Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 08 July. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/901zc7sn4n/
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Mercredi 8 Juillet 1914 UN NUMERO' CINQ CENTIMES Mercredi 8 'Juillet 1914 Franco en Belgique Dru an : ÎS ¥-» » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois ■ 4 fr. Franco en Hoiîar«o« Un an : 22 fr-» Union postale *- 32 îf. O/! s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE S6Ï JOURNAL DE LIÈGE FEUïlLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET eOWMERCÏALE» - FONDÉE EN 8764 RÉDACTION ET ADMMSTRATION g BOULEVARD DE LA SAUVENIÊRE, 25 Annonces. . Sa Signe, W cenl- Réciames, s ,, ; 40 cent Faits divers. , , » i franc Séparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés i> peaic up* 30 cent- Émissions. . , , „ » 1 franc BÉDÂCTIOZt TÉLÉPHONE 317 ÉTRANGER EiiANCE A \<x cnambre Palis, 7. — La Chambre a discuté cel après-midi le projet de crédite extraordinaires pour ie voyage du Président de la République en Russie, en Norvège et au Danemark.M. Jaurès déclare que ses amis et lui ne voteront pas le projet, d'abord parce qu'ib-estiment qu'on abuse cle ces déplacements depuis quelque temps et ensuite parce qu'ils ne peuvent admettre qu'au cours de ces voyages on engage la France. i'ius que jamais, ait-il, nous sommes opposée à la pratique d'engagements de traitée secrets qu'on nie officiellement» mais qui pèsent sur la politique extérieure et intérieure.AI Jaurès insiste pour le rejet du crédit. AI. Viviani rassure M. Jaurès et explique qu'aucun engagement intéressant notre politique intérieure no pourrait être pris sans porter atteinte à la liberté des Chambres et ii assure que les deux pays restent libre* au point de vue de leur politique intérieure.Le Président du Conseil rappelle ensuite les services rendus par l'alliance franco-ru ss., au point de vue de la paix dans le monde. L'orateur, vivement applaudi, demande à la CI (ambre de voter le projet. Celui-ci est adopté par 428 voix contre 106. Belles condamnés à Paris Paris, 7. — (Devant la neuvième chambre correctionnelle comparaissaient aujourd'hui les nommés Xavier Raymann, 37 ans, bijoutier-antiquaire, à Bruxelles ; Eugène Nicolas, 40 ans, ouvrier peintre ; Victoria Reinier, 41 ans, ancienne débitante à Bru-•volles, poui-suivis pour complicité .par recel dans un vol commis avec effraction en juillet 1913, à Bruxelles, chez un grand collectionneur belge, M. Van den Peereboom. Le vol avait été commis par un nommé Tal-bot, qiui fut condamné uar les tribunaux belges à neuf ans de prison. Le malfaiteur avait confié un certain nombre de tableaux anciens volés chez M. Van den Peereboom & la femme Reinier qui, en compagnie d'Eugène Nicolas, vint les déposer dans un garde-meubles parisien. Ils furent mis ensuite en rapports avec Raymann qui devait trouver acquéreur. Tous trois furent arrêtés au moment où ils allaient retirer les toiles du garde-meubles. Raymann a été condamné à trois mois -de prison ; Nicolas et la femme Reinier ont été condamnés chacun à quatre mois de la môme peine. Los g7ôvos minières de la Locro Paris, 7. — Ml. Couyba, ministre du travail, a reçu ce matin les directeurs délégués du comité des houillères de la Loire avec lesquels il s'est entretenu du conflit soulevé dans cette région par l'application de la loi sur la durée du travail dans les mines. Il a fait appel à leur esprit de conciliation pour prendre immédiatement les mesures nécessaires en vue d'arriver à la pacification dès esprits. Le ministre a demandé aux représentants des compagnies de î-amener dès maintenant les consignes en litige à des durées qui ne compromettent pas les avantages acqiuis jusqu'ici aux ouvriers et cela conformément 'à l'esprit de la loi. Les délégués du comité des houillères ont accédé au désir du ministre qui les a remerciés de leurs bonnes dispositions. II leur a déclaré qu'il compte sur eux pour que les mesures convenues reçoivent leur effet le plus tôt possible. SUISSE E>o;-ail!emont dans le Simplon Brigue, 7. — Le train omnibus parti de Bhgue a 6 h. du matin pour Domodossola a déraillé ce matin dans le tunnel du Simplon entre les kilomètres 17 et 18, à l'endroit, où une inondation s'était produite la semaine dernière. La locomotive et un wagon sont sortis des rails. Il n'y a pas eu d accident de personnes. La voie est recouverte de 80 centimètres d'eau. Le .ballast est arraché sur 109 mètres, il est imposai-ble de prévoir la durée de l'interruption de la cricuiation, mais lil .est probable qu elle ne se prolongera pas au-delà de la journée. ANGLETEItKE La grève do l'arsenal de wooiwich Londres, 7. — Le travail est complètement arrêté à l'arsenal de Wooiwich. Ce matin, 1.200 ouvriers, respectueux des décisions du comité de grève do la Ligue de protection du travail et de l'Union des travailleurs, ne se sont pas présentés dans les ateliers. Quelques non-syndiqués qu'on avait laissé entrer sont sortis peu après, leur nombre n'étant pas assez élevé pour qu'on pût les utiliser. Dans l'après-midi, le comité de grève a uecldc que ces hommes aussi devraient cesser le travail, de sorte qu'a présent la grève est générale. A la Chambre des communes, M. Will Crooks, travailliste, ayant demandé quelles mesures le gouvernement, comptait prendre, M. Asquith, en sa qualité de ministre de la guerre, a répondu qu'il prendrait les mesuras qu il jugerait utiles, et qu'il espérait pou\«!jr faire demain une déclaration à ce sujet GEECE Coups do main turcs sur l'Ile de Gouni Londres, 6. — Dans un télégramme adressé au gouvernement d'Athènes, le gouverneur général de Chio, a domié des détails complets sur les coups de main turcs opérée là 1 improviste vendredi et samedi, dans ja petite île de Gouni. Vendredi, un contre-torpilleur turc a paru soudainement dans les eaux de l'île et a tiré quelques coups de canon. iDes marins mirent pied à terre et revinrent à poixl, entraînant une vingtaine de femmes et d enfants. Le contre-torpilleur partit aussitôt avec ses prisonniers. Samedi, le bateau turc réapparut ; cette fois, il se saisit de quelques embarcatioh.3 qu'il rencontra dans la baie. Cet après-midi, M. Panas, ministre grec à Constantinople, a présenté au grand-vizir une note de son gouvernement, demandant des explications sur ces actes d'hostilité.Quelques troupes ont déjà été envoyées è! Gouni ; de plus, il est probable que le gouvernement grec va dépêcher des bateaux de guerre dans les eaux asiatiques, mesure que jusqu'ici, dans l'intérêt de la paix, on s'était abstenu de prendre. iD'Asie-iMineure, les nouvelles sont mauvaises. De tous les côtés, à en croire les Grecs, les persécutions recommencent, L métropolite d'Aivali, la ville qui fut rude ment éiprouivée lo'rs des derniers éVéne , ments, déclare qu'une nouvelle attaque si produira mercredi. ALBANIE t Officiers hollandais prisonniers des insurges (? 1 La Haye, 7. — Au sujet de la nouvelh annonçant que les rebelles se sont emparé; de la ville de Coritza et auraient fait pri sonniers les officiers néerlandais Snellei van Vollenhoven et Malinckrodt, le minis tre de la guerre a demandé télégraphique ment des renseignements. Il a reçu au jour d'bui une dépêche du major Sluys, l'informant que la nouvelle eh question n'esi ■ pas jusqu ici confirmée et qu'il est invraisemblable que les deux officiers aient été arrêtés, MAIIOC Violent engagement Rabat, 7. — Un convoi escorté par une partie des forces de la colonne Claudie est arrivé le 4 juillet à El Berdj venant de Taauine. Pendant sa marche, il fut violemment attaqué dans le défilé de Fou Sen-guet par les Zaian et les Chien, embusqués dans la montagne. L'escorte exécuta immédiatement une contre-attaque vigoureuse. L'ennemi, assez nombreux, faisait preuve d'un moidant extraordinaire et d'un entier mépris de la mort. Ii dirigeait un feu meurtrier sur la colonne et s'élançait farouchement au-eievant des mitrailleuses en pleine action. L'artillerie, malgré les difficultés du terrain, put entrer en action et déloger l'ennemi. Nos troupes se montrèrent splen-dides d entrain et de sang-froid et admirables de courage. Elles prirent rapidement l'offensive, chargeant ià la baïonnette les Zaian et les Chien et les obligeant à abandonner le terrain. L'ennemi s'est dispersé bientôt, ayant subi des pertes considérables. Tandis que cette action se déroulait le convoi engagé dans le défilé continuait sa route. Le groupe mobile Andry poursuivit les assaillants jusque dans la montagne, afin d'éviter tout retour offensif. Au cours de cet engagement, les IFrançais ont eu 11 tués dont 1 otfftcier et 30 blessés. MEXiOUE Les fédéraux se révoltent La Vera Cruz, 7. — Un agent des consti-tutionnalistes annonce que les fédéraux qui campent sur la iigne des avant-postes se sont révoltes;. M. Capero, agent du générai Cananza, a prié 1e générai Fui ton de le laisser traverser ses lignes afin de lui permettre de donner l'crdre aux révoltés de partir et d'empêcher ainsi toute bouscu-enîre eux et l'armée loyale du général Huèrta. Le général Fui ton a refusé et a donné des instructions à ses avant-postes en vue de surveiller les événements. le Crime de Serajevo Le départ de l'empereur pour îschl Vienne, 7. — L'Empereur est parti ce matin, à 8 3/4 h., pour Ischl oy il va essayer de reprendre sa cure de repos interrompue par les tragiques événements de berajey.o. , Êmpreur, qui paraissait très dispos, a ete l'objet d'ovations enthousiastes de la part du public. Les mesures do coercition Vienne, 7. — Suivant la Zeit, dans la conférence militaire qui a eu lieu dimanche et lundi au ministère et à laquelle assistait le comte Berehtbld, ont été discutées les mesures militaires à prendre éventuellement dans le cas où les résultats de l'in-s.ti uction activement menée à Serajevo, exigeraient une action militaire. Jusqu'ici, cependant, ajoute le journal, l'instruction laisse apparaître une telltr intervention comme improbable. Ainsi permet de le supposer le rescrit impérial où il est fait allusion a la folie d'une petite troupe d'insensés. Jusqu'au 4 juillet aucun fait ne fut connu qui fût susceptible de prouver l'existence d'une conspiration préparée ou organisée avec le concours de personnalités responsables d'un Etat voisin. On considère comme vraisemblable que le conseil des ministres conmiuns qui a lieu aujourd'hui à 11 heures, s'occupera des prochaines mesures à prendre en Bosnie et Herzégovine. Los Monténégrins manifestent Cettigné, 7. — Les manifestations projetées hier n'ayant pu avoir lieu, de nombreuses personnes qui doivent y prendre part ont tenu ce soir une réunion de protestation contre les iévices dont les Serbes ■'l>nt 1"objet 'en Autriche-Hongrie. Après le meeting, les assistants ont essayé de se poi ter devant la légation d'Autriche-Hongrie. La police et les autorités sont alors intervenues énergiquement. La tranquillité règne maintenant. Paris, 7. — Le Sénat a adopté à l'unani- ; mité des 067 votants le budget dans le- I quel est inscrit le proiet d'impôt sur les | revenus. Prochaine séance demain. -X- . j Toulon, 7. — Aujourd'hui, pendant les exercices de l'armée navale dans les parages de l'île d'Iiycres, le sous-marin Calypso a été abordé par le contre-torpilleur Mousqueton qui le convoyait. Le Calypso a coulé. Tous les hommes de l'équipage du sous-marin ont été sauvés. •fc Londres, 7. — Chambre des Communes. — M. Asquith déclare que le gouvernement a décidé de nommer une commission d'enquête composée de deux représentants du gouvernement et de deux délégués du Syndicat ouvrier, avec, comme président-, Sir Asquith, du Board of Trades, pour examiner les cause->de conflit à l'arsenal de Wooiwich.-x- Berlin, 7. — La Gazette Berlinoise de Midi annonce que suivant l'exemple du consul général de Serbie à Munich, tous lefe consuls généraux serbes d'origine autrichienne résidant en Allemagne ont démissionné à la suite de l'attentat de Serajevo, refusant même d'exercer l'intérim. * Ischl, 7. — L'Empereur est arrivé à 1 1/2 heure. La population lui a fait un accueil enthousiaste. » Athènes, 7. — Dans les cercles comj . te nés, on déclare, au sujet des déclaratic faites à la Chambre ottomane, que le 110 i bre des musulmans qui ont quitté la Ma doine grecque peut être évalué au ma: mum de 52.5^0 et le nombre des m sulmans émigrés des territoires appartena aux autres Etats balkaniques à 155.000. , * ' Durazzo, 6. — 10 h. soir. — Abdi-Bey s évacué Kroja et s'est retiré dans Meti. » On a répondu à une délégation ven d'Argyrocastro qu'on 11e pouvait fourr 1 aucune aide à la ville. 37 volontaires venant do Scutari soi arrivés. — Le Moi des litiges à Ben Berne, 7. — Le Roi des Belges venant ( Terri t où il a séjourné avec ia Reine, e arrivé à Berne à 10 h. 30. Il a été reçu à la gare par le ministi de Belgique à Berne, ie baron de Groote, secrétaire de la légation belge, le barc Guillaume, le consul de Belgique à Bern M. Gerster, Je secrétaire du départemer politique fédéral M. Burckhardt et le s crétaire adjoint M. Dinichert. Sur le ''désir du Roi, ia visite na été ei tourôe d'aucun apparat. Le souverain et h personnages officiels se sont rendus dire* tement dans trois landaus au Palais Féd. rai où a eu lieu Ja réception par le Conse fédéral, dans la salle des audiences. La réception dura quelques minutes sei lement, puis Je roi, accompagné du Conse fédéral, a visité Je Palais du Parlemeii qu'il quitta à 11 heures pour se rendre, e voiture, à la légation de Belgique. Un foule énorme, massée sur tout le parcour: a acclamé le souverain. A 11 h. 15. M. Hoffmann, président'.de 1 Confédération, M. JVfotta, vice-président d Conseil fédéral, se sont rendus en voitur à la légation cle Belgique pour rendre « roi sa visite. A midi a eu lieu 1111 déjeuner à l'Hôte Belle-Vue. Le Roi était placé entre le conseil 1er fédéral MulJer et le vice-oresident d' Conseil fédéral, M. Motta. Le Roi avait en face de lui le président d ia Confédération, M. Hoffmann, encaelr pur le général Deruette et le baron d Groote. Le déjeuner comptait 30 couverts. Parai les convives se trouvaient les membres w Conseil fédéral, le président du tribunal fd déral, les directeurs des bureaux interna tionaux à Berne, le président du gouvei iiement cantonal à Berne, le président de 1; ville fédérale, le baron Guillaume, secré taire de la légation de Belgique, le capitai ne Avreux, M. Gerster, consul de Belgique Au dessert, le président de la Confédé ration a prononcé le toast suivant : Sire, « Au nom du Conseil fédéral, je souhaiti une cordiale bienvenue à Votre Majest< dans la ville fédérale. En décidant cle profiter du court séjoui quo vous laites dans notre pays pour sa luer les premiers magistrats, vous -avez Sire .causé une grande joie au peuple suisse et aux autorités. Nous apprécions grande dent l'honneur qu'est pour nous cette visite, ina. j njus nous plaisons à y voir avam tout un témoignage de sympathie que vous apportez au peuple suisse ainsi que 1a preuve de votre aésir d'attermir, en les rendani les plus étroits, les liens d'amitié qui, de tous temps, ont uni nos deux pays. Le développement de nos- echaiîges commerciaux nous est une réelle satisfaction el dans le domaine politique, nous avons, comme Etats neutres, d'importants intérêts à sauvegarder. C'est dans cette communauté d'intérêts que résident la signification et la valeur toute spéciale des relations de loyale amitié qu'entretiennent nos deux nations. Par sa visite à notre Exposition nationale. Votre Majesté s'acquiert un autre titre à la reconnaissance du peuple suisse. Nous sommes fiers de lui montrer le résultat du labeur consciencieux de notre peuple dans tous les domaines industriel, intellectuel et social. Nous osons compter sur Votre Majesté pour apprécier le travail de notre petit pays. C'est avec joie que je saisis l'occasion de dire à Votre Majesté la sincère sympathie du peuple suisse pour la Belgiejue et le peuple belge, son admiration pour l'ascension constante de son paya dans Ja voie du progrès et de la civilisation. Je lève mon verre en l'honneur de Votre Majesté, de Sa Majesté la Reine, dont nous saluons la gracieuse présence sur notre sol et de la famille royale. Je boi's au bonheur et à la prospérité du peuple belge. » Le Roi des Belges a répondu : « Monsieur le Président de la Confédération Je suis très sensible aux aimables paroles que vous avez Lien voulu m'adresser au nom du Conseil lédéral et à l'accueil si cordial qiue la vaillante population de votre beau pays m'a réservé. Je vous en exprime ter.* mes remerciements Jes plus sincères. Rien ne pouvait m'être 1 lus agréable que do vous entendre parler en termes si élevés de la Belgique. Vous avez ainsi réjoui mon cœur de patriote et je vous en suite reconnaissant.L> roupie suisse a donné de mémorables exemples au monde. Il a montré au cours ries siècle? comment on acquiert, et con--ervo le bien le plus précieux pour un pays : rindépondance. Cette indépendance, le j'en pie suisse l'a conquise et gardée au prix de luttes héroïques, l'a consolidée par l'union et la pratique sage et prudente des libellés publiques. Me rendant aujourd'hui dans votre belle capitale fédérale, ie suis heureux d'avoir l'occasion d'exprimer à ceux qui président aux destinées de la Confédération suisse la réelle sympathie qu'en Belgique nous éprouvons pour leur pays. J'aime à rappeler Ja noble émulation qui se manifeste chez nos deux nations de devenir le centre des institutions ^internationales ert' de mettre leur hospitalité et leurs forces intellectuelles au service des œuvres où s'affirme la solidarité des peuples vers un idéal de plus de justice et de progrès. C'est avec prédilection que je viens cha que année me réconforter au spectacle de vos paysages alpestres les plus beaux qui soient. En ce moment même, la Reine jouii des bienfaits de ce merveilleux séjour. Durant mes nombreux séjours en Suisse, j'ai appris à connaître et à estimer lesf habitants. J'ai pu apprécier leur culte du sol natal, leur respect des forces morales et traditionnelles du pays et ces remarquables ressources de science, de labeur ei de courage qùTà tous les degrés de la hié-j rarchie sociale, la Suisse déploie pour dé-I velopper toujours davantage le patrimoine 1 de la vie nationale. Je lève mon verre à la prospérité et ai | bonheur de la nation suisse. Je bois là l£ >é- santé du Président de la Confédération ns à .celle des membres du haut Conseil i n- déral. » ii- Ajoutons que la visite du Roi des Belg u- a eu- un caractère très intime par suite c nt deuil qui a été pris à la suite de la mo de l'arahiduc François-Ferdinand d'Auti che. a N'assistaient au déjeuner que le Conse fédéral et quelques hauts fonctionnai!-! je suisses. jr On a renoncé à donner un banquet c auraient figuré la diplomatie et le monc officiel de Berne. D autre part, la visite de l'après-midi l'Exposition a été faite sans aucun appara Lo déparc du souverain u Berne, 7. -- Le Roi .des Belges, accompî u gné du président de la ; Confédération, A Hoffmann, et du conseiller fédéral, W Schulten, a visité cet ap» es-midi, de 2 L Le heures à 5 heures, l'Exposition nationale, st Le Roi a exprimé le vif intérêt qu'il a pri à cette belle manifestation de l'activit •e économique suisse. Le Roi s'est rendu ensuite à la gare 0 11 il a pris congé du président de la Confe dération et du conseiller fédéral, M. Schu Lt ten, en disant tout le plaisir que lui a eau î- sé sa visite à Berne. Le Roi est alors monté dans un traii 1- spécial pour rentrer à Montreux par h :s ligne du Loktchsberg et le-.Valais. > Le président, M. Hoffmann, a remis ai j. Roi, pour la Reine, un beau bouquet d'œil ii lets rouges r.oués aux couleurs fédérales. La visite du Roi s'est effectuée dans le: !- meilleures conditions et a conservé jusqu'ai il 1 bout un caractère de simplicité et de cor t dialité. j ' L'Assurance oUpinn j Parmi les journaux cléricaux, le Bien Public fut à peu près le seul à protester I contre, la veulerie du gouvernement et cou tre i incompétence, d'un Parlement qui vo-1 tirent la loi sur les assurances sociales et cela dans un but purement électoral. 3 Le Bien Public, continuant sa campagne § contre cette loi, fait ressortir tout ce qu'elle 3 ^ aura de néfaste pour les mutualités : La presse d'extréme-gauche s'est vive-1 ment indignée contre nouî-, a cause eles ar-1 ticljj où nous avions dit que, -selon toute probabilité, le Sénat décrasserait à la " grosse brosse le projet d'assurances sociales vote in extremis par la Chambre des re-1 présentants. [ Pourquoi cette indignation ? Les socialistes, qui ont refusé leur vote au projet, en ■ seraient-ils devenus partisans ? Estiment-ils que le Sénat ferait œuvre sage en ratifiant un projet qu'eux-mêmes ont déclaré dérisoire et absurde ? ; Evidemment, la Haute .-v!3.3eï/tijîée 11e dé-' truira pas le système de la Chambre pour se rallier au système de M. Huysmans, qui coûterait 247 millions par an. Elle prendra la peine — supposer le contraire serait lui faire injure — de s'environner d'informa-: tions et de soumettre le problème à une critique sérieuse. Que restera-t-il de la for-cuie votée en mai ? Rien autre, semble-t-il, ' que les dispositions relatives à l'assurance-vieillesse. Rien autre, en effet, ne résiste à l'examen. La formule de la Chambre diffère d'ailleurs déjà sensiblement de celle proposée par la Commission spéciale, de même que la formule de la Commission spéciale différait sensiblement de celle du gouvernement.La Commission spéciale avait aperçu les points faibles du projet du gouvernement. Mais, n'osant y porter la sape avec énergie, elle proposait de plonger la main dans les caisses des bureaux de bienfaisance. D'autre part, elle créait de nouveaux périls à Ja mutualité en décrétant le libre choix du médecin. La Chambre a maintenu le libre choix du médecin, mais supprimé le recours aux bureaux de bienfaisance. Et, pour comble,elle a voté la garantie des indemnités. Il eût été criant, sans doute, que le législateur, contraignant l'ouvrier à payer des cotisations, se lavât les mains du paiement des indemnités qui constitue la contrepartie des cotisations. Seulement, ce n'est pas tout de décréter dans la loi que l'ouvrier aura droit à telles et telles indemnités. Comment la mutualité paiera-t-elle ces indemnités si les cotisations sont insuffisantes ? Or, la loi laisse aux mutualités toute latitude pour fixer librement à leur gré, le taux des cotisations. Latitude d'autant plus déplorable que la plupart, des mutualités imposent à leurs membres des cotisations manifestement inférieures aux chargés que ces cotisations doivent couvrir. Ces mutualités seront agréées par le gouvernement pour le service de l'assurance. Par cette agréation, le gouvernement avertit les intéressés que les susdits organismes méritent la confiance du public. Il fait plus ; il contraint les ouvriers à s'inscrire dans l'une ou l'autre "Se ces sociétés, s'ils ne veulent être enrégimentés dans la Cour des miracles du Conseil régional. De ce chef, le gouvernement assume vis-à-vis des assurés une responsabilité qui deviendra effective, qu'il le veuille ou non, le jour où les caisses d'assurances agréées ne seront plus en état de remplir leurs engagements.Pour que la garantie fût sérieuse, pour que les assurés jouissent de la sécurité là laquelle ils ont droi't., il eût fallu q,ue le projet subordonnât l'agréation à la condition première et essentielle que les sociétés exigent de leurs membres des cotisations permettant à la caisse de ces sociétés de payer lés charges qu'elles assument, charges rigoureusement calculées d'après les tables de morbidité et d'invalidité. Il eût fallu en conséquence stipuler des cotisations très élevées, du moins pour les membres âgés, des cotisations dont la perception obligatoire eût soulevé un toile formidable d'un bout à l'autre de la classe laborieuse. On a jugé plus commode, apparemment, d'abandonner l'avenir aux hasards, de l'empirisme. Les cotisations des membres honoraires, les recettes provenant des fêtes et des tombolas, peraiettront de combler éventuellement le déficit, objecte-t-on. Mais ces ressources extraordinaires deviendront naturellement plus aléatoires à mesure que l'as-surance sera généralisée. D'autre part, on s'est abstenu de définir légalement l'invalidité, sans doute pour permettre aux caisses de réassurance obérées de limiter leur intervention aux cas d'invalidité complète. Se flatte-t-on sérieusement de pouvoir restreindre le paiement de l'indemnité à ces éventualités exceptionnelles ? Les mutualistes qui ont applaudi là ce et projet, en ont-ils bien pesé les conséqu é- ces prochaines et terribles ? Ils sembl avexir été séduits par la perspective d' formidable afflux de nouveaux membr ÎS surtout de jeunes membres, dont les u tisations doivent renflouer pour un ten ™ la barque des mutualités imprévoyant 1_ Leur calcul risque bien d'être déjoué. I jeunes gens se rendront vite compte qv 11 n'est point de leur intérêt d'entrer dia îS des mutualités encombrées de charges. aimeront mieux (fonder des mutualités ne u velles, où ils n'admettront les personnes e plus de 25 ans que moyennant une cc sation proportiemnée à leur âge. Et, f à en advient ainsi, les anciennes mutualii t. no recevront que les rebutés des mutuialil jeunes, de même que le Conseil région 11e recevra que les déchets auxquels tout j les mutualités ferment leurs portes. En Belgique [ Une Université flamande - xrs.e rappelant qu'il a signé naguère av M. Cooremans, le chel du meeting, les pr .mières propositions, flamingantes, M. 1 1 Broqueville a déclaré que les Flamands d L vaient pouvoir être instruits dans leur la. gue depuis l'école primaire jusqu'au de t nier cours du haut enseignement supérieu Il 11e faut donc pas uniquement des éc les primaires et moyennes flamandes, d< j athénées flamands,mais aussi une universi L flamande. Dès lors, comment M. De Broqu . ville, qui appartient à la province d'Anver ne l'a-t-il pas réclamée pour la métropole I Bizarre! Le plus flamingant des flamii gants, iM. Van Cauwelaert lui-même, h jamais réclamé cet honneur pour Anvers Pourquoi, depuis M. Julien Delbeke ju qu'à M. De Broqueville, aucun député d< Flandres n'a-t-il osé émettre ce vœu Par la raison excellente qu'une universil où Je haut enseignement se donnerait un quemant en flamand serait vouée au plu lamentable fiasco; Les cours seratient-il suivis par trois cents étudiants ?? C'est la crainte de cette humiliante d< faite qui pousse les flamingants à vouloi détruire l'Université gantoise en y sulbst tuant lentement et en quelque sorte ins: dieusoment les cours flamands aux cour français. C'est, une œuvre de longue haleine rru'il vont entreprendre. Us débuteront par le b: linguisme des cours pour arriver à la sur pression/de ceux qui les gênent. En créant une Université flamande à An vers, ils n'éteindraient pas un foyer d culture française et leur but ne serait pa. entièrement atteint. C'est ce qui rend si dangereuse la créatioi de cours flamands à l'Université gantoise une première, étape dans la voie de hain que s'est tracée le flamingantisme. Les Ligues Wallonnes Il est probable cfue toutes les Ligues Wal lonnes se réuniront à Bruxelles en novem bre prochain, avant la rentrée des Cham bres. pour s'occuper de la campagne à me ner contre la flamandisation de l'Universit< de Gand. Qu'elles n'oublient pas de faire appel i toutes les sociétés qui se sont donné poui mission de défendre la langue et la culture française. Il faut que tous les Wallons se ligueni avec Jes Flamands qui entendent préserve) l'Université de Gand du péril qui la me naco et ejui a été dénoncé par ses professeurs lds plus éminents. Le château de Souchout La mort du marquis de Beauffort évoque l'une des pages dramatiques de la vie de l'impératrice Charlotte. Après Queretaro et Miramar, après avoii perdu la raison avec son époux et son empire ,elle habita le château de Tervueren. au milieu de cet admirable domaine devenu aujourd'hui le Versailles de la capitale.Une nuit, le feu se déclara dans la chambre voisine des appartements privés de le veuve de Maximilien ; l'incendie prit des proportions terribles et en quelques heures de ce château séculaire il ne resta <pie des ruines vagues, quelques vestiges. Il fallait trouver un logis pour la sœur du Roi, non loin de Laeken où il était afeé de veiller sur elle. Le chiàteau de Bouchout, la vieille demeure des marquis de Beauffort, réalisait tous les desiderata royaux et bientôt l'on pouvait aménager ce castel, à l'aspect de vieux manoir féodal entouré d'eau, poui servir de résidence à l'impératrice du 'Mexique.L'ancien parc des Beauffort était vaste, ombreux, aux lointaines perspectives, mais Léopold II tint à lui apporter un agrandissement au delà de l'avenue de Meysse, où il logea certaines annexes. Il fut toujours reconnaissant au marquis de Beauffort de lui avoir cédé sor château au moment psychologique, alors qu'il lui avait été si nécessaire. Le prix en avait été rémunérateur, certes mais île marquis avait fait un sacrifice en abandonnant le castel où il était né où tout lui parlait des siens. Distributions de récompenses Les fêtes nationales seront marquées paj la double cérémonie traditionnelle de la dis tribution des récompenses. Celle de la remise des décorations indus trielles spéciales et agricoles aura lieu av Cinquantenaire le mardi 21 juillet ; la dis tribution de décorations pour actes de cou rage le mercredi 22 courant, au Palais dei Académies. Le Roi présidera la première cérémonie : le Roi et la Reine la seconde. Le prince Léopold, dit-on, assistera aux deux. La question de l'Exposition d'Anvers On lit dans la Métropole : « Cette semaine, le Comité provisoire d< l'exposition universelle statuera sur la dé cision à prendre et notamment sur la qjues tion de savoir s'il faut continuer à dé fendre un projet qui n'a guère de chance: d'être soutenu par le Comité internationa des expositions. Cette Question iest une de celles auxquelles il est le plus difficile de touche: sans courir le risque d'avoir contre soi tou d'abord les spéculateurs en terrains, les po li'ticiens ensuite qui, s'abritant soi-disan derrière les intérêts d'Anvers, veulent fair grief au gouvernement de ce qu'il ne fore pas la main au Comité international. Heureusement, le Comité provisoire es au-dessus de ces considérations d'ordre troj individuel. Il étudiera avec- le seul et vra souci des intérêts anversois la solution i prendre. » Le centre de Casteau Le centre d'aviation militaire de Casteai 3n- sera certainement inauguré avant la J de l'été. un ^ construit à l'orée de la vaste plai; es> de Casteau, à front des chemins de Masm :0_ deux grande hangars. La partie métalliqi .ps en L'st Pousséè rapidement et l'on espè ss.- ^ue ces tiÇux "vastes refuges seront termin .es P°ur début du mois d'août. Destinés ai ['il avions, ils auront chacun 30 ni. sur 6 ns Les biplans militaires s'y trouveront doi [js très à l'aise. >u_ Casteau recevra les mêmes installatioi de c^ue *es centres de Brasschaet et de Kievv et toute une escadrille d'aviateurs y sei attachée. Sites et monuments Le premier ÎAilletin de la Fédération de ^ Sociétés pour la protection des Sites < eb Monuments naturels et historiques de 1 Belgique vient de paraître et est digne d but qu'il poursuit. D'une parure typographique très él< ^ gante, avec en tête son aquarelle romant M que il contient des art; : de vif intéré w de Jean d'Ardenne, . f Carlier, C. Cliai gois, Albert Bonjean, i.. RaMr, Arthur Cc syn, Jean- Massart et LouL. an der Swae! men. 3C Jean d'Ardenne évoque les débuts de 1 e- Société Nationale pour la protection de )e Sites et des Monuments, le premier orga e- nisme de l'espèce créé en Belgique. Et i 1- termine par ces mots : « Gardant la mé r- moire des premiers combats où l'infériorit r. de nos forces et la faiblesse de nos arme > nous mettaient en si pitoyable posture, ji îs salue aujourd'hui non pas la victoire -té sachant trop, hélas !... que celle-ci ne pour ra être que relative — mais l'avènemen 3> d'une ère nouvelle où grâce à la force pui ? sée dans l'union, les amis de cette natun 1- auront enfin quelque satisfaction assurée. > a Le premier bulletin vient de débuter brillamment et mérite de se trouver dans les >- mains de tour les défenseurs des sites, è s qui il apprendra, les péripéties et les suc cès de la lutte livrée contre le vandalisme é ■ 00B MIL DE LIÈGE Séance du 7 juillet 1914. La séance est ouverte à 3 heures sous la s présidence de M. Loumaye. Le Conseil aborde la question de la ré-s partition du subside provincial en faveur - des ouvriers mineurs invalides et indigents - comptant au moins 15 ans de service dans les mines. Le crédit qui était de 15.000 fr. en 1897 2 était en 1013 de 30.000. 5 .1/. Berotte demande que les ouvriers invalides participent à ces secours même s'ils » -jouissent d'une pension. , M. Gaston Grégoire pense que cette ques-) tion est du ressort d'une commission spéciale et le Conseil, après avoir \oté ie crédit de 30.000 francs, proroge les pouvoirs de la Commission spéciale qui s occupe de la répartition. L'assemblée attarde ensuite la question de la réassurance provinciale des mutualités,qui est également renvoyée en Commis-) sion spéciale. On arrive alors à la discussion des con-; cl usions du rapport de la quatrième commission proposant d'accorder, à ia condi-1 tion de produire les pièces justificatives, un subside de 500 francs au Cercle d'Arbo-^ riculture. et de Culture Maraîchère de Spa pour l'exposition de fleurs, fruits, etc., qu'il organise au cours de l'été 1914, à l'occasion du 25e anniversaire de sa fondation. Après une courte discussion, la question est ajournée. , LA CREATION D'UNE ECOLE D'INFIRMIERS ET D'INFIRMIERS LAÏCS La deuxième commission, dans son rapport, propose de rejeter la demande du Conseil communal de Flémalle-Grande tendant ià voir le Conseil provincial prendre l'initiative d'une entente avec les conseils communaux des localités importantes, pour la création d'une école d'infirmiers et d'infirmières laies. M. Victor Mottard combat le rejet demandé. Ce serait, dit-il, mal récompenser les efforts d'une commune qui prend une initiative louable. Nous savons que la province a organisé un cours de garde-malades, mais ce n'est pas assez et il faut qu'une école soit créée où des hommes et de9 femmes qui auront librement choisi ce métier viennent apprendre à soigner de façon convenable les malades leur confiés. Il ne faut pas que l'ouvrier malade ou blessé et déjià démoralisé trouve en arrivant à l'hôpital ou à la clinique une infirmière qui possède des convictions religieuses et qui pourrait prétendre les lui imposer. Que le Conseil nomme une , commission d'études. M. Mèrcenier fait remarquer qu'il n'est pas possible que le Conseil provincial accorde des subsides à des œuvres dont il a pris lui-même l'initiative et qu'il a déjà soutenues maintes fois. La cours de garde-malade a été institué pour garantir l'absolue neutralité au point de vue confessionnel et le Conseil' ne peut pas, par un subside, vouloir combler une lacune qui n'existe pas. M. Lambrichts veut créer une école dans le genre de celles qui existent à Bruxelles, c'est à dire une école d'infirmières et non d'infinniers. On doit abandonner cette idée de créer des infirmiers hommes ,car l'expérience a | démontré que c'était une utopie. Mais quant aux cours créés par la province, M. Lambrichts leur dénie toute effi-. cacité, ils sont trop longs, trop chargés, dit-il et il faudrait tout d'abord les donner dans un hôpital. La province n'a pas d'hôpital, mais la Ville de Liège en a un et c'est elle qui doit créer cos cours d'infirmières. Alors le rôle de la Province sera de l'ai-i der. M. le député permanent Grégoire dit que , la Province a fait ce qu'elle a pu et nous [ devons séparer nettement les deux questions, la laïcisation des hôpitaux et ce cours de garde-malades. 5 La laïcisation ne nous regarde pas, mais I c'est seulement quand elle sera chose faite que l'on pourra créer dans les hôpitaux des cours à l'usage des laïques. Là Province a donc fait ce qu'elle a pu t, et elle a créé un cours de garde-malades afin de donner le plus de connaissances t possibles à celles epii se destinaient à soi- 3 gner les malades. î Et la Province a mis ces cours sous la surveillance des professeurs de la Faculté t de médecine. ) Depuis 1908 nous avons eu 160 élèvete et i presque toutes! ont passé brillamment leurs i examens. Beaucoup d'entre elles, pour l'une ou l'autre raison, n'exercent pas et celles qui professent et cjui sont une quarantaine ,1e font à la satisfaction générale. 1 Le vœu de la commune de Flémalle- in Grande semble avoir été émis dans l'ignorance complète de tout ce que nous avona ie fait. iy. Au surplus ,ce n'est pas à nous à créer ie cette école, comme l'ont dit les orateurs re précédents, nous n'avons pas d'hôpital, -s Mais ce qu'il faut que l'on sadtoe c'est que ix Ion peut se procurer à Liège des garde-0. malades laïques instruites. IC| \ - ranc°ttc insiste sur la distinction a faire entre les deux questions, la laïci-is sation eles hôpitaux et la formation de gar-it de-malades laïques. a La première, dit-il, -est une question qui regarde, non les gens bien portants, mais les malades et 'M. Francotte cite quelques cas là son avis probants. _ Miais pourquoi, dit-il continuerons-nous a yot,cr Je subside aux cours de' garde-malades ? Parce que nous voulons pratiquer la plus large tolérance et que nous voulons reconnaître le large dévouement dont des laïques font preuve vis à vis de ~ leurs malades. Je sais, quant à moi, ajoute l'orateur, qu ij y a des laïques qui se détachent de toui.es res joies et de toutes les satisfac-ticms pour se consacrer à cette vie de sacrifice.J }M. Victor Mottard revient sur ses pre-- qn'il demande surtout, eiit-iJ, c est que l'on s'entende pour étudier la questi°n de la création d'une école. . II faut évidemment, dit-il, un hôpital, l mais cest alors que la nrovince devra se > mettre d accord avec la ville de Liège afin ; que les communes puissent profiter de cette école. : M Peltzer invoque l'article 60 du règle-; ment et ajoute que l'on pourrait subsidier Jes communes qui voudraient organiser des ■ cours de gande-malades. ; M. Laboullc_ rappelle deux cas où la pro-yince a contribué; à la création d'hôpitaux intercommunaux et où on lui a dit dans la suite, après qu'elle avait payé, qu'elle n'a-tvait plus rien (à voir en la question. Il me semble, dit M. Laboulle, que ceux qui ont payé ont bien le droit de s'occu-)er de ce que l'on fait avec leurs subsides, -lais pourquoi, ajoute l'orateur, ne nous associerions-nous pas plus tardi avec les communes désireuses de créer des cours d'infirmières. M Lambrichts répond en disant qu'il est d accord pour admettre que la province a fait tout cc qu'elle a pu et qu'il n'a jamais eût autre chose que ceci, qu'il fallait un hôpital pour faire un bon cours d'infirmières.M. Loumaye donne ensuite lecture d'un amendement de M. Victor Mottard qui renvoie la question à une commission spéciale. Let amendement est voté par assis et levé. On procède ensuite à la lecture des rap-ports préparés dont les conclusions sont, pour la plupart, adoptées sans discussion. Nos Œuvres d'éducation ■Parmi tant de graves problèmes qui sol-Jicitent 1 attention des gens avertis, celui ete 1 éducation de l'enfance revêt une importance capitale. Il ne procède pas seulement d'un noble sentiment humanitaire, mais il intéresse au premier chef l'avenir de la race et du pays. Préparer pour demain des générations fortes, intelligentes, énergiques, est, en même temps qu'un bel idéal, une question vaste, complexe, ardue, dont la solution réclame le concours de toutes les bonnes volontés. Aussi bien est-ce avec un légitime orgueil que nous assistons au magnifique épanouissement d'œuvres d'éducation qui se produit un peu partout. 11 nous faut applaudir notamment aux efforts de cette vaillante « Société des Œuvres Scolaires Communales de Sclessin » qui, en dehors de toute préoccupation politique, (il convient de le répéter) a su conduire à bien la tâche difficile d'organiser les colonies scolaires et de leur assurer une existence prospère. Mais nous voulons aujourd'hui dire un mot d'une autre institution non moins intéressante, due, comme la précédente, à l'initiative privée. Il s'agit des petits Jardins d'Enfants, dont l'idée est venue d'Amérique. Madame Baar-Magis, attentive par tradition aux choses d'enseignement en tant que fille d'un ancien échevin de l'instruction, fut la première, pensons-nous, à la réaliser en Belgique. Elle loua à cette intention, rue Gilles Galler là; Sclessin, c'est-à-dire au centre même de la localité, un jardin de 2000 m. c. environ où il nous a été donné de faire récemment une visite du plus haut intérêt. Tout d'abord, dès l'entrée, se présente un grand hangar, sorte de préau couvert, destiné à servir d'abri en cas d'intempéries. Vient ensuite la remise, véritable arse» nal, où, dans un ordre parfait, sont rangéa une foule d'outils les plus divers. Puis voici le vaste rectangle partagé en une centaine de parcelles et bordé de couches et de ]>lates bandes où l'on fait pousser les plantes à repiquer et à récolter les semences. H est entendu que semences, plantes, outils, tout est procuré gratuitement aux enfants. Au centré du jardin est établie l'énorme pompe qui fournit l'eau d'arrosage. Signalons, eai passant, le soubassement archaïque de cette pompe qui figure une énorme botte de balais, souvenir de l'industrie primitive d'Ougrée. Voici enfin, disséminé sur toute la surface cultivée, le monde exubérant de joie et d'entrain des petits jardiniers et des petites jardinières. On bêche, on repique, on arrose, on ratisse sans relâche au grandi profit, sans nul doute, de l'appétit et du sommeil. Chacun de ces jardiniers en herbe s'efforce de l'emporter sur ses voisins et de mériter le droit aux récompenses promises. Vous entendez, il y a des récompenses: excursions, jouets, objets utiles. C'est ainsi que dernièrement les petites filles ont reçui chacune un grand panier destiné au transport des vêtements de travail, des légumes, des provisions de bouche, etc... Ajoutons que chacun peut emporter les produits de son jardinet et ce ne doit pas être une mince joie pour ces bambins de rapporter à leur maman soit la botte de carottes, soit le bouquet de fleurs, qui sonfi le fruit de leur travail ! Et Mme Baar et sa zélée collaboratrice, Mme Pira, la bêche ou le rateau à la maini — j'allais dire la houlette — se dépensent pour diriger l'activité juvénile de cettei fourmilière. En présence de ce spectacle réjouissant, nous nous demandions qui doit être le plus heureux, de ces enfants qui rencontrent là' un milieu si propice à leur besoin d'actiyité ou bien ces dames qui paient sî généreusement de leur personne pour soustraire lesi petits aux dangers de la rue, Iete initier àl une occupation reposante entre toutes eti

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