Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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03 December 1915
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s.n. 1915, 03 December. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6m3319wc7p/
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Vendredi décembre £3 centimes le numéro i)9me année — JN° 3Î37 JOURNAL DE GAND A BONNEMENTS : RRLOIQUR : S fr. par an ; 1 fr. pour six mois ; 'Z. fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port ei sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. A travers Gand XI Du parvis St-Jacques, nous apercevons un gracieux campanile ou tout un carillon de ciocnes et de clochettes rit entre les abat-Son.Je ne sais si ce n'est qu'une illusion, mais il me semble que ces petites fées sonores ont une physionomie, et que, rien qu'à voir celles-ci, on leur devine une voix de cristal et une âme pure et délicate. Depuis de longs mois elles s'enfeimei.l dans un aristocratique et dédaigneux silence: mais comme elles s'en s'ont donné de tinter, aux jours radieux de notre grande foire d'art! Qui sait? Peut-être l'harmonieux écho de leurs chansons floite-t-il encore, dans le square voisin, au fond de la mémoire d'un rouge-gorge ou au faîte d'u.. hêtre séculaire... Mais le jardin aussi parait se recueillir et s'assoupir. Dans la paix morne de ses allées errent, soucieux ou las, quelques désœuvrés et quelques rêveur., ; sur les gazons marcescents volettent, comme de grands papillons aveuglés et fous, les feuilles tombées; seuls, debout sous le vent, les grands arbres attestent une confiance solide, une majestueuse sérénité. Pensez donc: ils en ont vu tant, de rafales, de bourrasques, de tempêtes, depuis les jours lointains où les solitaires de Baudeloo méditaient sous leurs ombrages! Ils savent bien que tous les orages s'apaisent, qu'il n'est pas de nuit sans aurore, pas d'hiver sans renouveau... Et c'est pourquoi, fermes et résolus dans leur attente, ils redressent fièrement leur tête chenue. Qu'ils sont beaux, profilés sur l'immense pan de ciel gris qui surplombe la Lys! Tandis quei de ce côté, la rivière borde de clarté le jardin, celui-ci s'encadre, d'autre part, des sombres constructions de l'ancienne abbaye, laquelle fut désaffectée en 1797, après la supression des couvents. C'est alors qu:on transporta en cet endroit toutes les biblio.hèques monastiques de la ville, ce qui fut le noyau de la bibliothèque de l'Université, aujourd'hui encore établie dans l'église de l'abbaye. Le reste des bâtiments est occupé par l'Athénée royal. Quelques vestiges de splendeur passée y subsistent : un superbe carrelage de mosaïque (de-couvert en 1879, sous le plancher d'une classe), des voûtes au dessin élégant, des boiseries d'un beau travail et des tapisseries bruxelloises du XVII' siècle. On a pu admirer ces dernières à l'exposition d'Art ancien de 1913, oû elles garnissaient le salon dit « de Baudeloo ». • Si nous quittons le square en longeant la Lys, nous atteignons bientôt le pont St-Gecrge, d'où le regard embrasse une immense perspective maritime .C'est ici que confluent la Lys, le Bas-Escaut, le canal de la Pêcherie, et cet autre, appelé « branche de Pauw ». Le mouvant miroir des eaux varie sans cesse le paysage, et il passe comme un souffle du large sur le vaste quai de la Tour rouge et sur celui du Château. Tour rouge ei Château n'existent plus qu'à l'état de légende : leur nom rappelle la forteresse que Charles Quint fit construire en cet endroit pour réduire à l'obéissance les Gantois rebelles. La quai du Château nous mène au dock. Pour qui se souvient de la fiévreuse anima-lion qui régnait là jadis, le spectacle des bassins déserts, des hangars vides et des en trepôts abandonnés, est profondément mélancolique. On contemple dans une rêverie .douloureuse la nappe infinie de l'onde où ne flotte pas une voile, oû ne s'élève pas un cri. Voici que le soir de novembre descend dans la brume. Les rives, tout là-bas, semblent se rejoindre et, tandis qu'au bord des Feuilleton du journal de Gand 160 Le Comte DE Monte-Cristo par ALEXANDRE DUMAS Sans doute Albert allait discuter sérieusement ses droits au fauteuil académique,mais on vint annoncer aux deux jeunes gens qu'ils étaient servis. Or, l'amour chez Albert n'était nullement contraire à l'appétit Il s'empressa donc, ainsi que son ami, de se mettre à table, quitte à reprendre 'a discussion après le diner. Après le dîner, on annonça ie comte de Monte-Cristo. Depuis deux jours les jeunes gens ne l'avaient pas aperçu. Une affaire, avait dit maître Pastrini, l'avait appelé a Ci-vita-VeCchia. Il était parti la veille au soir, et st> trouvait de retour depuis une heure seulement. Le comte fut charmant; soit qu'il s'observât, soit que l'occasion n'éveillât point chez lui les fibres acrimonieuses que certaines cir- quais les bâtiments tristes et noirs se nimbent de poésie, une allège émerge de l'ombre. A son mai tremble une étoile dont le lumineux sillage s'allonge sur le bleu profend di lac. Et le désolant spectacle se change en une vision de beauté et d'espoir. LA (.11:15151; Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 1' décembre (communiqué de midi). — A l'ouest de la Bassée, nos troupes ont fait sauter tout un système de mines, ce qui a causé d'importants dégâts dans la position anglaise. Deux avions, l'un anglais, l'autre français, ont été descendus et leurs occupants faits prisonniers. Communiqué officiel irançais Paris, 1" décembre. Rapport du soir du 30 novembre. — En Champagne, à par: le feu d'artillerie habituel, on signale seulement des combats avec des grenades à main. En Artois, dans les environs de Loos et en Alsace, feu de notre artillerie, qui a fait éciojler des tranchées ennemies au nord de l'lunibacn, dans la vallée de la Fecht. Communiqué officiel anglais Londres, 1" décembre..— French annonce le 29 novembre (Reuter) : Pendant la nuit du 25 novembre, un détachement s'introduisit dans les tranchées allemandes près de Gommecourt et jeta des grenades à main. Près de Givenchy nous avons fait exploser une mine, qui a détruit deux galeries. Les aviateurs ennemis sont très actifs. Le 28 novembre il y a.eu 15 combats aériens. Nous ?vons lancé des bombes sur Gits et La Cha-pelette.Communiqué officiel belg'e Le Havre, 1' décembre. — Feu d'artillerie contre notre front à Ramscapelle, Pervyse, Cudestiiyvenskerke, au sud de Dixinude, à Oudecapelle et Noordscltoote. Nos batteries bombardèrent le (rond allemand de Roode-liemme, Eessen, Woiimen et Bixschoote. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, l1 décembre. — Pas d'événements notables. Communiqué officiel autrichien Vienne, 1 décembre. — Pas d'événements importants. Pendant le mois de novembre, les forces alliées se trouvant sous le commandement supérieur austro-hongrois ont fait prisonniers 78 officiers, 12,000 hommes et capturé 32 mitrailleuses.Communiqué officiel russe St-Pétersbourg, 30 novembre. Rapport du 29. — Dans la zone de Riga, le feu d'artillerie augmente en intensité sur différents peints. Pas de changement au front Riga-Dunabourg. Au nord-ouest de Dunabourg, près d'illuxt et près du village de Casimi-schki.les Allemands ouvrirent un feu violent contre nos tranchées et passèrent à l'abaque. Ils se retirèrent sous le feu concentré de notre artillerie et de l'infanterie. Passant à la contre-attaque, nous avons rejeté l'ennemi de Casimischki et du bois situé à l'ouest. Une partie de nos troupes pénétrèrent en même temps à Illuxt et occupèrent le faubourg sud de la ville. Le combat continue sous le développement d'un feu d'ar-•illerie violent réciproque. Rien à signaler du front de Dunabourg jusqu'au Pripet.Au sud-ouest de Pinsk, nous nous sommes introduits dans les lignes allemandes. A la rive du Styr l'ennemi a dû se retirer à l'ouest près de Kozlince et Czartorysk. Rapport du 30 novembre. — Au front de constances avaient déjà fait résonner deux eu trois fois dans ses amères paroles, il fut à peu près comme tout le monde. Cet homme était pour Franz une véritable énigme. L.e comte ne pouvait douter que le jeune voyageur ne l'eût reconnu; et cependant, pas une seule parole depuis leur nouvelle rencontre ne semblait indiquer dans sa bouche qu'il se rappelât l'avoir vu ailleurs. De son côté,quelque envie qu'eût Franz de faire allusion à leur première entrevue, la crainte d'être désagréable à un homme qui l'avait comblé, lui ef son ami, de prévenances, le 'retenait; il continua donc de rester sur a même réserve que lui. 11 avait appris que les deux amis avaient voulu faire prendre une loge dans le théâtre Argentina, et qu'on leur avait répondu que tout était loué. En conséquence, il leur apportait la clef de la sienne; du moins c'était le motif apparent de sa visite. Franz et Albert firent quelques difficultés, alléguant la crainte de l'en priver lui-même; mais le comte leur répondit qu'allant ce soir-là au théâtre Palli, sa loge au théâtre Argentina serait perdue s'ils n'en profitaient pas. Cette assurance détermina les deux amis à accepter. Franz s'était peu à peu nabit.v à cette pâ- i Riga activité de notre artillerie. L'ennemi attaqua, dans la soirée du 28 novembre, te village de Komora (25 kilomètres au sud-c.iest de Pinsk). Hier midi l'attaque v.-s'a. A la rive du Styr, nous avons attaqué la position ennemie à l'ouest du vil âge de Kozlince. Sur le front des Balkans Communiqué officiel allemand Berlin, l1 décembre, — En différents endroits, il y a eu des combats heureux avec des arrière-gardes ennemies. Près de Prizrend, les troupes bulgares ont fait prisonniers 15,000 Serbes et capturé de nombreuses pièces d'artillerie de montagne et d'autre matériel de guerre. Communiqué officiel autrichien Vienne, 1 décembre. — Nos troupes avancent en encerclant Plevlje. Une colonne attaque les hauteurs Grodina, au sud-çst des Metalka-Sattels; une autre a assaiUi, vers la tombée du jour, les approches d'un haut plateau, défendu avec acharnemmt par les Monténégrins, à i 10 kilomètres au nord de Plevlje. | Prizrend fut pris par les Bulgares le 29 novem-i bre à midi. L'armée du général von Kâvess fit I prisonniers, pendant le mois de novembre, ' 40,800 soldats serbes et 26,600 hommes en état de porter les armes ; elle captura 179 canons et 12 mitrailleuses. Communiqués officiels bulgares Sofia, l': décembre (commun.qué 6fnciel du 28 nov.). — Dans la direction de Pnz-den, nos troupes poursuivent les Serbes sans repos; ceux-ci se retirent en grand City ordre vers le Monténégro. La rouie Pristi-tina-Prizren est jonchée de pièces d'équipement et de matériel de guerre. Des deux coiés de la route on aperçoit de nombreux cadavres de chevaux et de bœufs ainsi que des voitures endommagées et des autos de charge. Nous avons découvert dans les environs du village de Suhavska une quantité i considérable de munitions ainsi que de nombreux canons, dont seulement les affûts et les essieux restèrent. Plus au sud, nous avons trouvé les débris de matériel pour la construction des ponts d'une compagnie de génie. Tout ceci prouve que les restes de l'armée serbe ne sont plus que des masses errantes. Au cours de cette journée, nous fîmes 2,200 prisonniers et 16 canons ainsi que 22 voitures de munitions furent capturées. Sur le front méridional, les opérations se développent en notre faveur. Nos troupes ont occupé le 26 novembre la ville de Kiche-vo. Aujourd'hui elles ont pris possession d: la ville de Kruschewo. Les Serbes n'opèrent plus dans cette région que par petits détachements isolés. Nos troupes qui opèrent le long de la Cerna supérieure, ont passé ce fleuve et se sont emparées des ponts et des routes qui conduisent à Bitolia (Monastir). Sur le restant 1 i fron.t, peu de changements. Dans les communiqués journaliers de notre grand état-major général, les operatinns de nos troupes ne sont esquissées que là oû des changements se produisent dans la situation.En général, on ne signale rien des fronts oû la situation reste inchangée. Ceci concerne spécialement le front méridional, où, en raison de la passivité des troupes anglo-françaises, notre communiqué n'a que peu 3 signaler au sujet des opérations qui y ont eu lieu. Afin d'empêcher toute interprétation de ce silence en Europe, l'état-major général bulgare publie que les opérations des troupes anglo-françaises se sont bornées à celles de la vallée de la Cerna. Les troupes anglo-rançaises n'ont pas seulement pu avancer d'un seul pas au delà des positions qu'elles leur du comte qui l'avait si for; frappé la première fois qu'il l'avait vu. 11 ne pouvait s'empêcher de rendre justice à la beauté de sa tête sévère, dont la pâleur était le seul défaut ou peut-être la principale qualité. Véritable héros de Byron, Franz ne pouvait, nous ne dirons pas le voir, mais seulement songer à lui sans qu'il se représentât re visage sombre sur les épaules de Manfred ou sous la toque de Lara. Il avait ce pli du Lm\! qui indique la présence incessante d'une pensée amère; il avait ces yeux ardents qui lisent au plus profond des âmes; il avait cette lèvre hautaine et moqueuse qui donne aux paroles qui s'en échappent ce caractère particulier qui fait qu'elles se gravent profondément dans la mémoire de ceux qui les écoutent.Le comte n'était plus jeune ; il avait quarante ans au moins, et cependant on comprenait à merveille qu'il était fait pour l'emporter sur les jeunes gens avec lesquels il se trouverait. En réalité, c'est que, par une dernière ressemblance avec les héros fantastiques du poète anglais, le comte semblait avoir le don de la fascination. Albert ne tarissait pas sur le bonheur que lui et Franz avaient eu de rencontrer un pareil homme. Franz était moins enthousiaste, et cependant M subissait l'influence qu'excr- i occupaient à l'époque de l'arrivée de nos troupes; mais elles ont été refoulées de quelques kilomètres derrière ces positions. Toutes les tentatives d'avancer au nord-ouest J' la Cerna sont restées sans résultat. Aujour-d'hji aucun Serbe ni aucun Français ne se trouve sur la rive gauche de la Cerna. Les ponts du fleuve jusqu'à l'embouchure dans !e Wardar ont été détruits par les. troupes françaises et serbes dans leur retraite. Sofia, 1™ décembre. —■ Communiqué l'état-major général bulgare du 29 novembre. — A midi, nos troupes ont pris après un court combat d'une importance décisive la ville de Prizren ; elles ont fait 16 à 17,000 -tisonniers et cris 50 canons de campagne et obusiers, 20,000 fusils. 148 automobiles et une quantité de matériel de guerre. Le nombre de prisonniers accroît constamment. Le roi Pierre et l'ambassadeur russe, le prince Troubetzkoi, sont partis sans escorte pour une destination inconnue le 28 novembre dans l'après-midi. D'après toutes les probabilités, la bataille ie Prizren oû nous avons fait prisonniers les derniers restes de l'armée serbe, constituera la fin de la campagne contre la Serbie. Sur le front itaSo-autrichien Communiqué officiel autrichien Vienne, l1 décembre. — La journée d'hier a été plus calme au front de l'Isonzo. A la têle de pont de Tolmein on attaqua de nouveau violemment.Ces poussées de l'ennemi s'écroulèrentsous notre feu. Cette nuit un feu d'artillerie intense commença contre le flanc nord du Mont San Michele. En même temps les Italiens attaquèrent le sommet de cette montagne; ils furent repoussés. Des tentatives d^attaque furent également enrayées dans la zone de San-Marlino. Communiqué officiel italien Rome, I"' décembre. Rapport du 30 novembre. — Au front du Tyrol, après une ientative d'attaque ennemie contre nos positions au Sertenstein et dans la région du Rienz noir, tout se borna à une grande activité des deux artilleries. La nôtre, dirigea son feu contre Levico, dans la vallée de Hu-gana.En Carinthie, notre artillerie dispersa cks forces ennemies. Dans le secteur du Ktti, nous avons repoussé de fortes attaques, dirigées principalement contre nos nouvelles positions sur les^flancs du Merzli et du Bo-bil. Sur les hauteurs a unord-ouest de Gôrz continue une lutte acharnée. Nous avons obtenu un avantage entre le Wildbach Pumica et la route St Florian-Gôrz. Au Karst, notre ligne s'approche de quelques douzaines de mètres de l'ouvrage principal de San-Mar tino. Au Portugal Le nouveau cabinet est formé. Affonso Costa, président du Conseil, prend les finances; Rcdriguez Gaspar les colonies; Norton Mattos la guerre; Conlino la marine et Soaros l'extérieur. Chronique judiciaire Condamnations Le Gouverneur militaire de la province de Luxembourg a publié un avis annonçant qu'un jugement du 12 novembre a condamné les personnes suivantes: Pour avoir caché un aviateur français, lui avoir prêté aide et fait passer des recrues : à 15 ans de travaux forcés: Charles Bau-doux, entrepreneur à Saint-Mard; à 12 ans de travaux forcés: J.-B. Pénis, journalier à Sain^Mard ; à 10 ans de travaux .forcés: Ju-Ls Smal, garde-convoi à Saint-Mard; à 5 an; de travaux forcés; Marcel Lambremont, employé des postes à Virton; Albert Detroz, machiniste à Liège ; à 4 ans de travaux for ce tout homme supérieur sur l'esprit de ceux qui l'entourent. Il pensait à ce projet qu'avait déjà deux ou trois fois manifesté le comte d'aller à Paris, et il ne doutait pas qu'avec son caractct.: excentrique, son visage caractérisé et sa fortune colo§saIe, le comte n'y produisît le plus grand effet. Et cependant il ne désirait pas se trouver à Paris quand il y viendrait. La soirée se passa comme les soirées se passent d'habitude au théâtre en Italie, non pas à écouter les chanteurs, mais à faire des visites et à causer. La comtesse G... voulait ramener la conversation sur le comte, mais Franz lui annonça qu'il avait quelque chose de beaucoup plus nouveau à lui apprendre, et, malgré les démonstrations de fausse modestie auxquelles se livra Albert, il raconta à la comtesse le grand événement qui, depuis trois jours; formait l'objet de la préoccupation des deux amis. Comme ces intrigues ne sont pas rares en Italie, du moins s'il faut en croire les voyageurs, la comtesse ne fit pas le moins du monde l'incrédule, et félicita Albert sur les commencements d'une aventure qui promettait de se terminer d'une façon si sat:sfa:-sante.On se quitta en se promettant de se rc- cés: Lucien Plouette, garçon de café à Liège; à 3 ans de travaux forcés: épouse Armand Ligot, cabaretière à Nassogne; à 2 1/2 ans de travaux forcés: Julie Legrain, couturière à Saint-Mard; Joseph Paquay, garde-chasse à Saint-Michel; Louise Barret, religieuse à Nassogne; Achille Herman, aide-jardinier à Nassogne; Armand I.igot, ca-baretier à Nassogne; épouse Joseph Dupont, cabaretière à Terwagne ; Joseph Dejardin, cabaretier à Liège; Laure Dujardin, sans profession, à Liège; épouse Jules Heldens, à Liège. Pour ne pas avoir dénoncé à temps les faits ci-dessus: à 3 mois de prison, Jules Heldens, époux de la précédente, à Liège; à 2 mois de prison: Louis Smal. étudiant à Saint-Mard ; à 3 semaines de prison ; Epouse Louis-Joseph Smal, à St-Mard. Chronique Gantoise ETAT-CIVIL. — Avis. Les personnes chargées de faire une déclaration de décès sont obligées de produire, au bureau des décès, le | certificat d'identité de la personne défunte. | Celles qui, avant le 30 novembre 1915, ont t fait une déclaration de décès, doivent immédiate-: ment restituer le certificat d'identité au bureau de police compétent. (Communiqué). ] : ELECTRICITE instail-très soignée. GENIEÏS, LMCUIHUlNl 14, rue de Brabant, Gand (940) LE COMITE National de Secours et d'Alimentation vient d'adresser la circulaire suivante aux personnes qui ont délivré des certificats de chômage : j « Une expérience de près de six mois a | prouvé d'une façon évidente au Comité I d'Aide aux sans-travail nécessiteux, que beaucoup d'industriels, de commerçants et de petits patrons, n'écoutant que leur bon cœur, ont délivré de nombreux certificats attestant, — à tort, — que les titulaires avaient été occupés pendant les mois de juin et de juillet 1914 dans leur usine, leur atelier ou leurs bureaux. Il en est résulté que beaucoup de personnes jouissent de cette façon du secours aux ssans-travail nécessiteux., alors qu'en fait elles n'ont aucun droit à cet appui. Nous avons pu constater,d'autre part, que de nombreux non-commerçants ont délivré des certificats, se rendant ainsi complices de ceux qui touchent abusivement le secours du Comité. C'est pourquoi celui-ci invite toutes les personnes, qui ont délivré des certificats en vue de l'obtention du secours aux sans-fra-vail, à bien vouloir renouveler ceux-ci. Il attire à cette occasion tout spécialement l'at-ention des déclarants sur les conditions suivantes : 1. — Le signataire du certificat doit être commerçant, industriel ou petit patron. Un particulier n'a aucune qualité pour délivrer un pareil certificat, étant donné que l'ouvrier ou l'employé à secourir doit avoir travaillé dans l'industrie-, ou le commerce. 2. — Il faut que l'ouvrier, bénéficiaire du certificat, ait travaillé au moins pendant quinze jours consécutivement sous les ordres du signataire, pendant les mois de juin et de juillet dix neuf cent quatorze, donc avant l'occupation du territoire. 3. — Le bénéficiaire doit être âgé de seize ans au moins au moment de la remise du certificat. Le Comité espère, Messieurs, que vous aurez à cœur de ne délivrer les certificats que conformément aux conditions ci-avant, sans qu'il soit nécessaire de vous rappeler à quels ennuis pourraient vous exposer des déclarations fausses ou mensongères. » trouver au bal du duc de Bracciano, auquel iome entière était invitée. La dame au bouquet tint sa promesse: ni le lendemain ni le surlendemain elle ne donna à Albert signe d'existence. Efin arriva lemiardi,, le ûcr.iiei ét le plus eruyant des jours du carnaval. Le mardi, les héâtres s'ouvrent à dix heures du matin ; car, passé huit heures du soir, on entre dans le carême. Le mardi, tout ce qui, faute de .emps, d'argent ou d'enthousiasme, n'a pas pris part encore aux fêtes précédentes, se mêle à la bacchanale, se laisse entraîner par l'orgie, et apporte sa part de bruit et de mouvement au mouvement et au bruit général. Depuis deux heures jusqu'à cinq heures, Franz et Albert suivirent la file, échangeant des poignées de confetti avec les voitures de la file opposée et les piétons qui circulaient entre les pieds des chevaux, entre les roues des carrosses, sans qu'il survint au milieu de cette affreuse cohue un seul accident.une seule dispute, une seule rixe. Les Italiens sont le peuple par excellence sous ce rapport. Les fêtes sont pour eux de véritables fêtes. L'auteur de cette histoire, qui a habité l'Italie cinq ou six ans, ne se rappelle pas avoir jamais vu une solennité troublée par un seul de ces événements qui servent toujours de corollaire aux nôtres. I (A suivre).

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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