Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 28 June. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g15t728d1j/
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Dimanche 28 Juin 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Dimanche 28 'Juin 1914- Franco en Belgique Un an : 15 » >6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journai et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION télép%ne §67 JOURNAL DE LIÉGE FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. ~ FONDÉE EN 1764 '' -, I RÉDACTION ET ADMINISTRATION ; BOULEVARD DE LA SAUVENIÈRE, 25 Annonces. 1 a la ligne, 20 cent. Réclames. « 3 . » » 40 cent Faits divers..?«»! franc Réparations judiciaires » 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés u petite ii<t* 30 cent. Émissions. . 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 ÉTRANGER ALLEMAGNE La campagne contre la légion étrangère Berlin,, 26. — Un théâtre de Berlin vienl de mciD'ter une nouvelle pièce à grand spectacle Contre la légion étrangère, sous le titre •; Les Horreurs de La légion étrangère ou ienfer de Sidi-bel-Abbès. On sait que de nombreuses représentations théâtrales et cinématographiques du môme genre ont déjà été données dans plusieurs villes d'Allemagne. On n'a pas oublié notamment la fête dite de charité donnée au bénéfice de la société contre la légion étrangère, qui eut lieu au Palaia de Glace de Berlin et au cours de laquelle on voyait d'authentiques soldats allemands fusiller en effigie un soldat français. Ce Bpectacle ,on s'en souvient, donna lieu à un assez vif incident et à des représentations diplomatiques. Arrestation d'un dessinateur do l'usine Krupp Berlin, 26. — On a arrêté à Essen un dessinateur de la maison Krupp, nommé André Wiederhold, soifs l'inculpation de haute trahison. Il est accusé d'avoir livré à une puissance étrangère — on prétend que ce serait la France — des documents intéressant la dé'ense nationale. L'ai faire do trahison Berlin, 26. — L'affaire de trahison découverte il y a trois jours à Berlin et qui a déîà provoqué l'arrestation de l'adjudant Pobl, de l'inspection du génie à Berlin, et d'u.n certain Kaul, se faisant appeler docteur Blumenthal, continue à tenir les autorités prussiennes en haleine. Plusieurs arrestations auraient déjà, été opérées à Kœnigsberg. On ne croit pas toutefois que les inculpés aient pu livrer à l'étranger tous les plans de la chaîne de forteresse de l'est de l'Allemagne. Néanmoins, un .capitaine du grand état-major a été envoyé à Kœnigsberg pour faire une enquête sur place. 'Ce qui donne à cette affaire une importance exceptionnelle, c'est que le principal inculpé, l'adjudant PohI, était en garnison à Thorn avant d'être détaché à l'inspection du génie à Berlin. On redoute donc que le sous-officier ne se soit déjà livré à ses manœuvres alors qu'il tenait encore garnison à Thorn. Un tremblement de terre en Saxe Leipzig, 27. — Ce matin, vers 3 'heures, un tremblement de terre assez fort, accompagné de grondements souterrains, a été ressenti là Leipzig, faisant vibrer les vitres et déplaçant les meubles. Deux secousses assez fortes ont également été ressenties à Zeitz. Elles étaient accompagnées de grondements souterrains. D'après les constatations faites jusqu'à présent, le tremblement de terre a été ressenti dans toute la région nord-ouest du royaume de Saxe. SUISSE Prouesse d'un alpiniste Une dépèche d'Eigergletscher annonce que M. Frédéric Burlingham, de Londres, est parvenu à faire l'ascension de la dung-frau par l'arête du Rottalsattel en cinéma-tograpfhiant même les points les plus dangereux.L'ascension a été suivie aui télescope par des centaines de personnes. Burlingham avait déjà cinématographie l'ascension du Cervin et du Mont Blanc. ANGLETERRE Lo « Gothland » renfloué Londres, 27. — Une dépêche de Scilly annonce que le Golliland a été renfloué. Le paquebot a jeté l'ancre dans la rade de Saint Marys, à 8 h. 25- Grave collision do trains Londres, 27. — Un train du North-Kent est entré ce matin en collision avec celui de llastings entre les gares de London Eridge et de Cannon Street. Un wagon du train de llastings a été renversé. Il y aurait un tué et une vingtaine de blessés, la plupart légèrement. PORTUGAL Saisie d'armes Lisbonne, 27. — Les autorités ont saisi à la gare d'Antbugea une malle contenant 9 pistoiets et 2.500 cartouches. Les propriétaires de la malle ont été arrêtés. 11 s'agit, croit-on, d'un simple cas de contrebande. ALUANLE On reervîto des volontaires à Vienne Vienne, 26. — Ce matin, les journaux ont pjd&lié un article signé de M. Gustave Gurschner annonçant la formation d'un corps de volontaires puur 1 Albanie et faisant savoir que les inscriptions seraient reçues Lindengasse, n" 9. Dès le matin, la- rue était envahie par une foule considérable d'hommes de toutes les professions et dont les sans-travail ne formaient guère plus de la moitié. L'avis indiquait que le nombre de vo-lontaines demandé était de 1.000. A trois fieures, on avait déjà atteint le chiffre uo 1200 ; à cinq heures, celui de l.GOO, et on se trouvait à 1.800 ce soir. Parmi les inscrits se trouvent un officier japonais, 25 anciens officters autrichiens et un grand nombre d'Allemands habitant Vienne, 150 étudiants, qu'accompagne un professeur de l'Université, 6 médecins et 15 infirmières. Les enrôlements continueront demain. Dimanche, il y aura revue dan^ une praine, aux environs de Vienne, et il sera procédé à une sélection. Lundi, départ pour Trieste et embarquement pour Durazzo. Les volontaires ont gardé leurs haibits civils. Ils recevront à Durazzo des armes et des munitions, mais ptos Al'uni forme. Le voyage et l'entretien pendant Je voyage sont pris à sa charge par M. Gurschner qui a de la lortune, mais aussi —r on le dit tout haut — par des bâilleurs de fonds mystérieux. M. Gurschner a reçu une dépêche de Durazzo, l'invitant è. activer le plus possifble l'organisation de sa troupe. 11 a prévenu les volontaires de ne pas se charger de trop d'effets, leur expédition ne devant pas durer plus d'un mois. 11 n'est jias sans intérêt de remarquer que la loi autrichienne interdit formellement l'enrôlement militaire pour un Etat étranger. Cette loi a reçu de nombreuses applications. Lofs de la guerre des Balkans, par exemple, nombre de Hongrois de race serbe ou roumaine, tentèrent de passer en Serbie eu en Roumanie. Beaucoup furent ar rêtés avant d'avçir atteint la frontière. Ceux qui réussirent à la franchir subiren à leur retour une peine de trois à six moii , de prison. Projet d'extension des pouvoirs de la commission de controie Vienne, 26. — La Reichspost de ce soii prétend savoir que, dès maintenant, il esl procédé à un échange de vues entre les puissances aux fins suivantes. 11 s'agirait de donner plus d'extension et plus d'efficacité aux pouvoirs de la commission internationale de contrôle. Celle-ci serait investie de prérogatives à peu près équivalentes à celle dont jouit actuellement le gouvernement albanais, et un contingent international serait mis à sa disposition. Mais cette mesure n'aurait qu'un caractère provisoire et prendrait fin aussitôt que le calme et l'ordre seraient rétablis en Albanie. Il ressort des renseignements recueillis ici que les informations relatives à ce projet ne sont pas entièrement dépourvues de fondement. Kli effet, dans les milieux politiques, on commence à envisager une éventualité suivant laquelle le régime albanais aetuel deviendrait intenable, de sorte qu'il y aurait lieu de songer à un modus vivendi acceptable. Les enrôlements Interdits Vienne, 27. — Aujourd'hui, à 2 heures de l'après-midi, la police a interdit les enrôlements de volontaires pour l'Albanie par le comité constitué par le sculpteur Gurschner.Une démarche des insurgés Durazzo, 26. — Soir. — La nuit dernière et la matinée d'aujourd'hui ont été ca-1-| mes. L'attaque d'artillerie projetée pour ce ) matin contre les positions rebelles n'a pas eu lieu sur le désir du prince. iDans la /matinée, deux messagers venant du camp des rebelles de Chiak sont arrivés en toute hâte'apportant une lettre dans laquelle est exprimé le désir de continuer les pourparlers. Les rebelles demandent l'envoi de parlementaires à cet effet, à €hiak. Le ma i or Kroon a répondu que si les rebelles désiraient négocier, les pourparlers pouvaient avoir lieu à Durazzo, où les rebelles peuvent envoyer une délégation. Turkhan Pacha se montre toutefois opposé !à ce projet. Les rebelles demandent dans leur lettre que l'on procède à de nouvelles négociations de paix qui n'ont ras pu commencer avant-hier en raison de l'absence des représentants de quelques localités rebelles. Toutefois, ils désirent l'envoi d'un délégué du prince ainsi que d'un représentant de l'Angleterre attendu qu'ils auraient confiance en ce dernier mais les rebelles ro-poussent les négociateurs qui pourraient être nommés par le .gouvernement et auxquels ils n'accorderaient aucune -confiance. Tandis que les formalités relatives aux négociations étaient pendantes, on a tiré, assez tard dans la matinée, quelques coups de canon dans la direction de Kavaja où Ton avait remarqué environ 150 rebelles employés à des travaux de retranchement. Les rebelles ont été dispersés vers le soir. Au nord-ouest de Durazzo on a remarqué une forte colonne de fumée, ce qui fait croire à une marche en avant de Bib Doda. Bib Doda ric serait pas battu Durazzo. 26. — ■ On annonçait cet après-midi que le prince Bib Doda avançait victorieusement et- qu'il s'était emparé 'h'îer d'une position fortifiée défendue par 500 rebelles. Bib Doda prépare maintenant une action militaire contre la localité de Preza dont la prise a une grande importance stratégique pour la continuation de la marche en avant contre Chiak. A côté de ces informations favorables, on a reçu du sud des nouvelles inquiétantes. Les Epirotes, eux aussi, s'armeraient maintenant pour marcher contre le nord. Vienne, 27. — On mande de Durazzo à la Nouvelle Presse Libre et à la Reichspost que Bib Doda, qui continue à s'avancer sanis encombre, est en train de concentrer ses forces avec celles d'Aclimed bey Matis. Les pourparlers sont repris Durazzo, 27. — Midi. — Un marchand d'ici. Ismaïl Effendi, a été envoyé hier à Chiak pour informer les rebelles qu'un délégué du prince et un représentant de l'amiral anglais arriveraient aujourd'hui li Chiak. Ismaïl E/fendi est revenu vers minuit et a transmis la réponse des rebelles qui acceptent ce procédé. En conséquence le colonel Philipps est parti dans la matinée avec un drogman et s'est rendu à Chiak dans le camp des rebelles où des pourparlers seraient engagés. La nuit dernière et la matinée ont été tranquilles. MUATES EbiltU L'avance sur l'omprwnt international Cettigné, 27. — Les grandes puissances ont ratifié le versement de l'avance de 3 millions sur l'emprunt international de 40 millions, avance récemment conclue entre le gouvernement monténégrin d'un côté et la Banque de Milan et la Banque de Paris et des Pays-Bas, de l'autre côté, à condition que ce versoment soit appliqué exclusivement aux réquisitions déjà faites. Le paiement s'effectuera prochainement en trois versements. ETATS-UNIS L incendie de Salem New-York, 26. — Dix mille habitants de l'historique cité de Salem sont sans abri à la suite d'un terrible incendie qui s'est déclaré hier .à deux heures de l'après-midi et oui dure encore. Plus de mille bâtiments ont été détruits et dans ce nombre presque toutes les usines de la ville. Les dommages sont évalués à plus de cinquante misions de francs. Le désastre a provoqué un mouvement de sympathie générale et des souscriptions sont ouvertes dans tout le New-England pour venir en aide aux malheureux. Le gouvernement d'Etat a envoyé cinq mille tentes et dix mille rations. L'incendie a été provoqué par une terrible exiplo^ion dans une fabrique de cuiis située au pied de la « colline des Potences », où des sorcières furent pendues aux premiers jours de 4a colonisation. Les flammes étaient activées par un vent violent et bientôt il fut impossible de s'en rendre maître. Le feu se propagea dans tout le quartier manufacturier et de 14 vers le sud-est, jusqu'au cœur de la cité ; puis, franchissant la voie ferrée, il gagna le bord de la mer. Nombre «de superr'bes maisons anciennes, ainsi que la maison historique des sorcières, qui furent exécutées sur la colline des Potences, ont été détruites. L'asile municipal des 'Orphelins a été réduit en cendres, mais les cent, cinquante orphelins qiui s'y trouvaient ont pu être ' sauvés. > L'hôpital de Salem fut également la proie des flammes. Les malades avaient pu être transportées sur des civières dans la rue. C'est là qu'une femme malade mit au monde • une fillette. L'église Saint-Joseph et une école récemment construite et (fui avait coûté 1.250.000 francs ont été détruites. La maison « aux sept pignons » où est né le romancier Na-thaniel Hawthorne a été épargnée. Il semble que cinq morts seulement soient à déplorer. Au moment où l'incendie était le plus violent, un millier de femmes et d'enfants se réfugièrent dans le cimetière. Beaucoup de personnes se sont évanouies de peur devant la porte de leur maison. L'incendie dure encore aujourd'hui sur certains points de la ville, mais il est maintenant maîtrisé. OCEAN Un vapeur échoué Batavia, 27. — Le vapeur Kintnek, ayant à "Bord de nombreux émigrants, s'est échoué dans le détroit de la Sonde. Sa position n'est pas dangereuse. L'accident a été causé par de grosses vagues oui sont survenues à la suite du tremblement de terre d'hier. Le Conflit Mexico-Américain -Lee atrocité® de Zacatecas Ncw-Ycrk, 26. — Un télégramme de Zacatecas en date de mercredi, dit : c On affirme qu'avant d'évacuer la place, le dernier acte du général fédéral Barron a été de faire sauter la maison du procureur, ,M. M aj élan os, qui a péri dans l'explosion, ainsi que sa femme et ses huit enfant.-.» On prétend aussi que le général Barron aurait fait sauter à la dynamite les douanes. sans aucun avis préalable, et qu'un grand nombre de femmes et d'enfants, ainsi que des révolutionnaires qui étaient, dans le i ntiment, ont été ensevelis sous les débris. »» i | | Paris, 27. — La Commission sénatoriale . des finances a examiné le rapport présenté par M. Aymond, au nom de la commission , spéciale de l'impôt sur le revenu, et a adopté j avec quelques modifications de forme le : texte élaboré par cette commission pour les articles 7 à *8 do la loi des finances. La commission a décidé que l'impôt serait cal-, culé d'après le revenu acquis pendant l'année précédente et non sur les précisions de revenus de l'année en cours. ; -¥r Paris, 27. — Le juge d'instruction vient de renvoyer devant le tribunal correctionnel M. Quentard, administrateur gérant du Figaro, pour publication anticipée du réquisitoire de M. Lescouvé, procureur de la République, au sujet de l'affaire Caillaux.•X- Saint-Pétersbourg, 27. — Un ukase impérial ajourne la Douma au 28 octobre. •X- Iscihl, 27. — L'empereur est arrivé cet après-midi. Il s'est rendu à la villa impériale au milieu des acclamations du pu-I blic. m —«m Billet Parisien Paris, 26 juin 1914. iDe notre correspondant particulier : Nous eûmes hier une grosse émotion et ce fut une joie pure, dans Paris, lorsque l'on sut enfin qu'il n'y avait rien de grave à redouter. Songez donc que nos maîtres, nos six cents "valeureux députés avaient décidé do mettre en discussion immédiate, avant le budget et avant l'enquête sur la catastrophe, avant les crédtis militaires et avant les détails de l'emprunt, une proposition de loi qui intéressait au premier chef la France On craignait de l'opposition sur divers bancs. On croyait au vote dangereux du « Èïcc des 1(& », on redoutait une interpellation qui pouvait faire glisser le brillant ministère des amis du sieur Caillaux et-, d'une façon générale, on était inquiet : la bourse elle-même en fut mauvaise ! Il s'agissait de rien moinr<, pour Messieurs les Députés, que du vote important, définitif et vital, d'une allocation spéciale pour l'exercice en cours. Si vous voulez comprendre mieux : les députés avaient décidé de se voter quclqu'argent personnel en récompenses des services rendus depuis la rentrée du 1er juin, jusauVi la sortie ae ces i ours-ci. Environ auinze séances ! 1 La proposition de lôi fut. faite rapidement. Sa présentation suivit avec vivacité et, contre toute attente, supprimant toute difficulté, évitant tout choc, nouveau, la Chambre entière, dans un mouvementée superbe générosité patriotique, se vota l'indemnité.I.orsrjue Paris eut connaissance du résultat. de ce vote cordial, il fut enthousiasmé. Déi;; on espérait voir, bras dessus, bras dessous, Jaurès, Deschanel. Briand- et- de Dion avec. Barrés et de Mum, Mais, hélas, la petite fête intime eut lieu à la buvette de la Chambre. Ces Messieurs ne sortirent pas du Snlon et se reposèrent quelques heures après avoir, avec énergie voté cette ultime et salutaire loi démagogique. Caillaux, retenu à Mamers, télégraphia sa joie dans le style qui lui est cher. Le télégramme de J", fit fureur dans les couloirs ! ^ C'est un homme très occupé ih l'heure présente que le joyeux député de Mamers. Il invite à diî.ncr, à déjeuner, à souper, des tas de gens à qui il explique, avec des arguments qu'il trouve péremptoires, la nécessité dans laquelle se trouvera, fin juillet, le jury parisien, d'acquitter Mme sa femme, Justicière de France, victime d'un drame -passionnel. Tandis rru'il opère de la sorte, d'autres gens fidèles font, dit-on, de prudentes démarches auprès des serviteurs de Dame Thémis et ne rencontrent pas — ajoute-ton — grand succès. Il est d'ailleurs assez amusant de constater que, à Paris, tout le mond? déclare : » — Mme Caillaux, elle sera acquittée, c'est absolument certain !... Mais, aussitôt après, le même « tout le monde » ajoute : — C'est scandaleux !! La presse, ouvertement, annonce les démarches que font les bons amis du Jo et, dans sa teuille quotidienne, il y a quelques jours, la Presse Associée généralement bien informée, déclarait en toutes lettres : « Les citations à témoins ne sont pas encore envoyees que déjà des intermédiaires circulent qui essayent d'obtenir contre argent la remise de ces citations en affirmant aux témoins qu'un certificat de médecin expédié au dernier moment au Président les dispense de déposer devant la Cour d'assises.C'est ainsi que trois témoins dont les dépositions ,dit-on, ne manqueront pas d'intérêt, se sont vu offrir des sonunes variant entre 300 et 600 francs. L'un d'eux nous disait hier qu'à son avis ces intermédiaires n'agissaient certainement pas pour le compte d'excentriques anglais. » En attendant, la chasse aux places commence pour la sensationnelle série de représentations. Le<s plus exquises parisiennes envoient des lettres parfumées, faites des plus telles fleurs de style à M. Albanel, le galant magistrat qui présidera les assises et les journalistes chargés de suivre les débats de ce procès fameux se demandent d'ores et déjà de combien de livres ils auront pu maigrir après six journées d'audience dans cette petite salle des assises parisiennes où, à dix on est serré et où, cependant ,on songe à placer cent journalistes ! A quoi bon, du reste, craindre qu'on soit mal à Taise ? Ne place-t-on pas vingt sardines dans une boîte où, normalement, trois sardines sans huile manqueraient d'air. Parlons d'art 1 J'ai vilsité cet après-midi l'atelier du peintre Bellanger Adhémar, un jeune du plus brillant avenir qui a déjà conquis une très belle place dans l'art pictural contemporain et qui fait honneur à Cormon, son illustre maître. Bellanger Adhémar s'est spécialisé dans les aquarelles de couleurs heureuses, vives et chaudes, dans les tableaux où l'eau et le ciel jouent un rôle prépondérant. Sa façon de faire est heureuse, elle plaît aux raffinés et aux autres et ses œuvres rencontrent toutes un succès de goût et d'intérêt, non pas de pure estime seulement. Le peintre rentre de Venise. Il nous montrait, dans son vaste et luxueux home du boulevard Péreire, une série d'esquisses, Uvjs aquarelles et deux ou trois œuvres définitives. L'ensem' -le occupait son vaste atelier et y jetait des notes gaies, tellement colorées, tellement douces et si jolies. Chaque œuvre est un peiit chef-d'œuvre et l'exposition qiue le maître préparc fera sensation parmi ceux qui savent apprécier les paysagistes, ces peintres de la nature qui sont des ouvriers sincères du beau tel que le commun des mortels peut le con<' voir. Ces en. vois* de" Venise sont non seulement d'une fraîcheur exquise, de tonalités riches, mais encore portent la marque particulière du talent très noble et très pur de ce phi-k-scpîie souriant, qui sait regarder et retenir ce qu'il voit, qui -sa.it peindre et qui sait faire aimer et apprécier ce qu'il apprécie et aime. J'ai vu . là une série de vues de la ville : aquatique : la basilique, la Loggetta, l'en- | tièreté de la Piazetta, le grand canal, d'in- ; fiincs et délicieux petits canaux, des coins de ciel d'un bleu de rêve, des bicoques vénitiennes du plus pittoresque aspect. Et toutes ces toiles sont flamboyantes, alertes, gaies, pleines de clartés et d'un art splendidement naturel. Comme cela, vous racommode avec la peinture, ces œuvres saines et du plus pur goût français. Mais aussi quelle envie soudaine cela vous donne d'aller voir, pendant quelques jours, les trous de la place St-Marc, le Pont des Soupirs et les gondoles ou Elle i et Lui se crurent heureux, ce qui, somme j toute, est le bonheur, le seul bonheur d'ici ; bas ! A- de G- j Revue de la Presse LEURS ARGUMENTS Le parti clérical s'efforce de démontrer vue bien qu'en minorité dans le pays, il est ce pendant seul qualifié pour ma in tenir le pouvoir. L'indépendance Belge constatant cette nervosité citez nos adversaires, leur lé pond : M. Verhaegcn, dans son article de la •< Uevue sociale catholique », "Nient de lonr-\ûr aux journaux de droite un argument — ci cct argument est celui du « cartel inévitable >». M. Verhaegen a expliqué que le groupe libérai de la Chambre, ne comprenant que >5 députés, et le groupe socialiste en comptant encore moins, aucun do ces deux partis ne peut espérer gouverner le pays qu'à la condition de former un cartel avec l'autre jjroupe ; les libéraux ont beau repousser le cartel avec les socialistes sur le terrain électoral, ils seraient incapables d'assumer le pouvoir sans conclure immédiatement le cartel avec le groupe socialiste. « Quelles que soient les conditions du cartel, ajoute M Verhaegen, si simples et si réservés que s'annoncent les chefs socialistes, l'entente entre socialistes et libéraux apparaîtrait au grand jour dès les premiers votes du Parlement, et les électeurs, mis en défiance, n'auraient rien de plus pressé, lors de la consultation électorale, que de repousser le cartel et de rendre aux catholiques la matjorité perdue... » M. Verhaegen, malgré la leçon du 24 mai, a encore des illusions, ou du moins veut-il s'appliquer à entretenir des iilluL sions chez ses amis. Il sait fort bien qu'en cas de renversement de la majorité catholique il n'y aura pas plus de cartel libéral-socialiste au Parlement qu'il n'y a de cartel électoral dans le pays. Certes, libéraux et socialistes uniraient leurs efforts peur réaliser les réformes que les deux partis envisagent sous un même aspect-, mais un gouvernement de gauche ne serait sons la coupe socialiste que si la droite, systématiquement, faisait le jeu de l'extrê-me-gauche pour mettre ce gouvernement en echee. Alors, ce ne serait plus le cartel Vl éral-socialiste, mais le cartel clérical-socialiste.Au surplus, nous l'avons dit déjà, si aucun des trois partis n'était à même de gouverner par ses propres moyens, il faudrait recourir, par la force des choses, soit à la formation d'un cabinet proportionnante, soit à la formation d'un simple ministère d'affaires, mais en aucun cas on ne pourrait admettre la situation révolutionnaire qui se trouverait créée par le maintien d'un gouvernement catholique alors que le parti catholique ne disposerait plus d'une majorité légale au Parle ment, comme déjà il ne dispose plus d'aucune majorité dans le pays. UN CAR IN ET D'AFFAIRES La question est à Vordre du jour ; le Matin d'Anvers examine également Uéven-tualitè d'un cabinet d'affaires : A bout d'expédients, à bout, pourrait-on dire, de politique, le parti catholique doit perdre le pouvoir. Et alors ? Il y aura une majorité ; il y aura même une majorité anticléricale, mais il n'y aura pas une majorité de parti. Et il faudra bien arriver à la conception logique et, dirons-nous, constitutionnelle dj régime parlementaire. Que vient-on nous dire qu'une assemblée ne peut délibérer avec fruit que si elle se donne une direction ? Quelle nécessité y a-t-il qu'un ministère soit politique pour « diriger » une assemblée politique ? Pourquoi serait-ce une catastrophe que la transformation des ministres en sorte de fonctionnaires aux ordres du Parlement ? Tous ces arguments, que Ion s'étonne de 1 voir mettre en avant par des organes socia^ listes, reposent sur une conception complètement fausse du régime parlementaire tel qu'il devrait exister. la corruption de ce régime, c'est l'abdication du Parlement entre les mains des ministres, abdication de plus en plus complète, qui généralise cette conception se rapprochant du pouvoir personnel. Constitutionnellement, les ministres ne sont rien. La constitution en fait des administrateurs, et rien de plus ; ils sont les délégués, devant le Parlement, du pouvoir exécutif. Ils ne dirigent pas le Parlement, ils sont à ses ordres, ils sont même ses justiciables d'après l'article 90 de la Constitution. En vain cherche-t-on, dans la Constitution, des pouvoirs quelconques attribués aux ministres ; on n'en trouve pas. La seule prérogative que leur reconnaisse notre pacte fondamental est celle d'avoir leur entrée dans les deux Chambres et d'être entendus quand ils le demandent. Ils doivent même le demander... Est-ce assez dire que la Constitution ne reconnaît aux ministres aucun pouvoir parlementaire ? Comment, de la subordination absolue au Parlement, les ministres en sont-ils arrivés à dominer cette assemblée ? Par l'abus, par un abus dont Alexandre Gendebien nous a racontéi la naissance lorsqu'en 1931 le Parlement, à l'unanimité, avait proclamé sa souveraineté en votant une enquête sur des faits dans lesquels le gouvernement, les ministres, étaient inté-, -*es. Quelques mois après, à la suite d'in. trigues de couloir, le Parlement abdiquait lamentablement en renonçant >à donner des pouvoirs à la commission d'enquête, mise ainsi dans l'impossiibliité de remplir sa mission.Cette première passe a décidé de la situation respective du Parlement et des ministres. Désormais c'était à ceux-ci, contrairement à ce que stipule la Constitution, qu'appartenait le pouvoir Li la confusion du caractère législatif et du caractère exécutif n'a pas peu contribué à asseoir ce pouvoir. Un ministre dépose un projet législatif au nom du Roi ; 0 le discute comme ministre, et le vote... comme député. C'est une hérésie constitutionnelle et cela ne blesse pas: On devrait pourtant bien réfléchir que le Roi. qui constitutionnellement est censé présenter le projet, et que le ministre représente, ne peut voter ce projet par l'intermédiaire de la même personne interposée. Cela est tout à fait incorrect. A notre sentiment, le seul moyen d'apporter remède ,à cette confusion et à cette usurpation des pouvoirs est l'incompatibilité entre le mandat parlementaire et les fonctions ministérielles. On y viendra. Bn Belgique L'énigfmo Hubert Pourquoi M. Hubert n'a-t-il pas assisté au dernier conseil des ministres et pourquoi les journaux catholiques Llont-ils annoncé ? C'est toujours une énigme. Diverses suppositions ont été faites, mais aucune ne serait démontrée exacte, dit-on. Mais ce qui est exact, c'est que M. Hubert a un allié, un allié puissant, le comte Woeste et qu'il peut sans crainte bouder ses collègues, si cela lui convient. Le ministre d'Etat et le ministre du travail sont d'accord sur diverses questions importantes et M. de Broqueville le voulut-il qu'il ne parviendrait pas à se débarrasser de M. Hubert aisément. A diverses reprises, la droite et le Gouvernement l'ont invité à prendre une retraite oui eût été excellente pour sa santé. IL a toujours fait la souirde oreille. 11 continue... Et c'est lui qui présidera en quelque sorte à la discussion sénatoriale du projet des Assurances sociales. Une manifestation libérale Tous les libéraux du pays peuvent participer à la manifestation libérale de Haf> selt, du 12 juillet, en l'honneur de MM. Peten et Neven. Beaucoup ont déjà souscrit. au banquet et leur exemple sera certainement suivi. Souscription d'ailleurs toute démocratique (5 francs) à envoyer à M. l'avocat lleohtermans, président de l'Association libérale de Ilassélt. Les discours qui seront prononcés à cette manifestation lui donneront de l'importance et même un caractère de grandeur. Ils serviront ià éclairer quelque peu la situation actuelle si embroilillée par l'obstination des cléricaux à garder le pouvoir auquel ils n'ont plus droit puisqu'ils sont en minorité dans le pays. Que faire ? Quelle attitude prendre ? Ces ha ro ngues y répondront. Elles rendront certainement un vibrant hommage à MM. -Neven et Peten qui ont lutté dans des conditions difficiles et ont triomphé en dépit d'une campagne ministérielle ardente. Tous ceux qui iront les applaudir prouveront la reconnaissance du libéralisme à ces deux vaillants ! Le conseil national du parti liibéral sera représenté à ce banquet ainsi que tous ses chefs. Belgique et Suisse Le projet du Roi d'aller rendre visite le 7 juillet au Conseil fédéral, à Berne, produit la meilleure impression en Belgique. A propos de l'entrevue qui aura lieu entre notre souverain et le président de la Confédération, on fait observer qu'elle provoquera. de nouveaux commentaires sur l'alliance des petits peuples. En réalité, toute alliance entre la Belgique et la Suife-se est impossible parce qu'elle ne répondrait à aucun desiderata. La France et l'Allemagne les séparent. Un accord militaire est donc irréalisable. Mais ce qui ne l'est pas, c'est une entente commerciale plue létroitc... Pourquoi ne pa> la conclure en temps et lieu. Protection constante Depuis l'assassinat de l'impératrice d'Autriche par Luccheni, à Genève, le conseil fédéral a décidé d'exercer toujours une protection vigilante sur les souverains qui se rendront en Helvétie. C'est ce qui fut fait lors du séjour de l'empereur d'Autriohe, puis de l'empereur d'Allemagne en Suisse. Et, discrète, elle se produit également pour nos souverains. L'on a eu à déplorer naguère tant d'attentats stupides, fous, inexplicables, que l'on conçoit la décision prise par le conseil fédéral. En .France, le gouvernement républicain veille également avec une grande sollicitude sur les souverains qui se rendent à la Côte di'Azur ou à Paris. Un magistrat M. Leelercq, un magistrat colonial, va retourner au Congo. Aussitôt les amis des missionnaires s'en plaignent. Cependant les discussions qui se sont produites à la Chambre, ont démontré qu'en toute occasion 11 s'était contenté de remplir son devoir. Pourquoi, dès lors, l'empêcher de retourner au Congo ? Le ministre des colonies ne consentirâ jamais à commettre pareil déni de justice. Los grandes manœuvres Nous avons dit que les état-majors des six divisions participeront aux grandes manœuvres. Voici do nouveaux détails à ce sujet : Le parti sud, avec deux divisions (6c 4st 6e) concentrées sur la Semois, formera hy-pothétiquement l'aile gauche d'une armée venant du grand-duché et de l'Allemagne. Le parti nord, concentré à Ciney et composé d'un division réelle, comprendra, en plus, trois divisions hypothétiques repré-sçntées par les états-majors des 2e, 3e et ie divisions, dont les troupes ne participent pas aux grandes manœuvres. Ce parti.nord représentera la droite d'une armée ayant passé la Meuse et s'avançant à travers 1e Luxembourg contre l'envahisseur. Les états-ir.ajors des troiis dilvi'sionsi supposées devront résoudre les thèmes selon jes ordres donnés par le chel d'état-major de l'ar-n ée. Il est probable que le lieutenant-général Gtiiette, inspecteur général de l'infanterie, dirigera le service de l'arbitrage pour les deux jours de combats. On peut dire que toute l'année, tout au moins en ce qui concerne le commandement supérieur, participera aux grandes n anœuvres. Los mutations militaires A la suite des récentes promotions dans 1 armée, le ministre de la guerre vient do décider les mutations suivantes, qui complètent, en les rectifiant sur certains points, celles donnéos en une précédente édition: Le lieutenant général Baix, commandant h: 16e -brigade mixte, est désigné pour commander la Ire division d'armée et la Ire circonscription militaire. Le lieutenant, général iDufour, gouverneur de la position d'Anvers, est désigné pour commander la 2e circonscription militaire et reste dans sa. position. ^ Le généraiJma,jôr Seerts, du régiment d'artillerie de la place d'Anvers, est désigné pour la 16e brigade. Le général-major Ghislailn est désigné pour le gouvernement militaire de la position d'Anvers. Le général-major Dossin, commandant la 18e brigade mixte, est désigné pour commander la 2e division d'armée. Le général-major Déguisé, commandant Ji place de Liège, est désigné pour le gouvernement militaire de la position fortifiée d'Anvers. Le général-major Lechat, commandant la 3c brigade mixte, est désigné pour commander la 2e brigade mixte. Le général-major Debramdere est désigné pour commander la 5e brigade mixte. Le général-major Janssen est désigné pour commander la place de Liège. Le général-major de Castres de Tersac est désigné pour commander provisoirement l'Ecole d'artillerie. Le colonel Cuvelier, du 10e de ligne, est désigné pour le 5e. Le colonel Artan de Saint-Martin prend le commandement du 9e de ligne. Le colonel Ruquoy prend le commandement du 3e chasseurs. Le colonel Arnould passe au 6e d'artillerie. Le colonel Becquevort est désigné pour le 1er régiment d'artillerie. Le colonel Antoine passe au 2e d'artillerie. Le colonel Thorn passe au -ie chasseurs à cheval. Le colonel Berger passe au 1er de ligne. Le colonel de Vlecsc'houwer est désigné pour le 3e (Tartillerie. Le colonel Provis est désigné pour le régiment d'artillerie de Liège. Le colonel llennebert est désigné pour rejoindre son régiment. Le lieutenant-colonel Dechesne, du 2e d'artillerie est désigné pour être directeur de la section d'artillerie de oampagne à l'Ecole d'artillerie. Le lieutenant-colonel Servais, de l'Ecole militaire ,est désigné pour le- 1er carabiniers. L'Incendie de la Linière St-Léonard Le Concert de Liège-Palace Le Conseil d'administration du vaste music-hall de la rue du Pont d'Avroy avait eu l'heureuse idée d'organiser une soirée de bienfaisance au profit des sinistrés de la Linière. •Disons, avant toute dhose, que cette soirée fut un gros succès et félicitons la direction de Liége-Palace de son geste généreux.Un public nombreux et très élégant se pressait dans le vaste hall ; dès l'entrée, deux gracieuses jeunes filles vendaient, au profit de J'oeuvre, un suoerbe programme qu'avait offert la maison Bénard et dont la couverture s'ornait d'un dessin de Dupuis. Le coup d'œil de la salle, qui fut récemment décorée de dragons japonais, dont l'or souligne très heureusement la galerie rouge, était magnifique et ce fut au milieu d'un silence impressionnant que l'orchestre, que dirige M. iDautzenberg, entama la Marche des Fiançailles, de R. Wagner. L'ouverture de Tannhauser suivit, puis la iM)éditation de Thaïs où un solo de ,M. Ravenel fut très applaudi. Les trois morceaux d'orchestre furent enlevés de magistrale façon et l'assistance, par de longs bravos, prouva au maestro Dautzenberg le plaisir qu'elle ayait eu. Puis M. José Danse baryton du Londo Opéra House, de Londres, chanta d'une voix sonore et pleine, le prologue de Paillasse, de Léoncavallo, et un Noël dont il détailla le . charme ^ prenant avec une puissance extraordinaire. M. José Danse fut très applaudi. Mlle Hélène Defresnç, une très gracieuse et très jolie fille, qui possède un magnifique talent, chanta avec émotion l'air de la folie d-Hamlet et Louiscf et l'assistance applaudit chaleureusement la charmante cantatrice.M. Jules Massart, premier ténor du Théâtre Royal de Liège et de la Monnaie, apporta à un air de Siyurd, toute la chaleur pleine de sa voix, puis dans l'air de Paillasse, il eut, pour lancer le cri du rire, un accent de force ardente qui souleva les acclamations du public. Ce fut alors la Royale Légia, la Légia si aimée à Liège et qui est de toutes les fêtes de bienfaisance. Sous la direction de M. E. Gérôme, les ichanteurs nous firent entendre Y Hymne à la Nuit, de Ranieau, Dans la Forêt, de Kuckers, et le Chœur des Pèlerins du Tann. hauser, de R. Wagner. On fit à la célèbre chorale le plus beau des succès et M. Ernest Méan, qui fut comme à l'accoutumée le soliste impeoca-ble, recueillit les bravos de tous. Il serait injuste d'oublier les artistes du Palace qui, tous les jours, procurent au public la joie la plus grandie et qui, hier, eurent une bonne part du succès. Citons les Perez, acrobates extraordinaires, Melodia Trio et les Teuber Petram. Disons aussfl qu'entre deux parties on eut le plaisir d'admirer le Journal Gaumonf et rendons grâce encore à Liége-Palace qui sut faire œuvre artistique en même temps qu'oeuvre charitable. Chronique Loeale LA JOURNEE Dimanche 2S juin, 179e jour de Vannée, St-Léon 11. Lever du soleil, 3,31, couchert 20.00. Let)er de la lune, S,57, coucher 22.42. MUSEES Musée des Beaux-Arts, rue de l'Académie. — Ouvert de 10 à 5 heures. Mus^e d'armes. — Quai de Maestricht — Ouvert de 10 à 2 heures. Hôtel d'Ansembourg. — Expoxition (Tan-cienncs gravures liégeoises. de 10 à 1 h^ure et de 2 à 4 heure/;, Musée Archéologique Liégeois. — Maison Curtius, quai de Maestricht, — Ouvert de 9 à 1 heure et de 2 à fi heures. Musée Grétry, rue des Rècollels, ouvert de 10 à 12 et de 2 à i heures. Salle W'ittert, à l'Université. — Exposi-tion d'estampes de François Maréchal. Serres du Jardin Botanique et Cabinets1 de collections de l'Université, — Visibles de 9 1/2 à 1 heure. MU8I0S HALLS ET 0INEMAS Trianon-Pathé. — Tous les soirs, à huit heures 1f2, cinématographe ; les jeudi et dimanche, matinée à 3 heures. Pathé-Palace. — Pont d'Avroy, ancien Walhalla. — Cinéma permanent de 3 à 11 h. Cinéma Royal (Régina). — Music-Iiall cinéma. Spectacle permanent. REUNIONS ET FETES DIVERSES Fêtes paroissiales de Saint-Rem acte, St-Jeari et St-Dcnis. Kiosque d'Avroy. — Midi et quart. — Concert par une musique militaire. Association professionnelle des commis de chemins de fer. — A 11 1/2 h., réception à l'Hôtel de Ville ; à 12 1/2 h., salle académique de l'Université, séance plé-nière ; à 3 heures, au Jardin du Midi, banquet suivi de concert. Au Jardin d'Acclimatation. — 4 heures. Concert par une musique militaire. Place des Franchises et place Magliin. — .4 i heures, concert. EPHEMERIDE Un peu d'émotion dilate notre cœur et nous nous arrêtons, un instant, sur le seuil de l'été, n'osant sortir sous cette lu-v.ière, n'osant mettre le pied sur ce pavé blanc de soleil. C'est l'été, nous le reconnaissons pour l avoir vu sur des affiches du P.-L.-M. l'hiver, quand il y avait de la boue dans la rue e* un chat enragé au fond de notre gosier. C'est l'été qui nous vient dw pays des cigales et des oasis tunisiennes. Craignons \ ce n'est, peut-être aussi, qu'un mirage. — Avançons la main pour que coule entre nos doigts l'eau tiède et dorée des rayons, et si vraiment c'est là du soleil, aurons vite chercher de l'ombre et préparons déjà les mots de prière qu'il nous faudra covibiner bientôt pour demander de la, pluie. Comnôre Guilleri. Kiosque d'Avroy. — Programme du concert qui sera donné ce dimanche, à 12 1/4 'heures, par la musique du 14e régiment de ligne, sous la direction de M. Léonard. 1. La. Cloche de Rocland, marche triom phale E. Tinel 2. Ouverture militaire Mendelssohn 3. Retour de chasse, jmitatif Léonard 4. Les Erynni'es .suites d'orchestre Massenet 5. Rêve sur l'Océan, suites de valses Gung'l Jardin d'Acclimatation. — Programme du concert qui sera donné par la musique du 14e régiment de ligne tdirec-teur : Ch. Léonard), ce dimanche 28 juin, à 4 heures. Première partie 1. Marche solennelle Tchaïkowski 2. La fête des chasseurs, ouv. Wallace 3. Rhapsodie hongroise n. 14 Listz 4. Retour de chasse Léonard -Deuxième partie 5. Manche de la Damnation de iFaust Berlioz (>. La Bohême, fant. sur l'op. Cavallo 7. Les délices de Capoue, fant. sur l'op. Léonard S. Duo pour 2 clarinettes, sol. MM. Lepoutre et. Vignoul Christophe Chaise en location : -10 centimes. Les concerts publics. _ Programmes des concerts qui seront donnés ce dimanche 28 juin, à 4 heures de l'après-midi, sous les auspices de l'Administration communale.Place des Franchises, par l'harmonie «Les Valeureux Liégeois », direction de M. J. .loset ; Le Fricoteur, pas redoublé avec clairons Gissay Guillaume Tell, fantaisie sur l'opéra do Rossini J. Martin Aux bord"s de l'Escaut, fantaisie pastorale J. B. Minne Grande Valse J. V. D. Bossche Général Joubert, pas redoublé A. Quinet La Mascotte d'Audran J. Muldermans Au Crépuscule, fantaisie J. B. Minne Oliva, polka pour piston (soliste E. Van-derdonck) E, Mathieu

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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