Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 26 May. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cr5n873x1b/
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Mardi 26 Mai 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Mardi 26 !V>ai 1914 Franco en Belgique Un an ; SB w-» » 6 mois : 8 fr. * » 3 mois ; 4 fr. Franco en Hollande Un an i 22 fr, » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 56Ï JOURNAL DE LIÈGE FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET C0RRERCM1& - FONDEE EN 8764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : BOULEVARD DE LA SAUVEE 1ÈRE, 25 Annonces. 1 a laigM», SSeest Réclames,, , . t ® cent» Faits divers ,..«*> 1 franc Réparations judiciaire? » 3 franc® ^formations financières » 3 franc® Avis de sociétés u petite «g» 30 cent- Émissions. » . , , » l frans BÊBÂOTIOW TÉLÉPHONE 91? Elections Législatives RESULTATS OFFICIE LU irrojadissement de Liège V6ici" les résultats par canton avec, en dessous, les résultats de 1912 en italique : •Cantons Cléricaux Socialistes Libéraux Liège 16.646 19.011 17.762 1912 16.391 19.735 16.612 St-Nicolas 2.949 7.162 2.447 1912 3.007 7.653 1.650 Louveigné 3.612 4.313 2.850 1912 3.749 4.476 2.163 Herstal 3.224 7.1100 2.49b 1912 3.125 8.015 2.021 Grivegnée 4.175 7.465 4.237 1912 4.26'8 7.749 3.919 Hollogne 6.036 15.115 4.152 491-î 6.322 15.122 2.760 Fléron 5.707 9.890 3.940 1912 5.949 9.711 3.214 Fexhe 4.930 5.094 8.4SI 191'2 5.162 4.767 2.112 Dal'hem 4.350 2.230 1.842 1912 4.384 2.224 1.837 Seraing 3.732 12.328 5.480 1912 3.7 Si 13.074 3.701 Total 55.361 89.808 47. /32 1912 56.489 91.796 39.986 Les deux candidats fantaisistes obtiennent popir tout l'arrondissement : Eloi 442 Janssens 1.534 Votes de préférence : Liste 1 : Goblèt, 721 ; Dallemagne, 7C6 ; Polet, 549 ; de Pon-thière, 1133 ; Brassine, 689 ; And ri en, 57 -, Dejacc, 70 ; Dëlvaùx, 9S ; Dumoulin, 89 ; Goffin, li!6 ; 'Banquet, 101 ; Pirard, 49 ; Thi-mister, 115. LiiJïe 3 : Troclet, 1.004 ; Demblon, 752 -, Dejardinj 163 ; Donnay, 105 ; Galopin, 5-4 -, Schinler, 377 ; Lambrichts, 345 ; Mottard, 57 ; Renier, 4.412 ; Boland, 29 ; Hénault, 35 ; Belleville, 74 ; Randaxhe, 22. Liste 3 : Van Hoègaaràen. 1.763 ; Neujean, 875 ; «Journez, 4.214 ; Boulenger, 949 ; Cha-u-mo.nt, C6 ; Délai te, 109 ; Ponson, 341 ; Gielen, 946 ; Jaine-son, 51 ; Hodeige, 77 ; Ndirlalise, 71 ; B(,:!iy,' 153 ; Collignon, 293. Sont élus : 4 cléricaux : Goblet, Dallemagne, Polet, de Ponthière. 6 socialistes : Xroclët, Demblon, Dejar-lin. Donnay, Galopin, Schinler. 3 libéraux : Van Hoegaerden, Neujean, tournez. Suppléants. — Liste 1 : de Géradon, rsdhoffen, Francotte, Paquay. Liste 2 : Lambrichts* ' Van Belle, Merlot, jérard, Delvigne, Yeansenne. Liste 3 : Drèze, Digneffe, Neef. Arronuisaemont de Vervier3 ■Cinq députés sortants : 1 libéral, 2 socia-istos, 2 cléricaux. Quatre listes en présence : libéraux, cléricaux, socialistes, socialistes dissidents. Chiffres électoraux : 1908 1912 1914 :iéricniix 25.971 30.645 28.685 libéraux 15.211 — 16.078 socialistes 18.929 — 21.U56 -arto! — 34.622 — Socialiste dissident — — 622 Arrondissement de Huy-Waremme 4 députés sortants : 1 libéral, 1 socia-iste, 2 cléricaux. Trois listes en présence : libéraux, cléricaux, socialistes. Chiffres électoraux : 1908 1912 1914 Cléricaux 24.575 29.8-44 28.203 Cartel 40.068 39.724 — -.ibéraux — — 14.087 socialistes — — 29.401 Diviseur électoral : 14.101. "Mi Giroul, libéral sortant, échoue à 15 'oix, contre ië marquis Impérial!, clérical iortant. •Sont élus : 2 cléricaux, MM. de Liede-cerkc et Impériali ; 2 socialistes, MM. Mûri n et. Wauters. riiOYINCE DU I1AJNAUT Arrondiesement de Mons Sept députés sortants 1 libéral, 4 socia^ listes, 2 cléricaux. Trois liâtes en présence : libéraux, cléricaux, socialistes. Chiffres électoraux : 190? 191? 1914 Libéraux 20.409 23.324 23.524 Cléricaux 28.895 31.502 33..140 Socialistes 49.863 54.335 ££288 Diviseur électoral. : 14.072. Sont élus . 1 libéral, M. Masson ; 2 cléricaux, MM. Ilarmignie et Servais ; 4 socialistes, MM. Màroille, Pépin, Brenez, Bas-tien.'Alaintien d'u statu quo. Arrondissement de Thuin 3 députés sortants : 1 libéral, 1 socialiste, 1 clérical. Trois listes en présence : libéraux, cléricaux, socialistes. Chiffres électorauix : 1908 1912 1914 Libéraux 19.423 — 19.259 Socialistes 18.276 — 21.082 Cartel _ 38.329 — Uéwaux 1S711 23.088 22.259 sont élus • 1 libéral, M. Warocqué ; 1 so-bie Berloz 1 clérical, M. Gende- Arro.ndisSement de Soi g nie s 4 députés sortants, 1 libéral, 2 socialistes, 1 clérical. Trois, listes en présence : libéraux, cléricaux. socialistes. Chiffres'électoï-aux : 1908 1912 1914 Cartel 39.170 4*676 - Ç-.. •1" ..27.0Î5 2..MJ0 28 r7 Libéraux — __ 1547^ Socialistes — — _ 29.260 v Diviseur électoral, 14.630. Sont élus : 1 clérical, Mabille ; 1 libéral, Boël ; 2 socialistes, Mansart et Branquart. Maintien du statu quo. Arrondissement de Charlerol 11 députés sortants, 2 libéraux, 6 socialistes, 3 cléricaux. Trois listes en présence : libéraux, cléri. eaux, socialistes. Chiffres électoraux : 1908 1912 1914 Cléricaux 47.163 50.696 50.299 Socialistes 84.2-38 — 101.023 Libéraux 29.871 — . 31.359 Cartel — 126.921 — Soc. dissident 953 579 — Diviseur électoral : 15.679. Sont élus : 3 cléricaux : Levie, Pirmez, Drion ; 2 libéraux : Bui.sset, Briart ; 6 socialistes : Destrée, Brunet, Cavrot, Léonard, Lambillotte, Caeluwaert. Maintien du statu quo. Arrondissement de Teurnai-Ath 6 députés sortants : 2 libéraux, 1 socialiste, 3 cléricaux. Trois listes en présence : libéraux, cléricaux, socialistes. Chiffres électoraux : 1908 1912 1914 Cléricaux 43.306 46.930 45.197 Cartel 56.308 56.999 — Soc. .dissident 990 856 — Libéraux — — 35.978 Socialistes — — 26.905 Diviseur électoral, 15.066. Elus : 3 cléricaux, Duquesne, Hoyois, Bo-val ; 2 libéraux, P.-Em. Janson, Jouret ; 1 socialiste, iRioyer. Maintien du statu quo. PROVINCE DE I.TjaBOUKG Arrondissement de Hasselt Trois députés sortants cléricaux. Deux listes en présence : libéraux, cléricaux.1908 1912 1914 Cléricaux 24.980 '29.794 27.429 Libéraux 9.932 8.174 11.631 Diviseur électoral, 11.631. Elu.:-. : 2 cléricaux, Oorns, Ramaekers ; 1 libéral, Peten, éliminant un clérical sortant, de Menten. Tong-ros-Rïaoaeyck 4 députés sortants : 4 cléricaux. Deux listes en présence ; cléricaux, libéraux.Chiffres électoraux : 1908 1912 1914 Cléricaux 30.570 43.758 40.532 Clérical dissident 6.879 — — Libéraux 10.409 10.070 15.066 Diviseur électoral, 13.528. Sont élus : trois cléricaux", Helleputte, Schaetzen, Gielen, et 1 libéral, Neven, éliminant un clérical. C'est le 4e candidat de la liste cléricale, M. Gielen, qui est élu par les votes de préférence, éliminant le 3e candidat, Van Or-melingen.FLANDRE ORIENTALE Gand-Eecloo 12 députés sortant : 3 libéraux, 2 socialistes, 7 cléricaux. 'Cinq listes en présence : libéraux, socialistes, cléricaux, flamingants, socialistes dissidents. Chiffres doctoraux : 1908 1912 1914 Cléricaux 78.C05 87.786 82.640 Flamingants ■— 2.643 4.119 Socialistes 23.118 22.G99 24.325 Libéraux 39.733 39.255 43.192 Soc. dissidents — — 1.441 Diviseur électoral : 11.805. Sont élus : 3 libéraux : Braun, Meche-lynck, Buysse : 2 socialistes : Anseele, Lam-pens ; 7 cléricaux : Begerem, S'iffer, Van Clecmputte, Maenhaut, Verhaegen, Huy s-hauver. Vergaumen. Maintien du statu quo. Arrondissement d'Alcst 5 députés sortants : 1 libéral, 1 daensiste, 3 cléricaux. Quatre listes on présente : libéraux, cléricaux. daensistes, socialistes. Chiffres électoraux : 19"$ 1012 1914 Cléricaux 35.333 41.402 3&i13) Daensistes l'3.335 12.735 20. IIS Libéraux 13.209 12.611 11.359 Socialistes — — 3.832 Diviseur électoral, 11.359. Sont élus : 1 libéral, Rens ; 3 cléricaux, Woeste. Moyerson, de Béthune ; 1 daensiste, P. Daens. Maintien du statu quo. Arrondissement de Saint.-Nicolas 4.députés sortants: 1 libéral, 3 clérical»*. Trois listes en présence : libéraux, cléricaux, démochrétiens. Chiffres, électoraux : 1908 1912 1914 Cléricaux 33.610 42.754 39.627 Libéraux 12.584 11.936 14.#V< Démo-chrétiens — — 1.786 Diviseur électoral, 1-3.209. Sont, élus : 3 cléricaux. Raemdonck, No-bfls. Van Bru s sel ; 1 libéral, Persoons. Maintien du statu quo. Arrondissement d'Audenarde •3 députés sortants. 1 libéral, 2 cléricaux. Trois listes en présencé : libéraux, cléricaux. démoehirétiens. ; Chiffres électoraux : 1908 1912 1914 Cléricaux 22.077 23.876 21.8V) Libéraux 13.221 li.8?R 15.163 Démocbrétiens — 747 1.066 .Divipenr électoral, 10.940. •-••'-nt • ' • '• cléricaux. Thienpont, Be-hiagh-eï ; 1 libéral, DT-Iauwer. Statu quo maintenu. Arrondissement de Termonde 4 députés sortants. 1 libéral, 3 cléricaux. Quatre listes : cléricale, libérale, daensiste, socialiste. Chiffres électoraux : 1908 1912 1914 Cléricaux 29.550 32.318 30.958 Libéraux 11.908 11.226 12.732 Daensistes 1.275 ît.478 1.741 Socialistes — ■— 1.035 Diviseur électoral, 10.319. Sont élus : 3 'cléricaux, Tibbaut, Bruy-ninckx, Vermeersch ; 1 libéral, Van Damme. Statu quo maintenu. m le Recul clérical La caractéristique de la journée d'hier, lorsqu'on considère les chiffres électoraux, si importants sous le régime de )a R. P., est, incontestablement, la condamnation de ta politique cléricale. Dans tous les arrondissements, a une ou deux exceptions près, les cléricaux perdent des voix par milliers, ainsi qu'en témoignent les chiffres officiels que nous publions ailleurs. Par contre, les libéraux, aussi bien que les socialistes, sont en progrès, sauf à Liège où les socialistes' perdent 2.000 voix et où les libéraux, les seuls vainqueurs de la journée, en gagnent plus de 7.000. Cliose remarquable, c'est surtout dans nos cantons industriels que la réaction contre le socialisme et le réveil au libéralisme, sont les plus accentués. A St-Nicolas, les libéraux gagnent 800 voix, les socialistes en perdent 500; à Seraing, les libéraux gagnent 1780 voix, les socialistes en perdent 800 ; à, Hollogne-aux-Pierres, les libéraux gagnent 1-400 voix ; à Louveigné, 700 voix, témoignant de l'heU-roux e:fet de la réorganisation des forces libérales dans ces cantons. A Herstal, une autre forteresse socialiste, le parti du drapeau rouge perd un millier de voix. A Liège me aie tu 13 progrès sont moins sensibles, rapportés au grand nombre des votes émis. Sur plus de 54.090 suffrages, les libérai?.; gagnent 1150 voix, alors que les socialistes en perdent 700 et que les cléricaux marquent le pas. On peut y voir, pensons-nous, 'e résultat de la politique cartelliste qui gouverne encore l'hôtel de ville' et qui entretient la méfiance des électeurs bourgeois au sujet de l'antisocialisme des libéraux. On. a pu voir, à Huy, les tristes effets de l'anticléricalisme aveugle des quelques radicaux, qui ont porté leurs voix aux socialistes, ci ans Pesnoir de faire échouer le second candidat clérical, le marquis Imné-rialj.Il eût suffi que 5 de ces transfuges à 3 voix restassent fidèles au drapeau libéral pour assurer l'échec du marquis Impériali p' î'éh'ciion do M. Giroi.il> réduisant de 16 'à 10 voix la majorité gouvernementale. Voilé le résultat de la jbrillante manoeuvre de quelques écervelés anticléricaux. P. S. — Voici un tableau dressé d'après les résultats officiels des 15 arrondissements où il y avait lutte et donnant le total des voix obtenues en 1912 et en 1914, d'une part, par les candidats cléricaux, d'autre part par les listes d'opposition, dans les quatre provinces où des élections ont eu lieu dimanche : Total des voix : 1912 1914 Cléricales 598.441 570.787 Opposition 631.924 757.069 1.290.365 1.327.856 Les listes gouvernementales perdent don: 28.000 voix, les listes d'opposition en gagnent 65.000, ce qui réduit de 93.000 voix l'excès des voix cléricales sur celles de l'opposition.En admettant un revirement analogue dans les cinq autres provinces, qui émettaient l,326.0(,x) suffrages en 1912, soit 36.000 de plus que les provinces consultées dimanche, on arriverait à un déplacement de 190 à 2<X)/XX> voix. Or, en 1912, les voix gouvernementales ne dépassaient que de 84.000 les voix des par-tis d'opposition. II en résulte que la Chambre, telle qu'elle sera, actuellement composée, représente un corps électoral dans lequel l'opposition dispose de 93.000—84.000 soit de 9.000 voix de plus que les catiholiques et que si les cinq autres provinces étaient consultées actuellement-, -cette majorité anticléricale atteindrait vraisemblablement ICO.000 voix. Le gouvernement est donc, très certainement, en minorité, dans le corps électoral plural du ' p'ays entier. La Journée du S. U. C'est ainsi que l'Express qualifie la jour-viée du 24 mai, spécialement à Liège. On •jetfi 'éte demander si c'est bien là la <ca-raeîéristfrj'Ue d'une lutte où les partisans les plus décidés du S. U. ont perdu le plus .'•le voix, en faveur d'un parti auquel ils reprochaient sa tiédeur pour cëtte réforme. L'Express pousse un peu loin la plaisanterie lorsqu'il écrit : MM. Van Hoegaerden. Neujean et Jour-nez sont les servants du S. U. et ne pourraient consentir à son ajournement ou servir mollement cette sainte cause, qu'en étant traîtres à leurs serments. C'est pour cela, et non pour autre çhbse, que la foule libérale deti anciens jours leur est revenue. Là est le secret de la. lumineuse victoire d'hier. Lorsque l'Association libérale de Liège aura, elle aussi, tenu les engagements formels qu'elle a pris vi.s-à-vis de nous en s'oblifieant jï « porter à l'ordre du jour de » ::a prochain <■ a.ssembh'e 0611 ôraie stalu-» taire » la seule modalité pour le S. TJ. communal et provincial uniquement, de la R. P. iniégrale et de la voix supplémentaire av. père .de famille âaé de 35 ans, tout rera dit. sur un objet qui déjà ne fait plus de doute pour, personne, et, qu'en son clair box sens, l'élcrtrur a tenu pour nettement réglé drr, à prés en!.. pnr:r\ons-nous ià faire remarquer qu'on 19'2, 1rs candidat libéraux avaient adhéré au S. U. dans des termes encore plus explicites Sfttè ceux d!r> l'arrangement, de, 1914, oui réserve formellement l'opinion de l'Associa-ti'"t> libérale suf lé S. U. provincial et com-<"u'elîo 'discutera d'ici à oueîcnîcs m., s, avec Ui pics entière liberté et sans se laisser dicter aucune formule par les progressistes. fliroBlqne Electorale Un télégramme de M. Hymans M. Paul Hymans vient d'adresser à l'Association Libérale de Lié^e, le télégramme suivant : « M. Paul Van Hoegaerden, » Très heureux du magnifique résultat de Liège, vous envoie à tous chaleureuses félicitations. » (S.) HYMANS. Dédié à M. Troclet L'Express se console de l'échec de M. Giroul par cette réflexion bien peu flatteuse pour les aigles de la dépVÂ&tion socialiste liégeoise : « M. Wauters, dit-il, ira donc assez fièrement reprendre sa place parmi les hommes solides que l'élite du J^arti Ouvrier envoie à la Chambre, de Gaiixî, de Bruxelles, de Charleroi, de Mons, de tous les .coins de la Belgique, sauf, malheureusement, du coin in peu déshérité que nous habitons. > La multiplication des voix Dans une correspondance gantoise du Patriote, nous lisons : « Le résultat relativement défavorable est attribué à la loi militaire et à l'obligation scolaire qui ont mécontenté les cantons agricoles lesquels ont toujours compté parmi les plus fidèles au drapeau catholique. Ce recul 11e dépasse pas les pré-\isions : il y avait cette année 903 électeurs de plus en ville et 1.672 votes de plus à émettre. A la campagne il y a 1.333 électeurs de moins et 2.554 voix de plus à émettre, La ville est calme. » Combien a-t-on dû fabriquer d'électeurs ù. 2 ou 3 voix dans les campagnes catholiques pour arriver à un semblable îésultat ? A SERAING De notre correspondant : ; > Les résultats des élections de dimanche ont été accueillis avec une vive satisfaction clans tous les milieux où l'arrogance socialiste se fait le plus cruellement sentir. Ces résultats se résument ainsi poui: les trois partis Cléricaux Socialistes Libéraux 1914 : 3.751 12.004 5.241 1912 : C.784 13.074 3.701 —33 —<1.070 +1.540 On s'attendait .'à cette débâcle rouge. L'attitude scandaleuse des socialistes au cours i de la cc-nférence de M". Hymans à Seraing • a provoqué partout une vive indignation, i Les socialistes s'étaient montrés tels qu'ils ; {.-ont, grossiers, sectaires, intransigeants. Le i matin même de l'élection des jeunes gardes ; socialistes avaient cru bon de lacérer et de ! souiller les affiches libérales, ne reculant ; pas même devant les procédés les plus or-| dut:ers pour empêcher leurs adversaires de i se défendre. La population honnête a eu | un haut-lé-cceur. devant de tels actes et elle a infligé au parti des braillards la cinglante i leçon qu'il méritait. Les résultats ont provoqué une véritable stupeur à la Maison du Peuple. Sur la foi des prophéties du. Peuple les compagnons s'imaginaient avoir un élu socialiste de plus. Les premiers chiffres se sont chargés de les rappeler à une juste notion des réalités. Nos collectivistes sont consternés, ils n'en reviennent pas. tant ils avaient confiance dans l'efficacité de leur campagne contre M. Van Hoegaerden, le premier candidat libéral. Les cléricaux eux-mêmes sortent amoindris. de la lutte. Leur chiffre électoral est diminué. Ils ont cependant tout fait pour réussir, jusqu'à cette mesquine et tortueuse manœuvre tentée en dernière heure contre le candidat sérésien, Gustave Gielen. Depuis des années, les libéraux n'avaient plus eu la joie d'enregistrer un tel succès dans notre canton. Leur chiffre électoral dépasse de 1590 voix le chiffre des cléricaux. L'augmentation de 1914 sur 1912 est de l&jsO voix. Le succès libéral est dû à plusieurs causes : d'abord à la tactinue nettement anti. socialisie qui a été appliicruée à cette ëiec- j tion. Les cantons .industriels comme Se- ! raing ont été sacrifiés jusqu^à ce jour à la 1 politique d'entente ou d'action parallèle avec le parti socialiste. La vigueur avec laquelle les libéraux ont combattu les collectivistes a ramené au drapeau bleu bien des électeurs modérés qui l'avaient abandonné.La liste libérale était d'ailleurs admirablement composée pour donner satisfaction à toutes les classes de la société. ■Si tous ceux qui estiment que la grande industrie doit être défendue à la Chambre, et ils sont nombreux, dans notre centre laborieux, ont pu voir en M. Van Hoegaerden l'homme actif et compétent qui s'imposait, en revanche, les démocrates un peu teintés de socialisme, qui nous ont lâchés on 1912 pour obéir au mot d'ordre de M. Troclet., avaient cette fois en M. Journez le candidat répondait le mieux à leurs aspirations. * Ajov.'.'.ins à .cela que la liste libérale comptait encore un homme estimé dans tous les milieux .sociaux, auquel les sympathies de nos concitoyens les plus indifférents <à la poutiquë ont saisi l'occasion de se témoigner, nous avons cité M. Gustave Gielen.Le résultat de Seraing est un des plus brillants de la journée. Tandis qu à Liège, les cléricaux parviennent encore à augmenter leur chiffre électoral de 1 p. c., à Seraing il diminue de 1 p. c. A Liège, les socialistes ont subi yjie diminution de 4 p. c. ; à Seraing, leur perte est de 8 p. c. T.es libéraux gagnent 6 % à Liège ; à Seraing, ils gagnent près de cinq fois plus. C'est là le résultat de l'énergie et de la persévérance avec lesquelles les libéraux du canton de Seraing luttent depuis tant d'années, non pour conquérir des» mandats, que les lois électorales communales et provinciales ne leur permettent pas d'espérer, mais pour défendre les idées libérales.Les résultais inespérés de dimanche récompensent largement ; leurs effons. «woG*-**!—«.O- A H ITT Les causas de l'échec lifteras Si la vérité n'est pas toujours bonne à dire, il est clés cas où elle s'impose, ne fut-ce que pour servir ultérieurement de leçon. Les causes de l'échec libéral, dans la circonscription Huy-Waremme, sont multiples : d'abord, un certain nombre de libéraux. qui déplorent mais trop tard leur tactique, ont voté pour les- socialistes di-. p'rryvnrit' succès de M. Ci" "1 j ac;. u.o et espérant évi;.-.1.: marquis ïm-i périali au profit d'un anticlérical. Ils ont ! fait là de la belle besogne ! A cette mal heureuse manoeuvre, il faut ajouter quelques causes secondaires : la chasse aux votes de préférence n'a pas été sans dérouter nombre d'électeurs peu familiarisés avec le système électoral ^ de là, des bulletins nuils. IEn troisième lieU, la région de Marchin, ne parvenant pas, par une singulière mentalité, !à séparer l'avocat de l'homme politique, a fait un grief à M. Giroul d'avoir accepté de plaider pour la Société Intercommunale des eaux de l'agglomération bruxelloise en procès avec la commune de Marchin, dans la question des* eaux captées par cette société. A Seilles et aux environs, on ne lui a pas pardonné d'avantage d'avoir défendu devant la cou'ir d'assises, l'assassin de Mlle Tixhon ! Si l'on ajoute à cela une confiance trop grande dans le résultat du scrutin, confiance qui a fait négliger de prendre nom-bre de mesures de nature «à assurer le succès, on (comprend aisément l'échec libéral.La leçon est dure ; puisse-t-elle être le point de départ d'une réorganisation sérieuse de la propagande et des moyens à opposer aux efforts permanents de nos adversaires.Autre correspondance Monsieur le Directeur, Voici quelques réflexions que me suggère l'élection de Huy et que vous pourrez insérer dans le Journal de Liège si vous le jugez nécessaire. Manœuvres socialistes : l'élection de Huy Le parti clérical semblait avoir, jusque dans ces derniers temps, le monopôle des manoeuvres peu honnêtes, mais fructueuses. Mais nous assistons présentement à un cartel d'un nouveau genre sur ce terrain. Les socialistes s'y mettent aussi. L'élection de Huy est un véritable scandale sous ce rapport : il était de notoriété publique que le siège du libéral-progressiste, M. Giroul, était menacé. Les chefs socialistes ne se faisaient pas faute de le dire dans des conversations privées. Mais tout autre était leur attitude oublique : dans le Peuple, tous les jours, paraissait un entrefilet conseillant aux démocrates de voter pour le n° 3, s'ils voulaient émettre un vote anticlérical, la lutte se circonscrivant entre le 2e socialiste et le second catholique. Ils se refusaient à envisager l'hypothèse de l'élimination du libéral. Leur propagande électorale à Huy et surtout dans les campagnes, a exclusivement porté sur ce point. Des milliers d'affichettes, collées partout, invitaient les électeurs démocrates 'à voter pour le n° 3, seul vote anticlérical. Ils n'étaient plus socialistes alors. Mettant leur drapeau en poche, ils n'étaient plus que des démocrates anticléricaux. Quelle propagande honnête, morale et surtout courageuse ? Et c'est. 1^. la faveur de cette escroquerie politique que le directeur du Peuple rentre à la Chambre ! Car il n'est pas vrai de dire que l'élection de Huy est un succès socialiste, que c'est comme on l'imprimait sur le transparent de la maison du Peuple I de Liège, une formidable poussée socia- ; liste. C'est le résultat d'une erreur (de 'a j part des électeurs libéraux qui ont voté pour la liste n° 3) et d'un mensonge (de la part des socialistes)., dont il n'y a vraiment pas lieu d'être fier. A votre place, M. Wauters, je serais plus modeste et moins gai. Car on pourrait croire que l'essentiel pour vous était de redevenir député par n'importe quels moyens, à la place de n'importe qui. Et je ne pense pas que les libéraux oublieront de si tôt cette mésaventure ! A VER VIERS On nous écrit de Verviers : En attendant que la journée puisse s'apprécier, au point de vue des résultats partiels, des contingences et influences diverses, qui l'ont préparée, il importe de signaler dès maintenant la défaite définitive du cartel. Sans son intervention en 1912, il est probable que le gouvernement serait encore : beaucoup plus près de son échec final, qu'il ne l'est aujourd'hui, et cette date n'aurait pas marqué une régression sur la pente qui entraînait le parti clérical. Bornons-nous, pour le moment, à signaler les résultats pour Verviers. Le cartel n'obtenait en 1912 qu'une faible majorité de 3.977 voix, les cléricaux atteignaient 30.645 et la coalition 34.622 voix. Hier, cette majorité s'est accrue dans des proportions considérables qu'il importe de mettre en lumière. Les cléricaux n'ont plus eu hier que 28.(307 voix soit 2038 de' moins qu'en 1912. Les libéraux ont obtenu 16.266 voix Les socialistes, 21.076 voix Soit au total 37.342 voix ou une majorité anticléricale do 8.735 voix. Nous espérons que c'en est fini cette fois du Cartel, et qu'on n'en parlera jamais plus. Certes, la journée d'hier n'a pas réalisé ici toutes les espérances libérales ; on pensait que les libéraux s'adjugeraient un second siège, lequel est conservé par les socialistes. Les raisons de cet insuccès sont multiples et pourront sans doute se réparer pour autant qu'on pratique la véritable politique d'autonomie, la seule qui puisse assurer le salut et l'avenir du libéralisme. A SPA Une foeSlc réponse 'De notre correspondant de Spa : Comme manœuvre de la dernière heure, les cléricaux avaient fait distribuer en ville une circulaire portant comme titre Le "devoir des Spaaois. Elle disait ce que le gouvernement a fait pour Spa en des termes tellement spéciaux que l'on sentait le mensonge peser sous chaque phrase. C'est ainsi qu'on nous apprend que depuis deux ans (c'est énorme), le Gouvernement montre vis-à-vis.. de Spa une sollicitude toute particulière. On ne s'en douterait pas ! Le rachat des bois est, dit-on, une . opération fructueuse pour la ville, mais on la doit aux démarches de l'administration libérale. Différents travaux ont été effectués aux sources. Lesquels ? Nous avons dit ce que valait la commission nommée par M. Derryer et comme elle travaillait avec -résultat. L'établissement d'un tram de S-pa vers Sprirtiont n'a rien à voir avec la sollicitude gouvernementale ; quant aux trains vers Spa, il faudrait le raccordement. direct là Pepinster pour pouvoir dire qu'ils sont, organisés, dans des conditions satisfaisantes. Si des subsides nous sont donnés pour l'enseignement moyen et pour la voirie, c'est que l'Etat les 'doit .à Spa comme partout ailleurs. Et si nous avons l'honneur de compter deux ministres parie, i n boVr-îinous ne s-vhjonp pnp quo c'est à la sollicitude cléricale que nous le devions, pas plus que la venue des escadrilles militaires à la Pentecôte. Et si le gouvernement a donné 40.000 francs poui agrandir les Bains," c'est qu'il voulait obliger une société et non la ville. Du reste, que représente cette somme devant les millions que nous payons pour le Kursaal, imposé par M. de Smet de Naeyer. "Quant ù la loi sur les jeux, M. Borboux a beau promettre sa revision il n'en reste pas moins acquis que c'est au gouvernement clérical que nous devons leur suppression. Voilà ce que valent les arguments de la circulaire, faite pour assurer le triomphe de M. Winandv. grand partisan des jeux. Ajoutons deux passages de la lettre de M. Berryer, qui fait des phrases pour ne rien dire : ' « Je tiens aussi à ce que vous ajoutiez que je continuerai là me joindre à vous pour défendre, au sein du gouvernement, les intérêts de notre jolie station balnéaire. Je crois que de grands progrès ont déjà été accomplis depuis que nous avons l'honneur de faire partie du ministère. Mais nous avons pour Spa, d'oMtrement grandes et belles ambitions que ce qui a été réalisé jusqu'à présent, et vous pouvez promettre à vos chers électeurs que nous travaillerons de notre mieux pour la prospérité et la beauté de leur jolie ville. » Et la circulaire concluait c « Il faut qu'au lendemain du scrutin de dimanche, les résultats du canton de Spa marquent pour la cause catholique un effort tel que toute la droite parlementaire acquierre la preuve que tout Spa a voté pour lui assurer une nouvelle et éclatante victoire. » Et notre obère commune que nous voulons toujours plus grande aura sa récompense.» Une nouvelle loi y ramènera la prospérité pour toujours. » Et maintenant la réponse des électeurs : Dans le canton de Spa, les anticléricaux ont gagné prèis de 1300 voix depuis 1912. Nous pouvons danser sur le pont Davi-gnon.A MAESÊYCK Je vous ai prédit le succès de M. Paul Neven. C'est un triomphe qu'il vient d'obtenir : 14.969 voix !!! En 190S, il avait obtenu 10.409 voix, il fut élu ; et il échouait ën 1912 avec 10.067 voix ; il a, en 1914, un excédent de près de 5.000 voix. Les candidats cléricaux ont parcouru toutes les communes de l'arrondissement Ton-gres-Maeseyck, soit 137 communes. Vous lisez bien : 137 communes! Le clergé, depuis six semaines, a converti les églises e n salles de meetings. M. Helleputte, le Ministre de l'Agriculture, a prononcé des discours dans toutes les principales communes. A Maeseyck, il est venu deux fois. Une fois il a été reçu flanqué du chef de •'•abinet et d'un autre ministre dont le nom reste' inconnu. On l'a harangué à la grande église, il fut. reçu sous le porche comme le Roi et conduit processionneilement dans le chœur de l'église où le curé-doyen le compara à Pierre l'Ermite, l'apôtre de la bonne cause. Hier, jour d'élections, on avait placé devant le local où siégeait le bureau principal un grand écriteau qui cachait tout le perron de l'Hôtel cle Ville où on pouvait lire en grands caractères : « Pensez à votre âme un chrétien ne peut voter pour un gueux. » I , ., , , , Il était du devoir du président du bu-reau — un magistrat — de faire ôter cette honteuse et idiote réclame électorale qui, par la place où elle se trouvait, devait faire supposer à l'électeur ignorant quelle était l'œuvre d'une autorité quelconque. Le premier devoir d'un juge c est de rester cle près ou de loin hors des luttes de partis. . , , Notre candidat et ses anus n ont pas fait la moindre démarche, et j'appuie' sur ce mot « pas la moindre »! . Nous nous sommes bornes à or^n^cr l}n meeting ià Tongres, à Looz et a MaëSeyck, et nous avons exposé, avec calme, nos principes et nos revendications et voilà \oxy-.. Les caramels de M. Helleputte ont fait, comme en 1912, une nouvelle apparition. Ils .étaient accompagnés cette fois, de cigares que l'on a semés avec une largesse remarquable le long des routes. Nous avons n effet sous les yeux_ un caramel provenant d'une distribution faite dans le Limbourg par la liste Caramelle-putte », ainsi qu'on la nomme là-bas^ Li le. papier qui entoure la friandise porte cette inscription en flamand : Electeurs Votez pour les catholiques sous le numéro 1 ! puis deux vers (?) : Caillaux et son épouse meurtrière gouvernent la France ; Les gueux veulent introduire dans notre [parjs les mêmes mœurs. On doit prendre les électeurs pour des crétins d'une certaine envergure pour leur faire avaler cle pareilles stupidités. Il est certain que le sourire proverbial du plus grand ministre que nous avons eu de. louis " 1330 se sera transformé en une grimace d'un beau jaune. Il pourra méditer cette parole de l'Imitation de Jésus-Christ sic transit gloria mundi. Ici le règne de M. Helleputte est fini, ici ses partisans devront reconnaître que la Gazette de Liège avait'raison en faisant remarquer dans ses articles du mois de novembre 1909, que M. Helleputte était un politicien, un Tiommé qui était resté traître à toutes ses promesses électorales. Revue te la Presse LES ELECTIONS Voici les appréciations de la première heure, publiées par les journaux d'hier matin. La Gazette observe : La majorité catholique à la Chambre est réduite de 16 là 12 voix. C'est un résultat appréciable. Mais la signification du scrutin d'hier, sa signification profonde, n'est pas là. Elle est dans les chiffres que l'on pourra analyser demain et qui. presque partout, marquent un recul sensible, un recul souvent considérable des forces cléricales. Presque partout le parti clérical perd des voix ; il en perd dans les régions industrielles, il en perd dans les régions agricoles wallonnes et dans les campagnes flamandes et limbourgeoises. On ne peut dresser aujourd'hui le bilan de ?es pertes : il faut attendre les chiffres officiels. Mais on peut constater dès à présent la défaite du gouvernement qui voit diminuer, anéantir peut-être la faible majorité oue le scrutin lui avait donnée dans le pays en 1912. Et le mouvement de désaffection a gagné les campagnes. L'Indépendance fait ressortir le même fait, en en déduisant la moralité anticar-telliste qu'il consacre ; La majorité cléricale ià la Chambre tombe de 16 à 12 voix. Tel est le bilan de la ioumée. Mais ce qui nous apparaît comme beaucoup plus significatif encore que la réduction de la majorité cléricale à la Chambre, c'est l'énorme gain de voix par les candidats libéraux dans la plupart des arrondissements. Au total, le parti libéral a progressé dans les quatre provinces, depuis 1912, de plus de quarante mille voix ! Il a suffi au parti libéral d'affirmer pleinement sa personnalité, d'être complètement lui-même pour retrouver' toute sa force. La politique cléricale de ces deux dernières années, la politioue de la loi scolaire, la politique des impôts nouveaux est formellement désavouée. Voilà le double enseignement qui se dégage du scrutin du 24 mai. Vive le parti libéral I Même conclusion dans la Chronique : Il résulte des chiffres provisoires que nous reproduisons ci-après, que les cléricaux ont perdu partout du terrain et que, dans les arrondissements où ils parviennent /à faire réélire leurs députés sortants, le nombre des voix qui se sont portées sur eux est sensiblement inférieur à celui qu'ils avaient obtenu antérieurement. Ce recul, qui témoigne de l'appréciation sévère portée par le corps électoral sur la politique du gouvernement clérical, serait de plusieurs milliers de voix à Gand, à Liège et à Charleroi, mais il se constaterait presque partout. En somme, l'abandon du cartel a été, incontestablement, profitable aux deux partis d'opposition. Les libéraux ont vu revenir à eux un grand nombre d'électeurs qui les a-vaient abandonnés lors de la précédente élection. Et, comme les socialistes, de leur côté, ont renfbrcé également leurs rangs, on peut dire que le pays a répondu à l'appel de l'opposition et qu'il a donné au gouvernement clérical l'avertissement qu'il souhaitait.La presse ministérielle cherche à faire bonne figure à mauvais jeu : l'appréciation du XXe Siècle montre que les catholU ques escomptaient une défaite encore plus complète : Deux faits paraissent dominer le scrutin actuel : 1) Un certain nombre d'électeurs modérés ou flottants, qui avaient voté pour les catholiques en 1912, par aversion pour le Cartel, ont voté, cette fois-ci, pour les libéraux, dont toute la tactique a consisté, dans la plupart des arrondissements, à dire aux -électeurs : « Le gouvernement ne peut être mis en péril ; votez pour nous si Vous voulez l'empêeher d'être trop fort.» 11 eût été extraordinaire qu'une telle tactique demeurât tout à fait sans résultat. 2) Dans les campagnes, particulièrement dans les campagnes flamandes, libéraux et socialistes ont exploité contre nous, avec un certain succès, non seulement la loi militaire, mais encore l'obligation scolaire, qu'ils défendaient depuis toujours. « On vous prend' vos enfants, pour l'école, jusqu'à 14 ans ; puis pour l'armée, de 19 à 21. » Cette propagande démagogique n'a pas été partout inutile. L'attitude de certains flamingants aussi nous a valu quelques déchets. En somme, la journée, dans l'ensemble, est 'ovmne pour le parti catholique. Après la vi.gue des élections de 1912, qui nous avaient donné le maximum; après la loi militaire, les impôts, la loi scolaire : après la rupture officielle du Cartel : garder une majorité de 12 voix, c'est un résultat brillant, ine'spéré même. Nul doute que nos amis ne regagnent bientôt, au prix d'un^ organisation méthodique et d'un travail incessant, le terrain qu'ils ont perdu dans quelques arrondissements. Le Courrier de Bruxelles donne une note analogue : A première vue, il semble que nous avons éprouvé un léger fléchissement de voix particulièrement dans les cantons ruraux et les campagnes. L'opinion publique attribue le fléchissement de voix que nous avons éprouvé dans les campagnes, avec raison croyons-nous, au vote de la loi militaire et du service personnel généralisé, et des lois financières que le gouvernement a dû forcément faire voter pour faire face aux dépenses consi-déubles qu'entraînait l'augmentation de nos effectifs. Quelques «électeurs flottants» croyan. aux déckiations des adversaires oui ont prétendu que le cartel n'existait plus ont cru pouvoir voter sans danger pour les libéraux. Les daensistes ont gagné des voix à Alost. Partout ailleurs, c'est le statu quo et notre majorité reste de douze voix. La Métropole ne nie pas la défaite, mais cherche à l'expliquer : Nous ne nous le dissimulons aucunement : presque partout où le scrutin de 1912 nous avait fait faire des bonds énor- -mes, le parti catholique perd une partie de ce gain extraordinaire. Il y a pour cela plusieurs raisons. D'abord, le corps électoral ne se trouvait pas devant le cartel, et la disparition de ce danger prochain a ramené les électeurs autrefois inféodés au libéralisme et qui s'en étaient séparés, à reprendre espoir dans ce parti. D'où l'accroissement des voix libérales. D'autre part, le sort du Gouvernement ne pouvant "être mis en question, toutes les déceptions, tous les petits dissentiments se sont donné: libre carrière, comme il arrive en pareille occasion. Ajoutez, à cela que le gouvernement a réalisé au Cours de'ces deux dernières années de grandes et profondes réformes et l'expérience apprend que cela tourne toujours contre le parti au pouvoir. Le Patriote est plus franc dans sa récapitulation de la journée : IEn définitive, la Droite consente une majorité de 12 voix. Elle perd deux sièges. Les libéraux en perdent 1 et en gagnent 2. Les socialistes en gagnent un. La ville de Gand, Ledoberg, le Centre ont infligé aux socialistes des pertes importantes cle voix. Les arrondissements de Tournai et d'Alost marquent, sans toutefois modifier le résultat général, c'est-à-dire le statu quo, un recul considérable de voix de droite- Dans l'arrondissement d'Alost, les daensistes gagnent. 7.000 voix, les catholiques eh perdent 6.000 et les libéraux 1.000 (?) la cléputation n'est pas modifiée. Dans l'arrondissement de Termonde, statu quo également, mais les libéraux ga-| gnent, 3,500 voix, les catholiques en -per-dent 1.700 et lés daensistes 500. Dans l'arrondissement de Liège, où le 1 statu quo est maintenu, on constate un re-

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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