Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 03 May. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5h7br8nb78/
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Dimanche 3 Mai 1914 UN NUMËKO CINQ CENTIMES Dimanche 3 Mai 1914 Franco en Belgique Un an : IB w » » 6 mois % 8 ?f. » *3 mois : 4 î'r, Franco en Hollande Un an 11 îr. » Union postale » >32 fr. On s'abonne au bureau dujoumaï et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 86? JOURNAL DE LIEGE FEiiïLLE POimm LITTEBâiRE Et CÛiiEBCïÂLL - FONDEE m 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SAUVENIERE, 25 Annonces. = 0 la ligne, 2© eeni Réclames. « t ». » 40 cent» Faits divers . . . * 1 îranc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières « 3 francs Avis de sociétés u pcaie Usa 30 cent, Émissions. « „ „ „ » 1 frane RÉDACTION TÉLÉPHONE 9IÎ MUTIONS LEGISLiTIÏES du 24 IV3ai 1914 , — *—' Arrondissement de Liège LIBERAUX-UNIS CANDIDATS EFFECTIFS M Paul VAN HO'EGAEP.DEN-BRACO-NIEli, industriel, ancien député, ancien sénatour, Liège. M Xavier NEUJEAN, avocat, député, conseiller communal, Liège. M. Alfred JO,ORNEZ, avocat, conseiller communal, Liège. M Victor BOULENGER, cultivateur, bourgmestre. conseiller provincial, Beaufays. M. Léopold CHAUilOiNT. uvocat, conseiller communal, Herstal. M. Julien DELAJÏE, industriel, conseiller communal et provincial, Liège. M. Auguste PONSON, médecin, bourgmestre, Jupille. M Gustave GIELEN, industriel, Soramg. M. Albert JANSSEN, labricant d'armes, Liège. _ . M. Victor HODEIGE, bourgmestre, Grive-gnée. ._ M. Jules NOIRFALISE. avocat, conseiller communal, Liège. M. J accrues BODY, ingénieur agricole, Hol-logne-aux-Pierres.M. Théodore COLLIGNON, avocat, Liège. CANDIDATS SUPPLEANTS M. Julien DREZE, avocat, conseiller provincial, Warsage. M. Emile (DilGNEFI'TS, industriel, conseiller communal, Liège. M. Léonce NERF, avocat, conseiller communal, Tilff. M. Joseph MARCOTTY, industriel, bourgmestre, Angleur. M Feniand MALLIEUX, avocat, Liege. vr p.mil» JBNNISSEN. avocat, Liège. ÉTRANGER FRANCK Lo résultat des. élections Paris, 2. — il est possible de donner aujourd'hui lo résultat définitif du _Pralliiez- tour de iscrutin des élections legis.a-tives, toutes rectiÛoatioxK ayant été iaités et les conimibsipns de recensement s étant prononcées. Ont. été élus : Coûsorviatemùs, o2 j Action libérale, , Républicains progressistes, 54 ; Républicains de gaùtchie, 52 ; Républicains l'aui-caux, 2i ; Radicaux socialisas, 11 ; Radicaux socialistes luiiiiés, ; Hépul>licains sociia'Lvtes, 17 ; Socialistes unifiés, 40. lo-tail ô>49. Dans la 2e circonscription de la Marui-niq;;:e, le 'résultat de l'élection ri^v pas été proclamé et le dossier sera transmis à la Ch/amîfire des députés. Ï! y a 2l& ballottages répartis entre 7b département dont 1 algérien et deux coloniaux. le Sénégal et la Cochirachine. Les Conservateurs gagnent 5 sièges ; l'Action libérale gagne i sièges* et en perd 3 ; las progressistes gagnent 7 sièges et en perdent 8 ; les républicains de gauche gagnent 12 sièges et en perdent 10 ; les républicains radicaux gagnent 2 t-ièges et en perdent 7 ; les radicaux socialistes gagnent 4 sièges et en perdent 3 ; les radicaux soclal:stos unifiés gagnent 12 sièges et en pei-dent 15 ; les républicains socialistes perdent 3 sièges ; les socialistes unifiés gagnent 5 sièges et en perdent 1. Cailiaux .veut se battre Paris, 2. — M. Joseph Caillaux a adresse à M. d'Aillières, qui a été son concurrent aux élections de M amers, deux témoins, MM. le général Delstein et Ceccaldi. M. • Caillaux reproche à M. d'Aillères d'avoir dans une affiche insulté les électeurs de M amers en disant que ses propres électeurs s'étaient refuisés de se faire les commises d'un crime et de se solidariser avec un ministre compromis avec un escroc. Un dirigeable détruit Verdun, 2. — On annonce que l'enveloppe du dirigeable Adjttdant Réau a été détruite pendant le gonflement. Il n'y a pas eu d'ac-çident de personne. ^'accident serait dû à une rupture du filet et h .l'éclatement de l'enveloppe. Aéronautes allemands en France Nancy, 2. — Trois aéronautes allemands allant de Sarrebruck à Metz ont franchi la frontière, leur ballon étant poussé par un vent violent. S'apercevant de leur erreur, ils ont ausistôt déchiré l'enveloppe du |>ftlJon et l'aérostat a touché terre près sillage do Labry. L'atterrissage s'est effectué brusquement. L'un des passagers s'est fait une entorse. Les deux autres se sont contusionnés. Le sous-préfet de Priey, les commissaires spéciaux et les gendarmes se rendirent aussitôt sur les lieux. Les aéronautes possé- , daienl l'autorisation d'atterrir en terre française. Le ballon a été transporté à la gare de Conflans d'où il sera expédié en Allemagne. L'instruction de l'assassinat de Caîmette Paris, 2. — M. Boucard, juge d'instruction, reçu de nouveau aujourd'hui MM. Ceccaidi et Caillaux. M. Coccaldi s'est borné à protester contre ies commentaires faits par l'Echo de Pari i- sur sa déposition d'hier et a demandé à être confronté avec l'auteur de ces commentaires. M. Caillaux a remis à M. Boucard une liste de témoins pouvant attester que c'est bien à 4 heures que Mme Caillaux s'eçt rendue au Crédit lyoniiais. M. Boucard a déclaré que sa conviction est maintenant faite d'une façon définitive #.•?. mi'il ne croit pas utile d'entendre de pojjVeaux témoins. ALLK3UGNE La campagne contre la légion étrangère On mande de Berlin au Temps : Tandis que le publie parisien lisait la déclaration du sous-secrétaire d'Etat M. Zimmermann à la commission du Reichs-tag qui reconnaissait l'inexactitude des faits invoqués par les journaux allemands dans jtëUf campagne centre la légion étrangère, Je public berlinois se pressait à une fête donnée par la Ligue contre la légion étrangère avec le consentement du préfet de police de Berlin et^e concours des autorités militaires. C'était une fête de bienfaisance organisée dans la grande salle du Palais de Glace de Berlin. Environ 1.500 personnes avaient répondu à l'invitation du comité.Une immense affiche portant les mots : « Tout Allemand doit appartenir à la Ligue contre la légion», s'étalait sur l'un des murs du skating. Les ministres de la guerre, de la marine, de la justice et de l'intérieur s'étaient fait représenter. Un officier de marine en uniforme avait pris place ostensiblement dans l'une des loges centrales ; un lieutenant d'infanterie assistait également en uniforme à la représentation. Deux sections d'infanterie en uniforme et armes avaient été mises à l'a disposition du comité d'organisation pour représenter certaines scènes militaires. L'ancien légionnaire Wolff qui devait faire, à huit heures et demie une conférence sur la légion, ne prit la parole que vers onze heures. Le récit qu'il fit de sa vie à la légion fut si monotone que les auditeurs se mirent à applaudir à tout rompre pour obliger l'orateur à renoncer à la parole. Les organisateurs de la fôte offrirent alors à leurs hôtes un spectacle sensationnel : l'exécution d'un soldat français par une escouade de fantassins allemands. La section d'infanterie mise à la disposition du comité par les autorités militaires s'aligna sur la vaste piste du skating. Elle exécuta, avec une précision automatique, quelques exercices militaires. Soudain on vit apparaître sur la ecène un fantassin français ; un sous-officier lui 'banda les yeux avec lenteur, puis alla se placer sur le côté du peloton d'exécution. Un geste dans le silence de la salle haletante. On entend le cliquetis des armes ; les fusils sont chargés. Un geste encore, le peloton tire ; le soldat français tombe. L'assistance applaudit à tout rompre. On passe ensuite aux pièces à conviction centre la légion. Ce sont des projections lumineuses. Ce dossier d'accusation est complètement insignifiant. Une série de clichés représentant les ports de Marseille, Alger, les quartiers pittoresques de la ville arabe, le Maroc, la colonne du général Lyautey dans la brousse, des casernes, des groupes de légionnaires et de zouaves sont projetés sur l'écran. Visiblement le public s'amuse quoiqu'il soit un peu déçu de cette absence de documents à charge contre les régiments français d'Afrique. L'es milieux officiels ne sont pas responsables de cette fête annoncée depuis quelques jours dans les rues de Berlin par des placards bariolés. On ne saurait nier pourtant qu'ils s'y sont montrés favorables puisque, d'après le témoignage des organisateurs eux-mêmes, plusieurs ministres s'étaient fait représenter, qu'on voyait dans les loges des officiers en uniforme et sur 1 -, .scène vm détachement commandé par des sous-officiers. ANGLETE Un discours do lord Lansdowne sur le Morne tfulo Londres, 1er. — Lord Lansdowne, chef du parti conservateur à la Chambre des lords, a parlé cet après-midi à la réunion annuelle de la Primerose Ligue. Il y a fait l'exposé de l'attitude de son parti, que l'on peut considérer'comme l'expression officielle de l'opinion unioniste à l'heure actuelle au sujet de la crise de l'Ulster. Lord Lansdowne pose d'abord en principe que si, en raison de la gravité de la situation, les unionistes consentent à discuter dos propositions basées sur l'exclusion de l'Ulster, cela ne veut pas dire qu'ils soient convertis à la cause du Home rule, car cette loi d'autonomie pour l'Irlande, ils continuent inaltérablernent à la considérer (( comme désastreuse non seulement pour l'Angleterre, mais pour l'Irlande elle-même ». « Quand nous parlons d'une exclusion de l'Ulster, dit-il, nous ne comprenons pas une exclusion pour un certain nombre d'années, mais une exclusion devant durer aussi longtemps que J'Ulster le désirera et que le Parlement le permettra. On nbus dit qu'un accord sur cette base pourrait se trouver facilement dans une solution fédéraliste de cette question. Nous ferons remarquer qu'aucun projet de fédéralisme ne nous a encore, que je sache, été présontK\. » Et lord Lansdowne ajoute alors cette •phrase dont l'importance n'échappera à personne : « Le pays n'a encore donné à personne un mandat pour une solution fédéraliste ». Cependant le leader unioniste ajoute que si un projet est soumis à son parti, celui-ci est prêt à l'examiner, mais seulement à une condition « c'est que l'Ulster y puisse trouver une place honorable et acceptable, et que le projet soit compatible avec les intérêts généraux du reste du Royaume-Uni ». Lord Lansdowne a conclu en disant que des élections générales ne sont probablement pas très éloignées. Toutefois il a ajouté que des élections générales, bien que pouvant éclaircir la situation, ne résoudraient pas la question irlandaise. RUSSIE Inondations e.i Sibérie Tobolsk, 2. — La rivière Tobol a débordé. Beaucoup de local;lés de l'arrondissement de Kourgan sont inondées. Une paitie de la ville de Kourgan est détruite. Les eaux recouvrent de vastes étendues de campagne. AUTRICHE La santé de i'empereur Vienne, 2. — Au sujet de l'état de santé de l'Empereur, on annonce officiellement que le repo6 de la nuit a été troublé de temps à autre. L'état général est absolument satisfaisant. TUROUIE Les accusations grecques On mande de Constantinople au Malin : L'attitude de la Grèce à l'égard de la Turquie indispose fortement ici. Deux questions entretiennent les polémiques, au sujet desquelles on ne doit pas attendre plus longtemps pour faire une clarté entière : la question des Grecs en Thrace et la question des musulmans en Macédoine. J'ai tenu à faire une enquête minutieuse à cct égard. Aujourd'hui, je puis vous dire que des preuves irrécusables existent que les musulmans, dans les nouveaux territoires grecs, sont victimes d'attentats contre lesquels on doit s'élever. E-n second lieu, toutes les nouvelles de source grecque au sujet cles Grecs en Thrace sont ou fausses o.u faussées ou totalement déformées. Plaintes turques Constantinople, 2. — La Porté a remis hier soir aux ambassadeurs des grandes puissances un long mémorandum sur .lia situation des Musulmans de Macédoin^. La Porte so plaint que ceux-ci soient menacés; continuellement nar l'élément grc-c dans leurs personnes, leur honneur, leur propriétés, leur religion, la mémoire m leurs morts ainsi qyae dans leurs établis semeaits religieux d'enseignement. Le mejmorcunduan ajoute que des colon nés volantes de Grocs parcourant les ré giunis -de Macédoine imposent de fortes con tiibutions en argent et en nature à la po pulation musulmane Des émigrés grecs ajoute la note, qui arrivent dans la ré gion, sont logés dans les villages musulmans malgré les propriétaires des immeubles qui sont ciiassés pan* les gendarmes alors que ces derniers protègent les émigrés.Le mémorandum estime que depuis h mois de novembre 1912. 163.000 Musulmans ont été ainsi obligé de s'expatrier. Toula les démarches faites par la légation ottomane auprès du gouvernement hellénique pour faine respecter les articles du traite de paix tuioo-grec sont restées sans effet. BRESIL Les tribulations do M. Rcosevelt Manaos (Brésil), 1. — M. Roosevelt, M. Kermit Koosevelt, son fils et leurs compagnons d'exploration sont arrivés à Manaos; après un voyage des plus, périlleux. L'ancien président est épuisé par la fièvre et il ne peut guère rester debout pendant plus de cinq minutes. 11 n'a pris pendant vingt et un jours que des œufs et du thé. Au cours de son voyage, M. Roosevelt, durant des journées entières, ne rencontra que peu cie gibier. Il lui fut mêone impossible d'attraper du poisson et il fut à court de vivres pendant trente jours. Jusqu'à l'arrivée à une plantatiop de caoutchouc, l'expédition ne vécut que de biscuits tels que ceux qu'on distribue à bord des navires. Chaque homme en recevait seulement quatre par jour. Bien que iexoédition ait aperçu des traces d'Indiens, elle n'a jamais pu en rencontrer un seul. Pendant quarante-huit' jours, elle marcha sans rencontrer un être humain. Cinq de ses sept canots ayant été perdus dans les rapides et les cataractes, il fallut en construire d'autres. M. Chcrrie. le naturaliste qui accompagne M. Roosevelt, dit que jamais, au cours de trente ans d'expérience sous les tropiques, il n'a eu tant à souffrir. SAINT-DOMO GUE i.a guérira civile ^Washington, 2. — Des radiotélégrammes de la canonnière Pétrel annoncent eiue depuis une semaine les révolutionnaires ont repris une vigoureuse attaque contre Puer-to-Piata dans la République Dominicaine. Le gouverneur e^ le commandant de la forteresse soutiennent 3a lutte contre le pré-idint Bt-rdas. Celui-ci se trouve dans une situation .critique. Sa ligne de retraite vers San Diego aurait été coupée et il tente de se sauver par la mer. Une canonnière a bombardé la ville. Le consul britannique i aurait été grièvement blessé par un obus qui a détruit sa maison. Les résidents français ont envoyé un appel à Paris pour demander qu'on assure leur protection. Le consul des Etats-Unis dit que les étrangers sont sains et saufs. EXTREME-ORIENT Le paquebot e« perdition dans les eaux do Formes© Toiki'o, 1. — La station ra.dicitélégraphi-phiique d'Osezaki a reçu ce matin, de bonne heure, un message du paquebot Siberia, envoyé du large des îles Kachoto. à l'est de Formose, et annonçant un accident au navire. Toutefois, le message a été tellement mutilé au cours de la transmission qu'on n'a pu comprendre exactement de quoi il s'agissait. Le Siberia. qui a quitté Nagasaki à destination de Manille, porte 43 passagers de première classe, dont "Mme Harrison, femme du gouverneur général des Philippines, et M. Reutiès, consul d'Angleterre à Manille. Le nombre total des passagers serait de 71. Le gouverneur général de Formose a reçu également un -sadiotélégramme envoyé par un vapeur japonais qui dit avoir reçu des appels répétés du Siberia. Ces appels, ajoute le radiotélégramme, deviennent de moins en moins distincts. Le gouvernement a envoyé un steamer japonais sur le lieu de l'accident, par 21°19 de longitude est et 22°40 de latitude no^-d. Le ministre de la marine a également envoyé un navire de secours. Hong-Kong, 2. — Le bruit de l'échoue-ment du vapeur Sibéria dans le canal de Formose est inexacjt. U?) radio télégramme du Sibéria reçu à Manille annonce que ce vapeurr arrivera dans le port ce matin, à 9 heures, en 'b«oii état. Il n'y aurait eu aucun accident et le bruit de l'échouement devrait être attribué à un malentendu. Londres, 2. — Le Lloyds a reçu une dépêche de Hong Kong confirmant que la nom vielle relative l'échouement du vapeur Sibéria est erronée, mais ajoutant qu'on craint çu'il ne s'agisse d'un autre navire. On procède des recherches. Le Conflit Meiico-lmérieain La médiation Washington, 1er. — Le général I-Iuerta a accepté la proposition de suspension des hostilités entre les Etats-Unis et le Mexique pendant la diurée de la médiation. Après une longue conférence avec les médiateurs, M. "Bryan a oublié le 'communi-;i.:é suivant : " Lé général liuert.! ayant accepté la ijro-po. itioii d'armistice faite par M. Bryan. les médiateurs sont prêts à poursuivre leurs négociations suivant la ligne qirils se soni tracée en ce qui concerne le général Huerts et les Etats-Unis. Aucune réponse n'a été reçue d'u généra! Ca.rr.inza au sujet de r armistice également, proposé entre révolutionnaires et fédéraux.De son acceptation dépendent les projets des médiateurs relativement à un règlement de toute la question mexicaine. Les nouvelles de Chihuahua, d'après les. quelles les généraux Carranza et Villa con tinuent kur mouvement vers le sud et pré parent une attaque générale contre Tam picr> ont amoindri l'espoir qu'avaient lei médiateurs de restaurer la paix entre le: deux fractions mexicaines. » L'armistice serait conclu ? Washington, 2, — Une dépêche de Me >:ico annonce que le gouvernement a or donné la suspension des hostilités duran la médiation. Un armistice aurait été con olu par les représentants des Etats-Unis des fédéraux et des insurgés. > Evacuation do saitilio El Paso, 2. — Les fédéraux ont évacué • Saltîllo le 27 avril, se retirant sur San Luiz Potosi. La neutralisation puits pétrolifères Washington, 2. — Le général Carranza a télégraphié au président Wilson pour lui déclarer que les insurgés ne consentiraient pas formellement à rétablissement d'une zone neutre autour des puits pétrolifères de Tampico. Le général ajoute que pour ce qui concerne les rebelles, les compagnies peuvent reprendre leurs opérations sans crainte d'être molestées. Lisbonne, 2. — L'augmentation des impôts a occasionné des troubles dans le Congo portugais. Les rebelles ont été poursuivis par les troupes. La région est en voie de pacification. ■¥: Paris, 2. — La Liberté, 2e édition, dit eiue M. d'Aillières a constitué comme témoins le duc de Doudeauville et le comte Ferry de Ludre, député de Meurthe et Moselle. Lès témoins se réuniront ce soir. -X- Paris, 2. — Un télégramme de Vienne à la Gazette de Vos s assure epie les milieux diplomatiques lusses sont très inquiets au suijet de la tournure prise par la question gréco-turque, parce que la Grèce, ajoute cette dépêche, manifesterait l'intention de bloquer les Dardanelles afin de contraindre la Turquie à se montrer moins intransigeante dans la exuestion des îles. Guette aux Patrons »fjgi Ce n'est pas seulement dans la jeune droite et au Ministère du Travail que l'on rencontre des anticapitalistes, modérés par la seule nécessité de ne pas tuer la poule aux œufs d'or, c'est à dire l'industrie tail-iable et corvéable à. merci. M. Verhees, qui poursuit au Ministère la guerre aux mutualités et autres œuvres patronales, a trouvé, à la Chambre, une âme sœur, colle de M. Kainiel Huysmans, le bi-Pieux député socialiste dont le Covipte-Rendu Analytique rapporte ainsi les paroles à la séance de jeudi : M. C. Huys7ruins. Cet article règle la question des organismes Notre système écarte l'intrusion des factionnaires. Il consacre la liberté de la '-l'îWse ouvrière en instituant des caisses régionales sur le mo i dèle des caisses de prévoyance des mineurs. Que se passe-t-il actuellement ? Les dirigeant? de Cockerill et d'Angleur ont constitué des mutualités patronales dans lesquelles les ouvriers sont placés sous la coupe des patrons' 11 s'agit pour ceux-ci d'af-faiblir les mutualités et les syndicats affiliés au parti-socialiste. Los ouvrierls qui n'adhèrent pas à ces mutualités patronales sont biffés des listes dressées peur les augmentations de salaires. Si un mutuelliste dit du mal d'un administrateur, on confisque purement et simplement son argent ? Cela est-il légal ? Pour le service médical de Cockerill les statuts stipulent que tous les différends quelconques seront} soumis au directeur général qui tranche tout d'office. Ce même arbitraire existe pour toutes les propositions que les ouvriers voudraient faire accepter. Seule la direction décide en toutes choses. J'ai fait une enquête sur les agissements de la Société Cockerill, et il résulte des renseignements qui m'ont été fournis, que le;- ouvriers ne jouissent pas de la moindre liberté. Toutes les faveurs sont refusées à ceux qui ne font pas partie de la mutualité'patronale. M. de Kerchqve d'Exaerde. C'est M. Van Hoegaerden-Braconier. candildat -à- Liège, qui est à la tête de cette société. M. Polet. Et c'est bien regrettable qu'il ne soit pas ici pour vous entendre et vous répondre. M. Van Hoegaerdén sera bien sur-pris d'apprendre qu'il a été promu à la dignité de président de la Société Cockerill. Les accusations recueillies si légèrement par le citoyen C. Huysmans ont le même caractère d'exactitude. A la séance du lendemain vendredi, M. Hubert, ministre du travail, a fait connaître qu'il avait reçu un télégramme de protestation du directeur général de la Société Cockerill, il n'a pu en donner lecture, par suite de considérations réglementaires. Voici le texte de ce télégramme : Monsieur le Ministre du Travail, Bruxelles, Nous protestons de la façon la plus catégorique contre les accusations que M. C. Huysmans a formulées hier contre la Société Cockerill à propos des mutualités prolosstonnelles de notre personnel. Il est faux que celles-ci soient placées sous la coupe des patrons, que des listes soient dressées entraînant des faveurs ou des proscriptions quelconques a fortiori des confiscations qui seraient absolument injustifiables.Nos ouvriers ont la plus entière liberté dans le choix des mutualités auxquelles ils s'affilient et tous reçoivent ainsi que leurs familles le service médical et pharmaceutique gratuit aux frais de la Société. Plusieurs mutualités purement professionnelles ont groupé depuis un an les ouvriers désireux d'être à l'abri des pressions de toute nature, particulièrement des influences politiques : ces groupements sont régis par des comités librement choisis qui ont établi eux-mêmes des règlements et des statuts approuvés par le Ministre du Travail.La Société Cockerill n'a pas d'autre re-iat: :n a* ec eux que l'engagement qu'elle a pris de leur donner gratuitement le service des médecins agréées et de la pharmacie ! de la Société Cockerill. L'article 12 du règlement du service médical stipule simplement que « les cliffé-» rends ayant pour objet l'application de | » ce service et pouvant surgir entre les ma-' » Indes dL blessés d'une part, et le Conseil » d'administration de la mutualité ou lo , » médecin agréé, d'autre part, seront sou-5 » mis par la commission de cette mutua-» lité à Monsieur l'Administrateur-iDirec-» leur-Général. » J'ajouterai que pas une fois jusqu'ici ce dernier n'a dû intervenir. La vérité est que les mutualités professionnelles et non pa-t tronales créées par les ouvriers désireux d'échapper à. la tyrannie syndicaliste et , qui fonctionnent, d'une façon absolument autonome, ont obtenu le plus grand succès au sein de la population ouvrière de nos établissements. Le Directeur-Général, de la Société Cockerill, (S.), GREINER. Dans la séance de vendredi, un autre député socialiste, M1. Léonard, a prononcé ces paroles significatives : « Mon rêve serait de voir disparaître les » mutualités patronales. Dans ce système, » la liberté ouvrière est inévitablement vin-» culée. Il y aura déjà des mutualités ca-» tholiques, libérales, socialistes neutres. » Les socialistes trouvent parfait que les cathodiques^ les socialistes, usent des mutualités dans un but de propagande qui se transforme inévitablement en pression. Mais il serait interdit aux patrons de reconnaître les mutualités professionnelles créées, uniquement, par les ouvriers désireux d'échapper à la tyrannie syndicaliste et qiui sont beaucoup p\ys nombreux qu'on ne le croit. Ce sont les actes de pression exercés pailes coopératives et im mutualités socialistes lors de la grève générale d'avril 19fl3, erjui ont démontré aux ouvriers ila néeessité de ces groupements professionnels. Faut-il rappeler le fait rapporté par M. Henry dans son récent ouvrage sur le socialisme, fait -qui n'a jamais été contesté dans les nombreux éreintements consacrés par le Peuple, sous la signature du député Dejardin, ià l'honorable directeur du Hasard ? Lors de la grè-ve générale d'avril 1913, il a été constaté, dans le bassin des plateaux de Herve, que les coopératives socialistes, qui monopolisaient alors le service de la boulangerie dans la région, refusaient du pain aux ouvriers qui continuaient à travailler, ce qui arrachait à M. Henry cette réflexion attristante : « 11 est des gens qui doivent chômer pour » avoir d.u pain. » iM. Henry a répondu à ce boycottage de la «faim, imaginé par les socialistes, par la. création d'une boulangerie patronale. Est-ce qiue M. C. Huysmans et ses amis vont proposer de légiférer pour empêcher 1 s patrons de se défendre contre ces procédés sauvages. Et ce soir, ceux qjiil usent de ces moyens qui osent dénoncer la pression patronale oui n'existe que dans leur imagination. Voi-ii.-i où mène, pour nous servir des paroles de M. P. Hymans, dans sa, conférence de Paris « T extra ordinaire effervescence de » passions et de sectarisme,. de haines et "d'invectives » qui caractérise la politique socialiste aussi bien que la politique cléricale.« C'est peut-être encore de la politique, » concluait M. ;H!yciianis. Mais ce n'est près. » que plus de la civilisation. » De I indifférence en matière politique Une réponse du ministre nous apprend qu'il y a comme abonnés aux Annales Parlementaires, 984, au Compte-Rendu, Analytique français, 8,-105,» au (Somyte-Rendu Analytique -flamand, 1675. Sur 7 millions 600 mille habitants que compte actuellement la Belgique, c'est peu. Si l'on songe que les journaux sont clans l'impossibilité de l'ésumer les débats des Caambres, on en conclura que bien peu de gens se tiennent au courant de ce qui se p isse au Parlement. C'est d'ailleurs ce qu'ont voulu les cléricaux, puisqu'en clépit do toutes les protestations, ils ont porté de 1 franc à 4 francs le prix de l'abonnement au CyOmpte-Rendu Analytique, ce qui naturellement a réduit le nombre des lecteurs.C'est la vieille tactique cléricale : éviter la discussion, supprimer le libre-examen. Et grâce à l'ignorance où se trouve le pays, il sera possible à la majorité de se livrer impunément à toutes les suggestions du fanatisme', 'sans que ses actes puissent être connus et jugés. C'est un fait qui «se constate tous les jours do plus en plus : le public est indifférent aux choses de la politiejue ; dans certain monde, on la tient pour chose méprisable; dans beaucoup d'autres milieux, c'est le dédain ou la moquerie. Que le parti catholicpie soit pour beaucoup dans cet état d'esprit, c'est incontestable. Il a trop d'intérêt à tenir la lumière sous le boisseau, à*écarter de la lutte politique les curiosités indiscrètes des électeurs. Il est évident aussi que l'acharnement, Va violence du fanatisme clérical exercent une véritable intimidation sur les gens paisibles, les commerçants, les arTÎ= sans, les petits bourgeois, qui redoutent par intérêt ou par tempérament les représailles et les vengeances des lendemains d'é-lcctions.Il y a d'autres éauses à l'indifférence qui se manifeste en matière politique, et les partis eux-mêmes y ont une grande part de responsabilité. L'atmosphère de la Chambre n'est plus ce qu'elle était il y a quelques années. Les mœurs politiques n'ont pas gagné depuis la disparition du régime censitaire. Il est rare que nou$ assistions à un débat d'inspiration quelque peu élevée. La plupart des soances de 'a Chambre sont consacrées à clos discussions oiseuses, à la mise en pratique de combinaisons stratégiques au moyen desquelles la majorité et l'opposition cherchent à se mettre dedans. Et c'est en fin de session, dans la bousculade du départ et clans la fièvre d'une agitation électorale, - que trop souvent les plus graves problèmes sont abordés et résolus. Le gouvernement est pour beaucoup dans cette situation. Les préoccupations électorales qui le guident l'empêchent d'avoir l'énergie et l'autorité nécessaires pour imprimer aux débats une direction logique. L'esprit de surenchère, l'électoralisme le plus vulgaire, voilà cc qui domine à la Chambre. On voit des députés défendre un projet alors qu'ils le savent irréalisable, entraînant des . charges disproportionnées avec les ressources normales dont dispose le pays. Le député socialiste Bru-net n'a-t-il pas déclaré que si l'extrême-gauche soutenait en matière d'assurances sociales le projet Huysmans, la question d'argent était le cadet de ses soucis. En dehors de la Chambre, l'électoralisme s'ôvit avec plus d'intensité encore. Le parti clérical, par l'organe de sés mandataires et de ses ministres, prodigue des -promesses qu'ils se savent dans 'Pimpiosstibilité de pouvoir tenir. Alors que les intérêts de la défense nationale étaient en cause, il s'est trouvé un chef de gouvernement pour la: ser croiro que le pays était à l'abri de toute menace, de tout danger. Une fois les élections passées, M. de Bro-cgueville ne s'est plus gêné pour préconiser lo service personnel et général contre lequel les propagandistes cléricaux avaient mené la campagne qiue l'on sait. Toutes les grandes questions, les impôts, la loi scolaire, les travaux publics, ont été l'objet d'engagements solennels qui ont été violés clans lia suite. M. Wioeste s'est chargé de justifier toutes les palinodies de la droite, en- déclarant que les promesses électorales sont sans valeur. C'est peut-être la monnaie courante des mœurs parlementaires. iDe telles théories ne seront jamais acceptées comme règles de morale ordinaire. Ce qiui provoque également la désaffection du public pour -les chioses de la po-litiqpe, c'est l'inutilité des discussions à la Chambre. Quand le siège de la majorité est fait ou que son intérêt politique est en jeu, il n'est pas d'actes arbitraires qu'elle ne commette. La politique devient ainsi l'instrument de domination d'un parti. Comment veut-on que le pays puisse encore avoir en elle la moindre confiance. Les procédés de discussion en honneur entre partis ne sont point faits pour sauver le peu d'estime qui surnage encore pour la politique. Le parti clérical et le parti socialiste qui s'adressent surtout à la partie la plus impulsive de la population, ont élevé l'injure et la calomnie à la hauteur d'une institution. Nous avons vu proférer en pleine -Chambre de véritables accusations diffamatoires contre des personnes étrangères à cette assemblée, et cela soiis le couvert de l'immunité parlementaire. Ce sont des spectacles qui révoltent et écœurent les gens sincères. Si un homme jouissait dans le monde industriel d'une situation méritée par ses connaissances et son activité, se consacre à la politique, les socialistes, à cpii les cléricaux feront chorus, le voueront (à toutes les haines, à toutes les envies de la popu-laee. Sans doute, trop souvent, la politique a servi à d'anciens ministres cléricaux de moyen d'introduction dans la haute finance : ce spectacle n'avait d'ailleurs rien de bien édifiant. Mais pourquoi les confondre avec des hommes qui n'ont rien à demander à la politique et mettent, au contraire, leur influence au service de leur parti. A force de vouloir discréditer tous les hommes politiques, on finit par jeter la svspiciori sur la politique elle-même. A tout cela, il faut ajouter le peu de c .orage, de loyauté dont les chefs du gouvernement actuel font preuve devant les électeurs. Où estai le temps où les Frè're-OrLv>n et les Graux exposaient franchement a:i pays leurs projets fiscaux, au risque même d'armer contre eux leurs adversaires. Il e:-t temps cependant qu'on en revienne aux méthodes de ces grands hommes d'Etat, si on ne veut pas que la politique s'effondre à jamais sous la risée et la réprobation. publiques. C'est là, peut-être, le secret dessein de la majorité cléricale assurée ainsi d'une complète impunité. C'est, sans doute, aussi le vœu des socialistes oui trouvent en cet état de chose des griefs nombreux contre - le. société actuelle. Mais ce ne sera point du goût des bons patriotes qui considèrent le régime parlementaire comme la meilleure sauvegarde de la liberté et du progrès. Revue de te Presse ' FAUSSE DEMOCRATIE L'a Dernière Heure apprécie sévèrement le projet de loi de M. Hubert sur les assii-• tances sociales : De l'avis des amis les plus dévoués diu gouvernement, c'est, une loi qui sera bà-c'ée, incohérente, qui fera perdre un temps Considérable. Encore une fois, les oléricaux vont avoir l'air de faire quelque choae. Mais ce qu'ils f nt n'a rien de commun avec une solution rationnelle, équitable, bien étudiée de l'importante question des assurances sociales. Il ne s'agit que de forger dare dare un argument électoral, dont on se servira d'autant plus facilement crue personne n'aura eu l'occasion de voir la nouvelle loi fonctionner. Les agents cléricaux auront -donc beau jeu de faire miroiter aux yeux des électeurs ouvriers, les trésors que -la loi va mettre à leur disposition. Dans quelques années, quand1 on s'apercevra qu'au lieu des assurances, on a organisé le gâchis, il y aura longtemps que la campagne électorale de cette année sera oubliée. Il y avait pourtant moyen de résoudre le problème. L'opposition est animée des meilleures intentions ; divers projets étaient à l'étude depuis longtemps, et il semble qiue si le gouvernement avait voulu, il aurait pu apporter une solution étudiée, scientifique, -capable de devenir l'œuvre commune de tout le Parlement. Il préfètre d!e la fausse démocratie et de l'électoralisme d'application immédiate. PEPINIERES D'ELECTEURS CLERICAUX £'Etoile Belge rappelle et commente un mot de M. Braun, sénateur catholique, aveu à éii i n g 1er : Nous reproduisons textuellement les An* naît's parlementaires, p. 392 : M. liruun. — J'ai entendu l'honorable M. Hallet imputer à nos écoles de façonner des électeurs. M. Hallet. — C'est un des vôtres qui l'a dit. M. Braun. — Oui. M. Vanclervelde avait déjà, en 1912, dans le débat scolaire à la Chambre,, relevé le propos de« M. Pierre Vérhaegen. La citation manquait donc au moins de fraîcheur.M. Speyer. — La vérité est toujours bonne à redire. 3/. le président. — Pas d'interruptions, je vous prie. M. Lekeu. — Nous marquerons vos pas- j sages inédits. ■M. Braun. — Eh bien ! oui, nous voulons instituer pour nos enfants, dans nos écoles, un système de vie. L'école .pour la vie. Croyez-vous donc que les catholiques assument les plus lourds sacrifices uniquement pour apprendre à lire et écrire à leurs écoliers ? Mais non î c'est pour les dresser. M. Leheu. — Les dresser! Je note l'expression. Voilà l'aveu ! Le mot est suggestif. Il caractérise toute votre politique scolaire et sociale - (Approbation à gauche). M. Braun. — C'est pour leur apprendre à Vivre, à devenir de bons citoyens et de fidèles catholiques., Et si, comme bons citoyens et comme fidèles catholiques, ils ne peuvent manquer de devenir bons électeurs, ce sera tant mieux pour tout le monde ! Mais vous, avez-vous le droit de chercher à recruter des électeurs dans vos écoles ? Voix à gauche : Dans nos écoles ? M. le comte Goblet d'Alviella. — Dans quelles écoles ? M. Lekeu. — Dans celles dont le ministre a la garde, hélas î En effet, celles qu'on appelle nos écoles sont presque toutes confessionneilles ; beaucoup sont tenues par des cléricaux ; cinq cents d'entre elles sont confiées à des con-gréganistés.M. Braun a donc avoué en plein Sénat que les écoles libres ont pour objet suprême de former des électeurs catholiques, et pas un mot de protestation n'est parti du banc du gouvernement. L'aveu est donc officiel. Nous en prenons acte. LEURS PROMESSES ELECTORALES la Flandre Littérale met en fâcheuse posture lc gouvernement dont M. Hubert ! est le plus bel ornement : Il promet la pension d'un franc par jour et ne la donne pas. Par contre, il affirme sa résolution de ne pas augmenter les impôts, et il en crée de nouveaux avant même d'avoir, présenté son projet de loi sur les assurances. Il dénonce l'esprit de surenchère qui anime ses adversaires, comme si nous avions tendu la pancarte en calicot -sur les murs du château de M. Pastur : comme si nous avions distribué des millions de ces boîtes d'allumettes qu'on a jetées dans nos Flandres et où se lisait ceci : « Voulez-vous la pension d'un franc par jour Votez pour les catholiques. » A Roulers-Thiéit et dans bien d'autres arrondissements, tous les candidats catholiques à la Chambre et au. Sénat déclarèrent dans des circulaires qu'ils allaient s'opposer de toutes leurs forces au service général et qu'ils allaient voter la pension d'un franc par jour, dont le bénéfice serait étendu aux petits fermiers, aux petits bourgeois. etc. Et cc sont ces politiciens malhonnêtes qui osent venir parler de surenchère et de dilapidation des deniers publics. On se serait peut-être fâché, d'ailleurs, si M. Hubert n'avait ajouté sa perle de la « modération financière » du gouvernement. Le budget cle la gendarmerie est ;passé de trois à douze millions en dix ans. Le budget des couvents vient d'être doublé. Le budget des mutualités cléricales s'enfle démesurément chaque année. On trouve, dons les dépenses militaires, des trous de 93 millions qu'on ne parvient pas à expliquer. On gaspille tout d'argent au Congo, que le, déficit atteint 81 millions officiellement, trente millions dans la réalité. On perd deux millions d'intérêt par an à ne pas vouloir achever le canal de. Chiarleroi. Malgré des plus-values de recettes'étonnantes, qui dépassèrent l'an dernier de cinquante millions les prévisions, on nous gratifie de cinquante millions d'impôts nouveaux. -Par son imprévoyance, le gouvernement se trouve dans l'obligation de faire des emprunts à couirt terme désastreux.Mais c'est nous, qui dénonçons tout cela depuis des années, qu'on accuse de manquer de modération ! Il n'y avait qiu'-à rire. C'est ce que la Chambre a fait. Et vraiment, si. ce pays n'était pas ce que trente années de régime clérical l'ont -fait, la tempête de rire eût gagné les neuf provinces. Tout de même, il est impossible qu'à la fin nos paysans' ne voient pas qu'on se moque d'eux. *r71—~ q>-«5Brj I, , La Grève de Sprimont Une personnalité compétente nous communique les renseignements suivants sur les origines de la grève qui sévit dans les carrières de Sprimont depuis le 10 avril: « Pour apprécier l'origine du conflit actuel, il faut se reporter à la fin de 1910 ; à ce moment, on parlait de-trois revendications ouvrières : 1. Etablissement d'un tarif de façon des pierres taillées ; 2. Criées des pierres ; 3. Réduction de la durée du travail de 11 à 10 heures en bonne saison. Ces revendications furent présentées à tour de rôle et, en avril 1911, à propos du troisième point (journée de 10 heures), les ouvriers ayant quitté le travail plusieurs jours de suite avant l'heure réglementaire, les patrons fennèrent leurs établissements. Ce conflit fut solutionné à l'intervention de M. le Gouverneur de la province le 28 avril 1911, par un accord où il fut stipulé que les ouvriers abandonnaient les revendica-, tions 1 et 2 (tarif et criée), que les chantiers seraient ouverts et la réduction de durée demandée accordée par étapes. Dès mars 1912, au mépris de l'accord officiellement consacré, recommença l'agitation au sujet du tarif. Les patrons cle Sprimont étudièrent la question et estimèrent qu'il y avait lieu de relever les salaires des tailleurs de pierres. 'Ils combinèrent un tarif dont l'application fut faite le 24 février 1913, à Sprimont. Ce tarif constituait une hausse de 25 % en moyenne sur les salaires payés antérieurement aux tailleurs de pierres. A cette époque, la Fédération ouvrière (Fédération nationale de la pierre) étudiait de son côté un tarif et au début de mars 1913, faisait parvenir un exemplaire de ce qui, selon elle, devait être un tarif national.Un examen rapide permit aux patrons de Sprimont de reconnaître que cc proijet insuffisamment étudié, était inapplicable, ils le retournèrent à ses auteurs et continuèrent l'application clu tarif établi par eux. Après une nouvelle interruption du travail due à une cause politique cette fois (grève générale) en mai 1913, les ouvriers d'Anthisnes se mirent en grève pour obtenir l'application à Anihisnes du tarif en vigueur à Sprimont. Leurs patrons leur offraient d'appliquer un tarif élaboré par eux. C'est alors que tous les maîtres de carrières de la. province décidèrent, de modifier le tarif de Sprimont, en y introduisant la manière de calculer la façon des moulures, préconisée par les maîtres de carrières d'Anthisnes. Ce tarif, qui ne modifiait pas le taux du salaire, fut mis en Vigueur Je 15 juillet 1913 là l'essai dans toute la province. A ce moment, on reçut des délégations "d'ouvriers dés carrières et leur expliqua la modification introduite en leur montrant qu'elle ne modifiait pas le taux du salaire. On recueillit en même temps les observations qu'ils avaient à : présenter. On occupa de l'impression du tarif et lo 19 novembre, une édition provisoire fut distribuée. Elle était' ; faite en vue de permettre de consigner les observations " au fur et à mesure de l'ap-! pLination et chacun fut appelé à les faire. Deux spécialistes, MM. Cïoffart,-~cTe Sprimont, et Pauchet, d'Anthisnes, furent char, gés de recueillir les observations et reçurent notamrnent une délégation dès ouvriers le 8 février '1914. Leur mission était'

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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