Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 21 June. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ns0ks6k653/
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Dimanche 21 Juin 1914 TJN NUMERO CINQ CENTIMES 21 Juin 1914 Franco en Belgique Un an : 18 w, » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr, » Union postale » 32 fr On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 56? JOURNAL DE LIÈGE Annonces. à la ligne, 20 oeni Réclames. , , » » » 40 cent Faits divers. . . . » 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés î» p=tii- a»»» 30 cent Émissions. „ , , « » l frane EÉDAOTÏON TÉLÉPHONE 817 FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FONDÉE EU 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION ! BOULEVARD BE LA SAPTEWlfeRE, 25 ÉTRANGER FRANCE L'emprunt voté au Sénat Paris, 20. — Le Sénat discute le projet d'emprunt. Mi. Noulens, ministre des finances, répondant à diverses observations, dit que les nouvelles rentes sont exemptes de tous les impôts qui frappent les valeurs mobilières, sauif l'impôt de 4 % sur le revenu. Elles ne paieront donc pas les droits du timbre et de transmission. M. Nouiens ajoute que l'immunité en ce qui concerne les droits de timbre et de transmission, sera conservée aux nouvelles rentes ,mème si ces droits étaient trans-foimés en taxe sur le revenu s'ajoutant à l'impôt actuel de 4 %. La discussion générale est close, et l'ensemble du projet de loi est adopté à l'unanimité des 281 votants. Les fraudes électorales de Lille Lille, 20. — On. se rappelle les incidents qui marquèrent les dernières élections législatives au cours desquels quatre Belges lurent arrêtés pour avoir voté -avec de fausses canes électorales. Les nommés Kain VUlain, ouvriers typographes et les deux frères Gallet et de Cloedt ont com-pain hier en correctionnelle. Le jugement a été remis à huitaine. Le juge <i instruction, continuant son enquête, a interrogé ce matin, à 11 h., le premier adjoint au maire de Lille, et le chef du bureau des élections. Ce dernier a été mis en état d'arrestation. Le premier est pour le moment simplement inculpé. Il vient de donner sa démission d'adjoint au maire. M. Ch.. Del'esalle, maire de Lille, considéré comme moralement responsable, avait été inculpé dès le premier moment. Il avait donne sa démission de maire et par l'intermédiaire de son avocat, il avait demandé qu'un non lieu fût rendu en sa faveur. A la suite des faits qui se sont produits ce matin, ce non lieu lui a été refusé. ANGLETERRE M. Asquith reçoit des suffragettes Londres, 20. — M. Asquith a reçu ce matin vuie délégation de six femmes représentait les suffragettes ouvrières de l'est do Londres. Le premier ministre a exprimé son plaisir de recevoir cette délégation, non seulement parce qu'il pensait que ses membre» ne s'associaient pas aux méthodes criminelles des suffragettes, mais aussi parce que le cas des ouvrières de l'est de Londres ét^it digne d'intérêt en raison des conditions économiques dans lesquelles on les employait. M. Asquith a admis que ces conditions ne pourraient s'améliorer que si les ouvrières avaient le droit de nommer leurs représentants. Il a ajouté que si le gouvernement était obligé de réprimer tout acte de violence, il n'avait aucune intention de supprimer la liberté de la parole. Nouvel exploit Londres, 20. — La gare de Coedpoéth, sur la ligne du Great Eastern Railway, a été incendiée ce matin. Les dégâts sont considérables. On soupçonne les suffragettes d'être les auteûrs de l'attentat. SUJSSK Un député socialiste arrête pour trahison Genève, 19. — Un journal de Bâle, la National Zeitung, annonce que les autorités fédérales viennent de perquisitionner chez un député socialiste habitant Elgg. Celui-ci, qui jouissait d'une grande considération parmi les siens, avait offert, ses services en qualité d'espion à une puissance étrangère. La perquisition a amené la découverte de nombreuses lettres émanant de deux députés socialistes du Conseil national auxquels l'espion avait demandé des renseignements militaires concernant notamment les fortifications du Tessin. Le député espion a été arrêté. ITALIE Le complot anarchiste Rome, 20. — Le Giornalc d'Italia annonce qu'un mandat d'arrêt a été lancé à Ancône contre l'anarchiste Malatesta, à la suite des récents événements qui se sont déroulés dans cette ville pour crime contre les pouvoirs publics. Malatesta serait, depuis plusieurs jours, réfugié à l'étranger. Le Giornalc d'Italia annonce que d'autres mandats d'arrêt seraient prochainement lancés contre les complices de Malatesta. Rappel d'une classe Rome, 20.— Le Giornalc d'Italia annonce pour ce soir la publication d'un décret rappelant sous les drapeaux, pour cinq mois, à la date du 21 juillet, la seconde catégorie de la classe 1893. PORTUGAL Crise ministérielle Lisbonne, 20. — La crise ministérielle est déclarée à la suite du jugement rendu par le tribunal administratif suprême annulant la concession des chutes d'eau de Portas et de Rodam. RUSSIE Avocats condamnés On mande de St-Pétersbourg au Temps : L'affaire des avocats impliqués pour leur protestation dans l'affaire Beiliss a reçu une solution. Sokolof et Kerensky sont condamnés à 8 mois de prison et 23 autres avocats à 6 mois. BULGARIE L'échcc de l'emprunt en Allemagne Berlin, 10. — On confirme aujourd'hui la nouvelle annoncée hier de l'échec de l'emprunt bulgare en Allemagne. On allègue, comme raison principale de cet échec, que les banques allemandes ne voulaient pas que leurs 500 millions de francs servissent à la Bulgarie à payer les dettes contractées vis-à-vis de la France et de la Russie. Les négociations germano-bulgares sont cependant susceptibles d'être reprises dans quelques mois. GRECE Avances aux Bulgares Athènes, 20. Le ministre des affaires étrangères a préparé la réponse de la Grèce ia la note turque qui laisse dans lomî/re la question de la réinstallation des réfugiés qui tient beaucoup à cœur au gouver- "riP.mpnf hollùnirnm La commission gréco-bulgare a repris se travaux et espère aboutir à la solution d la question d'Oxûler et du Delta de la Mes ta, par suite de l'esprit de conciliation qu règne des deux côtés. Les relations gréco bulgares s'améliorent du reste constam ment et permettent d'entrevoir la possibi lité d'un rapprochement ayant un caractèn politique comme avant les premiers dis sentiments. TURQUIE La réponse a la Grèce Athènes, 19. — Voici 'e texte de la réponse de la Porte à la note grecque : « J'ai reçu la note que Votre Excellence a bien voulu m'adresser, a la date du 12 juin 1914, sous le numéro 3,057. Considérant que cette note ne peut viser que la situation des sujets hellènes, j'assure Votre Excellence que le gouvernement impérial ne manquera pas d'examiner avec le sentiment le plus équitable toute démarche concernant ces derniers. Je crois, toutefois, qu'il ne serait pas inopportun de faire savoir à Votre Excellence que le gouvernement impérial s'est imposé de grands sacrifices pour pourvoir à l'installation et aux besoins les plus urgents de plus de 210.000 musulmans dénués de toute ressource, qui ont dû quitter leurs foyers et se réfugier en Turquie pour échapper aux persécutions dont ils ont été l'objet en Macédoine. La perturbation qui devait fatalement se produire dans le pays, par suite de cette émigration considérable, a donné lieu à certains incidents regrettables, que le gouvernement impérial s'est appliqué avec succès à faire disparaître. C'est ainsi qu'il a été mis fin aux incidents survenus il y a un mois en Thrace, et que la surexcitation constatée dernièrement parmi certaines populations de l'Asie-Mineure se trouve à la veille d'être complètement dissipée. Nous en voyons déjà la preuve dans le fait que les populations qui avaient au début manifesté le désir de quitter le sol ottoman regagnent leurs foyers en toute sécurité. D'ailleurs le gouvernement impérial a. prouvé, même en temps de guerre, combien il tenait à sauvegarder la sécurité et la tranquillité de tous ses sujets, sans distinction de race ni de religion, ainsi que celles des étrangers qui habitent son territoire." Je tiens en outre à faire remarquer à Votre Excellence que les rapports parve-» nus à votre ministère de l'intérieur ne concordent pas avec les faits qui sont mentionnés dans sa note, ce qui démontre que le gouvernement hellénique a été induit en erreur. Je termine en exprimant le ferme espoii que. dorénavant, aucun événement ne viendra troubler la tranquillité en Asie-Minc-ure et que le gouvernement royal, de son côté, prendra des mesures efficaces pour assurer la paix en Macédoine, afin que rien n'affecte plus, à l'avenir, les bons rapports entre les deux Etats. » L'accueil a Athènes Athènes, 19. — La réponse de la Turquie laisse la porte ouverte à un règlement amical des questions en litige. Bien que la Porte suppose habilement que les plaintes du gouvernement hellénique visent uniquement les sujets grecs, le fait n'en demeure pas moins que dans les communications précédentes, verbales et écrites, il est question de mesures prises par le gouvernement turc pour mettre un terme aaix persécutions de tous les Hellènes qu'ils soient sujets grecs ou sujets ottomans. La réponse officielle marque encore un pas en avant dans cette direction. Aussi sur ce point, le gouvernement grec la considère-tril comme satisfaisante. En ce qui concerne le rapatriement des réfugies et la restitution de leurs biens, la réponse de la Porte est vague et par conséquent elle n'est pas jugée satisfaisante. Le gouvernement hellénique continuera à insister sur ce point, jusqu'à ce qu'il ait obtenu satisfaction, car la seule cessation des peisécutions ne peut le contenter. Il est obligé de tenir compte du fait qu'il a a sa charge plus de 150.000 réfugiés actuellement en territoire grec. L'attitude de la Bulgarie Sofia, 20. — Les journaux turcs ont publie des déclarations que M. Ghenadieff aurait faites, selon eux, au sujet du conflit gréco-turc. En réalité, M. Ghenadieff a déclaré seulement deux choses aux journalistes : 1. Qu'il croit au maintien de la paix nécessaire aux pays balkaniques et qui constitue pour l'Europe un besoin impérieux. Que la Bulgarie ne fera rien pour encourager qui que ce soit à provoquer un conflit. Les mesures de défense Constantinople, 20. — Les paquebots qui sont partis aujourd'hui n'ont pas pris de passagers pour Smyrne, /'entrée de ce port étant toujours fermée. Les phares de la côte auraient été éteints dans la nuit d'hier. Jusqu'à présent on ne sait rien en ce qui concerne la convocation de deux classes d.- réservistes annoncée par des dépêches étrangères. ALUÀNIE La canonnade de I' « Herzegovina » Durazzo, 18. — Les Mirdites et les Malis-sores sont restés sur leur échec d'hier. Leurs évêques et leurs prêtres ont inutilement tenté de pousser les troupes en avant. JElles restent seulement sur la défensive aux abords de Durazxo. Les insurgés ont leurs, avant-postes à une très courte distance. L'artillerie a continué à tirer durant la matinée dans la direction de Ghiak. La journée aurait été relativement calme, s'il ne s'était produit un incident suggestif. A sept heures ce matin, on entendit brusquement des coups de canon partir du port, où est stationnée l'escadre internationale. Il en résulta une vive émotion. Le tir était dirigé vers Gava-ja. Qui pouvait tirer ? On remarque alors que c'était d'un petit bateau de commerce qu'étaient tirés ces coups -4c canon. Immédiatement, les navires de guerre échangèrent des signaux et alors le tir cessa. Lamirnl autrichien envoya une chaloupe vers ce bateau de commerce, VHerzegovina, appartenant ià une compagnie de Fiume,' qui avait été nolisé par le gouvernement albanais et à bord duquel un canon avait été monte. L'amiral autrichien signala au capitaine qu'il ne pouvait lui être nermis d'agir ainsi, s'il n'arborait le pavillon albanais. Alors la canonnade cessa complètement et. VHerzegovina, toute la journée, battit pavillon autrichien. Un autre bateau autrichien; le Gisela, venu dans le même but, ne put, plus tard, entrer sur rade. La commission de contrôle a tenu aujour- 3 d'hui une double séance, au sujet du dé 2 tournement de la lettre que lui avaien adressée les insurgés. i Une protestation fut adressée au gouver - nement et la lettre fut finalement remise - avec des excuses, à la commission, ce soii ■ à cinq heures. ; On a fait retomber toute la faute sur les gendarmes, qui ont bon dos. Mais l'expli cation ne trompera personne. Les nouvelles qui contniuent à arrivei montrent que partout les insurgés font d« progrès. Le prince de Wied paraît bien engagé dans une impasse et la situation reste grave. Cet après-midi est arrivé le stationnair€ russe Terets. Félicitations autrichiennes Vienne, 19. ■— Le club des officiers de réserve a adressé un télégramme de félicitations à l'ingénieur autrichien Hesler, au sujet du rôic qu'il a joué à bord de VHerzegovina, vapeur du Llovd autrichien que le gouvernement albanais a loué à. la compagnie.Armé par le gouvernement albanais et commandé par M. Hesler, par le capitaine prussien Lippe et par le journaliste autrichien Lorch, VHerzegovina a, suivant une dépêche de la nouvelle Presse libre datée d'aujourd'hui, tiré de la côte, à hauteur de Cavaja, une vingtaine d'obus qui ont causé une .grande panique parmi les habitants, qu'on a vu s'enfuir à travers champs. A 5 heures, un groupe d'une csi)taine de rebelles s'étant formé VHerzegovina lui a envoyé quelques shrapnells, dont l'un tomba au milieu de ce groupe et blessa deux hommes. Puis se rapprochant de la côte, VHerzegovina prit une position d'où il était possible de bombarder Chiak, mais sans qu'on puisse se rendre compte des effets du tir. Des dépêches de l'amiral anglais Trou-bridge ont fait savoir au commandant de VHerzegovina que s'il ne cessait pas le feu, la flotte internationale opérerait contre lui pour \iolation de la neutralité des puissances, notification qu'il renouvela au palais. Un télégramme de la Nouvelle Presse libre dément que cette intervention ait eu liiou. Plusieurs journaux, dont le Deutsches V olksblatt, estiment que nul n'a le droit d'empêcher le gouvernement albanais de se procurer un navire où bon lui semble. Négociations nécessaires Rome, 19. — D'après les nouvelles parvenues ici aujourd'hui, une trêve tacite se-r.:,L intervenue entre les insurgés et les défenseurs de Durazzo. Tous, depuis avant-hier, restent sur leurs positions. Prenk Bid Doda, avec 1.200 soldats, s'est arrêté à Goursi, village sijué sur la route de Durazzo, renonçant par conséquent provisoirement à débloquer la capitale et attendant les événements. Il semble donc, de part et d'autre, qu'on si nge à négocier. D'après la Tribuna, il serait téméraire étant donné l'affaiblissement des troupes du prince, de s'en remettre au seul sort des armes pour l'avenir du royaume d'Albanie. Le prince devrait négocier et négocier par l'intermédiaire de la commission de contrôle. « Les rebelles, écrit-elle, ont déclaré à plusieurs reprises et, paraît-il, encore dans la lettre qui fut aujourd'hui l'objet d'une protestation de la part de la commission de contrôle, que c'est par respect pour l'Europe et pour la commission elle-même qu'ils s'abstiennent jusqu'à maintenant do tenter le dernier assaut qui les ferait entrer •à Durazzo. Il semble qu'une Fégère chance de salut soit encore offerte au prince. » On peut douter de la possibilité de conserver l'cspérance dont parle la Tribuna, Si le prince de Wied avait, il y a une dizaine de jours, consenti à confier le pouvoir à la commission de contrôle, peut-être en effet, eût-il été encore possible de sauver son trône. Il est trop tard aujourd'hui: trop de sang a coulé, et pour la majorité du peuple albanais, le prince est devenu impossible comme souverain. Il n'est plus que le protecteur d'une religion contraire à la leur, le promoteur de la guerre civile. Selon toutes probabilités, il faudra donc en venir à la constitution d'un gouvernement provisoire. Mais cette solution comporterait l'abdication du prince. Dans le cas où cette abdication se produirait, les puissances, y compris l'Autriche elle-même, sont d'accord, d'après la Tribuna, pour confier le pouvoir à la commission. DANEMARK Une expédition au Pôle Nord Copenhague, 20. — Un millionnaire danois a offert à l'explorateur polaire Knud-Rasmussen ce qui est nécessaire pour une expédition au Pôle Nord. M. iKnud-Ras-mussen, bien connu pour ses voyages au Groenland, a accepté. CANADA Catastrophe minière Toronto, 119. — Des dépêches de Winni-peg annoncent qu'une terrible explosion s'est produite ce matin dans la mine 1-Iill Crest, district du Craw's Nest (Alberta). Immédiatement après la réception de la nouvelle, des secours ont été envoyés de Blairmore et un train spécial a quitté Cal-gary à 1 h. 30 cet après-midi, emmenant des docteurs et des infirmières à destination do la mine. On annonce ce soir eue trois cents mineurs en tout se trouvaient dans la mine au moment de l'explosion. Les télégrammes sont contradictoires. Les uns disent que vingt-deux mineurs seulement ont été sauvés tandis que d'autres, prétendant donner des chiffres officiels, Annoncent qu'il n'y a plus que deux cent vingt-cinq hommes dans la mine. L'incendie qui s'est déclaré dans la mine rend les travaux de secours très difficiles. On estime qu'il faudra une semaine de travail pour atteindre les cadavres des mineurs emprisonnés et qu'un grand nombre ne seront pas retrouvés. PANAMA Un vapeur de fort tonnage franchit le canal Panama, 19. — Le vapeur Santa-Clara, de l'Atlantic and Pacific Steamship Company, a franchi les écluses de Miraflorès et Pedro-Miguel, qui sont les deux premières écluses du canal de Panama du côté de l'Atlantique. Après avoir traversé le canal, il contournera l'Amérique du sud et reviendra à New-York par le détroit de Magellan. C'est le premier vapeur de fort tonnage qui aura franchi le canal d'un bout à l'autre.Le Santa-Clara est un navire à hélices en acier, de 10.310 tonnes. Le Conflit Mexieo-Amérieain Un ultimatum 1 Niagara-Falls, 20. — La déclaration des délégués américains dont il a été ques-, tion dans les dépêches d'hier était un ultimatum.Si les délégués du général Iluerta ne cèdent pas aux demandes américaines, la médiation finira aujourd'hui ou lundi. On a informé les médiateurs de cette déclaration hier. CMrojË aéroMtie EN AUTRICHE Aéroplane contre dirigeable l'nc catastrophe aéronautique — la première du genre — s'est déroulée à Vienne. Un aéroplane, par suite d'une audacieuse manœuvre, s'est jeté contre un dirigeable, qui a fait explosion, entraînant avec lui le frêle esquif aérien, cause de la catastrophe.Jusqu'à ce jour, aucun accident semblable n'avait été constaté dans les annales aéronautiques. Voici des détails sur ce tragique accident : Vienne, 20. — Le dirigeable Korting était parti de I'isdtoamen à 8 heures du matin, pour procéder à des levées de plans. Dans la nacelle se trouvaient le capitaine llaus-wirt, les deux lieutenants en premier Hofs-taetter et lireuer, le lieutenant en second Haidirjger, le caporal Hadima, le soldat de première classe Weber, l'ingénieur civil Kummerer. Le ballon décrivit quelques cercles, puis il se dirigea vers 1a. montagne de Koenigs-berg.Une demi-heure plus tard, le lieutenant en premier Flatz comme pilote et. le lieutenant de frégate Buchta, comme passager, montaient dans un biplan pour poursuivi o le dirigeable. L'aéroplane évolua plusieurs fois autour du ballon en essayant de passer au-dessus. C'est alors que l'aéroplane effleura l'enveloppé et lui fit une déchirure.. Une terrible explosion s'ensuivit. Le ballon s'enflamma aussitôt' et tomba ainsi que l'aéroplane, d'une hauteur de 400 mètres.Les deux engins vinrent s'écraser sur les flancs du Kœnigsberg. Tous les passagers du ballon ont été retrouyés carbonisés. Le lieutenant Flatz et le lieutenant de frégate Buchta. spnt morts également. Les cadavres étaient horriblement mutilés. "" — ««£} —("TT—— .m» I — « - • ;• "v>—K-f - | V'. (- y; ; k' -, <± ~ ■ —w Durazzo, 20. — Un commerçant musulman immigré ici il y a environ 20 ans, Atc'.i-ouleiman, a été arrêté aujourd'hui. Son an e -tatien se rattache à l'incident de cette nuit. Au cours d'une perquisition on a trouvé chez lui quatre fusils Mauser et de nombreuses munitions. L'arrestation d'autres personnes suspectes est imminente. Pour parer ià toute tentative suspecte du même genre, on a organisé aujourd'hui dans la ville une garde nationale forte de 120 hommes. •* Vienne, £0. — Les journaux publient des détails sur la. catastrophe aérienne. L'archiduc Charles-François-Joseph, et de nombreux fonctionnaires du ministère de la guerre, sont arrivés immédiatement sur les lieux. Des scènes déchirantes se sont produites lorsque la femme du lieutenant Hofstaetter, une des victimes, qui n'était mariée que depuis 1 mois, .arriva en automobile. La jeune femme arriva au moment où le ballon s'écrasait sur le sol. Un autre lieutenant, du nom de Flatz, était sur le point de se marier. ■X* Winnipcg, 20. — 197 mineurs ont été tués dans le désastre de la mine de Hill Crest. II y a 40 survivants dont 13 seront certainement sauvés. L'AFFAIRE HELBIG Voici le texte du mandat d'arrêt décerné le 5 juin par M. A. Fromès, à, charge de M. Ch. Helbig : Nous, Armand Fromès, président du tribunal consulaire de Constantinople. Vu les pièces de la procédure à charge de Helbig, Charles-Alix-Marie, employé de banque, né ià Liège le 24 avril 1891, y domicilié me Hcmricourt, 15. résidant à Constantinople, rue Misk, 2, à Péra, sujet belge, inculpé d'avoir à Constantinople, le 9 août 1913, commis volontairement avec intention de donner la mort et avec préméditation un homicide volontaire sur la personne de son oncle M. Albert Helbig. Attendu que le fait est prévu par les articles 393 et 394 du Code pénal belge et est aux termes des dits articles punissable de la peine de mort. Vu les articles 76 et 78 de la loi du 31 décembre 1851, Ordonnons que le sieur Helbig, Oharles-Alix-Marie, sera appréhendé au corps pour être détenu dans la prison du consulat général et être assigné à comparaître devant nous aux jours et heures qui seront ultérieurement indiqués. M. Philippos Gommes, chancelier du consulat général, est chargé de signifier à qui de droit la présente ordonnance et d'en assurer l'exécution. Fait, etc... -X- V-'iri l'exposé dos faits d'après une lettre datée de Constantinople, 11 juin, et publiée par VIndépendance. : Il faut rappeler, tout d'abord, que le 9 août 1913 i 8 h. 1/2 du matin, M. Albert Helbig s'étaiti rendu A -Galhta, au couvent de Sain ^Benoît, pour présider une séance de la « Conférence de Saint-Vincent de Paul » et assister ù la. distribution du nain aux pauvres. Après la séà'nce, et en attendant l'heure de cette distribution, il se rendit dans un petit bureau attenant à la salle où se l'ait la remise des secours pour y signer des bons et examiner quelques comptes. Son neveu susdit, M. Charles Helbig, était avec lui ce jour-là. La sœur Jean-Oabriel déclare qu'à ce moment, e'est-«à-dire lotfaqu-e M. Albert Helbig entrant dans le bureau s'était approché de la petite talble se trouvant au milieu de la pièce, elle causait à l'extérieur avec M. Charles Helbig et s'était approchée de la poïte. Une pauvre femme lui ayant alors demande ur renseignement, elle le lui donna, croyani toujours que M. Charles Helbig était à ses côtés. Tout à coup, une forte détonatior se fit entendre. La sœur Jean-Gatvriel, épou vantée, se jeta dehors, regardant d'où pouvait venir ce coup de feu. « A ce moment, dé^lare-t-elle, je ne m'occupai pas de M. Charles. En me retournant, je l'ai vu près de moi et il me dit : « Ma sœur, c'est dans la chambre de mon oncle. Mon oncle ! » Nous nous précipitâmes et nous aperçûmes M. Albert Helbig écroulé par terre et râlant. o> Ainsi, par la sœur Jean-Gabriel, qui ne croit pas à la culpabilité du prévenu actuel et s'étonne qu'on ne l'ai pas interrogée immédiatement, elle, le témoin direct, M. Albert Helbig se trouvant debout, face à la porte du petit bureau et le cou]) ayant été tiré près de l'oreille droite, il aurait fallu (en admettant la thèse de l'accusation,), que Onouipé/ eût le temps de quitter la sœur Jean-Gabriel, de traverser la pièce, d'accomplir froidement le meurtre, puis, le corps de son oncle s'écroulant, de revenir se placer à côté de la sœur en franchissant 6 m. 5& Celle-ci déclaie, d'ailleurs, que quelques secondes avant la détonation, une femme qui se trouvait dans la salle (à côté du petit bureau), franchit le seuil d»e fa porte après s'être excusée auprès de M. Charles Helbig, qui lui barrait le chèmin. vElle fait remarquer aussi que la chambrette où était M. Albert Helbig prenant jour par deux fenêtres dont l'une donne sur une petite cour et l'autre sur une rue où des voisins sont constammeift aux fenêtres, les quinze ou seize personnes se trouvant dans la petite) cour pouvaient, de la fenêtre de la chambrette, voir ce qui se passait dans 1 r- pièce, bien que cette fenêtre fût fermée. FJles auraient certainement aperçu M. Charles Helbig se précipitant hors du lieu du draine. En résumé, lés affirmations de Ja sœur JeanjGa>briel, qui est prêté 4 jurer sur la croix que M. Charles Helbig se trouvait à côté d'elle lorsque la détonation s'est fait entendre », tendent à disculper entièrément ce dernier et à établir sa parfaite innocence. Comment se fait-il. dès lors, qu'il soit actuellement sous les verrous au consulat de France, en l'absence d'une geôle consulaire belge ? Ici, se greffe un incident. Au mois de novembre 1913, M. Charles Helbig porta plainte contre un Italien, un nommé 'Cornelio Piccinato, qui lui avait envoyé une lettre de menace (de mort) s'il ne lui donnait pas 3.000 francs. Celui-ci fut arrêté ici et emprisonné au consulat général d'Italie qui, sur nouvelle plainte de M. Charles Helbig, en février dernier, fit arrêter au Caire (Egypte) et ramener à Constantinople, un chauffeur d'automobile, également sujet italien et complice de Piccinato. Ce maître-chanteur aussi, (il s'appelle Pedone) fut soumis à une enquête par le consul général d'Italie, M. Tritoni. Tous les deux avaient menacé M. Charles Helbig de divulgations désagréables, voire d'accusations relatives au meurtre de son oncle Albert. Piccinato disait même dans sa lettre demandant les 3.000 francs : « Ou bien je vous ferai assassiner, ou bien je raconterai du mal sur vous (si les 3.000» francs n'étaient pas versés). Par exemple; ie dirai à tous que vous m'avez demandé de tuer M. Albert. Comme il n'y avait personne près de lui ce jour-là, si je dis cela, et si je iure, on devra bien croire que c'est peut-être vous qui l'avez tué et qu'il ne s'est pas suicidé. Car, moi, je jurerai et je trouverai des types que je payerai et qui diront comme moi. Dans les hôtels, on en trouve bien. Vous voyez le mal que je pense vous faire, car, çà, c'est aussi très possible. Mais c'est bien mieux de m'aider un pou et, alors, je n'inventerai pas de mal pour vous et ie vous serai un ami dévoué. J'écrirai aussi des lettres ià la machine et je dirai que c'est vous qui les avez faites. Je jure que je vous assassinerai à coups de couteau. Donc, je compte sur les 3,000 francs. » L'instruction terminée, le chevalier Tritoni transmit son dossier au consulat de Belgique, qui s'en tenait toujours à la théorie du suicide de M. Albert Helbig. Ce n'était pas avec des déclarations comme celles de Piccinato et de Pedone que l'on pouvait ébranler sa conviction. Toutefois, devant l'attitude de M. Tritoni, qui avait relevé que l'affirmation de M. Charles Helbig aux magistrats italiens et selon laquelle il n'avait jamais eu de relations avec les deux maîtres-chanteurs aurait été inexacte, l'autorité belge, après avoir étudié ce dossier, crut devoir demander au gouvernement belge l'envoi ici d'un magistrat instructeur chargé de tirer au clair cette affaire. Et bientôt arriva là Constantniople M. Armand Fromès, oui est dans la magistrature belge (à Bruxelles) depuis une vingtaine d'années et s'y est fait remarquer, dit-on, en maints sujets délicats. L'instruction tourna tout d'abord exclusivement autour de la question de savoir si M. Albert Helbig était seul dans le bureau au moment où la détonation s'est fait entendre, ou si son neveu Charles s'y trouvait aussi. L'on n'admettait jusqu'ici que la première éventualité, sur la base des déclarations des sœurs Jean-Gabriel et Rosenthall qui ont été, enfin, entendues par la justice. L'on prétend maintenant que la seconde serait revenue sur certains points de sa déposition et qu'il y aurait, dès lors, quelques dissidences entre elles. Reste à savoir ci ces dissidences (si dissidences il y a) sont importantes ou décisives. Toujours est-il que M. le juge Fromès, impressionné, dit-on, par le fait que M. Albert Heltdg, après le coup de revolver près de la tempe droite et lorsqu'il était par terre, tenait d'ans sa main droite son étui à pince-nez, a décrété l'arrestation de M. Charles Helbig, qui sera défendu par les avocats belges, Me Couteaux et Me Degand, la loi belge imposant, dit-on, à tout jutge d'instruction ayant lancé un mandat d'arrêt, l'obligation de faire confirmer ce mandat, dans les cinq jours de l'arrestation, R,ar la chambre du conseil du tribunal de première instance, rôle qui doit, être rempli ici par le tribunal consulaire. Dans ces conditions, ou M. Charles ficlbig bénéficiera bientôt <;'une ordonnance de non-lieu, provoquant la condamnation de Pedone et Piccinato pour chantage et calomnie (cas le plus probable en l'espèce, vu la faiblesse des charges contre le sujet «iVelgc), ou l'arrestation de celui-ci sera maintenue, et dans ce cas, il devra être jugé par la Cour du Bral>ant. 1s feril qui prodest, dit un axiome du droit romain. Cet axiome n'est point applicable au prévenu, car ce n'est pas lui, mais son père Charles, qui a hérité de la plus grande partie de la fortune du défunt M. Albert Dernièrement, M. Charles Helbig fils avait entamé, à Bruxelles, des pourparlers tendant à la fondation ici d'un crédit foncier en petit ou banque foncière. Il ne prévoyait pas son infortune actuelle. Une émotion intense règne depuis son arrestation dans la colonie belge et dans la société dé Péra en général, et ne cessera pas tant que son sort ne sera pas décidé. 11 convient rie dire, en terminant, que Ion n'a pas voulu tout d'abord accorder à la dépouille mor-I telle de Ml Albert Helbig les honneurs d'un enterrement religieux, tant était ancrée l'idée de son suicide. Ce n'est que sur les instances de sa famille et sur une démarche de la légation de Belgique évoquant la possibilité d'un accident que les funérailles ont revêtu ce caractère. M. Charles llelbiig père a déposé plainte contre le consul général d'Italie, M. Tritoni, à la suite de son instruction touchant la mort de son frère susdit et la façon dont cette instruction a été conduite. -X* Le 18 juin, l'Indépendance publiait' en dernière heure ce télégramme de son correspondant : « Constantinople, mercredi 17 juin. —< La presse, ici, se donne l'air de croire à un parti-pris judiciaire contre M. Charles llel-big qui, comme notable de la colonie belge, a. de très hautes relations. Il n'en est rien, pourtant. Tant l'autorité administrative belge (le consulat et la légation) que l'autorité judiciaire représentée par M. Armand Fromès, juge d'instruction et président du tribunal consulaire, ont tout fait pour ne point croire aux accusations que les deux maîtres-phanteurs Piccinato et Pedone formulaient contre lui. Tant que M. Charles Helbig n'était que sous la prévention d'un délit (et cela a duré deux mois et demi), il était libre, la loi belge admettant cette liberté contre présentation d'une caution qui a été, ici, de 25.000 francs. Mais, malheureusement, à la suite d'une enquête menée conscieusement durant sept semaines, la prévention de délit a fait place à la prévention de crime (les charges sjétarit accumulées) et, toujours d'après la loi, la caution n'était plus admise et a dû s'effacer devant le mandat d'arrêt de M. Fromès. Or, en Orient, les Belges sont soumis à la loi consulaire, laquelle n'impose point la validation dans les cinq jours par le tribunal d'un arrêt de cette catégorie, mais donne au juge un pouvoir discrétionnaire dont il a cru devoir user en l'espèce. Le mandat, d'arrestation est donc maintenu et, samedi dernier, M. Fromès, sur réquisition du consulat, de France, a interrogé la sœur Jean-Gabriel, qui a répété que, au moment de la détonation dans la chambrette de la « Maison de la Providence » où se trouvait M. Albert Helbig, son neveu Charles se trouvait près d'elle. Malgré cette déposition et vu les charges qui! permettent fmalheureusement de lui dénier une valeur décisive, il est à peu près certain aujourd'hui que, son dossier complété, le prévenu actuel passera en Cour d'assises (la Cour du Brabant), et qu'il ne saurait plus avoir d'espoir que dans un verdict d'acquittement des jurés auxquels son cas sera soumis. Petit à petit, tout lb monde admet cette phase définitive d'une affaire qui, on doit le reconnaître là où l'on a été jusqu'ici très mal informé (ce reproche s'adresse à certains journaux d'ici), a été menée très régulièrement et sans l'ombre d'une illégalité quelconque. » Ce télégramme a valu à VIndépendance la protestation suivante de Me Camauer, avocat de la famille Helbig : Monsieur le Rédacteur en Chef, Je viens d'être chargé des intérêts de M. Charles Helbig et de sa famille et comme tel, j'ai lu avec grande attention les deux articles que vous avez consacrés à cette troublante affaire. Autant j'avais trouvé objecta et impartial votre 1er article, autant je trouve le second intéressé et tendancieux. .M. Fromès l'aurait signé. Et je ne pense cependant pas qu'il émane de "lui ou qu'il ait été inspiré par lui, encore qu'il débute par ces trois mots : « Constantinople, mercredi 17 juin ». Je ne m'explique guère dès lors ce souci de proclamer urbi et orbi que l'instruction a été menée très régulièrement et sans l'ombre d'une illégalité quelconque ! Et qui peut parler, d'autre part, d'une enquête menée consciencieusement durant 7 semaines, alors que nul jusqu'ici en l'état de la procédure n'a pu avoir sous les yeux les résultats de cette enquête. Enfin, qui peut dire qu'on a, samedi dernier, interrogé la sœur Jean.Gabrielle, alors que selon moi rien n'est plus inexact ? Votre correspondant se fait trop le défenseur officieux de M. Fromès et de ses procédés d'instruction pour que son plaidoyer n'apparaisse pas comme éminemment suspect aux yeux de tout lecteur impartial. Je vous prie donc, Monsieur le [Rédacteur en chef, de vouloir bien accorder l'hospitalité de vos colonnes aux deux télégrammes • que je transcris textuellement ci-après et qui, datés tous deux du 15, émanent de M. Helbig père : « Démentez absolument découverte prétendues pièces et autres faussetés. Toujours aucune preuve produite et ne pourront être produites. Par contre, instruction continus façon incompréhensible. » Le 2e : « Nombreux témoins honorables alibi dont sœur Gabrielle encore pas interrogée et toujours aucune production prétendue preuve instruction incompréhensible et systématiquement tendancieuse. » Il est donc acquis qu'aucun des témoins immédiats du fait (qu'on le qualifie crime, suicide ou accident) n'avait encore été entendu par M. Fromès le 15 juin, alors que, si je suis exactement renseigné, M. Fromès est arrivé à Constantinonle le mardi de Pâques, soit le 14 avril — il y a plus de deux mois. Recevez, Monsieur le Rédacteur en chef... En Belgique Le tarif des chemins de ter Un premier meeting aura lieu mercredi prochain, à Bruxelles, contre l'augmentation du prix des abonnements du railway. Les employés et voyageurs de commerce f sont convoqués par le syndicat des employés socialistes. Or. sur dix voyageurs de commerce, huit sont libéraux. H la ut donc espérer qu'un meeting libéral sera également tenu, cette question étant de Ja plus haute importance pour tou-: ceux qui voyagent quotidiennement. Ou flirriie que M. Van de Vyvere serait eu instance auprès de M. Segèrs pour arriver à un relèvement prochain du tarif des chemins de fer, aussi bien pour les voyng-urs que pour les marchandises. Jadis l'on disait que le chemin de fer était la vache à lait du gouvernement. Ce t. mp- est révolu et la vache, depuis longtemps n'a plus même un soupçon de lait. Est-ce une raison pour rançonner les voyageurs et atteindre cruellement l'industrie et le commerce ? Le relèvement du tarif des chemins de fer serait condamné par l'opinion publique ût proVJoqueraitf des 'protestations «générales.M. Séprers fera donc bien de ne pas prêter l'oreille à la syrène Van de Vyvere. Ordre formel a été donné à tous les percepteurs du pays de cesser le recrutement des agents distributeurs dominicaux. Les facteurs qui étaient remplacés 10 dimanche seront donc obligés de faire leur tournée comme de coutume. Est-ce pour leg inviter à réclamer la suppression de touto distribution dominicale que cette mesure a été prise ? On le dirait vraiment. Cependant M. Se-gers a soutenu que c'était l)à une insanité et qu'il n'en avait jamais été question. Tant mieux 1 Le monument hollando-belgo M. Van Wellingcn a offert gracieusement cinq ares de terrain à Quatre-Bras pour ériger le mémorial holl an do-belge. 11 se dressera là l'endroit historique même où so tint le prince d'Orange pendant la bataille.D'autre part, M. Speeckaert a offert dans la morne plaiû'e l'emplacement du l'ionn-ment élevé aux' Belges tués pendant la journée du 18 juin lS.15. Le mémorial étant placé, peut-on savoir la date précise de son inauguration ? Bien difficile à connaître. Pourquoi pas le 21 juillet? La nouvelle tenue Des journaux ayant annoncé qu'une indemnité de 50 francs serait accordée pour, les changements de tenue, la Belgique ww-litaire déclare que c'est une misère. <( Nos officiers ne tendent pas la main, écrit l'organe de l'armée. Beaucoup, notamment dans la cavalerie, n'ont fait aucune transformation en 1913. Par contre, ceux qui ont mis de l'empressement à se conformer à l'arrêté niinistériel de mars 1913 et ont ensuite dû revenir à l'achat i'olbjets dont ils s'étaient défaits, ont opéré deux transformations, ont acquis des colbacks, ont fait des dépenses «beaucoup plus fortes qu'une indemnité de 50 francs ae saurait compenser. Il nous semble que les chefs de corps devraient être invités à iresser la liste des officiers qui ont droit k une indemnité équitable. » Le Touring Clwb au Congo MM. I.e Roy, vice-président du Touring at Norden, avocat de la Société, ayant renoncé à partager avec M. Duchaine la direction de l'excursion du Touring, c'est M. Fontaine .capitaine commandant d'état-major, professeur à l'Ecole de guerre, qui assumera cette tàdtoe. La date du voyage étant retardée, plusieurs professeurs d'athénée ont annoncé l'intention d'être de la partie. Ils y rencon-.îcront un autre professeur, M. l'abbé Mi-^hiels, attaché à l'Institut Ste-Marie à Schaerbeek, auteur d'un livre : Notre Colonie.Un Aveu Le correspondant parisien du XXe Siècle continue à accuser les catholiques français l'avoir assuré le succès des socialistes dans lombre de circonscriptions. Voici les faits >récis qu'il signale : <t Au lendemain des. élections, j'ai mon-:ré par des textes et des exemples que, -rop souvent, les socialistes n'étaient entrés au Palais-Bourbon que grâce à l'ap-)ui des voix conservatrices. Le seul depar-/ement du Gard compte trois élections qui 3nt eu ce caractère : celles de MM. Com-père-Morel, Bernard et Hubert-Rouger. » S'il faut en croire la Croix du Gard, ces partisans de la politique du pire commenceraient là être touchés par Je repentir. » Dans le département voisin, M. Barthe, lui arrosa le bénitier de la cathédrale de Montpellier au moment des inventaires, a su, grâce aux catholiques, une réélection triomphale. Mais M. Pierre Leroy-Beau lieu a été battu. On pourrait multiplier les exem. pies. » Le Canal Escaut-Meuse-Rhin Où en est-on ? Le fameux projet tendant à creuser un canal d'Anvers au Rhin vient de surgir, de nouveau, en Allemagne. Nous le voyons apparaître tantôt à Anvers, une autre fois à Crefeld, une troisième fois à Aix-la-Chapelle, une quatrième fois à Neuss, etc. Ce projet, qui manifeste une certaine tendance ià remplacer le célèbre serpent de mer, vient d'être examiné, maintenant, — les journaux allemands nous l'apprennent — par la Chambre de Commerce de Crefeld qui, paraît-il, a pris ombrage du tracé préconisé par la ville de Gladbach. Elle proteste d'ailleurs dans un rapport détaillé dont un de nos confrères étrangers fait le résumé que voici : « Le tracé nouveau proposé par Gladbach, dû à son ingénieur en chef, M. Valentin, suit les grandes lignes du projet élaboré en 1896, à l'initiative des villes de Crefeld, d'Anvers et de Gladbach. pour un canal de jonction de la Meuse au Rhin ; ià cela près cependant que la soudure se ferait non plus sous Crefeld, mais aux environs de Neuss, en face de Dusseldorf. Il passerait ainsi par Gladbach, R'heydt, Odenkir-chen, Geilenkirchen, traverserait la Hollande près de Sittard et rejoindrait la Meuse à. Maastricht. Le reccordement vers Anvers devrait être trouvé ensuite par Hasselt et Herenthals. Gladbach s'efforce naturellement de démontrer la supériorité du projet Valentin sur les projets Schneider (Aix-la-Chapelle) et Iïentrich (Crefeld). Il Semble bien cependant que ce but n'ait pu être atteint et qu'il resuite, bien au contraire, d'une comparaison plus serrée des trois projets en présence, que celui de Crefeld doive l'emporter de loin au point de vue économique et pratique. » Tout d'abord, le projet préconisé par la ville de Crefeld suppose une étendue de canalisation ne dépassant pas 189 kilomètres, tandis que le projet Valentin en prévoit 235, et le projet Schneider 324. En outre, Je prolongement vers Anvers, prévu par le nouveau projet de Gladbach, est plus long de 40 kilomètres — c'est-à-dire do près du quart — que celui de Crefeld. L'altitude à réduire pour le passage du canal, suivant chacun des trois projets, est la suivante : projet Iïentrich : 42 mètres ; Valentin : >1>3,|35 mètres ; iSchneider*: U30 à 145 mètres. Le plan Gladbach, enfin, établi pour le trafic de navires rhénans de 2.000 tonnes, coûterait jusqu'à la Meuse 85 millions de mark, frais qui pourraient être portés à 150 ou 170 millions pour lo prolongement d.u_ canal jusqu'à Anvers. Dans les mêmes conditions, le projet Iïentrich ne comporterait qu'une dépense de 83 millions pour la jonction tbtale de Crefeld à Anvers. , » Il résulte de tout ceci — dit la Chambre de Commerce de Crefeld — que le projet de cette dernière ville l'emporte sur les autres, au triple point de vue de la voie/

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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