Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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19 January 1914
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s.n. 1914, 19 January. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tx3513w30k/
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Lundi 19 Janvier 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Lundi 19 Janvier 1914 franco en Belgique Un an : 15 w. » » 6 mois ; 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr, » Union postale » 32 fr* On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de posté, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 56" JOURNAL DE LIÉGE FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE - FONDEE EU 1764 RÉDACTION ET A1M1MSTOATIOW : BOULEVARD DE LA SAPYEWIÉRE. M annoacesc . a ta ligne, ao een«« Réclames^ » » . . » 40 sent Faits divers. . . . » 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs Informations financières ® 3 francs A,vis de sociétés i» petits Hp» 30 cent Émissions. .•»>»! franc RÉDACTION TÉLÉPHONE Sïl ÉTRANGER La Semaine politique L'A8bam@ et Ses BSes D'après les dernière® nouvelles on pourrait supposer que la Triplice et la Triple Entente sont enfin sur le point de s'accorder au suijet des îles et de l'Eipire. L'Angleterre a reçu une réponse à sa note, réponse très laconique et conçue à peu près dans les termes suivants : ■Les troupes -grecques évacueront à une date encore indéterminée les territoires d'Epire attribués à l'Albanie. Embros, Tenedos et un autre îlot font retour à la Turquie. Samothrace, Lemnos, Chio et Mytilène resteront à la Grèce qui s'engagera à ne pas y élever de fortifications, et garantira la protection des populations musulmanes qui s'y trouvent. De son côté, l'Italie déclare encore qu'elle remettra les lies dlu Dodéca.nèse à la Turquie après règlement de questions là débattre entre Rome et Constantinople. Cet arrangement entre puissances n'apportera pas le calme si nécessaire en Albanie.La diplomatie européenne contemple aujourd'hui avec stupéfaction les exploits du pays qu'elle a eu tant de peine à mettre à jour. Il n'est pas possible de décrire en quelques lignes la situation actuelle de l'Albanie. Mois on peut la résumer : Cinq ou six gouvernements provisoires se dispùtent l'autorité ; celui de Scutari, celui de Valona, la commission internationale, Essad Pacha, Ismaïl Kemal bey. Il y a lutte armée entre les chefs albanais et la gendarmerie réorganisée par les a.'liciers hollandais. Les Epirotes n'accosteront leur annexion à l'Albanie que si des garanties sérieuses leur sont accordées. Ils ne demanderont pas moins qu'une sorte d'autonomie. Enfin, un nouveau facteur dangereux vient de faire son apparition dans ce malheureux pays. La question des haines de religions est soulevée par les Turcs qui ont fait mettre en avant la candidature de Iz/et pacha, prince musulman, en opposition à celle du prince de Wiedi, Un premier complot .a échoue, mai® l'enquête a démontré la complicité de Ismaïl Kemal bey et d'Es-satl paéha. .... Le premier afin de sauver sa situation wèièrej abandonner le pouvoir et propose de confier la direction de toutes les affaires jà la commission internationale de contrôle.II existe aussi d'autres motifs a empêcher l'entente rapide des puissances sur les moyens 'à employer pour régler défini-1 -.tivement la réorganisation de l'Albanie. Un comité austro-italien a obtenu ? du gouvernement provisoire la concession d'une banque nationale albanaise. La Triple Entente s'Oppose à l'adoption de ce privilège et réclame l'internationalisation de tQjœ les .services importants, tels que (banques, travaux publics, gendarmerie, armée, douanes, etc. Il est certain que l'Italie et l'Autriche font les plus grands efforts pour acquérir une situation privilégiée en Albanie. Il est n-on. moins certain que les autres puissances s'opposeront à la réussite des projets austro-italiens. Après l'Angleterre, la Russie vient de faire entendre sa voix. Pendant quelques -mois elle était restée silencieuse" et l'on se demandait si elle se désintéressait de cette question. Il n'en était rien. Il y a toujours échange de vues entre Cet-tigné, Belgrade et ' Saint-Pétersbourg. A la suite des complots et des combats intérieurs, on a cru un moment que l'envoi de cuirassés s'imposait. A ce sujet Vienne et Rome s'observent attentivement. Le voyage du prince de Wied est retardé jusqu'au jour où le futur souverain aura reçu les assurances des puissances au sujet de la situation financière. L'Allemagne fait toujours attendre sa décision. On craint là Berlin l'opposition au Reichstag des socialistes alliés au centre catholique. On 'voit que l'Albanie est un véritable maquis à difficultés, et l'Europe n'a pas à se féliciter de la constitution d'un état aussi brouillon. Ce qu'il réserve n'est peut-être rien encore à côté de ce que prépare la Turquie. *• Le voyage de M. Venizelos a eu pour effet d'atténuer l'aigreur des rapports italo-grecs. Son séjour à Rome a été suivi de la réponse à la note anglaise. La Grèce obtient satisfaction entière sur là question des il te, et probablement un régime spécial pour ses compatriotes d'Elire sacrifies aux ambitions austro-italiennes. . La première de ces solutions est loin de plaire au gouvernement ottoman. L'animalité contre les Grecs croit chaque jour à Constantinople, et des préparatifs sont faits soit pour intimider l'Europe, soit pour ouvrir sérieusen^m^ les hostilités. 1 Des troupes sont concentrées sur la côte d'Asie en face de Mytilène ; de nouvelles unités navales auraient encore été achetées par la Turquie. On retrouve bien dans ces mesures arrogantes, la manière violente dont les Jeunes-Turcs n'ont jamais pu se - départir. Enver Pacha continue -hâtivement et brutalement la réorganisation des cadres de l'année turque. Après les offfciers supérieurs, les gradés subalternes viennent à lei '-r tour de subir les effets de la manière forte I>r°Pre ^ leur ministre de la guerre. C'est Par centaines que les officiers inférieurs s ont congédies. Cela fait autant d'ennemis nouveaux pour le parti Jeune-Turc et 'e Comité Union et Progrès. On ne saurait nier q'ue la lutte est engagée entre le" ^rou-pe de l'Entente libérale et le Comité occulté-'Cette lutte est caractérisée par les procédés chers à l'ancien sultan, et la tentative d'assassinat dont C.hérif Pacha vient d'être victime à Paris est une preuve que les Jeunes-Turcs ne dédaignent pas d'user des moyens -qu/'ils reprochaient à Abdùl-Hamid au temps où ils étaient exilés à Genève. Paris ou Bruxelles, et où ils étaient iplus'ou moins sympathiques. Pour peu que le gouvernement turc continua dans la voie malheureuse où il persiste h /.-engager, il ira au-dovnnt d'une .•înévOlutÎGîp .qui le balayera. Et 1 Europe le ,-verra ««goitre avec te mtme soulagement <rae le jour où s'effondra le rtigimej lvmMten On «st lassé partout «le ces provocations et tic ces exploite de jeunes gens qrti savent peut-être se battre, mais ne com-p en nient rien aux droits, aux devoirs et aux obï'i-.ations de leur pays enver- les autres Les Jeunes-Turcs spéculent su F" les rivalités européennes pour renouveler avec les C-recs. le coup fait aux Bulgares à An-drincple.Vaincus, ils' doivent accepter les consé-quonces de leuirs défaites, et ne milus semer l'inquiétude su)* l'Europe' entière où, par leur faute, toutes les affaires, quellés qu'elles soient, sont en suspens ou en déconfiture. D'ailleurs, entre la Triplice et la Triple Entente qui montrent des velléités d'accord, le rôle de la Turquie devrait être essentiellement passif. Elle est certes en droit de prendre des précautions défensives ; c'est môme un devoir pour elle. Quant à vouloir jouer un rôle actif, elle doit y renoncer. Une .guerre turco-grecque, même favorable <à la Turquie, ne lui serait d'aucune utilité, car l'Angleterre et la France sauraient intervenir. Seulement., elle affaiblirait l'Empire ottoman et réveillerait chez | les Bulgares l'envie de se remettre en route vers Andrinople. C'est pourquoi il est [permis d'espérer que Iles conseils de l'Europe prévaudront à Constantinople sur les intentions belliqueuses des Jeunes-Turc^. Il est indispensable que i'on s'oppose à ce qu'ils commettent des imprudences. Au MeKsqwe Par de sérieux avertissements, les Etats-Unis ont, empêché le Mexique de se procurer des fonds à l'étranger. Le Président Iiuerta s'est empressé de tourner cette nouvelle difficulté en décrétant pour six mois la suspension de la, dette nationale intérieure et extérieure. Cependant, les coupons échus porteront intérêt au même taure que les emprunts auxquels ils se rapportent. C'est donc un emprunt forcé, en raison de l'obligation pour le gouvernement .mexicain de disposer des recettes douanières données en garantie aux créanciers. Le Président y trouvera des fonds pour combattre la révolution. C'est î'à une nouvelle conséquence de l'attitude des Etats-Unis qui favorisent les cônstitutionnalisies révoltés contre 1a dictature.Evidemment la révolution peut encore dure»' jusqu'aux élections présidentielles du mois de juillet, et augmenter le malaise international. Un accord anglo-américain est seul daipable de régler cette situation- déplorable. L'orgueil des Etats-Unis s'y oppose. Le Président Wilson ne veut convenir de son erreur et admettre qu'il a adopté à l'égard du Président Huerta une attitude difficile à soutenir. Le mieux pour les Américains était de favoriser le désordre afin d'épuiser le pays complètement et de permettre ainsi une intervention définitive.Une guerre était impossible, attendu que l'armée américaine . est insuffisante et nullement préparée. Le chef de l'état-ina-jor, le général Wpod, a fait à cet égard des déclarations sensationnelles, qui ont diminué de beaucoup le prestige militaire aux Etats-Unis. Ces révélations n'auront échappé ni aux Mexicains ni à d'autres qui seraient tout disposés à intervenir en cas de besoin. Afrique du Sud Le gouvernement sud-africain est en butte depuis quelque temps à une série de difficultés qu'il a de la peine à résoudre. Après les manifestations des Hindous protestant, contre le régime, spécial auquel ils sont soumis, - nous avons eh ce moment lia Répétition. S1 des grèves qui semblent prendre là^-bas un caractère endémique. La réorganisation des chemins de fer a nécessité le renvoi d'un certain nombre d'ouvriers et d'employés dont le maintien eut provoqué un déficit dans l'exploitation. Tout le personnel a pris parti pour les congédiés et a exigé leur maintien. 11 leur importait peu que les compagnies fussent en perte, et leur attitude démontre une fois de plus comment ils comprennent les rôles. Dans ce cas-ci, la compagnie eut été au service d son personnel, et non celui-ci au service de la compagnie. A ce compte-là, il ne serait plus possible d'entreprendre quoi que ce soit. Après de longues discussions, la grève générale a été votée, et un petit nombre seulement a suivi. C'était un échec. Les attentats ont aussitôt été perpétfés, sans aucune considération de respect pour lia vie des voyageurs. Les ouvriers des mines ont montré leur . solidarité pour lés cheminots et cessé tout travail. Aussitôt, complots, émeutes, arrestations, .rébellion des ouvriers noirs et mobilisation. de la garde civile. Celle-ci est composée .presqu'entièrement de Boers, qui n'oublient pas leurs anciennes défaites, et savent que les ouvriers « uitlanders » y furent pour «beaucoup. Le gouvernement doit donc faire tête à la. fois au danger que représente la grève, et à celui que comporte l'élément indigène, les noirs, qui sont là-bas à 4500.000 Cafres contre 1 million 300.000 blancs. Le dernier danger n'est pas le moins important, car les noirs sont très turbulents et fort portés pour le pillage. Si les milices qui comptent près de 70.000 hommes étaient insuffisantes pour maintenir l'ordre et garder les voies ferrées. il est possible que les troupes impériales seraient convoquées. A. M. ALLEMAGNE Un scandai© judiciaire à. Cologne La Berliner Tageblatt de dimanche donne des détails bien singuliers sur la façon dont la justice est rendue à Cologne. Il y a quelque temps, M. Sollmann, rédacteur à la Gazette du Rhin, à Cologne, publiait plusieurs articles dans lesquels il accusait la police de la ville de ne concevoir la justice qu'en proportion des cadeaux qui lui étaient faits et de leur importance.M. Sollmann, à l'appui de ses dires, citait nombre de faits oui lui valurent d'être poursuivi par le préfet de police de Cologne pour offenses et diffamation. M. Sollmann fit cependant la preuve de ce qu'il avançait, et plusieurs agents appelés à la barre durent reconnaître l'exactitude des faits qui leur étaient imputés. Ces faits prouvaient nettement que certains agents de police de Cologne se faisaient offrir des pots-de-vin ; pour s'excuser, ils alléguaient ne pas être suffisamment payés. Au cours des débats, le président du tribunal demanda.à un agent : — Mais enfin, si vous donniez suite aux affaires dans- la mesure des cadeaux que vous receviez lorsqu'il s'agissait de découvrir un voleii?, que faisiez-vous lorsqu'il s'agissait d'un pauvre dia.ble auquel on avait dérobé les quelques sous qu'il possédait ? — Sans (argent, rien à faire chez nous, répondit l'agent. Et l'affaire ne donnait aucun résultat- Un autre assura : — En nous faisant quelques cadeaux,c'était une sorte d'assurance que contractait la. classe aisée. Elle pouvait être parfaitement tranquille. Le collaborateur de la Gazette du Rhin n'en fut pas moins condamné, mais les considérants sont accablants pour les policiers.Le procès Krupp Berlin, 17. — Aujourd'hui s'est poursuivi devant' le tribunal' suprême de Berlin, l'interrogatoire des officiers du matériel d'artillerie inculpés d'avoir fourni à des employés de la maison Krupto des secrets intéressant la défense nationale. Le lieutenant Tillian a avoué que sa façon d'agir n'avait ©as été à l'avantage de l'administration militaire, mais il n'a pas cru que s.es révélations pussent tomber sous le coup de la loi sur l'espionnage. — Vous voulez donc dire, demandé le président, alors que des experts affirment que vos révélations tombaient sous le coup de cette loi, que vous n'en aviefc pas conscience?— Oui, monsieur- le - président, répond l'officier. Le ccfcnel von Reutter comblé de cadeaux Strasbourg, 17. — Le colonel von Reutter, qui continue de villégiaturer dans la Forêt-Noire} est décidément devenu le héros national. Les journaux allemands relatent avec émotion le fait que von Reutter reçoit des messages do sympathie. La Gazette de Stuttgart signale avec fierté que le colonel ne reçoit pas que des lettres et des télégrammes, mais que la poste lui apporte des dons en nature, tels que des jambons de Mayence, des saucisses de Francfort, du fromage de Limbourg et du « pumpernicltel » de Westphalie. Une société de chasse de Gelsenkirehen lui a même adressé un superbe cerf tué le jour de l'acquittement. Le moins qu'on puisse dire du colonel est qu'il a passablement de pain sur la planche. ANGLETERRE La recherche du se us-marin « a-7 » Londres, 17. — Les recherches continuent dans la baie de Whitesand, pour repérer la position du sous-marin A-7. Jusqu/làl présent, tous les efforts pour le retrouver sent restés vains. Il s'agit, du reste, purement et simplement de relever ! le sous-marin et de l'examiner pour trou-! ver la cause de l'accident. ! Dè!s hier soir, en effet, il ne pouvait plus I être question die sauver les membres de l'équipage oui, sans doute, étaient déjà morts hier soir ;à 6 heures quand, à 4a nuit tombante, les contre-torfoilleurs et les allèges regagnèrent Devc-npôrt ét Plymoutn. Le A-7 ne contenait qu'une quantité d'air comprimé suffisante pour permettre à l'équipage de respirer pendant six heures. Le sous-marin ayant effectué sa dernière plongée peu après 9 heures du. matin, les hommes qu'il portait ont dû succomber à 1 asphyxie vers le milieu de l'après-midi. BALKANS la crise- serbe , Belgrade, 18. — Le Roi a signé un ukase nommant ministre de la guerre le colonel d'infanterie Douchan-Stefanovitch>. Le même ukase place le général Bojano-vitch à la disposition du ministre de la guerre. [ TUiîOUTE Un nouveau cuirassé Constantinople, 17. — L'accord < st fait entre Les gouvernements italien et turc au ! sujet de la remise du croiseur cuirasse Dramo, commandé par la Porte-là un chantier italien, lors de la guerre italo-turque. Le gouvernement italien, lors de la guerre, fît saisir le croiseur et le dénomma J Al1)1(1 et continua sa construction pour son propre compte. Aujourd'hui l'Italie consent :à "emettre le bâtiment à la Turquie, moyennant le remO",'ouirsement des dépenses faites par elle. 1,2 croiseur arrivera incessamment aux Dardanelles, sous le pavillon italien. Le corn mander vient du 1er corps Constantinople, 18. — Le général Pertew Pachia, ancien aide de camp du général von der Goltz, nommé dernièrement au commandement du 14e corps, remplacera le général Liman von Sanders au commandement du 1er corps. Plusieurs journaux déclarent que puisque les grandes puissances ne prennent pas en considération les réserves formulées par la Turquie au sujet des îles, la Tur-«rnie regardera leurs décisions comme nulles. Eile devra dès lors agir comme dans la question d'Andrinople. PORTUGAL La grève dos cheminots Lisbonne^ 18. — On espère que 50 % des cheminots en grève sur les réseaux du nord et de l est vont bientôt reprendre le ser-vice. , La correspondance étrangère n est pas parvenue à Lisbonne depuis le 15 janvier. ÏÏEXÏQIJE La crise Mexico, 17. — M. Querido Moheno abandonne le ministère des 'affaires étrangères pour prendre celui des finances, où il rem-ipàaccra M. de La Lama, qui a envoyé sa démission de Paris, où il) se trouve actuellement.M. Moheno est partisan de mesures financières encore plus ômergiques .crue celles qui ont été prises jusqu'ici dans le 'but de trouver des ressources nouvelles. M. Somellera, chef du parti catholique mexicain a été arrêté pour menées sédi; tierces. La Nation, organe du parti, a. été saisie pour le même motif. •* Moukden, 18. — D'après des informations officielles, le gouvernement chinois a l'intention de régler la question du dis trict de Challar avec l'accord de la Russie La Chine serait disposée à introduire une large autonomie dans le district,avec 1< droit pour les habitants d'élire leurs pro près fonctionnaires, .et celà à la conditior que le gouverneur soit nommé par le gou vernement chinois. Selon toute apparence la garantie relative à la situation priyi légiée du commerce rus§e dajis le distric de Challar ne se heurtera à aucune résis tance. •%r Prétoria, 18. — On annonce officiellemen que les forces de la défense seront mainte !nues en service jusqu'à nouvel ordre. Le unités qui ont fait une période d'exercic l'année dernière seront congédiées les pre mières, mis celles-ci sont peu nombreuses. Les autres unités seront concentrées, aussitôt que la situation le permettra, dans la région où elles servent maintenant, afin de se livrer à des manœuvres. Le quartier général de la défense prépare un projet de mobilisation graduelle des forces constituées par les Burgers. Des mesures rigoureuses seront prises pour assurer l'appel sous les drapeaux de tous ceux qui ne répondirent pas aux dernières convocations. ■Xr Johannesburg, 18. — M. Williams, travailliste, membre du conseil municipal de Hoksburg, a été arrêté en vertu de la loi relative à l'état de siège. .; La direction des chemins de fer sud-afri-cains déclare que les cheminots se présentent en plus grand nombïe qu'il n'en faut pour reprendre le travail. Lettre de Luxembourg LES iDIFtëTCULTES DE L'IMPOT SUR LE REiVENU De notre correspondant particulier : Luxembourg, 17 janvier. Une loi votée l'été dernier et que je vous ai exposée, a institué dans le Grand-Duché l'impôt progressif sur les revenus mobiliers, avec déclaration -obligatoire pour tous les revenus supérieurs à 3.000 francs. Cet impôt frappe les revenus suivant une échelle qui va de 0,3 % — pour les revenus de -lOCO francs — à 4 % — pour les revenus d'un million et plus. En le votant, la Chambre avait nettement exprimé qu'elle entendait ainsi avancer vers l'adoption de l'impôt général et unique sur le revenu, en supprimant l'impôt foncier actuel pour frapper suivant la même formule progressive, qui est à p-eu près la formule prussienne, les revenus fonciers. Cette loi est applicable à partir du 1er janvier lOlî-. Les impôts de cette aimée seront donc réglés par la loi nouvelle et les contribuables eut reçu fin décembre les feuilles de déclaration qu'ils devaient remplir. Les députés qui ont f.iit la loi s'attendaient là recevoir d'unanimes félicitations, puisque les divers partis avaient été una^ nimes là la voter. Or, c'e&t exactement le contraire qui se produisit. Tout d'abord, on s'aperçut avec stupeur que personne ne comprenait rien aux complications de la loi. Le contribuable — fonctionnaire, employé, ouvrier ■— qui tiré uniquement ses revenus de ses traitements ou de son salaire, qui n'a pas d'économies,- qui n'a ni dettes ni créances, a vite fait de répondre aux questions et pour lui le. problème est simple. Mais aussitôt, qu'il' possède une petite fortune, qu'il a des créances et. des dettes, interviennent- les questions de l'impôt complémentaire sur le capiir.il, dé l'évaluation de sa fortune et des déductions. Il faut chercher si toi capital doit payer ou est exonéré, il faut estimer si telles .créances •sontr-sûres douteur--A. .pour etaolir si leur valeur doit entrer en ligne1 de compte dams l'évaluation de la fortune. Ce questionnaire s'était montré extrêmement pointilleu/x et indiscret. Rien ne lui échappait. Toutes les valeurs étaient analysées et on avait annoncé que le fisc pourrait s'introduire partout pour contrôler les déclarations. Immédiatement surgit un premier conflit. Dans les premiers jours de janvier, le Crédit foncier et la Caisse d'épargne de j l'Etat annoncèrent au public par 'a voie ; des journaux que leurs obligations et les ■ dépôts faits chez eux ne devaient pas être : taxés, qu'il ne fallait ipar conséquent pas i les déclarer et' qu'en aucun cas ils ne donneraient de renseignements aux agents du fisc. Ce fut un petit scandale. Les notaires, • les banquiers, suivant l'exemple de ces ad- • m&istratioris officielles, exprimèrent très haut leur volonté de garder le secret professionnel vis à vis de l'administration des | contributions. Et le fisc entra en "composition. 11 fit imprimer à la hâte de nouvelles circulaires, beaucoup plus modestes, et les envoya aux . contribuables en accordant un délai supplémentaire d'un mois pour les remplir.- Mais si la question est déijià compliquée 1 L'our les contribuables à revenus fixes, combien ne l'est-elle pas pour les commer-; çants et les industriels ! Ceux-ci doivent établir le revenu brut de leur entreprise. .De ce revenu, ils sont au.to-; risés .'à déduire tous les frais-faits à nu-! son du commerce. Mais ils ne peuvent dé-i duii-e les frais de leur propre entretien ni Î de celui de leur famille. Et, si la distinction n'est pas très difficile la faire pour les grandes entreprises, où la séparation entre la vie familiale et la vie commerciale est bien nette, elle est extrêmement délicate dans le petit commerce et même dans une partie du commerce moyen, où toute la famille, souvent, collabore aux affaires, où l'on .habite dans la maison qui sert au commerce, où l'on vit un peu au jour le jour de la recette quotidienne1; Et voilà une nouvelle classe de mécontents. Bien entendu, les gros capitalistes, les grosses sociétés qui sont frappées de 4 %, ne sont pas enchantés de la nouvelle loi. Mais il se fait que les plus petits, les plus humbles, les ouvriers manuels, les petits employés n'ayant pas un revenu total de Ô.ÛU0 francs, crient qu'on les égorge. Sous l'ancienne loi, les ouvriers payaient 1 % de leur salaire. Mais l'évaluation de ces salaires était faite par des comités de taxateurs qui estimaient volontiers à 600 francs des salaires de 1800 ou 2.000 francs. De sorte que ces pauvres gens pour qui l'on avait fait la loi, ont perdu au change. D1'autre part, dans les sommes que l'on est autorisé à soustraire du revenu, le législateur n'a pas fait figurer les cotisations imposées aux ouvriers pour les multiples assurances obligatoires : accidents, vieillesse, invalidité, etc... Les ouvriers, les employés, les commerçants, les capitalistes... cela fait bien à peu près toute la population d'un pays. Reste l'administration des contributions elle-même. Celle-là est aux abois. Il y a, en effet, tant de chinoiseries dans cette loi qu'elle s'y perd elle-même. Celle des ; « valeurs étrangères » n'est pas une des moindres. •' On avait établi' en (principe qu'il ne pourrait y avoir de doubles impositions, que les fortunes imposées ù l'étranger ne pourraient être taxées dans le pays. Seule-' ment., on jugea que, pour la désignation ■ dé l'échelon sur lequel on devait placer le contrilbuable, il fallait additionner tous ses revenus sans exception, quitte à dé- \ du ire ensuite, après avoir établi le taux de sa taxe, les valeurs qui ne devaient pas 5 j être grevées. Il flaut donc rechercher non - I seulement les . propriétés que le contribua--1 ble possède dans le pays, mais aussi celles qu'il a à l'étranger. C'est aussi à cause de ce principe que l'on doit déclarer les obligations du Crédit foncier de l'Etat luxembourgeois, bien qu'elles soient libres de toute taxe. Les mécontentements que le commencement d'exécution de cette loi a fait naître, sont si nombreux que, cette semaine, à la Chlambre, on a déjà parlé de la modifier... En tout cas, le ministre des finances a fait entendre qu'il n'était, plus guère question d'étendre l'impôt progressif sur le revenu aux valeurs immobilières- La Situation du libéralisme liégeois j A titre documentaire nous croyons utile,i de mettre sous les yeux de nos lecteurs la • conclusion d'une lettre ouverte aux libè- j raux liégeois, publiée dans la Revue de ; Belgique par M. Goblet d'Alviella, sénateur : Au pis aller, ne resterait-il pas la ressource d'un cartel sur la base d'une combinaison analogue à celle que Paul Janson fit adopter naguère pour les coalitions électorales entre libéraux et socialistes ? Le cartel n'est jamais qu'un expédient local et temporaire. Dans les dernières éleo- i tiens, il a procuré plus d'un siège aux partis d'opposition et l'à où une partie de nos troupes ont passé aux cléricaux, c'est particulièrement dans les arrondissements ou , nous nous étions abstenus de le conclure. | Il ne faut donc pas plus le condamner d'une ( façon absolue que d'e vouloir en faire une base générale d'arrangements électoraux. ( Cependant, s'il a pu se conclure, souvent avec succès, entre des partis aussi dis- ; tincts l'un de l'autre que socialistes et li- ! béraux. quel inconvénient pourrait-il offrir entre fractions d'un même parti qui ne ( parviennent pas là s'entendre pour la for- { mation d'une liste et d'une plate-forme communes ? L'Association progressiste! y trouverait bien plus d'avantages qu'à lutter seule, 1 puisque, après avoir recueilli les votes de ; préférence de tous ses adhérents qui au- : raient ainsi l'occasion de se compter sur ; son candidat, elle'bénéficierait, en outre, : de l'excédent éventuel des suffrages attri- [ bués aux candidats de l'Association libé- : raie. Quant à celle-ci, il n'est .pas permis de supposer que ses candidats, après avoir i formulé leurs réserves personnelles, refuse- j raient de marcher au scrutin là côté de pro. grossistes dont le seul tort aurait été de maintenir intégralement des. déclarations ratifiées naguère ipar ses propres mandataires, MM. Dupont, Magis, Van Marcke et Neujean. On peut nïême se demander si une com- < binaison.de:.ce genre ne-: serait point pour i chaque grouipe le meilleur moyen de retenir, d'intéresser et de satisfaire tous les i électeurs qui partagent ses tendances, mais ; qui en présence d'une côte mal taillée seraient tentés de porter ailleurs, leurs suffrages.•Ce qui n'empêche que si une union fran- ; ohé, loyale et complète peut encore s'éta- ( iblir à Li'ege, cômihQ on le voit dans d'autres arrondissements non moins impor- . tants, il y a là une solution préférable à j _ tous les cartels et même à tous les arbitra-1 gès. Une simple séparation de biens vaut j mieux qu'une séparation de corps ou qu'un divorce p'ar consentement mutuel. Mais ce . qui vaut mieux encore c'est le rétablisse- , ment de l'entente dans le ménage par des , concessions réciproques ou, quand il s'agit de groupes politiques, par le sentiment des aspirations communes sur des points essentiels."X* Les progressistes, voudront-ils de la solution du cartel par juxtaposition qui sauvegarde la dignité de chacun ? Il est permis d'en douter en présence de la lettre publiée par l'Express de jeudi sous le titre : Autre Cloche, et dont voici la conclusion : Mais autre chose est l'unité, la fusion ; autre chose est l'union. Autant l'une apparaît connue chimérique et peu souhaitable, autant l'autre, la seconde, doit être recherchée, et réalisée. Mais il y a cent formes à donner à cette union. Et ne croyez pas que j'énonce un paradoxe lorsque je dirai que, dans certains cas, le meilleur moyen de réaliser cette union, c'est... la désunion. Je m'explique. L'union n'est pas un dogme. Ce n'est pas un but : c'est un moyen de succès. Voulons-nous voir ce que donnerait à Liège l'application des deux systèmes ? J'y insiste : Je ne parle qu'en termes relatifs, pour ce qui concerne le pays de Liège, llar-rondissement de Liège. Je suppose que les négociations laborieuses entre les deux Associations, actuellement suspendues, sinon rompues, soient reprises et aboutissent à un accord, à la suite d'interventions qui s'annoncent. Que va-t-il arriver ? D'une part, les conservateurs forcenés, les libéraux ultra bleu pâle ,les timorés, les trembleurs, au cours desquels l'Association modérée, à juste titre d'ailleurs, attache une réelle importance, vont-ils marquer un très grand enthousiasme pour une liste qui, à côté d'hommes qui donnent tous apaisements à leurs sentiments sagement libéraux et progressifs, comprendra des candidats d'esprit très avancé, de convictions nettement interventionnistes et démocratiques ? Ne vont-ils pas faire cette réflexion élémentaire, qu'en accordant leur vote aux candidats modérés ils participent, en fait, à l'élèction de ces radicaux dont les principes, en matière électorale, sociale et même en matière politique, leur inspirent une certaine appréhension ? Pour ma part, j'en suis persuadé, ils le feront, ce rapprochement... et ils voteront en conséquence. D'un autre côté, à l'extrémité gauche du parti radical-progressiste, se trouve toute une légion de soldats ardents, à qui l'aile droite conservatrice libérale inspire une défiance et une antipathie que, il faut bien le dire, certains antécédents fâcheux tendent "à justifier. De ceux-là, beaucoup ne pourront par un raisonnement inverse de celui que je signalais plus haut, ne pourront être amenés à accorder leur vote à une liste unique sur laquelle figureront des hommes, d'une capacité et d'une honorabilité incontestées, mais qui représentent pour eux les résidus d'un manchestérianis-me aussi funeste que démodé. Conclusion : perte à droite, perte à gauche, et danger de voir compromise gravement la dernière candidature de la liste unique. Est-ce là une tactique qu'il faille recommander et un résultat auquel il faille s'acharner ? Je ne le pense pas. Au contraire, la coexistence de deux listes libérales, de nuance différente, aurait l'immense avantage d'empêcher l'ensemble du partid 'être écorné à droite et à gauche, de rallier tous les éléments qui sont en marge des organismes politiques et qui n'obéissent pas au mot d'ordre des Associations. Je considère que dans cette hypothèse, les radiciaux sont assurés de voir leur candidat élu, et que les modérés garderont leurs deux sièges. On élèvera, je le sais, deux objections que je n'aurai aucune peine à renverser. On me parlera d'abord des déchets de voix. J'avoue que si ce déchet devait être considérable, j'en serais enchanté, car ce serait la. preuve que le corps électoral accorde confiance aux deux listes libérales st, assurément, le symptôme se répéterait dans le reste du pays. Au surplus, le danger que je signalais plus /haut est bien plus grave que celui de voir inutilisés des déchets. \en iquantité suffisante pour avoir entraîné, réunis, 1 élection d'un candidat. Slans compter qu'on ne peut simplement ad-litionner les voix et qu'une autre combinaison électorale aurait évidemment mo-iifié les dispositions des électeurs et, par suite l'importance des déchets. L'objection le tient donc pas debout. On me fait remarquer ensuite l'impression défavorable que ne manquera pas de causer une lutte violente entre libéraux, lier encore alliés et appelés ,dans d'autres lomaines, à le rester et à le redevenir. Je réponds que rien n'exige que cette lutte soit violente, âpre, sans merci... On a des principes communs ; on est en désaccord sur des tendances, sur des points détermi-îés d'un programme qui n'ont pas empê->hé. dans le passé des agglutinations élec-orales. Pourquoi se faire une guerre au ïouteau ? Pourquoi ne pas mener avec ému-ation. avec vivacité, mais sans violence, ;ans gros mots, sans imputations offensantes, une campagne parallèle ? On le fit bien, à plusieurs reprises, avec les socialistes, malgré les divergences profondes lui les séparent des deux fractions libéra-es. Avec un peu de bonne volonté, il n'y a à rien d'impraticable, ni même de difficile. Les, clients auxquels s'adressent les leux groupements libéraux sont heureusement de ceux qui savent comprendre et )eser les arguments et chez lesquels, j'en mis convaincu, les vulgaires imprécations électorales ne provoqueraient que de la épulsion... «a— : «**» Le Manifestation Wareequé De notre correspondant bruxellois : La rnâr»|feataiti-£»Bi La maniiestaùon organisée en l lionneur le M. naoul NV arocque, i'Honorable députe ie iiiuin,'a la suite de sa promotion clans ordre ae la Légion d'honneur, à eu un caractère à la fois d intimité amicale et ue econnaissance chaleureuse. Eile sést produite dans la. salle de la vladeieine, décorée avec goût. 'l'outes les notabilités de la .gauche li-)érale, de la graiïue industrie où du haut connuerce y assistaient. Et l'on remarquait notamment la présence de MM. Buis, qui. présidait ; Max, bourgmestre de Bruxelles ; Paul Hymans, Adolphe Greiner, Albert Puissant, Fut jence Masson, Maurice Lemonnier, Jules Lvondeau, Canon-Legrand, Albert Mon-.'ille, Léon Jourez, Albert Devèze, Henri -ran, Maurice Crick, Hubert Speyer, etc., îtc. Sur une' vaste table étaient étalés les îoinbreux cadeaux envoyés au héros de la été. L'Université du Travail de ' Gharleroi ivait offert une gerbe artistique en fer :orgé et un vase en grès de Bouffioulx ; la gauche lilbérale parlementaire une fine, dégante et suggestive figurine de Julien 3illens ; l'Ecole des estropiés de Charleroi .in paon en faïence, des vases, des gerbes, îtc., etc. Quant aux souscripteurs, ils avaient eu .'excellente pensée de présenter à M. Wa-rocqu'î, pour son parc de Mariemont, le Semeur de Constantin Meunier, grandeur lature. Après que le comité eut pris place à la ïable qui lui était réservée, où M. Waroc-:rué se trouvait entre M. Buis et M. Cro-îier, consul général de France, l'ancien bourgmestre de Bruxelles, le vaillant président de la Ligue de l'Enseignement, prit le premier la parole pour exprimer les sentiments d'estime, d'admiration et de reconnaissance envers M. Warocqué, dont la manifestation d'aujourd'hui est le témoignage.Après cette harangue, très applaudie, successivement MM. Crozier, consul général cle France ; Dutrieux, président du conseil d'administration de l'institut Warocqué à Mons ; le docteur Dewez, président de la Ligue nationale contre la Tuberculose ; M. Rondeau, échevin de l'instruction publique de Morlanwelz, et Godeau, prirent la parole et proclamèrent l'esprit philanthropique, la générosité de cœur, le désir de faire progresser ses semblables, sentiments qui ont toujours animés le héros de la fête. Au nom de la gauche libérale parlementaire, M. Fulgence Masson prononça le dernier discours, rappelant que M. Warocqué .appartenait à la Chambre depuis 14 ans, qu'il y était questeur à peu près depuis cette époque et qu'il avait su remplir son double mandat avec autant de tact que d'activité. Il a rappelé qu'il avait contribué large-menlfc à préparer certaines lois et qu'il avait eu les initiatives les plus heureuses. Harangue charmante, tournée fort heureusement, digne de l'honorable député de M'ms. Dans sa réponse, M. Raoul Warocqué, très ému, a tenu un langage plein de sentiment, parti, du cœur. I' n'a pas visé à la haute éloquence, mais il a trouvé l'approbation de tous en remerciant le gouvernement français, ce gouvernement qui représente les idées de progrès, de la distinction ou'il lui avait, octroyée. Et il a rappelé' qu'elle lui était arrivée, jour pour jour, un siècle après la décoration reçue par son aïeul, de Napoléon, sur le champ de bataille de Dresde. Cet ancêtre maternel de M. Warocqué, M. Horville. était alors capitaine d'Infanterie d,ans l'armée française. Avec une parfaite simplicité et une exquise bonhomie, dédaigneux profondément de toute vanité, M. Warocqué a expliqué comment il avait aimé l'humanité mais en faisait le grand éloge de tous ses collaborateurs il a fait rejaillir sur eux le bien qu'il avait largement semé. Il a prononcé ces mots d'une voix pénétrante, comme si c'était lui qui devait être reconnaissant aux autres du fcâen qu'il avait fait. Des acclamations saluèrent ce discours, bien supérieures à de vibrantes harangues. Et quand M. Warocqué déclara que le semeur qui lui était offert l'inviterait plus que jamais à semer les deux graines, les plus importantes, celle de l'éducation eù celle de l'instruction, les bravos redoublèrent. 'Un élève de l'athénée de Morlanwelz termina la série des harangues -par quelques mots de reconnaissance on ne peut mieux exprimés. Le banquet Trois cents convives environ ; un menu succulent, des vins dignes de la Wallonie. Des Ombiaux lui-même leur aurait donnés son approbation. M. Buis se leva avant le dessert pour porter le toast au Roi. Il le fit d'une voix vibrante avec beaucoup de conviction. ! « Buvons au Roi, Messieurs, profondément- imbu du pacte constitutionnel. Et vous pouvez être persuadés, nous le savons, qu'il tiendrait à le faire respecter, si quelque parti, abusant de sa force, voulait y .(porter atteinte. » Une tempête de bravos accueillit ces mots. Puis. M. Buis fit l'éloge du souverain, le montrant studieux, étudiant toutes les questions de -façon à faire le bonheur de la nation. Il parla ensuite de la Reine, de charité, de son amabilité, de ses dons et do ses vertus, qui lui ont valu la conquête de tous les cœurs. Et il eut un couplet aimable pour les princes royaux. Ce toast de M. Buis, très applaudi et très approuvé, a été également commenté. Et l'assemblée, composée de l'élite de la nation, a été uinanime à reconnaître que le Roi ne permettrait jamais qu'un parti violât la Constitution. Il y eut ensuite un toast de M. Paul Hymans à M. Warocqué, à l'ami, en compagnon de lutte, au camarade, à l'homme* si affectueuK et si sympathique, qui n'a cessé de promettre et de tenir tout ce qu'il pouvait.Que de services constants il a rendus, prouvant qU'il aimait son pays, et qu'il aimait son iparti, libéral ardent, convaincu, et zélé. M. Paul Hymans a porlé avec effusion et esprit, trouvant le mot juste, et disant que chacun aimait le pliilamhrope éclairé sans envie-et l'honorait sans arrière-pensée. Ce toast affiné, débité aimablement, valait certainement ses meilleurs discours. M. Raoul Warocqué a dit dans' sa réponse combien il était heureux de ne connaître que des amis et non des flatteurs et il a. eu pour l'assemblée et la presse libérale des mots charmants. Il a été ovationné comme l'avait été M. Paul Hymans. Un concert improvisé a terminé cette réu-• mon familiale si par-faite. On doit féliciter chaleureusement M. Cran, de l'avoir organisée de façon là mobiliser tous les éloges. ' ® Salle du g | JGXJBNAJL DE IIEGE | | is Eipàoss l'Art 1 ® i Exposition de© OEuvres ^ § de § 1 MM. Emile FABRY I §et i . Marcel WOLFERS | g peintre et sculpteur | A BRUXELLES 1 Cette exposition sera ouverte tous % les jours de 10 heures à 1 heure et « g de 2 à 6 heures du soir, jusqu'au S 1er février inclus. ^ ENTREE UBÏÏE g Association de l'Union Libérais de l'arrondissement de Liège à Fextm-Slins ; Gilbart, Olympe, homme de lettres, à Liège ; Kleyer, Gustave, bourgmestre de Liège ; Linsmeaux, (Ferdinand, instituteur, à Jupille ; Raskin, Eugène, bourgmestre, ;à Bressoux ; Servais, Lucien, avocat, à Liège. Pour la section cantonale de la ville de Liège : MM. Beaufort, Félicien, professeur, à Liège ; Delchef, André, directeur d'assurances, à Liège ; Du!bois, Jean, avocat, à Liège ; L'hoest-Remy, Paul, avocat, à Liège; Riga, Alphonse, chef de bureau, à Liège. Pour la section cantonale de Fléron. : MM. Pirard, Armand, négociant, à Trooz ; Bertrand, Omer, notaire à Saive. Pour la section cantonale de Grivegnée : MM. Laguesse, Lambert, industriel, à Grivegnée.; -NoirfaMse', Désiré, industriel, à Grivegnée. Pour la sectiQR cantonale de Herstal : M. Ledent, Albert, ingélnieur, à Herstal. Pour la section cantonale de Hollogne-aux-Pierres : MM. Habets, Marcel, ingénieur, à Jemeppe; Remont, Julien, ingénieur, à Hollogne-aux-Pierres ; Roland, Jean-Baptiste, industriel, à Montegnée ; Si-roux, Fêmand, ingénieur-brasseur, a Ilo-gnpul.Pour la section cantonale de Saint-Nicolas : M. Li'bon, Victor, rentier, à Ans. Pour la section cantonale de Seraing : M. Blandot, Joseph, docteur en médecine, à Tilff. Recevez, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués. Le Secrétaire, Julles MESTREIT. T p T^vfiçirlp'flt Paul VAN HOEGAERDEN-BRACONIER., La Circulaire suivante vient d'être adressée aux membres de l'Association de l'Union Libérale de l'arrondissement de Liège : Liège, le 15 janvier 1914. (Monsieur, Nous avons l'honneur d'instamment vous prier d'assister à l'assemblée générale qui se tiendra le dimanche 25 janvier, à 10 h. du matin, au Théâtre wallon, rue du Gymnase (ancienne salle de la Société liégeoise de Gymnastique). Ordre du jour : 1. Rapport du -Secrétaire ; 2. Election du Président, de 7 membres du Comité général et, par les sèctions cantonales, de délégués au Comité général ; 3. Projet de Fédération des Associations j

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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