Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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17 December 1918
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s.n. 1918, 17 December. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/b27pn9026h/
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Mardi 17 décembre 1918 ÎO centimes le numéro (rime antiée — N1 330 JOURNAL DE GAND ÉCHO I3JEQS FLANDRES ABONNEMENTS DEUX FRANCS PAR MOIS REDACTION & ADMINISTRATION : GAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — GAND Tr i;PHONE 665 Annonces fr. 0.80 la ligne. Réclames (avant les annonces) I fr. ia ligne. Réclames en Chronique gantoise ou dans le corj's du journal 2 tr. la ligne. I nformstions financières et Réparations judiciaires 2 fr. la ligne. — On traite à forfait pour les annonces souvent répétées ûand et ses voies de communication: Gand de par sa situation au confluent de 1; Lys et de l'Escaut, ainsi que par tous le; chemins de fer qui y aboutissent fut toujours ui grand centre de trafic. Malheureusement notri riche cité a, comme tant d'autres, beaucoui souffert de la guerre et les opérations militaire: qui se sont déroulées à ses portes, ainsi que I; retraite de l'armée allemande, ont détruit ei partie toute cette activité commerciale. La situation de la ville par rapport au: chemins de fer a déjà été examinée ici; il nou reste donc à parler encore de ses voie» navi gables qui furent l'origine de sa richesse. Nou nous adressâmes, dans le but d'obtenir de renseignements utiles à ce sujet, à M. D< Schrijver, Ingénieur au Ponts et Chaussées, e les détails qui suivent nous fûmes communiqué par lui. Les routes n'ayant pas été détruites, le ser vice des Ponts et Chaussées a pour missioi principale le rétablissement de la navigation L'on examina donc de prime abord quel serai le chemin le plus direct et le plus rapide pou mettre Gand en rapport avec le reste du pays On arriva à cette conclusion que cette rout était le Bai-Escaut vers Anvers. Aussi tou» le efforts de réorganisation portent-ils sur cett voie. Deux obstacles devront être surmontés ; c sont le pont de Gendbrugge et une série. d> sept bateaux coulés par les Boches dans le bie intermédiaire. Des contrats avec divers entre preneurs, pour l'enlèvement de ces obsta cles sont déià signés et les travaux de déblaie ment commencés. Ils marchent assez vite malgré le manque de matériel. Toutefois pour activer la reprise des commu nications dans le plus bref délai possible, o: envisage un nouveau projet. Il s'agirait de per mettre la navigation le long du barrage d Gendbrugge. Les travaux sont déjà commencé et l'on travaille à la construction d'un nouvea barrage à l'écluse du Château (Porte d'Anvers pour régulariser le flux et le reflux. Si l'on réussit, ce qui est à espérer, on pour ra naviguer sur Anvers d'ici huit jours. Tous ce travaux n'ont en vue que d'assurer le ravitaille ment de notre ville, tant en charbons qu'ei comestible* Vous vous demanderez d'où vieti nent ces charbons. Ils proviennent de stock abandonnés par les Allemands lors de leur re traite, à Lokeren, à Anvers et sur des bateau amarrés tout le long de l'Escaut d'ici à Anvers plus tard nous aurons du charbon anglais amen par la Hollande. M.Coene, ingénieur de la ville a reçu l'autorisation de puiser à cette réserve, e l'on pense ainsi pouvoir approvisionner l'usin à gaz pour trois ou quatre semaines environ. Pour ce qui est du haut-Escaut, tout y a ét détruit. Presque tous les barrages et plusieur écluses furent anéanties. Le pont des Trois trou à Tournai est le seul qui existe encore sur l'Es caut d'ici à la frontière française. Toutefois oi espère pouvoir rétablir la navigation jusqu' Semmerzaeke d'ici deux mois et demi. On travaille aussi activement à l'enlèvemen des ponts sur le canal de Bruges. La remise ei action de cette voie n'est pas encore à prévoir De grands efforts sont faits pour déblayer 1 Lys jusqu'à Deynze. Toutes les écluses et tou les ponts furent sautés, toutefois on a le ferai' espoir que d'ici deux mois à deux mois et dem on pourra naviguer jusque Deynze avec ui tirant d'eau réduit. Les autres voies navigables qui mettent Gani indirectement en rapport avec le bassin houille à savoir : la Dendre, le canal de Blaton à Ath de Pommerœuil à Antoing et celui de Mons ; Condé sont impraticables, les Allemands ayant dynamité toutes les installations. La navigation directe entre Gand et le bassin houiller de Mons est donc interrompue pour très longtemps, l'on parle même de deux à trois années. Malgré toutes ces difficultés, on a envisagé le ravitaillement de Gand en charbons par des chemins détournés, soit en employant le canal de Charleroi à Bruxelles ou bien en faisant faire aux bateaux un immense détour par la Sambre, la Meuse, le Canal de la Campine vers Anvers et j l'Escaut. Le premierchemin a ce désavantage de ne pou- ; voir être employé que par les petites péniches de Charleroi, qui étant en nombre très restreint ne pourront donner un grand rendement. La seconde route est immensément longues. On pense toutefois arriver à un résultat en instaurant la navigation de nuit et en dédoublant le personnel qui serait partagé en deux équipes, une de jour et une de nuit. Ce projet, paraît-il, a beaucoup de chances d'être admis, l'administration disposant d'un personnel suffisant. Comme on le voit les bonnes volontés ne manquent pas: malheureusement elles se heurtent à de nombreuses difficultés. La plus sérieuse est certainement le m*nque de matériel : l'oxi-gène, les machines, les charbons pour les alimenter, tout fait défaut à l'administration civile qui pour ces sortes de choses est titulaire de l'armée. ; Espérons que cette situation ne s'éternisera . pas et que d'ici peu, pour le plus grand bien de la population, la circulation, par les voies d'eau sera plus ou moins rétablie. Echos du palais t 16 Décembre. Et les autres ?... 5 Un commerçant notable de la plaça nous dit : s « Le parquet poursuit les activistes. C'est par-J » fait ! Mais les autres? Ceux qui ont trafiqué ) » avec nos ennemis, qui se sont mis gracieuse-» ment à leur disposition pour faire des achats » de denrées, qui ont poussé les choses si loin, 3 » qu'au lieu de continuer à faire honnêtement " » desaffaires avec leurs concitoyens, ils leur ont 1 » fermé'au nez la porte de leurs magasins —N'ur " » fûr deutsche Heéresangehôrige ! - ,et qui par-5 » tant se sent enrichis — tandis que les autres » s'appauvrissaient — parce qu'ils continuaient < » à recevoir des marchandises, tous ceux-là, » » va-t-on les laisser tranquilles? les laisser - » jouir en paix du produit de leur trafic mal-' » honnête? Ce serait profondément, injuste. » 1 Sans doute, eux aussi, ont prêté aux Alle-5 mands aide et assistance, mais d'une manière qui ne semble pas, à première vue, toucher sous s l'application de la loi pénale. Excepté toutefois s s'ils avaient fait*de l'accaparement; mais où 3 finit ce qui est licite, et où commence ce qui ne l'est pas Et puis, qui mettra en mouve- J ment l'action publique? 1 ' Le discours de notre interlocuteur ne manque cependant pas de quelque fondement ; mais il ' faudra compter seulement sur le bon sens du 1 public pour faire la distinction entre ceux qui demeurèrent de bons patriotes et ceux qui firent 1 étalage de leurs sympathies à l'égard de nos 5 ennemis. Il faut compter plutôt sur l'iniative ' privée pour dénoncer ces derniers au mépris de 1 leurs concitoyens, et il pourrait y avoir des 1 risques à courir ! j Les victimes des boches r On évalue à environ deux mille — pour Gand , seul le nombre des individus envoyés par les ' Allemands à leur fameux « Strafbataillon » de Sedan, sans distinguer s'ils avaient été condamnés par les tribunaux militaires allemands ou par les tribunaux correctionnels belges. Qui dira jamais les souffrances endurées par ces malheureux à raison de la peine supplémentaire leur infligée, et le nombre de ceux qui sont revenus de cet enfer malades et croqués pour la vie en suite du manque de soins et des mauvais traitements, quand ils ne laissaient leurs os dans le» cimetières qu'on leur Résignait à l'avance comme étant l'endroit où ils reposeraient bientôt. X. X. *•••— »——.«f Conseil Communal defiand. Séance publique du lundi 16 décembre sous la présidence de M. le Bourgmestre Braun. M. LE SECRÉTAIRE donne lecture de différentes communications, notamment de celle de la Commission des Hospices civils. La Commission expose longuement dans quelles circonstances elle se vit obligée de donner sa démission après la déportation de MM. Braun et De Weert. MM. Hipp. Callier et Peelman ont été les premiers à envoyer leur démission qu'ils motivèrent en termes très crânes dans une lettre adressée au bourgmestre prussien. Celui-ci convoqua la Commission à laquelle furent nommés les sieurs Jonckx et Van der Spurt. Tous les membres donnèrent alors leur démission. La Commission qui a cessé ses travaux le 22 mai dernier, les a repris aussitôt après la libération de la ville. M. LE BOURGMESTRE rend hommage à la Commission dont l'attitude est au-dessus de tout éloge; il propose de lui adresser des félicitations et d'approuver ce qu'elle a fait. M. LE SECRÉTAIRE donne ensuite lecture de l'Ordre du jour du Conseil de discipline de l'Ordre des Avocats ainsi que d'une association de réfugiés en Angleterre affirmant l'attachement des membres au Bourgmestre et à la Ville de Gand. On passe ensuite à l'Ordre du jour. Le Conseil approuve les ventes de terrains communaux; vote les budgets de 1919 pour le bureau de bienfaisance, le Mont de Piété, l'Académie royale des Beaux-Arts; vote un rappel de 10,000 fr. au budget de 1918 des Hospices (insuffisance à l'art. 12 — mobilier) ; autorise de percevoir en 1919 les droits de place sur les marchés, les taxes sur les chemins vicinaux, sur les trottoirs et embranchements d'égoûts; autorise l'agrandissement du cimetière de la porte de la Colline au moyen d'une bande de terrain qui est située derrière le cimetière et dont la ville est propriétaire ; ratifie quelques décisions prises au sujet de la voirie par le Collège activiste conformément à des études faites précédemment; vote une nouveau subside de 150 fr. à accorder au Cercle Symphonique et Artistique à l'occasion de son 400° concert; autorise l'acceptation d'un nouveau legs fait par M. Bastin et consistant en 15 obligations du Crédit Communal de 1000 fr. chacune à 3°/0; vote un crédit de 3000 fr. pour couvrir les frais occasionnés par la mise en sécurité de quelques tableaux du Musée des Beaux-Arts au moment du départ des Allemands ; vote les renouvellement d'une série de taxes pour 1919. M. de HEMPTINNE (cath.) annonce que le groupe catholique s'abstient dans ce dernier vote, attendu qu'il n'est pas représenté au Collège et qu'il n'a donc pu se rendre compte de la question. Feuilleton du Journal de Gand 23 La Mère Patrie ROMAN l'Ait MAURICE MONTÉÔUT Au milieu des cours baignées de lune, Herbert erra longtemps. Quand sa marche sans but le ramenait devant sa maison, il levait les yeux, regardait les fenêtres de sa chambre; par les volets clos filtrait une lumière clignotante. Clorinde était là, avec Eitel. Alors, il songeait : « Est-ce ^ue ces deux êtres-là ne figuraient pas ce qu'il aimait le mieux au monde? Et pourtant, pour des discordes lointaiaes, des conflits île peuples et d'empereurs, voici que, désormais, il en était haï. Qu'est-ce que tout cela signifiait, bon Dieu de bon Dieu ? Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux laisser les Prussiens et les Français, de l'autre côté des mers, se dépêtrer entre eux, et rester de bons époux et de bons pères au fond del'Acadie? Ou bien encore, comme l'avait d'abord proposé Hermann, on aurait pu s'en aller là-bas, pren dre parti, se battre à sa guise, sans transporter ainsi la guerre dans sa maison. Mais c'était ce maudit Bricogne qui avait trouvé cela ; belle invention ! Ça commençait bien... Et, quoi qu'il" arrivât plus tard, sa vie, à lui, était brisée : c'en était bien fini de son bonheur tranquille. Il serait veuf avec une femme vivante... et jamais plus, jamais, .Clorinde dans leur lit ne lui tendrait les bras. • A' cette idée, il défaillait ; ne pouvait s'habituer à un pareil veuvage... refusait de croire que cela fût possible . Et pourtant ! Il revoyait en rêve les bons soirs d» naguère ; naguère ? Deux jours plus tôt et c'était si lointain !... Il se revoyait lui-même, avec attendrissement, assis dans son fauteuil, dans la ehambre bien close, défiant les vents glacés ; lui-même, avec sa grande pipe et son pot de bière, au coin du fe«, tandis que sa femme allait et venait alentour, considérant avec le même sourire son mari somnolent et son fils endormi. « Ah! c'était bon pourtant d'exister comme cela ! Quelle folie, tout par terre, à cause du roi de Prusse ! • Puis il s'arrêtait brusqueaent dans sa course, secouait la tête farouchement, menaçait du poing quelque ennemi invisible. « Mais non, il n'était pas juste. Tout cela c'était la faute des Français, c'étaient eux qui avaient déclaré la guerre, là-bas, sur le Rhin, comme ici même dans la forêt ! » Alors il se promettait des vengeances sans nombre ; calmait ses tristesses intimes par des images de sang. < 11 oublierait son mal dans la bataille, tuerait, se ferait tuer... Qu'est-ce que sa peau valaitbien à présent?Moins qu'un clou rouillé, qu'une corde pourrie... Il en avait assez! » Autour de lui, derrière les palissades et les clôtures des prés, la forêt noire, humide, bïu meuse, dressait, dans un deuil Morne, ses futaies éclaircies. Pour la première fois, elle lui parut hostile ; ironique dans son silence, dans son calme immuable et dans sa majeité. 11 aboya contre elle. — Toi, je te réveillerai demain, à coups de fusil ! Il eût Menacé le monde entier dans le délire de sa désolation. Car il lui semblait que le monde entier s'acharnait à sa perte et que l'âme des bois témoignait du courroux. Saoul de rage et de fatigue, il murmsrait enfin : — Je ne puis pourtant pas marcher toute la nuit. f • 'livre. ) M. DE WEBRT, echevin. annonce que le Collège est en négociation avec MM. Roels et Hendrickx pour la réouverture des théâtres. Les subsides et cahiers de charges antérieurement en vigueur sont maintenus. M. Roels a promis de compléter sa troupe qui donnera satisfaction. Il donnera peut-être au théâtre flamand une représentation d'opéra flamand par semaine. M. De Weert espère pouvoir donner des renseignements complémentaires à la prochaine séance. M. DE BACKER (soc.) réclame la participation des choristes et demande que le subside de vie chère soit accordé au personnel. M. DE VYNCK (rad.) intervient en faveur des choristes et demande qu'on reprenne ceux qui étaient en fonctions avant la guerre. M. DE WEERT promet de faire tout ce qui sera possible. M. LE BOURGMESTRE a chargé le service technique de lui faire des propositions pour les travaux. Beaucoup sont déjà entamés. Tout ce qui est possible sera fait pour venir en aide aux chômeurs Le Collège a même fait exécuter des travaux qui incombent à l'administration des chemins de fer, à laquelle on a en outre demandé de faire en exécuter des travaux. Un délégué du Ministère a été reçu ce matin par M. Braun et lui a assuré que des travaux étaient ordonnés. M. LEFÈVRE (soc.) insiste pour qu'on vienne en aide aux chômeurs. M. BEGHIN (lib.) demande qu'en améliore l'éclairage de la ville. M. LE BOURGMESTRE répond qu'on est exposé à ne plus avoir d'éclairage d'ici quelques jours, vu la difficulté d'obtenir du charbon. Maintenant cependant on a un peu d'espoir. M. COPPIETERS, échevih, dit que si les négociations aboutissent, il pourra être donné suite à toutes les demandes; sinon, à partir du 26 ou du 27 décembre, l'éclairage devra être supprimé. M. VANDER STEGEN (lib.) demande la réouverture de l'Ecole professionnelle. M. COPPIETERS fait remarquer que le matériel a été enlevé et que d'ailleurs il était très vieux. Des démarches sont faites auprès du gouvernement pour obtenir du matériel ayant servi à la fabrication des munitions. Le Conseil vote ensuite les nouvelles dénominations de rues : Le boulevard des Hospices entre le square de la Biloque et le boulevard d'Akkergem : boulevard des Martyrs. Le boulevard de la Citadelle depuis le pont de la Maternité jusqu'à la porte de Courtrai : Avenue de l'Yser; depuis la porte de Courtrai jusqu'à la porte de la Colinne : boulevard Charles de Kerkhove. Le nom de Liévin Bauwens est donné à la place où se trouve sa statue. La place Liévin Bauwens actuelle : place de France. Le Rond-point de la rue de Flandre : place Hippolyte Lippens. Le marché au fil : Place Ed. Anseele. La place de l'Exposition : place Comte de Smet de Nayer. M. BRAUN donne lecture d'une lettre de M. Arm. Casier proposant d'appeler la rue du Phœnix, rue du 11 Novembre pour rappeler par où entrèrent les troupes libératrices la nuit du 10 au 11 novembre. M. Braun trouve que la rue , du Phœnix est trop connue; il propose de débaptiser une partie de la chaussée de Bruges. M. DE SAEGHER (lib.) propose de lui donner le nom de Avenue de la Libération. La place de la Station sera appelée place Wilson. M. DE SMET (lib.) fait remarquer qu'il y a souvent confusion entre la place Marie-Henriette et la partie du boulevard Albert située devant la gare St-Pierre. La partie du boulevard Albert située entre la place Marie-Henriette et le pont sera appelée boulevard Britannique. M. le Bourgmestre se retire. Le Conseil décide de donner le nom d'Emile Braun à la place située entre le Beffroi et l'église St-Nicoias. M. DE WEERT annonce que le Conseil devra prendre des mesures contre jles traîtres. Mais il faudra agir avec prudence. Parmi ceux qui n'ont pas compris leur devoir il se trouve des traîtres, des lâches, des intéressés et des imprudents. Des plaintes sont parvenues au Collège, elles ont fait l'objet d'un examen approfondi. Toutes les nominations et promotions faites par le Collège activiste sont déjà annulées. Le Collège fera tantôt des propositions poulies cas qui ont déjà pu être examinés et pour lesquels il n'y a plus de doute. Pour d'autres cas, il devra être institué une commission. M. VAN CEULEBROECK (lib.) fait remarquer qu'il arrive le soir des trains avec des prisonniers civils et militaires ; il demande que la ville intervienne pour leur venir en aide à leur arrivée. M. HEYNDER1CKX, éciievin, dit que ce service est assuré par le comité des prisonniers auquel a ailleurs n transmettra ia proposition ue M. Van Ceulebroeck. La séance publique est levée ; le Conseil se réunit en séance secrète. Les mandats de membres de différentes commissions sont renouvellés. Bureau de Bienfaisance : M. Vanden Bossche. Mont de Piété : MM. Hipp. Callier, J. Hec-kers, Mast de Maeght. Caisse communale des pensions : MM. De Vynck, Van Ceulebroeck, Vander Motte. Chambre de commerce et des fabriques : MM. G. DeLantsheere, B. Bauters, A. De Porre, J. Van de Weghe, L. Motte, E. Coppieters, A. Casier, Larivière. Commission médicale : MM. Dumont, Ch. Naudts, Verbrugjhen, Struye, Beernaert. M. Neirynck est nommé à la place de M. Du-pureux, décédé. Le Conseil prend des mesures disciplinaires vis-à-vis de certains membres du personnel enseignant, coupables d'avoir pactisé avec l'ennemi et conspiré contre l'unité de la Patrie : Van Lancker P., Van Huile Eug., Hombrecht Guill., Duvosel Louis, instituteurs. La démission de MM. Deuninck et Bundervoet est acceptée. Une commission a été nommée pour examiner les autres cas; elle se compose de MM. De Weert. président, Eug. Dauge, De Backer et Jos. Casier. Bibliographie L'i petite collection rose, éditeur Alphonse Lemerre, volumes in-32 11 x 7 1/2. 1,KO 1e vol. C'est une série de mignons bouquins, si petits et si légers qu'ils tiendraient dans le plus coquet des réticules. Rien qu'à les voir, sous leur jolie couverture îose. on est mis en goût de lecture, et dès qu'on les feuillette on est charmé par le parfum de poésie qui émane de leurs pages couleur fleur de pêcher. Elle recèlent, ces pages, la plus pure essence du génie poétique français. « La Petite Collection Rnse » comprend actuellement une vingtaine de volumes, et doit continuer à s'étendre. Le « Temple de la Rose » lui sert de portique, temple auquel apportèrent leur pierre d'innombrables poètes de (Taule, depuis Ronsard jusqu'à André Rivoiie et George Rodenbach. Les plus grands d'entre eux : Ronsard, Racine, La Fontaine, Musset, Hérédia, Sully Prud'homme, Mistral... remplissent chacun, de leurs «plus beaux vers», un des tomes de la collection. Mais ne croyez pas que ces «plus beaux vers» soient ceux qui traînent partout. Non. les auteurs de cette gracieuse anthologie OHt, su glaner dans l'œuvre des maîtres des pages oubliées ou peu connues, telles, pour ne citer qu'un exemple, les « Stances à Parthénice » de Racine. D'autre part, une sélection très rigoureuse, au point de vue des convenances, a présidé au choix des morceaux ; si bien que tous les volumes, même celui consacré à Beaudelaire, peuvent être donnés en pâture à l'adolescence, toujours si avide de poésie. La « Petite Collection rose », qui fera les délices de tous les lettiés, plaira particulièrement, par sou format, son aspect, son contenu, aux jeunes femmes et aux jeunes filles. Au Sénat Le Sénat se réunit aujourd'hui, mardi en Séance publique à 2 heures. Ordre du Jour : 1° Nomination des Commissions permanentes. 2" Projet d'Adresse en réponse au discours du Trône ; n° 5. Les traitements des fonctionnaires Les ministres, réunis en conseil, ont décidé d'attribuer un treizième mois de traitement aux fonctionnaires et employés de l'Etat. De plus, ils receviont le rappel des traitements depuis 1914; les promotions qui se seraient normalement produites pendant cette période seront également attribuées; enfin, une indemnité de vie chère sera accordée, jusqu'à nouvel ordre, dans des proportions qu'une commission de fonctionnaires représentant les divers départements sera chargée d'établir.Espérons que ces messieurs, qui sont évidemment de hauts fonctionnaires, voudront se rappeler que la vie est aussi chère pour les petits que pour les gros, qu'il ne s'agit pas de donner à l'un le quart de ce que touchera l'autre, suivant le grade. Un seul système est équitable : l'indemnité égale pour tous. »■—— -Ml Assassinat du président de la république portugaise Lisbonne, i5 décembre. — Le président de la république a été assassiné avant minuit alors qu'il était en route pour la gare afin de partir pour Oporto.

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