Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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23 February 1915
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JOURNAL DE GAND r ABONNEMENTS : RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES BELGIQUE : 8 fr. par an ; 4 fr. pour six mois ; 3 fr. pour trois mois 3^ RUiC IDE FLANDRE, 3, G-_A_3Sri3 Pour Vétranger, le port en sus TELEPHONE 665 ^°'r 'e au ^as 'a dernière page du journal. lia réponse allemande ■ à la noie américaine B L'ambassadeur américain à Berlin a reçu le ftû lévrier la réponse de l'Allemagne à la note I juéricaine du 12 février. I Celle réponse dit que le gouvernement alle-! H n(| a reçu la note américaine avec le même I Hsprit de bienveillance qui paraît avoir dicté Melle-ù- ■ : gj|e que le gouvernement allemand a, dès HL début delà guerre, donné son assentiment à la proposition des Etats-Unis de ratifier la décla-l' ration de Londres, mais que l'Angleterre a violé HL droit des gens, en coupant toutes importations Krs l'Allemagne, et en essayant de condamner ■a population civile et pacifique à la mort par la 1 (ami ainsi que le prouve la saisie du Wilhelmina. fcsTandis que l'Angleterre interdit l'importation en Hllemagne d'objets qui ne sont aucunement con-Brebande, elle est elle-même approvisionnée, ■vec la tolérance des Etats neutres, d'objets qui l.'Soiit de la contrebande inconditionnelle. Des livraisons d'armes pour plusieurs centaines de Billions de marks ont été faites par des commerçants américains aux Etats ennemis de l'Al-■tmagne.■ Pour la sauvegarde de leur droit de faire avec ' ^Allemagne un commerce légitime, les Etats ■eutres n'ont rien obtenu de l'Angleterre. ■ L'Allemagne est donc décidée à relever le | gant, et elle exprime la confiance que les Etats f neutres qui ont accepté en silence ou en pro-ijestant les mesures de famine prises par l'An-Kleterre, ne se montreront pas moins tolérants E l'égard de l'Allemagne, même sur les mesures de l'Allemagne, inaugurant, comme celles de [Angleterre, une nouvelle manière de faire la Ruerre maritime. ■ I Le gouvernement allemand est donc décidé à ■mpêcher, par tous les moyens à sa portée, ■importation de matériel de guerre en Angle-Pierre ou dans les pays qui lui sont alliés. Ries bateaux neutres qui, malgré l'avertisse-ent et le délai donnés par l'Allemagne, entrent dans les eaux bloquées portent la res-I fonsjbilité de ce qui arrivera. Le gouvernement illemand décline cette responsabilité formelle-' ment. I Le gouvernement allemand est prêt à prendre 1 én considération avec le gouvernement américain les moyens propres à assurer la sécurité du commerce légitime des neutres dans la zône I de guerre. ■ Toutefois, ces mesures sont rendues difficiles par l'abus du pavillon neutre et par la contrebande de guerre à laquelle se livrent les neutres. I Le gouvernement anglais ayant armé les navi-res marchands anglais pour opposer résistance aux sous-marins allemands, il est difficile à Beux-ci de procéder aux perquisitions. I Les commandants des sous-marins ont reçu ferdre de s'abstenir de violences contre les navires de commerce américains pour autant que Ijeux-ci soient reconnaissables. A cette fin le [ouvernement allemand recommande aux Etats-Inis de faire convoyer ses navires marchands, pis ceux-là seulement qui ne transportent pas les objets considérés comme contrebande par Angleterre à l'égard de l'Allemagne. Il recommande aussi aux navires mar-[hands américains d'éviter la zône de guerre l'nsi longtemps que la question du pavillon n'est lis réglée. La réponse dit finalement que si le gouverne ment américain trouve moyen de faire respec la déclaration de Londres, de telle sorte q l'Allemagne puisse s'approvisionner de vivi et de matières premières, le gouverneme allemand reconnaîtra que le gouvernement d Etats-Unis a procuré un grand progrès dans 1 méthodes de faire la guerre, et il déduira vole tiers les conclusions de cette situation nouvel ÉCHOS Stijn Streuvels Du Nieuwe Rotterdamsche Courant : « Après sa première visite en 1914, Stijn Stre vels était rentré en Flandre. Le tl février il reparu inopinément à Amsterdam, apport; avec lui de manuscrit complet de son Jourr de Guerre. Celui-ci sera imprimé et parai après le 1er mars. » Streuvels passera ici toute la semaine pi chaine encore, son passeport étant valable ji qu'au 28 février. » Comme la tranquilité la plus complète règ dans son pays, il a décidé d'emmener avec sa femme et ses enfants. » Petite guerre Les gosses jouent à la guerre un peu partoi Mais le champ des opérations n'a pris nulle p; le développement que lui ont donné les garni de Pierreuse (quartier marollien liégeois) guerre contre les gosses de Sainte-Walburge. Depuis deux mois on te bat à toute heui On creuse des tranchées dans les terrai vagues, on édifie des redoutes dans les maiso en construction. On jette beaucoup de pierre II y a eu des blessés, même sérieusement, da ces armées fortes de deux ou trois cents garnir Cela plaît fort aux gosses liégeois mais p aux habitants de Sainte-Walburge, qui plaignent formellement à la police. Malgré toi la guerre continue et de nombreux particulie doivent tenir leurs volets baissés toute journée. Pour peu que cela continue ou rede cendra dans les caves I LA GUERRE La Situation Sur le front occidental la lutte a été viole te cette semaine. Le 16 février les Français étaient parvenus prendre des tranchées allemandes dans les en\ rons de Ralincourt sur la chaussée Arras-Len Lille. Les Allemands ont réussi à reprend leurs tranchées. La même chose est arrivée à St-Eloi, au si d'Ypres, mais inversement. En Champagne la lutte fut la plus violen Continuellement les Français ont essayé i briser la résistance allemande. Le 16 févri ils parvinrent même à prendre entre Souain l'Argonne une partie des tranchées sur ui largeur de 3 kilom. Les Allemands annoncent maintenant qu'i ont repris une grande partie du terrain perdu. Le 18 février les Français ont attaqué ( nouveau en grandes masses. Les troupes françaises ont attaqué sur to le front à partir de Boureuilles-Vauquois, ; sud de Varennes jusqu'à la frontière allemand Sur les bords de la Meuse il paraît que la lut fut très sanglantes. er Au nord de Pont à Mousson les Allemands ue ont évacué Norroy, qu'ils avaient pris quelques es jours auparavant. nt En résumé, malgré la violence de la lutte, les es changements au front sont minimes. es La même chose ne peut pas être dite du front n- oriental. le. En effet, comme les dépêches l'ont déjà •• annoncé, les Russes se sont retirés du territoire allemand. Les combats continuent encore toujours. Tout porte à croire que les Russes vont se retirer complètement sur Kowno, Vilna, Grodno, Lomza Ostrolenka, Nowo Georgiewsk, qui sont des villes fortifiées situées sur le Narew. u" Dans la contrée au sud de la Vistule c'est a encore toujours près Borzimow et Bolimow nt qu'on se bat. Pour qui cette bataille sera favorable on ne l'en-ra trevoit pas encore ; des deux côtés des renforts arrivent constamment; c'est en effet de cette °" bataille que dépend le sort de Varsovie. 1S" Quant au front des Carpathes, malgré l'acharnement pas de changements. Par contre en ne Bukovine les Autrichiens ont repris une grande lU' partie de leur territoire occupé. Pour ce qui concerne le front austro-serbe, la dernière dépêche nous annonce qu'on y bom-,tÉ barde des villes ouvertes. lrj A part cela il n'y a que des escarmouches entre patrouilles. ;n Cette semaine donc le calme a disparu des deux fronts, peut-être qu'il n'y reviendra plus. is Sur le front oriental Communiqué officiel autrichien is' Vienne, 19 févr. —■ Sur le front en Pologne une grande activité a régné toute la journée, les Russes ayant renforcé leur feu d'artillerie et sg d'infanterie. j Sur plusieurs parties du front les Russes fu- rent repoussés de leurs positions avancées. I En Galicie occidentale nous avons attaqué s sur certaines parties, et nous avons pris quelques tranchées avancées des positions ennemies.Les chasseurs impériaux-tyroliens ont pris d'assaut une position ennemie fortement retranchée depuis plusieurs semaines et ont fait 300 prisonniers. Les combats dans les Carpathes continuent avec acharnement. n- Au nord de Nedwosina et de Kolomea nous avons repoussé les attaques de l'ennemi avec de à fortes pertes pour lui ; les combats augmen-*- tèrent de violence. s~ En Bukovine re La reprise de Chernowitz est commentée lon-guement dans les journaux allemands et autrichiens.D'aucuns n'y attachent qu'une importance ! politique, d'autres prétendent que cette reprise a une importance stratégique. ^ Le Reichspost de Vienne écrit : La reprise de Chernowitz n'est pas cette fois-ci le résultat d'une opération tendant à obli-ls ger les Russes à évacuer la Bukovine, mais elle est le résultat de l'offensive de l'armée autri-I chienne en Galicie orientale et en Bukovine. La marche victorieuse des troupes austro-allemandes en Bukovine étant très dangereuse pour les Russes, en effet il se pourrait qu'ils se voient obligés de se retirer sur le front des Carpathes, on peut s'attendre à une résistance de plus en plus acharnée. ■nntTr—Mi C'est ce que laisse déjà entrevoir le communiqué officiel autrichien. Bucharest, 19 févr. — Avant d'évacuer la ville les Russes ont emporté tout ce qu'il y avait dans les magasins de la ville. Ils ont de même détruit le pont sur le Pruth. En Mer « Navires franc-tireurs » Le professeur Flamm, qui écrit dans le « Berliner Tageblatt » au sujet sous-marins, dénomme les vaisseaux anglais de commerce armés, qui combattaient contre les sous-marins allemands des « navires franc-tireurs ». Un navire échoué De la Frontière hollandaise, 19 févr. — Le navire allemand Lissy en route de Hambourg à Emden a échoué près de Schiermonnikoog. Un bateau de sauvetage fut envoyé pour chercher l'équipage. Celui-ci a refusé de quitter le navire. En Grèce Athènes, 19 fév. — L'envoyé allemand, le comte Quaadt, quitte aujourd'hui Athènes à bord d'un navire de guerre grec. Son successeur arrivera par le même navire. — L'envoyé grec à Constantinople Panas, est arrivé ici. — La chambre a repris ses séances aujourd'hui. Sur le front austro-serbe Communiqué officiel autrichien Vienne, 19 fév. — Sur le front du sud les Serbes ont bombardé de nouveau des villes ouvertes situées près de la frontière. Semlin a reçu le 10 de ce mois environ 100 obus de canons de grand calibre; plusieurs bâtiments, parmi lesquel le bureau des postes, ont été endommagés; des civils furent blessés, deux enfants tués. Le 17 ils ont bombardé Mitrowitza. Le commandant des troupes des Balkans a alors donné l'ordre de bombarder Belgrade et a envoyé un parlementaire pour faire savoir à l'Etat-major Serbe qu'à tout bombardement d'une ville ouverte sera répondu par un bombardement.En Chine Chine et Japon On communiqué de source allemande que la réponse négative de Youansjikai aux desiderata politiques du Japon, n'a pas ramené le calme en Chine. Les partis révolutionnaires répandent des proclamations dans lesquelles l'acceptation des prétentions économiques du Japon par Youansjikai est considérée comme une félonie aux intérêts nationaux de la Chine. Le journal russe « Rjetsj » mande de Moukden qu'un journal chinois paraît, sur lequel l'ambassadeur allemand a une influence prépondérante. De Tokio on annonce que la réponse chinoise a été reçue avec grande indignation. Au Japon Mesures militaires Hambourg, 18 févr. — Le » Daily Chroni cle » apprend de Tokio que le Japon prend d'importantes mesures militaires. Tous les navires de guerre japonais qui, i! y a quelque temps étaient encore dans l'Archipel du Sud, sont en route vers les eaux chinoises. 20.000 soldats de l'infanterie marine ont été embarqués ces derniers jours. Environ 35 navires japonais croisent devant la côte de Chine. On ne sait pas encore ce qu'on pense de cette mobilisation en Russie. En tout cas une résistance de l'armée chinoise n'est pas à attendre, celle-ci n'étant pas encore organisée. En Italie La neutralité italienne Rome, 19 fév. — Le député Giretti a demandé pendant la dernière séance de la Chambre ce que le gouvernement italien croit devoir faire au sujet de la violation de la neutralité luxembourgeoise, puisque l'Italie a signé le Traité de Londres de 1867 qui garantit la neutralité du Grand Duché. Le secrétaire du Ministère des Affaires étrangères a répondu que, vu les circonstances présentes, il se croit tenu à ne pas répondre. Attitude italienne Le journal russe « Roeskoje Slovo », le semi-officiel du ministère des Affaires étrangères, apprend que dans les milieux diplomatiques de Petersbourg, on n'attache plus grande importance à l'entrée en scène de l'Italie et de la Roumanie. Le journal considère que la participation de ces deux nations se limiterait à occuper des territoires habités respectivement par des Italiens et des Roumains et qu'on ne peut pas considérer ces faits comme une participation active à la lutte. La crise économique Quoique l'Italie ne prenne pas directement part à la guerre, elle en subit néanmoins le contre-coup économique inévitable. Ce pays est, au point de vue de ses matières premières essentielles, tributaire de trois nations belligérantes. Il s'approvisionne de charbon en Angleterre, de fer en Allemagne et de bois en Autriche. Pour le moment il y a pénurie de bois pou," construire des huttes à ceux qui, par le tremblement de terre, sont sans abri. Le gouvei-nement s'est adressé à Vienne qui n'a pas refusé mais a posé comme condition que ITiaiie devait fournir du blé. Cette condition est dii-ficile à remplir, non seulement à cause de l'attitude neutre de 1 'Italie, mais aussi e; surtout à cause de sa propre pauvreté. La même difficulté surgit avec l'Allemagne, qui consent à fournir du fer, si l'Italie lui livre du cuivre et du nickel pour la fabrication des munitions. Mais cela ne rendrait-il pas difficile les rapports commerciaux avec l'Angleterre, d'où l'itaiie retire de grandes quantités de houille et de laine? Le trafic de marchandises entre la Suisse et l'Italie est considérable en ce moment. Environ 400 wagons importent en Italie, et 350 exportent journellement vers la Suisse. Au commencement de la guerre de grand.j ■ Feuilleton du Journal de Gand 10 pensee, 1 léon; j'ai M Le Comte et ensuit 5 H est du d DE I . armateur Monte-Cristo l par vance pe j ! ALEXANDRE DUMAS Dantès f — Co . — Ou Bientôt cette rumeur, que Dantès venait ce qu'il | etre arrêté comme agent bonapartiste, se ré- répugnan Mdit par toute la ville. je ne sa - — Eussiez-vous cru cela, mon cher Dan- qu'il y a- ars? dit M. Morrel en rejoignant son agent gt , "mptable et Caderousse, car il regagnait lui- i leme la vjue en toute hâte pour avoir quel- ^ un£ , nouvelle directe d'Edmond par le substi- quelques j "du procureur du roi, M. de Villefort, qu'il personne i '"naissait un peu; auriez-vous cru cela? avait la s > Dame, Monsieur! repondit Danglars,je vous ^ i »ais dit que Dantès, sans aucun motif, avait 1 : !làché à l'île d'Elbe, et cette relâche, vous savez, m'avait paru suspecte. un fa'( Mais aviez-vous fait part de vos soup- Ou )ns à d'autres qu'à moi? voilà le Je m'en serais bien gardé, Monsieur, — Oh ou,a tout bas Danglars; vous savez bien qu'à que nous lnse de votre oncle, M. Policar Morrel, qui mois, qu> scr»i-sous l'autre et qui ne cache pas sa mis en lil i m vous soupçonne de regretter N irais eu peur de faire tort à Edm e à vous; il y a de ces choses e avoir d'un subordonné de dire à et de cacher sévèrement aux aut ;n, Danglars! bien! dit l'armat ; un brave garçon; aussi j'avais nsé à vous, dans le cas où ce pat 5t devenu le capitaine du «Pharat mment cela, Monsieur? i, j'avais d'avance demandé à Dai jensait de vous, et s'il aurait quel ce à vous garder à votre poste; ns pourquai, j'avais cru remarq /ait du froid entre vous. que vous a-t-il répondu? 'il croyait effectivement avoir circonstance qu'il ne m'a pas c torts envers vous, mais que te qui avait la confiance de l'armat -ienne. ypocrite! murmura Danglars. jvre Dantès! dit Caderousse, c i'il était excellent garçon. i, mais en attendant dit M. Mor :« Pharaon » sans capitaine. ! dit Danglars, il faut espérer, p ne pouvons repartir que dans ti : d'ici à ceite époque Dantès s >erté. —m ******———"—a————gaa—B—m——a apo- — Sans doute, mais jusque-là? ond — Eh bien ! jusque-là me voici, monsieur lu'il Morrel, dit Danglars; vous savez que je con- son nais le maniement d'un navire aussi bien que res. le premier capitaine au long cours venu; cela ;ur> vous offrira même un avantage, de vous servir d'a. de moi, car lorsque Edmond sortira de prison, vre vous n'aurez personne à remercier: il repren- >n». dra sa place et moi la mienne, voilà tout. — Merci, Danglars, dit l'armateur; voilà en itès e^et ^u' conc'''e tout- Prenez donc le com-qUe mandement, je vous y autorise, et surveillez „ar le débarquement; il ne faut jamais, quelque uer catastrophe qui arrive aux individus, que les affaires souffrent. — Soyez tranquille, Monsieur; mais pour- ra-t-on le voir au moins, ce bon Edmond? eu' — Je vous dirai cela tout à Uheure, Dan-iteglars; je vais tâcher de parler à M. de Ville- fort et d'intercéder près de lui en faveur du eur ...... prisonnier. Je sais bien quç. c est un royaliste enragé, mais, que diable! tout royaliste et procureur du roi qu'il est, il est un homme aussi, 'est et je ne le crois pas méchant. — Non, dit Danglars, mais j'ai entendu rel, dire qu'il était ambitieux, et cela se ressemble beaucoup. lis- -— Enfin, dit M. Morrel avec un soupir, ■ois nous verrons; allez à bord, je vous y rejoins, era Et il quitta les deux amis pour prendre le chemin du palais de justice. — Tu vois, dit Danglars à Caderousse, la tournure que prend l'affaire. As-tu encore envie d'aller soutenir Dantès maintenant? — Non, sans doute; mais c'est cependant une terrible chose qu'une plaisanterie qui a de pareilles suites. — Dame! qui l'a faite? ce n'est ni toi, ni moi, n'est-ce pas? c'est Fernand. Tu sais bien que quant à moi j'ai jeté le papier dans un coin: je croyais même l'avoir déchiré. — Non,non,dit Caderousse. Oh ! quant à cela, j'en suis sûr; je le vois au coin de la tonnelle, tout froissé, tout roulé, et je voudrais même bien qu'il fût encore où je le vois! — Que veux-tu? Fernand l'aura ramassé, Fernand l'aura copié ou fait copier, Fernand n'aura peut-être même pas pris cette peine; et, j'y pense... mon Dieu! il aura peut-être envoyé ma propre lettre ! Heureusement que j'avais déguisé mon écriture. — Mais tu savais donc que Dantès conspirait?— Moi, je ne savais rien au monde. Comme je l'ai dit j'ai cru faire une plaisanterie, pas autre chose. Il paraît que, comme Arlequin, j'ai dit la vérité en riant. — C'est égal, reprit Caderousse, je donnerais bien des choses pour que toute cette affaire ne fût pas arrivée, ou du moins pour n'être mêlé en rien à toute cette affaire. Tu verras qu'elle nous portera malheur, Danglars! •—■ Si elle doit porter malheur à quelqu'un, c'est au vrai coupable, et le vrai coupable c'est Fernand et non pas nous. Quel malheur veux-tu qu'il nous arrive à nous? Nous n'avons qu'à nous tenir tranquilles sans souffler le mot de tout cela, et l'orage passera sans que le tonnerre tombe. — Amen ! dit G»derousse en faisant un signe d'adieu à Danglars et en se dirigeant vers les allées de Meillan, tout en secouant la tête et en se parlant à lui-même comme ont l'habitude de faire les gens fort préoccupés. — Bon ! dit Danglars, les choses prennent la tournure que j'avais prévue: me voilà capitaine par intérim, et si cet imbécile de Caderousse peut se taire, capitaine tout de bon. Il n'y a donc que le cas où la justice relâcherait Dantès? Oh! mais, ajouta-t-il avec un sourire, la justice est la justice, et je m'en rapporte à elle. Et sur ce, il sauta dans une barque en donnant l'ordre au batelier de le conduire à bord du u Pharaon », où l'armateur, on se le rappelle, lui avait donné rendez-vous. Mardi 2^ février 1913 JLO centimes le numéro S9me année — N° 54

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