Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 10 June. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/k35m90335f/
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Mercredi 10 Juin 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Mercredi 10 Juin 191* Franco en Belgique Un an ; 1§® » » 6 mois ; 8 fr. » 3-3 mois t 4 fr,. Franco en Hollande Un an ; /22 fr, » Union postale » 32 fr» On s'abonne au bureau du joumai et dans tous les bureaux de poste.. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 5S7 JOURNAL DE LIÈGE Asnonsees. * o Sa Signet '2® egssi Cédâmes, 0 = » » » 40 serai Faits divers 1 frane Séparations judiciaires ® 3 francs informations financières » 3 franct Avis de sociétés u peaiè um» 30 cent, Émissions, „ . „ , » 1 irais® EÈDA0TIOH TÉLÉPHONE 917 FEUriLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FONDEE En 1184 RÉDACTION ET ADMINISTRATTOK g BOULEVARD DE LA SAITENIÈRE. 2ë> ÉTRANGER JbKANCE La crisc ministérielle est terminée Paris, 9. — M. Ri'bot a annoncé à JVJ Poincaré qu'il avait abouti. Le cabine paraît devoir être constitué ainsi : Présidence et Justice, M. Ri'bot. Affaires étrangères, M. Bourgeois. Intérieur, M. Peytral. Guerre, M. Noulens. Marine, M. Delcassé. •Finances, M. Ciémentel. Colonies, M. Chautemps. Agriculture, M. Dariac. Travaux publics", M. 'Jean Dupuy. Commerce, M. Reville. Instruction, M. DeSseye. Travail, M. Maunoury. Toutefois, M. Léon bourgeois étant dam la Marne, en raison de l'anniversaire di la mort de sa fille et ne rentrant' que ce après-midi, vers 3 heures, la constitutior du cabinet est retardée de quelques heures D'autre part, l'acceptation définitive d< M. Noulens parait devoir être subordonné, à l'entrée dans le cabinet d'un ou deu? autres membres du groupe radical socia liste unifié. M. Ribot a déclaré cependant : Mon ca binet est fait. Les 12 portefeuilles sont at tribués. Je vais à l'Eiysée en faire pari au président de la République. A 5 heures je réunirai de nouveau mes collaborateurs, Un ordre du jour des radicaux socialistes Paris, 9. — Le groupe radical et radical-socialiste a adopté ce matin à l'unanimité un ordre du jour affirmant de nouveau sa résolution d'accorder sa confiance seulement à un ministère s'appuyant exclusivement. sur une majorité de gauche et fermement décidé ià poursuivre le programme de Pau. Un discours de M. liesse déclarant le cabinet Ribot un véritable défi, a été unanimement applaudi. M. Noulens n'est pas satisfait Paris, 9. — La conférence qui doit se tenir chez M. Ribot va commencer dans quelques instants. M. Noulens, interrogé par des journalistes, a dit : « J'ai déclaré ce matin, à M. Ribot, je le lui ai dit une deuxième fois ce midi, je vais le lui répéter dans un instant, je ne puis entrer dans une combinaison dans laquelle je serais le seul représentant du parti radical unifié. » On assure [maintenant que l'intransigeance de M. Noulens serait de nature à provoquer de sérieuses difficultés dans la réunion qui va 'être tenue. i-o programme de M, Ribot Paris, 9. — Dans la déclaration ministérielle qu'il soumettra ce soir ù ses collaborateurs, M. Ribot remarque que la loi de trois ans a été «votée il y a six mois, que son application commence à peine et que rien n'çtant changé._dans les circonstances qui 1 ont fait voter, elle ne peut être remise en discussion. Financièrement, la tâche 'première /d:u cabinet sera de rétablir l'équilibre financier et de réaliser l'accord des deux Chambres sur l'impôt sur le revenu incorporé dans la loi de finance. Le cabinet recherchera un terrain d'entente entre- les deux Chambres, relativement à la réforme électorale. Il ne posera pas la question de confiance quand la question reviendra,Uno rencontre à i'épée Paris, 9. — A la suite d'une polémique de presse, une rencontre à l'c'jpée a eu lieu entre MM. Henry Bérenger, sénateur et Ponsot, député. A la seconde reprise, M. Ponsot a été atteint au-dessus de la main droite. Les adversaires se sont réconciliés. Fabricants do faus titres poursuivis Paris, 9. — La Cour d'assises de la Seine juge le nommé Raoul Fleur, sa maîtresse Georgette Diedling et dix complibes inculpés de fabrication de fausse® obligations industrielles qu'ils déposaient en nantissement au Mont-de-Piéîé ou dans les établissements de crédit contre de fortes sommes d'argent. Un grand nombre de ces titres furent mis en circulation à Amsterdam. Le verdict sera rendu samedi. Loi fraudes électorales à Lille Lille, 9. — On sait que les fraudes ont consisté principalement dans le maintien sur les listes électorales de personnes qui avaient définitivement quitté Lille. C'est ainsi que, d'après un journal lillois, l'on a retrouvé des inscriptions « d'étudiants » qui furent peut-être jadis étudiants réellement à Lille, mais qui ayant aujourd'hui trente-cinq ou quarante ans, ont quitté' la ville sans espoir d'y jamais plus venir étudier ! C'est ainsi que des domestiques de grandes familles cléricales, bien que partis se marier au diaMe-vauvert, ont été maintenus fictivement ccwnme domestiques des maîtres qui ont cent fois changé de larbins depuis ; c'est en vertu du même principe encore qu'on laissait sur la liste électorale des citoyens quelconques, partis assez loin pour ignorer qu'on votât pour eux à Lille ; et l'exemple le plus frappant de ce fait, c'est le cas de M. Yves Berthet, inspecteur de la brigade mobile:, qui quitta Lille en fin décembre 19J3 pour gagner son nouveau poste à Annemasse, en Haute-Sa-"°'e, où il vota et que l'on fit voter cependant aussi à Lille par l'intermédiaire d'un pçtit-frère ! italie Grève »*. Rome Rome, 9. — Rome est de nouveau en grève générale. Lelle-ci a été proclamée à onze heures du matin, pour commencer à midi, par le conseil générai de la chambre du travail, convoquée d'urgence, pour protester contre les troubles sanglants d'Ancône. Il serait exagéré de dire que la décision de la chambre du travail a été acceptée avec enthousiasme. Les premiers à obéir aux injonctions supérieures furent les employés des tramways, {fui, à une heure avaient reconduit leurs voitures aux dépôts. Les cochers de nacre les suivirent d'assez mauvais gié, ei ne refusèrent pas de charger les clients qui se présentaient sur le chemin de la remise. Les ouvriers des chantiers, avisés par des messagers cyclistes, ne cachèrent pas leur mauvaise humeur. Les journaux, sauf le Popolo Romano, qui a une équipe indépendante, n'ont pu paraître ce soir ; mais le reste de la population, il îaut bien le dire, n'a tenu aucun compte de la décision. Les botitiques et ÎSt, 51,rea*l\x S0Tlt Iestés ouverts comme d'habitude et les protestataires n'ont pas manque de faire remarquer combien cette réédition de la grève générale différait de celle, presque unanime, qui, le 9 mars derniei souleva la population romaine en faveu des indigents exclus des hôpitaux. • Le plus heureux résultat de cette grève ; sans doute été d'empêcher les réunions élec toraies :de quartier, qui ont été remplacée par un meeting de protestation à la Maiso: du peuple. Seuls les agitateurs assistaien • & ce meeting qui n'a donné lieu à aucui 1 incident. Les comités d'organisation adhérents à 1; chambre du travail sont convoqués pour de main matin, à huit heures. L'attitude de la population suffit pour fai re prévoir que cette grève ne saurait s prolonger au-delà de vingt-quatre heures. La situation Rome, 9. — Bien que le mouvement d< grève ait une tendance à se généralise: dans les grandes villes d'Italie, la situatioi n a rien de particulièrement alarmant, i part, Ancône, où la foule s'est livrée à di nombreux actes de violence, à Rome, jus ' qu'à maintenant, la population semble cal ; me. Sur divers points de la ville, quelque: pierres ont été jetées par les manifestant: et quelques charges de cavalerie ont été ef ; fectuees pour disperser les attroupements ! Rome, 9. — Des nouvelle.- parvenues hie: après-midi annoncent que la grève de pro testa.tion s'est étendue à Faenza, Como e San Pierre d'Arella. Dans cette dernière localité, des équipes de déchargeurs travaillent à bord de huit steamers. A Gênes et à Turin, les magasins restéf ouverts ont dû fermer isous les menaces des grévistes. A Bologne, le service des trains est suspendu.Dans les villes où la grève a été proclamée, les journaux ne paraissent pas. A Naples, la grève n'a pas été proclamée. Les organisations ouvrières de Naples se réuniront ce soir pour délibérer. Les incidents d'Ancône Ancône, 9. — Voici quelques détails sur les incidents qui se sont déroulés hier soir Une patrouille de 16 gardes de police, arrivés de province, a été assaillie près de la Maison du Prolétariat, alors qu'elle parcourait la Via Nazionale. pour se rendre en ville. Les manifestants ont lancé des ■ pierres et insulté les gardes. Dans la bagarre, le sabre de l'agent Ricciotti est tombé et pendant que Ricciotti se baissait pour le ramasser, il a été atteint par un coup de revolver qui lui a fait une blessure légère. Les agents ont ripesté et blessé légèrement deux manifestants. La foule a continué ses manifestations contre les agents, en les accompagnant jusqu'à la ville en les sifflant et en leur lançant des pierres. La cours de route, les manifestants ont tenté d'attaquer deux magasins d'armes, mais ijç en ont été empêchés par la police. Un agent de la sûreté, nommé Leris, a été blessé et transporté à l'hôpital. On pense qu'il sera sur pied dans un mois. D'autres agents ont été également blessés. Les manifestants, refoulés par la troupe vers la, Place de Rome,-v ont tenu un meeting.Le député de Andreis et le journaliste Non ni ont. recommandé le c&lmje. A l'issue du meeting, les manifestants sont revenus vers le Corse. MaZzini, ont réussi à enfoncer la porte d'un magasin d'armes et a s'emparer de revolvers et de fusils mais par suite de l'arrivée des troupes, ils n'ont pu s'emparer dj cartouches. Ils ont enfin été dispersés et on put /faire transporter immédiatement en lieu sûr, les armes et les munitions qui se trouvaient dans le magasin d'armes. Ce matin, les grévistes se sont réunis à la Maison du Prolétariat pour entrer en ville e} tenir un meeting sur la place de Rome. Los obsèques des trois victimes de' dimanche dernier auront lieu demain dans l'après-midi. La municipalité a offert le coubillarrî. Les autorités permettront que les cer^uei'.s soient accompagnés par un cortège public. Plusieurs députés rénubli-cains-socialistes. sont arrivés à Ancône Ils se sont entretenus avec les autorités sur les mesures a prendrç pour calmer les esprits.A Ancône, le syndicat des cheminots a délibéré sur la proclamation de la grève des cheminots et s'en est remis à la Confédération générale du travail pour l'ouverture et la durée de la grève. Le service des chemins de fer est, jusqu'à présent, complètement normal. Vois s ferrées sabottées Rome, 9. — Près de la gare de .Fabriano, à Ancône, des inconnus ont détruit la voie feriée sur une longueur rie quelques mètres, ce qui a obligé un train à s'arrêter. On travaille à rétablir rapidement le service. Foligno, 9. — Le train d'Ancône, qui devait arriver à Foligno à 10 h. 38 n'a pu parvenir à destination, un groupe d'anarchistes l'ayant fait arrêter peu après la gare de Foligno. Le train parti de Foligno à 10 heures et celui parti d'Ancône à 11 h. 54 sont arrivés à Fossato di Vici, où ils assurent les communications e::tre Fossato, Foligno et Rome. Fabriano, 9. — La grève générale a été proclamée. Un. train express allant d'Ancône à Rome a été (bloqué après son départ par des pierres. De nombreuses personnes encombraient la voie... Aucun, autre traim in&st' arrivé. De nombreux grévistes sont massés aux abords de la gare. Les lignes télégraphiques qui longent la voie ferrée ont été cou-pée!s en différents endroits. On annonce que les rails auraient été coupés à Fossato' di Vico. Une échauffcturéo à Florcncc Florence, 9. — Après avoir tenu, place Independenza, un meeting de protestation contre les faits d'Ancône, une colonne de manifestants a parcouru la rue Guelfa. Les agents voulurent la disperser. Un conflit s'en suivit. Los manifestants lancèrent sur les agents des briques et des pierres. Los agents ripostèrent par des coups de revolver. Un manifestant a été tué et. deux blessés légèrement. Un lieutenant de police a reçu une blessure grave. Deux agents ont été légèrement blessés. La troupe a dispersé les manifestants. A Turin Turin-, 9. — A la suite d'un meeting de plusieurs milliers de personnes, au cours duquel ont été prononcés des discours de protestation, des manifestants ont parcouru les rues principales de la ville. De nouveaux discours ont été prononcés sur la place Castello. Des manifestants se sont ensuite dirigés vers la Bourse du travail. A la hauteur de la. rue de Gênes, les manifestants ayant rencontré deux charrettes qui transportaient du tabac, ont dételé les chevaux et se sont emnarés de petites caisses de cigarettes qu'ils ont. lancées dans les vlfrrs.; dés gisons d'un café voisin. Us : 071 * b> v.'o :■ tain nombre de caisses. I La cavalerie a dispersé les manifestants. A la Chambre r Rome, 9. — Chambre. — M. Salandra, président du Conseil, répond aux questions i qui lui sont posées sur les événements d'An- - cône. Le ministre déclare qu'ayant appris 3 que les Bourses de Travail de différentes i villes, sur l'initiative de celle d'Ancône, t avaient projeté des manifestations antimi-i litaristes pour le 7 juin, jour de la fête nationale, il donna des instructions aux i préfets pour qu'ils défendent ces réunions. - Il ajoute qu'il revendique l'entière responsabilité de ces mesures. (Applaudissements - chaleureux. Bruit là l'extrême gauche). ' Les manifestations, ajoute M. Salandra, ont été empiêichées dans tout le royaume, sans incident, sauf à Ancône. Le ministre l'ait le récit des événements qui se sont produits le 7 juin à Ancône, d'après les renseignements qui lui sont parvenus. Il déclare que les carabiniers et les agents qui tirèrent ont été mis en état d'arrestation et placés à la disposition de l'autorité judiciaire. • L'orateur ajoute que suivant l'inspecteur générai envoyé à Ancône, il est établi que les carabiniers se trouvèrent attaqués vigoureusement à coups de pierres et se mirent à tirer sur la foule lorsque plusieurs d'entre eux furent blessés. M. Salandra fait le récit des troubles qui se produisirent hier et aujourd'hui à Ancône, ainsi que des manifestations qui se produisirent hier à Rome. Le ministre conclut en répétant qu il revendique toutes les responsabilités. Différents députés socialistes, radicaux et républicains prennent ensuite la parole. Tous critiquent la défense faite par le président du Conseil de tenir des meetings le 7 juin et regrettent qu'il y ait eu des victimes. grece La Grôce renforce s a flotte Londres, 9. — Une dépêche de Washington au Morning Post signale que. d'après un avis arrivé dans cette ville, la Grèce a acheté un croiseur de 26.000 tonnes récemment construit pour le compte de la Chine. Le /prix d'achat serait d'environ 250.000 L. S. Un projet de loi tendant à autoriser la vente des cuirassés Idaho et Mississipi au gouvernement hellénique a été adopté par le Sénat, mais il n'a pas' encore été voté par la Chambre. On annonce que la Grèce a offert d'acheter deux dreadnoughts en cours de cons-■ truotien pour le compte de la République Argentine, dans les chantiers voisins de Boston. Le gouvernement de Buenos-Ayres a du re.de refusé de vendre ces navires, bien que la Grèce en offre un prix élevé. ETATS- U JN l'S Lcc. catholiques boycottent ï Exposition do Panama New York, 9. — On télégraphie au A'ew-York Herald qu'un mouvement équivalent au boycottage de l'exposition de Panama par le olei-gé, cause une véritable eonster-11-:.;ion parmi les organisateurs. Ils prévoient des pertes énormes, les réunions catholiques qui devaient se tenir à San Francisco eiaut contrenianrJées. La raison du boycottage est la nominatif-n comme représentant officiel du gouvernement italien à l'exposition, de ivT. Ernest o Nathan, ancien syndic de la ville de Rome (M. Nathan est grand'maître de la franc-maçonnerie). La Ligue laïque pour les Etudes sociales, une des associations laïques catholique.- les plus puissantes, et qui a pour président d'honneur le cardinal Farley, a voté une résolution de protestation, invitant ses membres là ne participer d'aucune façon à l'exposition. La résolution porte que M. Nathan est un ennemi avoué de l'église catholique, et uno ycrsovna non Çjrata aux seize milliers de catholiques qui sont citoyens des Etats-Unis.mak oc Los opérations espagnoles Melilla, 9. — De nouvelles positions ont été enlevée^,aux rebelles. Les troupes régulières indigènes ont eu un tué et six blessée Les rebelles ont perdu 21 tués et de nombreux blessés. canada La catastrophe de I' « Empress-of-lreland » Montréal, 9. — La Canadian Pacific s'est assuré le concours de l'ingénieur américain Wea'uheirgpoon qui parvint -à retirer du fond de l'eau, les cadavres des marins ensevelis avec l'épave du navire de guerre américain h mne, à la Havane. Il fera une tentative identique pour retrouver les corps des victimes de i empress-of-lreland, qui n'ont pas encore été recueillis. Ce matin, un scaphandrier, qui a plongé sur le lieu du sinistre, s'est rendu compte que Je nacu.ebot gisait sur le flanc, par trente métrés ue fond. Les cadavres qui seront ramenés à la surface seront embaumés par tes soins d'une administration funéraire dont l'installation spéciale sera faite à .>ord d'un navire qui se tiendra prés de l'éjavê. Les corps seront ensuite ramenés à Quéf:ec pour être identifiés. Le -lorstad demeure à Québec, sous la surveillance de la police, jusqu'à ce que ses propriétaires soient arrives. Le tafin feieo-Iiiérieam Le ministre du Japon prisonnier des révolutionnaires Mexico, 8. — On annonce que le ministre i du Japon à Mexico et un attaché sont tom-j bé.s aux mains des révolutionnaires. ! Voici quelques détails sur ce grave événement. Le ministre et son attaché revenaient de Manzanillo, où, suivant la version de l'incident que donne la légation du Japon, ils s'étaient rendus dans le dessein de visiter le croiseur japonais Izumo ; ils quittèrent Manzanillo dans les derniers jpiiri; dè mai. Le 1er juin, ils télégraphiaient, ji la légation /ue Colima, ville ! située à 50 milles environ de Manzanillo. ; De cette ville, le ministre et son attaché, J croit-on, sont; partis pour Guadalgara. Il i est certain qu'ils ont quitté Colima. ; mais il senil.ie que, dans le voisinage de Sayu-; la;> ville de 4.000 habitants, située à 20 ; mille-; plus loin, ils aient trouvé la. ligne | du chemin de fer interrompue et les com-j munications'coupées dans toutes les direc-j lions. | Le ministre ,après bien des difficultés, : réussit à envoyer un message au comman-daut. do Vîzmno, à Manzanillo, lui racon-;r iïp '' '< nui lui était arrivé et i i lui demandant d'en informer la légation * i japonaise de Mexico. La dépêche du commandant de VIzumc est ai rivée dans la capitale mexicaine le 4 courant, viâ San-Francisco. Depuis lors, on n'a rien appris de nouveau sur le comp te du ministre. Les secrétaires de la légation n'ont pu entrer en communication avec lui. Non seulement on ignore ce qui a pu lui arriver, mais les nouvelles reçues du district de Sayula annoncent un soulèvement de la population. Probablement le ministre est prisonnier du mouvement révolutionnaire.Il n'y a pas de troupes fédérales à Sayula, les rebelles sont maîtres absolus de* la région. On espère que le ministre est sain et sauf, mais il est. douteux qu'il soit libre. Le gouvernement mexicain a fait tous ses efforts pour déterminer où le ministre japonais se trouve. (Des troupes ont été envoyées là dudalejara, elles ont été renforcées par une colonne volante venue de Ja capitale ; il semble que ces forces gouvernementales rencontrent de la résistance et que leur avance soit arrêtée. Le gouvernement japonais a été mis au courant de ce qui se passe, mais aucune réponse n'a encore été reçue au câblogram-mc envoyé à Tokio. De Washington on essaie d'amener les carranzistes à s'intéresser au sort du ministre japonais, mais il semble que le soulèvement de Sayula, comme tant d'autres souievements mexicains, soit purement local et que les carranzistes n'aient aucune autorité sur lui. ; A la légation du Japon règne une gran-de inquiétude. La contorence de Niagara-Fans Niagara-Fans, 9. •— La question du blocus de Tampico écartée, il n'y avait rien qui pût empêcher les travaux de la conférence de médiation de continuer ses travaux et les délégués américains annoncèrent qu'ils atvaient en .conséquence soumis aux médiateurs des contre-propositions relatives fà certaines questions envisagées dans le programme de médiation. Le juge Lamar et M. Leishman déclarèrent aussi que le gouvernement des Etats-Unis continuait ses efforts en vue d'obtenir que te général C-arranza se fît représenter ou qu'il donnât son assentiment au programme.Les délégués mexicains, dans le communiqué qu'ils ont publié aujourd'hui, disent que 1e général Huerta a annulé ses ordres en ce qui concerne le blocus de Tamnico, mais ils .gardent le silence concernant la question de savoir si tes canonnières mexicaines n'exerceront pas le droit de recherche à bord de YAniida. Toute tentative de ce genre de la part des canonnières qui sont i arrivées aujourd'hui à Tampico pourrait : amener de nouvelles complications. Lo blocus cfo Tampico suspendu Washington, 9. — L'amiral Badger télégraphie que les canonnières fédérales mexicaines Oiit quitté Tampico cet après-midi et sont retournées à Puerto-Mexico. New-York, 9. — En raison de la suspension du blocus de Tampico, le bruit court de nouveau que le général Huerta démis- ; sionneua prochainement, peut-être avant i mercredi soir. On déclare même dans la ; capitale que la démission du général Huerta est déjà préparée et déposée à la légation anglaise. On fait circuler un manifeste invitant le peuple à empêcher la fuite du président, inonh'onnànt ses crimes et déclarant eue justice ne peut être faite cru'en l'exécutant. Paris, 9. — M. Noulens a refusé définitivement 1e portefeuille de la guerre, la combinaison ne lui paraissant plus un cabinet de concentration républicaine, comme il l'était hier. •X- Paris, 9. — Le ministère est constitué. M. Delcassé prend le portefeuille de la guerre ; M. Chautemps celui de la marine. Il reste à désigner le titulaire d'un siège * Paris, 9. — M. Ribot s'est rendu à 7 heures du soir à l'Elysée pour annoncer à M. Poincaré que 1e ministère était constitué. Le portefeuille des colonies sera attribué f.'t M. Maunoury. Il reste à pourvoir à la-nomination du ministre du travail. M. Ribot espérait désigner le titulaire dans la soirée. Lés nouveaux ministres se réuniront demain en conseil de cabinet pour désigner les sous-secrétaires d'Etat. Les décrets portant constitution du cabinet paraîtront demain à l'Officiel. •îf Binnlugham, 9. -r- Cet après-midi, dans 1 la Galerie d'Art, une suffragette a endommagé à coups de marteau un tâfc'leau du peintre Komesi. La suffragette a été arrêtée. Strasbourg-, 9. — Les autorités supérieures ont décidé définitivement la création de nouvelles garnisons à Hunster, à Alt-kirch et à Guebwiller. -Ar Vienne, 9. — La Neue Freie Presse reçoit de Belgrade de source particulière, l'information suivante Le bruit court dans cette ville que les gouvernements grec et serbe ont informé les grandes puissances qu'ils ne laisseront en aucun cas un prince musulman monter sur 1e trône d'Albanie. Athènes, 9. — On reçoit de Sofia tes renseignements suivants sur l'incident d'hier. Depuis le matin, la loule s'assemblait devant 1 église grecque, Sur protestation de la légation de Grèce-, la police a dispersé les manifestants à deux reprises, majs dans l'après-midi, lc-s manifestants, malgré la preseitce de la police, qui n'est pas intervenue, ont fait irruption dans l'enceinte de l'église. Ils ont j>ri:;é les portos et commis de nombreuses déprédations. Ils ont arboré sur 1e sommet Un drapeau bulgare. Ils ont forcé ensuite les portes de l'église grecque. Ils ont brisé de nombreux objets parmi lesquels le portrait du roi de Grèce. Duro.zzo, 9. — En vue de réprimer le plus rapidement possible 1e mouvement révolutionnaire. on projette une action similaire sur trois côtés, on partant d'Alessio, de Durazzo et de Valona. Les troupes marcheront en avant sans doute dans le courant de cette semaine. Copenhague, 9. — Le Folketing a discuté aujourd'hui 1e prajet de loi relatif à la modification de la Constitution. Le i-i. .j'.- :'t de la. nmjnrU.é (gauche, radicaux, socialistes), de la commission mixte instituée par le Folketing et le Landting, a été adopté là l'appel nominal par 103 voix (gauche, radicaux, socialistes), contre 7 (droite). Le projet lui-même a été ensuite adopté par 102 voix contre 6. •X- Copenhague, 9. — Le Landting a discuté également aujourd'hui 1e projet de loi relatif à la modification de la Constitution. Les membres idu groupe conservateur n'ont pas pris part à la délibération. Le ministre président. M. Wahle, a déclaré après le vote auquel la moitié des membres du Landting- n'avaient pas pris part malgré leur devoir de député, que 1e gouvernement devait prier 1e Roi de dissoudre 1e Landting afin de pouvoir obtenir ensuite un Landting qui pourrait travailler conformément à la Constitution. 3o membres de toute la gauche ont voté pour le rapport de la commission mixte.. 32 n'ont pas pris part au vote. Le président du Landting a déclaré que ; 1e vote n'avait pas donné un nombre suffisant de voix pour que la discussion fût définitiive. La prochaine séance a été renvoyée à plus tard. Le ministre président a eu cet après-midi une conférence avec le Roi. Un conseil des ministres a eu lieu ensuite. Revue de la Presse • »a-n eau LA REFORME ELECTORALE La Flandre Libérale lâche■ à son tour le pur et swiple pour en revenir à la formule libérale de 1906. On se demande, réellement, s'il en est ainsi, pourquoi nos bons progressistes ont fait tant de résistance dans les négociations avec VAssociation libérale pour imposer la formule de 1911 d l'exclusion de celle de 1906. Voici l'article de la Flandre : Le Directeur du Journal de Liège polémique avec L'Express, dans tes colonnes de celui-ci. « Vous vous trompez étranglement si » vous croyez réellement que je sois isolé » dans le parti libéral, dans ma campagne » contre 1e S.U. pur et- simple à la PrOh » vince et surtout à la Commune, et vous » en aurez la .preuve dans quelques mois. » Quant au S. U. pur et simple pour tes Chambrés, je ne crois pas nécessaire de m'en occuper Si la révision se fait, ce sera, très probablement en faveur de la formule libérale de 1906 (second vote au père de famille Agé de 35 ans), à moins qu'une coalition clérico-socialiste ne nous impose le S. U. général et égalitaire, sans distinction de spxe. » Et L'Express, dans sa réponse, dit : « Et quant au second vote du père de famille âgé de trente-cinq ans, nous le subirons bien volontiers — et il en serait de même de tous les partis1, d'e "gauchet. Ml Trasenster peut en être assuré, — si on faisait mine de nous octroyer enfin 1e S. U. en n'en exigeant pas d'autre rançon. » Les journaux cléricaux épingjlent cette phrase en parlant du lâchage du S IJ. : Nous disions l'autre jour qu'une formule d'ont'vnto se trouverait aisément et que personne ne peut se montrer intransigeant. N- us ne croyons pas devoir être plus explicites. On a toujours tort, avec les cléricaux, de faire, des avances, et de discuter trop franchement. La prudence et la réserve s'imposent. Mais nous ferons remarquer simplement, . pour 1e quart d'heure, que Paul Janson, il y a deux ans, dans une interview, s'était exprimé exactement comme 1e fait aujourd'hui L'Express. Mieux que ça : M. Destrée n'a-t-il pas fait, à la ChamJjre, une déclaration analogue. Qui ne s'en souvient ? Et maintenant, la parole est à Messieurs tes cléricaux. Nous en avons assez dit. Veulent-ils maintenir, eux. les iniquités et les fraudes du suffrage plural? Voilà la question. L'Indépendance donne une note analogue : Lii vote plural; est condamné par la grande majuiuo ue la nation, et e est à peine o., UAinps a autre, un représentant de m. viiiijLit-urgitb ose encore eiever la voix c.x s . laveur, il faudra donc, que M. VVoes-tc io veUuié v-u Hun, que le gouvernement PiOi.-e atiuuue sur cette question, et il ne s »«pas.ue e.-'j. ciier à gagner au temps, a iaue ajourner la solution du problème api'éô îti lut-cuons prochaines, un peut con-siuoi'ci que, pour ia clarté même de la si-iuu.iuu pviiLivjuo eu Belgique, les élections Uo L,o.c.iiu ues élections générales. La presse cléricale réplique volontiers à cela i<ue leo gauches elles-mêmes ne sont pas u ùècurd our la solution a donner au piobieme électoral. Il est. exact qu'il n'y a pas accord sur une formule définitive ]) mais le fait acquis, c'est qu'il y a une incontestable «majorité dans le pays et au Parlement même en faveur du principe de ia révision et de la solution du problème électoral' dans un sens uemocratique. Cela suliu p-.jur que ion aoorde iranenement Ja qu-.-oùon, i entente devant surgir de la disent-.sion même. El nous croyons fermement, pour notre paî t, que i entente se fera beaucoup plus n.ciiumeiit que les adversaires de toute révision ne le supposent. Que veut-on ? Que l'ébahie absolue se trouve à la base de no-tro système électoral. Cela peut être obtenu sans qu'on doive admettre pour cela la formule socialiste qui, à tort ou à raison, effraye certains éléments. S'il est vrai que le S U. pur et simple, soit à 21, soit à 25 ans, inquiète de bons esprits etrisque surtout de dresser l'une en face de l'autre la réaction et la révolution, en réduisant 1e rôle des partis moyens, nous pensons que l'entente pourrait se faire' finalement sur la formule du second vote au père de famille âgé de 55 ans au moins, à la condition que ce second vote soit égalitaire, lui aussi ,qu'd roit accordé à tous les citoyens sans conditions spéciales de cens ou de capacité riat. Il n'y a qu'à observer ce qui se dit et s'écrit dans les milieux les plus différents pour se renxlre compte que c'est à cette solution-là que l'on marche et que 1e parti clérical ne pourra résister au courant qui s'affirme dans ce sens. /.'Etoile Belge recommande la plus grande pn'-detKe aux libéraux en matière révisionniste : Dans les circonstances où nous nous trouvons, la réforme électorale ne se conçoit pas sans une revision de la Constitution. Et si l'on revise, c'est toute notre législation électorale qui est remise en question.San1-, doute, les partis ont chacun leur formule.. Les uns iront à la revision en réclamant 1e suffrage universel pur et sim ple, d'autres en le combattant. Mais connu il faut, pour réviser, la majorité des deu; tiers des voix, aucun d'eux ne peut se fiai ter d'imposer sa formule aux autres et 1 problème ne peut être résolu sans un ac cord entre adversaires. Autant dire qu'i est impossible de prévoir entre quels parti c\et accord s'établirait, et encore moin: quelle formule naîtrait de cet accord. Bref dans tes conditions* où elle se présente, h révision, c'est l'inconnu. En 1893, on ne pré voyait pas 1e suffrage plural. Qui sait et que l'on nous donnera en 1916 ou en 1918 1 Sans doute 1e suffrage universel appa raît comme le terme nécessaire de notre évolution démocratique ; sans doute auss il figure au programme du parti ouvriei et du parti libéral ; sans ' doute encore beaucoup de cléricaux v sont, ouvertemeni ou secrètement convertis ; mais il ne faul pas se payer de mots. Il y a plusieurs façons d'entendre le suffrage universel. I] se peut, même qu'il en existe d'inédites. Et si l'on nous permet une triviale comparaison culinaire, on est à peu près d'accord sur la nécessité de manger le lièvre, mais on ne l'est guère sur la sauce à laquelle on 1e mangera. Les cléricaux ne tenteront-ils pas de clé-ricaliser le suffrage universel comme ils ont, en 1893, cléricalisé te suffrage plural ? Lequel des deux partis d'opposition essayeront-ils de tromper ? Tromperont-ils celui avec lequel ils s'uniront, ou l'autre, ou tous tes deux ? Les cléricaux, s'ils jugent leur situation électorale compromise, sont capables de jouer leur va-tout et d'aller au suffrage universel. Ils sont coutumiers de ces coups d'audace. Et s'ils vont jusque-là, que demanderont-ils en échange au parti socialiste ? M. Colaert, cette suffragette à bar.be, proposera sans doute d'accorder 1e droit de vote à certaines catégories de femmes ; et si M. Woeste croit l'occasion favorable, 1e tour sera joué. Nous attirons sur ces éventualités l'attention de nos amis politiques. Parce que la revision semble inévitable, ce n'est pas une raison d'y aller à l'étourdie, sans être prêt à déjouer les combinaisons d-'un ennemi redoutable, passé maître dans l'art des coups de Jarnac En Belgique Comités scolaires La pensée de créer des comités scolaires est excellente. Elle a été approuvée par de nombreux députés ; tes instituteurs affirment qu'ils rendront tes plus grands services et au Congrès de la libre-pensée l'on a reconnu que leur rôle serait très important.A ce Congrès, où se trouvaient tes éléments extrêmes de l'anticléricalisme, do nombreux oratQurs ont déclaré que mieux valait fonder ces comités que de songer à ne pas appliquer la loi. Par le relus de subsides, 1e gouvernement contraindrait rapidement les grandes communes à exécuter la législation votée qui est cependant inconstitutionnelle... Les comités scolaires auraient pour mission directe de défendre l'école neutre, de la maintenir quand on voudra la supprimer, de la créer quand elle fera défaut et de recruter des élèves au profit de l'enseignement officiel sans, bien entendu, se livrer jamais à aucun acte de pression. Que de services de tous genres ils rendraient, en attendant que l'on puisse abroger la loi Pouliet ! Mais qui prendra l'initiative de tes faire naître V La Ligue-de l'Enseignement ne pourrait-elle s'occuper de cette question ? C'est au mois de septembre prochain qu'ils auront à fonctionner ; il n'y a donc plus que deux mois et demi pour donner à ce nouvel organisme tes rouages nécessaires.Cléricaux et indépendants Cléricaux 'et indépendants resteront-ils unis ? Depuis 1900, à deux reprises, ils se sont brouillés et chaque fois M. Théodor est resté sur 1e carreau... électoral. En 1916 se diviseront-ils de nouveau ? En 1912, des membres de l'Association catholique ne voulaient pas renouveler le traité d'alliance, mais 1e gouvernement a insisté en faveur de l'accord, redoutant la perte d'un siège. Cette même crainte peut se produire dans doux ans et sauver M. Théodor. Pour le moment, il n'est pas en odeur de sainteté à Patria, où on lui reproche de s'être rallié au S. U. Mais la nécessité fera loi et il est très probable que cléricaux et indépendants se sentant menacés se donneront Je. baiâer-Lamourette pour défendre leurs l'.'j.OOO voix. Ils auront peine tout de mâme à tes garder... Cinq mille francs ? Un ingénieur belge, M. Lucien Taok, a été fait prisonnier/par des bandits en Arménie. Il a pu envoyer une lettre à la légation belge à Constantinople déclarant que tes bandits avaient fixé à 5.000 francs le chiffre de sa rançon. Us l'attendront jusqu'au 11 juin. On avait parle Id'une somme dix fiois plus forte. Si, en réalité, cette rançon n'est pas plus élevée, pourquoi le gouvernement belge ne la solderait-il pas de suite, assuré d'être remboursé par M. Tacq qui est un riche propriétaire. C'est à M. Davignon à agir sans retard'. Si M. Tack était assassiné par les brigands, une terrible responsabilité léserait sur 1e gouvernement belge. Exemple à suivre Les Wallons ont fondé à Louvain une société, la Fraternelle wallonne, qui est en pleine prospérité. Elle a récemment inauguré son drapeau dans une fête qui a réuni tes ligues et tes sociétés wallonnes les plus importantes du pays. Dans toutes tes cités flamandes, cet exempte devrait être suivi. On y rencontre partout des Wallons. Qu'ils se groupent, s'associent, se fédèrent pour la défense de leurs intérêts. En pays flamand, ils pourront surveiller beaucoup mieux que nous les agissements des flamingants, tes dénoncer de suite et tes combattre. Les flamingants ne sont pas nomlbreux. Combien grande cependant a. été leur influence parce qu'ils ont su agir. Que les Wallons montrent à leur tour la même activité et 1e mouvement flamingant ne tlardera pas à perdre la plus grande partie de sa puissance ! Elections provinciales Uno élection provinciale partielle a eu lieu à -St-Trond pour pourvoir au siège laissé vacant par (ML 1e notaire Nagels, dans tes circonstances que l'on sait. Ont obtenu : M. Dernal, 5,528 voix, élu ; M. Van Slvpe, 5,159 voix. Ce résultat constitue une véritable défaite pour 1e clergé, M. Van.Slype, soutenu ouvertement par tes libéraux, n'échouant qulà 360 voix, alors que l'an passé il avait e échoué avec une minorité de plus de 1,500 < voix dans une élection semblable. Une élection provinciale partielle avait 2 également lieu dimanche à Florenville, pour remplacer M. Salpétier, conseiller provin- 1 cial libéral décédé. • 3 Le candidat catholique, 1e notaire Mer-; nier, conseiller communal à Florenville, a , été élu à 278 voix de majorité. Il a comme l suppléant M. Goffinet, bourgmestre de Chi-. ny. | Nos soldats à Pékiin Une lettre de Pékin annonce que tes sol-| dats de la garde de notre légation à Pékin ' se sont distingués au cours des concours athlétiques annuels entre tes diverses gardes dés délégations. Les Belges furent proclamés champions, battant les Américains ' et tes Anglais. Le caporal belge De Vogelaere arriva premier dans les courses de 100, de 200 et de 440 yards ainsi que dans 1e lancement du poids ; il fut second dans 1e lancement du disque et la course de 220 yards avec haies. Les soldats Ilaverberger, Van San-fort, :Jacmain, Swertlwager, Van Cutsem et Vehnans se distinguèrent également. Van Cutsem remporta lie prix du saut à la perohe. Au total, la Belgique eut 43 points ; tes Etats-Unis, 41 points ; l'Angleterre, 26 points. Au point de vue individuel, 1e classement fut 1e suivant : 1er, De Vogelaere (Belgique}, 26 points ; 2e, Mayne (Angleterre) ,15 points ; 3e, Kammere (Etats-Unis) 11 points. En résumé, tes Belges ont gagné 5 premiers prix, 5 seconds et 3 troisièmes sur treize épreuves. Ajoutons que la victoire fut vivement disputée. C'est, le saut à la perche qui décida de la victoire des Belges, qui y gagnèrent tes trois prix, ajoutant 9 points à leur total. La victoire des Belges a été cordialement fêtée à Pékin. LE LIVRE DU JOUR Récit d un Pêcheur Je ne suis pas un pêcheur : Je crois même que de ma vie je n'ai tenu une ligne à la main sauf, peut-être, certains jours d'école buis-sonniere où, avec un lot de galopins de mon âge, nous appâtions dans une oseraie marécageuse de sautillantes grenouilles. Mais à cela se bornent toutes mes impressions. Au plus profane d'entre tous, donc, il échoit d'écouter les Récits d\un ~Pècheur, joli volume dédié par l'auteur à un de nos plus distingués concitoyens !M. Van. deir Jieyden a Hauzeur. Et je tes ai suivis, ces récits, avec une attention qui aurait été digne d'éloges, si elle n'avait été toute naturelle et fidèlement soutenue grâce à l'intérêt des « histoires » contées, grâce surtout à l'humour espiègle et 'bon enfant de l'auteur M. de Lissmgen, pseudonyme sous lequel se cache 1e plus gros — ce qualificatif ne doit pas être pris au sens physique du mot — propriétaire foncier de Spa.Je n'ai goûté, malheureusement, que 1e côté anecdo-tique de l'œuvre ; cet ouvrage, écrit au hasard des souvenirs, suivant tes à-coups de la volonté ou de la fantaisie de l'écrivain, renferme à côté d'épisodes savoureux, qui nous mettaient en mémoire de vieux récits de chasse entendus au coin de l'àtre, au retour de randonnées dans les plaines, renferme, dis-je, toute une partie technique que des connaisseurs et des fervents de la gaule apprécieront plus que moi. Une étude vraiment scientifique de la résistance à la rupture des racines anglaises, une dissertation très logique sur tes formes des hameçons sont autant de chapitres qui auront un attrait spécial pour les fervents de ce sport, dont j'ignore tous tes plaisirs, et dont je commence à sentir l'attirance. Depuis que j'ai lu Comment on devient pécheur, je me suis passionnément intéressé aux leçons de ce sévère M as ter John Scott-îort, ce vieux rat, qui ne permettait à personne de l'accompagner a*u long de la rivière de Biod Boll ; j'ai envié tes captures merveilleuses que l'auteur lui-même qualifierait de tartarinade à la liégeoise, s'il ne se savait foncièrement sincère et non hâbleur. Mais 1e destin m'a placé, momentanément, dans un pays d'une désolation infinie et stérile : je n'ai pu encore taquiner 1e moindre épinoche dans les eaux froides et métalliques des marais dormants ; seules, les grenouilles me rappelaient par leur coassement du soir tes prouesses de mes jeunes ans, et dès lors je me suis promis, dtès ma rentrée, d'aller bien vite à AywaiLle m équiper lenniemen;. chez un connaisseur scrupuleux qui me permettra tes plus riches espoirs de pêches miraculeuses. En attendant qu'à mon tour, je raconte comment je suis devenu pêcheur, en lisant le livre de M', de Lissingen, admirablement édité et illustré de si amusante façon par tes deux artistes que sont MM. Ochs et Francis, j'ai déjà éprouvé ces délicates sensations décrites si chaleureusement par 1e pêcheur poète, amoureux du « pays du calme, du plein repos, de la sincérité, de la saine ét complète indépendance et de la philosophie ». « La pêche, dit l'auteur dans, un chapitre liminaire tout d'enthousiasme et d'entrain, c'est « la communion avec la nature dans ses plus profondes intimités, loin du monde, loin des bruits, loin des smokings et des snobs, loin surtout du fracas de la poudre sèche et de sa répercussion sur nos méninges ! — La pêche !... Quel mystère préspnte-t-elle avec ses incertitudes, ses imprévus, ses misères et ses joies ! Que de vrais bonheurs ne révèle-t-ellei pas dans ses douces-espérances ! Quel trou-hlant problème que celui de tirer de son élément le poisson qu'on ne voit pas ! Quel symbole dans cette eau <rui glisse emportant avec elle l'infini du temps : image de la vie et ce depuis toujours !... Quelle poésie dans tes décors : dans cette surface dia-mantée au soleil, rouge au crépuscule, noi-i*3 ou blanche selon les nuages du ciel ; quelle curieuse fascination dans ce miroir des eaux aux secrets enfouis, insoupçonnés à nos yeux ! Puis quelle ivresse, quand le poisson donne, d'avoir percé ce secret et d'avoir sorti de l'onde des trésors ! » Avec une ardeur pareille, beaucoup de franchise, de l'entrain cordial, servis par un art élégant et simple, M. de Lissingen est certain du sort de son livre : non seulement tes gens d'expérience goûteront cea pages amusantes ou utiles, d'autres, tes étrangers, sentiront le charme de ce sport nouveau et plus d'un récit leur agréera, comme un moment de bonne humeur ou un éclil- de franche gaîté. Tel, par oxempie, ce conte intitulé Mon plut gros brochet, aventure plaisante que nous nous ferons un plaisir de mettre sous les veux de nos lecteurs dans un prochain supplément et dont beaucoup, nous n'en doutons pas. regretteront de n'avoir pas vécu tes péripéties épiques.

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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