Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 17 August. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z31ng4m974/
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Mardi 17 août 191,'i JE> centimes ! numéro 59me anné< N° 229 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; Si fr. pour Irois mois Pour l'étranger, le port en sus REDACTION & ADMINISTRATION : 3, RTJTE] DE ELA.TNTIDR.E, 3, G-J^NU TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels de l'autorité allemande AVIS I Pour la région des Etapes et le terrain des opérations les prix maxima suivants sont fixés jusqu'à nouvel ordre : 1. Bétail et viande. A) Poids vivant. | gœu[ i« qualité 1,45 fr. 1 kilog. » 2' » 1,30 >» » 3e » 1,20 » | fores de plus de 100 kg. 2,00 » » de moine de 100 kg. ■ 1,80 » I féaux 1,60 » I Moulons 1,50 » I g) Viande abattue. I Viande de bœuf à bouill. l«i|iialité 2,40 » „ » 2r » 2,10 » » .» 3e » 1,80 » » Rumsteak 3,10 » » hacbée 2,20 » Roastbeaf, sans os 3,40 » Porcs, côtelettes 3,20 » Porcs, pièces de flanc 2,50 Porcs, saucisses fraîches 2,50 » Veau, sans os 2,90 » Veau, avec os 2,00 » Mouton 2,70 » : 2. Riz ' 0,95 3. Racines de chicorée .«liées 25,00 fr. 100 kil. [ 4. Chicorées, sans emballages 0,57 fr. 1 kilog. 5. » avec emballage 0,00 » 6. Lait 0,24 fr. 1 litre. 7. Sel 0,14 fr. 1 kilog. I 8. Sucre cristallisé (gros) 75,00 fr. 100 kil. » » (détail) 0,90 fr. 1 kilog. I 9, Sucre en blocs ou poudre (gros) 80,00 fr. 100 kil. » » » (détail) 0,96 fr. 1 kilog. I 10. Margarine 1* qualité 2,70 » 2e » 2,50 11. Beurre non écrémé 4,20 » » » (au magasin) 4,40 » Beurre naturel 4,00 » » » (au magasin) 4,20 » 12. Foin d'herbe 8,00 fr. 100 kil. 13. Foin de trèfle 10,00 » 14. Paille d'alimentation 6,00 » 15. Œufs 0,15 fr. la pièce Le prix maximum des pommes de terre esl i supprimé. La veille du beurre pur naturel esl F seule autorisée, la vente de beurre mélangé [ sera punie. t Tout contrevenant à ces dispositions sera, pour chaque cas spécial, puni d'une amende pouvant s'élever à 1000 mark ou d'un emprisonnement correspondant. (Et. T. B. 422/9). Le Commandant de l'Etape. I Gand, le 8 août 1915. LA GUERRE Sur Se front occidental Communiqués officiels allemands I Berlin, 14 août (midi). — Dans l'Argonne, de [nouveaux progrès ont été faits à l'ouvrage de I Martin. Le nombre de prisonniers a atteint 4 officiers et 250 hommes. I Berlin, 15 août. — Dans l'Argonne, 850 Français tombés à l'ouvrage Martin ont été ensevelis. Nous avons répondu aux multiples bombardements de la ville de Munster, dans la vallée de la Fecht,en bombardant le croisement de chemin de fer de St-Dié. Communiqués officiels français Paris, 13 août (après-midi). — En Artois, une tentative d'attaque ennemie au nord du château de Carleuil a été enrayée. Dans l'Argonne, l'ennemi a, à la fin de l'après-midi d'hier, renouvelé ■Se1; :i!l:ln i ipç rtnnc Ip çpr»tpiir pnmnric onfro Iî» umumiuihiw—.i i roule Birnarville-Vienne-le-Château et le ravin de laHouyette; il a été repoussé après une lutte très vive à coups de grenades et de pétards. Il n'y a rien à signaler sur le reste du front. Paris, 13 août (soir). — Journée relativement calme. Dans la région de Nieuport, une tentative d'attaque ennemie a été repoussée par notre feu. Rien à signaler sur le reste du front, si ce n'esl des actions d'artillerie en Artois, dans l'Argonne où la canonnade a été accompagnée d'une lutte à. coups de grenades et de pétards, et en forêl d'Apremont. Paris, 15 août (après-midi). — En Artois, au nord du château de Carlcol et autour de la gare de Souchez, combats à l'aide de pétards et de grenades pendant une partie de la nuit. En Argonne, l'ennemi entreprit le soir une attaque sur tout le front du secteur Marie-Thérèse. Il fut repoussé.Paris, 15 août (soir). — A l'Yser, comba d'artillerie devant Lombaertzijde, St-Georges, Boesinghe et Woesten. En Artois, à l'est de h route vers Lille, nous avons détruit à l'aide de mines les fortifications les plus avancées établies par l'ennemi. Violente canonnade en Argonne, à la frontière de la Lorraine el dans les Vosges, Sur le front orientas Communiqués officiels allemands Berlin, 14 août. — Groupe d'armée du général feldmaréchal von Hindenburg : Au nord duNjemenet dans la région d'Alesow-Kupischky-Weschiniy et Kowersk, de nouveaux combats se développent. Devant Kowno, nos troupes assaillantes ont pris le bois retranché de Dominikanka. Nous y avons fait 350 prisonniers. Entre le Narew et le Bug, nos armées, dans leur poursuite violente, ont atteint le secteur Slina et Nurzew, près duquel l'adversaire s'était arrêté de nouveau pour nous résister. Au nord de Nowo-Georgiewsk, une position avancée très forte a été prise d'assaut ; 9 officiers, 1,800 hommes et 4 mitrailleuses nous tombèrent dans les mains. Groupe d'armée du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière : Les troupes coalisées s'approchent du Bug, au nord-ouest de Sakaiow. A l'ouest de la ligne Losizi-Miendzyrzac, l'ennemi, après une contre-attaque opiniâtre, tenta d'arrêter la poursuite ; toutes les attaques ont été repoussées. Groupe d'armée du général feldmaréchal von Mackensen : L'ennemi, défait dans les combats des 10 et 11 août, n'a plus eu la force hier de résister aux troupes coaliséesqui s'avancent irrésistiblement. Les armées franchissent dans leur poursuite la route Radzyn-Dawidy-Wlodawa. Berlin, 15 août. — Groupe du général feldmaréchal von Hindenburg. — Des troupes du général von Below ont rejeté les Russes vers le nord aux environs de Kupischky; 4 officiers et 2350 hommes ont été faits prisonniers ; une mitrailleuse a été prise. Une attaque des Russes de Kowno a été repoussée. Mille prisonniers sont tombés dans nos mains. Nos troupes d'attaque avancent constamment. Entre le Narew et le Bug les Russes ont résisté énergiquement sur la ligne indiquée hier. Le passage du Nurzec a été conquis par nous hier soir. L'armée du général von Scholtz a fait hier plus de 1000 prisonniers. L'armée du général von Gallevitz a pris 3550 Russes, dont 14 officiers, et 10 mitrailleuses. L'encerclement de Nowo Georgiewjk s'accentue. Sur tous les fronts nous avons gagné du terrain. Groupe du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière. — L'ennemi a fait des tenta-| tives pour arrêter la marche de nos troupes. Dans le cours de la iournée. nous avons réussi à rompre le front au sud de Lofice et à mi-chemin entre Lofice et Miendrzyrzer ; l'ennemi fléchit. Les troupes du général von Woyrsch firent à elles, seules, du 8 au 14 août 4000, prisonniers, dont 22 officiers, et s'emparèrent de 9 mitrailleuses.Groupe du général feldmaréchal von Mackensen. — L'ennemi battu a essayé hier de reformer son front sur la ligne Rozanka-Slawatycze-Horodyfzce. Sous la pression de nos troupes il a repris aujourd'hui son mouvement de retraite. Communiqué officiel autrichien VV. T. B. — Vienne, 13 août. — En Galicie Orientale et dans la région Wladimir-Wolynsky, . situation inchangée. A l'ouest du Bug, nos armées ont continué la poursuite de l'adversaire battant en retraite pas à pas. Les troupes austro-hongroises s'avançanl au nord du Wieprz inférieur ont atteint Radzyn. Nos alliés s'approchent de Wlodawa. Communiqué officiel russe W.T.B. — St-Pélersbourg, 13 août. — Dans la région de Riga, le matin du 11 août, nous avons repoussé une attaque allemande contre nos avant-postes. L'ennemi a réussi quelque avance près du village Gadlowa, où il y eut un violent coinbal d'artillerie. Entre le Narew et Bug les Allemands continuent leurs violentes attaques, principalement sur les roules de Lomscha et Sniadowo vers Kossow. Plus au sud, des deux côtés du chemin de fer Tschischew-Malkin, nous avons passé le 11, dans l'après-midi, à la contre attaque. Sur les routes à la Vistule moyenne, pas de changements importants. Entre le Wieprz et le Bug, l'ennemi a entre-' pris, le 11, une série d'attaques opiniûties près de Pearczew et les deux routes vers Cholm el Wlodawa. Au Bug et à la Zlota-Lipa pas de changement important. Au Dnjestr, dans la région de l'embouchure de la Strype, nous avons enrayé une tentative d'offensive ennemie. La retraite russe Le journal danois « Berlingske Tidende» reçoit cette information, de Paris : « Dans les milieux russes bien informés on déclare qu'il faut s'attendre à ce que la retraite russe continue encore un certain temps. Wilna sera évacuée, on s'y prépare déjà. Les administrations publiques ont déjà quitté la ville ; de même tous les objets d'art et de valeur, des musées el des diverses collections, ont été expédiés à l'inlérieur du pays.» Sur Se front itaio-autrichien Communiqués officiels aufricL' W. T. B. Vienne, 13 août. — Au front de la région côt.ère l'enr.emi a entrepris à nouveau, hier et la nuit passée, quelques tentatives pour s'approcher, qui furent enrayées par le feu de noire artillerie. Un camp italien près de Cormone a été bombardé avec succès. Dans la région frontière de Carinthie, situation inchangée; dans celle du Tyrol, au sud de Schluderbach, il y a eu des engagements. L'attaque ennemie y a été vaine également. Les défenseurs sont restés maîtres de toutes leurs positions. Les Italiens, en se retirant, furent canonnés par leur propre artillerie. Dans la vallée d'Etsch, un de nos trains blindés a repoussé les gendarmes ennemis des villages Serra, Valle et Chizzola. W. T. B. Vienne, f3 août. — NoITe sous marin U. 12 n'est pas revenu d'une croisièr dans l'Adriatique du Nord. D'après un commu I niqué officiel italien il a été coulé avec toutso équipage. Le 10 août, à midi, un sous-marii ennemi a été détruit par une mine dans le Golf de Trieste. Il n'a pas été possible de sauver ui homme de l'équipage. Le même jour et le lende main nos hydroplanes ont jeté des bombes su l'île Pelagosa, occupée par l'ennemi, et on atteint plusieurs résultats réels au phare, à I station électrique, à une habitation, aux dépôt de matériel, et parmi les troupes de défense- U canon de calibre moyen en action fut atteint e plein, une mitrailleuse démantibulée, un tende coulé. Malgré une vive canonnade, les avions son revenus indemnes. Communiqués officiels italiens W. T. B. — Rome, 12 août. — Dans la zôn élevée du Val Furva (Adda) l'ennemi après avoi envoyé des patrouilles depuis le 4 août contr le col Vios (3337 m.) et avoir franchi le glacie « Forno », la nuit du 8-9 août, attaqua 110 positions près de l'auberge du même nom. E même temps, un détachement, allant par le cc Gevedale, se jeta sur notre position près de 1 cabane Cedech. En Cadore, petits combats dans les haute vallées Ancieci et du Vesos. En Carinthie combats isolés. Dans la vallée du Pontebbana, nous avon repoussé un détachement autrichien qui tentai l'ascension du versant italien. Au Karst, rien de saillant : canonnades e fusillades habituelles. W.T.B.— Rome 11 août.— Le chef de l'Ami raulé communique : Ce matin deux'contre torpilleurs austro-hongrois ont tiré des coups d canon sur Bari, puis surSanto Spirilo et Molfetia Dans les eaux de l'Adriatique, le sous-mari austro-hongrois U. 12 a été torpillé par un d nos sous-marins. 11 a coulé avec tout son équi page. Un record On mande du front de l'Isonzo que le bombar dement par l'artillerie italienne a été d'une vio lence extrême; le nombre des bombes tompan par jour, sur un espace de deux milles, dépass; les 20,000; sur un même point 011 compt, 70 projectiles en une minute. C'est paraît-il, ui record ! En Allemagne Crédits de guerre W. T. B. Berlin,. 12 août. — On annonce qui le Bundesrat a approuvé le projet de loi concer liant un nouveau crédit pour l'exercice 1915, d< 10 milliards de mark. Au Pérou Le nouveau président de la République O11 annonce de Lima que José Pardo a éft élu président de la République du Pérou. Le rôie du génie militaire j Une des occupations les plus absorbantes di génie dans la guerre des positions consiste er . l'établissement des sapes qui, les unes, partant de la tranchée, rayonnent dans tous les sens, et les autres la suivent en lignes parallèles. Ces couloirs souterrains couvrent souvent, dans la zone occupée par une compagnie, une longueur Ide plusieurs kilomètres. La profondeur des couloirs déDend de la coniDOsition du sol et des habitudes de l'adversaire; la hauteur des couloirs est de nature à permettre à un homme fortement courbé de s'y mouvoir. Les décombres, pierre, terre, etc., sont mis dans les sacs et enlevés de main en main jusqu'à l'extérieur. Les couloirs sont établis aussi soigneusement que dans les charbonnages. Le géomètre se servant du compas et du niveau y est indispensable et des cartes très précises des différents ( couloirs de mines sont dressées par le génie. Il a été constaté que chaque sorte de pierre, con-duit le son différemment, et une oreille exercée peut évaluer de façon très précise l'éloi-gnement des travaux de sape de l'ennemi; cette évaluation a une énorme importance, car 1 elle permet d'attendre le moment propice pour l'éclatement des mines. Depuis que les combats à l'aide de mines se sont multipliés, "Tes adversaires ont eu tout le loisir d'étudier les procédés les uns des autres, a et la façon de procéder est devenue pour ainsi dire identique dans les deux camps; il en résulte que l'attention la plus soutenue et la garde la mieux faite, jointes à une discipline r rigoureuse, peuvent seules donner l'assurance s d'un avantage sérieux. Lorsque les travaux de sape sont arrivés à l'endroit que l'on a choisi, ' il importe de bien écouter afin de savoir dans a quelle direction et à quelle distance l'ennemi va pousser les siens. Il ne faut cependant pas s rester inactif, car l'ennemi, n'entendant plus le choc des pioches sur la pierre, en conclue-rait que l'adversaire est sur le point d'allumer ç sa mine et se mettrait en devoir de le devan-I cer. Au moment où l'on pense que la mine ennemie est arrivée à une proximité convena-I ble, les matières explosives sont amenées rapidement à l'endroit choisi que l'on referme. Pendant une heure l'activité la plus fébrile règne alors dans les couloirs souterrains. Tous les hommes, y compris les officiers, se passent des sacs de terre pour fermer hermétiquement la chambre d'explosion. Quand tout est prêt, l'crdre est donné à l'infanterie de se couvrir tout en se tenant prête. L'explosion se produit et l'instant d'après tout le monde court aux armes, car les deux adversaires s'acharnent aussitôt à occuper le cratère déterminé par l'explosion. t La naissance du parapluie 1 II est intéressant de rappeler, par ce temps 1 de «drache nationale», que le parapluie a été 1 exhibé au mois d'août 1712 pour la première lois dans les rues de Londres. Ce fut un acte de grand courage de la part de M. John Houvay d'oser se montrer dans les rues de Londres avec un parapluie. 11 fut la risée de tout le monde et on alla jusqu'à le traiter de lâche; on considérait dans ce temps-là comme une lâche-; té de 11e pas vouloir s'exposer à la pluie. 11 faut ajouter que le parapluie de l'époque ne , ressemblait pas beaucoup au pépin moderne. Il pesait dix livres et était couvert d'une toile huilée. Mais Houvay était entêté : il préférait s'en servir, même poursuivi par la populace, plutôt que d être mouillé. Finalement il triompha, et avant sa mort, en 17f?6, il put constater que le parapluie était devenu d'usage courant en Angleterre et avait même traversé le détroit. j:chos Mise sous séquestre, Divers arrêtés ont mis sous séquestre les entreprises suivantes ; Filature et Filteries Réunies, Bruxelles; Osséine et Engrais de Selzaete, Selzaeie ; Société Géologique et Minière Sambre-Belge, Bruxelles; Société immobilière d'Anvers, Anvers; Société d'Electricité du Brabant; Filature et Piltpri» Pdtitiinr A Inr l . j_ r» . * ■Feuilleton du Journal de Gand 68 I Le Comte DE IMonte-Cristc PAR ALEXANDRE DUMAS — Jamais monsieur le gouverneur, répo F le geôlier, jamais, au grand jamais ! au co traire : autrefois même il m'amusait fort e me racontant des histoires; un jour que n femme était malade, il m'a même donné ur fecette qui l'a guérie. — Ah! ah! fit le médecin, j'ignorais qi Kusse affaire à un collègue; j'espère, moi sieur le gouverneur, ajouta-t-il en riant, qr v°us le traiterez en copséquence. — Oui, ui, soyez tranquille, il sera d( Femment enseveli dans le sac le plus nei lu 011 pourra trouver; êtes-vous content? Devons-nous accomplir cette dernièr formalité devant ous. Monsieur? demanda u guichetier. ~~ Sans doute, mais qu'on se hâte; je n iaï fi~«M*'Jii**ymTwratiarftiT(if-«HfliTr.'fnin~7Tin-i-»T>»»r-rrr-. ing-r.urar,-1> r,-ni puis rester dans cette chambre toute la jour née. De nouvelles allées et venues se firent eri tendre; un instant après, un bruit de toil. froissée parvint aux oreilles de Dantès, le li cria sur • ses ressorts, un pas alourdi comnii \ celui d'un homme qui soulève un fardeau s'ap pesantit sur la dalle, puis le lit cria de nouveai sous le poids qu'on lui rendait. — A ce soir, dit le gouverneur. — Y aura-t-il une messe? demanda un de: officiers. — Impossible, répondit le gouverneur; li 11- chapelain du château est venu me demande -1- hier un congé pour faire un petit voyage d< m huit jours à Hyères, je lui ai répondu de toui in mes prisonniers pendant tout ce temps-là; lt e pauvre abbé n'avait qu'à ne pas tant se près ser, et il aurait eu son requiem. e — Bah, bah! dit le médecin avec l'impiété 1- familière aux gens de sa profession, il es e homme d'église : Dieu aura égard à l'état, e! ne donnera pas à l'enfer le méchant plaisir de i- lui envoyer un prêtre. if Un éclat de rire suivit cette mauvaise plai santerie. e Pendant ce temps l'opération de l'ensevelis n sement se poursuivait. — A ce soir! dit le gouverneur lorsqu'elle e fut finie. — A quelle heure? demanda le guichetier — Mais vers dix ou onze heures. — Veillera-t-on le mort? ; — Pourquoi faire? On fermera le cacho t comme s'il était vivant, voilà tout. . Alors les pas s'éloignèrent les voix allèren s'affaiblissant, le bruit de la porte avec sa ser 1 rure criarde et ses verrous grinçants se fit en tendre, un silence plus morne que celui de h solitude, le silence de la mort, envahit tout ; jusqu'à l'âme glacée du jeune homme. Alors il souleva lentement la dalle avec s; ; tête, et jeta un regard investigateur dans h chambre. ; La chambre était vide : Dantès sortit de h î galerie. ' .XX l.E CIMETIÈRE DU CHATEAU n'iF. Sur le lit, couché dans, le sens de la Ion gueur, et faiblement éclairé par un jour brumeux qui pénétrait à travers la fenêtre, or voyait un sac de toile grossière, sous les larges plis duquel se dessinait confusément une forme longue et raide : c'était le dernier linceul de Faria,. ce linceul qui, au dire des guichetiers, coûtai î si peu cher. Ainsij;itmit était fini. Une séparation matérjelle existait déjà entre Dantès et son vieil ami; il ne pouva plus voir res yeux qui étaient restés ouver comme pour regarder au delà de la mort, il 11 t pouvait plus serrer cette main industrieuse qi avait soulevé pour lui le voile qui couvrait le t choses cachées. Faria, l'utile, le bon comp; gnon auquel il s'était habitué avec tant de fo ce. n'existait plus que dans son souveni: 1 Alors il s'assit au chevet de ce lit terrible, e se plongea dans une sombre et amère mêlai colie. 1 Seul ! il était redevenu seul ! il était retomb 1 dans le silence, il se retrouvait en face d néant ! 1 Seul ! plus même la vue, plus même la voi du seul être humain qui l'attachait encore à I terre ! Ne valait-il pas mieux, comme F a r i s s'en aller demander à Dieu l'énigne de la vie au risque de passer par la porte lugubre de souffrances! L'idée du suicide, chassée par son ami, écai tée par sa présence, revint alors se dresse comme un fantôme près du cadavre de Kari; — Si je pouvais mourir, dit-il, j'irais où va, et je le retrouverais certainement. Mai comment mourir? C'est bien facile, ajouta-t-en riant; je vais rester ici. je me jetterai su le. premier qui va entrer, je l'étranglerai e l'on liie guillotinera. Mais, comme il arrive que, dans les grande < Iiiyiic uc LHIggCIlIlOUl, » |M it douleurs comme dans les grandes tempêtes, s l'abîme se trouve entre deux cimes de flots, e Dantès recula à l'idée de cette mort infamante, n et passa précipitamment de ce désespoir à une s soif ardente de vie et de liberté. 1- — Mourir! oh non! s'écria-t-il, ce n'est pas la peine d'avoir tant vécu, d'avoir tant souffert. '■ pour mourir maintenant! Mourir, c'était bon quand j'en avais pris la résolution, autrefois, il y a des années; mais maintenan tee serait véritablement trop aider à ma misérable destinée. L' Non, je veux vivre, je veux lutter jusqu'au u bout: non, je veux reconquérir ce bonheur qu'on m'a enlevé. Avant que je meure, j'ou-x bliais que j'ai mes bourreaux à punir, et peut-a être bien aussi, qui sait? quelques amis à rë-'• compenser. Mais à présent on va m'oublier ici, et je 11e sortirai de mon cachot que comme s Faria. Mais à cette parole Edmond resta immobile, les yeux fixes, comme un homme frappé d'une r idée subite, mais que cette idée épouvante; tout à coup il se leva, pôtïyia main à son front ' comme s'il avait le vertige, fit deux ou trois s tours dans la chambre et revint s'arrêter de-' vaut le lit... r t f .1 ÇFtiif'/1)

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