Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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25 February 1915
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s.n. 1915, 25 February. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gt5fb5100f/
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Jeudi 25 février 1945 dLO centimes le numéro 59me année — N° 50 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 8 fr. par an ; 4 fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, KTJil! IDE •FLA.ITIDKE;, 3, G-^InTD TÉLÉPHONE t65 ANNONCES : Voir le tarif au bas 'de la dernière page du journal. bes petits hortlculteurs Note recevons la lettre suivante: i „Si l'initiative heureuse prise par la Société royale d'Agriculture et de Botanique de „otre ville de venir d'urgence en aide aux plus éprouvés parmi les petits horticulteurs de Gund'et de la province- rencontre l'approbation unanime, elle suggère aussi nombre de réflexions et d'échanges de vues parmi tous ceux qui s'intéressent au sort de ces modestes travailleurs.' Parmi les idées mises en avant pour les secourir efficacement on propose l'intervention immédiate et simultanée de syndicats et D'autres organismes officiels ou professionnels, l'institution d'une banque de secours où les Créances des intéressés seraient escomptées, sic. F Ces organismes feront certes œuvre utile, surtout s'ils interviennent au plus vite. ; Les petites horticulteurs frappés méritent îonfiance, estime et crédit et nul doute que, lorsque cette industrie importante qui occupe des milliers de bras sortira enfin de sa mortelle torpeur,, les secourus feront honneur à leurs engagements envers les institutions de secours déjà créées ou à naitre. Mais quil soit permis à un vieil ami de [l'horticulture d'indiquer aux mandataires de ces institutions l'endroit précis où le bât blesse. Nul ne l'ignore, les petits horticulteurs travaillent principalement pour compte des grands. Si tous souffrent de la crise, les chefs d'entreprise ne sont pas, comme leurs humbles collaborateurs, dans une situation voisine de l'indigence. Enrichis par leur travail mais surtout par le labeur d'autrui ils ont un devoir sacré à remplir en ce temps d'épreuve terrible : c'est de payer leur dû à tous ces gagne-petits et de be pas invoquer l'exception résultant du cas le lorce majeure qui arrête leur exportation [et suspend leurs encaissements. [ C'est là un principe de justice et non de 'charité que les dispensateurs de secours feront bien de méditer et de faire appliquer... » Nous sommes de l'avis de l'auteur de cette [communication et estimons avec lui que tous les efforts doivent tendre au même but: sauver l'horticulture gantoise d'un marasme dont la durée prolongée compromettrait son avenir. Pour opérer ce sauvetage, tous les moyens doivent être mis en oeuvre, sans en excepter aucun. Si nous avons applaudi au beau geste de la Société d'Agriculture et de Botanique, geste de pure générosité, si nous approuvons ;avec enthousiasme la création de tout organisée pratique, de compensation ou autre, nous devons aussi seconder dans leurs justes re-rendications ceux qui n'attendent et n'espèrent lue le paiement de ce qui leur est légitimement dû et qui nnt peut-être quelque crainte révérencieuse à en exiger le règlement par les Mes légales. C'est aussi une forme de la chanté bien ordonnée, peut-être la meilleure, que .celle qui consiste à apurer les comptes des iiumbles et à se montrer digne de l'ancienne réputation de propreté morale de l'horticulture gantoise. ÉCHOS Les réfugiés belges D'après le Journal de Paris, le Ministre belge au Havre a déclaré qu'il y a 200,000 réfugiés belges en France, 300,000 en Hollande et 750,000 en Angleterre. Le nombre de réfugiés en Hollande a été de beaucoup supérieur à celui que nous donnons. La plus grande partie est retournée en Belgique, tandis que d'autres s'en sont allés vers l'Angleterre. LA GUERRE Sur le front occidental Bulletin officiel allemand affiché à Gand Grand quartier général, 22 fév.— A l'est d'Ypres nous avons pris de nouveau une tranchée ennemie, les pertes de l'adversaire pendant ces derniers combats ont été très sévères. Au nord de Verdun une attaque française resta sans résultat. Communiqués officiels français Paris, 19 fév. (Reuter), (23 heures).—Le bombardement de Reims continue. En Champagne et dans la région de Souain et de Perthes, ainsi que près de Beauséjour, l'ennemi a entrepris, dans la nuit du 18 au 19 février, des contre-attaques. Le combat continue.Sur les hauteurs de la Meuse, à Eparges, des contre-attaques allemandes contre les tranchées que nous avons conquises le 17 février ont été arrêtées par le feu de notre artillerie. Paris, 20 févr. (Reuter) à 3 heures. — Nous avons répondu au bombardement de Nieuport-Bains et des dunes par l'ennemi. Il semble que pour l'attaque de nos positions à l'est d'Ypres, les Allemands avaient fait avancer hier des forces importantes. Paris, 20 fév. (23 heures). — En Belgique et sur le front jusqu'à Reims un feu continu de l'artillerie et de l'infanterie. Le combat continue en Champagne. En Argonne des rencontres importantes. A Eparges, au sud de Verdun, nous avons entrepris une nouvelle attaque. Aviateurs au-dessus de Belfort Quatre aviateurs ont survolé Belfort et ont jeté des bombes sur la ville et sur le fort de Mesire. Malgré une fusillade nourrie et une poursuite de deux avions français, les aviateurs allemands parvinrent à s'échapper. Nouveau dirigeable français D'après le «Temps», le nouveau dirigeable français Pilatre de Rosier a fait une excursion d'essai de deux heures, il a survolé Paris. AVIS Les personnes qui désirent se charger de la vente du JOURNAL DE GâND soit à Gand, soit dans d'autres localités du pays, sont invitées à se présenter au bureau du Journal, rue de Flandre, 3, ENTRE 8 et 10 HEURES du matin. Sur le front oriental Bulletin officiel allemand affiché à Gand Grand quartier général, 22 février. — Le butin recueilli à la Bataille d'hiver des Lacs Masures s'est accru encore, nous avons fait prisonniers jusque 7 généraux, et plus de 100,000 soldats; plus de 150 canons, sont tombés entre nos mains. La Xe armée russe est complètement décimée. Près de Grodno et au nord de Suchawola de nouveaux combats. Les attaques au nord-ouest de OssowicU, de Lomza et près de Prasnysz continuent. A part cela, aucun changement. Communiqué officiel autrichien Vienne, 21 février. — La situation en Pologne et en Galicie occidentale ne changea pas en général. La journée d'hier fut plus calme. Pendant les combats sur le front des Car-pathes, de Dukla à Wyszkow. plusieurs attaques russes ont été repoussées avec de lourdes pertes pour l'ennemi ; il perdit entre autres 750 prisonniers.Les opérations au sud du Dniestr continuent. En Bukowine tout est calme. Communiqué russe St-Pétersbourg, 19 fév. (Reuter). — Entre le Niemen et la Vistule, nos troupes sortent peu à peu, dans la région d'Augustows, de la zone de combat. Près d'Ossowiec et sur les routes vers Lomza, la lutte se développe. Pas de changement, sur la rive gauche de la Vistule. Une attaque autrichienne a échoué près Otsinof, sur la rive gauche de la Dunajec. Le plan de von Hindenbourg On annonce de Pétersbourg au « Times » que selon toute probabilité les opérations en Prusse orientale préparent un mouvement de flanc contre Varsovie. La ville serait défendue de ce côté par Novo Georgievks et par Osso-wice.En Bukovine On annonce de source allemande que derrière Czernowitz de nouvelles troupes russes de renfort sont arrivées, comprenant plusieurs régiments d'infanterie et une batterie lourde montée. Dans les Carpathes Un correspondant du « Berliner Tageblatt », télégraphie que les combats dans les Carpathes continuent. Pas d'issue positive encore, mais, dit-il, on peut constater que nos troupes alliées défendent avec succès le mur des Carpathes. La décision prochaine interviendra probablement au nord de la ligne de la Pruth, sur le front Colomea-Nadworna, où des forces considérables se livrent de violents combats. Dirigeabla russe Le gouverneur de Pétrograde annonce que le nouveau dirigeable russe « Gigant » a commencé depuis le 15 ses vols d'essai. Les Polonais Le Polonais célèbre Paderewski, résidant en Suisse, rappelait dernièrement quelle lutte fratricide se livrent les Polonais : 700.000 d'entre eux sont au service russe, 750.000 au service austro-allemand. En Mer Guerre de mines et de sous-marins ■Le correspondant du « Daily Mail » à Copenhague signale que les Allemands ont construit 120 grands sous-marins pour poser des mines autour de l'Angleterre. Les chantiers allemands y ont été occupés durant six mois. Chaque sous-marin peut emporter 100 mines, chaque mine pesant 1200 livres. La perte d'un navire espagnol ? Londres, 21 fév. (Wolff). — D'après le « Daily Mail » on a trouvé hier près de Goodwin Sande le bateau de sauvetage du vapeur espagnol Horacle de Bilbao. Le navire est chargé de minerai de fer en destination de Westhartlepool. On croit à un accident. Les sous-marins Amsterdam, 21 fév. — Le service postal entre l'Angleterre et la Hollande s'est fait aujourd'hui sur des navires marchands hollandais. II y a eu un grand retard. Paris, 21 fév. — « La Liberté » annonce que les services Boulogne-Folkestone, Dieppe-New-haven sont suspendus. Copenhague, 21 fév. — On ne sait pas encore la cause de l'accident survenu au navire norvégien « Belridge ». En tout cas, le navire est sauvé, quoiqu'il ne puisse continuer son voyage. Le chargement de pétrole est intact. Le D*cia Rotterdam, 21 fév. — D'après des dépêches arrivée ici, le Dacia a quitté Norfolk (Etats-Unis) en destination de Rotterdam. Bombardement des forts des Dardanelles (Source turque) Constantinople, 19 février (Wolff). — Des navires anglais et français ont bombardé ce matin les forts extérieurs des Dardanelles. Ils ont tiré environ 400 coups, mais sans résultats. Un seul soldat fut blessé par un éclat de pierre à la jambe. (Source anglaise) Londres, 20 février (Reuter). Officiel. —• Le 19 février, à 8 heures, une flotte de croiseurs cuirassé: et contre-torpilleurs anglais, renforcés par une forte escadre française, sous le commandement du vice-amiral Sachville Carden, a commencé l'attaque des forts près de l'entrée des Dardanelles. Les forts de Kum-Kalessi et du Cap Helles ont été bombardés par les canons de gros calibre, mais comme ce sont des travaux en terre il est difficile de contrôler les dommages. Comme l'artillerie des forts ne portait pas aussi loin que celle de l'escadre, ils ne purent répondre. Au quart de trois heures une partie des cuirassés reçut ordre de prendre les forts sous un feu plus rapproché, avec des canons de moindre calibre. Les forts de chaque côté des Dardanelles ouvrirent alors le feu et furent bombardés d'une distance moyenne par le «Vengeance», le «Corwalles», le «Triumph», le «Suffren», le ((Gaulois» et ('((Inflexible», soutenus à grande distance par 1'((Inflexible» et l'((Agamemnon». Un fort asiatique faisait encore feu lorsque les opérations militaires eurent pris fin par l'obscurité. Aucun vaisseau anglais ou français ne fut touché. L'action fut continuée ce matin, après une reconnaissance du dirigeable « Ark Royal », en coopération avec nombre d'aéroplanes es d'hydro-aéroplanes. En Italie Attitude socialiste Le groupe des socialistes parlementaires a accepté une motion de Mondigliani, déclarant qu'aujourd'hui plus que jamais il est de leur devoir de s'opposer à tout courant pouvant entraîner l'Italie dans la mêlée et de se tenir prêts pour toute action énergique qui pourra mettre fin au carnage présent. En Grèce L'anarchie albanaise Une députation de citoyens de Elbassan et de Goritza est arrivée pour demander au délégué du gouvernement grec de faire occuper Elbassan par des troupes grecques, vu l'étal d'anarchie albanais. Sur le front austro-serbe Bombardement de Belgrade Le 17, on annonça de Belgrade au « Daily Mail.» que la ville avait été violemment bombardée. De nombreuses maisons furent détruites et beaucoup de personnes périrent. Les Serbes répondirent en bombardant Semlin Comme on le sait, l'Etat-major autrichien dit au contraire que le bombardement de Belgrade n'est qu'une réponse à celui de Semlin par les Serbes. Les officiers français Milan, 20 fév. — D'après le « Berliner Tageblatt », un grand nombre d'officiers d'artillerie français sont arrivés en Serbie. Même quelques forts sont armés de grands canons français, expédiés via Salonique. En Russie Une contribution à payer par les cloitres Moscou, 21 févr. — Le clergé déclare publiquement son mécontentement au sujet de la décision, prise par le gouvernement, de faire payer par les cloîtres une contribution de guerre en rapport avec leur richesse. Les Eglises devront payer plus de 200 millions de roubles, c'est-à-dire, 530 millions de francs. En Orient L'Ultimatum à 1* Chine Londres, 21 févr. — Les dépêches au sujet de la situation du conflit entre la Chine et le Japon se contredisent la plupart du temps. D'après les dépêches russes l'envoyé chinois à Tokio aurait reçu un ultimatum de la part du gouvernement japonais, qui donne à la Chine jusqu'au 28 février pour accepter les propositions japonaises. Par contre, d'après des télégrammes venus de Sanghaï, des régiments japonais en garnison ■euilleton du Journal de Gand 12 Le Comte DE MONTE-CRISTO IPAR ALEXANDRE DUMAS —■ Et pour quelle cause vous dérange-t-on, Monsieur? demanda la belle jeune fille avec une légère inquiétude. : —• Hélas! pour un malade qui serait, s'iJ faut en croire ce que l'on m'a dit, à toute extrémité: cette fois c'est un cas grave, et la Maladie frise l'échafaud. ~~~ O mon Dieu ! s'écria Renée en pâlissant. En vérité! dit tout d'une voix l'assemblée.~~~ Il paraît qu'on vient tout simplement de découvrir un petit complot bonapartiste. — Est-il possible? dit la marquise. ~~~ Voici la lettre de dénonciation. Et Villefort lut : •,(! Monsieur le procureur du roi est préve-Ilu- par un ami du trône et de la religion, que nommé Edmond Dantès, second du navire " 'e. Pharaon », arrivé ce matin de Smyrne, aPrès avoir touché à Naples et à Porto-Ferra- jo, a été chargé, par Murât, d'une lettre pour l'usurpateur, et par l'usurpateur, d'une lettre pour le comité bonapartiste de Paris. « On aura la preuve de son crime en l'arrêtant; car on trouvera cette lettre ou sur lui, ou chez son père, ou dans sa cabine à bord du « Pharaon ». — Mais, dit Renée, cette lettre, qui n'est qu'une lettre anonyme d'ailleurs, est adressée à M. le procureur du roi, et non à vous. — Oui, mais le procureur du roi est absent; en son absence l'épitre est parvenue à son secrétaire, qui avait mission d'ouvrir les lettres; il a donc ouvert celle-ci, m'a fait chercher, et, ne me trouvant pas, a donné des ordres pour l'arrestation. — Ainsi, le coupable est arrêté, dit la marquise.— C'est-à-dire l'accusé, reprit Renée. — Oui, Madame, dit Villefort, et, comme j'avais l'honneur de le dire tout à l'heure à mademoiselle Renée, si l'on trouve la lettre en question, le malade est bien malade. — Et où est ' ce malheureux demanda Renée. — Il est chez moi. — Allez, mon ami, dit le marquis, ne manquez pas à vos devoirs pour demeurer avec nous, quand le service du roi vous attend ailleurs; allez donc où le service du roi vous attend. — O monsieur de Villefort ,dit Renée en joignant les mains, soyez indulgent, c'est le jour de vos fiançailles! Villefort fit le tour de la table, et, s'appro-chant de la chaise de la jeune fille, sur le dossier de laquelle il s'appuya : — Pour vous épargnez une inquiétude, dit-il, je ferai tout ce que je pourrai, chëre Renée; mais, si les indices sont sûrs, si l'accusation est vraie, il faudra bien couper cette mauvaise herbe bonapartiste. Renée frissonna à ce- mot couper, car cette herbe qu'il s'agissait de couper avait une tête. — Bah! bah! dit la marquise, n'écoutez pas cette petite fille, Villefort, elle s'y fera Et la marquise tendit à Villefort une main' sèche qu'il baisa, tout en regardant Renée et en lui disant des yeux : — C'est votre main que je baise ou du moins que je voudrais baiser en ce moment. ■— Tristes auspices! murmura Renée. — En vérité. Mademoiselle, dit la marquise, vous êtes d'un enfantillage désespérant: je vous demande un peu ce que le destin de l'Etat peut avoir à faire avec vos fantaisies de sentiment et vos sensibleries de coeur. — Oh ! ma mère ! murmura Renée. — Grâce pour la mauvaise royaliste, madame la marquise, dit de Villefort, je vous promets de faire mon méîier de substitut de pro cureur du roi en conscience, c'est-à-dire d'être horriblement sévère. Mais, en même temps que le magistrat adressait ces paroles à la marquise, le fiancé jetait à la dérobée un regard à sa fiancée, et ce regard disait ; — Soyez tranquille, Renée; en faveur de votre amour, je serai indulgent. Renée répondit à ce regard par son plus doux sourire, et Villefort sortit avec le paradis dans le cœur. VII l'interrogatoire. A peine de Villefort fut-il hors de la salle à manger qu'il quitta son masque joyeux pour prendre l'air grave d'un homme appelé à cette suprême fonction de prononcer sur la vie de son semblable. Or, malgré la- mobilité de sa physionomie, mobilité que le substitut avait, comme doit faire un habile acteur, plus d'une fois étudiée devant sa glace, ce fut cette fois un travail pour lui que de froncer son sourcil et d'assombrir ses traits. En effet, à part le souvenir de cette ligne politique suivie par son père, et qui pouvait, s'il ne s'en éloignait complètement, faire dévier son avenir, Gérard de Villefort était en ce moment aussi heureux qu'il est donné à un homme de le devenir ; déjà riche par lui-même, il occupait à vingt-sept ans une place élevée dans la magistrature, il épousait une jeune et belle personne qu'il aimait, non pas passionnément,mais avec raison, comme un substitut du procureur du roi peut aimer, et outre sa beauté, qui était remarquable, mademoiselle de Saint-Méran, sa fiancée, appartenait à une des familles les mieux en cour de l'époque; et outre l'influence de son père et de sa mère, qui, n'ayant point d'autre enfant, pouvait la consacrer tout entière à leur gendre, elle apportait encore à son mari un dot de cinquante mille écus, qui, grâce aux espérances, ce mot atroce inventé par les entremetteurs de mariage, pouvait s'augmenter un jour d'un héritage d'un demi-million; tous ces éléments réunis composaient donc pour Villefort un total de félicité éblouissant, à ce point qu'il lui semblait voir des taches au soleil, quand il avait longtemps regardé sa vie intérieure avec la vue de l'âme. A la porte il trouva le commissaire de police qui l'attendait. La vue de l'homme noir le fit aussitôt retomber des hauteurs du troisième ciel sur la terre matérielle où nous marchons; il composa son visage comme nous l'avons dit, et s'approchant de l'officier de justice ; — Me voici, Monsieur, lui dit-il, j'ai lu la lettre, et vous avez bien fait d'arrêter cet homme; maintenant donnez-moi sur lui et sur la

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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