormi. Les paroles entendues, c'était la ma u'un lade qui les prononçait, dans son inguérissabf délire, se plaignant toujours, et plus amaigrie plus blême, plus dévorée par la fièvre, son- Rameau franchit le seuil de la chambre, su :om- la pointe du pied, ainsi qu'un voleur. Il alla jus s qu'au lit et, debout, tout près de l'enlant, il la regarder. Les ravages de la maladie lui i parurent terribles, trahissant un affaibli i ment profond, présageant une catas.rophe t chaîne. Les yeux de la douce créature éta fermés, il ne vit pas leur couleur bleue, qui rappelait l'ami infâme. Ses cheveux blo 5 étaient noyés dans l'ombre, il ne vit pas I ton d'or, qui criait l'adultère. Il ne distin i que la bouche souffrante, dont les lèvres, ei 1 deux baisers, lui avaient dit tant de tendres î II.n'aperçut que les pauvres petites mains, tées d'un tremblement fébrile, ces mains ca , santés qui passaient, si délicieusement, dan; barbe blanche. Il frissonna de regret, de c leur et de désir. Ce front pâle tentait sa lè' il eût voulu l'embrasser, comme autrefois. î cependant il lui faisait horreur! 1 II se tordit les mains d'angoisse. Oh ! Le : t plice, la malédiction, de ne pouvoir pas se 1 » ser tomber à genoux, devant ce lit d'agonie n'avoir pas le droit de l'entourer de ses b comme d'une barrière vivante contre la mi t Oh ! Les misérables, qui avaient empoiso son cœur, souillé sa pensée, détruit toutes : croyances et creusé cet abîme de honte et dégoût entre lui et l'enfant qu'il avait ado: Un flot de colère monta aux lèvres de Ram r et là, en face de leur fille mourante, il prit deux coupables à témoin de leur infamie. i osa Tout à coup, il frémit jusqu'au fond des n-ap- trailles. Une voix s'était élevée, disant avec un sse- accent de joie inexprimable : 3rn- .— Oh ! Papa ! C'est toi ! Enfin ! lent Bouleversé, Rameau voulut faire un pas en ■ui arrière; mais la petite main tremblante l'avait nds saisi, et il en sentait la brûlure sur son bras. II eur vi les regards d'Adrienne fixés sur les siens, gua Mais il ne pouvait juger si les yeux de l'enfant ître étaient bleus, tant ils étaient voilés par les lar- ses mes. Il essaya encore de se dégager, mais la agi- voix s'éleva, de nouveau, plus touchante : "es- — Oh ! Papa, je t'en supplie, ne me quitte i sa pas ! lou- H s'arrêta, immobile, oppressé, les oreilles 're, pleines de bourdonnements. Ses jambes brisées Et par l'émotion se dérobaient sous lui. La voix se fit entendre encore, mais plus faible, et il sem- up- bla à Rameau que c'était celle d'Adrienne toute ais- petite, alors qu'elle était encore sa fille, et qu'il de la veillait, pendant ses premières maladies : -as, — Oh! Papa, j'ai bien mal... bien mal! Et ""t! ni parrain, ni Robert, ni tes amis n'y peuvent iné rien... Toi! oh! toi, si tu m'aimais, comme ses avant... de ■ée. eau les ( A suivre )

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