Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 02 July. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9c6rx94q5j/
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Jeudi 2 juillet 1914 5 centimes le numéro 58me année - ]\° 183 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sut RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES > Yotr le tarif au bas d« la dernière page du journal. Antoimsme et Christianisme Sous le titre, « Antoinisme », le prêtre bon vivant, grandiloquent et fleuri, qui signe « Amicus » dans la Gazette de Liège, vient de faire une charge ci fond, au nom de l'intelligence et de la raison, contre le culte inventé par feu Antoine le guérisseur et continué par sa veuve. Amiens n'y va pas par quatre chemins. Apôtre d'une re'igion qui, h sa hase, garde l'institution du baptême et la théorie du péché originel, c'est-à-dire la responsabilité supportée par l'Enfant innocent de la faute commise par l'ancêtre à l'instigation d'u.i serpent bavard, Amicus, disons-nous, commence sa diatribe en s'écriant : « La preuve la plus palpable que le ridicule ne tue pas, c'est que l'Antoinisme vit encore. » Puis il ajoute : « La secte, fondée par « Père », continuée par « Mère », exp'oitée par « Fils », rainasse les laissés pour compte de la médecine, et tonne une sorte de C.our de miracles où s'étalent des éclopés de toutes sortes, surtout les éclopés de l'intelligence. On me dit qu'à Paris, capitale de la badauderie universelle-, où pullu'ent toutes les théurgies les plus coensses, les Antoinistes se recrutent à un échelon supérieur parmi les détraqué:- qui ont avalé sans succès toutes les cures d'eaux, et, en désespoir de cause, échouent a i temple antoiniste, pour se reposer dan.* le nirvAna du gâtisme le plus eomnlci » Comme spécimen de déliquescence céré-bra'e, on nous a inondés, ces jours-ci d'une petite feuille intitulée : Culte Antoiniste. avec lin billet jaune d'invitation aux fêtes des 25 et 28 juin, anniversaires de la désincarnntion du Père et de sa réincarnation dans je ne sais nui, peut-être Demblon, si ce n'est Lambrichts. Mère, que j'ai baptisée « la Maf.riarche ». il y a un an, fera «au nom, de Père plusieurs opérations générales pour la foule des malades et des affligés qui ont foi en Lui (avec majuscule » » Il serait bien intéressant, à cette occasion, d'instituer un bureau des constatations. h 'l'instar de celui de Lourdes, qui permit d'évaluer exactement le nombre deâ guérisons obtenues, fOf 1 ce de la plus vulgaire colique, et surtout le chiffre des morts, particulièrement d'enfants, immolés en hécatombes aux mânes du Grand Charlatan >• En vérité, cette littérature très édifiante, n'est que l'expression de la rage que met au cœur de tous les prêtres d'une religion en vogue, l'apparition d'un culte concurrent, capable d-e nuire au commerce sacerdotal des indulgences, des messes et des or cm us. Lus augures de la Rome antique, assistant aux progrès du christianisme, ont dû penser et peut-être écrire comme ce bon Amicus. lis auraient pu dire, eux aussi : « La preuve la plus palpable que le ridicule ne tue plus, c'est que le christianisme vit encore. La secte fondue par Jésus, continuée par la Vierge Marie, exploitée par saint Pierre et ses successeurs, ramasse les laissés pour compte de la médecine et forme une sorte de Suburre où s'étalent les éclopés de toute sorte, surtout les éclopés de l'intelligence. On nous dit qu'à Rome, capitale de la badauderie universelle, où pullulent toutes les théurgies les plus cocasses, les chrétiens se recrutent à un échelon supérieur parmi les détraqués qui ont avalé sans succès toutes les cure? d'eaux de Véies, d'Heroulanum et de Pom» péi, et., en désespoir de cause, échouent; aux temples du Christ pour y avaler leur dieu et .pour se reposer da:. les champs Elyséens du gâtisme le plus complet. » | Le pauvre Antoine prêchait l'amour entre les hommes. Il était nébuleux comme un prophète juif, obscur comme une encyclique, grandiloquent comme un apôtre et naïf... comme un brave homme. Sa religion n'est pas vénale. Elle est eimplice, n'a pas de clergé renié et cupide : elle s'adresse au cœur et non à l'intérêt. Elle dit : « Il faut faire le bien par aniouir pl "on pas pour gagner le ciel et éviter l'enfer ». Celle absence d'utilitarisme, AmicnM ne peut, le supporter. Et le bon apôlre prend thème de l'antoi-nisme pour accabler Bergson, conspuer Paul Lœwengnrd, « retourné au judaïsme après avoir charrié les magnificences de I l'Eglise». < t enfin attaquer ce pauvre Mau-i rice Barrés, que la gloire d'avoir écrit: La Grande Pitié des Eglises de France, ne sauve pas des excommunications du fou- , gueux rédacteur t héologique de la Gazette ; de Liège. j Le plus drôle, c'est, comme nous le di- I sons plus haut, qu'Amicus parle au nom de la raison... « Les adeptes convaincus de l'antoinisme sont des Bergsoniens sans le savoir, écrit-il. Bergson frappe de discrédit l'intelligence et. donne la primauté à l'instinct... » Voilà pourquoi l'Eglise ne permettra jamais qu'on s'attaque à la puissance de la raison. » C'est évidemment au nom de la raison que l'Eglise, par la voix de ses papes infaillibles (?) a condamné le Rationalisme... Le comble, c'est qu'Amicus, prêtre de la religion la plus vénale qui fût jamais, ministre d'un culte dont le clergé vit de l'autel et s'enrichit des dépouilles des crédules adeptes, ne craint pas d'accuser le«s Antoinistes de mercantilisme. « Et l'escarcelle de la Mère, dii.t-il, se gonfle des versements des f j-gos, croyants ou incroyants, chrétiens désaffectés ou liibres-penseurs en mal de religion. » De quelles injures le pieux rédacteur ne poursuivrait-il pas les Antoinistes, s'ils ouvraient, à l'instar de l'Eglise catholique, une boutique à messes funéraires et anniversaires, avec spécialité de fondations à perpétuité, pour sauver les âmes des gogos des flammes hypothétiques, mais productrices d'écus, du purgatoire ? Nous qui assistons, tranquilles et amusés, au spectacle comique des religions s'entrecombattant au nom de la vérité qu'elles prétendent posséder chacune en monopole^ 'nous ne pouvons nous empêcher, en présence du fait de l'Antoinisme, de penser à l'époque lointaine, naïve, sans 'documentation, sans contrôle IhistorAque, sans progrès scientifique, pleine de barbarie et d'ignorance, ar milieu die laquelle Jésus fonda sa religion, ou pluXôt où ses ; rn.deptes déformèrent sa pure doctrine, créè-! rent la légende de la résurrection et trans-i tonnèrent le doux philosophe en un Dieui cruel et sanguinaire. Si, à notre époque de lumière, de scien-t oe, d'études contradictoires, un «ni tA *wirii j.iuiie l'AiHoitnsiTie a pu naître et se dévie-.opper, recruter des adeptes et faire croire à des miracles, combien il a été facile, il y a deux mille ans, de créer e-t de répandre les légendes de la théogonie chrétienne ! Qui nous dit que, dans quelques lustres, on ne déifiera pas Antoine ? Et qu'il n'y aura pas des hallucinés qui subiront le martyre pour affirmer leur foi dans la divinité du Père ? L'histoire n'est-elle pas un éternel re-bomrnencemcnt ? Amicus a tort de blaguer l'Antoinisme. En le faisant, il manque de respect à sa propre religion, celle das papes, qui, plus que tonte antre, vit de la crédulité et dies superstitions des foules. Et pour terminer et parler comme ta îGazette de TAége, disons que la preuve la plus .palpable que le ridicule ne tue plus, c'est qu'Amicus écrit, encore. JULES NOTRFALISE lTttïntTt de Serajevo Nos informations de mardi soir EN BOSNIE UN POPE TIRE SUR LA FOULE Sarajevo, 30. — A Travnik, la population, tant musulmane que catholique, s'est livrée, h'er, à des manifestai ions patriotiques, qui ont été suivies d'une démonstration antiserbe. Comme les manifestants jetaient des pierres dans les fenêtres de l'école serbe, un pope tira de l'école sur la foule et blessa une personne, qui se trouvait dans la rue. l.e pope a été arrêté. ; La foule voulait le lyncher. ENCOURAGEMENTS AUX MEURTRIERS Vienne, 30. — On mande de Sarajevo que, de tous les points de la Bosnie, arrivent des nouvelles de collisions sanglantes entre Serbes■ et Croates. Une femn • a été arrêtée hier à Sarajevo. Quinze bombes ont été trouvées chez elle. On annonce de Sarajevo au Neue Wiener Journal qu'hier, près de Bosnich Brod. des feuilles imprimées, approuvant l'attentai, ont été jetées d'un train en marche. Les feuilles ée terminaient par ces mots: Patience freres. nous viendrons bientôt vous délivrer. On mande de Budapest au même journal dite lo gouvernement austro-hongrois aurait demandé au gouvernement serbe de l'aider ù faire la lumière sur lc!TI ank*Ucations du eomplot à. Belgrade. LES TROUBLES DE SARAJEVO Paris, 30. — On mande de Vienne au Temps : Les manifestations antiserbes, à Sarajevo, ont duré dix heures. Aux graves désordres déjà signalés. il faut ajouter le sac de l'établissement Jeffanoviteh, les imprimeries des journaux serbes Srbska-Rice, Narod et Savic. Un grand nombre de Serbes quittent la Bosnie.M. Pusara, collaborateur du Srbska-Ricr, qui est accusé d'avoir tenté de favoriser la fuite de Prinzip après l'attentat, a été arrêté. On a procédé à plus de cent autres arrestations. La foule irritée commet partout des excès, lacérant les enseignes slaves, incendiant les magasins el pillant les maisons. On prête au gouvernement l'intention de décréter la loi martiale sur toute l'étendue de la Bosnie-Herzégovine. LES PEINES ENCOURUES PAR CABRINOV1TCH ET PRINZIP Sienne, 30. — Les auteurs des deux attentats contre l'archiduc François-Ferdinand el la duchesse de Hohenberg, arrêtés avant-hier, le typographe Cabrinovitch et le lycéen Prinzip. ce dernier ôgé de 19 ans. seront jugés pour assassinat et haute trahison. Sur ce dernier chef, Cabrinovitch devra êtr< condamné à mort par la loi autrichienne oti,xsi le délit de haute trahison ne pouvait être établi, son attentat n'ayant pas été suivi de mort, de dix à vingt ans de réclusion au secret, peine qui peut être portée — et qui le sera probablement, pour la circonstance, en raison de la gravité du cas — à la perpétuité. Prinzip, lui, devrait être condamné à mort. Toutefois, comme il n'a pas encore atteint l'âge de 20 ans, la peine sera probablement commuée en dix ou vingt ans de réclusion au secret. REMERCIEMENTS DE FRANÇOIS-JOSEPH Serajevo, 30. — Par l'intermédiare du gouvernement du pays l'empereur a fait exprimer aux représentants des Musulmans, des Cioates et' des Serbes, siégeant à la présidence de la Diète, ses remerciements pour leurs télégrammes de condoléances. CHEZ LES CROATES MANIFESTATIONS ANTI-SERBES Agram, 30. — Au cours de la soirée d'hier, des manifestations anti-serbes se sont produites. Le drapeau croate, cravaté de crêpe, était porté en tête des manifestants. La foule criait : « A bas les assassins » et proférait des cris injurieux à l'égard des Serbes. TUMULTES A LA DIETE Agram, 30. — La manifestation de deuil a la Diète de Croatie a été interrompue par de violentes scènes de tumulte. Pendant le discours du président, des membres des partis de droite se sont tournés vers la coalition et ont crié : « Avez-vous apporté des bombes ? A bas les assassins 1 C'est là l'œuvre de la main de Belgrade. •> Le parti de droite et le parti nationaliste croate ont désapprouvé la collaboration entre croates catholiques et sorbes orthodoxes. Le président est contraint de suspendre la séance, tandis que le parti de droite s'écrie: « Il faut que les Croates quittent la coalition serbo-croale ». RESOLUTION VOTEE Agram, 30. — Ce n'est qu'après une séance tumultueuse de plusieurs heures, troublée sans cause par le parti de la droite, que le président parvint à lire la résolution contenant la manifestation du deuil de la Diète. Cetle résolution fut adoptée par la majorité de coalition serbo-croate, tandis que le parti croate de dro te ne cessait de crier que les députés serbes, leurs compatriotes ayant organisé l'attentat, ne devaient pas participe:- h la cérémonie du deuil pour leurs victimes. La clôture de la séanee fut suivie d'une série do manifestations contre les Serbes. LE TRANSFERT DES CORPS LE PASSAGE A MOTKOWITC11 Motkowitch, 30. — A 6 h. du matin, les corps de l'archiduc François-Ferdinand et de son épouse, sont arrivés de Serajevo. accompagné de tout le personnel de la Cour, dans un train spécial de la Cour. A la gare, une compagnie d'honneur formait la haie ainsi qu'un détachement de la marine de guerre, le gouverneur, les autorités, la municipalité. la jeunesse des écoles, le personnel enseignant et toute la population. Le cercueil a été porté par des marins a bord du yacht de guerre Dalmal. Le cercueil de l'ar- j chiduc a été recouvert d'un pavillon de guerre et de l'étendard grand-ducal. Le cercueil de l'archiduchesse a été recouvert d'un pavillon de guerre. D'innombrables guirlandes et- bouquets de de fleurs couvraient le yacht. Tandis que v compagnie d'honneur lirait des salves, les navres se mettaient lentement en mouvement. A bord se trouvent tout le personnel de la Cour et le gouverneur pour accompagner le» corps durant le voyage à travers le territoire d-almate. Le navire était précédé d'un torpilleur ! et suivi du yacht du gouverneur. ) Lorsque le Dalmal atteignit l'embouchure de la Na-enta. le navire de guerre Viribus-Unilis tira dix-neuf coups de canon. Le Dalmal vint accoster le cuirassé à bord duquel les cercueils furent transportés. L'arrière-pont avait été transformé en chapelle et orné de pavillons de guerre et de drapeaux. Vers 9 h. du matin, le Viribus-Unitis leva l'an-■ c.re et se dirigea ivers le nord après avoir mis le pavillon de guerre et l'étendard archiducal en pan tenue A VIENNE AVERTISSEMENTS DK LA PRESSE Vienne, 30. — Plusieurs journaux mettent l'opinion en garde contre la tendance de certains à vouloir rendre la nation serbe responsable de l'attentat de Serajevo parce que les assassins sont serbes. Toutefois, le Neue Wiener Journal se demande à qui le meurtre doit profiler et prend à partie la Serbie et la Russie en faisant surtout ressortir l'attitude étrange de la presse russe dans les circonstances. RECEPTIONS AU PALAIS Vienne. 30. — L'empereur a reçu, dans la matinée, l'archiduc Charles-François-Joseph, puis M Tisza et M. Stuergh. prés'dent du Conseil des ministres Ver* mid'. il a reçu M. Bercb-lold. ministre d^ affaires étrangères- EN HONGRIE MANIFESTATION DE DEIJIL A LA CHAMBRE Budapest, 30. — La séance de la Chambre des députés a constitué une imposante manifestation de deuil à la mémoire de l'archiduc François-Ferdinand.Le président a exprimé les condoléances de la Chambre. Les orateurs des différents partis ont pris" ensuite la parole pour se faire les interprètes de leurs sentiments de deuil. Rajaesics a déclaré au nom de la. coalition serbo-croate qu'il se sentait dans l'obligation de réprouver avec la plus grande énergie le monstrueux attentat et a ajouté qu'il espérajt que cela ne jetterait aucune ombre sur les bonnes dispositions des Servo-G^oates attendu que leurs aspirations politiques ont toujours été basées sur le fidèle attachement à la dynastie. EN FRANCE LA SYMPATHIE DU PALAIS BOURBON Paris, 30. - Chambre. - Au début de la séai ce. M. Viviani a renouvelé l'expression de &< condoléances et le témoignage de sa respe tueuse sympathie envers l'empereur d'Autrich M. Deschanel a associé l'assemblée aux par les du président du conseil. (Vifs applaudisse •^puts.) EN ITALIE DEUIL DE LA COUP Rome, 30. — Le roi a ordonné à la cour ô< prendre, h partir d'aujourd'hui, un deuil de dix jours, à l'occasion de la mort de l'archiduc François-Ferd inand. EN ANGLETERRE CONDOLEANCES Ijmdres, 30. — M. Asquith, à la Chambre des Communes, et lord Crewe. à la Chambre des iords, ont proposé le vote d'une adresse de condoléances que Je roi transmettra à l'empereur d'Autriche. A SERAJEVO DEVASTATION Vienne, 1er. — On mande de Serajevo à la Neues Wiener Tageblatt que l'état de dévastation d._ magasins et autres établissements serbes dans cette ville est indescriptible- Tout est brisé. On a retiré aujourd'hui les débris des locaux pillés et ils forment de grands tas dans les rues. Le café de l'Europe, le plus grand de la ville, tenu par 1111 Serbe, M. Joftanovitch, est absolument ravagé; Les auinze fenêtres, les tables de marbre et les meubles sont complètement brisés. Une seconde dépêche de Serajevo au même journal dit que jusqu'ici plusieurs centaines de personnes suspectes ont été arrêtées. BRIS DE VITRES Serajevo, 1er. — Hier les fenêtres du métropolite serbe furent brisées à coups de pierres et le métropolite légèrement blessé. La police a. procédé à de nombreuses arrestations dont beaucoup, après interrogatoire, n'ont pas été maintenues. NOUVEAUX TROUBLES A MOSTAR Mostar, 1er. — Hier ont eu lieu de nouvelles manifestations politiques auxquelles ont pris part catholiques et musulman». Plusieurs maisons serbes ont eu leurs fenêtres brisées à coups de pierres. L'arrestation du député Athanazis Sola n'est pas confirmée. A VIENNE PREPARATIFS D'OBSEQUES Vienne, 1er. — Suivant la Wiener AUgemeine Zeitung, les dispositions pour les obsèques sont déjà prises. Les obsèques seront célébrées a Vienne vendredi, puis l'inhumation aura lieu samedi a Artstett. Dans les cercles informés, on dit que les -princes étrangers n'assisteront pas aux obsèques. Pourtant la Neue Freie Presse croit savoir que le prince de Connaught, le duc d'Aoste, le grand duc Constantinovitch y assisteraient. Les enfants de l'archiduc défunt ne cessent de sangloter depuis qu'on leur a appris la mort de leurs parents. Ils arriveront à Vienne et seront recueillis par leur grand'mère, l'archiduchesse Marie-Thérèse. I .'installation du nouvel héritier aura lieu probablement aussitôt après les obsèques. l>e nouvel archiduc héritier, qui est lieutenant-colonel avancera rapidement jusqu'au grade de général et recevra une haute charge dans l'armée. On croit savoir que, si les absèques ont lieu dans trois jours, c'est pour permettre à l'empereur de retourner le plus tôt possible à Isclil, pour se remettre des fortes émotions de ces jours dern ers. LE TESTAMENT Sienne, 1er. — Hier après-midi, le testament de l'archiduc- François-Ferdinand a été ouvert en présence de l'empereur et de l'archiduc Charles-François-Joseph. Ce testament, qui est de vieille date, prescrit que la fortune entière, mobilière el immobilière de l'archiduc, passe à ses enfants. L'usufruit de la fortune est légué à la duchesse de Hohenberg.TENTATIVE DE MANIFESTATION Vienne, 1er. — Vers 7 heures, hier soir, un certain nombre d'ét/udiants ont tenté d'organiser une manifestation devant la légation de Serbie. La police a empêché la manifestation. La i légation n'a subi aucun dégât. Aucune arrestation n'a été opérée. EN SERBIE REGRETS OFFICIELS Belgrade, 1er. — Une notre officieuse dit qu*. la Serbie, comme tous les peuples civilisés, est remplie d'indignation par l'attentat de Sarajevo.Elle ajoute : Nous pouvons â peine croire la possibilité que la presse allemande puisse inculper la Serbie et l'attaquer pour cet attentat inqualifiable, d'autant plus qu'elle fit récemment de son mieux pour rendre amicaux ses rapports avec l'Autriche. Le gouvernement prendra des mesures en vers les éléments sujets à caution se trouvant sur son territoire. Le gouvernement regretterait profondément que ses bons rapports avec l'Autriche puissent être entravés par des événements dont la Serbie ne peut être rendue responsable.La Cour prendra le deuil pendant huit jours nour la mort de l'archiduc François-Ferdinand. Dans les Balkans BIB DODA SE BAT Durazzo, 30. — A 10 heures. — Ce matin, on a an tendu le grondement du canon dans la région de Prezan où Bid Doda et ses troupes se irovraient déjà. LE MONITEUR Du 1er juillet Annie. — Le lieutenant, Félix-Louis Liedel, du 10e ligne, aviateur militaire, est nommé chevalier.L'Affaire Wilmart Audience de mercredi LES TEMOINS A DECHARGE Nous voici arrivés à l'audition des témoins à décharge. Waechter, indisposé, est absent. Le docteur Bonmariage est entendu à la demande de Waechter, qui, dit l'honorable praticien, m'; délié de tout secret professionnel. Voici 35 an que je soigne Waechter, dit le docteur. En 1897 il a été atteint de graves coliques néphritiques Depuis cette époque jusque 1910, il s'est relali vement bien porté. Mais le 25 septembre 1910, j'ai été frappé d changement qui s'était opéré en lui. Je l'ai trouvé vieilli et très anxieux avec une gra\< dépression psychique manifestée notamment pai une perte de mémoire presque complète dans ur état de nervosité grande, une néphrite s'attes tait avec un travail d'artério-sclérose asse: avancé. Son état s'est amélioré depuis, mai l'artério-sclérose, continuant à faire son œuvre je lui ai conseillé d'abandonner son travail c notamment la direction de la Chronique. Votr* cerveau ne peut plus s'adapter aux difficultés ' des affaires financières, lui dis-je. laissez-là votre travail ; il n'en continua pas moins jusqn 'au jour où il fut atteint d'une maladie de ccîur qui le frappa à la Chronique, où j'allai le soigner Depuis juin 1911, je n'ai plus revu Waeclïter si ce n'est récemment, lorsque j'ai appris que j'allais être appelé comme, témoin. J'ai confiât' que des dépôts d'albumine existaient. Ii*an®lys' du sang manifestait la présence d'un excèî < 60 pour cent d'urée. — Cette intoxication n'a-t-elle pas dû atb are particulièrement la faculté d'attention mémoire chez Waechter ? demande M?_Jamar- j ' R. —- Ces faciiltfés étaient très âttèînïë?; e' Waechter, dans cet état, devait être particule rement suggestionnable ; état variable, suivav le régime suivi. LES AMIS DE WILMART M. Franqui, directeur de la Société Générale, a été mandé à il a demande de Wilmart. M® Braun. — Dans quel rapport étaîl le 1 moin avec Wilmart? — Je participais à ses chasses. J'y avais ét invité par M. Manon, son associé de chasso-puis par M. Wilmart lui-même. — Les rapports du témoin avec Wîimart notaient-'1 s pas tels-qu'il le tutoyait? — Wilmart tutoyait tout le monde. — Mais M. Franqui ne le tutoyait-il pas aussi ? ■— A la chasse, tout le monde se tutoyait (sir — Mais dans des lettres, M. Franqui n« ! tutoyait-il pas? — C'est possible. Je me souviens qu'en 191 M. Mumm était intervenu auprès de moi poi que je ne fasse pas dénoncer des reports coi sentis par la Banque d'Outremer, à dtvc agents de change <le Bruxelles ou de Gand. M« Braun. — Et de Bruxelles ou de Gar Terneuzen. M* Braun. — Et de cette lettre, il résulte qu-van Hentenryck ignorait les détails des affaires Wilmart. M. le général Thys fa été cité à la demain' de M. Waechter). — J'ai rencontré M. Wilmn à la chasse. Il m'a invité à aller chasser ch. lui. Il est venu chasser phez moi. M® Jamar. — Le témoin n'a-t-il pas logé chc: Wilmart ? le général. — J'ai logé à Morialraé. Wil-mar a logé chez moi. Mon sentiment était que la situation de Wilmart était bonne. LES REPORTS DE M. VAN HENTENRYCK M. Pereira a été attaché à la maison Van Hentenryck au moment des affaires d'Agadir, il a appelé l'attention de ceLui-ci sur le danger qu'offraient les reports faits sur le Gand-Terneuzen.— Je suis tranquille, me répondit Yan Hentenryck ; mon client est très riche. Je possède la presque totalité des obligations de cette affaire ; l'Etat doit la reprendre d'ailieufs. M° Braun. — Le témoin a-t-il jamais vu qu'on ait trait les titres Gand-Terneuzen autrement que les autres? Les collectionnait-on spécialement ? Le témoin. — Je n'ai jamais rien remarqué de pareil. M. Tournoi, agent de change a également été employé chez Van Hentenryck. Il expose qu'un compte Wàechter-Wilmart existait dans les écritures ; il était tenu comme tous les autres comptes de reports sans revision spéciale. LES « REPORTEURS » M. Meync, assureur, a fait une série d'opérations de reports au taux de 10 %, intérêts compris, à La demande de Wilmart, à qui il avait été présenté par Rasquin. Sur quel nomibre d'obligations a travaillé J© témoin en l'espace de six mois, demande Maître Braun ? — Je ne pourrais le dire. — Je puis vous aider, le rapport des experts dit Je puis vous aider, le rapport des experts dit 13.880. tandis que Van Hentenryck n'a jamais négocié que 9,300 titres. Le témoin reconnaît n'avoir fait que des reports fermes et avoir toujours détaché les coupons qu'il remettait à Wilmart directement. M° Braun. — Le témoin a touché brut 3i,000 fr. Le témoin, — Il y avait des intermé-i diaires. M® Jamar. — Qu'est-ce que vous leur donniez ? Le témoin. — Un pour cent. j M° Jamar. — Et qu'est-ce que vous faisiez du reste ? 1 M. le président. — 11 le gardait. (Rires). Est-ce tout, M® Braun ? M® Braun. — Oui, et c'est assez I k Employé à la Banque Internationale, M. I Conrades a été désigné par des banquiers ayant reporté pour Van Hentenryck pou-constater la situation do cette firme au le-demain de la fuite de Wilmart. J'ai constaté, dit le témoin, que la sil; lion de la maison Van Hentenry était bien telle qu'on l'avait présenti Le capital était de 500,000 fr. Elle av. pris en report 5,000 titres Gand-Ternr • zen, dont elle avait replacé 2,000 titn chez des banquiers. , M® Braun. — Est-il exact que la maiso' Van Hentenryck avait placé en report (!■ ces titres, effectuant un gain de 977,675 fr, ; près d'un million ? | Le témoin. — C'est, exact. Et le père V | Hentenryck avait de plus avancé 100,000 ; de titres à la maison que dirigeait son f; M. Sano, 'directeur -d'u Crédit Industrie' reporté des Gand-Terneuzein. Il iregrc.-instamment que l'esprit d,e concurrence ■' banques empêche qu'elles se oommu quent les Listes des titres* sur lesquelles les font des reports. M® Jamar. — Le témoin n'accordait-il son amitié à Nestor Wilmart ? Le 'témoin. — Je lui avais été prés* par uni ancien collègue, Hector Mum J'ai été son invile de chasse, «puis je entré en relaticn^ jTatfair-es avec lu>- Peuilleton du Journal de Gand 126 LA VOLEUSE DE BONHEUR GRAND ROMAN DRAMATIQUE PAR LEON S A. Z IIS PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne II voulait qu'une main ujuie se lendit il elle qujiiKl clie cÇrriVeruil, qu'un bras lui lut offert pour (Hisser au jiiilieu <le celle Joule lioslile. Chose curieuse, et qui dénote bien la lâcheté humaine, cette foule qui, dans mi procès d'assassinat rolenlissanl, est favorable à l'ignoble meurtrier la plupart du temps, se sentait porlée contre Lucienne. Pourquoi ? Parce qu'un flot de jalousies, de souvenirs d'amour-propre blessé, emportait ces êtres superficiels. Les femmes sC rappelaient que Lucienne était la plus belle, la plus gracieuse de l'assemblée dans laquelle elle paraissait, qu'elle les éclipsait toutes, naturellemefnt, sans aucune recherche, par son seul tu. pecetaeirt «M tau* tfe | voient désirée ardemment et que Lucienne, par personne, n'avait pu être conquise. Ils se vengeaient ainsi bassement. Admettaient-ils 1a faute de Lucienne? CroyaienWls vraiment qu'elle était la maîtresse de Robert Le Braz, la mère de Roger ? Peut-être pas ; intérieurement, connaissant madame de Magney, ils ne pouvaient admettre qu'elle se soit ainsi donnée et qu'elle ai^ pu jouer si longtemps, si adroitement la comédie de la femme absolument vertueuse. Non, ils la eroj:aient sincèrement sons reproche. Mais ils étaient heureux de pouvoir l'accabler, se venger de leurs déceptions amoureuses. C'est avec bonheur qu'hommes et femmes frappaient sur celle infortunée, sur ce soldat glorieux et malheureux. Robert Le Rraz, également, supportait la rancune de ces vaniteux impuissants, stériles, inutiles. Lui, soldat, avait donné une feuille de plus à la couronne (le laurier de sa patrie.Eux se riaient, par snobisme, de la patrie.C'était donc avec joie qu'ils accablaient un vaillant, un- héros, un demi-dieu, qui aurait eu une faiblesse humaine. Par un effet contraire, toutes les sympathies allaient & Armand de Magney. Et, par surcroît de bassesse, à Ëmilienne Saint-Raliez. Sans doule, Èmilienne n'avait pas en-' core répondu aux soupirs de qui que ce soit, qui papillonnait autour d'elle et venait essayer de brûler ses ailes de phalène sans cerveau aux _ flammes de ses beaux yeux. Pas plus que Lucienne, elle n'avait réipon-ctu aux espoirs des soupirants ardwta. « Mais osrsGume a* lui t® walaitt, Lucienne était mariée; selon la logiqu» de ce monde spécial, elle devait absolumen trahir son mari. Ne pas le faire était pour oee gens mail que>r d'usage, de bienséanoe... d'éducation en un mot. Emilieiine résistait, elle. C'était tout na turel. Elle n'était que jeune fille. Mais elle promenait fort. Elle dormait i tous des gages encourageants pour l'avenir pour quand elle serait la femme de l'uin d< ses soupirants actuels. 11 n'y avait qu'un obstacle : c'est qu'au cun de ces adorateurs ne parvenait a s< décider à épouser la jolie rousse, pouj être, plus tard, agréable à ses amis. Là était l'ennui, car tous savaient qu'E mitienne, Irop fine mouche, n'accorderai rien avant que monsieur le maire lui ait. selon la loi, recommandé la fidélité abso lue à son époux. Ils en étaient là, quand cette bonne nou velle se mit à courir que le capitaine d< Magney, qui plaidait en divorce, allait épouser en seconde noce la jolie rousse. Ce fut une joie dans tout Paris. On félicita Armand de Magney... on If remercia. Kl là, aujourd'hui, dans la salle des Pas-Perdus du Palais de Justice, tout ce monde 3t.tend.ait le capilaine pour lui serrer la main, lui montrer par avance, sous forme le sympathie, une gratitude touchante, une reconnaissance cordiale du plaisir de te tromper plus fard. On attendait également Emilienne, doux jhjet de tant de convoitises. On voulait lui offrir ses hommages, se •appeler à son bon souvenir... et présenter la candidature dans les meilleurs conditions possibles. Dans ces conditions, on conçoit que Lu-îieiwie ne pouvait pas trouver beaucoup sympathie dans ce public. «îto oui «npMiait 1* Km f&sdwk, i Pour un peu, tous ces gens auraient cm n t que oe procès était .le leur... qule ce di- n yorce allait les délivrer... et les conduire immédiatement vers un bonheur depuis e longtemps désiré. h L'heure de l'audience sonna. Un mouvement de curiosité se produi- q sit. h Quelqu'un annonça que madame de Ma-i gney arrivait. ; Lucienne, en effet, montait le grand es-i calier. é Descendue de voiture, elle traversa la e cour accompagnée de sa. fidèle Florestine. 1 Elle était simplement vêtue d'un costu- n me de couleur sombre. . presque de deuil. C Mais ses cheveux d'or ne ressortaient F que mieux, et-sa btauté n'en était que plus, r . éclatante. Paul de Ccurteny avait entendu, le bruit b annonçant l'arrivée de Lucienne. Il courut aussitôt au-dfevant d'elle et lui t-offrit te bras. — Du courage, madame — 1-ui dit-Il, c vous avez encore une minute douloureuse à passer en traversant les Pas perdus, 1 mais madame Guérmard et ma mère vous attendent. Elles vous accompagneront jusqu'à la salle des témoins. - Soutenue ainsi, encouragée par le jeune maître, Lucienne se sentit plus foate. h Elle monta l'escalier et arriva à la porte redoutable des Pas perdus. c' La foule, machinalement, avait formé une double haie pour lui donner passage. P On voulait la voir, se repaître d*? sa douleur, comparer son visa,ge défait à sa beauté d'autrefois qui était encore dans tous les yeux. a Lucienne, maintenant qu'elle entrait lt dans le moment du péril redouté au loin '■ par elle, «éprenait assurance. u Ses nerfs surexcités, elle les dominait. If Les sanglots qui tentaient de s'échapper si de se poitrine, e'ie les comprimait. EU# monta d'un pas «te pins « pfct* Jn- * i le ces degrés qui lui paraissaient les larehes d'un échafau.d. Très maltresse d'elle-même à présent, Ile put affronter sans défaillance la foule ostile qui l'attendait. Madame Guérinard, d'ailleurs, avant n'elle n'eût mis le pied dans cette salle oule-usie. lui tendit la main. — Du courage, madame, — lui dit-elle, — nous sommes avec vous. —■ Oh 1 merci! merci madame... vous :es ma force comme maître Guérinard =t mon espérance. C'est .ainsi entourée par la femme de lalt.re Guérinard, la mère .de Paul de çtrtehy, escortée par le jeune avocat et iorestine, que Lucienne s'avança sous les ;gards ardents de la foule cruieuse. Ce mouvement de la foute intrigua le an curé Borel. — Que se passe-t-il donc ? — demanda-il à son vicaire. Celui-ci se leva et par-dessus la foule de îrieux, jieta un regard. Il ne fut pas long à voir oe qui provouait une agitation curieuse. Revenant au' vieux prêtres : — C'est madame de Magney qui arrive — lui dit-il. — Madame de Magney ! — s'écria ce-li-ci, .— vite allons la, retrouver. » Il ne faut pas qu'elle arrive seule dans îtte cohue. Malgré l'empressement, le bon'homme îrvint à percer la haie. Il enfira dans l'espace libre. Et il s'avança vers Liuçienne. Devant tout ie monde, sans la moindre 'fectation comme sans la moindre gêne, vieux prêtre lira son chapeau et salua ucienne rendant, lui, l'homme de Dieu, i hommage "public à oette malheurteusa mme, avant qiue les hommes de loi eus-;nt statué sur son sort. Anipune escorte plus belle, aucun cortè-» çitractéristKm. m ix>uv»lt èir* ——il III II ■—Iir souhaité par Lucienne, dans cette tfave! sce pénible. Elle se trouvait entre deux femmes dont tout Paris reconnaissait la vertu, la dignité exemplaire; de la vie, et ce bon prêtre que chacun vénérait, reconnaissait comme saint. Voilà comment cette- femme, accusée d'avoir failli à l'honneur, s'avançait à la, barre de la justice. Cet acte si simple et si grand du vieillard, la. présence de madame Guérinard, provoquèrent un revirement soudain dans les. esprits. Quelques-uns, lurieux, affectant un scepticisme outré, murmurèrent lès mots de comédoe burlesque, de'mise en scène ridicule. ' ' Mais le plus grand nombre, car ces gens ne sont pour la plupart blasés, méchants, qu'à la surlace, par pose, le plus grand nombre, dis-je, souleva le chapeau et salua respectueusement.. C'est l'influence prépondérante toujours, du bien qui se manifestait. Mais cetlc victoire dura peu. Lucienne venait à peine de disparaître avec ceux qui l'escortaient, dans un des couloirs donnant sur cette immense salle, qu'un .nouveau, mouvement, mais- plus accentué encore1 que-le-premier, se tfroduisit. Le bruit des conversations qui s'était éteint à■ l'entrée ' de Lucienne reprit de plus, belle. Des éclats de voix, presque des cris, d'admiration, -retentirent.. C'ost tout au plus si les bravos, les applaudissements n'éclataient point. On se serait cru dans un music-hall, dans un théâtre de genre à l'entrée do la diva... dans un cirque quand l'éouy&re à. la mode rentre à l'écurie. C'était Emilienne Saint-Raliez qui gravissait, au bras de son frère, cet escinier dont Lucienne venait, quelques instants auparavant, de faire l'ascension. (A çi<vr»4

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