Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 13 May. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ww76t0j42z/
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Mercredi 13 Mai 1914 UN NUMERO CLNQ CENTIMES Mercredi 13 Mai 1914 Franco en Belgique Un an : 15 ï.-. » » * 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an ; 22 fr„ » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 56? JOURNAL DE LIÉGE FEIMLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FOHDEE EN 1784 RÉDACTION ET ADMINISTRATION g BOULEVARD DE LA SAUVEMÉRE, 25 - *-• Annonces» » a la îigne, 20 cenfc Réclames. « 0 » 40 cent. Faits divers ...» » 1 franc Réparations judiciaires » 3 franc» (nformations financières » 3 francs Avis de sociétés u petite îip» 30 cent. Émissions. . ...» 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 Elections législatives Du 24 Mai 1914 ARRONDISSEMENT DE LIEGE LIBÉRAUX- UNIS Votez pour le N° CANDIDATS EFFECTIFS UH HOEGAEROtN-BRACONlEK, Paul Industriel, ancien député, an-cien sénateur. NEUJEAN, Xavier Avocat, député, conseille»- com- j|jjjyg|j| JOURNEZ, Alfred Avocat, conseiller communal. BOULANGER, Victor Cultivateur, bourgmestre, con. MLM seiiler provincial, Beaufays. CH&UMONT, Léopold Avocat, conseiller communal, ^ DELAITE, Julien Industriel, conseiller communal et provincial. PONSON, Auguste teïjiS|s| Médecin, bourgmestre. Si&siM Jupille. raBBifl C1ELEN, Gustave JANSSEN, Albert Fabricant d'armes. HODEIGE, Victor Bourgmestre, Grivegnée. NOIRFALISE, Jules Avocat, conseiller communal. BODY, Jacques Ingénieur agricole, KSftijll HolIogne-aux-Pierres. a^KtnxK COLLlGNON, Théotiule CANDIDATS SUI'1'LEANTS OREZE, Julien Avocat, conseiller provincial, ||||C||| DIGNEFFE, Emile Industriel, conseiller communal. NEEF, Lconco Avocat, conseiller communal, Myggjjgj N.ARCOTTY, Joseph j|pl|| Industriel, bourgmestre, ^ ^ |gJ||j MALLIEUX',- Fernand JENNISSEN, Emile ÉTRANGER FRANCE La nouvelle Chambre Paris 12. — Au point de vue des professions qu'ils exercent, voici la classification des membres de la nouvelle Chambre : avocats 142 ; médecins, 5i» ; journalistes ou hommes de lettres, 46; propriétaires, 48; professeurs, 43 ; anciens fonctionnaires, ii industriels, 32 ; négociants, 27 ; armateurs, 3 ; financiers, 0 ; anciens magistrats, 10 ; avoués, 12; pharmaciens, 11 ; anciens officiers ou marins, 21 ; agriculteurs ou viticulteurs, 10 ; vétérinaires, 3; notaires, 3; ecclésiastique, 1 ; employés de commerce ou d'administration, 25; entrepreneur^, 3; imprimeurs, 5 ; éditeur, 1 ; hôteliers ou cafetiers, 6 ; ouvriers, 21. Trois questions ont dominé les élections législatives, aussi bien au premier tour de scrutv.ii qu'au scrutin de ballottage : la loi de trok> ans. l'impôt sur le revenu et la réforme Pectorale. D'après lès statistiques de l'agence Ha-vas, la Chambre nouvelle comprend : 367 députés pour le maintien de la loi ; 50 pour le maintien de la loi avec modifications ; 232 pour le retour à la ]pi de 2 ans ; 11 ont une opinion muteuse ou inconnue. D'après la même statistique, l& Chambre comprend 280 députés partisans dt> ù, déclaration contrôlée ; 22 pour la déclaration contrôlée avec modifications : 272 contre toute inquisition fts^gle., c'est-à»Jaire contre la déclaration et 20 OD-t une opinion douteuse ou inconnue. En ce qui concerne la réforme 61 *&/}-raie, la Chambre compte 350 députés pour la ré/orme électorale par la représentation proportionnelle ; 17 pour la iR. P. avec modifications ; 195 contre U réforme ; 36 ont une opinion douteuse ou ijj*<yïyiue. Enfin il convient de rappeler que lèf» tfbif-Jres totaux des voix recueillies pour ou contre la loi de tr<yî$, .ons dans toutes les circonscriptions de c$ et des colonies sont le* suivants : A Pour le maintien intégral de la loi 4.644.286 Pour la loi ajvec modifications 612.767 Contre 2.936.041 Douteux ou inconnus 133 712 ANGLETERRE Las souverains danois et les suffragettes Londres, 12. — Le roi de Danemark a reçu ce matin le corps diplomatique au paJais de Buckingthiam. Ce soir, une représentation de gala a été donnée en l'honneur des souverains danois au théâtre de Covent-Garden. Les suffragettes militantes n'ont pas laissé échapper une aussi brillante occasion de manifester. A peine les deux rois et les deux reines avaient-ils repris leurs places sur le devant de leurs loges, après le premier entr'acte, qu'une femme, assise aux fauteuils de balcon, se leva et commença à parler d'une voix forte : — Roi George, dit-elle, les femmes sont torturées dans vo^ domaines... Elle ne put aller plus loin. Deux messieurs qui se trouvaient auprès d'elle la saisirent par les épaules et, en un clin d'reil la mirent dehors. RUSSIE Mission turque à Pétersbourg-Livadia, 11. — La mission extraordinaire turque a été reçue en audience solennelle au Grand-Palais Talaad-Bey a été introduit à 7 h", du soir auprès du Tsar. Après l'audience, il lui a présenté les membres de la mission. Un dîner de gala a été offert à la mission turque. L'Empereur do Russie avait à sa droite Talaad-Rey et à sa gauche Izzet-Pacha. A la même table avaient pris place les autres membres de la mission, le ministre des affaires étrangères M. Sasonoff, l'ambassadeur de Russie à Constantinople M. de Giers, le directeur de la Chancellerie, haron de Schilling, le directeur de section prince Trou-bezkoï, etc. L'Empereur a levé son verre à la santé du Sultan et à la prospérité de l'Empire ottoman. Après le thé, l'Empereur s'est entretenu gracieusement avec les membres de la mission turque. MAROC Les opérations autour de Taxa Paris, 12. — Le ministre de la guerre a reçu un télégramme du général Gouraud lui annonçant que dans la journée du 10 mai les Tsouls, après abandon du premier massif, ont opposé une résistance très vive En môme temps les Ghiata attaquaient par la droite et les Tsouls du Nord intervenaient à leur tour. Le général Gouraud repoussa vigoureusement ces attaques et atteignit l'oued Amelil, où il campe actuellement. Nos pertes sont de sept tués, dont cinq Européens, parmi lesquels un officier et de trente blessés, dont douzg Européens et un officier. Le général Gouraud a reconnu dans la soirée, à 6 kilomètres au sud de son bivouac, un camp Ghiati assez important, qu'il attaquera incessamment. ETATS-UNIS Terrible explosion Norfolk, 12. — (Virginie). — Une explosion s'est produite dans la chambre des machines du vapeur américain Jefferson. Elle a causé la mort de sept personnes et en a blessé plusieurs autres. I.es morts ont été débarqués à Norfolk et le vapeur est reparti à destination de New-York. Le ConOit Mexieo-Amérieaiii La prise de Tampico La Vera^Cruz, 11. — On dit que Tampico est aux mains des révolutionnaires. Le croiseur anglais Essex a reçu l'ordre de se rendre à Tampico pour protéger les ressortissants britanniques et leurs biens. Deux croiseurs américains partent aussi pour Tampico. D'autre part, >1*3 général fédéral commandant à Tampico annonce que les rebelles ont été repoussés samedi dernier avec de grandes pertes. Les étrangers à Mexico se préparent à la défense La Vera-Cruz, 11. — Un train dans lequel avaient pris place sept Américains et une centaine d'Allemands et de Français est arrivé hier soir de Mexico. Peu d'Anglais quittent la capitale, mais les Allemands et les Français sont très désireux de partir, Les Anglais et les Allemands se sont préparés à la défense. Les Anglais ont réuni à la légation et dans un foàtimant ç)U vo; S mage de grandes quantités d'armes et de iftïîjlitions. lUs ont mis plusieurs pièces de "c^ïfpnfl'iie en position. Le bruit court que le général Huerta a perdu la plus grande' partie des 4.QC0 hommes de troupes qu'il avait à galUllo., par suite de la désertion des soldats qui passent aux révolutionnaires. Huerta proteste contre l'envoi de nouvelles troupes américaines Washington, 11. — Le ministre des affaires étrangères du gouvernement du général Huerta a protesté auprès des médiateurs au sujet de l'arrivée de troupes américaines et du dSkomiiement de troupes à l'île de Lotos, entre TampiCQ la Wera-Cruz, ainsi que contre l'arrestation des ^rfjiens de phare, qûi ont du reste été remis éu liberté, après que les Américains eurent pris possession des appareils d'éclairage. Or* confirme la mise à, mort de ctttux sujets britanniques New-York, il. Un télégramme de Washington à la ffr-w-Y^Jr Tribune dit que l'ambassade britannique a mju confirmation du meurtre de sujets 'bnianrijT qugs .au Mexique- . D'après tes n? formations reçues, M. Williams. contremaître 4 ht- Wné El Fayor, pi M. Groene ont été tués Par 4pg .à Jalisco et San-Marco, Dans la livmUm de ces villes, M. Patrick Baird a été grièvement blessé. Le départ pour Niagrara-Falls des Délégués de paix fédéraux La vj.;.7„-Cruz, 11. — Le contre-amiral Badger s'est" reiWu aujourd'hui à bord du paquebot allemand zpssm-Cecilie sur ilequel ise trouvent leè Trois' tours désignés par le général Huerta pour »t.pré?enter les fédéraux à la conférence de Niagam-Faite; ]} s'est mis à leur entière disposition. Les délégués mexicains contre-amiral de ses offres de §érvjç£;flMI18 ils los ont déclinées. Le débarquement do l'Ile Lobos Washington, 12. — Un télégramme du contre-amiral Mayo apporte les premières nouvelles officielles sur le débarquement à l'île de Lobos. Elles déclarent que les gardiens du' phare de Ldbos avaient déserté leur poste et que l'équipag-e d'un des bâtiments américains les fit revenir afin de maintenir les feux.. Les Américains n'occuperont pas l'Ile» Le télégramme aioute au'un envoyé du consulat de Saltilk> .arriVô <le 5a Vera-Cruz a raconté que, conduit de la prison au consulat, il avait dû, sous la menace des revolvers, ^ ouvrir le coffre-fort et remettre au commandant fédéral toutes les archives et' les objets de valeur du consulat. Paris, 12. — On annonce de source officieuse que le gouvernement bulgare demande, pour des raisons d'ordre technique, la remise au mois d'août de la réunion de la Commission financière balkanique, primitivement fixée en juin Drochain. "¥r Londres, 12. — Les souverains danois se sont rendus ce matin au Guild Hall où ils ont été reçus par le lord maire, entouré d'une brillante assistance. Après un lunch, des discours ont été prononcés faisant ressortir les liens de famille et d'intérêts communs qui unissent l'Angleterre et le Danemark. Londres, 12. — Cet après-midi, à l'Académie Royale, une femme a donné trois coups de hachette au portrait du duc de Wellington, par le peintre Huibert Herko-mer.La femme, une suffragette sans aucun doute, a été arrêtée. ■5f Madrid, 12. — Une dépêche officielle reçue du Maroc annonce qu'une colonne espagnole a razzié un camp ennemi. 14 rebelles ont été tués. On a retrouvé le cadavre d'un cheval dont le Ibarnachement a été reconnu pour appartenir à Raissouli. Les Espagnols ont eu 5 soldats européens et 10 Askaris blessés. Vienne, 12. — Le bulletin publié ce matin dit que l'Empereur a passé une tonne nuit. Les manifestations catarrhales sont les mêmes. L'état général continue à être bon. •Wr La Vera-Cruz, 12. — Le vapeur allemand Krànprinzessin Cecilie est reparti avec les munitions qu'il avait apportées pour le général Huerta. Les commissaire» de ce dernier sont à bord1 du bâtiment. La Liste GoMei de PoniMère En ouvrant la Gazette de Liège d'hier, nous nous sommes sentis rajeunis d'un tiers de siècle. En tête de la première page s'étale un portrait, plus ou moins caricatural, de Monsieur ;\icolas Goblet (sic), avec cette légende à lu Barnum : Si, en dépit de ses soixante ans bien sonnés, M. Nicolas Goblet est un jeune député, il peut être qualifié aussi en dépit de son ardeur toute juvénile, de vieux lutteur. Suit une demi-colonne célébrant, à grands renforts d'adjectifs et de superlatifs, les immenses services rendus par M. Goblet au parti clérical : son principal titre de gloire est., paraît-il, d'être une doublure de M. Woeste, du comte Woeste aurait dû dire la Gazette : ne désespérons pas de ivoir un jour M. Goblet nommé marquis comme son collègue Impériali, ou vicomte, comme M. Simonis. La perruque poudrée coifferait admirablement cette binette aristocratique (ô combien). Ce panégyrique abracadabrant nous remit immédiatement en mémoire les portraits publiés en octobre .1-881, par le journal électoral catholique le Balai, rédigé à l'occasion des élections communales par un proche parent d'Awucus, qui signait du pseudonyme de don Iîamon, ce petit torchon parfois bien amusant Nous avons réussi à retrouver dans nos archives cette rareté journalistique à laquelle nous empruntons nuelques traits du portrait des deux candidats qui constituent, aujourd'hui, le remorqueur et le fourgon de queue de la liste cléricale. Voici les coups de pinceau du Balai, de •1881 : M. Goblet Salut, Nicolas / — $alut ! Monra ! (si majeur). Et il continue squ c}\efT(iln du meme pas déterminé, la tête au vent, le buste légèrement cadencé d'un mouvement à la fois gracieux et fier. Mais il esi vraiment beau M. Goblet avec son petit air çrdnc bien porté ! En le voyant se carrer avec tant d'assurance et d'aplomb, la poitrine en avant, la binocle cavaliercment campé sur le nez, on se preiul à se demander si vraiment il est un obstacle capable de Varrêter dans Venthousiaste ardeur de sa fougue juvénile, s'il est quelqu'un assez fort pour lui barrer le passage dans cette voie toute fleurie d'espérances, qu'il parcourt si allègrement ! Ne croyez pas cependant qu'il soit un de ces VtaiauU'iyes ftçûaigiie'ax( un (Je 'çç§ graves à trois poils, toujours disposés à tirer flambcrge au vent ou ù enfoncer xles portes ouvertes, mais non, rien de si gai, de si jovial, d•• si 'sympathique, de si bon garçon que cet homme si audacieux et cuirassé d'audace. Aussi vogue-liil maintenant à pleines voile.; sur les ondes hélas ! si capricieuses ' de la poi/ujqrité j Quoi de surprenant /. N'fit-il pus Vatliir.e liiûtul'Hanta du flomjuùtciir, qui fait les délices de la joule, et la complaisance chaude et empressée, qui seftuit et qui charme. Et d'ailleurs sa fierté à lui, son noble cl légitime orgueil n'ont rien de choqua,\t ni /Je ; jf {es pu/se dans la joie des r:onviotioiis pu-iili'niax', qui lui font une couronne d'honneur ; dans la gloire de dévouer ses forces et ses talents aux vins saintes causes, qui puissent faire palpiter le cœur d'un homme ; dans le bonheur radieux de porter l'énée au service du j)lus illustre et du plus noble des drapeaux ! Voilà- le: sçcrei qeq $uçpès magnifiques de M. Goblet qu'il''cbnXin'rt^ (\a*fft dette voj# et s'il sait éviter Vécu ail de ta trivïàufé (pli-jours mevaçant pour les orateurs po'p'u. lairefi. ij jerq un jour un fier et noble tribun ! <yi. de Ponthière M. De ponthière s'offre ,aux ygux du pf>r: traltiste, comme, te vigoureux représentant de cette vieille et antique noblesse qui ne s'est pas amollie dans la Capoue des richesses, qui n'a pas laissé se rouiller les talents que le ciel lui avait départis, et qui n'a pas méconnu au milieu de l'abondance, La grande loi du travail. Hélas J qu'ils sont rares aujourd'hui ces fils de noble race, qui ne s'étourdissent pas dans les plaisirs bruyants d'un monde frivole, et qui savent préférer au vain éclat de la parade le silence et le calme de l'étude ; qu'ils sont rares ceux qui peuvent unir à l'aristocratie du nom cette de l'intelligence, et se rendre capable par un labeur fructueux et assidu à servir leurs concitoyens et leur patrie ! Voué de facultés éminentes, plein de zèle pour le travail, ardent à poursuivre la vérité, M. de Ponthière se distingue par une magnifique largeur de vue : il embrasse facilement tout un ensemble ide questions, les décompose, les recompose avec une netteté remarquable, et apporte toujours la solution avec une rapidité et une prévision, qui n'ont pas d'égales. On s'imagine quelquefois à voir sa marche un peu traînante qui contraste avec la vivacité de sa physionomie, qu'on a devant soi un homme indifférent et peu actif ; détrompez-vous, cette indifférence apparente n'est que le signe du calme de la méthode : car au fond pas d'homme plus actif que M. de Ponthière ; il sait d la fois tenir en main les fils brouillés et mêlés d'une foule d'affaires, les évider et les mettre au clair avec une vitesse qui rappelle les dentellières flamandes, mais cela sans précipitation, dans les règles de l'art, guidé par une méthode très sûre qui lui laisse tout son calme. Aussi ces qualités solides ont-elles fait de M. de Ponthière un des meilleurs administrateurs qu'il y ait à Liège : membre d'un grand nombre de Conseils administratifs, il s'y distingue par son entente admirable des affaires, son jugement droit, sa précision à formuler sa pensée, sa rapidité à trouver une solution. Pauvres candidats •! Qu'avaient-ils donc fait pour être ridiculisés à ce point par leur ami don Ramon. La Gazette de Liège, tout en lâchant proprement M de Pontlhiière. cherche à défendre M. Goblet du reproche de démagogie que nous lui avons adressé. Son seul argument est que dans les deux circonstances que nous avons rappelées, M. Goblet fut suivi par quelques libéraux. Les deux fois, si nos souvenirs sont exacts, la majorité des libéraux étaient de l'autre côté de la barricade, votant contre les socialistes dont M. Goblet se faisait l'auxiliaire, et lors de la grève des carrossiers, en juin 1913, le Peuple publiait un tableau d'honneur opposant les noms des membres qui avaient voté l'ordre du jour Goblet-Vandervelde, à ceux « du bloc capitaliste » qui s'est dessiné hier entre MM. Woeste, » Paul Hymans et Louis Huysmans, en » allant jusqu'à des progressistes comme » MM. Fléchet, Jourez et d'autres. » La Gazette de Lié [je. elle-même se bornait à plaider les circonstances atténuantes pour M. Gcblet, sévèrement jugé par toute la presse de droite, v compris le XXe Siècle et la Dépêche, et concluait : « En lui-même, l'ordre du joui' Goblet-» Mabille ne méritait donc pas l'accueil » hostile que lui a fait la p r esqu ' un an imit é » de la droite. Seulement, il avait le tort » d'être déposé à la suite de la ridicule » interpellation de M. Vandervelde et la » signature qu'y apposa" le chef de l'ex-» trême .gauche, acheva de le représenter » comme la conclusion de cette interpella-» tion. » Ceci nous amène >à exprimer derechef » le regret de voir la Clhlambre se laisser » distraire de son rôle normal pour s'ab-»> sorber dans l'examen et l'appréciation de » faits d'ordre privé qui ne la concernent » pas. » Cette appréciation atteignait en pleine poitrine M. Nicolas Goblet et approuvait implicitement la thèse défendue avec autant de courage que de vigueur et de bon sens, par M. Jourez, le député libéral-progressiste de Nivelles, qui s'exprimait ainsi : M. Jourez. Je me suis abstenu parce que j'estime que la Chambre n'a pas à s'ériger en juge du point de savoir si des dispositions contenues dans certains 'contrats intervenus entre ouvriers et patrons sont illégales et injustifiables. La Chambre ne pourrait, dans des conflits de l'espèce, que faire appel 'à l'intervention du gouvernement en vue d'un arbitrage.L'autre jour, la Chambre infligeait un blâme aux ouvriers qui avaient fait la grève. Aujourd'hui, on lui propose de blâmer des patrons parce qu'ils ont, vis-à-vis de leurs ouvriers, telle ou "telle attitude. Que la Chambre veuille bien me permettre d'estimer que des votes de blâme de l'espèce de la part du parlement ne sont pas sérieux. (Bruit à l'extrême gauche). Je suis d'avis que si la Chambre veut Conserver quelque prestige et quelque dignité (exclamations sur les mêmes bancs) elle doit rester dans son rôle qui consiste â faire des lois et non à voter des ordres du jour de blâme, ne pouvant avoir aucun effet utile et ne pouvant avoir d'autre tendance que de flatter tantôt les électeurs .bcnurgeois, tantôt les électeurs ouvriers. (Vives protestations à l'extrême gauche). .1/. Vandervelde. 11 est interdit de donner des . motifs d'abstention outrageants pour des collègues. (Exclamations sur divers bancs là gauche et à droite). M. Jourez. J'ai le droit de motiver mon vote. (Bruit). .Tq poursuis donc la tecture de mes motifs d'abstention et je dis que le vote d'un ordre du jour de l'espèce est d'autant plus regrettable et nuit d'autant plus au prestige et à l'autorité de la Chambre, qu'il ne bénéficie d'aucune sanction et que les ouvriers ou les patrons qui ont reçu l'aria-thème de la Chambre se moquent, avep raispn, tout f|ntrtiU- dg VuUi-Vthcaiiè que' de ceux qui i'oùi 'lancé." (Violentes protestations à l'extrême gauche. Cris : A l'ordre ! A l'ordre !) Je n'ai pas voté le blâme... (Tumulte sur les îpêmcs bancs). M. Vcintfervcldç. Je demande R&rftlG pour un r#ppcil au règlement | \t. te Président. Le règlement prescrit en premier lieu de ne pas discuter les motifs d'abstention. M. Jourez. J'achève donc l'exposé de mes motifs d'abstention. •De telles manifestations platoniques marquent l'iSfyidonte impuissance du parlement en dehors de la législation à aplanir les conflits entre les diverses classes de la société, Elfes sont l'.cunvfj; *c|ô* plus que de législateurs qui' trop s^uygrit répétées finiront uar. anéantir le régime pariei» entaire (Tr.fcs bien ! sur (]ivç,ps bnnig k 'pif ?i. dT'iijit;. %u-Y£ilps tyops à l-exlcème gituph^. \\ l'un des $8 Jite de ces pojtf'iêiens sï iugwuîeni -Jourez^ ...o par M. j Les Impôts des Cléricaux V La situation financière Les engagements financiers sont tellement jeonsidérables que, (malgré les sacrifices de 50 à 60 millions demandés aux contribuables, la situation du Trésor public est loin d'être sauvée. ML Franck la résumait comme suit : 5(K) millions de bons du trésor en circulation ; 1 milliard d'emprunts en perspective, sans compter les charges énormes qui résulteront de l'application des lois sociales et de la loi scolaire, clharges que le gouvernement n'a même pas pris la peine d'évaluer. Nous avons vu que la politique de gaspillage avait dévoré toutes les économies. Avec quelles ressources le parti clérical fera-t-il face aux obligations du passé et à celles de l'avenir ? Tout porte à croire que les impôts de 1913 n'ont été qu'une première tranche. M. Wouters d'Oplinter, rapporteur du budget des voies et moyens pour 1914, faisait cet aveu : « A l'horizon nous voyons poindre de nouvelles dépenses. Les unes seront nécessitées par l'application de lois dont le vote est très prochain (la loi scolaire), d'autres seront la réalisation d'un programme législatif conforme au vœu de la très grande majorité du Parlement... On peut se demander s'il n'y aura pas lieu de recourir à de nouveaux impôts. Cette éventualité, ultime ressource à laquelle^ on devrait avoir recours, n'est pas à envisager pour le moment. » •C'est-à-dire qu'on attendra les élections avant de prendre une décision franche. Les ministres cléricaux nous ont habitués à -toutes ces oachottories. N'est-ce : pas M. Le vie oui affirmait quatre jours avant les élections « Grâce à la solidité < de notre «crédit, grâce à l'excellence de < notre situation financière, nous trouvons < à emprunter à dès conditions beaucoup j plus douces... » On sait comment les faits ont démenti t ces paroles faussement optimistes. L'em- j prunt anglais a été contracté à des conditions désastreuses et pour nos intérêts ( et pour notre dignité nationale. Quelques jours après les élections ce même M. Levie f changeait de ton pour réclamer, à cor et r à cri, de l'argent qui devait boucher les 1 trous béants du budget. c Les affirmations d'aujourd'hui seront de c nourveau démenties par les faits de demain. \ Quand il s'agira de créer de nouveaux j impôts, on ne pourra plus recourir aux sociétés anonymes. Ce sera le tour des au- j très. M. le Ministre des finances l'a reconnu lui-même en ces termes : « C'est !à la propriété mobilière que, vraisemblable- < ment, on devrait s'adresser de nouveau le c jour où l'on devrait encore créer de nouvelles ressourcés fiscales. » ■ Les redevables des impôts de 1913 seront | sûrement frappés deux fois. Quant aux autres taxes, on les aggravera, tout en aggravant l'iniquité et l'inégalité qui sont à leur base. ^ Puisant sa force dans l'électoralisme le plus abject, le gouvernement clérical est ,, incapable de donner au problème fiscal la solution q,ue comportent une notion honnête de la justice distributive. une saine compréhension des intérêts sociaux. Le temps dos expédients n'est plU3 Pour éclaapper à ses responsabilités, le gouvernement a usé de tous les trucs, mais ' le voici au bout de son rouleau ; il n'a plus su cacher au pays le gouffre béant vers lequel il l'entraîne. Afin d'édifier le lecteur sur le cynisme avec lequel les ministres cléricaux ont usé de tous les procédés pour retarder s l'heure de la reddition des comptes, rap- I} pelons succinctement leurs expédients bud-gétaires : C Pour combler le déficit, n ont-ils pas eu l'audace de puiser à trois reprises dans 0 la Caisse de remplacement, les 6 millions qu'il leur fallait, alors que cet argent fut versé par les miliciens remplacés pour as-surer le service des pensions aux volontaires avec prime. t< N'ont-ils pas voulu escamoter en 1908 une somme de 1 million 700 mille, en l'en-dossant à l'exercice 1911, alors que cette e somme représentait des salaires payés aux p ouvriers du chemin de fer ? Le truc du transfert de l'ordinaire à g l'extraordinaire est connu ; c'est un véri- e tahle tour de passe-passe ; il consiste à c, imputer aux exercices passés des dépenses courantes qui devraient être supportées par l'exercice en cours, et tout cela pour masquer ie déficit. En 1908, le ministre voulut recourir à ce truc pour plus de 2 millions. Nous avons déjà dit quel genre de tra- n vaux, inutiles et somptuaires, a nécessité f l'accioisseinent phénoménal de la dette publique — 2 milliards de plus en 30 ans. Au dire du ministre, les emprunts devaient être remboursés au pays sous forme d'accroissement de productivité économique. c De quelle productivité sont donc les tra- s vaux de luxe, les projets avortés, les en- P treprises commencées depuis 50 ans et dont l'achèvement est plus que problématique ? c Voici d'autres dépenses portées au budget extraordinaire et supportées par l'em- P prunt : frais de réception du Shah de f Perse, 21.000 ; trais d'entretien des sour- x ces) de Spa, 600.(XX> ; rapatriement des monnaies de bronze, 977.000 ; frais de ré- P pression des troubles, 58L0Q0 ; organisation d'ur\ concours de oulture et d'animaux c reproducteurs, 200.000 fr.; réparations de I bâtiments, agrandissement des gares, etc. c Voici un autre exemple typique cité par M. Franck : On construit une voie de che- t min de fer ; on en fait supporter le coût 1( par l'emprunt à amortir en 8o ans ; ç\v£WU :rue cette somme soit amortie, on oiippri- n ire cette YP.ië> on établit un talus, on cons- h ^V\li£ "uïie nouvelle voie, et le coût en est encore supporté par l'emprunt. Quelle uti- S lité le pay.s retirera-t-il d'un pareil travail n dont la moitié au moins a disparu ? v Dans un disequrs qu'il prononça ^u nat, M. Van Hoegaerden a çité'de'a chiffres o saisissants" gui dl^nonirênl d$ quelle façon r •abusive les ' 'cléricaux ont eu ' recours à d l'emprunt ; « En 20 aimées, disait-il, nous avons d emprunté 1.100 millions de trop et la dette, E au lieu d'être de 4 milliards, ne devrait atteindre que 2 milliards 900.000 fr. » u •Ces chiffres ruinent complètement la thè- li se de l'outillage économique mise en ava,nt n par M. de Smet de Naeyer et démontrent que les cléricaux ;»${ cnd^té^lev!^'àys''tçtii{ qu'Us o^t lJpu, :p6tir-''éclhappér âu^' respot\-. a ^â^ïités de leur 'mineuse, 'gestion * ffyV&r c'iè'ré. ' ' | f. 'M"-. ' le ijavPn -Aneîon o. traduit rinen^ Mf* vjue de pareils osoam.^-- \ ïttèïflê sur V" * .u.ges provo- tt h "" „o nân>cs de la droite j „ »oeu qu'on motte fin à un sys- ç .....e qui fait payer par l'emprunt ce qui r devrait être supporté par les ressources j ordinaires. Le temps des expédients et des escamotages n'est plus ; le rtoment est venu d'avouer la lamentable vérité, et d'aviser aux moyens qui arrêteront le pays dans sa course à l'abîme. La politique financière des cléricaux doit préoccuper le pays Assez de trompe-l'œil, assez de tour de passe-passe. Retour à l'économie. C'est M. Woeste — le comte Woeste — qui prêçfhe l'économie, en même temps qu'il réclame de plus en plus de millions pour les écoles cléricales. Après cette esquisse des gaspillages et des tromperies du gouvernement clérical, laissons à M. Franck, député libéral d'Anvers, le soin de conclure: « Il faut en revenir ià une politique financière sage, il faut renoncer à la mégalomanie et au gaspillage, $ faut réformer les senvices administratifs en vue d'augmenter le rendement de la machine publique, il faut reviser le système d'impôts dans un sens équitable, de façon à mieux répartir les charges ; il faut arrêter progressivement la politiquq funeste des emprunts et ramener la loyauté dans notre budget et surtout, il faut restituer nos finances à l'économie. » Tel est le programme du parti libéral în matière finançière. Il est devenu d'une urgente nécessité. Pour suivre ces conseils de tiaute sagesse, dont l'application aurait pour effet de sauver le crédit public, le parti clérical n'a plus assez d'énergie et d'autorité morale. Il cherche à se maintenir au pouvoir en trompant et en flattant l'électeur ; usé par un règne de 30 ans, il est a proie des ambitions et des appétits de >es commettants, il traîne le boulet de jes fautes passées. Il est temps cependant que les électeurs >i prudents quapd il s'agit de leurs pro-jres affaires, s; insouciants quand il .'agit des intérêts publics, se ressaisissent >t comprennent qu'un désaveu catégorique ioit être infligé à cette politique délestage.•Sans doute, il n'y a aucun espoir d'abou-ir au renversement du gouvernement clé-ical.Mais il faut saisir l'occasion qui s'offre Le lui marquer la désapprobation du pays. Qu'arriverait-il si ie corps électoral ne ormulait pas au gouvernement l'avertisse-nent nécessaire ? Les folies ét les gaspil-ages continueraient. Pour en payer les onséquences, nous verrions les cléricaux ntraver l'essor industriel, frapper à mort 2 travail national, compromettre la pros-érité publique, ruiner le crédit du pays. La prophétie d'un sénateur catholique I. -De Lantsheere se réaliserait : « Le gaspillage gouvernemental nous :onduit inévitablement à la 'ruine prohaine.. » -es Pieds dans le plat C'est sous ce titre que la Gazette de iege juge elle-même sa polémique : « Aujourdlh/ui, écrit-ellc, le Journal de Liège montre son adresse en mettant sur le compte de M. de Broqueville la précipitation avec laquelle a été voté le projet de loi sur les assurances sociales.» Il a donc oublié, le pauvre, que la clôture de la discussion générale de ce projet fut décidée par un vote des gauches réunies et de cinq membres seulement de la majorité contre le reste de la Droite, les membreis du Gouvernement s'abstenant. » Comment se fait-il que M. de Broqueville e soit laissé dicter sa conduite par une îajorité qui ne comprenait que cinq mem-res de ia majorité lui qui dispose à la hambre d'une majorité de 16 voix ? Pourquoi s'est-il abstenu ? Pourquoi a-t-il bligé la droite à se déjuger et à voter imbeur-battant une loi informe ? A qui donc la Gazette de Liège espère-elle donner le change ? M. de Broqueville a vu un intérêt élec-)ral à obéir au sic volo ! sic jubeo ! de M. randervelde, tout comme il a cru être I *ès malin en investissant MM. Braconier t de Crawhez de fonctions qui ne sont pas révues par nos lois. Cela dénote de la part d'un chef de ouvernement une légèreté peu ordinaire ; qui eut bien étonné M. Malou, son an-Hre. LA JJEUiHP ays d'exportation de fraudes électorales Quatre électeurs résidant en Belgique nt été arrêtés à Lille au moment où ils e disposaient à voter après avoir pa*sé ar d'autres bureaux électoraux. Ils ont été trouvés porteurs de plusieurs artès au nom de différents électeurs. Deux d'entre eux ont déclaré qu'ils ap-artenaient à un couvent des frèrès de la loctrine Chrétienne, en résidence à Bru-elles.Les deux autres sont deux ouvriers ty-ographes, nés et domiciliés à Tournai. Ces électeurs devaient voter dans des cir-anscriptions différentes, tantôt pour Karl •elesalle, tantôt pour Jules Cléty, tous deu^ ' andiidats de droite. La lutte devait être chauçle î les rêsul-its en font foi : candidat socialiste De-xiry a été ç]\\ à 300 voix de majorité. On comprend que les cléricaux aient renié ciel et terre pour arriver à faire élire :urs candidats. C'est à notre pays, qui jouit 4 l'étran- ! er d'une réputation justement îftic-rHéé, que ; os voisins ont demandé h\ marche à sui-re. ! Afin m.Q rouvrage soit proprement fait, n en a confié l'exécution â des petits frè- ' îs qiui, il faut le croire, ont dû acquérir e l'expérience dans ce genre d'exercice. Et c'est ainsi que la fraude électorale est e-venue un article d'exportation pour la elgique. Les incidents électoraux de l^llç on^ çu n retentissement énonpo { i^s donné eu à la démission ^ iKàrl D,elesaUe, ta}re L%\ ÊcUfrants détail* Le Béveil, çh-t, IYo,y$ publie ant§ : - c,ule^ Vbiei te . _ de la plainte adressée au .qiiet de Lille par les députés G. Delory t H. Glhesquière : (( Monsieur le procureur, la détention de lusieurs cartes d'électeur par des congré-■anistes arrêtés ce jour prouve que des fianceuvres frauduleuses ont été commises •ar l'administration municipale de Lille. » En conséquence, les soussignés, Gustave Delory et Henri Ghesqiuièfe, députés du Nord, ont l'honneur de déposer une plainte contre M. Charles Delesalle, pris en sa qualité de maire de Lille responsable des fausses inscriptions en général, de toutes les irrégularités nui entachent la confection des listes électorales et notamment des distributions illicites de cartes. » D'après le Réveil du Nord, un des frères arrêtés s'appelle Arthur Gallet. Il est frère de La Doctrine Chrétienne à Bruxelles. On trouva dans ses poches : un coupon de chemin de fer de Bruxelles1 à Ascq, deux cartes d'électeur, une jaune de la 2e circonscription, n. 523, au nom de Joseph iDe-kens, né en 1886, domicilié parvis Saint-Michel, 22, là X.ille, et une verte de la 3e circonscription, n. 545 au nom de Arfihur Delaire, né en 1883, domicilié rue Basse, 8, l'enveloppe prise par lui au bureau du Conservatoire et dans laquelle il avait glissé un bulletin au nom de M. Charles Delesalle, des papiers sur lesquels étaient inscrits pour mémoire les noms Dekens-Dam-brine et iDelaire-Delesalle. Quand il était Dekens, il votait pour Dam-brine ; quand il était iDelaire, il votait pour Karl Delesalle. Il avait encore sur lui un bulletin de vote du candidat clérical roubaisien, et au dos de ce papier était noté l'itinéraire qu'il devait suivre dans Lille pour trouver les bureaux de vote en descendant à la gare de Lille. II ajouta qu'il était arrivé de Belgique, le matin même et qu'il avait voté à Ascq, -à Hanappes, à Lille, place Philippe-le-Bon, à l'aide des cartes d'électeur dont il refusa d'indiquer la provenance. Il s'apprêtait à voter place du Concert quand il fut arrêté. Il s'appellerait en religion frère (Fleury. Un autre frère arrêté s'appelle Léon-Armand De Cloedt. Il était porteur de quatre cartes d'électeur et de huit coupons de chemin de fer, ce qui fait supposer qu'il aurait encore voté dans huit autres localités que Lille. Il a été arrêté au 6e bureau de la rue de Juliers au moment où il remettait un bulletin. Il avait déjà voté place Philippe-le-Bon aivec. une carte d'électeur portant, paraît-il, le n. 1543. « C'est par dévouement pour la bonne cause, a-t-il dit au commissaire, que j'ai voté pour desi absents. Et i'ai cru bien agir en faisant ce qiue j'ai fait. » Deux autres « électeurs » furent arrêtés dans le bureau de vote du boulevard Victor Hugo. Invités à déclarer leur identité, l'un affirma s'appeler Malgloire. c'est-à-dire comme le nom de la carte d'électeur dont il voulait faire usage. Malheureusement pour lui, il ne put dire son soi-disant prénom, ni la date de naissance portée sur la carte. 'Se voyant pris, le faux Malgloire avoua se nommer Gaston Kain. 40 ans, né 'à Tournai et y demeurant. Quant à son a copain », il a déclaré s'appeler Fernand Vilain, 30 ans, né à War-chain (Belgique), domicilié à Tournai. Tous deux, ils affirmèrent être ouvriers typographes. Fouillé, Kain fut trouvé porteur de 19 cartes d'électeur. On trouva sur tous ,les deux des objets de piété. Ils ont déclaré qu'ils avaient voté pour faire plaisir à des amis et qu'ils ne croyaient pas mal faire. Voici l'article du Code, pénal cité par la loi électorale qui concerne les cas des individus arrêtés à Lille : u Article 33. — Quiconque aura voté dans une assemblée électorale en prenant faussement les noms et qualités d'un électeur inscrit, sera puni d'un emprisonnement de six mois'à deux ans et d'une amende de 200 à 2,000 francs. » Nouvelle perquisition Lille, 11. — Le parquet a perquisitionné à Hanappe dans la maison de retraite des Frères de la Doctrine Chrétienne II aurait découvert dans la poche des soutanes de deux frères, qui ont été arrêtés hier, des bulletins de vote et des cartes d'électeur, ainsi que des enveloppes identiques aux enveloppes officielles trouvées sur les inculpés. Pour la rectification de la Meuse en aval de Liège —.—. j. ■ ^ Nous empruntons ,à l'Express ces intéressants détails sur cet important projet autour duquel les cléricaux s'efforcent da jouer de la grosse caisse électorale : « Ces travaux sont réclamés avec persistance depuis une trentaine d'années, et le iernier ministère libéral avait chargé l'é-ninent ingénieur M. De Bey- qui, à cette âpoque, dirigeait le service des Ponts et Chaussées,, de dresser un plan complet du lit travail pour la région de Liégo-Visé. Ce projet était terminé en 1884 quand survint la chute du ministère libéral. Il fut même exposé dans un des compartiments du génie civil, à l'Exposition universelle d'Anvers en 1885. Depuis lors, le gouvernement a estimé qu'il suffisait aux Liégeois de savoir qu'il avait un plan dressé et que ceux-ci devaient s'estimer assez heureux ainsi, c'est ïl dire que le plan est resté dans les carions et que l'on n'a rien fait du tout. Les nonôàtions ont continué à sévir, les dégâts mt été importants, les maisons des riverains sont devenues insalubres, les interpellations ont eu lieu au Conseil provin-?ial, à la Chambre et au Sénat, rien n'y i fait, on n'avait pas le temps de s'occupe* les travaux de la Wallonie. Les esprits et no§ millions étaient dirigés ailleurs par bons gouvernants. Quelques hommes dévoués et absolument iésirit&ressés, ont constitué, en delhors ào fout esprit de parti, un Comité d'action ).oui' hâter les travaux de rectification en ival, toutes les communes se sont Intéressées aux efforts persévérants de ce Comité, lont réminent ministre d'Etat feu M. Emi-e Dupont avait accepté ta présidence se-îondé par les Witmç\^, les Castadot et îutres. Pendant seul ou huit ans, ,ce Comité drac-•ion, où Van Hoegaerden a isuccèdé à M\ Dupont, a multîpUé ses démarches «es. réunions à Cheratte, à Liège, à Hers-tal, ses mémoires, ses brochures et ses fcyantjprojets sur la question, il a obtenu Plusieurs audiences ministérielles en 1910 Je M, Doifc/ecke, en 1913 de M* Helleputte, a intéressé de nombreux sénateurs et iéputés à la question et fenfin, grâce à :es efforts tenaces et persévérants, cette grande question qui passionne toute la région de l'aval de Liège, dont le Comité, stthsidié par toutes les communes, a l'entière confiance, va obtenir, à l'approche des élections, un semblant de commencement de satisfaction. Les travaux doivent coûter 25 millions, on annonce l'adjudication d'un barrage de 7 ou 800.000 francs à construire entre Jupille et Heraial. C'est un tout petit début ; or, à qui le

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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